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E53LT9 ‒ Poétique ‒ Pierre-Marie Héron

1. Généralités

Borgomano (Madeleine) et Ravoux-Rallo (Elizabeth), La littérature française du XXe siècle,


Paris, Armand Colin, coll. Cursus, 1995. Marie efficacement l’étude synthétique et la
présentation des auteurs et de leurs grandes œuvres.
Gauvin (Lise), La fabrique de la langue. De François Rabelais à Réjean Ducharme, Seuil,
« Points-Essais », 2004.
Godo (Emmanuel), Histoire de la conversation, P.U.F., « Perspectives littéraires », 2003.
Lanson (Gustave), L’Art de la prose, (1908), La Table Ronde, 1996.
Raimond (Michel), Le roman depuis la Révolution, Paris, Armand Colin. Un manuel ancien
mais toujours de référence, réédité en 2013 et 2017 avec une préface de J.-F. Louette, qui
marque avec fermeté et érudition les étapes de l’évolution du genre et ses principales
orientations.
Tadié (Jean-Yves), Le roman au XXe siècle, Pocket, « Agora » (1990), réédité en 1997.

2. Œuvres au programme du séminaire

Marcel Proust, Contre Sainte-Beuve (1909), Gallimard, éd. Bernard de Fallois (1954),
« Folio-Essais »
—, Le Côté de Guermantes, tome I (1920), Gallimard, « Folio », préface de Thierry Laget. Le
texte suit celui de la nouvelle édition d’A la recherche du temps perdu en Pléiade (1987-
1989).

Jean Cocteau, Thomas l’imposteur (1923), Gallimard, « Folio »


—, Les Enfants terribles (1929), Le Livre de poche

Remarque sur les éditions des œuvres de Proust retenues

La préface de Thierry Laget constitue une très bonne introduction à la lecture du Côté de
Guermantes ; lisez-la attentivement.

Pour Contre Sainte-Beuve, actuellement considéré comme une première version d’A la
recherche du temps perdu, il existe plusieurs éditions, également partielles, de ce qui forme
« un ensemble de près de sept cents pages manuscrites, dont beaucoup se chevauchent, se
reprennent », mais à aucun moment ne forment « une version linéaire, distincte » (Jean-Yves
Tadié, Marcel Proust, Gallimard, « NRF Biographies », 1996, p. 623). Nous travaillerons sur
l’édition de Bernard de Fallois, qui a le mérite, d’abord d’exister en collection de poche, mais
aussi de proposer une « reconstitution séduisante » (ibid.) du projet d’un Contre Sainte-Beuve,
associant roman et essai, tandis que l’édition de Pierre Clarac (Bibliothèque de la Pléiade,
1971), se limite aux pages critiques, comme le résume Jean-Yves Tadié, auteur des propos
cités et maître d’œuvre de la nouvelle édition d’A la recherche du temps perdu en Pléiade :
« La première méthode, fidèle au projet de Proust, respecte le mélange de roman et d’analyse
critique, mais coupe ou mêle les textes, sans les donner tous ; la seconde, assez scrupuleuse
dans l’établissement du texte, se réduit au projet d’essai » (ibid.).
Jean-Yves Tadié reproduit aussi l’essentiel de la lettre de Proust au premier éditeur
envisagé, Alfred Vallette, directeur du Mercure de France. Elle date de la mi-août 1909 et
représente « la seule présentation en quelque sorte officielle que Proust ait donnée de cette
œuvre » :

Je termine un livre qui malgré son titre provisoire : « Contre Sainte-Beuve. Souvenirs
d’une matinée » est un véritable roman et un roman extrêmement impudique en
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certaines parties. Un des principaux personnages est un homosexuel. [...] Le nom de


Sainte-Beuve ne vient pas par hasard. Le livre finit bien par une longue conversation sur
Sainte-Beuve et sur l’esthétique (si vous voulez, comme Sylvie finit par une étude sur
les chansons populaires) et quand on aura fini le livre, on verra (je le voudrais) que tout
le roman n’est que la mise en œuvre des principes d’art émis dans cette dernière partie,
sorte de préface si vous voulez mise à la fin. [...] C’est un livre d’événements, de reflets
d’événements les uns sur les autres à des années d’intervalle et cela ne peut paraître que
par grandes tranches.

3. Sur Marcel Proust (1871-1922)


3.1. Ouvrages

Fraisse (Luc), L’esthétique de Proust, Sedes, 1995.


Tadié (Jean-Yves), Proust, le dossier (1983), Pocket, « Agora », 1998.

3.2. Articles
Fumaroli (Marc), « Littérature et conversation : la querelle Sainte-Beuve – Proust » (1991),
dans La conversation. Un art de l’instant, Autrement, coll. Mutations, n°182, janvier 1999,
p.102-121.
Pierron (Sylvie), « La “langue Françoise” dans A la recherche du temps perdu de Marcel
Proust », Littérature, n°116, décembre 1999, p. 47-58.
Serça (Isabelle), « Roman / essai : le cas Proust », dans L’Essai : métamorphoses d’un genre,
sld Pierre Glaudes, Toulouse, P.U. du Mirail, 2002, p. 83-106.

4. Sur Jean Cocteau (1889-1963)


4.1. Ouvrages et ressources

Héron (Pierre-Marie), Cocteau. Entre écriture et conversation, Rennes, Presses universitaires


de Rennes, coll. « Interférences », 2010, 176 p.
Linares (Serge), Cocteau. La ligne d’un style, Sedes, « Questions de littérature », 2000.

Lisez les notices des œuvres au programme dans l’édition des Œuvres romanesques
complètes, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », édition établie par Serge Linares, 2006.
Lisez aussi l’introduction de Henri Godard.
L’édition reprend le texte « Autour de Thomas l’imposteur » (Nouvelles littéraires, 27
octobre 1923) d’abord repris dans Le Rappel à l’ordre, Stock, 1926.

Consultez aussi les pages dédiées à Thomas l’imposteur et aux Enfants terribles sur le site
web Jean Cocteau unique et multiple dont j’ai coordonné la réalisation en 2012, à partir des
richesses du Fonds Cocteau de notre université.

4.2. Articles

Héron (Pierre-Marie), « “Simple comme la simplicité” : le lecteur idéal des romans de


Cocteau », Roman 20-50, 61, 2016, p. 59-70. Ci-après en « Document ».
Philippe (Gilles), « “Le style que je réprouve, dont celui de Flaubert est le type” », Cocteau,
S. Linarès (dir.), Paris, Éditions de l’Herne, 2016, p. 233-240.

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