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Cline
2016
Présentation
Un réchauffement climatique suivi de sécheresse et de famines,
des séismes, des guerres civiles catastrophiques, de gigantesques
mouvements de populations fuyant leurs terres d’origine, des risques
systémiques pour les échanges internationaux… Nous ne sommes
pas en 2015, mais bien au XIIe siècle avant J.-C. ! Toutes les
civilisations de la Méditerranée grecque et orientale (de la Crète à
l’Égypte, de Canaan à Babylone, etc.) se sont en effet effondrées
presque simultanément, il y a plus de trois mille ans. Des régions
entières ont été désertées, des villes détruites et définitivement vidées
de leurs habitants. L’Égypte ne sera plus que l’ombre d’elle-même.
Comment un ensemble de civilisations florissantes a-t-il pu
disparaître aussi brutalement ?
Le grand archéologue américain Eric H. Cline mène l’enquête et
nous raconte la fin de l’âge du bronze sous la forme d’un drame en
quatre actes. Il fait revivre sous nos yeux ces sociétés connectées qui
possédaient une langue commune, échangeaient de multiples biens
(grains, or, étain et cuivre, etc.), alors que les artistes circulaient d’un
royaume à l’autre. Les archives découvertes témoignent de mariages
royaux, d’alliances, de guerres et même d’embargos. En somme, une
« mondialisation » avant l’heure, confrontée notamment à des aléas
climatiques qui pourraient avoir causé sa perte…
Une passionnante plongée dans le passé qui nous oblige à
réfléchir.
Collection
La Découverte Poche / Sciences humaines et sociales no 449
Copyright
La traduction française de cet ouvrage initialement publié sous le
titre 1177 B.C. The Year Civilization Collapsed par Princeton
University Press en 2014 est parue aux Éditions La Découverte en
2015.
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notre catalogue.
À James D. Muhly, qui participe activement aux débats sur
les questions évoquées dans ce livre et y initie ses étudiants
depuis près d’un demi-siècle.
Table
Préface
Prologue - L’effondrement des civilisations : 1177 av. J.-C.
Chapitre 1 - Acte I. Des armes et des hommes : le XVe siècle avant
notre ère
Retour chez les Hyksos
Flash-back : la Mésopotamie et les Minoens
Découverte et aperçu sur les Minoens
Retour en Égypte
Hatshepsout et Thoutmosis III
Égypte et Canaan à la bataille de Megiddo en 1479 av. J.-C.
L’Égypte et Mitanni
La rébellion assuwa en Anatolie
« Excursus » : les Hittites, découverte et vue d’ensemble
La rébellion assuwa et la question ahhiyawa
Les Mycéniens, découverte et vue d’ensemble
Une guerre de Troie plus ancienne ?
Quelques remarques pour conclure
Chapitre 2 - Acte II. Une histoire (grecque) à garder en tête :
le XIVe siècle av. J.-C.
La liste égéenne d’Aménophis III
Les archives d’El-Amarna
Cadeaux d’hommage et relations familiales
Or, or des fous, et commerce de haut niveau
L’essor de l’Alashiya et de l’Assyrie
Néfertiti et le roi Tut
Suppiluliuma et l’affaire Zannanza
Hittites et Mycéniens
Chapitre 3 - Acte III. Se battre pour les dieux et son pays :
le XIIIe siècle av. J.-C.
Le navire d’Ulu Burun
Sinaranu d’Ougarit
La bataille de Qadesh et ses suites
La guerre de Troie
Contacts avec l’étranger et la Grèce continentale au XIIIe siècle
av. J.-C.
L’Exode et la conquête israélite
Hittites, Assyriens, Amurru et Ahhiyawa
L’invasion hittite de Chypre
Les épaves des caps Iria et Gélidonya
Chapitre 4 - Acte IV. La fin d’une époque : le XIIe siècle av. J.-C.
La découverte d’Ougarit et de Minet el-Beida
Les relations économiques et commerciales d’Ougarit
et de ses marchands
Destructions dans le nord de la Syrie
Destructions dans le sud de la Syrie et de Canaan
Destructions en Mésopotamie
Destructions en Anatolie
Destructions en Grèce continentale
Destructions à Chypre
Les combats en Égypte et la conspiration du harem
Résumé
Chapitre 5 - Une « parfaite tempête » de catastrophes ?
Tremblements de terre
Changement climatique, sécheresse et famine
Révoltes intérieures
Envahisseurs (possibles) et effondrement du commerce
international
Décentralisation et montée en puissance des marchands privés
Qui étaient les Peuples de la Mer et où allèrent-ils ?
Arguments en faveur d’un effondrement systémique
Passage en revue des hypothèses et théorie de la complexité
Épilogue - Et après…
« Dramatis personae »
Remerciements
Notes
Les civilisations de l’âge du bronze récent en Méditerranée grecque et orientale.
Préface
Notes du préface
a. Toutes les notes de référence sont classées par chapitre, à la fin de ce livre, p. 213.
b. « Sport utility vehicle », gros véhicule de tourisme bicorps, très en vogue aux États-Unis [NdT].
Prologue
L’effondrement des civilisations : 1177 av. J.-C.
Source : D’après Medinet Habu, vol. 1, 1930, pl. 44(avec l’aimable autorisation de l’Oriental Institute de
l’université de Chicago).
Nous connaissons ces lieux envahis, car ils étaient célèbres dans l’Antiquité.
Khatte est le pays des Hittites, dont le cœur est situé sur le plateau d’Anatolie
(l’ancien nom de la Turquie), près de l’actuelle Ankara. Son empire s’étendait de
la côte égéenne à l’ouest jusqu’au nord de la Syrie, à l’est. Karkemish est un
célèbre site archéologique fouillé pour la première fois il y a un siècle par une
équipe qui comptait sir Leonard Wooley, sans doute plus connu pour avoir
exploré l’« Ur des Chaldéens » d’Abraham en Irak, mais aussi T. E. Lawrence
qui avait reçu une formation d’archéologue à Oxford avant que ses exploits au
cours de la Première Guerre mondiale ne fassent de lui le « Lawrence d’Arabie »
d’Hollywood. Arzawa était un lieu bien connu des Hittites, situé à leur portée,
dans l’ouest de l’Anatolie. Alashiya désigne sans doute Chypre, une île riche en
métaux, célèbre pour son minerai de cuivre. Amurru était situé sur la côte du
nord de la Syrie. Dans les pages qui suivent, nous allons visiter tous ces lieux et
raconter leur histoire.
Les six groupes formant les Peuples de la Mer durant l’invasion – les cinq
mentionnés plus haut par Ramsès dans l’inscription de Médinet Habou et un
sixième, les Shardanes, mentionné dans un autre texte important – sont beaucoup
moins précisément connus que les territoires qu’on les accuse d’avoir occupés.
Ils n’ont laissé, quant à eux, aucune inscription et les textes qui les concernent
sont donc presque tous d’origine égyptiennec.
La plupart de ces groupes sont ainsi difficiles à repérer au cours des fouilles,
même si, tout au long du siècle dernier, archéologues et philologues ont multiplié
les tentatives, d’abord à partir des données linguistiques puis, plus récemment,
en étudiant la céramique et d’autres vestiges. Ainsi, les Denyen ont longtemps
été identifiés avec les Doriens d’Homère, de l’âge du bronze égéen. On fait
souvent l’hypothèse que les Shekelesh sont venus de ce qui est maintenant la
Sicile, et les Shardanes de Sardaigne, notamment en raison de similitudes
consonantiques, mais aussi parce que Ramsès fait référence à ces « pays
étrangers » qui auraient fomenté une conspiration « dans leurs îles », et que,
selon cette inscription, les Shardanes, en particulier, seraient venus « de la
mer »4.
Il n’en reste pas moins que les chercheurs ne sont pas unanimes sur le sujet.
Tout un courant considère que les Shekelesh et les Shardanes ne venaient pas de
Méditerranée occidentale mais bien plutôt de Méditerranée orientale et qu’ils
avaient fui en Sicile et en Sardaigne, auxquelles ils donnèrent leurs noms après
leur défaite face aux Égyptiens. Un fait plaide en faveur de cette hypothèse : on
sait que les Shardanes se sont battus à la fois aux côtés et contre les Égyptiens,
bien avant l’arrivée des Peuples de la Mer. S’y oppose le fait rapporté plus tard
par Ramsès III : il aurait établi les attaquants survivants en Égypte même5.
De tous les groupes étrangers actifs dans l’arène de cette époque, un seul a été
bien identifié. On considère généralement que les Peleset, qui font partie des
peuples de la mer, ne sont autres que les Philistins, qui venaient de Crète si l’on
en croit la Bible6. Cette identification linguistique est si évidente qu’elle avait
déjà été suggérée, avant 1836, par Jean-François Champollion, le déchiffreur des
hiéroglyphes égyptiens ; des archéologues spécialistes de la Bible qui fouillèrent,
dès 1899, le site de Tell es-Safi – Gath dans la Bible7 – mirent en évidence un
style particulier de céramiques, d’architecture et d’objets divers, qualifié de
« philistin ».
Même si nous ne connaissons avec précision ni les origines ni les motivations
des envahisseurs, nous savons très bien à quoi ils ressemblaient – on peut voir
leurs noms et leurs visages gravés sur les murs du temple funéraire de
Ramsès III à Médinet Habou. Cet ancien site est riche d’images mais aussi d’une
suite de hiéroglyphes imposants. Les armures des envahisseurs, leurs armes,
vêtements, bateaux et chars à bœufs chargés de biens sont si parfaitement
visibles sur les représentations détaillées qui nous ont été laissées, que des
chercheurs ont publié des analyses sur des personnages précis et même sur les
différents bateaux représentés8. D’autres vues sont plus stylisées. L’une d’elles
montre les étrangers et les Égyptiens engagés dans une bataille navale
chaotique ; des corps d’hommes manifestement morts, flottent, la tête en bas,
tandis que la bataille continue à faire rage à bord des navires.
Fig. 2. Bataille navale contre les Peuples de la Mer à Médinet Habou.
Source : D’après Medinet Habu, vol. 1, 1930, pl. 37 (avec l’aimable autorisation de l’Oriental Institute de
l’université de Chicago).
Depuis les années 1920, les inscriptions et les scènes représentées à Médinet
Habou ont été étudiées et scrupuleusement copiées par les égyptologues de
l’Institut oriental de l’université de Chicago. Cet institut a été et reste l’un des
centres d’étude des civilisations anciennes de l’Égypte et du Moyen-Orient les
plus importants au monde. Il a été fondé par James Henry Breasted à son retour
d’un voyage mouvementé au Proche-Orient en 1919 et 1920, grâce à une
subvention de cinquante mille dollars accordée par John D. Rockefeller Jr. Les
archéologues de l’IO (comme on l’appelle souvent) ont fouillé tout le Proche-
Orient, de l’Iran à l’Égypte et au-delà.
On a beaucoup écrit sur Breasted et les projets de l’IO entamés sous sa
direction, y compris les fouilles réalisées à Megiddo (l’Armageddon de la Bible),
en Israël, entre 1925 et 1939d. Parmi les travaux les plus importants figurent les
études épigraphiques réalisées en Égypte ; les égyptologues recopièrent
soigneusement les textes hiéroglyphiques et les scènes laissés par les pharaons
sur les murs de leurs tombeaux et de leurs palais à travers toute l’Égypte.
Recopier les hiéroglyphes gravés sur les murs et les monuments est très
fastidieux. Cela réclame des heures de travail, et les copistes sont le plus souvent
perchés, en plein soleil, sur des échelles ou des échafaudages, afin d’observer
attentivement des symboles plus ou moins intacts sur des portes, des temples ou
des colonnes. Inutile de préciser que ce travail est d’une valeur inestimable, en
particulier depuis que de nombreuses inscriptions ont été gravement
endommagées par l’érosion naturelle, les touristes, etc. Si toutes ces inscriptions
n’avaient pas été retranscrites, elles seraient devenues indéchiffrables pour les
générations futures. Les retranscriptions de Médinet Habou ont été publiées en
plusieurs volumes, dont le premier est paru en 1930, et les suivants, dans les
années 1940 et 1950.
Même si le débat entre chercheurs se poursuit, la plupart des experts pensent
que les batailles navales et terrestres rapportées sur les murs de Médinet Habou
ont eu lieu presque simultanément dans le delta du Nil ou à proximité. Il est
aussi possible qu’il n’y ait eu qu’une seule grande bataille, représentée sur terre
et sur mer ; certains chercheurs plaident pour une embuscade ayant permis aux
Égyptiens de prendre leurs ennemis par surprise9. Quoi qu’il en soit, le résultat
n’est pas contestable car, à Médinet Habou, le pharaon égyptien déclare
précisément :
Ceux qui ont approché de ma frontière, leur semence n’est plus, leurs cœurs et leur ba [âme] ont
cessé d’exister, pour le temps éternel et infini. Quant à ceux qui s’étaient rassemblés sur la Très-
Verte, une flamme dévorante les arrêta devant les bouches du fleuve, tandis qu’un mur de fer les
encerclait sur le rivage ; ils furent frappés, détruits, abattus sur le bord du fleuve, massacrés,
entassés en pyramides, de la queue à la tête ; leurs navires et leurs biens sombrèrent dans l’eau.
J’agis de sorte que, désormais, tous les pays fassent retraite au souvenir du Pays bien-aimé ; ceux
qui prononceront mon nom dans leurs pays, ils seront consumés10.
Ce n’était pas la première fois que les Égyptiens se battaient contre une force
collective de « Peuples de la Mer ». Trente ans plus tôt, en 1207 av. J.-C., au
cours de la cinquième année du règne du pharaon Merneptah, une coalition
semblable de groupes difficiles à identifier avait attaqué l’Égypte.
Merneptah est sans soute plus connu par ceux qui étudient l’ancien Proche-
Orient comme le pharaon égyptien qui, le premier, utilisa le nom « Israël » dans
une inscription de la même année (1207). Il s’agit de la première occurrence, en
dehors de la Bible. Dans l’inscription pharaonienne, le nom – écrit avec un signe
particulier qui indique qu’il s’agit plus d’un peuple que d’un lieu – apparaît dans
la brève description d’une campagne menée dans la région de Canaan, où vivait
le peuple qu’il appelle « Israël »12. Ces phrases font partie d’une longue
inscription qui traite des batailles entre Merneptah et les Libyens, à la frontière
ouest de l’Égypte. Les Libyens et les Peuples de la Mer, bien plus que les
Israélites, monopolisaient l’attention de Merneptah cette année-là.
Ainsi, dans un texte trouvé sur le site d’Héliopolis, daté de « l’an 5, deuxième
mois de la troisième saison [dixième mois] », on apprend que « le vil chef, le
vaincu de Libye envahissait [avec] les Shekelesh et tous les pays étrangers, qui
sont ses alliés, pour violer les frontières de l’Égypte13 ». Les mêmes mots se
retrouvent dans une autre inscription, connue sous le nom de « colonne
du Caire »14.
Dans une inscription plus longue trouvée à Karnak (l’actuelle Louxor), on
trouve des détails supplémentaires au sujet de cette première vague d’incursions
des Peuples de la Mer. Les noms des différents groupes sont cités :
[Début de la victoire que sa majesté a poursuivi jusque dans les terres libyennes] Eqwesh,
Teresh, Lukka, Shardanes, Shekelesh, habitants du Nord venant de toutes les terres […] la
troisième saison, disant : le vil chef, le vaincu de Libye […] descend du pays de Tehunu avec ses
archers – Shardanes, Shekelesh, Eqwesh, Lukka, Teresh, ayant ainsi entraîné l’élite des
combattants et des guerriers de son pays […].
Liste des captifs capturés sur les terres de Libye et des pays qu’il ramena avec lui […]
Sherden, Shekelesh, Eqwesh des pays de la mer, qui n’avaient pas de prépuces :
Shekelesh 222 hommes
Ce qui fait 250 mains
Teresh 742 hommes
Ce qui fait 790 mains
Shardanes –
[Ce qui fait] –
[Ek]wesh qui n’avaient pas de prépuces, tués dont les mains ont été coupées,
[car], ils
n’avaient pas de [prépuces] –
Shekelesh et Teresh qui sont venus comme des ennemis de la Libye
– Kehek et Libyens, 218 hommes ramenés comme prisonniers vivants15.
Cette inscription montre plusieurs choses. Et d’abord que cinq groupes, et non
six, faisaient partie de cette première vague de Peuples de la Mer : les Shardanes
(ou Sherden), les Shekelesh, les Eqwesh, les Lukka et les Teresh. Les Shardanes
et les Eqwesh sont présents deux fois – au cours de cette invasion et de celle,
plus tardive, qui a eu lieu sous Ramsès III –, contrairement aux trois autres
groupes. Deuxièmement, les Shardanes, les Shekelesh et les Eqwesh sont
précisément identifiés comme venant des « pays de la mer », alors que les cinq
groupes sont globalement décrits comme des « habitants du Nord venant de
toutes les terres ». Ce n’est pas très surprenant, car la plupart des pays avec
lesquels le Nouvel Empire égyptien était en relation (à l’exception de la Nubie et
de la Libye) se situaient au nord de l’Égypte. L’identification des Shardanes et
des Shekelesh à des « pays de la mer » renforce l’idée d’un lien avec,
respectivement, la Sardaigne et la Sicile.
La description des Eqwesh comme venant de « pays de la mer » a amené
certains historiens à penser qu’il s’agissait des Achéens d’Homère, c’est-à-dire
des Mycéniens de l’âge du bronze en Grèce continentale, que Ramsès III
identifie peut-être comme les Denyens dans son inscription sur les Peuples de la
Mer vingt ans plus tard. Concernant les deux derniers noms, les chercheurs
considèrent le plus souvent que les Lukka font référence à des peuples venus du
sud-ouest de la Turquie, une région connue à l’âge classique sous le nom de
Lycie. L’origine des Teresh reste incertaine mais pourrait avoir un rapport avec
les Étrusques d’Italie16.
Les inscriptions ne nous en apprennent guère plus, et nous n’avons qu’une
vague idée du lieu où se déroulèrent la ou les batailles. Merneptah dit seulement
que la victoire a « été obtenue sur les terres de Libye », qu’il désigne par ailleurs
comme le « pays de Tehenu ». Néanmoins, Merneptah revendique clairement la
victoire, puisqu’il liste les combattants ennemis tués ou capturés, à la fois le
nombre d’hommes et de « mains ». À l’époque, il était fréquent de couper les
mains des ennemis morts et de les rapporter en témoignage, afin d’en tirer crédit
et récompense. La preuve macabre de cette pratique a été récemment trouvée
pour la période hyksos en Égypte, quelque quatre cents ans avant le règne de
Merneptah, sous la forme de seize mains droites enterrées dans quatre fosses
dans le palais de Hyksos à Avaris, dans le delta du Nil17. De toute manière, nous
ne savons pas si tous les Peuples de la Mer ont été exterminés ou s’il y eut des
survivants, même si cette dernière hypothèse est la plus probable, puisque
plusieurs groupes sont revenus au cours de la seconde invasion, trente ans plus
tard.
En 1177 av. J.-C., comme précédemment en 1207 av. J.-C., les Égyptiens
furent victorieux. Les Peuples de la Mer ne revinrent pas en Égypte une
troisième fois. Ramsès se réjouissait que ses ennemis aient « chaviré, submergés
sur place ». « Leurs cœurs, écrit-il, ont été jetés au loin ; leur âme s’est écoulée.
Leurs armes sont éparpillées en mer18. » Mais il s’agissait d’une victoire à la
Pyrrhus. Bien que l’Égypte de Ramsès III ait été la seule puissance importante à
résister avec succès à l’assaut des Peuples de la Mer, le Nouvel Empire égyptien
ne fut plus jamais le même, probablement à cause des multiples problèmes
auxquels toute la région méditerranéenne dut faire face à l’époque, comme nous
le verrons plus loin. Pendant le reste du deuxième millénaire av. J.-C., les
pharaons successifs durent se contenter de régner sur un pays dont l’influence et
la puissance avaient considérablement diminué. L’Égypte était devenue un
empire de seconde zone ; l’ombre de ce qu’elle avait été. Il fallut attendre le
règne du pharaon Sheshonq, un Libyen à l’origine de la XXIIe dynastie vers 945
av. J.-C. – que l’on peut sans doute rapprocher du pharaon Shishak de la Bible
hébraïque19 – pour que l’Égypte retrouve un semblant de prééminence.
Au-delà de l’Égypte, presque tous les autres pays et puissances du deuxième
millénaire av. J.-C. au Proche-Orient et dans le monde égéen – qui ont marqué
l’âge d’or de ce que l’on appelle maintenant l’âge du bronze – ont périclité et
disparu, soit immédiatement ou en moins d’un siècle. Pour finir, ce fut comme si
la civilisation elle-même avait été rayée de la carte de presque toute la région. La
plupart des progrès des siècles précédents, si ce n’est tous, disparurent de
gigantesques territoires, de la Grèce à la Mésopotamie. Une nouvelle époque de
transition commençait : une époque qui devait durer au moins un siècle, et peut-
être jusqu’à trois dans certaines zones.
La terreur a très probablement régné partout, aux dernières heures de ces
royaumes. Inscrite sur une tablette d’argile, une lettre du roi d’Ougarit, dans le
nord de la Syrie, adressée au roi de Chypre, de rang supérieur, en donne une
illustration :
Mon père, voici que des bateaux d[e] l’ennemi sont venus : [des vil]les miennes par le feu [il] a
brûlé [e]t des choses [bi]en déplaisantes dans le pays ils ont fait. Mon père ne sait pas que toutes
[mes (?)] troupes en pays hittite stationnent, et que tous [m]es b[ateau]x en pays lycien (cinq)
stationnent. [Jusqu’à] présent (?) ils ne me sont pas parvenus (en retour), et le pays est ainsi
abandonné à lui-même. Que mon [pè]re sache cette chose-là ! Or, c’est sept bateaux de l’ennemi
[qu]i m[e] sont venus (sus), et ils nous ont fait de bien mauvaises choses. Maintenant : s’il y a
d’au[tres (?)] bateaux de l’ennemi, informe-m’en [de quelque] manière (?), et que je le sache20 !
Il existe un débat pour savoir si cette tablette est parvenue un jour à son
destinataire à Chypre. Les archéologues qui l’ont trouvée pensaient qu’elle
n’avait sans doute jamais été envoyée. On a d’abord raconté qu’on l’avait
trouvée avec plus de soixante-dix autres tablettes dans un four où elles avaient
été disposées pour être cuites – ce qui était la meilleure façon de les conserver
pendant le rude voyage vers Chypre21. Ceux qui ont fouillé et d’autres
chercheurs ont d’abord pensé que les bateaux ennemis étaient revenus et avaient
mis la ville à sac avant que cette demande urgente ne parte. Cette histoire a
ensuite été répétée à toute une génération d’étudiants par les manuels scolaires,
mais des chercheurs ont montré depuis que la tablette n’avait pas été trouvée
dans un four et, qu’il s’agit probablement de la copie d’une lettre qui a
certainement été finalement envoyée à Chypre, comme nous le verrons.
épigraphique des inscriptions, bien avant qu’aucun des sites détruits n’ait été
fouillé, comme c’est désormais le cas. En fait, même les chercheurs qui
épousaient les thèses de Maspero restaient divisés sur la direction suivie par les
Peuples de la Mer, certains pensant qu’ils avaient fini leur parcours dans l’ouest
de la Méditerranée après avoir été vaincus par les Égyptiens, au lieu d’en être
partis25.
De notre point de vue, il est tout à fait possible, nous le verrons, que les
Peuples de la Mer aient été responsables de certaines des destructions de la fin
de l’âge du bronze, mais il est bien plus probable qu’une concaténation
d’événements à la fois humains et naturels – notamment un changement
climatique, la sécheresse, des catastrophes sismiques sous forme de
tremblements de terre en série, des révoltes intérieures et un « effondrement
systémique » – se soient joints en une « tempête parfaitee » qui conduisit l’âge du
bronze à sa perte. Mais, pour comprendre l’importance des événements qui
eurent lieu vers 1177 av. J.-C., remontons trois siècles plus tôt.
Notes du prologue
a. K. A. KITCHEN, Pharaoh Triumphant : The Life and Times of Ramesses II, Aris & Phillips,
Warminster, 1982, p. 238-239 ; voir C. M. MONROE, Scales of Fate : Trade, Tradition, and
Transformation in the Eastern Mediterranean ca. 1350-1175 BCE, Ugarit-Verlag, Munich, 2009, p. 33-34 et
n. 28. Certains égyptologues considèrent que la huitième année de règne de Ramsès III est plus ancienne
(1186 av. J.-C.) ou légèrement plus tardive (1175 av. J.-C.). En effet, les dates de l’ancienne Égypte des
pharaons et de leurs règnes ne sont pas absolument établies ; elles sont estimées par approximation et
souvent modifiées en fonction des idées et des désirs de chaque archéologue ou historien ; dans le présent
ouvrage, le règne de Ramsès III dure de 1184 à 1153 av. J.-C.
b. Il existe plusieurs traductions en français de ce texte. Voir C. LALOUETTE, L’Empire des Ramsès,
Fayard, Paris, 1985 ; J. FREU et M. MAZOYER, Le Déclin et la chute du nouvel Empire hittite. Les
Hittites et leur histoire, vol. 4, L’Harmattan, Paris, 2010 ; J. BRIEND et M.-J. SEUX, Textes du Proche-
Orient ancien et histoire d’Israël, Le Cerf, Paris, 1977 ; I. FINKELSTEIN et N. A. SILBERMAN, La Bible
dévoilée (trad. de l’américain par P. GHIRARDI), Bayard, Montrouge, 2002 [NdT].
c. On dispose désormais d’une compilation de tous les textes de sources égyptiennes ou autres
mentionnant les Peuples de la Mer, du règne d’Aménophis III de la XVIIIe dynastie à celui de Ramsès III de
la XXe dynastie et au-delà (M. J. ADAMS et M. E. COHEN, « Appendix : The “Sea Peoples” in Primary
Sources », in A. E. KILLEBREW et G. LEHMANN [dir.], The Philistines and Other « Sea Peoples » in
Text and Archaeology, Society of Biblical Literature, Atlanta, 2013, p. 645-664, et tableaux 1-2).
d. J. H. BREASTED, « Foreword », in Medinet Habu, vol. 1, Earlier Historical Records of Ramses III,
The Epigraphic Survey, IX-XI, University of Chicago Press, Chicago, 1930, p. X-XI ; voir la récente
biographie de Breasted : J. ABT, American Egyptologist. The Life of James Henry Breasted and the
Creation of His Oriental Institute, University of Chicago Press, Chicago, 2011. Comme ce dernier l’indique
p. 230, Rockefeller avait secrètement autorisé le versement de cinquante mille dollars supplémentaires si
Breasted en avait besoin, sans l’en aviser.
e. « Perfect storm » (qui est également le titre choisi pour le chapitre 5) est une expression fréquemment
utilisée en anglais pour désigner une combinaison rare d’événements à l’origine d’une situation
particulièrement dramatique [NdT].
Chapitre 1
C’est aux environs de l’an 1477 av. J.-C., à Peru-Nefer, une ville du delta du
Nil en Basse-Égypte, non loin de la Méditerranée, que le pharaon Thoutmosis III
ordonna la construction d’un grand palais orné de fresques raffinées. Des artistes
minoens de la lointaine Crète, située très à l’ouest, dans la « Grande Verte »
(c’est ainsi que les Égyptiens appelaient la Méditerranée), furent engagés pour
peindre ces fresques. Les images représentées n’avaient encore jamais été vues
en Égypte – des scènes étranges d’hommes sautant par-dessus des taureaux –
peintes al fresco, c’est-à-dire en appliquant la peinture sur le plâtre encore
humide, pour que les couleurs imprègnent le mur lui-même. C’est en Crète qu’ils
avaient appris cette technique et à représenter cette scène. Les images
incomparables ainsi créées étaient désormais à la mode, non seulement en
Égypte, mais dans les palais de la côte, du nord de Canaan au delta d’Égypte,
dans des sites qui s’appellent aujourd’hui Kabri en Israël, Alalakh en Turquie,
Qatna en Syrie et Dab`a en Égypte1.
On sait maintenant que Peru-Nefer, la ville du delta, est l’actuelle Tell ed-
Dab`a. Depuis 1966, le site est fouillé par l’archéologue autrichien Manfred
Bietak et son équipe. La ville s’est aussi appelée Avaris, capitale des Hyksos, les
envahisseurs haïs qui ont dirigé une grande partie de l’Égypte de 1720 à 1550
av. J.-C. environ. Avaris est devenue Peru-Nefer, une métropole égyptienne
importante après sa conquête par le pharaon égyptien Kamosé, ancêtre de
Thoutmosis, vers 1550 av. J.-C.
En quelque quarante ans de fouilles, Bietak a ramené à la vie cette ancienne
cité prospère, capitale des Hyksos, enfouie sous des mètres de sable et de
décombres, mais aussi la métropole égyptienne plus tardive. Il a également
découvert les surprenantes fresques peintes par les Minoens, ou peut-être par des
artisans locaux formés par les Minoens, qui datent du début de la
XVIIIe dynastie (1450 av. J.-C., environ)2. C’est un bon exemple du monde
internationalisé qui commençait à se former en Méditerranée égéenne et
orientale après l’expulsion des Hyksos d’Égypte.
Des récits et des inscriptions datant de la fin de cette période, vers 1550 av. J.-
C., nous livrent certains des conflits qui éclatèrent entre Égyptiens et Hyksos. On
retiendra, en particulier, l’histoire du désaccord entre deux dirigeants,
La Querelle d’Apophis et Seknenre. Dans ce texte – qui pourrait être
apocryphe –, le roi hyksos Apophis se plaint que des hippopotames gardés dans
un étang par le roi égyptien Seknenre, qui régnait sur une autre partie de
l’Égypte, l’empêchent de dormir la nuit. Le reproche est quelque peu absurde car
des centaines de kilomètres séparaient les deux cours royales de Haute- et de
Basse-Égypte. Il est impossible que le roi hyksos ait entendu les hippopotames,
aussi bruyants fussent-ils5. Mais la momie de Seknenre a été découverte par des
archéologues, et les blessures visibles sur son crâne – faites par une hache de
guerre – montrent qu’il est mort brutalement sur le champ de bataille. Une
bataille qui l’a opposé aux Hyksos ? Nous n’en sommes pas sûrs ; il est tout à
fait possible qu’Apophis et Seknenre se soient fait la guerre, que ce soit ou non à
cause d’hippopotames.
Une autre inscription a été laissée par le pharaon Kamosé, dernier roi de la
XVIIe dynastie. À cette époque, Kamosé régnait depuis Thèbes, en Haute-
Égypte. Dans un texte qui date de 1550 av. J.-C. environ, il livre des détails sur
la bataille finale qui le vit triompher des Hyksos, qu’il appelle « Asiatiques » :
Je naviguai vers le nord pour repousser les Asiatiques […] avec ma courageuse armée qui allait
devant moi comme une flamme […]. Les archers en haut des mâts pour détruire leurs places
[…]. Je passai la nuit sur mon bateau, le cœur joyeux. Lorsque la terre blanchit, je fus sur lui, à la
manière d’un faucon et quand vint le temps du déjeuner du matin, je le renversai, je détruisis sa
muraille et massacrai ses gens ; je fis que son épouse descendit jusqu’à la rive du fleuve. Les
soldats de mon armée étaient semblables à des lions chargés de leurs proies, tandis qu’ils
emmenaient les serviteurs, le bétail, le lait, les huiles âdj et le miel, se partageant les biens le
cœur joyeuxa.
Et, ainsi, les Égyptiens chassèrent les Hyksos. Ils se réfugièrent à Retenu (un
des anciens noms égyptiens donnés à Israël et à la Syrie, une région aussi
appelée Pa-ka-na-na ou Canaan par les Égyptiens). C’est ainsi que commença la
XVIIIe dynastie, avec Ahmosis, le frère de Kamosé, inaugurant ce que l’on
nomme à présent le Nouvel Empire.
C’est à cette époque qu’Avaris et le reste de l’Égypte furent reconstruits ; et
Avaris changea de nom. Environ soixante ans plus tard, vers 1500 av. J.-C., sous
les règnes de Hatshepsout et Thoutmosis III, c’était à nouveau une ville
florissante, nommée Peru-Nefer, avec des palais décorés de fresques dans le
style minoen représentant des acrobates sautant par-dessus des taureaux et
d’autres scènes de tradition clairement crétoise et grecque, et non égyptienne. Un
archéologue a même imaginé un mariage royal entre un dirigeant égyptien et une
princesse minoenne6. Des mariages ont probablement eu lieu entre des pharaons
égyptiens de la fin de la XVIIIe et de la XIXe dynastie et des princesses
étrangères, en particulier pour renforcer les liens diplomatiques ou un traité
passé avec une puissance étrangère, comme on le verra plus loin, mais il n’est
pas besoin d’imaginer de telles unions à vocation politique pour expliquer
l’existence de murs décorés dans le style minoen en Égypte, car nous avons
d’autres preuves de contacts entre la Méditerranée orientale, l’Égypte et, dans ce
cas précis, le monde grec.
Flash-back : la Mésopotamie et les Minoens
Une multitude de faits et de données archéologiques, des textes, des peintures
prouvent que les Minoens de Crète étaient déjà en relation avec de nombreux
pays du Proche-Orient longtemps avant leurs contacts avec les pharaons
égyptiens du Nouvel Empire. Ainsi, des objets fabriqués par les Minoens ont été
transportés sur la mer Égée et la Méditerranée jusqu’en Mésopotamie, la terre
entre les deux fleuves – le Tigre et l’Euphrate – dès le XVIIIe siècle av. J.-C., il y
a presque quatre mille ans.
On a trouvé des preuves de cet ancien commerce sur le site de Mari sur la rive
occidentale de l’Euphrate, dans l’actuelle Syrie, grâce à des archéologues
français qui, dans les années 1930, ont mis au jour un trésor de plus de vingt
mille tablettes d’argile portant des inscriptions. Ils avaient été alertés par des
habitants qui avaient découvert par hasard ce qu’ils croyaient être un homme
sans tête – et qui se révéla être une statue de pierre, parmi beaucoup d’autres ;
l’une d’elles portait une mention indiquant qu’il s’agissait d’un roi de l’ancienne
ville7. Les textes, en ancien akkadien, provenaient des archives de la
correspondance royale mais certains relataient des faits plus quelconques
concernant les rois de Mari, notamment Zimri-Lim qui régna vers 1750 av. J.-C.
Les tablettes livrent aussi toutes sortes d’informations sur l’administration du
palais et l’organisation du royaume, mais aussi sur la vie quotidienne.
Ainsi, une tablette évoque la glace que Zimri-Lim utilisait l’été pour rafraîchir
ses boissons, qui incluaient du vin, de la bière et des boissons fermentées à base
d’orge, aromatisées au jus de grenade ou à la réglisse anisée. Nous savons qu’il
avait ordonné la construction d’une glacière sur les bords de l’Euphrate,
spécialement conçue pour conserver la glace apportée l’hiver des montagnes
enneigées et utilisée durant les chauds mois d’été. Il déclarait qu’aucun roi avant
lui n’avait jamais construit une telle glacière, ce qui est tout à fait possible,
même si l’ajout de glace dans les boissons n’était pas nouveau dans la région, et
même si un roi avait déjà dû rappeler à son fils que les serviteurs devaient
nettoyer la glace avant qu’elle ne soit ajoutée aux boissons : « Envoie-les
chercher de la glace ! Qu’ils la débarrassent des brindilles, de la bouse et de
toute autre saleté8. »
Les archives gardent la trace du commerce et des échanges avec d’autres
régions de Méditerranée et du Proche-Orient, avec une mention particulière pour
les objets inhabituels que l’on avait pu recevoir. Nous savons aussi grâce à ces
tablettes que des cadeaux étaient fréquemment échangés entre les dirigeants de
Mari et ceux d’autres villes et royaumes, et que les rois échangeaient volontiers
médecins, artisans, tisserands, musiciens et chanteurs9.
Parmi les objets exotiques importés signalés dans les tablettes de Mari, on
trouve une dague et d’autres armes en or de grande valeur avec des incrustations
de lapis-lazuli, mais aussi des vêtements et des tissus « faits à la mode
caphtorienne10 ». Caphtor (ou Kaptaru) était le nom mésopotamien ou cananéen
de la Crète, que les Égyptiens appelèrent plus tard Keftiu. Ces objets avaient
beaucoup voyagé depuis cette île, ce qui augmentait leur coût, dépendant du
travail et des matériaux utilisés, du prix du transport, pour employer des termes
modernes.
On trouve aussi sur une tablette le récit d’une situation inhabituelle, quand
Zimri-Lim, le roi de Mari, envoya en cadeau une paire de chaussures minoennes
venant de Crète au roi Hammourabi de Babylone. Le texte dit simplement :
« Une paire de chaussures en cuir de style caphtorien, transportée par Bahdi-Lim
[un dignitaire] au palais de Hammourabi, roi de Babylone mais qui a été
retournée11. » On en ignore la raison. Peut-être n’était-elle tout simplement pas à
la bonne taille. Le code d’Hammourabi, dans lequel on trouve pour la première
fois la formule « œil pour œil, dent pour dent », plus tard rendue célèbre par la
Bible hébraïque, ne fait pas état de pénalités liées au renvoi d’objets.
Il est assez surprenant que Hammourabi ait renvoyé ces chaussures en cuir,
qu’elles aient été ou non à la bonne taille, car ce devait être un objet rare et
original dans son pays à cette époque, quand on considère la distance qui sépare
la Crète de la Mésopotamie, c’est-à-dire l’actuelle Grèce de l’Irak/Syrie. Un tel
voyage n’était pas à prendre à la légère ; il nécessitait plusieurs étapes et
différents marchands et négociants pour prendre en charge l’objet à tour de rôle.
D’un autre côté, un tel cadeau entre des rois de même rang était une pratique
bien connue dans le Proche-Orient du deuxième millénaire av. J.-C.12. Dans ces
cas-là, les objets en question étaient directement apportés par des émissaires du
roi, ce qu’on appellerait aujourd’hui une ambassade.
Retour en Égypte
Il faut garder à l’esprit que les biens que nous venons de mentionner ne
représentent qu’une infime partie de tous ceux qui traversaient la Méditerranée
car, à la fin de l’âge du bronze, les marchandises échangées étaient le plus
souvent des biens périssables dont il y a peu de chances de trouver des restes
identifiables aujourd’hui. Grain, vin, épices, parfums, bois, tissus ont
certainement presque tous disparu. Les matières premières – l’ivoire, les pierres
précieuses comme le lapis-lazuli, l’agate et la cornaline, les métaux comme l’or,
le cuivre et l’étain – ont depuis longtemps été transformées localement en objets,
en armes ou en bijoux. Aussi, les signes les plus nombreux de l’existence de
routes commerciales et de contacts internationaux ont certainement été effacés,
désintégrés ou ont disparu d’une manière ou d’une autre pendant l’Antiquité.
L’existence d’un commerce de matières périssables est néanmoins attestée par
des écrits ou des scènes représentées sur les murs qui sont parvenus jusqu’à
nous. Ces peintures, inscriptions, références littéraires peuvent servir
d’indications assez sûres si elles sont interprétées correctement. Ainsi, la
représentation de peuples étrangers sur les peintures qui ornent de nombreuses
tombes égyptiennes datant des règnes des pharaons du Nouvel Empire, de
Hatshepsout à Aménophis III, est une preuve concrète et inestimable de
l’existence de relations diplomatiques, commerciales, et de réseaux de transport
aux XVe et XIVe siècles av. J.-C.21.
La première tombe dont les murs peints représentent les peuples grecs, sans
équivoque possible, a été construite sous le règne de Hatshepsout, au XVe siècle
av. J.-C. Dans ces tombes, on voit fréquemment des Minoens, souvent
accompagnés de leurs biens et d’inscriptions qui les identifient clairement
comme venant de l’île de Crète. Ainsi, dans la tombe de Senenmout – architecte,
conseiller et peut-être amant de Hatshepsout – on voit une ambassade grecque de
six hommes portant des vases en métal de facture égéenne22.
Une autre peinture, décorant la tombe de Rekhmire, vizir de Thoutmosis III
(vers 1450 av. J.-C.), met en scène des hommes en kilts typiquement grecs,
transportant des objets également grecs. À proximité, il est écrit : « Venir en
paix. De la part des grands de Crète [étant] des îles qui sont au milieu de la
Grande-Verte, en prosternations, et en inclinant la tête [saluer], [devant/par] la
puissance de sa Majesté, roi de Haute- et Basse-Égypte23. » Il s’agit, sans aucun
doute, de la représentation d’une délégation égéenne venue en Égypte, une parmi
beaucoup d’autres trouvées dans les tombes égyptiennes de cette période.
Les peuples grecs ne sont pas les seuls à être représentés dans la tombe de
Rekhmire ; dans d’autres cartouches, au-dessus et en dessous, on voit des
émissaires venus de Punt, de Nubie et de Syrie, accompagnés d’inscriptions.
Même si ce n’est pas prouvé, il est probable qu’on a voulu représenter un
événement majeur du règne de Thoutmosis III, et que les envoyés, ou
marchands, égéens font partie d’une foule de personnes de diverses origines qui
s’était rassemblée ou avait été invitée. Si tel est le cas, cela pourrait être à
l’occasion de la fête du Sed (ou jubilé), qu’un pharaon célèbre la première fois
après trente ans de règne puis de manière irrégulière ; nous savons que
Thoutmosis III organisa au moins trois fêtes de ce genre, ce qui n’est pas
surprenant puisqu’il a régné cinquante-quatre ans24.
Au total, on compte environ quatorze tombes datant des règnes de
Hatshepsout ou de Thoutmosis III, de dignitaires de haut rang et de conseillers,
ornées de fresques représentant des délégations étrangères visitant l’Égypte,
provenant notamment du monde grec, de Nubie ou de Canaan, toutes portant des
produits étrangers25. Dans les neuf tombes datant précisément du règne de
Thoutmosis III, on trouve souvent des délégations étrangères offrant des cadeaux
diplomatiques, remettant un tribut annuel, ou participant à une expédition
envoyée par Thoutmosis III au Liban pour en rapporter des cèdres26.
Il est fait mention de Keftiu, d’hommes-keftiu, de bateaux-keftiu dans de
multiples contextes en Égypte à cette époque, y compris dans des inscriptions
retrouvées dans des temples ou sur des papyrus. Parmi les plus intéressantes, un
papyrus datant de la trentième année du règne de Thoutmosis III (vers 1400
av. J.-C.) fait état de plusieurs « bateaux-keftiu » à propos de l’importation de
matériaux destinés à la marine égyptienne : « Donné à l’artisan [nom de celui-
ci], du bois de revêtement pour le bateau-keftiu » ; « Donné aujourd’hui à
l’artisan Tity pour l’autre bateau-keftiu sur sa demande » ; et « Donné à l’artisan
Ina pour l’autre […] bateau-keftiu »27. De même, une inscription figurant sur le
mur du temple d’Amon à Karnak datant de la trente-quatrième année du règne
de Thoutmosis III évoque également des bateaux-keftiu28.
On ignore si ces bateaux venaient de Keftiu (étaient minoens) ou s’ils étaient
capables de rallier Keftiu (et étaient alors égyptiens), mais il est clair que des
contacts existaient, probablement des contacts directs, entre la Crète minoenne et
le Nouvel Empire d’Égypte sous le règne de Thoutmosis III. Étant donné les
vents dominants, un navire – aujourd’hui comme il y a 3 400 ans – peut voyager
relativement facilement depuis les rivages crétois jusqu’à Marsa Matrouh, sur la
côte nord de l’Égypte, puis jusqu’au delta du Nil. Le retour en bateau est plus
difficile à cause des vents et des courants, mais pas impossible à certaines
périodes de l’année. Il peut également être effectué en suivant le sens contraire
des aiguilles d’une montre, de l’Égypte à Canaan et Chypre, puis vers l’Anatolie
et Rhodes, pour rejoindre ensuite la Crète, les Cyclades, et la Grèce continentale,
avant de revenir en Crète pour rallier, au sud, l’Égypte.
Les peintures et les inscriptions trouvées dans la tombe de Menkheperreseneb,
premier prophète d’Amon29, montrent clairement que les Égyptiens
connaissaient la royauté minoenne et plaçaient ce pays sur le même plan que
d’autres régions étrangères. Sur les murs de cette tombe, on peut voir le « prince
de Keftiu » (Crète) en compagnie du prince des Hittites (d’Anatolie), du prince
de Tunip (probablement en Syrie), et du prince de Qadesh (en Syrie). Le nom
utilisé pour identifier ces personnages, wr – signifiant « prince » ou « chef » –,
est toujours le même30. Cette représentation suggère que ces personnes royales
ont visité l’Égypte pour une occasion, peut-être une occasion très particulière.
Sont-ils tous venus en même temps (peut-être voit-on le même événement sous
des perspectives différentes dans la tombe de Rekhmire ?) ou à des moments
différents ? Nous ne sommes sûrs de rien, mais il est intéressant d’envisager la
possibilité que les principaux personnages de la fin de l’âge du bronze se soient
réunis en Égypte pour un événement important, à la manière dont les grands de
ce monde se rassemblent aujourd’hui pour un mariage royal britannique ou une
réunion du G-8.
Le même mot, wr (« prince ou chef »), est utilisé ailleurs par Thoutmosis III :
au début de ses annales pour la quarante-deuxième année de son règne, où il
mentionne le « prince de Tanaja » – nom donné par les Égyptiens à la Grèce
continentale. Il liste aussi les objets grecs, en particulier un vaisseau en argent de
fabrication keftiuan et quatre bols munis d’anses en argent. Il est intéressant de
noter qu’il les appelle des inw, un terme traduit habituellement par « tribut »,
mais qui, dans ce contexte, signifie plus probablement « cadeau »31. Se livrer à
des opérations commerciales aurait pu être considéré comme indigne d’un roi,
alors qu’échanger des « cadeaux » avec des égaux (ou presque égaux) était tout à
fait acceptable. Nous reviendrons sur ce point dans le prochain chapitre, dans le
contexte du commerce international sous couvert de cadeaux au XIVe siècle
av. J.-C.
Notes du chapitre 1
a. Il existe plusieurs traductions en français, dont nous nous sommes inspiré pour ce passage et le suivant.
Voir P. MONTET, « La stèle du roi Kamos », Compte rendu des séances de l’Académie des Inscriptions et
Belles-Lettres, no 1, vol. 100, 1956, p. 112-120. Pour une argumentation serrée de la traduction, voir
F. COLIN, « Kamose et les Hyksos dans l’oasis de Djesdes », Bulletin de l’Institut français d’archéologie
orientale, 2005, p. 35-47 [NdT].
b. Une traduction classique qui fait autorité a été publiée en allemand : A. KAMMENHUBER,
Hippologia hethitica, O. Harrassowitz, Wiesbaden, 1961. Pour un exemple moderne d’une tentative de
dressage de chevaux selon les méthodes de Kikkuli, voir à présent A. NYLAND, The Kikkuli Method of
Horse Training, Maryannu Press, Sydney, 2009 (édition corrigée).
c. Voir le débat actuel sur les Hittites et la Bible dans T. R. BRYCE, The World of the Neo-Hittite
Kingdoms, Oxford University Press, Oxford, 2012, p. 64-75. NdT : nous avons repris les dénominations de
Cline, les traductions en français parlent parfois des Héthiens, Amoréens, Phéréziens, Héviens et Jébusiens.
d. D. PANAGIOTOPOULOS, « Foreigners in Egypt in the Time of Hatshepsut and Thutmose III », in
E. H. CLINE et D. O’CONNOR (dir.), Thutmose III : A New Biography, University of Michigan Press, Ann
Arbor, 2006, p. 406, note 1 : « Il n’y a aucune raison de penser que Hatshepsout était une pacifiste, il y a eu
de manière certaine au moins quatre, et peut-être six, campagnes militaires sous son règne, et elle en mena
une en personne. » Voir, précédemment, D. B. REDFORD, History and Chronology of the Eighteenth
Dynasty of Egypt : Seven Studies, University of Toronto Press, Toronto, 1967, p. 57-62.
Chapitre 2
Acte II. Une histoire (grecque) à garder en tête :
le XIVe siècle av. J.-C.
Alors même que le temple mortuaire derrière elles a été dépouillé de ses
magnifiques blocs de pierre et est lentement tombé en poussière, deux
imposantes statues de plus de dix-huit mètres de haut – aujourd’hui encore
appelées par erreur les colosses de Memnon, suite à une identification fautive
avec Memnon, prince éthiopien mythologique tué à Troie par Achille – montent
la garde depuis trente-quatre siècles à l’entrée du tombeau d’Aménophis III à
Kom el-Hetan. Chacune représente Aménophis III, pharaon d’Égypte de 1391
à 1353 av. J.-C., assis. En raison de cette erreur d’identification notamment, les
colosses étaient déjà connus il y a deux mille ans : des Grecs de l’Antiquité et
des touristes romains, familiers de l’Iliade et l’Odyssée d’Homère, venaient les
admirer et ont gravé des graffitis sur leurs jambes. Endommagé au Ier siècle
av. J.-C., suite à un tremblement de terre, l’un des colosses était célèbre pour le
sifflement angoissant qu’il émettait au lever du soleil, quand les pierres se
contractent et se relâchent, au passage du froid de la nuit à la chaleur du jour.
Malheureusement pour le commerce touristique de cette époque, les
restaurations engagées par les Romains au IIe siècle de notre ère mirent fin aux
« pleurs du dieu1 ».
Aussi fascinants soient-ils, ce ne sont pas ces deux colosses qui importent
pour notre récit des principaux événements survenus au XIVe siècle av. J.-C.,
mais bien plutôt le dernier des cinq socles alignés sur un axe nord-sud, dans
l’espace où le temple mortuaire se dressait autrefois. Le tombeau était situé sur
la rive occidentale du Nil, à proximité de la vallée des Rois, en face de la ville
moderne de Louxor. Sur chacun des cinq socles figurait une statue du roi plus
grande que nature, même si elles n’étaient pas aussi massives que les colosses de
l’entrée du temple. La cour où elles se trouvaient comptait environ quarante
statues.
Une autre lettre royale, adressée par Akhenaton au roi kassite de Babylone,
Burna-Buriash II, comprend une liste détaillée des cadeaux envoyés qui occupe
plus de trois cents lignes sur la tablette. On y trouve des objets en or, en cuivre,
en argent, en bronze, des récipients contenant du parfum ou de l’huile douce, des
bagues, des bracelets de cheville, des colliers, des trônes, des miroirs,
des vêtements en lin, des bols en pierre, des boîtes en ébène14. Des lettres
détaillées du même type, comportant de longues listes d’objets, accompagnant
parfois la dot d’une fille donnée en mariage, parfois de simples cadeaux, ont été
envoyées par d’autres rois, comme Tushratta de Mitanni15. Soulignons aussi que
les « messagers » auxquels il est fait référence sont souvent des ministres,
surtout envoyés comme ambassadeurs, mais aussi des marchands, opérant à la
fois pour leur roi et leur propre compte.
Dans ces lettres, les rois s’adressent à leur correspondant comme à un parent.
Même si ce n’était pas toujours le cas, ils se donnent fréquemment le nom de
« frère » ou de « père/fils », pour créer des « partenariats commerciaux16 ». Les
anthropologues ont fait remarquer que cette tentative de créer des relations
familiales imaginaires est fréquente dans les sociétés préindustrielles, en
particulier pour résoudre les problèmes commerciaux en l’absence de liens de
parenté ou de marchés régulés par l’État17. Ainsi un roi d’Amurru écrit-il à son
voisin, le roi d’Ougarit (les deux villes étant situées sur la côte nord de la Syrie) :
« Mon frère, regarde : toi et moi sommes frères. Fils d’un même homme, nous
sommes frères. Pourquoi ne pourrions-nous pas être en bons termes l’un avec
l’autre ? Quel que soit le désir que tu manifesteras en m’écrivant, je le satisferai ;
et tu satisferas mes désirs. Nous formons une unité18. »
Ces deux rois (d’Amurru et d’Ougarit) n’étaient pas nécessairement parents,
même par alliance. Cependant, tout le monde n’appréciait pas ce genre de
raccourci dans les relations diplomatiques. Apparemment, cela irritait les Hittites
d’Anatolie. Un de leurs rois écrit à un autre roi : « Pourquoi devrais-je
m’adresser à vous comme à un frère ? Sommes-nous les fils de la même
mère19 ? »
Il n’est pas toujours évident de comprendre dans quels cas on pouvait
employer le terme « frère », opposé à « père » et « fils », mais cela semble
indiquer un statut ou un âge semblable, alors que la formule « père/fils » permet
de montrer du respect. Les rois hittites, par exemple, utilisaient « père » et
« fils » plus fréquemment dans leur correspondance que les dirigeants des autres
pays importants du Proche-Orient, alors que dans les lettres d’El-Amarna on
trouve presque toujours le terme de « frère », que l’on s’adresse au puissant roi
d’Assyrie ou au roi de Chypre, bien moins important. Il semble que les pharaons
d’Égypte aient considéré les autres rois du Proche-Orient – leurs partenaires
commerciaux –, comme les membres d’une confrérie internationale, quels que
soient leur âge et leur ancienneté sur le trône20.
Fig. 7. Le réseau des relations sociales dont témoignent les lettres d’El-Amarna.
Source : Création de D. H. Cline.
Néanmoins, dans certains cas, les deux rois étaient vraiment liés par mariage.
Ainsi, dans les lettres de Tushratta de Mitanni à Aménophis III, le premier
évoque Kelu-Hepa, la femme du second, comme sa sœur, ce qu’elle était
vraiment (son père l’avait donnée en mariage). De même, Tushratta avait donné
sa propre fille, Tadu-Hepu, à Aménophis III dans le cadre d’un autre mariage
arrangé, ce qui faisait de lui à la fois le beau-frère (« frère ») et le beau-père
(« père ») d’Aménophis. Aussi est-ce en toute légitimité qu’une de ses lettres
commence par ces mots : « Dis au […] roi d’Égypte, mon frère, mon gendre
[…]. Ainsi parle Tushratta, roi du pays de Mitanni, ton beau-père21. » Après la
mort d’Aménophis III, Akhenaton semble avoir pris Tadu-Hepu comme une de
ses épouses (ou en avoir hérité), ce qui autorisait Tushratta à se présenter comme
le beau-père d’Aménophis III mais aussi d’Akhenaton dans différentes lettres22.
Dans chacun de ces cas, les mariages royaux étaient destinés à renforcer les
relations et les traités entre les deux puissances, en particulier entre les deux rois.
Cela donnait ainsi le droit à Tushratta d’appeler Aménophis III son « frère »
(même si, pour être exact, il était son « beau-frère ») et d’en espérer de
meilleures relations avec l’Égypte. Les mariages donnaient lieu à des dots
raffinées, répertoriées dans plusieurs lettres d’El-Amarna. Par exemple, une
lettre adressée par Tushratta à Aménophis III – incomplète et pas totalement
lisible – dresse sur 241 lignes la liste des cadeaux dont il dit lui-même : « Ce
sont tous ceux-ci des cadeaux de mariage de toute sorte, que Tushratta, roi de
Mitanni, a donnés à Nimmureya [Aménophis III], roi d’Égypte, son frère et
gendre. Il les donna en même temps qu’il donna Tadu-Hepu, sa fille, à l’Égypte
et à Nimmureya pour être sa femmeb. »
Il semble qu’Aménophis III ait, plus que tout autre souverain de son époque,
développé ce type de relations dynastiques, puisque nous savons qu’il s’est
marié, et avait dans son harem les filles des rois kassites Kurigzalu Ier et
Kadashman-Enlil Ier de Babylone, Shuttarna II et Tushratta de Mitanni, de
Tarkhundaradu d’Arzawa (dans le sud-ouest de l’Anatolie)23. Il ne fait pas de
doute que chaque mariage renforçait un traité diplomatique et permettait aux rois
d’entretenir des relations quasiment familiales.
Certains rois tentèrent de tirer avantage des liens issus de ces mariages
dynastiques et des dons qui les accompagnaient, renonçant à toute subtilité.
Ainsi, une lettre d’El-Amarna, adressée probablement par le roi kassite
Kadashman-Enlil de Babylone à Aménophis III, mélange les deux :
Et quant à l’or au sujet duquel je t’ai écrit, envoie-moi ce que t[u as sous la main], autant [que
possible], avant que ton messager ne m’[arrive], immédiatement, en toute hâte […]. Si pendant
cet été, aux mois de Tammuz ou d’Ab, tu m’envoies l’or au sujet duquel je t’ai écrit, je te
donnerai ma fille24.
Cette attitude cavalière à l’égard de sa propre fille lui vaut les remontrances
d’Aménophis III : « C’est du joli, que tu donnes tes filles afin d’obtenir une
pépite d’or de tes voisins25 ! » Mais, au cours de son règne, la transaction eut
bien lieu : nous savons grâce à trois autres lettres d’El-Amarna
qu’Aménophis III épousa une fille de Kadashman-Enlil dont nous ignorons le
nom26.
Hittites et Mycéniens
Revenons sur un point au sujet des Hittites. Sous le règne de Suppiluliuma, les
Hittites devinrent l’une des grandes puissances de l’ancien monde, à égalité avec
les Égyptiens, supérieure aux Mitanniens, Assyriens, Kassites/Babyloniens et
Chypriotes. Ils conservèrent ce rang en combinant diplomatie, menaces, guerre
et commerce. Les archéologues qui ont fouillé les sites hittites ont trouvé des
biens échangés avec la plupart des autres pays (que l’on pourrait appeler des
États-nations, pour employer un vocabulaire moderne). De même, des biens
hittites ont été trouvés dans quasiment tous ces pays.
Il existe pourtant une exception et elle est de taille : le monde grec. On ne
trouve presque aucun objet hittite en Grèce continentale, en Crète, dans les
Cyclades et même à Rhodes, en dépit de la proximité de cette île avec la
Turquie. On en a trouvé une douzaine, à comparer aux centaines d’objets
égyptiens, cananéens ou chypriotes importés dans le monde grec. Inversement,
on n’a pas trouvé d’objets mycéniens ou minoens importés dans le pays hittite en
Anatolie centrale, alors que des biens importés de Chypre, d’Assyrie, de
Babylone et d’Égypte ont franchi les montagnes pour se retrouver en Anatolie
centrale. Cette anomalie flagrante dans la structure des échanges dans l’ancien
monde méditerranéen ne se limite pas au règne de Suppiluliuma et au
XIVe siècle av. J.-C. : elle dura presque trois siècles, du XVe au XIIIe siècle
av. J.-C.57
Cela pourrait simplement venir de ce que chacun ne produisait aucun bien
utile à l’autre, ou que les seuls biens échangés étaient périssables (par exemple,
de l’huile d’olive, du vin, du bois, des tissus, des métaux) et se sont depuis
longtemps désintégrés ou transformés, mais il se pourrait aussi que cette absence
de commerce ait été délibérée. Nous découvrirons, au prochain acte, un accord
diplomatique hittite dans lequel un embargo économique contre les Mycéniens
est décrit en toutes lettres : « aucun bateau d’Ahhiya ne doit s’y rendre », il
pourrait s’agir là d’un des premiers embargos de l’histoire.
Comme nous l’avons montré ailleurs58, un tel scénario pourrait s’expliquer par
le fait que les Mycéniens ont activement encouragé les menées anti-hittites en
Anatolie de l’Ouest59. Nous l’avons noté au début de ce chapitre, si
Aménophis III avait envoyé une ambassade dans le monde grec – un fait
rapporté dans ce que l’on appelle la liste égéenne de son temple mortuaire à
Kom el-Hetan –, pour tenter de contenir la puissance montante des Hittites, cette
ouverture égyptienne anti-hittite pourrait bien avoir trouvé un allié bouillant
d’impatience dans le monde grec.
Mais on peut aussi émettre l’hypothèse que l’hostilité et l’absence de
commerce entre Mycéniens et Hittites a été le résultat d’un traité anti-hittite
signé entre l’Égypte et le monde grec sous le règne d’Aménophis III. En bref, il
semble que la politique, le commerce et la diplomatie, tels qu’ils étaient
pratiqués il y a trois mille cinq cents ans, en particulier au XIVe siècle av. J.-C.,
n’aient pas été si différents de ceux qui ont cours dans notre économie
mondialisée aujourd’hui, avec ses embargos économiques, ses relations
diplomatiques, les jeux de pouvoir et les cadeaux échangés au plus haut niveau.
Notes du chapitre 2
a. Le travail sur la liste égéenne a commencé en 2000 ; la totalité du socle a été reconstituée au
printemps 2005, à partir des huit cents fragments. Voir le débat dans H. SOUROUZIAN,
R. STADELMANN, H. HAMPIKIAN, M. SECO ALVAREZ, I. NOUREDDINE, M. ELESAWY,
M. A. LÓPEZ MARCOS et C. PERZLMEIER, « Three Seasons of Work at the Temple of Amenhotep III at
Kom El Hettan. Part III : Works in the Dewatered Area of the Peristyle Court and the Hypostyle Hall »,
Annales du Service des antiquités de l’Égypte, no 80, 2006, p. 405-406, p. 433-435, planches XXIIa, c.
b. Lettre 22, in Les Lettres d’El-Amarna. Correspondance diplomatique du pharaon (trad. W. Moran,
trad. fr. D. Collon et H. Cazelles), Le Cerf, Paris, 1987, lignes 43-49, p. 51-61, en particulier p. 57. De tels
mariages royaux n’étaient pas rares dans l’ancien Proche-Orient ; voir M. LIVERANI, Prestige and
Interest, International Relations in the Near East ca. 1600-1100 B.C., Sargon Press, Padoue, 1990.
c. Unité de poids proche-orientale qui équivaut probablement à cinq cents grammes.
d. Lettre 7, in Les Lettres d’El-Amarna, op. cit., p. 75-76. Voir aussi la lettre 8, dans laquelle Burna-
Buriash se plaint auprès d’Akhenaton d’une autre attaque de ses marchands, pendant laquelle ils furent tués,
in ibid., p. 82.
e. Lettres 33-40, in ibid. La mise en rapport de Chypre avec Alashiya est une histoire universitaire longue
et compliquée. Pour une discussion brève et irrévérencieuse de ce rapport, voir, désormais, E. H. CLINE,
« Cyprus and Alashiya : One and the Same ! », Archaeology Odyssey, no 8/5, 2005, p. 41-44.
f. Lettre 35, in Les Lettres d’El-Amarna, op. cit., p. 200-202. Le mot « talent » est une reconstruction,
mais semble tout à fait logique ici.
g. Le buste figure sur la liste des dix plus importants objets pillés dressée par le magazine Time
(<time.com>, consulté le 18 janvier 2011).
h. Voir les paroles de la chanson chantée par le comédien Steve Martin au cours de l’émission Saturday
Night Live au moment où les États-Unis connaissaient une vague de Tut-mania, à la fin des années 1970. On
trouve de nombreuses copies de ce clip sur Internet, par exemple <www.hulu.com> ou <www.nbc.com>,
consultés le 23 mai 2013.
i. Pour des opinions de chercheurs différentes, consulter T. R. BRYCE, The Kingdom of the Hittites,
Oxford University Press, Oxford, 2002, p. 179. Ce dernier pense que la reine veuve était Ânkhesenamon,
mais Reeves (N. REEVES, The Complete Tutankhamun, Thames and Hudson, Londres, 1990, p. 23) opte
pour Néfertiti. Voir aussi Podany (A. H. PODANY, Brotherhood of Kings : How International Relations
Shaped the Ancient Near East, Oxford University Press, Oxford, 2010, p. 285-289) qui pense qu’il
s’agissait d’Ânkhesenamon.
Chapitre 3
Acte III. Se battre pour les dieux et son pays :
le XIIIe siècle av. J.-C.
Nous ne savons rien des derniers instants du navire qui fit naufrage à Ulu
Burun, (« grand promontoire ») au large de la côte sud-ouest de la Turquie vers
1300 av. J.-C. A-t-il chaviré au cours d’une grande tempête ? A-t-il coulé après
avoir heurté un objet immergé ? Son équipage s’est-il sabordé pour éviter d’être
capturé par des pirates ? Les archéologues l’ignorent, comme ils ignorent la
provenance du vaisseau, sa destination finale et ses escales, mais ils ont pu
récupérer la cargaison qui indique que ce navire de l’âge du bronze venait
probablement de Méditerranée orientale et se dirigeait vers le monde grec1.
On doit cette découverte de 1982 à un jeune pêcheur d’éponges turc. Il
expliqua avoir vu des « biscuits en métal avec des oreilles », reposant sur le fond
marin au cours d’une de ses premières plongées. Son capitaine comprit qu’il
décrivait ainsi un lingot de l’âge du bronze en forme de peau de vache (qui
ressemble à la peau tendue d’un bœuf ou d’une vache). Pour attirer son attention
en cas de découverte, les archéologues de l’Institute of Nautical Archaeology
(INA) de l’université A&M au Texas, lui avaient montré des photos de ce type
d’objets.
Les archéologues à la recherche de ces lingots étaient dirigés par George Bass,
un des pionniers de l’archéologie sous-marine dans les années 1960, alors qu’il
était encore étudiant à l’université de Pennsylvanie. À cette époque, les
scaphandres autonomes permettant de respirer sous l’eau étaient d’invention
relativement récente et les fouilles menées par Bass sur les restes d’un navire au
cap Gelidonya, au large des côtes turques, marquèrent la première expérience
archéologique sur une épave datant de l’âge du bronze jamais conduite par un
archéologue professionnel dans cette région.
Les découvertes de Bass au cap Gelidonya lui permirent de conclure qu’il
s’agissait d’un navire cananéen en route vers le monde grec qui avait coulé vers
1200 av. J.-C. ; mais elles furent accueillies avec beaucoup de scepticisme et de
controverse après la publication de ses travaux en 19672. La plupart des
archéologues avaient du mal à croire à l’existence d’un quelconque commerce
ou à des contacts entre le monde grec et le Proche-Orient à une période aussi
éloignée de l’Antiquité, il y a plus de trois mille ans, sans parler de la capacité
des Cananéens à naviguer en Méditerranée. Bass avait donc juré de trouver et de
fouiller un autre navire de l’âge du bronze au cours de sa carrière afin de
confirmer ses conclusions concernant l’épave du cap Gelidonya. Dans les
années 1980, le navire d’Ulu Burun, qui datait de 1300 av. J.-C. environ, et était
donc plus vieux d’un siècle que celui de Gelidonya, lui en donnait enfin
l’occasion.
Sinaranu d’Ougarit
Environ quarante ans après ce naufrage, un texte fait état d’un navire
semblable, envoyé par un marchand du nom de Sinaranu depuis Ougarit, dans le
nord de la Syrie, jusqu’en Crète. Il s’agit d’un texte officiel écrit en akkadien, en
caractères cunéiformes sur une tablette d’argile, qui déclare que lorsque le
bateau appartenant à Sinaranu reviendrait de Crète, il ne serait pas redevable de
taxes royales. La partie du texte de Sinaranu, telle qu’on le connaît, se lit ainsi :
« À dater d’aujourd’hui, Ammistamru, fils de Niqmepa, roi d’Ougarit, exempte
Sinaranu, fils de Siginu… Il ne remettra pas au palais son [grain], sa bière, son
huile [d’olive]. Son bateau en provenance sera exempté quand il arrivera de
Crète9. »
Nous savons grâce à d’autres sources que Sinaranu était un riche marchand
(tamkār en akkadien) d’Ougarit qui a vécu et est devenu riche sous le règne
d’Ammistamru II, roi d’Ougarit. Sinaranu semble avoir organisé un voyage aller
et retour vers 1250 av. J.-C., les travaux les plus récents montrant
qu’Ammistamru II a régné entre 1260 et 1235 av. J.-C. Nous ignorons quelle
cargaison le navire rapportait de Crète, même si elle comprenait probablement
des céréales, de la bière et de l’huile d’olive. Mais on a là la confirmation de
connexions commerciales directes entre le nord de la Syrie et la Crète au milieu
XIIIe siècle av. J.-C. Nous connaissons ainsi le nom d’un marchand directement
impliqué dans des transactions économiques et commerciales datant de plus de
trois mille deux cents ans. Le navire d’Ulu Burun et celui de Sinaranu ne
devaient pas être très différents, ni dans leur construction ni dans leur cargaison.
Nous savons aussi que Sinaranu n’était pas le seul à envoyer et réceptionner
navires et cargaisons à cette époque ni à être exempté de taxes par le palais.
Ammistamru II donna des ordres semblables concernant d’autres entrepreneurs
dont les navires partaient en Égypte, en Anatolie ou ailleurs : « À dater
d’aujourd’hui, Ammistamru, fils de Niqmepa, roi d’Ugarit… [texte manquant]…
Bin-yassuba et Bin- ?… et ses enfants pour toujours, de retour de voyages
d’Égypte et de Hatti et du pays-Z [?] sont dispensés de faire rapport au palais et
aux contremaîtres du palais10. »
La bataille de Qadesh et ses suites
Au moment où Sinaranu et d’autres marchands s’activent, Ougarit est un
royaume vassal des Hittites d’Anatolie. C’était le cas depuis le règne de
Suppiluliuma Ier au milieu du XIVe siècle av. J.-C., depuis qu’un traité avait été
passé qui détaillait les obligations du vassal des Hittites11. Le contrôle hittite
s’était étendu vers le sud jusque sur le territoire de Qadesh, plus loin dans le sud
de la Syrie, mais jamais au-delà, les Égyptiens bloquant toute tentative
d’expansion supplémentaire. Une grande bataille entre Hittites et Égyptiens eut
lieu sur le site de Qadesh en 1274 av. J.-C., quinze à vingt ans avant que
Sinaranu n’envoie son navire en Crète. Elle est considérée comme l’une des
grandes batailles de l’Antiquité, et l’un des premiers exemples venus de l’ancien
monde d’une opération de désinformation visant à induire l’ennemi en erreur.
La bataille de Qadesh opposa Muwattalli II de Hatti, qui voulait étendre son
empire plus loin dans le sud en Canaan, et Ramsès II d’Égypte, déterminé à
maintenir la frontière à Qadesh, comme c’était le cas depuis des décennies.
Même si l’on ignore la version hittite de cette histoire, on connaît en détail la
version égyptienne rapportée de deux manières différentes dans cinq temples
égyptiens : le Ramesséum (le temple mortuaire de Ramsès II proche de la vallée
des Rois) et les temples de Karnak, Louxor, Abydos et Abou Simbel. La version
la plus courte, associée à un bas-relief représentant la bataille, est connue sous le
nom de « Rapport » ou « Bulletin ». La version la plus longue est appelée
« Poème » ou « Légende des bas-reliefs »12.
Nous savons que la lutte a été particulièrement cruelle et que la victoire aurait
pu, selon les moments, être remportée par l’une ou l’autre partie. Nous savons
aussi qu’elle s’est terminée par une impasse et que le conflit entre les deux
puissances a finalement été réglé par la signature d’un traité de paix13.
La partie la plus dramatique de l’engagement eut lieu quand les Hittites
envoyèrent deux hommes – des Bédouins Shasou, comme le rapporte le récit
égyptien – espionner les forces égyptiennes mais qui, de manière délibérée, se
laissèrent capturer presque immédiatement par les Égyptiens. Sans doute sous la
torture, les deux espions livrèrent de fausses informations – c’est probablement
l’un des premiers cas connus dans l’histoire humaine – selon lesquelles les
forces hittites n’étaient pas encore arrivées au voisinage de Qadesh, mais
stationnaient encore dans la région d’Amurru dans le nord de la Syrie. Après
avoir entendu cette information, et sans prendre la peine de se la faire confirmer
de manière indépendante, Ramsès II se précipita pour atteindre Qadesh avant les
Hittites, avec la première de ses quatre divisions, la division Amon14.
En fait, les Hittites étaient déjà à Qadesh où ils avaient concentré leurs troupes
en un bloc compact juste au nord-est de la ville, à l’ombre des murailles, et à
l’abri des regards des troupes égyptiennes qui venaient du sud. Comme le
principal régiment égyptien dressait son camp au nord de la ville, les hommes de
Ramsès capturèrent deux autres espions hittites et apprirent cette fois la vérité,
mais il était trop tard. Les forces hittites firent le tour de la ville dans le sens des
aiguilles d’une montre et chargèrent par surprise directement la seconde division
égyptienne, celle de Râ, qui fut presque totalement annihilée. Les survivants
s’enfuirent vers le nord, poursuivis par toute l’armée hittite, et ne s’arrêtèrent
qu’après avoir rejoint Ramsès et les hommes de la division Amon15.
Le sort de la bataille était incertain. On dit qu’à un moment l’armée
égyptienne était au bord de la défaite et Ramsès menacé d’être tué, mais qu’il
aurait, seul, sauvé ses hommes et lui-même. L’inscription portée sur les murs du
temple égyptien rapporte :
Il se lance au galop et pénètre au milieu des ennemis venus du Hatti. Il est complètement seul,
personne d’autre n’est avec lui… Il découvre que deux mille cinq cents chars l’encerclent,
barrant le chemin vers l’extérieur, des chars montés par les guerriers de ce vil ennemi venu du
Hatti et ceux de nombreuses contrées qui sont avec lui.
Treize ans plus tard, après une visite personnelle de Hattusili en Égypte,
Ramsès II épousa l’une de ses filles, un mariage royal destiné à cimenter leur
traité et leurs relations21 :
Alors, le grand roi du Hatti permit que soit emmenée sa fille aînée précédée de nombreux tributs
[comprenant] or, argent, bronze en grande quantité, serviteurs, chevaux, dont le nombre était sans
limite, bétail, chèvres, béliers innombrables – tributs apportés au roi de Haute et Basse-Égypte,
Usimare Setenpere, fils de Rê, Ramsès-aimé-de-Amon, doué de vie. On vint dire à Sa majesté,
pour lui réjouir le cœur : « Vois, le grand roi du Hatti a permis que soit amenée sa fille aînée, en
même temps que les tributs nombreux et toutes sortes de produits… la princesse et les hauts
dignitaires du pays du Hatti les apportent22. »
Il était sans doute préférable que les Hittites et les Égyptiens fassent la paix et
cessent de se combattre, car ils avaient besoin de prêter attention à deux autres
événements qui pourraient bien être advenus vers 1250 av. J.-C. Même si ces
deux événements sont légendaires, et s’il reste à prouver qu’ils ont vraiment eu
lieu, ils résonnent jusqu’à aujourd’hui : il s’agit de la guerre de Troie en
Anatolie, avec laquelle les Hittites ont dû composer, et de l’exode des Hébreux,
auquel les Égyptiens ont été confrontés. Avant d’en débattre, dressons la scène.
La guerre de Troie
À peu près au moment de la bataille de Qadesh, les Hittites se mobilisaient sur
un second front, dans l’ouest de l’Anatolie, pour contenir leurs sujets rebelles
soutenus, semble-t-il, par les Mycéniens23. Il pourrait bien s’agir des actions
délibérées d’un gouvernement pour tenter d’en déstabiliser un autre (que l’on
songe au soutien apporté par l’Iran au Hezbollah libanais, trois mille deux cents
ans après la bataille de Qadesh).
Nous apprenons d’abord, par des textes conservés dans les archives d’État de
la capitale hittite Hattusa, que sous le règne du roi hittite Muwattalli II, dans la
première moitié du XIIIe siècle av. J.-C., un renégat, Piyamaradu, tentait de
déstabiliser la région de Milet, dans l’ouest de l’Anatolie. Il avait auparavant
vaincu le roi Manapa-Tarhunta, un vassal des Hittites dans la même région.
Piyamaradu était sans doute au service des Ahhiyawans (les Mycéniens de l’âge
du bronze), ou tout au moins leur allié24.
Les menées subversives de Piyamaradu continuèrent sous le règne du nouveau
roi hittite, Hattusili III, au milieu du XIIIe siècle av. J.-C., comme nous l’indique
la correspondance connue des chercheurs sous le nom de « lettre Tawagalawa ».
Le roi hittite écrivait au roi d’Ahhiyawa, dont on ignore le nom mais auquel il
s’adresse en donnant du « Grand Roi » et « frère », ce qui implique qu’il était
son égal. Nous avons déjà vu que des termes semblables étaient employés un
siècle plus tôt par les pharaons égyptiens Aménophis III et Akhenaton dans leur
correspondance avec les rois de Babylone, de Mitanni et d’Assyrie. Ce texte
nous éclaire sur la situation du monde grec et les affaires proche-orientales de
l’époque25.
La lettre Tawagalawa traite des activités de Piyamaradu, qui continuait ses
raids en territoire hittite dans l’ouest de l’Anatolie, et qui, apprend-on, venait
juste de se rendre en bateau sur le territoire mycénien – probablement sur une île
de la côte ouest de l’Anatolie – où il avait trouvé asile26. Ce qui était à l’origine
la troisième page/tablette de la lettre (les deux premières étant manquantes) nous
présente aussi Tawagalawa lui-même comme le frère du roi d’Ahhiyawa, qui
était alors présent dans l’ouest de l’Anatolie pour recruter des personnes hostiles
aux Hittites. Curieusement, ce texte montre que les relations entre Hittites et
Mycéniens avaient pu être bonnes par le passé ; on y lit que Tawagalawa avait
autrefois conduit (« monté le char ») en compagnie du conducteur de char
personnel du roi hittite lui-même27.
La lettre fait également référence à un conflit entre Mycéniens et Hittites au
sujet d’une région appelée Wilusa, dans le nord-ouest de l’Anatolie. Cet endroit
nous ramène à la rébellion assuwa, deux siècles plus tôt, car il semble que
Hittites et Mycéniens se soient à nouveau opposés au sujet de ce territoire que la
plupart des chercheurs identifient désormais à Troie et/ou à la région troyenne.
La date de la lettre, le milieu du XIIIe siècle av. J.-C., autorise à se demander s’il
n’y a pas là un lien avec les légendes grecques ultérieures sur la guerre de
Troie28.
On connaît le récit de la guerre de Troie que l’on doit au poète grec aveugle
Homère, au VIIIe siècle av. J.-C., auquel il faut ajouter ce que l’on appelle le
cycle épique (fragments de poèmes épiques supplémentaires perdus) et des
pièces de théâtre grecques plus tardives. Depuis le nord-ouest de l’Anatolie, en
mission diplomatique auprès de Ménélas, roi de Sparte, Pâris, fils du roi Priam
de Troie, avait fait cap sur la Grèce continentale. Une fois sur place, il était
tombé amoureux d’Hélène, la superbe femme de Ménélas. Pâris revint chez lui
accompagné d’Hélène – consentante, à en croire les Troyens, contrainte selon les
Grecs. Fou de rage, Ménélas persuada son frère Agamemnon, roi de Mycènes et
chef des Grecs, d’envoyer une armada d’un millier de bateaux et cinquante mille
hommes contre Troie pour ramener Hélène. Finalement, les Grecs sortirent
victorieux d’une guerre qui dura dix ans. Troie fut mise à sac, la plupart de ses
habitants tués, et Hélène rentra à Sparte avec Ménélas.
De nombreuses questions restent naturellement sans réponse. La guerre de
Troie a-t-elle vraiment eu lieu ? La ville de Troie a-t-elle elle-même existé ?
Qu’y a-t-il de vrai dans l’histoire d’Homère ? La beauté d’Hélène était-elle
stupéfiante au point de justifier de « lancer mille navires » ? La guerre de Troie
fut-elle vraiment provoquée par l’amour d’un homme pour une femme… ou
n’était-ce que le prétexte d’une guerre qui avait d’autres motifs – peut-être le
territoire, le pouvoir ou la gloire ? Les anciens Grecs eux-mêmes n’étaient pas
certains que la guerre de Troie ait vraiment eu lieu – quant à sa date, il existe au
moins treize hypothèses différentes si l’on suit les auteurs de la Grèce antique29.
Au milieu du XIXe siècle, quand Heinrich Schliemann cherchait le site de
Troie, la plupart des chercheurs contemporains pensaient que cette guerre de
Troie n’était qu’une légende et que même la ville n’avait jamais existé.
Schliemann entreprit de leur donner tort. Et, à la surprise générale, il y parvint.
L’histoire a été racontée mille fois et je ne la répéterai pas en détail ici30. Il suffit
de rappeler qu’il a trouvé neuf villes, superposées les unes sur les autres, sur le
site de Hisarlık (Hisarlık en turc), qui fait maintenant consensus chez la majorité
des chercheurs en tant que site de l’ancienne Troie, sans que l’on puisse pour
autant déterminer laquelle des neuf était la Troie de Priam. Depuis les premières
fouilles menées par Schliemann, plusieurs autres chantiers ont été menés à Troie,
en particulier ceux ouverts par son architecte Wilhelm Dörpfeld ; par Carl
Blegen et l’université du Cincinnati dans les années 1930 ; et, finalement, par
Manfred Korfmann et, plus récemment, Ernst Pernicka et l’université de
Tübingen, des années 1980 à nos jours.
La destruction de la sixième cité – Troie VI – reste un sujet de débats. D’abord
datée vers 1250 av. J.-C., on pense désormais qu’elle a eu lieu un peu plus tôt,
vers 1300 av. J.-C.31. C’était une ville opulente, où l’on a trouvé des objets
importés de Mésopotamie, d’Égypte et de Chypre, mais aussi de Grèce
mycénienne. C’était aussi une ville de la « périphérie contestée » – c’est-à-dire
située à la périphérie à la fois du monde mycénien et de l’Empire hittite ; elle
était ainsi prise entre deux feux, entre deux des grandes puissances de l’ancienne
Méditerranée de l’âge du bronze.
Dörpfeld pensait que les Mycéniens s’étaient emparés de la ville (Troie VI)
avant de l’incendier en totalité, et que le récit épique d’Homère avait pris cet
événement comme point de départ. Blegen, qui a fouillé le site plusieurs dizaines
d’année plus tard, n’était pas d’accord et publia ce qu’il considérait comme la
preuve irréfutable d’une destruction d’origine non humaine, d’un tremblement
de terre. Il apporte des preuves positives, comme le fait que les murs ne se soient
pas effondrés sur eux-mêmes, et la manière dont les tours sont tombées, mais
aussi des preuves a contrario, car on n’a trouvé aucune flèche, aucune épée, rien
qui évoque une guerre32. En fait, on sait maintenant que Blegen a trouvé un site
endommagé comme de nombreux autres sites du monde grec, en particulier
Mycènes et Tirynthe sur le continent. On sait aussi que les tremblements de terre
n’ont pas tous eu lieu exactement à la même date à l’âge du bronze récent,
comme nous le verrons.
Blegen pensait également que la cité suivante, Troie VIIa, était une bien
meilleure candidate pour être la ville de Priam. Cette ville fut probablement
détruite vers 1180 av. J.-C., mais elle pourrait avoir été envahie par les Peuples
de la Mer et non par les Mycéniens, même si rien n’est sûr. Nous laisserons pour
le moment cette histoire en l’état, mais nous y reviendrons dans le prochain
chapitre, à propos d’événements survenus au XIIe siècle av. J.-C.
Contacts avec l’étranger et la Grèce continentale
au XIIIe siècle av. J.-C.
Il faut remarquer que c’est à cette époque, vers 1250 av. J.-C., que d’épais
murs de fortification, toujours visibles, furent érigés à Mycènes en Grèce
continentale. Ils étaient accompagnés d’autres projets – peut-être des mesures
défensives – comme ce tunnel souterrain menant à une source à laquelle les
habitants accédaient sans perdre la protection de la ville.
La célèbre Porte des Lions a été construite à l’entrée de la citadelle à la même
période. Elle faisait partie des nouvelles fortifications entourant la ville. Étaient-
elles destinées à la protéger ou avant tout des signes de puissance et de richesse ?
Les murs d’enceinte et la Porte des Lions sont faits d’énormes blocs de pierre –
si imposants qu’on parle aujourd’hui de « maçonnerie cyclopéenne », les
anciens Grecs pensant que seuls les légendaires Cyclopes dotés d’un œil unique
mais doués de force brute, avaient pu les déplacer.
Bizarrement, on trouve une architecture semblable, y compris les galeries
dotées de voûtes en encorbellement et des tunnels secrets menant à des systèmes
d’eau souterrains, non seulement sur plusieurs sites de palais mycéniens, comme
Mycènes et Tirynthe, mais aussi sur des lieux hittites datant quasiment de la
même période33. Les chercheurs discutent pour savoir dans quel sens les
influences se sont exercées, mais les similitudes architecturales suggèrent que les
deux régions étaient en contact et s’influençaient l’une l’autre.
La découverte de céramique mycénienne datant du XIIIe siècle av. J.-C., en
Méditerranée orientale et d’objets égyptiens, chypriotes ou cananéens importés
en Grèce au même moment prouve que les Mycéniens entretenaient alors
d’intenses relations commerciales avec l’Égypte, Chypre, et les autres
puissances de l’ancien Proche-Orient. Ils s’étaient, comme on l’a vu, substitués
aux Minoens pour contrôler ses routes commerciales en pleine expansion.
En réalité, les archéologues qui ont fouillé le site de Tirynthe, dans le
Péloponnèse, en Grèce continentale, ont récemment fait des découvertes qui
montrent de manière évidente qu’un groupe de Chypriotes vivait dans cette ville
à la fin du XIIIe siècle av. J.-C., ce qui conforte l’hypothèse, émise par d’autres
chercheurs, de relations commerciales particulières entre Tirynthe et Chypre à ce
moment-là. Les Chypriotes installés à Tyrinthe travaillaient dans la métallurgie,
la céramique ou la faïence. C’est aussi de cette époque que datent les signes
chyprio-minoens inscrits sur des ustensiles en argile – généralement utilisés pour
le transport du vin, de l’huile d’olive et d’autres marchandises – avant d’être
cuits au four. Même si la langue chyprio-minoenne n’est pas totalement
décryptée, il est évident que cette vaisselle était destinée au marché chypriote34.
Curieusement, les tablettes en linéaire B trouvées à Pylos et d’autres sites en
Grèce continentale ne mentionnent pas le commerce ou les contacts avec le
monde extérieur. Elles se contentent de le suggérer quand elles empruntent des
mots du Proche-Orient pour désigner les objets qui en provenaient. Cela
concerne ceux utilisés pour désigner le sésame, l’or, l’ivoire et le cumin – par
exemple, sa-sa-ma désigne le « sésame » en linéaire B, et vient de l’ougaritique
ššmn, de l’akkadien šammaššammu et du hurrian sumisumi35. On trouve aussi sur
ces tablettes des mots comme ku-pi-ri-jo qui semble signifier « chypriote ». Ce
terme utilisé pour décrire des épices mais aussi les opérations précises de
transformation de la laine, de l’huile, du miel, des vases ou des ingrédients pour
cosmétiques, apparaît au moins seize fois sur les tablettes trouvées à Cnossos. Le
mot est encore utilisé à Pylos comme un adjectif ethnique pour décrire des
personnes associées à la garde des moutons, au travail du bronze, ou à des biens
divers comme la laine, les vêtements et l’alun, ce qui pourrait signifier que des
Chypriotes vivaient à Pylos à la fin du XIIIe siècle av. J.-C.36. De la même
manière, un autre mot, a-ra-si-jo pourrait également faire référence à Chypre,
connu en Méditerranée orientale sous le nom d’Alashiya : a-la-ši-ia en akkadien,
`irs3 en égyptien, a-la-ši-ia en hittite et altyy en ougaritique37.
On trouve aussi une série de noms ethniques d’origine ouest-anatolienne dans
les textes en linéaire B de Pylos, pour désigner des ouvrières. Tous font référence
à des régions situées sur la côte ouest de l’Anatolie, y compris Milet,
Halicarnasse, Cnide, et Lydia (Asie). Selon certains chercheurs, ces femmes
auraient été capturées au cours de raids mycéniens sur la côte ouest-anatolienne
à proximité des îles du Dodécanèse38.
Plusieurs mots en linéaire B trouvés à Pylos et à Cnossos font l’objet de
débats ; d’après certains chercheurs, il pourrait s’agir de patronymes cananéens.
C’est le cas de Pe-ri-ta = « l’homme de Beyrouth » ; Tu-ri-jo = « le Tyrien
(l’homme de Tyre) » ; po-ni-ki-jo = « Phénicien (homme ou épice) ». On trouve
aussi A-ra-da-jo = « l’homme d’Arad (Arvad) », mais uniquement sur les
tablettes de Cnossos39. Certains noms semblent être d’origine égyptienne, mais
peuvent être arrivés en Grèce via Canaan ; c’est le cas de mi-sa-ra-jo
= « Égyptien » et a3-ku-pi-ti-jo = « habitant de Memphis » ou « Égyptien » ; le
terme mi-sa-ra-jo pourrait aussi venir d’une référence proche-orientale à
l’Égypte, car en ougaritique le nom de l’Égypte et de la ville de Memphis était
gHikupta. Curieusement, ce nom figure sur une tablette en linéaire B trouvée à
Cnossos, comme celui d’un individu qui avait la charge d’un troupeau de
quatre-vingts moutons sur un site crétois ; était-il connu comme
« l’Égyptien »40 ?
Tous ces noms d’emprunt et noms de personnes inscrits en linéaire B sur les
tablettes montrent sans ambiguïté que le monde grec était en contact avec
l’Égypte et le Proche-Orient à l’âge du bronze récent. Si aucun rapport ne
documente spécifiquement les échanges, ce n’est pas forcément surprenant, car
nous ne disposons que des archives de la dernière année : les tablettes prises
dans les destructions et calcinées accidentellement étaient normalement effacées
(par frottement sous l’eau) et réutilisées chaque année ou à convenance. Bien
plus, nous savons que les Mycéniens ne les utilisaient que pour rendre compte
des activités économiques des palais. Les « archives du ministère des Affaires
étrangères » ont peut-être été stockées ailleurs, comme les archives d’El-Amarna
en Égypte ou celles de Hattusa en Anatolie.
Même si de nombreux sites fouillés par les archéologues pourraient être mis
en relation avec l’Exode, y compris Hazor en Israël et Tell el-Borg dans le nord
du Sinaï46, aujourd’hui encore objets de fouilles, rien ne peut actuellement
conforter l’historicité de l’Exode – tout n’est que suppositions.
De plus, que peut-on espérer trouver comme témoignage d’Israélites campant
dans le désert quarante ans durant, il y a plus de trois mille ans ? S’ils erraient, et
ne vivaient donc pas dans des structures permanentes, ils se sont probablement
abrités sous des tentes plantées dans le sol, comme les Bédouins aujourd’hui. En
conséquence, un archéologue qui rechercherait des traces de l’Exode n’a aucune
chance de trouver des vestiges de structures permanentes… les piquets de tente
ont disparu depuis longtemps.
De même, les nombreux efforts pour identifier les dix plaies qui se sont
abattues sur les Égyptiens – notamment les grenouilles, les sauterelles, les
furoncles, les taons, la grêle, l’eau changée en sang, et la mort des premiers-nés
égyptiens – ont été infructueux ou non convaincants ; ce n’est pourtant pas faute
d’avoir essayé47. On n’a pas non plus de preuve pour soutenir le récit biblique
des eaux de la mer Rouge qui s’ouvrent. Au total, malgré d’innombrables
tentatives (qui font souvent l’objet d’émissions sur les chaînes câblées) pour
proposer des hypothèses expliquant le phénomène décrit dans la Bible, comme
celle d’établir un lien avec l’éruption du volcan Santorin en mer Égée, aucune
preuve – archéologique, géologique ou autre – n’existe.
On pourrait aussi se demander ce qu’un archéologue pourrait bien trouver
pour prouver que la mer s’est ouverte : les restes détrempés des conducteurs de
chars de pharaon, avec leurs chevaux, leurs véhicules et leurs armes ? Jusqu’à
présent, rien n’a été trouvé en dépit de déclarations prétendant le contraire48. On
ne peut même pas entretenir l’illusion selon laquelle l’ouverture de la mer aurait
été causée par un tsunami (raz-de-marée) après l’éruption du Santorin en zone
grecque, car on sait maintenant, grâce aux analyses carbone 14 et à la datation
d’échantillons de glace, qu’il faut repousser ce cataclysme au moins à 1550 et
même plus probablement à 1628 av. J.-C., tandis que l’Exode date probablement
de 1250 ou, au plus tôt, de 1450 av. J.-C.49. Ainsi, au moins un siècle (de 1550 à
1450 av. J.-C.) et sans doute plutôt quatre (de 1628 à 1250 av. J.-C.) séparent les
deux événements ; toute explication du partage de la mer Rouge et des plaies
d’Égypte par cette éruption est donc totalement irrecevable.
Le livre de Josué raconte en détail la conquête des villes cananéennes par les
envahisseurs israélites. Si l’on se fie à ce récit, on pourrait espérer trouver des
preuves de destruction sur les sites de cette région, comme Megiddo, Hazor,
Bethel, Aï, etc., qui ont été fouillés. Il faut également garder en tête les récits
quelque peu contradictoires que l’on trouve dans le livre des Juges, qui donne
une version légèrement différente (plus longue et moins sanglante) de la
conquête, Israélites et Cananéens vivant côte à côte dans plusieurs villes. Le
problème, que nous avons examiné par ailleurs50, c’est que très peu de preuves
archéologiques corroborent le récit biblique de la destruction des villes
cananéennes à cette époque. On pense maintenant que les sites de Megiddo et de
Lachish ont été détruits plus d’un siècle plus tard, vers 1130 av. J.-C., comme
nous le verrons plus loin, et que d’autres – Jéricho, par exemple – ne montrent
aucun signe de destruction au cours du XIIIe siècle, ou même du XIIe siècle
av. J.-C.
Seule Hazor correspondrait : il est évident que les palais, l’acropole, datant de
l’âge du bronze récent, ont été incendiés et au moins une partie de la ville,
détruite, ce que démontrent la chute des poutres des charpentes et les amphores
retrouvées pleines de farine brûlée. Ces bâtiments – construits à l’époque de sa
grandeur, au XIVe siècle av. J.-C. ; son nom apparaît alors dans les lettres
égyptiennes d’El-Amarna – ont terriblement souffert au cours des destructions,
comme ce fut le cas de la porte de la ville, ravagée « au cours d’un “violent
incendie dévastateur” représenté par la masse de briques en terre cuite tombées
et des cendres de plus d’un mètre et demi de haut51 ». Les fouilles les plus
récentes, dans la partie haute de la ville, montrent la même chose : « épaisses
couches de cendres, poutres en bois brûlées, blocs de basalte pilés, briques en
terre vitrifiées, murs tombés, et statues en basalte mutilées52 ». Ainsi, les vestiges
des structures publiques et religieuses du Stratum 1A dans le centre des
cérémonies mais aussi ailleurs, à Hazor, ont été « totalement recouverts et cachés
par les débris issus de la destruction53 ».
La date de cette destruction fait débat, même si le premier archéologue qui a
fouillé le site, Yigael Yadin, et l’un de ceux qui le fouillent actuellement, Amnon
Ben-Tor, penchent tous deux pour 1230 av. J.-C., environ. Il est néanmoins
possible que la destruction ait eu lieu plus tard, et même au début du XIIe siècle
av. J.-C. Nous attendons toujours les résultats des tests au carbone 14 effectués
sur les jarres de stockage pleines de farine retrouvées au cours de l’été 2012,
pour avoir une réponse scientifique définitive.
L’identité des responsables de cette destruction reste également incertaine. Les
chercheurs qui fouillent le site ont marqué un point en expliquant qu’il ne
s’agissait ni des Égyptiens ni des Cananéens, car des statues appartenant à ces
deux cultures ont été défigurées au cours de la destruction, ce que des soldats de
ces deux armées n’auraient sans doute jamais fait. Les Peuples de la Mer ont
également été innocentés, du fait de l’absence de céramique permettant de les
identifier, et de la distance qui sépare la ville de la mer, même si ces arguments
sont moins convaincants. Globalement, Ben-Tor est d’accord avec Yigael Yadin
pour dire que les Israélites sont les agents les plus logiques de cette destruction,
alors que l’autre codirecteur des fouilles, Sharon Zuckerman constate qu’il y a
eu une période de déclin juste avant la destruction et fait l’hypothèse que celle-ci
pourrait être due à une révolte des habitants eux-mêmes, suivie d’un abandon de
la ville jusqu’au XIe siècle av. J.-C.54.
Pour résumer, même s’il est évident que Hazor a été détruite au XIIIe ou au
XIIe siècle av. J.-C., avant d’être abandonnée un siècle ou davantage, on ne sait
pas exactement quand et par qui. De même, on ignore si l’Exode est un
événement historique véridique ou pour l’essentiel un mythe et une légende – ce
qui intéresse beaucoup de gens à travers le monde. Retourner dans tous les sens
les éléments disponibles ne nous donnera pas de réponse définitive. Il se peut
qu’à l’avenir une découverte, à la suite de fouilles archéologiques pénibles ou
par pur accident permette enfin de répondre. Il se peut même que l’une des
différentes explications de l’histoire de l’Exode soit correcte. Parmi les histoires
alternatives, les Israélites pourraient avoir profité des ravages causés par les
Peuples de la Mer à Canaan pour s’y rendre et en prendre le contrôle ; il se
pourrait aussi que les Israélites aient appartenu au groupe plus large des
Cananéens, et aient déjà vécu sur cette terre ; ou qu’ils y avaient migré de
manière pacifique au cours des siècles passés. Si l’une de ces hypothèses est la
bonne, alors l’histoire de l’Exode a probablement été élaborée plusieurs siècles
plus tard, ce dont plusieurs chercheurs sont convaincus. Il faut aussi rester
attentif à d’éventuelles fraudes ; tant d’affirmations douteuses au sujet des
événements, des peuples, des lieux et des choses liés à l’Exode ont déjà été
faites. Nous serons évidemment encore confrontés à de nombreuses tentatives de
désinformation, intentionnelles ou non, à l’avenir55.
Pour l’instant, ce dont nous sommes sûrs, c’est que les preuves
archéologiques, sous forme de céramiques, d’architecture et d’autres aspects de
la vie matérielle, indiquent certainement la présence des Israélites, en tant que
groupe identifiable, à Canaan, à la fin du XIIIe siècle av. J.-C., et que c’est leur
culture, à côté de celle des Philistins et des Phéniciens, qui a émergé des cendres
de la destruction de la civilisation cananéenne au XIIe siècle av. J.-C. C’est l’une
des raisons pour lesquelles la question de l’Exode nous intéresse ici : les
Israélites font partie des groupes qui ont inventé un nouvel ordre mondial, à
partir du chaos de la fin de l’âge du bronze récent.
Voilà enfin venu le moment que nous attendions depuis longtemps : celui du
dénouement de l’intrigue et du tragique début de la fin d’au moins trois siècles
d’une économie globalisée qui a été la marque de fabrique de l’âge du bronze
récent dans le monde grec et en Méditerranée orientale. Le XIIe siècle av. J.-C.,
comme on le constatera au cours de cet acte final, est davantage marqué par les
malheurs et les destructions que par les relations commerciales et
internationales, même si nous commençons sur une note positive.
Fig. 9. Les lettres royales dans les archives d’Urtenu à Ougarit (illustration non exhaustive ; les ronds
représentent les individus envoyant ou recevant une/des lettre[s] ; les traits relient les personnes ayant
échangé des courriers ; la taille des ronds est proportionnelle au nombre de lettres).
Source : Création de D. H. Cline.
Il n’est pas évident de savoir ce qu’il entend par « j’ai été retenu » à Ušnatu ni
pourquoi cette lettre figure dans les archives d’Urtenu, même s’il se peut que le
commerce des chevaux ait été sous le contrôle de l’État à Ougarit. Une lettre de
la même époque envoyée par Tudhaliya IV à Ammistamru II, trouvée dans la
maison de Rapanu, déclare que le roi d’Ougarit ne doit pas laisser les chevaux
être exportés vers l’Égypte par des messagers/marchands hittites ou égyptiens21.
Megiddo
À Megiddo, dans la vallée de Jezréel de l’actuel Israël, site de l’Armageddon
de la Bible, on a trouvé quelque vingt villes superposées. C’est la septième, avec
ses deux phases appelées VIIB et VIIA, qui a été violemment détruite, soit
respectivement aux XIIIe et XIIe siècles av. J.-C., soit, en une fois au XIIe siècle
av. J.-C.
Depuis qu’une équipe de l’université de Chicago a publié le résultat de ses
fouilles menées de 1925 à 1939, on pensait que la ville VIIB avait disparu entre
1250 et 1200 av. J.-C., et la suivante, VIIA, vers 1130 av. J.-C. On avait trouvé
dans ces strates les vestiges d’un palais cananéen, ou peut-être de deux palais,
l’un construit sur les ruines de l’autre.
D’après les archéologues de Chicago, le palais de la strate VIIB « avait été si
totalement détruit que les constructeurs de la strate VIIA trouvèrent plus
commode d’en aplanir les restes pour construire au-dessus, plutôt que de les
enlever, comme on l’avait fait au cours des reconstructions précédentes ». Les
pièces « étaient remplies de pierres tombées d’une hauteur d’environ un mètre et
demi […] des couches horizontales carbonisées ont été observées là et sur les
murs des pièces situées au nord de la cour […] constituant le sol général de
l’ensemble du palais41 ». On estimait que le palais du niveau VIIA, construit
directement sur les vestiges, s’était maintenu jusqu’en 1130 av. J.-C.
Mais récemment David Ussishkin, archéologue de l’université de Tel-Aviv et
ancien codirecteur de l’expédition Megiddo, a soutenu de manière convaincante
que les archéologues de Chicago avaient commis une erreur d’interprétation
concernant les différents niveaux. Plutôt que celle de deux palais superposés, il
pense que la structure est celle d’un seul palais légèrement rénové au cours de
la période de transition entre VIIB et VIIA, vers 1200 av. J.-C., et qui a donc
connu deux périodes. Selon lui, il n’y eut qu’une seule destruction – un
gigantesque incendie qui anéantit le palais à la fin de la phase VIIA. Selon
Ussishkin, ce que les archéologues de Chicago ont pris pour le « palais VIIB »
n’était que la fondation, ou l’ancienne histoire du palais, tandis que le
« palais VIIA » correspondait à une époque plus récente. Le principal temple de
la ville (le temple de la Tour) fut détruit à la même époque, mais les fouilles les
plus récentes montrent que la plus grande partie de la ville ne l’a pas été ; seuls
les quartiers réservés à l’élite ont été incendiés à ce moment-là42.
Deux objets portant des cartouches égyptiens trouvés dans les débris
permettent de dater la destruction de la strate VIIA vers 1130 av. J.-C. Le
premier est un étui à plumes en ivoire portant le nom de Ramsès III, trouvé
parmi d’autres objets précieux en ivoire dans une pièce du palais, cachés sous les
gravats liés à la destruction43. Cela impliquerait que celle-ci a eu lieu à une date
comprise entre le règne de Ramsès III et 1177 av. J.-C., ou un peu après.
Les objets en ivoire trouvés dans cette pièce du palais font partie des plus
connus trouvés sur le site de Megiddo. Il y avait ainsi des fragments de boîtes et
de bols, des plaques, des cuillères, des disques, des plateaux et des pièces de
jeux, des couvercles de récipients et des peignes, entre autres. On peut les voir à
l’Oriental Institute de l’université de Chicago et au musée Rockefeller de
Jérusalem. On ne sait pas si ces objets en ivoire ont été trouvés en même temps,
ni pour quelles raisons ils se trouvaient dans cette partie du palais. Mais ils ont
retenu l’attention pendant des années, car les objets en eux-mêmes mais aussi les
scènes qui y sont gravées sont caractéristiques d’un style globalisé, on pourrait
parler d’un style international, que l’on trouve sur d’autres sites, comme Ougarit
et Mycènes. Ce style particulier combine des éléments issus des cultures
mycénienne, cananéenne et égyptienne, donnant ainsi naissance à des objets
hybrides très particuliers, caractéristiques de cet âge cosmopolite44.
Le second objet important de Megiddo est le socle d’une statue en bronze sur
lequel est inscrit le nom du pharaon Ramsès VI, qui régna quelques décennies
plus tard, de 1141 à 1133 av. J.-C., environ. Cette pièce n’a pas été trouvée dans
un environnement archéologique sécurisé, mais sous un mur de la strate VIIB,
dans la partie habitée du site. Comme Ussishkin le souligne, ce n’est pas un
contexte de découverte fiable, car la strate VIIB était bien plus ancienne que le
règne de Ramsès VI. Cela signifie que la base de la statue pourrait avoir été
délibérément enterrée dans un trou creusé par un habitant à une époque plus
tardive, par exemple pendant la période VIIA ou même pendant la suivante, celle
de la ville VIB-A, à l’âge du fer. Le socle est généralement considéré par les
archéologues comme faisant partie de la strate VIIA, mais ce n’est qu’une
supposition45.
Les deux objets, de Ramsès III et de Ramsès VI, font toujours l’objet de
débats dans des revues spécialisées, mais la destruction de Megiddo VIIA est
considérée comme postérieure au règne de Ramsès VI, c’est-à-dire vers 1130
av. J.-C. Mais comme la base de la statue de Ramsès VI n’a pas été trouvée dans
un environnement fiable, on ne devrait pas en tenir compte pour dater la fin de
Megiddo VIIA. D’un autre côté, l’étui à plumes en ivoire de Ramsès III était
bien scellé dans la couche de débris de la strate VIIA et peut donc être considéré
comme un témoin fiable pour fixer une date limite avant laquelle la ville ne
pouvait pas avoir été détruite, c’est-à-dire avant le règne de ce pharaon. Cela
correspond bien à ce que l’on sait des dates de destruction de plusieurs autres
sites du Proche-Orient présentés dans ce livre.
Fig. 11. L’étui à plumes en ivoire de Ramsès III de Megiddo.
Source : D’après Loud, 1939, pl. 62 (avec l’aimable autorisation de l’Oriental Institute de l’université de
Chicago).
En d’autres termes, nous avons à Megiddo la même situation que celle que
nous avons rencontrée au niveau correspondant à Hazor, où les parties de la ville
habitées par les élites ont été détruites sans que les responsables ne soient
identifiés.
Lachish
Lachish, un autre site sur le territoire actuel d’Israël, a également connu deux
destructions approximativement au cours de la même période, si l’on en croit
David Ussishkin qui l’a fouillé de 1973 à 199447. Grâce aux vestiges trouvés
pendant les fouilles sur ce site multicouche au sud de Jérusalem, on peut penser
que les septième et sixième villes (strates VII et VI) correspondent aux dernières
cités cananéennes. C’était une période de grande prospérité pour Lachish, alors
que toute la région était sous contrôle égyptien. C’était une des plus grandes
villes de Canaan à l’époque, six mille personnes vivant sur son territoire ; de
grands temples et des bâtiments publics avaient été construits dans la ville
même48.
La ville correspondant à la strate VII aurait été détruite par un incendie vers
1200 av. J.-C., mais les archéologues qui l’ont fouillée n’ont pas cherché à en
comprendre la cause ni qui en portait la responsabilité. C’est notamment dû au
fait que l’on ne connaît pas la part de la ville qui a été vraiment détruite.
Actuellement, la preuve d’une destruction par le feu n’est évidente que pour les
restes d’un temple (le temple Fosse III) et le cantonnement des domestiques dans
le secteur S49. On peut penser que la destruction a été causée par la première
vague des Peuples de la Mer, arrivée vers 1207 av. J.-C., mais on n’en a aucune
preuve.
La ville correspondant à la strate VI a été la plus étudiée par les chercheurs
jusqu’à ce jour. On sait que les survivants de la destruction de la strate VII ont
tout simplement reconstruit la ville, en partie ou en totalité, et ont continué à
vivre sans changement culturel majeur. La cité correspondant à la strate VI a
sans doute été encore plus riche et plus prospère que celle qui venait juste d’être
détruite, avec un large bâtiment public (le « bâtiment sur piliers ») construit dans
le secteur S, où se trouvaient auparavant des maisons d’habitation. Un nouveau
temple a également été construit dans le secteur P, mais il en reste peu de chose
suite à la destruction survenue plus tard. Des objets importés d’Égypte, de
Chypre et du monde grec, en premier lieu des récipients en céramique, ont été
trouvés dans toute la ville de cette strate, montrant qu’elle entretenait des
relations internationales50.
On pense qu’il y a eu un afflux de réfugiés pauvres dans la ville correspondant
à la strate VI, juste avant que de larges parties de celle-ci ne soient détruites51.
Un bâtiment du secteur S, le bâtiment sur piliers, « fut détruit violemment et
soudainement ; des couches de cendres et des briques de terre cuite tombées au
sol recouvraient toute la structure, et plusieurs squelettes d’adultes, d’enfants et
de bébés ont été trouvés coincés sous le mur effondré52 ». D’autres bâtiments de
Lachish ont également été détruits au même moment, puis la ville fut
abandonnée pendant environ trois siècles53. Selon Ussishkin, « la ville de
niveau VI a été rasée au cours d’une violente destruction par le feu, dont les
traces ont été retrouvées partout où ont été identifiés des vestiges de la strate VI
[…]. La destruction a été totale, la population, liquidée ou chassée54 ».
Les premiers archéologues pensaient que la ville avait été détruite à la fin du
XIIIe siècle av. J.-C., vers 1230 (la ville correspondant à la strate VII aurait été
dévastée plus tôt55), mais grâce à la découverte d’une plaque de bronze portant le
cartouche de Ramsès III et appartenant peut-être au système de fermeture d’une
porte de la ville, on a réévalué la date de la destruction de la strate VI. Cette
plaque faisait partie d’un ensemble d’objets en bronze défectueux ou cassés
enterrés sous les débris issus de la destruction de la ville correspondant à la
strate VI56.
Comme avec l’étui à plumes de Ramsès III trouvé à Megiddo, le lieu où a été
trouvé cet objet à Lachish montre que la ville a dû être détruite sous ou après le
règne de ce pharaon. Aussi Ussishkin a-t-il d’abord daté la destruction vers 1150
av. J.-C., la plaque de bronze n’ayant pas pu être fabriquée avant l’accession de
Ramsès III au trône, en 1184 av. J.-C., et parce qu’il pensait qu’il avait fallu du
temps « pour que cet objet soit utilisé, puis brisé et finalement abandonné et mis
de côté dans ce dépôt constitué d’objets en bronze cassés ou inutilisables57 ».
Plus tard, il révisa cette date et proposa 1130 av. J.-C., quand on s’aperçut
qu’un scarabée de Ramsès IV avait été découvert sur le site, sans doute dans la
même strate, par les archéologues britanniques précédents, et en établissant une
comparaison avec Megiddo VII : si Megiddo avait duré si longtemps, pourquoi
n’en serait-il pas de même pour Lachishb ? Un chercheur a récemment fait
remarquer que l’on avait peut-être trouvé un autre scarabée de Ramsès IV dans
la tombe 570 de Lachish, même si le nom écrit sur les deux scarabées n’est pas
déchiffré de manière incontestable, et si la stratigraphie du lieu où a été trouvé le
premier ne donne pas de résultats probants58.
Ainsi, une fois encore, comme pour les autres sites que nous avons passés en
revue, nous ne sommes certains ni des causes de la destruction, ni même, en ce
qui concerne Lachish, de sa date ; tout ce que l’on peut dire avec certitude, c’est
qu’elle a eu lieu pendant ou après le règne de Ramsès III. Comme l’écrit
Ussishkin : « Il est évident que la strate VI a été détruite par un ennemi puissant
et résolu, mais les découvertes archéologiques ne fournissent pas de preuve
directe quant à la nature et à l’identité de cet ennemi, ni quant aux circonstances
présidant à la chute de la ville59. » Il rappelle que les chercheurs précédents ont
proposé trois candidats : l’armée égyptienne, les tribus israélites et les
envahisseurs appelés Peuples de la Mer ; mais il fait également remarquer
« qu’aucune trace de bataille n’a été trouvée, à l’exception d’une seule pointe de
flèche […], découverte dans le bâtiment sur piliers de la zone S60 ».
Il est très improbable que les Égyptiens aient été à l’origine de la destruction,
puisque Lachish prospérait à cette époque où elle leur était soumise et qu’ils
commerçaient avec elle, comme le montrent plusieurs cartouches royaux trouvés
sur des objets parmi les vestiges. Il est possible que les Israélites, sous la
conduite de Josué, soient responsables de la destruction, comme le prétend
William F. Albright, de l’université Johns Hopkins, même si cette hypothèse date
du moment où l’on pensait que la destruction avait eu lieu vers 1230 av. J.-C.61.
D’après Ussishkin, les Peuples de la Mer sont les responsables les plus
probables de la destruction de la ville correspondant à la strate VI. Il partage
ainsi l’opinion d’Olga Tufnell, qui a fouillé le site avant lui62. Il n’avance
néanmoins aucune preuve de la responsabilité des Peuples de la Mer ; nous ne
faisons que constater le résultat final de la destruction sans indication sur ceux
qui l’ont provoquée. Bien plus, la date de 1130 av. J.-C. semble trop tardive,
d’environ quarante ans, pour accuser les Peuples de la Mer, comme à Megiddo.
Il se peut qu’Ussishkin ait tort de lier la destruction de Lachish à celle de
Megiddo, et de la dater aussi tardivement ; il n’y a aucune bonne raison de faire
ce lien, et il se peut donc que la date qu’il avait choisie initialement, 1150 av. J.-
C. (ou même plus tôt, si la plaque de bronze de Ramsès III n’a été utilisée que
peu de temps), soit en réalité la bonne.
Il est également tout à fait possible que la destruction de la ville correspondant
à la strate VI soit due à un tremblement de terre très important. Les corps de
quatre personnes ont été trouvés dans le bâtiment aux piliers, « apparemment
prisonniers et écrasés par les chutes alors qu’ils tentaient de fuir ». Un enfant, de
deux ou trois ans, aurait « soit été jeté, soit était tombé sur le sol63 ». Ces
découvertes comme l’absence d’armes parmi les vestiges laissent envisager que
la mère nature et non les humains soit la coupable, ce qui peut aussi avoir été le
cas pour d’autres sites de la fin de l’âge du bronze récent64. Mais les
archéologues n’ont trouvé aucune autre preuve d’un tremblement de terre,
comme des murs fendus ou inclinés. Bien plus, le nouveau temple cananéen
construit dans la zone P aurait été pillé et razzié avant d’être incendié, ce qui
suppose une implication humaine65.
Pour résumer, comme à Hazor et Megiddo, on ne sait pas avec certitude qui a
détruit Lachish VI, ou la ville précédente, Lachish VII. Les deux, ou aucune, ont
pu être ravagées par les Peuples de la Mer, ou par quelqu’un ou quelque chose
d’entièrement différent. Comme l’a dit James Weinstein, de l’université de
Cornell :
Alors que les Peuples de la Mer peuvent être coupables de la fin des garnisons égyptiennes dans
le sud et l’ouest de la Palestine, il nous faut garder en tête la possibilité que des groupes qui
n’appartiennent pas aux Peuples de la Mer portent la responsabilité des ruines de villes dans
d’autres parties du pays66.
La pentapole philistine
Ashkelon, Ashdod, Ekron, Gath et Gaza, les cinq principaux sites philistins
situés dans le sud de Canaan, mentionnés entre autres dans la Bible comme
faisant partie de la pentapole philistine, sont particulièrement intéressants.
À la fin de l’âge du bronze récent, les anciennes villes cananéennes d’Ekron et
d’Ashdod ont été violemment détruites et ont laissé place à de nouveaux venus
et à une culture matérielle totalement nouvelle, y compris en ce qui concerne la
céramique, les foyers de cheminées, les bains, les ustensiles de cuisine et
l’architecture. Cela semble indiquer soit un changement de population,
soit l’afflux de nombreux nouveaux venus – les Philistins, suppose-t-on – suite à
l’effondrement de Canaan et au retrait des forces égyptiennes67.
Trude Dothan, professeur émérite de l’université hébraïque de Jérusalem et
ancienne coresponsable des fouilles du site d’Ekron, à l’emplacement de
l’actuelle Tel Miqne, décrit les derniers moments de la ville à la fin de l’âge du
bronze récent de la manière suivante :
Dans le champ I, la partie haute de la ville ou acropole, on peut suivre la destruction totale par le
feu de la ville cananéenne de la fin de l’âge du bronze récent. Ici, la destruction est évidente : les
vestiges d’un grand bâtiment servant de magasin en briques, des restes de figues et de lentilles
dans des jarres de stockage, et un grand silo bien conservé sont enfouis sous les murs de briques
effondrés […]. La nouvelle cité philistine s’installe sur les vestiges du peuplement de l’âge du
bronze récent détruit dans la partie haute de la ville et sur les territoires de la ville basse de l’âge
du bronze moyen68.
La même chose pourrait avoir eu lieu à Ashkelon, où les fouilles récentes ont
mis en évidence la transformation d’une ville occupée jusqu’alors par une
garnison égyptienne en un port de mer dans la première moitié du XIIe siècle
av. J.-C. – probablement juste après le règne de Ramsès III, si l’on en juge par
les nombreux scarabées trouvés qui portent son nom sur un cartouche.
À Ashkelon, néanmoins, il semble que la transition ait été pacifique, pour autant
qu’on puisse le savoir par la zone restreinte fouillée jusqu’à présent. Les
archéologues décrivent « l’apparition soudaine de nouveaux modèles aussi bien
en architecture, dans la céramique, la nourriture, l’artisanat en particulier le
tissage ». Ils relient ces changements aux Peuples de la Mer, en particulier aux
Philistins, et considèrent qu’ils résultent de migrations depuis le monde
mycénien69.
Il n’en reste pas moins que notre compréhension de la situation de Canaan à la
fin de l’âge du bronze récent peut encore changer. Alors que l’article de
référence de Larry Stager, de l’université de Harvard, décrit les Philistins
arrivant à Canaan en « détruisant les villes indigènes et les supplantant avec les
leurs aux quatre coins du territoire conquis70 », Assaf Yasur-Landau, de
l’université de Haïfa, a récemment remis en cause cette représentation habituelle,
comme on le verra plus loin.
Destructions en Mésopotamie
Aussi loin vers l’est qu’en Mésopotamie, des preuves de la destruction
peuvent être trouvées sur de nombreux sites, y compris Babylone, mais on sait
que celle-ci n’a pas été provoquée par les Peuples de la Mer. L’armée élamite
commandée par son roi, Shutruk-Nahhunte, venue une fois encore de l’Iran, au
sud-ouest, causa pour partie cette dévastation.
Shutruk-Nahhunte, parvenu sur le trône élamite en 1190 av. J.-C., régna
jusqu’en 1155 av. J.-C. Bien que le royaume d’Elam (comme d’autres dans la
région) n’ait joué qu’un rôle mineur sur la scène mondiale pendant la plus
grande partie de l’âge du bronze récent, il entretenait des liens avec de plus
grands royaumes grâce à des mariages. Shutruk-Nahhunte avait épousé la fille
du roi kassite babylonien, comme plusieurs de ses prédécesseurs. L’un d’eux
avait épousé la fille de Kurigalzu Ier ; un autre, sa sœur ; un autre, encore, la fille
de Burna-Buriash un peu plus tard au cours du même siècle. La propre mère de
Shutruk-Nahhunte était une princesse kassite, comme il l’écrit dans une lettre
envoyée à la cour kassite, trouvée à Babylone par les archéologues allemands71.
Il s’y plaint d’avoir été tenu à l’écart du trône de Babylone, alors qu’il avait
toutes les raisons de l’occuper, y compris par sa naissance. On sent son
indignation quand il écrit : « Pourquoi, moi, roi, fils de roi, semence de roi,
rejeton de roi, roi des terres, les terres de Babylone et les terres d’E[lam],
descendant de la fille aînée du puissant roi Kurigalzu, [pourquoi] ne suis-je
installé sur le trône des terres de Babylone ? » Plus loin, il menace de se venger,
disant qu’il « détruirait vos villes dém[olirait] vos forteresses, boucherait vos
fossés [d’irrigation], couperait vos orchidées » et proclame : « Vous pourrez
monter jusqu’au ciel, [mais je vous jetterai en bas] en vous tirant par l’ourlet,
vous pouvez aller en enfer, [mais je vous en sortirai] en vous tirant par les
cheveux72 ! »
Il tint parole en 1158 av. J.-C., envahissant Babylone, occupant la ville et
renversant le roi kassite pour installer son propre fils sur le trône. De Babylone,
il rapporta jusqu’à la ville élamite de Suse un célèbre butin constitué notamment
d’une stèle diorite d’environ deux mètres et demi de haut, sur laquelle était gravé
le code d’Hammourabi, mais aussi un monument élevé à la victoire remportée
par Naram-Sin, ancien roi akkadien. Ils furent découverts en 1901 par une
équipe française au cours de fouilles puis envoyés à Paris où l’on peut désormais
les voir au Louvre73.
La campagne menée par Shutruk-Nahhunte était motivée par son désir de
s’emparer des territoires babyloniens et de Babylone elle-même, et il pourrait
avoir tiré avantage des désordres qui secouaient alors la Méditerranée orientale.
On peut tout à fait envisager qu’il ait su qu’il n’y aurait quasiment personne pour
voler au secours du roi kassite. Les campagnes que menèrent ensuite le fils et le
petit-fils de Shutruk-Nahhunte ont certainement aussi été rendues possibles par
la destruction ou la perte d’influence des grandes puissances du siècle précédent.
Néanmoins, aucune des destructions liées à ces activités militaires ne doit être
attribuée aux Peuples de la Mer.
Destructions en Anatolie
À la même époque, plusieurs villes furent également détruites en Anatolie.
Une fois encore, pourtant, les causes sont difficiles à connaître ; et une fois
encore les Peuples de la Mer ont été désignés comme coupables alors même
qu’on dispose de peu, voire d’aucune preuve. Dans certains cas, des fouilles
faites par de nouveaux archéologues contredisent les affirmations et accusations
de longue date. Ainsi, sur le site de Tell Atchana, l’ancienne Alalakh, située près
de l’actuelle frontière turco-syrienne, sir Leonard Woolley pensait que la ville du
niveau I avait été détruite par les Peuples de la Mer en 1190 av. J.-C. Mais des
fouilles plus récentes, menées par Aslihan Yener de l’université de Chicago, ont
fait remonter cette strate au XIVe siècle av. J.-C. et montré que la plus grande
partie de la ville avait été abandonnée dès 1300 av. J.-C., longtemps avant de
possibles incursions des Peuples de la Mer74.
De tous les sites anatoliens mués en champs de ruines juste après l’an 1200
av. J.-C., Hattusa, la capitale des Hittites située sur le plateau intérieur, et Troie,
sur la côte ouest, sont parmi les plus connus. Dans aucun de ces cas, néanmoins,
on ne peut affirmer avec certitude que leur destruction a été causée par les
Peuples de la Mer.
Hattusa
On sait que Hattusa, la capitale hittite, fut détruite et abandonnée peu avant le
début du XIIe siècle av. J.-C. Les fouilles ont mis au jour « des cendres, du bois
carbonisé, des briques en terre cuite, et des scories formées par la fonte de ces
dernières, due à l’intense chaleur dégagée par l’incendie75 ». On ne sait pourtant
pas qui a détruit la ville. Même si certains chercheurs et des auteurs grand public
ont souvent fait porter le blâme aux Peuples de la Mer, c’est essentiellement sur
la base de la déclaration de Ramsès III : « Aucun pays ne peut résister contre
leurs armes, de Khatte… », mais on ne sait absolument pas si, en l’occurrence,
« Khatte » renvoie aux Hittites en général où à ceux de Hattusa en particulier76.
On ignore à quelle date Hattusa est tombée, en particulier depuis que l’on sait
que la ville a été attaquée sous le règne de Tudhaliya IV, peut-être par des forces
loyales à son cousin Kurunta, qui pourrait avoir tenté d’usurper le trône77.
Comme le souligne l’éminent professeur Harry Hoffner, spécialiste des Hittites,
l’habituel terminus ante quem de la destruction finale (c’est-à-dire la date avant
laquelle elle dut avoir lieu) s’appuie sur la déclaration de Ramsès III en 1177 av.
J.-C., ce qui signifie que cette destruction a probablement eu lieu plus tôt, peut-
être vers 1190-1180 av. J.-C. Mais la fiabilité de la déclaration de Ramsès III est
incertaine78.
Dans les années 1980, des spécialistes des Hittites et d’autres chercheurs
émirent l’hypothèse qu’un ennemi plus ancien et mieux connu, les Kashka, qui
vivait au nord-est des territoires hittites, portait la responsabilité de la destruction
de la ville. On pense que c’est ce groupe qui avait mis à sac la ville plus tôt, juste
avant la bataille de Qadesh au début du XIIIe siècle av. J.-C., quand les Hittites
abandonnèrent provisoirement Hattusa et installèrent pour plusieurs années leur
capitale, plus au sud, dans une région appelée Tarhuntassa79. Cela fait davantage
sens, comme James Muhly de l’université de Pennsylvanie l’a écrit :
Il a toujours été difficile d’expliquer comment des commandos de la mer [c’est-à-dire les Peuples
de la Mer] ont pu détruire les massives fortifications […] de Hattusa, située à des centaines de
kilomètres de la mer dans ce qui apparaît aujourd’hui comme une partie assez isolée du haut
plateau central d’Anatolie80.
Des preuves archéologiques indiquent que des parties de la ville ont été
détruites par un feu violent, qui a consumé une partie des villes haute et basse,
l’acropole et les fortifications. Mais il est désormais évident que seuls les
bâtiments publics ont été détruits, y compris le palais et certains temples, ainsi
que certaines portes de la ville. Ces bâtiments ont été vidés, bien plus que mis à
sac, avant d’être incendiés, alors que les quartiers d’habitation dans les parties
haute et basse de la ville ne montrent aucun signe de destruction81. Selon
l’hypothèse du nouveau directeur des fouilles, Jürgen Seeher, la ville aurait été
attaquée seulement après avoir été abandonnée pendant un certain temps, et que
la famille royale eut emporté tous ses biens pour s’installer ailleurs avant la
destruction finale. Si tel est le cas, les Kashka – vieux ennemis des Hittites –
sont plus probablement responsables de cette destruction que les Peuples de la
Mer, même si celle-ci peut très bien n’être intervenue qu’après le considérable
affaiblissement de l’empire hittite lié à d’autres raisons : sécheresse, famine,
rupture des routes commerciales internationales82.
On peut expliquer de la même manière les dévastations visibles sur trois
autres sites bien connus d’Anatolie centrale situés à une distance raisonnable de
Hattusa : Alaca Höyük, Alishar et Maşat Höyük. Ils ont tous été détruits par le
feu à peu près à la même date, même si on ignore si ce sont les Kashka, les
Peuples de la Mer, ou d’autres, qui en portent la responsabilité. Mersin et Tarsus,
dans le sud-est de l’Anatolie, ont également été détruites, même si ces deux
dernières villes se sont relevées et ont été réoccupées83. Le site de Karaoglan,
situé non loin de Hattusa en Anatolie centrale, a également été détruit à la même
époque ; on a trouvé des corps dans la strate correspondante, mais là encore on
n’en connaît pas les responsables84.
On trouve relativement peu de destructions plus loin dans l’ouest de
l’Anatolie. De fait, le chercheur australien Trevor Bryce note que « les sites
détruits par le feu [en Anatolie] semblent limités aux régions est de la rivière
Marassantiya […]. Il n’y a pas de preuves de telles catastrophes plus loin vers
l’ouest. Les fouilles archéologiques montrent que seul un petit nombre de sites
du monde hittite a été vraiment détruit ; la majorité d’entre eux ont tout
simplement été abandonnés85 ».
Troie
Troie, Troie VIIA, est le seul site de la côte ouest de l’Anatolie à avoir été
détruit par le feu au début du XIIe siècle av. J.-C.c. Si Carl Blegen, archéologue à
l’université de Cincinnati, avait d’abord situé la destruction vers 1250 av. J.-C.,
Penelope Mountjoy, une experte reconnue de la céramique mycénienne, l’a
quant à elle estimée à 1190-1180 av. J.-C.86. Pour construire leur ville, les
habitants avaient tout simplement utilisé les vestiges de Troie VIH, qui avait
probablement été détruite par un tremblement de terre bien plus tôt, vers 1300
av. J.-C., comme nous le verrons. Ainsi, les grandes maisons initialement
construites à l’époque de Troie VI avaient été divisées avec des murs de
séparation, plusieurs familles vivant là où habitait auparavant un seul foyer. À en
croire Blegen, ces habitations prouvent que la ville a connu un siège mais, pour
Mountjoy, cela montre seulement que les habitants tentaient de se remettre du
tremblement de terre, en érigeant des baraquements temporaires sur les ruines87.
Néanmoins, il est possible que la ville ait été assiégée, comme le montrent les
découvertes de Blegen et de son successeur, Manfred Korfmann de l’université
de Tübingen, qui fouilla le site de 1988 à 2005.
Les deux archéologues ont trouvé des corps dans les rues de Troie VIIA et des
pointes de flèches fichées dans les murs, et sont convaincus que la ville a été
détruite au cours d’une guerre88. Korfmann, qui réussit enfin à trouver la partie
basse de la ville, où tous ses prédécesseurs avaient échoué, explique :
Le feu et la destruction par incendie sont évidents. Puis, il y a les squelettes ; nous avons trouvé,
par exemple, une jeune fille, sans doute de seize ou dix-sept ans, à moitié enterrée et dont les
pieds ont été brûlés […]. La ville a été assiégée. La ville était défendue, se protégeait. Elle a
perdu la guerre, ses habitants ont été de manière évidente vaincus89.
Étant donné la date de cette destruction, il est difficile d’en accuser les
Mycéniens, comme dans le récit de la guerre de Troie livré par Homère dans
l’Iliade, à moins que les palais mycéniens situés en Grèce continentale n’aient
été attaqués et détruits justement parce que leurs défenseurs étaient loin, se
battant à Troie. Du coup, Mountjoy suppose que les Peuples de la Mer et non les
Mycéniens ont détruit Troie VIIA. Cela va dans le sens de la déclaration de
Ramsès III faite seulement trois ans plus tard, mais ne constitue pas une preuve
substantielle ; cette hypothèse reste de l’ordre de la spéculation90.
Pylos
Alors que les premiers archéologues faisaient remonter la destruction du
palais de Pylos à 1200 av. J.-C. environ, on considère désormais qu’elle a eu lieu
en 1180 av. J.-C., car comme à Troie VIIA, une poterie trouvée dans les vestiges
a permis d’en revoir la datation95. On pense généralement que la destruction a été
très violente, car on trouve de nombreuses traces d’incendie dans les dernières
strates du site, après quoi le palais a certainement été abandonné. En 1939, au
cours de la première saison de fouilles du palais, Blegen notait :
Il doit y avoir eu une déflagration très intense, car à plusieurs endroits les murs intérieurs ont
fusionné en une masse informe, les pierres ont été transformées en chaux, et, au-dessus des
débris carbonisés, noircis et des cendres couvrant le sol, on trouve une couche épaisse de fine
terre rouge carbonisée, résultant probablement de la désintégration des débris des briques
rudimentaires qui devaient former la superstructure des bâtiments96.
Les fouilles ultérieures ont confirmé cette impression initiale ; comme l’a noté
plus tard Jack Davis de l’université du Cincinnati, ancien directeur de
l’American School of Classical Studies à Athènes : « Le principal bâtiment a
brûlé avec une telle violence que les tablettes en linéaire B de la salle des
archives ont été carbonisées, et que des jarres entreposées ont fondu97. » Blegen
lui-même écrit en 1955 que « partout […], on trouve la preuve saisissante des
dévastations par le feu. L’utilisation massive, pour ne pas dire extraordinaire, de
l’utilisation d’ossatures en bois dans la construction des murs en pierres a fourni
un combustible illimité aux flammes, et la totalité de la structure a été réduite à
un monceau de ruines effondrées au cours d’un incendie qui a produit assez de
chaleur pour calciner les pierres et faire fondre les ornements en or98 ».
Auparavant, des chercheurs avaient parfois signalé que des tablettes en
linéaire B trouvées sur le site mentionnaient l’existence de « guetteurs de la
mer », au cours de la dernière année d’occupation du site et ils avaient fait
l’hypothèse qu’ils attendaient et guettaient l’arrivée des Peuples de la Mer.
Néanmoins, on n’est pas certain de ce que ces tablettes évoquent, et même si les
habitants de Pylos surveillaient la mer, on ignore pourquoi99.
En bref, le palais de Pylos a été détruit au cours d’un incendie cataclysmique
vers 1180 av. J.-C., mais on ignore qui (ou quoi) en fut la cause. Comme pour les
autres sites dévastés à la même époque, on ne sait pas si les responsables sont
humains ou s’il faut accuser la nature.
Mycènes
Mycènes a été largement détruite vers le milieu du XIIIe siècle av. J.-C., sans
doute par un tremblement de terre. Elle a connu une seconde destruction vers
1190 av. J.-C., ou un peu avant, pour une raison inconnue, mais qui marque la fin
de la ville en tant que grande puissance.
Cette dernière destruction porte des traces d’incendie. Un des principaux
responsables des fouilles à Mycènes, le regretté Spyros Iakovidis, de l’université
de Pennsylvanie, a souligné que « des feux limités et pas nécessairement
simultanés ont éclaté dans le centre des cultes, la maison Tsountas, une partie du
bâtiment situé au sud-ouest, la maison Panagia II […], et peut-être le palais100 ».
Dans le centre des cultes, par exemple, « l’intensité du feu a permis de préserver
les murs dans leur état originel, à l’exception des arcs101 ».
Dans un dépôt, trouvé sur le chemin surélevé dans la citadelle, les
archéologues ont trouvé une grande quantité de gravats, dont « des pierres et des
briques de terre calcinées, des cendres et des poutres carbonisées » qui
« bloquaient les portes donnant accès aux pièces du sud-est, et s’élevaient à deux
mètres de haut contre le mur de la terrasse au-dessus, qui s’était effondrée
“violemment, d’un seul coup”102 ». Mais on n’a aucune indication sur ce qui en a
été la cause : des envahisseurs, une rébellion interne ou un accident.
Une chercheuse confirmée qui a fouillé Mycènes, Elizabeth French de
l’université de Cambridge, a noté :
Immédiatement après la « destruction de 1200 », quelle qu’en ait été la cause, la citadelle de
Mycènes était dans un grand désordre. Autant qu’on puisse le savoir, quasiment plus aucune
structure n’était utilisable. Le feu et la destruction, combinés, ont été très étendus et nous avons
la preuve qu’une couche résultant d’une vague de boue a recouvert de grandes parties du versant
ouest et supposons qu’elle résulte de pluies intenses sur les débris103.
Tirynthe
À peine à quelques kilomètres de Mycènes, les fouilles menées à Tirynthe en
Argolide (Grèce continentale) se sont poursuivies depuis Heinrich Schliemann, à
la fin des années 1800. Des preuves de destruction y ont été trouvées par la
plupart des archéologues et, plus récemment, par Joseph Maran, de l’université
de Heidelberg.
En 2002 et 2003, Maran poursuivit la fouille de deux structures, les
bâtiments XI et XV au sein de la citadelle basse du site, déjà partiellement
étudiées par son prédécesseur, Klaus Kilian. On pense que ces bâtiments n’ont
été utilisés que très peu de temps avant d’être détruits. Dans les débris issus de la
destruction datant de 1200 av. J.-C., ou juste après, Maran a trouvé des objets
intéressants, en particulier un petit fragment d’ivoire portant une inscription en
cunéiforme, qui aurait été soit importé ou utilisé/fabriqué par un étranger vivant
à Tirynthe pendant cette période tumultueuse107.
Selon Maran, la destruction a résulté « d’une catastrophe qui a frappé Tirynthe
[…], [et qui] a détruit le palais et les habitations de la citadelle basse ». Il note
également, à la suite de Kilian, que les « murs onduleux » visibles sur certains
bâtiments montrent que la cause de la destruction a sans doute été un fort
tremblement de terre et que des « fouilles récentes sur le site voisin de Midéa
confortent [désormais] cette interprétation108 ».
Kilian a longtemps affirmé que Tirynthe avait été détruite par un tremblement
de terre qui aurait également touché d’autres sites de l’Argolide comme
Mycènes ; d’autres archéologues soutiennent maintenant cette hypothèse109.
Kilian écrit : « Les preuves sont les restes des bâtiments avec leurs murs et leurs
fondations inclinés et incurvés, mais aussi les squelettes de personnes tuées,
enfouies sous les murs effondrés de leurs maisons110. »
Nous avons vu précédemment que Mycènes avait subi des destructions
considérables vers 1200 av. J.-C., probablement à la suite d’un tremblement de
terre. Comme nous l’avons déjà vu en détail, il existe de solides preuves de la
survenue d’un ou de plusieurs tremblements de terre qui ont sévèrement touché
de nombreux sites en Grèce à cette époque, et pas seulement Mycènes et
Tirynthe en Argolide.
Néanmoins, les découvertes archéologiques résultant des fouilles actuelles ont
montré de manière certaine que Tirynthe n’avait pas été complètement détruite.
La cité continua à être habitée durant plusieurs décennies, des parties
importantes de la ville ayant été reconstruites, en particulier dans sa partie
basse111.
Destructions à Chypre
En Méditerranée orientale aussi, les Peuples de la Mer ont été accusés des
désordres de l’âge du bronze survenus à Chypre, vers 1200 av. J.-C. On a
longtemps pensé qu’il s’agissait d’un cas relativement simple. Il y a trente ans,
Vassos Karageorghis, alors directeur des Antiquités de l’île, écrivait :
La situation pacifique […], devait brutalement changer vers la fin du chypriote II [c’est-à-dire en
1225 av. J.-C., environ]. Même si l’on ne peut pas considérer comme totalement vérifiée
l’assertion fanfaronne des Hittites selon laquelle ils contrôlaient Chypre […], on ne peut pas
ignorer le fait que sous le règne de Suppiluliuma II la situation en Méditerranée orientale était
loin d’être calme112.
Notes du chapitre 4
a. Informations fournies par Israel Finkelstein, Eran Arie et Michael Toffolo ; je les remercie de m’avoir
autorisé à faire état d’études en cours, qui ne sont pas encore publiées.
b. I. CARMI et D. USSISHKIN, « 14C Dates », in D. USSISHKIN (dir.), The Renewed Archaeological
Excavations at Lachish (1973-1994), Tel Aviv University, Tel Aviv, 2004, p. 2508-2513, avec le
tableau 35.1 ; G. BARKAY et D. USSISHKIN, « Area S : The Late Bronze Age Strata », in idem (dir.), The
Renewed Archaeological Excavations at Lachish, op. cit., p. 361 ; idem, « A Synopsis of the Stratigraphical,
Chronological and Historical Issues », in idem (dir.), The Renewed Archaeological Excavations at Lachish,
op. cit., p. 70 ; R. GIVEON, D. SWEENEY et N. LALKIN, « The Inscription of Ramesses III », in
D. USSISHKIN (dir.), The Renewed Archaeological Excavations at Lachish, op. cit., p. 1627-1628, avec
des références plus anciennes. D. USSISHKIN, communication personnelle, 14 mai 2013 : « Quand à la
date de la destruction de Lachish VI que je fixe à 1130 av. J.-C. – j’ai fait cette hypothèse, non pas sur la
base d’une étude par le carbone 14, mais en considérant que les Égyptiens avaient dû occuper Lachish aussi
longtemps de Megiddo et Beth Shan, situés plus au nord ; la statue de Ramsès III trouvée à Megiddo montre
que ces villes ont dû exister jusqu’en 1130, environ. Je maintiens ce point de vue. »
c. Comme la partie du chapitre précédent consacrée à Troie et à la guerre de Troie, cette brève
présentation de Troie VIIa et de sa destruction reprend les informations présentées dans The Trojan War,
écrit parallèlement à ce livre. Rappelons qu’une version en a déjà été publiée avec davantage de références,
dans le Guide Course accompagnant le quatorzième exposé de la série audio intitulée Archaeology and the
Illiad : The Trojan War in Homer and History (Livre audio/The Modern Schoolar, 2006). La reproduction
dans ce livre a été autorisée par l’éditeur.
Chapitre 5
Grâce aux indices et éléments de preuve réunis, nous voilà enfin capables de
résoudre notre mystère, de comprendre pourquoi le système international stable
de l’âge du bronze récent s’est soudain effondré après des siècles d’existence.
Mais nous devons garder l’esprit ouvert et appliquer « l’imagination à la
science », pour reprendre les mots de l’immortel Sherlock Holmes : « [Nous
sommes à présent] dans le domaine des probabilités… choisissons la plus
vraisemblable1. »
Pour commencer, tout au long du siècle passé, les chercheurs ont le plus
souvent lié la question des Peuples de la Mer à celle de ce que l’on appelle
l’effondrement ou la catastrophe de la fin de l’âge du bronze récent. C’était
particulièrement vrai dans les années 1980 et 1990 : Nancy Sandars publia en
1985 une édition révisée de son livre sobrement titré The Sea Peoples (« Les
Peuples de la Mer »), et, en 1993, Robert Drews, The End of the Bronze Age
(« La fin de l’âge du bronze »). Il y a eu au moins deux colloques universitaires,
ou séminaires, spécialement consacrés à ces sujets, en 1992 et 1997, et de
nombreux autres livres, thèses, conférences plus ou moins sur les mêmes
thèmes2. Mais, comme indiqué au début du présent ouvrage, les dernières
décennies nous ont livré une masse considérable de nouvelles données, qui
doivent être prises en compte car elles ont fait évoluer notre compréhension et
des Peuples de la Mer et des forces complexes qui mirent fin à l’ère de
civilisations brillantes que nous venons d’évoquer3.
En premier lieu, comme nous l’avons souvent souligné dans ce livre, il n’est
pas toujours évident de savoir qui, ou ce qui a causé la destruction des villes,
royaumes et empires de l’âge du bronze récent dans le monde grec et en
Méditerranée orientale. Comme le soulignait récemment un chercheur, la
destruction du palais de Nestor à Pylos, vers 1180 av. J.-C., en est un bon
exemple : « Certains ont suggéré que les auteurs de cette calamité étaient des
envahisseurs extérieurs au royaume, d’autres que le peuple de Pylos lui-même
s’était révolté contre son roi. Les causes précises restent indéterminées4. »
En second lieu, il nous faut bien admettre qu’il n’existe pas actuellement de
consensus parmi les chercheurs sur la (ou les) cause(s) de l’effondrement de ces
multiples sociétés interconnectées survenu il y a près de trois mille ans. Les
coupables récemment désignés comptent notamment « des attaques par des
ennemis étrangers, des soulèvements sociaux, des catastrophes naturelles, un
effondrement systémique, des changements dans la manière de faire la guerre5 ».
C’est à notre tour, désormais, à la suite des chercheurs qui se sont attelés à cette
tâche depuis près de quatre-vingts ans, de tenter d’en déterminer les causes
possibles. Nous veillerons à prendre en compte avec objectivité tous les éléments
de preuve, qu’ils confirment ou infirment nos hypothèses.
Tremblements de terre
Depuis Claude Schaeffer, le premier archéologue à avoir fouillé Ougarit, on a
fait l’hypothèse que les tremblements de terre seraient la cause ou, au moins,
auraient contribué, à la destruction de certaines villes à l’âge du bronze récent.
C’était selon lui la cause de la destruction finale d’Ougarit : il en avait trouvé des
signes convaincants. Ses photographies prises lors des fouilles montrent, par
exemple, de longs murs en pierres déséquilibrés par le choc, un dommage
typique des tremblements de terre6.
Mais on pense généralement que le séisme qui a touché Ougarit date de 1250
av. J.-C., ou d’un peu plus tard. De plus, comme on a trouvé les signes d’une
reprise d’activité dans les décennies qui séparent ce tremblement de terre de la
fin définitive de la ville, on considère le plus souvent qu’il n’a fait
qu’endommager la ville mais ne l’a pas complètement détruite7.
On sait qu’il est souvent difficile de distinguer une destruction due à un
tremblement de terre de celle provoquée par les humains et la guerre. Malgré
tout, plusieurs marqueurs caractéristiques d’un séisme peuvent être repérés par
les archéologues. Il peut s’agir de murs effondrés, réparés ou renforcés ; de
squelettes écrasés, ou de corps retrouvés sous des débris tombés ; de colonnes
renversées, couchées parallèlement les unes aux autres ; de la chute des clefs de
voûte ou des embrasures de porte ; de murs étrangement inclinés ou
anormalement décalés8. En revanche, dans une ville détruite par la guerre, on
trouve le plus souvent toutes sortes d’armes parmi les débris. Ainsi, sur le site
d’Aphek, en Israël, détruit à la fin du XIIIe siècle av. J.-C., tout comme à
Troie VIIA, les archéologues ont trouvé des pointes de flèches fichées dans les
murs des bâtiments9.
Grâce aux récentes découvertes des archéologues, on sait maintenant que la
Grèce, comme la plupart du monde égéen et de la Méditerranée orientale, a été
frappée par une série de tremblements de terre, vers 1225 av. J.-C. qui se sont
poursuivis sur une période de cinquante ans, jusque vers 1175 av. J.-C. Le
séisme mis en évidence et décrit par Schaeffer à Ougarit n’était que l’un d’entre
eux. On désigne désormais cette série de tremblements de terre de l’Antiquité
sous le nom de « tempête sismique » : une faille se « dézippe » en provoquant
des catastrophes en série des années ou des décennies durant, jusqu’à ce que la
pression se relâche le long de la ligne de faille10.
Dans le monde grec, des tremblements de terre ont probablement eu lieu
pendant cette période à Mycènes, Tirynthe, Midéa, Thèbes, Pylos, Kynos,
Lefkandi, aux Ménélaion, Kastanas en Thessalie, Korakou, Profitis Elias et Gla.
En Méditerranée orientale, des dommages sismiques de la même époque sont
également visibles sur plusieurs sites, y compris Troie, Karaoglan et Hattusa en
Anatolie ; Ougarit, Megiddo, Ashdod et Akko au Levant ; et Enkomi à Chypre11.
Et, de même qu’aujourd’hui l’effondrement des bâtiments fait des victimes,
des personnes se trouvant enterrées sous les gravats quand un tremblement de
terre ravage un lieu habité, au moins dix-neuf corps de personnes tuées au cours
de ces anciens séismes ont été trouvés durant les fouilles de villes dévastées à la
fin de l’âge du bronze. Ainsi, à Mycènes, les squelettes de trois adultes et
un enfant ont été trouvés dans le sous-sol d’une maison, à deux cents mètres au
nord de la citadelle, écrasés sous des pierres pendant un séisme. De la même
manière, dans une maison bâtie sur le versant ouest de la crête où est situé le
Trésor d’Atrée, on a trouvé dans le couloir reliant la pièce principale à celle
située à l’avant, le squelette d’une femme d’âge moyen écrasée par la chute
d’une pierre. À Tirynthe, ce sont les squelettes d’une femme et d’un enfant qui
ont été ensevelis à la suite de la chute des murs du bâtiment X dans l’acropole ;
deux autres squelettes humains ont été trouvés à côté des murs de fortification,
où ces personnes ont été tuées et recouvertes par les gravats. De même, près de
Midéa, on a trouvé d’autres squelettes, en particulier, dans une pièce située près
de la porte est, celui d’une jeune fille qui a eu le crâne et la colonne vertébrale
écrasés par la chute des pierres12.
Il nous faut néanmoins convenir que, même si ces tremblements de terre ont
causé de très graves dommages, il est peu probable qu’ils aient suffi à provoquer
l’effondrement complet de la société ; d’autant plus que certains sites ont été,
sans conteste possible, réoccupés et, même partiellement, reconstruits. Ce fut le
cas à Mycènes et à Tirynthe, même si ces villes ne retrouvèrent jamais leur
grandeur perdue13. Aussi devons-nous chercher une explication différente ou
complémentaire de la fin de l’âge du bronze récent dans le monde grec et en
Méditerranée orientale.
à des ressources limitées », ne sont pas des facteurs suffisants pour avoir
causé, à eux seuls, la fin de l’âge du bronze récent, comme Drake le souligne
prudemment37.
Révoltes intérieures
Selon certains chercheurs, des révoltes intérieures ont joué un rôle important
dans la fin de l’âge du bronze récent. Elles auraient été provoquées par la
famine, due peut-être à la sécheresse, à des tremblements de terre ou à d’autres
catastrophes naturelles, ou même à l’interruption des routes du commerce
international qui auraient eu un impact économique considérable dans les zones
affectées et conduit des paysans mécontents ou des membres des classes sociales
inférieures à se rebeller contre les classes supérieures, dans une révolution
ressemblant à celle qui renversa le tsar de Russie en 191738.
Un tel scénario pourrait expliquer ce que l’on voit, par exemple, à Hazor en
Canaan, où il n’y a trace ni de tremblement de terre, ni de guerre, ni
d’envahisseurs. Même si Yadin et Ben-Tor, deux des premiers archéologues à
avoir fouillé ce site ont fait l’hypothèse d’une destruction due à la guerre,
probablement menée par les Israélites, Sharon Zuckerman de l’université
hébraïque de Jérusalem, actuelle codirectrice des fouilles, a récemment estimé
que la destruction correspondant à la strate IA de Hazor, entre 1230 et les
premières décennies du XIIe siècle av. J.-C., avait été causée par une révolte des
habitants de la ville et non par une invasion extérieure. Elle constate :
Il n’y a pas de preuves archéologiques de guerre, comme des victimes humaines et des armes, à
aucun endroit du site […], la conception de la destruction finale de la ville de Hazor à l’âge du
bronze récent, comme résultant d’une attaque soudaine et inattendue contre un royaume
florissant ne correspond à aucun fait archéologique39.
Elle pense plutôt que les « conflits de plus en plus importants et le déclin
progressif, avec pour tournant l’assaut final sur les principaux lieux politiques et
religieux de l’élite de la ville, constituent l’explication alternative la plus
plausible de la destruction et de l’abandon de Hazor40 ».
Même si on ne peut pas douter des destructions observables sur les différents
sites des palais mycéniens et des villes cananéennes, il faut bien avouer que nous
n’avons aucun moyen de prouver que des révoltes paysannes en ont été la cause.
Sans être prouvée, cette hypothèse n’en reste pas moins plausible. Et, une fois
encore, beaucoup de civilisations ont survécu à des révoltes intérieures, gagnant
même parfois en prospérité sous un nouveau régime. Aussi, l’hypothèse de
révoltes intérieures ne suffit donc pas à rendre compte de l’effondrement des
civilisations de l’âge du bronze récent en Méditerranée grecque et orientale.
Même s’il est à peu près certain que l’activité privée a pu être au départ un
sous-produit du commerce palatial, il n’est pas du tout évident qu’elle ait ensuite
été le facteur déstabilisant du système qui l’avait engendrée59. Certains
chercheurs ont souligné qu’à Ougarit, par exemple, même s’il était évident que
la ville avait été brûlée et abandonnée, on n’avait aucune preuve, à partir des
textes trouvés sur place ou des vestiges existants, que cela était dû à des
entrepreneurs privés contestant le rôle de l’État et son contrôle sur le commerce
international60.
En réalité, si l’on combine ce que nous apprennent les textes avec le fait
qu’Ougarit a, sans doute possible, été détruite par le feu et que l’on a trouvé des
armes dans les gravats, nous pouvons répéter que, même s’il existait des germes
de décentralisation à Ougarit, c’est la guerre et les combats qui ont certainement
provoqué sa fin, et que des envahisseurs étrangers en portent la responsabilité.
Un scénario très différent de celui présenté par Sherratt et ses collègues. Que ces
envahisseurs aient été les Peuples de la Mer n’est pas établi, même s’il est
troublant que l’un des textes trouvés à Ougarit mentionne explicitement les
Shikila/Shekelesh, déjà connus grâce aux inscriptions de Merneptah et de
Ramsès III sur les Peuples de la Mer.
Quoi qu’il en soit, même si la décentralisation et les marchands individuels
privés font partie du problème, il est tout à fait improbable qu’ils aient à eux
seuls mis un terme à l’âge du bronze récent. Plutôt que d’accepter l’idée que les
marchands privés et leurs entreprises ont sapé l’économie de l’âge du bronze,
peut-être devrions-nous prendre en compte l’hypothèse alternative selon laquelle
ils auraient tout simplement émergé du chaos provoqué par l’effondrement. C’est
la position défendue par James Muhly de l’université de Pennsylvanie, il y a
vingt ans. Selon lui, le XIIe siècle av. J.-C. n’était pas dominé par « des
aventuriers sur mer, des pirates et des mercenaires flibustiers », mais était plutôt
un monde « de marchands et de négociants entreprenants, exploitant de
nouvelles opportunités économiques, de nouveaux marchés et de nouvelles
sources de matières premières61 ». Du chaos surgissent toujours des opportunités,
au moins pour quelques chanceux.
Même s’il fait peu de doute que la ville ait été détruite à peu près à l’époque
proposée par les archéologues – ce que confirme la datation par radiocarbone –,
en rendre responsables les Peuples de la Mer relève de la spéculation, même si
c’est une possibilité parmi d’autres. On n’a aucune preuve définitive du rôle
attribué aux Peuples de la Mer ; les archéologues soulignent seulement que la
culture matérielle de la colonie qui s’est établie après les destructions fait
apparaître « une architecture de type grec, des céramiques faites localement de
type mycénien IIIC récent, des poteries faites à la main, et des poids utilisés pour
le tissage spécifiques au monde grec69 ». Ils expliquent : « Ces matériaux,
également trouvés sur des lieux où se sont installés les Philistins, sont des
marqueurs culturels de colons étrangers, probablement les Peuples de la Mer70. »
Alors que Tweini pourrait être le meilleur exemple d’un site détruit puis occupé
par les Peuples de la Mer, on n’en est absolument pas certain. Bien plus, comme
Annie Caubet l’a noté à propos de Ras Ibn Hani (voir plus haut), on ne peut
jamais être certain qu’un peuple qui occupe un site après sa destruction soit celui
qui l’a détruit.
On peut continuer à spéculer sur le fait que, dans certains cas, des groupes
désignés comme les Peuples de la Mer pourraient avoir profité du vide créé par
les destructions et/ou l’abandon des villes, qu’ils en aient été responsables ou
non, s’y être installés, interrompant leur périple et laissant leurs artefacts derrière
eux comme cela a peut-être été le cas à Tweini. Dans de telles circonstances, les
Peuples de la Mer ont certainement d’abord mais pas exclusivement occupé les
villes côtières, comme les sites de Tarsin et Mersin sur la côte sud-est de
l’Anatolie. La région de Tell Ta’yinat, à présent frontalière entre le sud-ouest de
la Turquie et le nord de la Syrie, pourrait être dans le même cas ; d’après des
découvertes récentes, elle se serait appelée la « terre de Palistin » à l’âge du fer71.
À vrai dire, des traditions, en particulier littéraires, prétendent précisément
que les Peuples de la Mer ont colonisé Tel Dor, dans le nord de ce qui est
maintenant Israël. Par exemple, l’histoire égyptienne dite « rapport
d’Ounamon », qui date de la première moitié du XIe siècle av. J.-C., fait
référence à Dor comme à une ville des Tjekker ou Sikils (Shekelesh). Un autre
texte égyptien, l’« onmasticon d’Amenemope » qui date environ de 1100 av. J.-
C., énumère les Shardana, Tjekker et Peleset et mentionne aussi les villes
d’Ashkelon, d’Ashod et de Gaza (trois des cinq sites de la pentapole des
Philistins). On a également fait l’hypothèse que des sites situés le long de la côte
Carmel et de la vallée Akko, ainsi que Tel Dan, pourraient avoir été colonisés
par les Peuples de la Mer, en l’occurrence les Shardana ou les Danuna. Sur la
plupart de ces sites, dont ceux comprenant une couche dite « philistine » comme
Ashdod, Ashkelon, Gaza, Ekron, etc., on a trouvé des poteries de style grec
dégénéré et d’autres marqueurs culturels72. Ce pourrait bien être là les seuls
vestiges matériels que nous ayons des insaisissables Peuples de la Mer, mais les
traces archéologiques trouvées sur la plupart de ces sites, y compris loin dans le
nord, semblent plus directement en rapport avec Chypre qu’avec le monde grec.
Il est néanmoins évident qu’il y a là des traces de peuples non cananéens du
XIIe siècle av. J.-C.73.
Remarquons qu’on ne trouve, semble-t-il, aucun vestige de ce type, ni de
destructions semblables, dans la région connue sous le nom de Phénicie, c’est-à-
dire le Liban moderne. Malgré les débats entre chercheurs, on ne sait toujours
pas pourquoi et si c’est simplement un effet d’optique dû aux manques de
fouilles dans cette région par rapport aux régions côtières du Proche-Orient74.
Des différents scénarios proposés pour expliquer les derniers jours de l’âge du
bronze récent en Méditerranée orientale et grecque, c’est la proposition faite il y
a maintenant dix ans par Israel Finkelstein de l’université de Tel-Aviv, qui reste
la plus probable. Selon lui, les migrations des Peuples de la Mer n’ont pas
constitué un événement unique mais un long processus comprenant plusieurs
phases, la première commençant dans les premières années du règne de
Ramsès III, vers 1177 av. J.-C., et la phase finale s’achevant sous le règne de
Ramsès VI, vers 1130 av. J.-C. Il explique en particulier :
Même si les textes égyptiens ne font mention que d’un seul événement, la migration des Peuples
de la Mer s’est étendue au moins sur un demi-siècle et a connu plusieurs phases […]. Elle peut
avoir commencé avec des groupes qui ont dévasté la côte levantine, y compris au nord la
Philistie, au début du XIIe siècle et qui ont été battus par Ramsès III au cours de la huitième
année de son règne. En conséquence, certains d’entre eux ont été regroupés dans des garnisons
égyptiennes du delta. Des groupes venus plus tardivement, dans la seconde moitié du XIIe siècle,
réussirent à mettre un terme à la domination égyptienne au sud de Canaan. Après avoir détruit les
places-fortes égyptiennes […], ils s’installèrent en Philistie, principalement dans les grands
centres d’Ashdod, d’Ashkelon, Tel Miqne, entre autres. Ces personnes – les Philistins que l’on
retrouvera ensuite dans le texte biblique – sont facilement identifiables par des traits dérivés du
monde égéen que l’on trouve dans leur culture matérielle75.
La plupart des chercheurs s’accordent avec Filkenstein pour considérer que les
témoignages archéologiques indiquent que, pour trouver l’origine de la plupart
des Peuples de la Mer, il faut d’abord tourner son regard vers le monde grec,
peut-être avec comme étapes intermédiaires possibles dans ce périple, l’Anatolie
de l’ouest et Chypre76, et non pas vers la Sicile, la Sardaigne ou la Méditerranée
occidentale. Selon Yasur-Landau, s’il s’agissait de Mycéniens, ce n’était pas
ceux qui fuyaient leur palais en ruines, à Mycènes et ailleurs, juste après leur
destruction. Il souligne que, sur les sites anatoliens ou cananéens, on ne trouve
aucune trace du linéaire B ou d’autres traits propres à la prospère période
palatiale du XIIIe siècle en Grèce continentale. Bien plus, la culture matérielle de
ces colons indique qu’ils étaient d’une « culture bien plus humble qui vint
[immédiatement] après », au début du XIIe siècle av. J.-C. Selon lui, il pourrait
s’agir de paysans – et non de guerriers se livrant à des raids – cherchant à vivre
mieux en s’installant dans une nouvelle région. Quoi qu’il en soit, c’était « toute
une population de familles qui cherchait une terre d’accueil77 ». Ce ne sont pas
ces migrants qui auraient causé l’effondrement des civilisations de la fin de l’âge
du bronze récent, mais bien plus probablement des « opportunistes » tirant
avantage de la situation pour occuper de nouveaux territoires78.
Yasur-Landau remet en cause l’idée habituelle d’une conquête militaire de
Canaan par les Philistins :
Les circonstances de leur installation ne renvoient pas à une incursion violente. Des découvertes
récentes faites à Ashkelon montrent que les migrants se sont [en réalité] installés sur un site
désertique, à la place d’un fort égyptien jamais terminé […]. Il n’y a pas de signe probant d’une
destruction violente d’Ashdod […], les signes de destruction mis au jour par les archéologues ne
sont peut-être que des traces laissées par des opérations de cuisson […]. À Eqrôn, le petit village
cananéen […] a bien été détruit par le feu, mais […] il a été remplacé par un autre village
cananéen […], avant l’arrivée des migrants79.
Bien plus qu’une occupation militaire hostile, Yasur-Landau considère que des
mariages interculturels, des familles mixtes, ont maintenu les traditions
cananéennes et égéennes, en particulier dans la sphère privée :
Les vestiges matériels datant du début de l’âge du fer philistin montrent les interactions
intriquées, essentiellement pacifiques, entre les migrants et les locaux […]. Je m’aventurerai en
conséquence à suggérer que l’absence générale de violence au moment de la fondation des villes
philistines […] et la coexistence des traditions culturelles grecques et locales, indiquent qu’il
s’est agi de créations conjointes des migrants grecs et de la population locale, bien plus que
d’une entreprise coloniale80.
Principales observations
1. Plusieurs civilisations distinctes ont été florissantes entre le XVe et le
XIIIe siècle av. J.-C., en Méditerranée orientale et grecque, des Mycéniens et des
Minoens aux Hittites, Égyptiens, Babyloniens, Assyriens, Cananéens et
Chypriotes. Elles étaient indépendantes, mais bien reliées entre elles, en
particulier grâce à des routes commerciales internationales.
2. Il est évident que de nombreuses villes ont été détruites et que l’âge du
bronze récent comme la vie que menaient les habitants des mondes grec, proche-
oriental et égyptien, ont pris fin vers 1177 av. J.-C., ou peu après.
3. Aucune preuve certaine ne permet de déterminer l’origine de ce désastre,
l’effondrement des civilisations et la fin de l’âge du bronze récent.
Notes du chapitre 5
a. Voir note a, p. 25.
b. RS 18.147 ; traduction en anglais dans D. PARDEE, « Ugaritic Letters », in W. W. HALLO (dir.), The
Context of Scripture, vol. 3 : Archival Documents from the Biblical World, E. J. Brill, Leiden, 2003, p. 97.
La lettre originale contenant cette déclaration n’a pas été retrouvée, mais est citée verbatim dans cette lettre
envoyée en réponse.
c. B. L. DRAKE, « The Influence of Climatic Change ont the Late Bronze Age Collapse and the Greek
Dark Ages », Journal of Archaeological Science, no 39, 2012, p. 1868 ; il explique, précisément :
« L’analyse bayésienne suggère que le changement a eu lieu avant 1250-1197 av. J.-C., sur la base de la
haute probabilité de l’étude a posteriori des assemblages dinokystes/coccolithes. »
d. Voir le communiqué de presse, <www.imra.org> et la publication officielle faite par D. LANGGUT,
I. FINKELSTEIN et T. LITT, « Climate and the Late Bronze Collapse : New Evidence from the Southern
Levant », Tel Aviv, no 40, 2013, p. 149-175. L’Égypte a connu une période semblable de sécheresse, à peu
près à la même époque ; voir C. E. BERNHARDT, B. P. HORTON et J.-D. STANLEY, « Nile Delta
Vegetation Response to Holocene Climate Variability », Geology, no 40/7, 2012, p. 615-618.
e. Je n’ai pas traduit cette expression, suivant ainsi plusieurs historiens dans leurs textes en français : voir,
par exemple, R. TREUIL, P. DARCQUE, J.-C. POURSAT et G. TOUCHAIS, Les Civilisations égéennes du
néolithique et de l’âge du bronze, PUF, Paris, 2008, p. 378 [NdT].
Épilogue
Et après…
Les dates des règnes égyptiens adoptées ici font l’objet d’un large consensus
(voir, par exemple, K. A. KITCHEN, Pharaoh Triumphant : The Life and Times
of Ramesses II, Aris & Phillips, Warminster, 1982 et P. A. CLAYTON, Chronicle
of the Pharaohs : The Reign-by-Reign Record of the Rulers and Dynasties of
Ancient Egypt, Thames and Hudson, Londres, 1994). Cette liste, classée par
ordre alphabétique, ne comprend pas tous les noms mentionnés dans le livre,
mais ceux des principaux dirigeants et de leur entourage.
Adad-nirari Ier. Roi d’Assyrie. Régna de 1307 à 1275 av. J.-C. Conquit le
royaume de Mitanni.
Ahmès. Reine égyptienne, XVIIIe dynastie, vers 1520 av. J.-C. Épouse de
Thoutmosis Ier et mère d’Hatshepsout.
Ahmosis Ier. Pharaon, fondateur de la XVIIIe dynastie. Régna de 1570 à 1546
av. J.-C. Avec son frère Kamosé, il chassa d’Égypte les Hyksos.
Aï. Pharaon, XVIIIe dynastie. Régna de 1325 à 1321 av. J.-C. Chef militaire qui
devint pharaon en se mariant avec Ankhesenamon, après la mort de
Toutankhamon.
Akhenaton. Pharaon hérétique, XVIIIe dynastie. Régna de 1353 à 1334 av. J.-C.
Bannit tous les dieux et déesses à l’exception d’Aton ; fut peut-être
monothéiste. Mari de Néfertiti ; père de Toutankhamon.
Aménophis III. Pharaon, XVIIIe dynastie. Régna de 1391 à 1353 av. J.-C.
Nourrit une importante correspondance avec les autres monarques, trouvée sur
le site d’El-Amarna. Établit des relations commerciales jusqu’en
Mésopotamie et dans le monde grec.
Ammistamru Ier. Roi d’Ougarit. Régna vers 1360 av. J.-C. Entretint une
correspondance avec les pharaons égyptiens.
Ammistamru II. Roi d’Ougarit. Régna de 1260 à 1235 av. J.-C. Au pouvoir à
l’époque où Sinaranu envoya un bateau d’Ougarit en Crète.
Ammurapi. Dernier roi d’Ougarit. Régna entre 1215 et 1190/1185 av. J.-C.
environ.
Ankhesenamon. Reine égyptienne. XVIIIe dynastie, vers 1330 av. J.-C. Fille
d’Akhenaton et épouse de Toutankhamon.
Apophis. Roi hyksos. Régna sur l’Égypte vers 1574 av. J.-C., dans le cadre de la
XVe dynastie. En conflit avec Seknenre, le pharaon égyptien qui régna au
même moment sur une autre partie du pays.
Assur-uballit Ier. Roi d’Assyrie. Régna de 1363 à 1328 av. J.-C. Correspondit
avec les pharaons d’El-Amarna ; un des principaux acteurs du monde de la
realpolitik.
Burna-Buriash II. Roi kassite de Babylone. Régna de 1359 à 1333 av. J.-C.
Entretint une correspondance avec les pharaons d’El-Amarna.
Hammourabi. Roi de Babylone. Régna de 1792 à 1750 av. J.-C. Célèbre pour
son code.
Hatshepsout. Reine/pharaon d’Égypte, XVIIIe dynastie. Régna de 1504 à 1480
av. J.-C. Monta sur le trône en tant que régente de son beau-fils
Thoutmosis III. Régna en tant que pharaon une vingtaine d’années.
Hattusili Ier. Roi hittite. Régna de 1650 à 1620 av. J.-C. Probablement à
l’origine du transfert de la capitale hittite à Hattusa.
Hattusili III. Roi hittite. Régna de 1267 à 1237 av. J.-C. Signa un traité de paix
avec le pharaon égyptien Ramsès II.
Idadda. Roi de Qatna. Probablement vaincu par Hanutti, commandant en chef
de l’armée hittite sous le règne de Suppiluliuma Ier, vers 1340 av. J.-C.
Kadashman-Enlil Ier. Roi kassite de Babylone. Régna de 1374 à 1360 av. J.-C.
environ. Entretint une correspondance avec les pharaons d’El-Amarna ; sa
fille épousa le pharaon d’Égypte Aménophis III.
Kamosé. Pharaon, dernier roi de la XVIIe dynastie. Régna de 1573 à 1570 av. J.-
C. Responsable, avec son frère Ahmosis, de l’expulsion des Hyksos d’Égypte.
Kashtiliashu IV. Roi kassite de Babylone. Régna de 1232 à 1225 av. J.-C.
environ. Vaincu par Tukulti-Ninurta Ier d’Assyrie.
Khyan. Roi hyksos, XVe dynastie. Régna vers 1600 av. J.-C. L’un des rois
hyksos les mieux connus ; des objets portant son nom ont été trouvés en
Anatolie, en Mésopotamie et dans le monde grec.
Kukkuli. Roi d’Assuwa, située dans le nord-ouest de l’Anatolie. Régna vers
1430 av. J.-C. Lança la rébellion assuwa contre les Hittites.
Kurigalzu Ier. Roi kassite de Babylone. Régna de 1400 à 1375 av. J.-C. environ.
Entretint une correspondance avec les pharaons d’El-Amarna. Sa fille épousa
le pharaon égyptien Aménophis III.
Kurigalzu II. Roi kassite de Babylone. Régna de 1332 à 1308 av. J.-C. environ.
Roi fantoche placé sur le trône par Assur-uballit Ier d’Assyrie.
Kushmeshusha. Roi de Chypre. Régna au début du XIIe siècle av. J.-C. L’une de
ses lettres fut trouvée dans la maison d’Urtenu à Ougarit.
Manetho. Prêtre égyptien qui vécut et écrivit à l’époque hellénistique, au
IIIe siècle av. J.-C.
Merneptah. Pharaon, XIXe dynastie. Régna de 1212 à 1202 av. J.-C. Surtout
connu pour sa stèle qui mentionne Israël et son combat contre la première
vague des Peuples de la Mer.
Mursili Ier. Roi hittite. Régna de 1620 à 1590 av. J.-C. Détruisit Babylone en
1595 av. J.-C., mettant fin à la dynastie d’Hammourabi.
Mursili II. Roi hittite. Régna de 1321 à 1295 av. J.-C. Fils de Suppiluliuma Ier.
Écrivit les Prières de la peste et d’autres documents importants sur le plan
historique.
Muwattalli II. Roi hittite. Régna de 1295 à 1272 av. J.-C. Affronta le pharaon
égyptien Ramsès II à la bataille de Qadesh.
Néfertiti. Reine égyptienne, XVIIIe dynastie. Régna vers 1350 av. J.-C. Épousa
Akhenaton, le pharaon hérétique. Pourrait avoir été puissante, dans l’ombre du
trône.
Niqmaddu II. Roi d’Ougarit. Régna de 1350 à 1315 av. J.-C. environ. Entretint
une correspondance avec les pharaons égyptiens pendant la période d’El-
Amarna.
Niqmaddu III. Avant-dernier roi d’Ougarit. Régna de 1225 à 1215 av. J.-C.
environ.
Niqmepa. Roi d’Ougarit. Régna de 1313 à 1260 av. J.-C. Fils de Niqmaddu II et
père d’Ammistamru II.
Ramsès II. Pharaon, XIXe dynastie. Régna de 1279 à 1212 av. J.-C. Adversaire
du roi hittite Muwattalli II à la bataille de Qadesh et, plus tard, cosignataire du
traité de paix avec Hattusili III.
Ramsès III. Pharaon, XXe dynastie ; régna de 1184 à 1153 av. J.-C. Combattit
contre la seconde vague des Peuples de la Mer ; assassiné par les membres de
la conspiration du harem.
Saushtatar. Roi de Mitanni. Régna vers 1430 av. J.-C. Étendit le royaume
mitannien en attaquant les Assyriens et pourrait avoir combattu les Hittites.
Seknenre. Pharaon, XVIIe dynastie. Régna vers 1574 av. J.-C. Au moins une
blessure visible laisse penser qu’il est mort sur le champ de bataille.
Shattiwaza. Roi de Mitanni. Régna vers 1340 av. J.-C. Fils de Tushratta.
Shaushgamuwa. Roi d’Amurru, sur la côte nord de la Syrie. Régna vers 1225
av. J.-C. Signa avec les Hittites, à la fin du XIIIe siècle av. J.-C., un traité
mentionnant Ahhiyawa.
Shutruk-Nahhunte. Roi élamite dans le sud-ouest de l’Iran. Régna de 1190 à
1155 av. J.-C. Lié à la dynastie kassite qui régnait sur Babylone, il attaqua la
ville et renversa son roi en 1158 av. J.-C.
Shuttarna II. Roi de Mitanni. Régna vers 1380 av. J.-C. Entretint une
correspondance avec les pharaons d’El-Amarna. Sa fille épousa le pharaon
égyptien Aménophis III.
Sinarunu. Marchand d’Ougarit, vers 1260 av. J.-C. Envoya un ou des bateaux
en Crète minoenne. Fut exempté de taxes.
Suppiluliuma Ier. Roi hittite. Régna de 1350 à 1322 av. J.-C. environ. Puissant
roi. Étendit les possessions hittites dans la plus grande partie de l’Anatolie et
dans le nord de la Syrie. Correspondit avec une reine égyptienne qui lui
réclamait un fils pour l’épouser.
Suppiluliuma II. Dernier roi hittite. Régna en 1207 av. J.-C. environ. Mena
plusieurs batailles navales et envahit Chypre.
Tarkhundaradu. Roi d’Arzawa, dans le sud-ouest de l’Anatolie. Régna vers
1360 av. J.-C. Correspondit avec les pharaons d’El-Amarna. Sa fille épousa le
pharaon égyptien Aménophis III.
Thoutmosis Ier. Pharaon, XVIIIe dynastie. Régna de 1524 à 1518 av. J.-C. Père
de Hatshepsout et Thoutmosis II.
Thoutmosis II. Pharaon, XVIIIe dynastie. Régna de 1518 à 1504 av. J.-C. Demi-
frère et mari d’Hatshepsout. Père de Thoutmosis III.
Thoutmosis III. Pharaon, XVIIIe dynastie. Régna de 1479 à 1450 av. J.-C. Un
des pharaons égyptiens les plus puissants. Conduisit la bataille de Megiddo au
cours de sa première année de règne.
Tiyi. Reine égyptienne, XVIIIe dynastie. Régna vers 1375 av. J.-C. Épouse
d’Aménophis III et mère d’Akhenaton.
Tudhaliya Ier/II. Roi hittite. Régna vers 1430 av. J.-C. Vint à bout de la rébellion
assuwa, dédicaçant ensuite une ou des épées mycéniennes à Hattusa.
Tudhaliya IV. Roi hittite. Régna de 1237 à 1209 av. J.-C. À l’origine du
sanctuaire de Yazlikaya près de Hattusa.
Tukulti-Ninurta Ier. Roi d’Assyrie. Régna de 1243 à 1207 av. J.-C.
Tushratta. Roi de Mitanni. Régna vers 1360 av. J.-C. Fils de Shuttarna II.
Correspondit avec les pharaons d’El-Amarna. Sa fille épousa le pharaon
Aménophis III.
Toutankhamon. Pharaon, XVIIIe dynastie. Régna de 1336 à 1327 av. J.-C.
Célèbre roi qui mourut jeune, et dont la tombe contenait des richesses
considérables.
Taousert. Reine égyptienne, dernière dirigeante de la XIXe dynastie. Veuve du
pharaon Seti II. On sait qu’elle a régné de 1187 à 1185 av. J.-C.
Zannanza. Prince hittite, fils de Suppiluliuma Ier. Vécut vers 1324 av. J.-C.
Promis en mariage à une reine égyptienne veuve, il fut assassiné tandis qu’il
se rendait en Égypte.
Zimri-Lim. Roi de Mari, sur le territoire de l’actuelle Syrie. Régna de 1776 à
1758 av. J.-C. Contemporain de Hammourabi de Babylone et auteur de
certaines des « lettres de Mari », qui donnent un aperçu de la vie en
Mésopotamie au XVIIIe siècle av. J.-C.
Remerciements
Notes de la préface
1. En cela, je suis d’accord avec J. Jennings qui a récemment écrit sur les processus de globalisation dans
l’ancien monde, J. JENNINGS, Globalizations and the Ancient World, Cambridge University Press,
Cambridge, 2011. Voir aussi S. SHERRATT, « The Mediterranean Economy : “Globalization” at the End of
the Second Millennium B.C.E. », in W. G. DEVER et S. GITIN (dir.), Symbiosis, Symbolism, and the
Power of the Past : Canaan, Ancient Israel, and Their Neighbours from the Late Bronze Age through
Roman Palaestina. Proceedings of the Centennial Symposium W. F. Albright Institute of Archaeological
Research and American Schools of Oriental Research, Jerusalem, May 29-31, 2000, Eisenbrauns, Winona
Lake, IN, 2003. Cet article date d’une dizaine d’années avant que les ressemblances ne soient aussi
évidentes qu’aujourd’hui. Voir aussi, plus récemment, la thèse de doctorat écrite sous ma direction :
K. A. PAUL, Bronze Age Aegean Influence in the Mediterranean : Dissecting Reflections of Globalization
in Prehistory, thèse de doctorat, université George Washington, 2011.
2. J. DIAMOND, Effondrement (trad. de l’anglais par A. Botz et J.-L. Fidel), Gallimard, coll. « Folio »,
Paris, 2009. Voir auparavant le livre de J. A. TAINTER, The Collapse of Complex Societies, Cambridge
University Press, Cambridge, 1988, et celui de N. YOFFEE et G. L. COWGILL (dir.), The Collapse of
Ancient States and Civilization, University of Arizona, Tucson, 1988 ; voir aussi la discussion dans
A. E. KILLEBREW, Biblical Peoples and Ethnicity. An Archaeological Study of Egyptians, Canaanites,
Philistines, and Early Israel 1300-1100 B.C.E., Society of Biblical Literature, Atlanta, 2005, p. 33-34 ; dans
M. LIVERANI, « Exploring Collapse », Scienze dell’antichità : Storia Archeologia Antropologia, no 15,
2009, p. 15-22 ; dans G. D. MIDDLETON, The Collapse of Palatial Society in LBA Greece and the
Postpalatial Period, BAR International Series 2110, Archaeopress, Oxford, 2010, p. 18-19, p. 24 et p. 53 ;
et maintenant dans idem, « Nothing Lasts Forever : Environmental Discourses on the Collapse of Past
Societies », Journal of Archaeological Research, no 20, 2012, p. 257-307 ; K. W. BUTZER, « Collapse,
Environment, and Society », Proceedings of the National Academy of Sciences, no 109/10, 2012, p. 3632-
3639 et K. W. BUTZER et G. H. ENDFIELD, « Critical Perspectives on Historical Collapse », in ibid.,
p. 3628-3631. Sur le développement et le déclin des empires, plus particulièrement du point de vue d’un
système mondialisé, à l’origine de nombreux débats, voir A. G. FRANK, « Bronze Age World System and
Its Cycles », Current Anthropology, no 34, 1993, p. 383-429 ; A. G. FRANK et B. K. GILLIS, The World
System : Five Hundred Years or Five Thousand ?, Routledge, Londres, 1993 ; A. G. FRANK et
W. R. THOMPSON, « Afro-Eurasian Bronze Age Economic Expansion and Contraction Revisited »,
Journal of World History, no 16, 2005, p. 115-172. De plus, une conférence a récemment eu lieu à Jérusalem
(en décembre 2012), intitulée « Analyzing Collapse : Destruction, Abandonment and Memory »
(<collapse.huji.ac.il>), dont les communications n’ont pas encore été publiées.
3. C. BELL, « The Merchants of Ugarit : Oligarchs of the Late Bronze Age Trade in Metals ? », in
V. KASSIANIDOU et G. PAPASAVVAS (dir.), Eastern Mediterranean Metallurgy and Metalwork in the
Second Millennium BC : A Conference in Honour of James D. Muhly ; Nicosia, 10th-11th October 2009,
Oxbow Books, Oxford, 2012, p. 180.
4. Ibid., p. 180-181.
5. S. SHERRATT, « The Mediterranean Economy », loc. cit., p. 53-54. Voir aussi, maintenant,
I. SINGER, « The Philistines in the North and the Kingdom of Taita », in G. GALIL, A. GILBOA,
A. M. MAEIR et D. KAHN (dir.), The Ancient Near East in the 12th-10th Centuries BCE : Culture and
History. Proceedings of the International Conference Held at the University of Haifa, 2-5 May, 2010,
AOAT 392, Ugarit-Verlag, Munich, 2012, p. 451-472.
6. F. BRAUDEL, Les Mémoires de la Méditerranée, Éditions de Fallois, Paris, 1998, p. 174-175.
7. Voir A. C. MALLOWAN (Agatha CHRISTIE), Come, Tell Me How You Live, HarperCollins,
New York, 1976 ; H. MCCALL, The Life of Max Mallowan : Archaeology and Agatha Christie, British
Museum Press, Londres, 2001 ; C. TRUMPLER, Agatha Christie and Archaeology, British Museum Press,
Londres, 2001.
Notes de la Prologue
1. R. G. ROBERTS (The Sea Peoples and Egypt, thèse de doctorat, université d’Oxford, 2008, p. 5)
signale qu’Emmanuel de Rougé a le premier employé l’expression « Peuples de la Mer » [en français dans
le texte] dans une publication de 1867 ; voir aussi T. DOTHAN et M. DOTHAN, People of the Sea :
The Search for the Philistines, Macmillan Publishing Company, New York, 1992, p. 23-24 ;
R. G. ROBERTS, « Identity, Choice, and the Year 8 Reliefs o Ramesses III at Medinet Habu », in
C. BACHHUBER et R. G. ROBERTS (dir.), Forces of Transformation : The End of the Bronze Age in the
Mediterranean, Oxbow Books, Oxford, 2009, p. 60-68 ; A. E. KILLEBREW et G. LEHMANN,
« Introduction : The World of the Philistines and Other “Sea Peoples” », in idem (dir.), The Philistines and
Other « Sea Peoples » in Text and Archaeology, Society of Biblical Literature, Atlanta, 2013, p. 1.
2. Voir, par exemple, le récent débat dans A. E. KILLEBREW, Biblical Peoples and Ethnicity, op. cit. ;
A. YASUR-LANDAU, The Philistines and Aegean Migration at the End of the Late Bronze Age,
Cambridge University Press, Cambridge, 2010, et I. SINGER, « The Philistines in the North and the
Kingdom of Taita », loc. cit.
3. A. RABAN et R. R. STIEGLITZ, « The Sea Peoples and Their Contributions to Civilization »,
Biblical Archaeology Review, no 17/6, 1991, p. 35-42 et p. 92-93 ; B. CIFOLA, « The Role of the Sea
Peoples at the End of the Late Bronze Age : A reassessment of Textual and Archaeological Evidence »,
Oriens Antiqvi Miscellanea, no 1, 1994, p. 1-57 ; S. WACHSMANN, Seagoing Ships & Seamanship in the
Bronze Age Levant, College Station, A&M University Press, Texas, 1998, p. 163-197 ; T. J. BARAKO,
The Seaborne Migration of the Philistines, thèse de doctorat, université de Harvard, 2001 ; idem, « One if
by Sea… Two If by Land : How Did the Philistines Get to Canaan ? One : by Sea – A Hundred
Penteconters Could Have Carried 5,000 People per Trip », Biblical Archaeological Review, no 29/2, 2003,
p. 26-33 et p. 64-66 ; idem, « The Changing Perception of the Sea Peoples Phenomenon : Migration,
Invasion or Cultural Diffusion ? », in N. Chr. STAMPOLIDIS et V. KARAGEORGHIS (dir.), Sea
Routes… : Interconnections in the Mediterranean 16th-6th c. BC. Proceedings of the International
Symposium Held in Rethymnon, Crete in September 29th-October 2nd 2002, université de Crète/Fondation
A. G. Leventis, Athènes, 2003, p. 163-169 ; A. YASUR-LANDAU, « One If by Sea… Two If by Land :
How Did the Philistines Get to Canaan ? Two : By Land – the Trek through Anatolia Followed a Well-Trod
Route », Biblical Archaeology Review, no 29/2, 2003, p. 34-39 et p. 66-67 ; idem, The Philistines and
Aegean Migration at the End of the Late Bronze Age, op. cit., p. 102-121, p. 171-186 et p. 336-342 ;
N. H. DEMAND, The Mediterranean Context of Early Greek History, Wiley-Balckwell, Oxford, 2011,
p. 201-203.
4. R. G. ROBERTS, The Sea Peoples and Egypt, op. cit., p. 1-8 ; N. K. SANDARS, The Sea Peoples :
Warriors of the Ancient Mediterranean, Thames and Hudson, Londres, 1985, p. 117-137 et p. 157-177 ;
L. VAGNETTI, « Western Mediterranean Overview : Peninsular Italy, Sicily and Sardinia at the Time of
the Sea Peoples » in E. D. OREN (dir.), The Sea Peoples and Their World : A Reassessment, University of
Pennsylvanie, Philadelphie, 2000, p. 305-326 ; E. H. CLINE et D. O’CONNOR, « The Mystery of the “Sea
Peoples” », in D. O’CONNOR et S. QUIRKE (dir.), Mysterious Lands, UCL Press, Londres, 2003, p. 107-
138 ; M. VAN DE MIEROOP, A History of the Ancient Near East ca. 3000-323 BC, Blackwell Publishing,
Malden, MA, 2007 (2e éd.), p. 241-243 ; B. HALPERN, « The Sea Peoples and Identity », Scripta
Mediterranea, no 27-28, 2006-2007, p. 15-32 ; G. D. MIDDLETON, The Collapse of Palatial Society in
LBA Greece and the Postpalatial Period, op. cit., p. 83 ; A. E. KILLEBREW et G. LEHMANN,
« Introduction : The World of the Philistines and Other Sea Peoples », loc. cit., p. 8-11 ; J. P. EMANUEL,
« “ŠRDN from the Sea” : The Arrival, Integration, and Acculturation of a “Sea People” », Journal of
Ancient Egyptian Interconnections, no 5/1, p. 14-27. Voir aussi, plus loin, les références concernant la
céramique et d’autres vestiges de la culture matérielle.
5. Voir le débat dans E. H. CLINE et D. O’CONNOR, « The Mystery of the “Sea Peoples” », loc. cit. ;
voir aussi N. K. SANDARS, The Sea Peoples, op. cit., p. 50 et p. 133 ; et désormais J. P. EMANUEL,
« “ŠRDN from the Sea” », loc. cit. ; A. E. KILLEBREW et G. LEHMANN, « Introduction : The World of
the Philistines and Other Sea Peoples », loc. cit., p. 7-8, précisent que les Lukka et les Dananéens sont
également mentionnés dans des inscriptions égyptiennes plus anciennes, du temps d’Aménophis III et
d’Akhenaton ; voir les tableaux 1 et 2 et l’appendice dans M. J. ADAMS et M. E. COHEN, « Appendix :
The “Sea Peoples” in Primary Sources », in A. E. KILLEBREW et G. LEHMANN (dir.), The Philistines
and Other « Sea Peoples » in Text and Archaeology, op. cit., p. 645-664, mais aussi M. ARTZY, « On the
Other “Sea Peoples” », in ibid., p. 329-332.
6. Voir Amos 9-7 et Jérémie, 47-4, où la Crète est désignée sous son ancien nom, Caphtor. Voir
L. A. HITCHCOCK, « “All the Cherethites, and all the Pelethites, and all the Gittites” : A Current
Assessment of the Evidence for the Minoan Connection with the Philistines », in Proceedings of the
11th International Congress of Cretan Studies, 21-27 October 2011, Rethymnon, Crete (à paraître).
7. R. G. ROBERTS, The Sea Peoples and Egypt, op. cit., p. 1-3 ; T. DOTHAN et M. DOTHAN, People
of the Sea, op. cit., p. 13-28. Voir aussi I. FINKELSTEIN, « The Philistine Settlement : When, Where and
How Many ? », in E. D. OREN (dir.), The Sea Peoples and Their World, op. cit., p. 159-161, et
I. FINKELSTEIN (« Is The Philistine Paradigm Still Viable ? », in M. BIETAK et E. CZERNY [dir.],
The Synchronisation of Civilisations in the Eastern Mediterranean in the Second Millennium B.C. III,
Proceedings of the SCIEM 2000-2nd EuroConference, Vienna, 28th of May-1st of June 2003, Verlag der
Österreichischen Akademie der Wissenschaften, Vienne, 2007, p. 517) pour sa description lumineuse de la
manière dont les archéologues bibliques comme Albright identifièrent les Peleset aux Philistins ;
T. DOTHAN, The Philistines and Their Material Culture, Yale University Press, New Haven, 1982 ;
A. E. KILLEBREW, Biblical Peoples and Ethnicity, op. cit., p. 206-234, et A. YASUR-LANDAU,
The Philistines and Aegean Migration at the End of the Late Bronze Age, op. cit., p. 2-3 et p. 216-281, sur
les matériaux identifiés en général comme philistins ; voir aussi, tout récemment, la discussion complexe et
la définition des Philistins chez A. M. MAEIR, L. A. HITCHCOCK, L. K. HORWITZ, « On the
Constitution and Tranformation of Philistine Identity », Oxford Journal of Archaeology, no 32/1, 2013, p. 1-
38 ; L. A. HITCHCOCK et A. M. MAEIR, « Beyond Creolization and Hybridity : Entangled and
Transcultural Identities in Philistia », Archaeological Review from Cambridge, no 28/1, 2013, p. 51-74 ;
ainsi que les débats liés chez L. A. HITCHCOCK, « “Transculturalism” as a Model for Examining
Migration to Cyprus and Philistia at the End of the Bronze Age », Ancient West and East, no 10, 2011,
p. 267-280 et P. W. STOCKHAMMER, « From Hybridity to Entanglement, from Essentialism to Practice »,
Achaeological Review from Cambridge, no 28/1, 2013, p. 11-28.
8. Voir, par exemple, B. CIFOLA, « The Terminology of Ramses III’s Historical Records with a Formal
Analysis of the War Scenes », Orientalia, no 60, 1991, p. 9-57 ; S. WACHSMANN, Seagoing Ships
& Seamanship in the Bronze Age Levant, op. cit. ; R. DREWS, « Medinet Habu : Oxcarts, Ships, and
Migration Theories », Journal of Near Eastern Studies, no 59, 2000, p. 161-190 ; A. YASUR-LANDAU,
« On Birds and Dragons : A Note on the Sea Peoples and Mycenaean Ships », in Y. COHEN, A. GILAN,
J. L. MILLER (dir.), Pax Hethitica. Studies on the Hittites and Their Neighbours in Honor of Itamar Singer,
Harrassowitz Verlag, Wiesbaden, 2010, p. 399-410 ; A. YASUR-LANDAU, « Chariots, Spears and
Wagons : Anatolian and Aegean Elements in the Medinet Habu Land Battle Relief », in G. GALIL,
A. GILBOA, A. M. MAEIR et D. KAHN (dir.), The Ancient Near East in the 12th-10th Centuries BCE,
op. cit. ; J. BOUZEK, « Bird-Shaped Prows of Boats, Sea Peoples and the Pelasgians », in A. VIANELLO
(dir.), Exotica in the Prehistoric Mediterranean, Oxbow Books, Oxford, 2011, p. 188-193.
9. Voir, par exemple, A. RABAN et R. R. STIEGLITZ, « The Sea Peoples and Their Contributions to
Civilization », loc. cit.
10. D’après W. F. EDGERTON et J. A. WILSON, Historical Records of Ramses III : The Texts in
Medinet Habu, vols 1 et 2, University of Chicago Press, Chicago, 1936. NdT : nous avons repris la
traduction proposée par C. LALOUETTE, L’Empire des Ramsès, Fayard, Paris, 1985, p. 312.
11. D’après J. H. BREASTED, Ancient Records of Egypt, University of Illinois Press, Urbana, 1906
(rééd., 2001), vol. 4, p. 201 ; N. K. SANDARS, The Sea Peoples, op. cit., p. 133 ; Voir, désormais,
W. ZWICKEL, « The Change from Egyptian to Philistine Hegemony in South-Western Palestine during the
Time of Ramesses III or IV », in G. GALIL, A. GILBOA, A. M. MAEIR et D. KAHN (dir.), The Ancient
Near East in the 12th-10th Centuries BCE, op. cit., 2012, p. 595-601.
12. Voir, pour les données les plus récentes, D. KAHN, « A Geo-Political and Historical Perspective of
Merneptah’s Policy in Canaan », in ibid., qui compte de nombreuses références supplémentaires.
13. D’après E. EDEL, « Ein kairener Fragment mit einem Bericht über den Libyerkrieg Merneptahs »,
Zeitschrift für Ägyptische Sprache und Altertumskunde, no 86, 1961, p. 101-103 ; voir H. BAKRY,
« The Discovery of a Temple of Mernptah at On », Aegyptus, no 53, 1973, p. 3-21. NdT : plusieurs
traductions existent en français, voir C. LALOUETTE, L’Empire des Ramsès, op. cit.
14. J. H. BREASTED, Ancient Records of Egypt, op. cit., vol. 3, p. 253.
15. Ibid., p. 241, p. 243 et p. 249. NdT : notre traduction reprend celle proposée par C. LALOUETTE,
L’Empire des Ramsès, op. cit., p. 240.
16. Voir la discussion dans N. K. SANDARS, The Sea Peoples, op. cit., p. 101-115 ; E. H. CLINE et
D. O’CONNOR, « The Mystery of the “Sea Peoples” », loc. cit. ; B. HALPERN, « The Sea Peoples and
Identity », loc. cit.
17. <www.livescience.com>, consulté le 15 août 2012.
18. Selon W. F. EDGERTON et J. A. WILSON, Historical Records of Ramses III, loc. cit., planches 37-
39.
19. S. BEN DOR EVIAN, « Shishak’s Karnak Relief – More Than Just Name-Rings », in S. BAR,
D. KAHN et J. J. SHIRLEY (dir.), Egypt, Canaan and Israel : History, Imperialism, Ideology and
Literature : Proceedings of a Conference at the University of Haifa, 3-7 May 2009, Brill, Leiden, 2011,
p. 11-22.
20. RS 20.238 (Ugaritica, no 5, p. 24) ; la publication originale se trouve dans J. NOUGAYROL,
E. LAROCHE, C. VIROLLEAUD et C. F. A. SCHAEFFER, « Mission de Ras Shamra 16 », Ugaritica,
no 5, Guthner, Paris, 1968, p. 87-89. Voir aussi N. K. SANDARS, The Sea Peoples, op. cit., p. 142-143 ;
M. YON, « The End of the Kingdom of Ugarit », in W. A. WARD et M. S. JOUKOWSKY (dir.), The Crisis
Years : The 12th Century B.C. from beyond the Danube to the Tigris, Kendall/Hunt Publishing Co.,
Dubuque, IA, 1992, p. 116 et p. 119 ; R. LEBRUN, « Ougarit et le Hatti à la fin du XIIIe siècle av. J.-C. »,
in M. YON, M. SZNYCER et P. BORDREUIL, Le Pays d’Ougarit autour de 1200 av. J.-C. Histoire et
archéologie. Actes du colloque international ; Paris, 28 juin-1er juillet 1993, Éditions Recherche sur les
civilisations, 1955, p. 86 ; J. HUEHNERGARD, « The Akkadian Letters », in W. G. E. WATSON et
N. WYATT (dir.), Handbook of Ugaritic Studies, Brill, Leiden, 1999, p. 376-377 ; I. SINGER, « A Political
History of Ugarit », in ibid., p. 720-721 ; T. R. BRYCE, The Kingdom of the Hittites, Oxford University
Press, Oxford, 2005 (nouv. éd.), p. 333 (où la numérotation des tablettes est fautive). L’interprétation exacte
de cette lettre fait l’objet d’un débat académique, car il n’est pas certain qu’il s’agisse d’une demande
d’aide, et l’on en ignore le sujet principal. NdT : nous avons repris la traduction originale en français faite
par Nougayrol.
21. C. F. A. SCHAEFFER, « Mission de Ras Shamra 15 », Ugaritica, no 4, Geuthner, Paris, 1962, p. 31-
37 ; voir aussi J. NOUGAYROL, E. LAROCHE, C. VIROLLEAUD et C. F. A. SCHAEFFER, « Mission
de Ras Shamra 16 », loc. cit., p. 87-89 ; N. K. SANDARS, The Sea Peoples, op. cit., p. 142-143 ;
R. DREWS, The End of the Bronze Age : Changes in Warfare and the Catastrophe ca. 1200 B.C., Princeton
University Press, Princeton, NJ, 1993, p. 13-14.
22. Voir, par exemple, les discussions dans N. K. SANDARS, The Sea Peoples, op. cit. ; R. DREWS,
The End of the Bronze Age, op. cit. ; B. CIFOLA, « The Role of the Sea Peoples at the End of the Late
Bronze Age », loc. cit., p. 1-57 ; et les articles des conférences publiées dans W. A. WARD et
M. S. JOUKOWSKY (dir.), The Crisis Years, op. cit., et par E. D. OREN (dir.), The Hyksos :
New Historical and Archaeological Perspectives, université de Pennsylvanie, Philadelphie, 1997. Mais voir
aussi la position inverse défendue dans A. RABAN et R. R. STIEGLITZ, « The Sea Peoples and Their
Contributions to Civilization », loc. cit., et, plus récemment, les articles dans A. E. KILLEBREW et
G. LEHMANN (dir.), The Philistines and Other « Sea Peoples » in Text and Archaeology, op. cit.
23. Voir, par exemple, C. M. MONROE, Scales of Fate : Trade, Tradition, and Transformation in the
Eastern Mediterranean ca. 1350-1175 BCE, Ugarit-Verlag, Munich, 2009 ; A. YASUR-LANDAU,
The Philistines and Aegean Migration at the End of the Late Bronze Age, op. cit. ; et les articles des
conférences publiés dans C. BACHHUBER et R. G. ROBERTS (dir.), Forces of Transformation, op. cit. ;
G. GALIL, A. GILBOA, A. M. MAEIR et D. KAHN (dir.), The Ancient Near East in the 12th-10th
Centuries BCE, op. cit., et A. E. KILLEBREW et G. LEHMANN (dir.), The Philistines and Other « Sea
Peoples » in Text and Archaeology, op. cit. ; voir aussi le bref résumé de la situation dans
L. A. HITCHCOCK et A. M. MAEIR, « Beyond Creolization and Hybridity », loc. cit., et le synopsis dans
K. STROBEL, « Qadesh, Sea Peoples, and Anatolian-Levantine Interactions », in K. A. YENER (dir.),
Across the Border : Late Bronze-Iron Age Relations between Syria and Anatolia. Proceedings of a
Symposium Held at the Research Center of Anatolian Studies ; Koç University, Istanbul May 31-June 1,
2010, Peeters, Leuven, 2013, p. 501-538.
24. T. R. BRYCE, The World of the Neo-Hittite Kingdoms, Oxford University Press, Oxford, 2012, p. 13.
25. R. G. ROBERTS, The Sea Peoples and Egypt, op. cit., p. 1-19. Voir aussi les discussions dans idem,
« Identity, Choice, and the Year 8 Reliefs o Ramesses III at Medinet Habu », loc. cit. ; R. DREWS,
« Herodotus 1.94, the Drought ca. 1200 B.C., and the Origin of the Etruscans », Historia, no 41, 1992, p. 21-
24 ; idem, The End of the Bronze Age, op. cit., p. 48-72 ; N. A. SILBERMAN, « The Sea Peoples, the
Victorians, and Us : Modern Social Ideology and Changing Archaeological Interpretations of the Late
Bronze Age Collapse », in S. GITIN, A. MAZAR et E. STERN (dir.), Mediterranean Peoples in
Transition : Thirteenth to Early Tenth Centuries BCE, Israel Exploration Society, Jérusalem, 1998, p. 268-
275 ; A. E. KILLEBREW et G. LEHMANN (dir.), The Philistines and Other « Sea Peoples » in Text and
Archaeology, op. cit., p. 1-2.
Notes du chapitre 1
1. E. H. CLINE, « Tinker, Tailor, Soldier, Sailor : Minoans and Mycenaeans Abroad », in
W. D. NIEMEIER et R. LAFFINEUR (dir.), Politeia : Society and State in the Aegean Bronze Age,
Aegaeum 12, université de Liège, Liège, 1995, p. 265-287 et références ; voir, plus récemment,
E. H. CLINE, A. YASUR-LANDAU et N. GOSHEN, « New Fragments of Aegean-Style Painted Plaster
from Tel Kabri, Israel », American Journal of Archaeology, no 115/2, 2011, p. 245-261, avec les références.
2. Voir, par exemple, M. BIETAK, Avaris : The Capital of the Hyksos. Recent Excavations at Tell-el-
Dab`a, British Museum Press, Londres, 1996 ; idem, « Egypt and the Aegean : Cultural Convergence in a
Thutmoside Palace at Avaris », in C. ROEHRIG (dir.), Hatshepsut : From Queen to Pharaoh, Yale
University Press, New Haven, 2005, p. 75-81 ; voir aussi, plus récemment, M. BIETAK, N. MARINATOS
et C. PALYVOU, Taureador Scenes in Tell El-Dab`a (Avaris) and Knossos, Austrian Academy of Sciences,
Vienne, 2007.
3. Voir, très récemment, J. KAMRIN, « The Procession of “Asiatics” at Beni Hasan », in J. ARUZ,
S. B. GRAFF et Y. RAKIC (dir.), Cultures in Contact : From Mesopotamia to the Mediterranean in the
Second Millennium B.C., Metropolitan Museum of Art, New York, 2013, p. 156-169.
4. E. D. OREN (dir.), The Hyksos, op. cit.
5. E. F. WENTE, « The Quarrel of Apophis and Seknenre », in W. K. SIMPSON (dir.), The Literature of
Ancient Egypt, Yale University Press, New Haven, 2003, p. 69-71.
6. Par exemple, M. BIETAK, Avaris, op. cit., p. 80.
7. W. HEIMPEL, Letters to the King of Mari : A New Translation, with Historical Introduction, Notes
and Commentary, Eisenbrauns, Winona Lake, IN, 2003, p. 3-4.
8. S. DALLEY, Mari and Karana : Two Old Babylonian Cities, Longman, Londres, 1984, p. 89-93 et,
plus spécialement, p. 91-92.
9. Sur de telles demandes à Mari ou ailleurs, voir E. H. CLINE, « “My Brother, My Son” : Rulership and
Trade between the LBA Aegean, Egypt, and the Near East », in P. REHAK (dir.), The Role of the Ruler in
the Prehistoric Aegean, Aegaeum 11, université de Liège, Liège, 1995, p. 150 ; plus ancien,
C. ZACCAGNINI, « Patterns of Mobility among Ancient Near Eastern Craftsmen », Journal of Near
Eastern Studies, no 42, 1983, p. 250-254 ; M. LIVERANI, Prestige and Interest : International Relations in
the Near East ca. 1600-1100 B.C., Sargon Press, Padoue, 1990, p. 227-229 ; sur les contacts particuliers
entre les Minoens et la Mésopotamie, voir M. HELTZER, « The Trade of Crete and Cyprus with Syria and
Mesopotamia and Their Eastern Tin-Sources in the XVIII-XVII Centuries B.C. », Minos, no 24, 1989, p. 7-
28, et, plus récemment, A. H. SØRENSEN, « Approaching Levantine Shores. Aspects of Cretan Contacts
with Western Asia during the MM-LM I Periods », in E. HALLAGER et S. RIISAGER (dir.), Proceedings
of the Danish Institute at Athens no 6, Institut danois d’Athènes, Athènes, 2009, p. 9-55 ; voir, auparavant,
E. H. CLINE, Sailing the Wine-Dark Sea : International Trade and the Late Bronze Age Aegean, Tempus
Reparatum, Oxford, 1994 (réédité en 2009), p. 24-30, sur la question plus générale des rapports entre le
monde égéen et la Mésopotamie.
10. Voir la liste des objets dans ibid., p. 127, D7.
11. J.-M. DURARD, Textes administratifs des salles 134 et 160 du palais de Mari, ARMT XX, Librairie
orientaliste Paul Geuthner, Paris, 1983, p. 454-455 ; voir aussi E. H. CLINE, Sailing the Wine-Dark Sea,
op. cit., p. 127, D7.
12. Voir la discussion dans ibid. ; idem, « “My Brother, My Son” », loc. cit. ; idem, « The Nature of the
Economic Relations of Crete with Egypt and the Near East during the Bronze Age », in A. CHANIOTIS
(dir.), From Minoan Farmers to Roman Traders : Sidelights on the Economy of Ancient Crete, Steiner,
Munich, G. B., 1999, p. 115-143 ; E. H. CLINE, « Rethinking Mycenaean International Trade », in
W. PARKINSON et M. GALATY (dir.), Rethinking Mycenaean Palaces, Cotsen Institute of Archaeology,
Los Angeles, 2007 (2e éd.), p. 190-200 et E. H. CLINE, « Bronze Age Interactions between the Aegean and
the Eastern Mediterranean Revisited : Mainstream, Margin, or Periphery ? », in W. PARKINSON et
M. GALATY (dir.), Archaic State Interaction : The Eastern Mediterranean in the Bronze Age, School for
Advanced Research, Santa Fé, NM, 2010, p. 161-180, pour plus de références.
13. Voir E. H. CLINE, Sailing the Wine-Dark Sea, op. cit., p. 126, D2, avec des références à de
précédents travaux ; voir aussi M. HELTZER, « The Trade of Crete and Cyprus with Syria and
Mesopotamia and Their Eastern Tin-Sources in the XVIII-XVII Centuries B.C. », loc. cit.
14. A. J. EVANS, The Palace of Minos at Knossos, vols 1-4, Macmillan and Co., Londres, 1921-1935.
15. N. MOMIGLIANO, Duncan Mackenzie : A Cautious Canny Highlander and the Palace of Minos at
Knossos, Bulletin of the Institute of Classical Studies, supplément no 72, université de Londres, Londres,
2009.
16. De nombreux livres sur les Minoens et/ou des particularités de leur société ont été publiés ; voir, par
exemple, R. CASTLEDEN, Minoan Life in Bronze Age Crete, Routledge, Londres, 1993, et J. L. FITTON,
Minoans, British Museum Press, Londres, 2002 ; voir aussi, plus récemment, les articles édités par
E. H. CLINE (dir.), The Oxford Handbook of the Bronze Age Aegean, Oxford University Press, New York,
2010.
17. Sur le couvercle Kyan, voir idem, Sailing the Wine-Dark Sea, op. cit., p. 210, no 680, qui comporte
des références supplémentaires.
18. Sur le vase de Thoutmosis III, voir ibid., p. 217, no 742, où on trouvera d’autres références.
19. E. H. CLINE, « The Nature of the Economic Relations of Crete with Egypt and the Near East during
the Bronze Age », loc. cit., p. 129-130, avec des références plus anciennes.
20. J. D. S. PENDLEBURY, Aegyptiaca : A Catalogue of Egyptian Objects in the Aegean Area,
Cambridge University Press, Cambridge, 1930 ; I. GRUNDON, The Rash Adventurer : A Life of John
Pendlebury, Libri Publications, Londres, 2007. Le livre original de Pendlebury a été réédité en deux
volumes ; voir J. PHILLIPS, Aegyptiaca on the Island of Crete in Their Chronological Context : A Critical
Review, vols 1 et 2, Verlag der Österreichischen Akademie der Wissenschaften/Austrian Academy of
Sciences Press, Vienne, 2008.
21. Comme noté précédemment par E. H. CLINE et M. J. CLINE, « Of Shoes and Ships and Sealing
Wax : International Trade and the Late Bronze Age Aegean », Expedition 33/3, 1991, p. 46-54.
22. D. PANAGIOTOPOULOS, « Foreigners in Egypt in the Time of Hatshepsut and Thutmose III », in
E. H. CLINE et D. O’CONNOR (dir.), Thutmose III : A New Biography, University of Michigan Press, Ann
Arbor, 2006, p. 379 et p. 392-393.
23. La traduction dans l’édition en anglais est celle de J. STRANGE, Caphtor/Keftiu, E. J. Brill, Leiden,
1980, p. 45-46. Voir aussi S. WACHSMANN, Aegeans in the Theban Tombs, Orientalia Lovaniensia
Analecta 20, Uitgeverij Peeters, Louvain, 1987, p. 35-37 et p. 94 ; E. H. CLINE, Sailing the Wine-Dark Sea,
op. cit., p. 109-110, A12, où l’on trouve des informations et des références supplémentaires ; P. REHAK,
« Aegean Natives in the Theban Tomb Paintings : The Keftiu Revisited », in E. H. CLINE et D. HARRIS-
CLINE (dir.), The Aegean and the Orient in the Second Millennium, Proceedings of the 50th Anniversary
Symposium, Cincinnati, 18-20 April 1997, Aegaeum 18, université de Liège, Liège, 1998, p. 39-49 ;
D. PANAGIOTOPOULOS, « Foreigners in Egypt in the Time of Hatshepsut and Thutmose III », loc. cit.,
p. 382-383. NdT : le texte en français se trouve sur <lecahierdecrituredenebty>.
24. L. TROY, « Religion and Cult during the Time of Thutmose III », in E. H. CLINE et D. O’CONNOR
(dir.), Thutmose III, op. cit., p. 146-150.
25. D. PANAGIOTOPOULOS, « Foreigners in Egypt in the Time of Hatshepsut and Thutmose III »,
loc. cit., p. 379-380.
26. Ibid., p. 380-387.
27. La traduction en anglais est due à J. STRANGE, Caphtor/Keftiu, op. cit., p. 45-46. Voir aussi
S. WACHSMANN, Aegeans in the Theban Tombs, op. cit., p. 120 et p. 121 ; E. H. CLINE, Sailing the
Wine-Dark Sea, op. cit., p. 110, A13.
28. J. STRANGE, Caphtor/Keftiu, op. cit., p. 74 ; S. WACHSMANN, Aegeans in the Theban Tombs,
op. cit., p. 119-121 ; E. H. CLINE, Sailing the Wine-Dark Sea, op. cit., p. 110, A14.
29. D. PANAGIOTOPOULOS, « Foreigners in Egypt in the Time of Hatshepsut and Thutmose III »,
loc. cit., p. 380-383.
30. J’ai mis l’accent sur ce point dans une conférence présentée à la réunion annuelle de l’Institut
archéologique d’Amérique ; voir E. H. CLINE, « “My Brother, My Son” », loc. cit., p. 146. Voir aussi idem,
Sailing the Wine-Dark Sea, op. cit., p. 110-111, A16 ; D. PANAGIOTOPOULOS, « Foreigners in Egypt in
the Time of Hatshepsut and Thutmose III », loc. cit., p. 381-382.
31. Ibid., p. 372-373 et p. 394 ; voir aussi le refus de cette interprétation, M. LIVERANI, International
Relations in the Ancient Near East, 1600-1100 BC, Palgrave, Londres, 2001, p. 176-182. Voir auparavant
E. H. CLINE, « “My Brother, My Son” », loc. cit., p. 146-147 ; idem, Sailing the Wine-Dark Sea, op. cit.,
p. 110, A15.
32. P. A. CLAYTON, Chronicle of the Pharaohs : The Reign-by-Reign Record of the Rulers and
Dynasties of Ancient Egypt, Thames and Hudson, Londres, 1994, p. 101-102 ; J. P. ALLEN, « After
Hatshepsut : The Military Campaigns of Thutmose III », in C. ROEHRIG (dir.), Hatshepsut, op. cit.,
p. 261 ; P. F. DORMAN, « Hatshepsut : Princess to Queen to Co-Ruler », in C. ROEHRIG (dir.),
Hatshepsut, op. cit., p. 87-88 ; C. A. KELLER, « The Joint Reign of Hatshepsut and Thutmose III », in
C. ROEHRIG (dir.), Hatshepsut, op. cit., p. 96-98.
33. J. TYLDESLEY, Hatchepsut : The Female Pharaoh, Penguin Books, Londres, 1998, p. 1 ;
P. F. DORMAN, « Hatshepsut : Princess to Queen to Co-Ruler », loc. cit., p. 88. Voir aussi
<www.drhawass.com>.
34. P. A. CLAYTON, Chronicle of the Pharaohs, op. cit., p. 105 ; P. F. DORMAN, « The Career of
Senenmut », in C. ROEHRIG (dir.), Hatshepsut, op. cit., p. 107-109.
35. J. TYLDESLEY, Hatchepsut, op. cit., p. 144.
36. P. A. CLAYTON, Chronicle of the Pharaohs, op. cit., p. 106-107 ; J. TYLDESLEY, Hatchepsut,
op. cit., p. 145-153 ; M. LIVERANI, International Relations in the Ancient Near East, op. cit., p. 166-169 ;
C. A. KELLER, « The Joint Reign of Hatshepsut and Thutmose III », loc. cit., p. 96-98 ; A. M. ROTH,
« Hatshepsut’s Mortuary Temple at Deir el-Bahri », in C. ROEHRIG (dir.), Hatshepsut, op. cit., p. 149 ;
D. PANAGIOTOPOULOS, « Foreigners in Egypt in the Time of Hatshepsut and Thutmose III », loc. cit.,
p. 379-380.
37. Ibid., p. 373.
38. E. H. CLINE, « Achilles in Anatolia : Myth, History, and the Aššuwa Rebellion », in G. D. YOUNG,
M. W. CHAVALAS et R. E. AVERBECK, Crossing Boundaries and Linking Horizons : Studies in Honor
of Michael Astour on His 80th Birthday, CDL Press, Bethesda, MD, 1997, p. 193. NdT : traduction
française H. Doranlo, Rennes égyptologie 2011, <rennesegypto.free.fr>.
39. E. H. CLINE, « Achilles in Anatolia », loc. cit., p. 194-196, avec des références plus anciennes.
40. D. P. RYAN, Beneath the Sands of Egypt : Adventures of an Unconventional Archaeologist,
HarperCollins Publishers, New York, 2010, p. 277, voir aussi p. 5-28 et p. 260-281, pour une discussion
générale de la nouvelle exploration de la tombe KV 60 par Ryan. Voir aussi les nouveaux rapports sur
<guardians.net> (consulté le 29 décembre 2010).
41. Sur la campagne menée par Thoutmosis III et la prise de Megiddo, voir E. H. CLINE, The Battles of
Armageddon : Megiddo and the Jezreel Valley from the Bronze Age to the Nuclear Age, University of
Michigan Press, Ann Arbor, 2000, chapitre 1, avec des références complémentaires ; pour un bref récit, voir
aussi ; J. P. ALLEN, « After Hatshepsut », loc. cit., p. 261-262.
42. E. H. CLINE, The Battles of Armageddon, op. cit., p. 28.
43. J. C. DARNELL et C. MANASSA, Tutankhamun’s Armies : Battles and Conquest during Ancien
Egypt’s Late Eighteenth Dynasty, John Wiley & Sons, Hoboken, NJ, 2007, p. 139-142 ; A. H. PODANY,
Brotherhood of Kings : How International Relations Shaped the Ancient Near East, Oxford University
Press, New York, 2010, p. 131-134.
44. Ibid., p. 134.
45. D. B. REDFORD, « The Northern Wars of Thutmose III », in E. H. CLINE et D. O’CONNOR (dir.),
Thutmose III, op. cit., p. 333-334 ; J. C. DARNELL et C. MANASSA, Tutankhamun’s Armies, op. cit.,
p. 141 ; A. H. PODANY, communication personnelle, 23 mai 2013.
46. T. R. BRYCE, The Kingdom of the Hittites, op. cit., p. 140.
47. J’ai déjà suggéré cela dans E. H. CLINE, « Achilles in Anatolia », loc. cit., p. 196. De plus, pour la
discussion déjà menée du matériel concernant la rébellion assuwa et ahhiyawa, mentionnant des détails
semblables dans les paragraphes suivants, voir idem, The Trojan War : A Very Short Introduction, Oxford
University Press, Oxford, 2013, p. 54-68 ; voir aussi idem, « Aššuwa and the Achaeans : The “Mycenaean”
Sword at Hattušas and Its Possible Implications », Annual of the British School of Athens, no 91, 1996,
p. 137-151, avec des références plus anciennes, et idem, « Achilles in Anatolia », loc. cit. Voir aussi
T. R. BRYCE, The Kingdom of the Hittites, op. cit., p. 124-127, avec des références plus anciennes et la
partie correspondante de G. BECKMAN, G. T. BRYCE et E. H. CLINE, The Ahhiyawa Texts, Society of
Biblical Literature, Atlanta, 2011 (rééd. Brill, Leiden, 2012).
48. Translitération et traduction (en anglais) suivant A. UNAL, A. ERTEKIN et I. EDIZ, « The Hittite
Sword from Bogazkoy-Hattusa, Found 1991, and Its Akkadian Inscription », Muze, no 4, 1991, p. 51 ;
A. ERTEKIN et I. EDIZ, « The Unique Sword from Bogazkoy/Hattusa », in M. J. MELLINK, E. PORODA
et T. OZGUC (dir.), Aspects of Art and Iconography : Anatolia and Its Neighbours. Studies in Honor of
Nonet Ozguc, Türk Tarih Kurumu Basimevi, Ankara, 1993, p. 721 ; E. H. CLINE, « Aššuwa and the
Achaeans », loc. cit., p. 137-138 ; idem, « Achilles in Anatolia », loc. cit., p. 189-190.
49. Sur les Hittites, et les sources qui ont permis d’écrire les paragraphes qui suivent, voir pour l’essentiel
la vue d’ensemble dans T. R. BRYCE, Life and Society in the Hittite World, Oxford University Press,
Oxford, 2002 ; idem, The Kingdom of the Hittites, op. cit. ; idem, The World of the Neo-Hittite Kingdoms,
op. cit. ; B. J. COLLINS, The Hittites and Their World, Society of Biblical Literature, Atlanta, 2007.
50. Voir maintenant T. R. BRYCE, The World of the Neo-Hittite Kingdoms, op. cit., p. 42-49 ; et pages
suivantes sur la question des Néo-Hittites et leur monde.
51. Voir maintenant ibid., p. 13-14 ; et auparavant, idem, The Kingdom of the Hittites, op. cit.
52. Loi hittite no 13 ; la traduction suit H. A. HOFFNER, « Hittite Laws », in M. T. ROTH (dir.), Laws
Collections from Mesopotamia and Asia Minor, Scholars Press, Atlanta, 2007, p. 219.
53. Comme mentionné plus haut, concernant le débat que j’ai eu sur ces sources, y compris les détails
rapportés dans les paragraphes précédents et ceux qui suivent, voir maintenant E. H. CLINE, The Trojan
War, op. cit., p. 54-68 ; voir aussi idem, « Aššuwa and the Achaeans », loc. cit. ; avec des références plus
anciennes, idem, « Achilles in Anatolia », loc. cit., et les passages concernés de G. BECKMAN,
G. T. BRYCE et E. H. CLINE, The Ahhiyawa Texts, op. cit.
54. Sur la translittération et le texte complet, O. CARRUBA, « Beitrage zur mittelhethitischen
Geschichte, I : Die Thuthalijas und die Arnuwandas », Studi micenei ed egeo-anatolici, no 18, 1977, p. 158-
161 ; voir aussi E. H. CLINE, « Aššuwa and the Achaeans », loc. cit., p. 141, pour le débat et des références
supplémentaires.
55. La traduction en anglais est celle de P. H. J. HOUWINK TEN CATE, The Records of the Early Hittite
Empire (c. 1450-1380 B.C.), Nederland Historisch-Archaeologisch Institut i het Nabije Oosten, Istanbul,
1970, p. 62 (voir aussi p. 72, note 99 et p. 81) ; voir aussi E. H. CLINE, « Aššuwa and the Achaeans »,
loc. cit., p. 143, pour davantage de références utiles.
56. Voir ibid., p. 145-146 ; idem, « Achilles in Anatolia », loc. cit., p. 192.
57. Voir les références dans E. H. CLINE, « Bronze Age Interactions between the Aegean and the Eastern
Mediterranean Revisited : Mainstream, Margin, or Periphery ? », loc. cit., p. 177-179.
58. Voir les références dans idem, Sailing the Wine-Dark Sea, op. cit. ; idem, « Aššuwa and the
Achaeans », loc. cit., et idem, « Achilles in Anatolia », loc. cit., pour les arguments en faveur de cette
localisation d’Ahhiyawa ; voir maintenant également G. BECKMAN, G. T. BRYCE et E. H. CLINE,
The Ahhiyawa Texts, op. cit., mais aussi, pour un point de vue opposé, J. M. KELDER, The Kingdom of
Mycenae : A Great Kingdom in the Late Bronze Aegean, CDL Press, Bethesda, MD, 2010 et idem,
« Ahhiyawa and the World of the Great Kings : A re-evaluation of Mycenaean Political Structures »,
Talanta, no 44, 2012, p. 1-12.
59. Pour une courte introduction sur Schliemann, avec une bibliographie supplémentaire, voir maintenant
J. RUBALCABA et E. H. CLINE, Digging for Troy : From Homer to Hisarlik, Charlesbridge, Watertown,
MA, 2011.
60. Voir H. SCHLIEMANN, Mycenae, Brockhaus, Leipzig, 1878 ; C. TSOUNTAS et J. I. MANATT,
The Mycenaean Age, Macmillan and Co., Londres, 1897.
61. C. W. BLEGEN et M. RAWSON, The Palace of Nestor at Pylos in Western Messenia, vol. 1 :
The Buildings and Their Contents, Pt. 1, Text, Princeton University Press, Princeton, NJ, 1966, p. 5-6 ; plus
tôt, C. W. BLEGEN et K. KOROUNIOTIS, « Excavations at Pylos, 1939 », American Journal of
Archaeology, no 43/4, p. 563-564.
62. Sur les approches les plus récentes des Mycéniens, voir les articles dans E. H. CLINE (dir.),
The Oxford Handbook of the Bronze Age Aegean, op. cit.
63. Sur les objets mycéniens trouvés en Égypte et ailleurs au Moyen-Orient, voir idem, Sailing the Wine-
Dark Sea, op. cit., qui contient des références bibliographiques supplémentaires.
64. Idem, « Aššuwa and the Achaeans », loc. cit., p. 149 ; voir, récemment, idem, The Trojan War,
op. cit., p. 54-68.
65. Voir idem, « Achilles in Anatolia », loc. cit., p. 197-198 et idem, The Trojan War, op. cit., p. 43-49,
pour plus de références.
66. HOMÈRE, L’Iliade, L’Odyssée (trad. Louis Bardollet), Robert Laffont, coll. « Bouquins », Paris,
1995, p. 71-72 [NdT].
67. Comme ce fut déjà soutenu in E. H. CLINE, « Achilles in Anatolia », loc. cit., p. 202-203.
68. H. J. KANTOR, The Aegean and the Orient in the Second Millennium BC, AIA Monograph, no 1,
Principia Press, Bloomington, IN, 1947, p. 73.
Notes du chapitre 2
1. E. H. CLINE, « Amenhotep III, the Aegean and Anatolia », in D. O’CONNOR et E. H. CLINE (dir.),
Amenhotep III : Perspectives on His Reign, University of Michigan Press, Ann Arbor, 1998, p. 236-237 ;
H. SOUROUZIAN, « Beyond Memnon : Buried for More Than 3,300 Years, Remnants of Amenhotep III’s
Extraordinary Mortuary Temple at Kom el-Hettan Rise from beneath the Earth », ICON magazine, été 2004,
p. 10-17. Voir la méditation de Mary Beard, professeur de lettres classiques à Cambridge sur ces statues,
<www.timesonline.typetad.com>, consulté le 16 janvier 2011.
2. K. A. KITCHEN, « Theban Topographical Lists, Old and New », Orientalia, no 34, 1965, p. 5-6 ; voir
aussi idem, « Aegean Place Names in a List of Amenophis III », Bulletin of the American Schools of
Oriental Research, no 191, 1966, p. 23-24.
3. Sur la première publication de ces listes, voir E. EDEL, Die Ortsnamenlisten aus dem Totentempel
Amenophis III, Peter Hanstein Verlag, Bonn, 1966 ; idem et M. GÖRG, Die Ortsnamenlisten im nördlichen
Säulenhof des Totentempels Amenophis III, Harrassowitz Verlag, Wiesbaden, 2005. Sur les différents
commentaires, hypothèses et idées des autres chercheurs, voir, par exemple, V. HANKEY, « The Aegean
Interest in El Amarna », Journal of Mediterranean Anthropology and Archaeology, no 1, 1981, p. 38-49 ;
E. H. CLINE, « Amenhotep III and the Aegean : A Reassessment of Egypto-Aegean Relations in the 14th
Century BC », Orientalia, no 56/1, 1987, p. 1-36 et idem, « Amenhotep III, the Aegean and Anatolia »,
loc. cit., qui comprend des extraits des autres travaux publiés.
4. Idem et S. M. STANNISH, « Sailing the Great Green Sea : Amenhotep III’s “Aegean List” from Kom
el-Hetan, Once More », Journal of Ancient Egyptian Interconnections, no 3/2, 2011, p. 6-16.
5. E. H. CLINE, « Amenhotep III and the Aegean », loc. cit. ; idem, « An Unpublished Amenhotep III
Faience Plaque from Mycenae », Journal of the American Oriental Society, no 110/2, 1990, p. 200-212 ;
idem, Sailing the Wine-Dark Sea, op. cit., et idem, « Amenhotep III, the Aegean and Anatolia », loc. cit. ;
J. PHILLIPS et E. H. CLINE, « Amenhotep III and Mycenae : New Evidence », in A. DAKOURI-HILD et
E. S. SHERRATT (dir.), Autochton : Papers Presented to O.T.P.K. Dickinson on the Occasion of His
Retirement, BAR International Series 1432, Archaeopress, Oxford, 2005, p. 317-328.
6. E. H. CLINE, « Amenhotep III and the Aegean », loc. cit., p. 10 ; voir aussi idem, « An Unpublished
Amenhotep III Faience Plaque from Mycenae », loc. cit.
7. Idem, Sailing the Wine-Dark Sea, op. cit., p. XVII, p. XVIII, p. 9-11, p. 35 et p. 106 ; idem,
« The Nature of Economic Relations of Crete with Egypt and the Near East during the Bronze Age »,
loc. cit.
8. Idem, « Amenhotep III, the Aegean and Anatolia », loc. cit., p. 248 ; voir aussi précédemment idem,
« Amenhotep III and the Aegean », loc. cit., et désormais idem et S. M. STANNISH, « Sailing the Great
Green Sea », loc. cit., p. 11.
9. J. MYNÁROVÁ, Language of Amarna – Language of Diplomacy : Perspectives on the Amarna
Letters, Institut tchèque d’égyptologie, Prague, 2007, p. 11-39.
10. Les Lettres d’El-Amarna. Correspondance diplomatique du pharaon (trad. W. Moran, trad. fr.
D. Collon et H. Cazelles), Le Cerf, Paris, 1987. Les passages entre crochets ont été restaurés. Voir lettre 17,
in ibid., p. 110-111.
11. Voir R. COHEN et R. WESTBROOK (dir.), Amarna Diplomacy : The Beginnings of International
Relations, Johns Hopkins University Press, Baltimore, 2000.
12. Voir W. L. MORAN, The Amarna Letters, Johns Hopkins University Press, Baltimore, 1992, pour la
traduction en anglais de l’ensemble des lettres. NdT : nous avons repris la traduction française (réalisée à
partir de la version anglaise) : Les Lettres d’El-Amarna, Le Cerf, Paris, 1987.
13. Lettre 17, in ibid., p. 110-112.
14. Lettre 14, in ibid., p. 103-105.
15. Par exemple, lettres 22, 24 et 25, in ibid., p. 123-132, p. 139 et p. 141.
16. M. LIVERANI, Prestige and Interest, op. cit. ; idem, International Relations in the Ancient Near
East, op. cit., p. 135-137. Voir aussi, plus récemment, J. MYNÁROVÁ, Language of Amarna, op. cit.,
p. 125-131, en particulier sur les lettres d’El-Amarna.
17. Sur ce type d’études anthropologiques, voir le débat dans E. H. CLINE, « “My Brother, My Son” »,
loc. cit., p. 143, comprenant des références et une bibliographie supplémentaires.
18. Lettre d’Ougarit RS 17.166, cité dans ibid., p. 144, suivant la traduction en anglais de M. LIVERANI,
Prestige and Interest, op. cit., p. 200.
19. Lettre hittite KUB XXIII 102, I, p. 10-19, cité dans E. H. CLINE, « “My Brother, My Son” »,
loc. cit., p. 144, suivant la traduction en anglais de M. LIVERANI, Prestige and Interest, op. cit., p. 200.
20. Voir encore E. H. CLINE, « “My Brother, My Son” », loc. cit., pour une précédente discussion plus
approfondie.
21. Lettre 24, in Les Lettres d’El-Amarna, op. cit., p. 139. Voir la discussion récente sur les relations entre
Tushratta et Aménophis III in D. KAHN, « One Step Forward, Two Steps Backward : The Relations
between Amenhotep III, King of Egypt and Tushratta, King of Mitanni », in S. BAR, D. KAHN et
J. J. SHIRLEY (dir.), Egypt, Canaan and Israel, op. cit.
22. Lettre 20, in Les Lettres d’El-Amarna, op. cit., envoyée à Aménophis III ; puis les lettres 27-29,
envoyées plus tard à Akhenaton.
23. E. H. CLINE, « Amenhotep III, the Aegean and Anatolia », loc. cit., p. 248.
24. Lettre 4, in Les Lettres d’El-Amarna, op. cit., p. 69.
25. Lettre 1, in ibid., p. 60.
26. Par exemple, lettre 19, in ibid., p. 113-116.
27. Par exemple, ibid., p. 115.
28. Lettre 3, in Les Lettres d’El-Amarna, op. cit., p. 75-76.
29. Lettres 7 et 10, in ibid., p. 75-76 et p. 91. Voir aussi A. H. PODANY, Brotherhood of Kings, op. cit.,
p. 249-252.
30. Lettre 7, loc. cit.
31. B. MALINOWSKI, Les Argonautes du Pacifique occidental (trad. de l’anglais et présenté par André
et Simone Devyver), Gallimard, Paris, 1963 [1922] ; voir aussi J. P. SINGH UBEROI, Politics of the Kula
Ring, Manchester University Press, Manchester, 1962 ; J. W. LEACH et E. LEACH (dir.), The Kula :
New Perspectives on Massim Exchange, Cambridge University Press, Cambridge, 1983 ; M. MAUSS,
Essai sur le don. Forme et raison de l’échange dans les sociétés archaïques, PUF, coll. « Quadrige », Paris,
1974 [1923-1924] ; et la discussion plus ancienne dans E. H. CLINE, « “My Brother, My Son” », loc. cit.
32. Ce point a déjà été signalé auparavant dans ibid., p. 150, qui contient des références et une
bibliographie plus détaillée.
33. Une fois encore, cela a été précédemment expliqué, dans ibid. Les références et la bibliographie
supplémentaires qui y sont citées incluent C. ZACCAGNINI, « Patterns of Mobility among Ancient Near
Eastern Craftsmen », loc. cit., p. 250-254 ; M. LIVERANI, Prestige and Interest, op. cit., p. 227-229 ; W.-
D. NIEMEIER, « Minoan Artisans Travelling Overseas : The Alalakh Frescoes and the Painted Plaster
Floor at Tel Kabri (Western Galilee) », in R. LAFFINEUR et L. BASCH (dir.), Thalassa. L’Égée
préhistorique et la mer, Aegaeum 7, université de Liège, Liège, 1999, p. 189-201 ; M. BIETAK, « Minoan
Wall-Paintings Unearthed at Ancient Avaris », Egyptian Archaeology, no 2, 1992, p. 26-28. Voir aussi W.-
D. NIEMEIER et B. NIEMEIER, « Minoan Frescoes in the Eastern Mediterranean », in E. H. CLINE et
D. HARRIS-CLINE (dir.), The Aegean and the Orient in the Second Millennium, op. cit. ; P. PFÄLZNER,
« Between the Aegean and Syria : The Wall Paintings from the Royal Palace at Qatna », in D. BONATZ,
R. M. CZICHON et F. J. KREPPNER (dir.), Fundstellen Gesammelte Schriften zur Archäologie und
Geschichte Altvorderasiens ad honorem Hartmut Kühne, Harrassowitz, Wiesbaden, 2008, p. 95-118 ;
P. PFÄLZNER, « The Royal Palace at Qatna : Power and Prestige in the Late Bronze Age », in J. ARUZ
(dir.), Beyond Babylon : Art, Trade, and Diplomacy in the Second Millenium B.C. Catalogue of an
Exhibition at the Metropolitan Museum of Art, New York, Metropolitan Museum of Art, New York, 2008,
p. 219-221 ; L. A. HITCHCOCK, « “Who will personally invite a foreigner, unless he is a craftsman ?”
Exploring Interconnections in Aegean and Levantine Architecture », in R. LAFFINEUR et E. GRECO
(dir.), Emporia. Aegeans in the Central and Eastern Mediterranean. Proceedings of the 10th International
Aegean Conference. Athens, Italian School of Archaeology, 14-18 April 2004, Aegaeum 25, université de
Liège, Liège, 2005, p. 691-699 ; L. A. HITCHCOCK, « “Do you see a man skillful in his work ? He will
stand before kings” : Interpreting Architectural Influences in the Bronze Age Mediterranean », Ancient West
and East, no 7, 2008, p. 17-49 ; E. H. CLINE et A. YASUR-LANDAU, « Aegeans in Israel : Minoan
Frescoes at Tel Kabri », Biblical Archaeology Review, no 39/4 (juillet-août), 2013, p. 37-44, p. 64 et p. 66.
34. Voir Les Lettres d’El-Amarna, op. cit., la note brève de Moran, p. 108.
35. Lettre 15, in ibid., p. 105-106.
36. Lettre 16, in ibid., p. 107-109.
37. M. VAN DE MIEROOP, A History of the Ancient Near East ca. 3000-323 BC, op. cit., p. 131, p. 138
et p. 175 ; T. R. BRYCE, The World of the Neo-Hittite Kingdoms, op. cit., p. 182-183.
38. Z. HAWASS, Tutankhamun and the Golden Age of the Pharaohs, National Geographic Society,
Washington, DC, 2005, p. 263-272.
39. Idem, « King Tut’s Family Secrets », National Geographic, septembre 2010, p. 34-59 ; idem et alii,
« Ancestry and Pathology in King Tutankhamun’s Family », Journal of the American Medical Association,
no 303/7, 2010, p. 638-647.
40. N. REEVES, The Complete Tutankhamun, Thames and Hudson, Londres, 1990, p. 44.
41. Ibid., p. 40-46.
42. Ibid., p. 48-51.
43. Ibid., p. 10.
44. Voir les photographies dans ibid., p. 52-53.
45. T. R. BRYCE, The Kingdom of the Hittites, op. cit., p. 148-159 ; A. H. PODANY, Brotherhood of
Kings, op. cit., p. 267-271.
46. E. H. CLINE, « Amenhotep III, the Aegean and Anatolia », loc. cit., p. 248-249. Sur les mariages
dynastiques d’Aménophis III, voir aussi A. R. SCHULMAN, « Diplomatic Marriage in the Egyptian
New Kingdom », Journal of Near Eastern Studies, no 38, 1979, p. 183-185 et p. 189-190 ; Relations, John
Hopkins University Press, Baltimore, 2000.
W. L. MORAN, The Amarna Letters, op. cit., p. 101-103.
47. Traduction française de R. LEBRUN, Hymnes et prières hittites, Université catholique de Louvain,
coll. « Homo Religiosus », Louvain-la-Neuve, 1980, p. 199. Discuté par T. R. BRYCE, The World of the
Neo-Hittite Kingdoms, op. cit., p. 154-155 (voir aussi p. 188).
48. Voir K. A. YENER, « Recent Excavations at Alalakh : Throne Embellishments in Middle Bronze
Age Level VII », in J. ARUZ, S. B. GRAFF et Y. RAKIC (dir.), Cultures in Contact, op. cit., p. 142-153,
avec des références plus anciennes.
49. Voir T. R. BRYCE, The Kingdom of the Hittites, op. cit., p. 155-159, p. 161-163 et p. 177-180 ; idem,
The World of the Neo-Hittite Kingdoms, op. cit., p. 14.
50. T. RICHTER, « Qatna in the Late Bronze Age : Preliminary Remarks », in D. L. OWEN et
G. WILHELM (dir.), Studies on the Civilization and Culture of Nuzi and the Hurrians, CDL Press,
Bethesda, MD, 2005, p. 109-126 ; M. MEROLA, « Messages from the Dead », Archaeology, no 60/1, 2007,
p. 20-27 ; P. PFÄLZNER, « Between the Aegean and Syria », loc. cit., et idem, « The Royal Palace at
Qatna », loc. cit. Voir désormais T. RICHTER et S. LANGE, Das Archiv des Idadda : Die Keilschrifttexte
aus den deutsch-syrischen Ausgrabungen 2001-2003 im Königspalast von Qatna, Qatna Studien,
Ergebnisse der Ausgrabungen 3, Harrassowitz, Wiesbaden, 2012 pour la publication complète des archives
et A. AHRENS, H. DOHMANN-PFÄLZNER et P. PFÄLZNER, « New Light on the Amarna Period from
the Northern Levant. A Clay Sealing with the Throne Name of Amenhotep IV/Akhenaten from the Royal
Palace at Tall Misrife/Qatna », Zeitschrift für Orient-Archäologie, no 5, 2012, p. 232-248, pour la tablette
cachetée d’Akhenaton, et D. MORANDI BONACOSSI, « The Crisis of Qatna at the Beginning of the Late
Bronze Age II and the Iron Age II Settlement Revival Towards the Collapse of the Late Bronze Age Palace
System in the Northern Levant », in K. A. YENER (dir.), Across the Border, op. cit., p. 113-146, sur la crise
finale vers 1340 av. J.-C.
51. Voir le débat dans G. BECKMAN, G. T. BRYCE et E. H. CLINE, The Ahhiyawa Texts, op. cit.,
p. 158-161.
52. Ce qui suit doit beaucoup à ce qu’on trouve dans T. R. BRYCE, The Kingdom of the Hittites, op. cit.,
p. 178-183. Voir aussi, malgré tout, E. H. CLINE, « A Widow’s Plea and a Murder Mystery », Dig
magazine, janvier 2006, p. 28-30, qui en fait un récit pour les enfants. NdT : traduction française du hittite
par Jean-Pierre Grélois (communication personnelle) d’après l’édition de Hans Gustav GÜTERBOCK,
« The Deeds of Suppiluliuma as Told by his Son, Mursili II », Journal of Cuneiform Studies, no 10, 1956.
53. Il s’agit de la lettre KBo XXVIII 51. Traduction française par Jean-Pierre Grélois.
54. Traduction française par Jean-Pierre Grélois.
55. Traduction française par Jean-Pierre Grélois.
56. Voir T. R. BRYCE, The Kingdom of the Hittites, op. cit., p. 183 et note 130, ainsi que les références.
57. Voir la discussion dans E. H. CLINE, « Hittite Objects in the Bronze Age Aegean », Anatolian
Studies, no 41, 1991, p. 133-143 ; idem, « A possible Hittite Embargo against the Mycenaeans », Historia,
no 40/1, 1991, p. 1-9 ; idem, Sailing the Wine-Dark Sea, op. cit., p. 68-74.
58. Idem, « Amenhotep III, the Aegean and Anatolia », loc. cit., p. 249.
59. Voir T. R. BRYCE, « The Nature of Mycenaean Involvement in Western Anatolia », Historia, no 38,
1989, p. 1-21 ; idem, « Ahhiyawans and Mycenaeans – An Anatolian Viewpoint », Oxford Journal of
Archaeology, no 8, 1989, p. 297-310.
Notes du chapitre 3
1. Les sources, détails et discussions qui ont accompagné cette découverte sont nombreux et variés. Voir
plus particulièrement, G. F. BASS, « A Bronze Age Shipwreck at Ulu Burun (Kas) : 1984 Campaign »,
American Journal of Archaeology, no 90/3, 1986, p. 269-296, idem, « Oldest Known Shipwreck Reveals
Splendors of the Bronze Age », National Geographic, no 172/6, 1987, p. 693-733 ; idem, « Prolegomena to
a Study of Maritime Traffic in Raw Materials to the Aegean during the Fourteenth an Thirteenth Centuries
B.C. », in R. LAFFINEUR et P. P. BETANCOURT (dir.), Techne : Craftsmen, Craftswomen and
Craftsmanship in the Aegean Bronze Age. Proceedings of the 6th International Aegean Conference,
Philadelphia, Temple University, 18-21 April 1966, université de Liège, Liège, 1997, p. 153-170 ;
G. F. BASS, « Sailing between the Aegean and the Orient in the Second Millennium BC », in E. H. CLINE
et D. H. CLINE (dir.), The Aegean and the Orient in the Second Millennium, op. cit. ; C. PULAK,
« The Bronze Age Shipwreck at Ulu Burun, Turkey : 1985 Campaign », American Journal of Archaeology,
no 92, 1988, p. 1-37, idem, « The Uluburun Shipwreck : An Overview », International Journal of Nautical
Archaeology, no 27/3, 1998, p. 188-224 ; idem, « Shipwreck ! Recovering 3,000-Year-Old Cargo »,
Archaeology Odyssey, no 2/4, 1999, p. 18-29 et p. 59 ; idem, « Who Were the Mycenaeans Aboard the
Uluburun Ship ? », in R. LAFFINEUR et E. GRECO (dir.), Emporia, op. cit., p. 295-310 ;
C. BACHHUBER, « Aegean Interest on the Uluburun Ship », American Journal of Archaeology, no 110,
2006, p. 345-363 ; E. H. CLINE et A. YASUR-LANDAU, « Musings from a Distant Shore : The Nature
and Destination of the Uluburun Ship and Its Cargo », Tel Aviv, no 34/2, 2007, p. 125-141. Voir aussi,
désormais, A. H. PODANY, Brotherhood of Kings, op. cit., p. 256-258.
2. G. F. BASS, Cape Gelidonya, Transactions of the American Philosophical Society, vol. 57, pt. 8,
American Philosophical Society, Philadelphie, 1967 ; idem, « Cape Gelidonya and Bronze Age Maritime
Trade », in H. A. HOFFNER Jr (dir.), Orient and Occident, Neukirchener Verlag, Neukirchener-Vluyn,
1973, p. 29-38.
3. C. PULAK, « The Uluburun Shipwreck », loc. cit., p. 188.
4. Ibid., p. 213.
5. En plus des articles déjà cités de C. Pulak, G. F. Bass et C. Bachhuber, voir la liste publiée dans
C. M. MONROE, Scales of Fate, op. cit., p. 11-12, avec un débat complémentaire p. 13-15 et p. 234-238 ;
voir aussi idem, « Sunk Costs at the Late Bronze Age Uluburun », Bulletin of the American Schools of
Oriental Research, no 357, 2010, p. 19-33. Informations mises à jour grâce à l’exposé fait par Cemal Pulak
au cours d’une conférence académique à Fribourg en Allemagne, en mai 2012.
6. J. WEINSTEIN, « The Gold Scarab of Nefertiti from Ulu Burun : Its Implications for Egyptian History
and Egyptian-Aegean Relations », American Journal of Archaeology, no 93, 1989, p. 17-29.
7. Voir, plus récemment, S. W. MANNING, C. PULAK, B. KROMER et alii, « Absolute Age of the
Uluburun Shipwreck : A Key Late Bronze Age Time-Capsule for the East Mediterranean », in
S. W. MANNING et M. J. BRUCE (dir.), Tree-Rings, Kings, and Old World Archaeology and Environment,
Oxbow Books, Oxford, 2009, p. 163-187.
8. R. PAYTON, « The Ulu Burun Writing-Board Set », Anatolian Studies, no 41, 1991, p. 99-106.
9. RS 16.238+254 ; traduction en anglais suivant M. HELTZER, « Sinaranu, Son of Siginu, and the Trade
Relations between Ugarit and Crete », Minos, no 23, 1988, p. 12. Voir aussi, parmi les nombreux débats,
A. CAUBET et V. MATOIAN, « Ougarit et l’Égée », in M. YON, M. SZNYCER et P. BORDREUIL,
Le Pays d’Ougarit autour de 1200 av. J.-C., op. cit., p. 100 ; C. M. MONROE, Scales of Fate, op. cit.,
p. 164-165.
10. RS 16.386 ; traduction en anglais d’après C. M. MONROE, Scales of Fate, op. cit., p. 164-165.
11. I. SINGER, « A Political History of Ugarit », loc. cit., p. 634-635. Pour certaines correspondances
échangées entre les rois à cette époque, voir J. NOUGAYROL, Textes accadiens des archives Sud, Le Palais
royal d’Ugarit 4, Librairie C. Klincksieck, Paris, 1956.
12. T. R. BRYCE, The Kingdom of the Hittites, op. cit., p. 234.
13. Ibid., p. 277.
14. Ibid., p. 236, avec des références supplémentaires.
15. Ibid., p. 235.
16. Traduction anglaise, ibid., p. 237-238 suivant Gardiner. NdT : pour la traduction française,
C. LALOUETTE, L’Empire des Ramsès, op. cit., p. 118-120.
17. T. R. BRYCE, The Kingdom of the Hittites, op. cit., p. 235.
18. Ibid., p. 238-239.
19. Ibid., p. 277-278.
20. Ibid, p. 277, d’après Kitchen.
21. T. R. BRYCE, The Kingdom of the Hittites, op. cit., p. 277, p. 282 et p. 284-285.
22. Ibid., p. 238, d’après Kitchen. NdT : pour la traduction française, C. LALOUETTE, L’Empire des
Ramsès, op. cit., p. 134. Pour une version plus complète, idem, Textes sacrés et profanes de l’ancienne
Égypte, t. I : Des pharaons et des hommes, Gallimard, Paris, 1984, p. 84 et suiv.
23. Une version plus longue des débats sur Troie et la guerre de Troie présentés dans ce chapitre et le
suivant se trouve dans E. H. CLINE, The Trojan War, op. cit., qui a été écrit en même temps que le présent
ouvrage et partage avec lui des parties communes, même si elles sont présentées dans un ordre différent et
peuvent être plus détaillées. Mais les deux livres reprennent un texte déjà publié, avec plus de références,
par l’auteur dans le Course Guide accompagnant le quatorzième cours enregistrés dans la série audio
Achaeology and the Iliad : The Trojan War in Homer and History (livre audio/The Modern Scholar, 2006)
et est reproduit ici avec la permission de l’éditeur.
24. Voir la discussion dans G. BECKMAN, G. T. BRYCE et E. H. CLINE, The Ahhiyawa Texts, op. cit.,
p. 140-144.
25. Ibid., p. 101-122.
26. Ibid.
27. Ibid.
28. Ibid.
29. Voir maintenant la discussion dans E. H. CLINE, The Trojan War, op. cit., avec des références
supplémentaires. Voir aussi, plus généralement, B. STRAUSS, The Trojan War : A New History, Simon
& Schuster, New York, 2006.
30. Voir, par exemple, M. WOOD, In Search of the Trojan War, University of California Press, Berkeley,
1996 (2e éd.) ; S. H. ALLEN, Finding the Walls of Troy : Frank Calvert and Heinrich Schliemann at
Hisarlik, University of California Press, Berkeley, 1999 ; et maintenant, E. H. CLINE, The Trojan War,
op. cit.
31. P. A. MOUNTJOY, « The Destruction of Troia VIh », Studia Troica, no 9, 1999, p. 254-256 et
p. 258 ; voir aussi idem, « Troia VII Reconsidered », Studia Troica, no 9, op. cit., p. 298-299 ; idem,
« Mykenische Keramik in Troia – Ein Überblick », in M. O. KORFMAN (dir.), Troia : Archäologie eines
Siedlungshügels und seiner Landschaft, Philipp von Zabern, Mainz am Rhein, 2006, p. 244-245 ;
E. H. CLINE, The Trojan War, op. cit., p. 90.
32. Voir maintenant la discussion dans ibid., p. 87-90.
33. Voir, par exemple, N. C. LOADER, Building in Cyclopean Masonry : With Special Reference to the
Mycenaean Fortifications on Mainland Greece, Paul Åström Förlag, Jonsered, 1998 ; voir aussi
C. W. SHELMERDINE, « The Palace and Its Operations », in J. L. DAVIS (dir.), Sandy Pylos. An
Archaeological History from Nestor to Navarino, University of Texas Press, Austin, 1998, p. 87 ;
S. DEGER-JALKOTZY, « Decline, Destruction, Aftermath », in C. W. SHELDERMINE (dir.),
The Cambridge Companion to the Aegean Bronze Age, Cambridge University Press, Cambridge, 2008,
p. 388 ; J. MARAN, « The Crisis Years ? Reflections on Signs of Instability in the Last Decades of the
Mycenaean Palaces », in Scienze dell’antichità : Storia Archeologia Antropologia, no 15, 2009, p. 248-250 ;
M. KOSTOULA et J. MARAN, « A Group of Animal-Headed Faience Vessels from Tiryns », in
M. GRUBER, S. AHITUV, G. LEHMANN et Z. TALSHIR (dir.), All the Wisdom of the East : Studies in
Near Eastern Archaeology and History in Honor of Eliezer D. Oren, Orbis Biblicus et Orientalis 255,
Vandenhoeck & Ruprecht Göttingen, Fribourg, 2012, p. 217, citant J. MARAN, « The Spreading of Objects
and Ideas in the Late Bronze Age Eastern Mediterranean : Two Case Examples from the Argolid of the 13th
and 12th Centuries B.C. », Bulletin of the American Schools of Oriental Research, no 336, 2004, p. 11-30.
34. N. HIRSCHFELD, Incised Marks on LH/LM III Pottery, thèse de doctorat, Institute of Nautical
Archaeology, université A&M du Texas, 1990 ; idem, « Cypriot Marks on Mycenaean Pottery », in J.-
P. OLIVIER (dir.), Mykenaïka. Actes du IXe colloque international sur les textes mycéniens et égéens,
Athènes, 2-6 octobre 1990, Diffusion de Bocard, Paris, 1992, p. 315-319 ; N. HIRSCHFELD, « Cypriots in
the Mycenaean Aegean », in E. DE MIRO, L. GODART et A. SACCONI (dir.), Atti e Memorie del Secondo
Congresso Internazionale di Micenologia, Roma-Napoli, 14-20 Ottobre 1991, t. I, Gruppo Editoriale
Internatzionale, Rome/Naples, 1996, p. 289-297, N. HIRSCHFELD, Potmarks of the Late Bronze Age
Eastern Mediterranean, thèse de doctorat, université du Texas, Austin, 1999 ; idem, « Cypro-Minoan », in
E. H. CLINE (dir.), The Oxford Handbook of the Bronze Age Aegean, op. cit., p. 373-384 ; E. H. CLINE,
Sailing the Wine-Dark Sea, op. cit., p. 54 et p. 61 ; idem, « Coals to Newcastle, Wallbrackets to Tiryns :
Irrationality, Gift Exchange, and Distance Value », in P. P. BETANCOURT, V. KARAGEORGHIS,
R. LAFFINEUR et W. D. NIEMEIER (dir.), Meletemata : Studies in Aegean Archaeology Presented to
Malcolm H. Wiener As He Enters His 65th Year, Aegaeum 20, université de Liège, Liège, 1999, p. 119-
123 ; E. H. CLINE, « Rethinking Mycenaean International Trade », loc. cit., p. 195 ; J. MARAN,
« The Crisis Years ? », loc. cit., p. 246-247.
35. E. H. CLINE, Sailing the Wine-Dark Sea, op. cit., p. 50 et p. 128-130. Voir aussi, plus récemment,
C. M. MONROE, Scales of Fate, op. cit., p. 196-197 et p. 226-227.
36. E. H. CLINE, Sailing the Wine-Dark Sea, op. cit., p. 60 et p. 130 (catalogue : E13-14) ;
T. G. PALAIMA, « Maritime Matters in the Linear B Tablets », in R. LAFFINEUR et L. BASCH (dir.),
Thalassa, op. cit., p. 280-281 et p. 291-295 ; C. W. SHELMERDINE, « The Palace and Its Operations »,
loc. cit.
37. E. H. CLINE, Sailing the Wine-Dark Sea, op. cit., p. 60 et p. 130 ; voir aussi T. G. PALAIMA,
« Maritime Matters in the Linear B Tablets », loc. cit., p. 280-281 et p. 291-295 ; A. B. KNAPP, « Spice,
Drugs, Grain and Grog : Organic Goods in Bronze Age East Mediterranean Trade », in N. H. GALE (dir.),
Bronze Age Trade in the Aegean, Paul Åström Förlag, Jonsered, 1991, p. 21-68. Voir maintenant
A. YASUR-LANDAU, The Philistines and Aegean Migration at the End of the Late Bronze Age, op. cit.,
p. 40, tableau 2.1, qui rassemble commodément tous ces items et les suivants, puis sont situés sur une carte,
figure 2.3.
38. E. H. CLINE, Sailing the Wine-Dark Sea, op. cit., p. 50, 68-69, 128-131 (catalogue : E3, E7, E15-
18) ; voir plus récemment J. LATACZ, Troy and Homer : Towards a Solution of an Old Mystery, Oxford
University Press, Oxford, 2004, p. 280-281, qui cite W.-D. NIEMEIER, « Mycenaeans and Hittites in War
in Western Asia Minor », in R. LAFFINEUR (dir.), Polemos. Le contexte guerrier en Égée à l’âge du
bronze, université de Liège, Liège, 1999, p. 141-155 et p. 154 pour des occurrences supplémentaires de
noms de femmes venues de Lemnos et de Chios et peut-être de Troie ou de sa région dans les tablettes de
Pylos.
39. E. H. CLINE, Sailing the Wine-Dark Sea, op. cit., p. 50 et p. 129 (catalogue : E8-11) ; plus ancien,
M. C. ASTOUR, « Greek Names in the Semitic World and Semitic Names in the Greek World », Journal of
Near Eastern Studies, no 23, 1964, p. 194 ; idem, HellenoSemitica, E. J. Brill, Leiden, 1967 (2e éd.), p. 336-
344 ; voir maintenant aussi, C. BELL, « Continuity and Change : The Divergent Destinies of Late Bronze
Age Ports in Syria and Lebanon Across the LBA/Iron Age Transition », in C. BACHHUBER et
R. G. ROBERTS (dir.), Forces of Transformation, op. cit., p. 32.
40. E. H. CLINE, Sailing the Wine-Dark Sea, op. cit., p. 35 et p. 128 (catalogue E1-2) ;
C. W. SHELMERDINE, « Where Do We Go from Here ? An How Can the Linear B Tablets Help Us Get
There ? », in E. H. CLINE et D. HARRIS-CLINE (dir.), The Aegean and the Orient in the Second
Millennium, op. cit., p. 291-299.
41. A. ZIVIE, The Lost Tombs of Saqqara, American University in Cairo Press, Le Caire, 1987.
42. La discussion qui suit à propos de l’Exode est la reprise d’un texte déjà publié, avec des références
supplémentaires, par l’auteur de ce livre. Voir E. H. CLINE, From Eden to Exile : Unraveling Mysteries of
the Bible, National Geographic Books, Washington, D. C., 2007. Sa reproduction a été autorisée par son
premier éditeur.
43. Diodorus SICULUS, 1.47 ; traduit en anglais par C. H. Oldfather, Diodorus Siculus : Library of
History, vol. 303, Loeb Classical Library, Harvard University Press, Cambridge, MA, 1961.
44. Voir la discussion dans E. H. CLINE, From Eden to Exile, op. cit., p. 61-92, avec des références
supplémentaires ; voir aussi J. M. MILLER et J. H. HAYES, A History of Ancient Israel and Judah,
Westminster John Knox Press, Louisville, KY, 2006 (2e éd.), p. 39-41 ; T. R. BRYCE, The World of the Neo-
Hittite Kingdoms, op. cit., p. 187-188.
45. Nous avons suivi la traduction de C. LALOUETTE, Textes sacrés et textes profanes de l’ancienne
Égypte, vol. 1 : Des phraraons et des hommes, op. cit., p. 123-124. Nous avons mis entre crochets les noms
des villes tels que Cline les a orthographiés [NdT].
46. Voir la discussion dans E. H. CLINE, From Eden to Exile, op. cit., p. 83-85 qui comprend des
références supplémentaires ; voir aussi J. K. HOFFMEIER, Ancient Israel in Sinai : The Evidence for the
Authenticity of the Wilderness Tradition, Oxford University Press, Oxford, 2005, ainsi que A. BEN-TOR et
M. T. RUBIATO, « Excavating Hazor, Part Two : Did the Israelites Destroy the Canaanite City ? », Biblical
Archaeology Review, no 25/3, 1999, p. 22-39.
47. Voir la discussion dans E. H. CLINE, From Eden to Exile, op. cit., p. 85-87, avec des références
supplémentaires.
48. On les trouve surtout et facilement sur Internet, voir, par exemple, <www.discoverynews.us>,
consulté le 27 mai 2013.
49. Sur la date de l’éruption, qui a suscité bien des débats entre chercheurs ces dernières décennies, voir
S. W. MANNING, « Eruption of Thera/Santorini », in E. H. CLINE (dir.), The Oxford Handbook of the
Bronze Age Aegean, op. cit., p. 457-474, qui contient des références supplémentaires.
50. E. H. CLINE, From Eden to Exile, op. cit. ; idem, Biblical Archaeology : A Very Short Introduction,
Oxford University Press, New York, 2009 ; idem, « The Sea Peoples’ Possible Role in the Israelite
Conquest of Canaan », in D. DANIELIDOU (dir.), Doron : Festschrift for Spyros E. Iakovidis, Athens
Academy, Athènes, 2009, p. 191-198, avec des références.
51. S. ZUCKERMAN, « Anatomy of a Destruction : Crisis Architecture, Termination Rituals and the Fall
of Canaanite Hazor », Journal of Mediterranean Archaeology, no 20/1, 2007, p. 17, faisant référence et
citant les publications précédentes par Garstang, Yadin et Ben-Tor. Voir aussi désormais A. BEN-TOR,
« Who Destroyed Canaanite Hazor ? », Biblical Archaeology Review, no 39/4, 2013, p. 26-36 et p. 58-60.
52. S. ZUCKERMAN, « Anatomy of a Destruction », loc. cit., p. 24.
53. A. BEN-TOR et S. ZUCKERMAN, « Hazor and the End of the Late Bronze Age : Back to Basics »,
Bulletin of the American Schools of Oriental Research, no 350, 2008, p. 3-4 et p. 6.
54. A. BEN-TOR, « The Fall of Canaanite Hazor – The “Who” and “When” Questions », in S. GITIN,
A. MAZAR et E. STERN (dir.), Mediterranean People in Transition : Thirteen to Early Tenth Centuries
BCE, Israel Exploration Society, Jérusalem, 1998, p. 456-468 ; A. BEN-TOR, « The Sad Fate of Statues
and the Mutilated Statues of Hazor », in S. GITIN, J. E. WRIGHT et J. P. DESSEL (dir.), Confronting the
Past : Archaeological Essays on Ancient Israel in Honor of William G. Dever, Eisenbrauns, Winona Lake,
IN, 2006, p. 3-16 ; A. BEN-TOR et M. T. RUBIATO, « Excavating Hazor, Part Two », loc. cit. ;
S. ZUCKERMAN, « Where Is the Hazor Archive Buried ? », Biblical Archaeology Review, no 32/2, 2006,
p. 28-37, idem, « Anatomy of a Destruction », loc. cit. ; idem, « Dating the Destruction of Canaanite Hazor
without Mycenaean Pottery ? », in M. BIETAK et E. CZERNY (dir.), The Synchronisation of Civilisations
in the Eastern Mediterranean in the Second Millennium B.C. III, op. cit. ; S. ZUCKERMAN, « The Last
Days of a Canaanite Kingdom : A View from Hazor », in C. BACHHUBER et R. G. ROBERTS (dir.),
Forces of Transformation, op. cit., p. 100-107 ; S. ZUCKERMAN, « “The City, Its Gods Will Return
There…” : Toward an Alternative Interpretation of Hazor’s Acropolis in the Late Bronze Age », Journal of
Near Eastern Studies, no 69/2, 2010, p. 163-178 ; A. BEN-TOR et S. ZUCKERMAN, « Hazor and the End
of the Late Bronze Age », loc. cit. ; voir aussi, maintenant, E. ASHKENAZY, « A 3,400-Year-Old
Mystery : Who Burned the Palace of the Canaanite Hatzor ? Archaeologists Take on the Bible during Tel
Hatzor Excavations, When Disagreements Arise over the Destroyer of the City », Haaretz, 23 juillet 2012,
<www.haaretz.com>, consulté le 6 août 2012 ; A. ZEIGER, « 3,000-Year- Old Wheat Traces Said to
Support Biblical Account of Israelite Conquest ; Archaeologist Amnon Ben-Tor Claims Find at Tel Hazor Is
a Remnant of Joshua’s Military Campaign in 13th Century BCE », Times of Israel, 23 juillet 2012,
<www.timesofisrael.com>, consulté le 6 août 2012 ; N. MAROM et S. ZUCKERMAN,
« The Zooarchaeology of Exclusion and Expropriation : Looking Up from the Lower City in Late Bronze
Age Hazor », Journal of Anthropological Archaeology, no 31, 2012, p. 573-585.
55. Voir la discussion, et les références supplémentaires, dans E. H. CLINE, From Eden to Exile, op. cit.,
p. 86-92 ; idem, Biblical Archaeology, op. cit., p. 76-78 ; voir aussi idem, « The Sea Peoples’ Possible Role
in the Israelite Conquest of Canaan », loc. cit.
56. T. R. BRYCE, The Routledge Handbook of the Peoples and Places of Ancient Western Asia : From
the Early Bronze Age to the Fall of the Persian Empire, Routledge, Londres, 2009, p. 85.
57. A. KUHRT, The Ancient Near East c. 3000-300 BC, vol. 1, Routledge, Londres, 1995, p. 353-354 ;
T. R. BRYCE, The World of the Neo-Hittite Kingdoms, op. cit., p. 182-183.
58. Idem, The Kingdom of the Hittites, op. cit., p. 85.
59. E. PORADA, « Sidelights on Life in the 13th and 12th Centuries B.C. in Assyria », in W. A. WARD
et M. S. JOUKOWSKY (dir.), The Crisis Years, op. cit., p. 182-183 ; A. KUHRT, The Ancient Near East
c. 3000-300 BC, op. cit., p. 355-358 ; I. SINGER, « A Political History of Ugarit », loc. cit., p. 688-690 ;
D. T. POTTS, The Archaeology of Elam : Formation and Transformation of an Ancient Iranian State,
Cambridge University Press, Cambridge, 1999, p. 231 ; T. R. BRYCE, The Kingdom of the Hittites, op. cit.,
p. 86 ; idem, The World of the Neo-Hittite Kingdoms, op. cit., p. 182-185. Il faut noter que Singer place le
début du règne de Tukulti-Ninurta en 1233 av. J.-C., plutôt qu’en 1244 av. J.-C.
60. Sur la bataille contre les Hittites, à Nihriya dans le nord de la Mésopotamie, voir, entre autres, ibid.,
p. 54 et p. 183-184 ; Sur le cadeau qui aurait été envoyé à la Thèbes béotienne, voir la première discussion
dans E. PORADA, « The Cylinder Seals Found at Thebes in Beotia », Archiv für Orientforschung, no 28,
1981, p. 1-70 et p. 77 et, plus brièvement, E. H. CLINE, Sailing the Wine-Dark Sea, op. cit., p. 25-26.
61. Traduction de l’anglais à partir de G. BECKMAN, G. T. BRYCE et E. H. CLINE, The Ahhiyawa
Texts, op. cit., p. 61 ; plus ancien, T. R. BRYCE, The Kingdom of the Hittites, op. cit., p. 315-319.
62. Traduction de l’anglais à partir de G. BECKMAN, G. T. BRYCE et E. H. CLINE, The Ahhiyawa
Texts, op. cit., p. 63.
63. J’ai discuté de cette affaire dans plusieurs de mes écrits précédents ; voir, parmi les plus récents,
E. H. CLINE, « Rethinking Mycenaean International Trade », loc. cit., p. 197, où l’on trouvera des
références supplémentaires.
64. Traduction de l’anglais à partir de G. BECKMAN, G. T. BRYCE et E. H. CLINE, The Ahhiyawa
Texts, op. cit., p. 61 ; plus ancien, T. R. BRYCE, The Kingdom of the Hittites, op. cit., p. 309-310.
65. Voir la discussion dans G. BECKMAN, G. T. BRYCE et E. H. CLINE, The Ahhiyawa Texts, op. cit.,
p. 101-122 ; auparavant, T. R. BRYCE, « A Reinterpretation o the Milawata Letter in the Light of the
New Join Piece », Anatolian Studies, no 35, 1985, p. 13-23 ; idem, The Kingdom of the Hittites, op. cit.,
p. 306-308.
66. Ibid., p. 321-322 ; N. H. DEMAND, The Mediterranean Context of Early Greek History, op. cit.,
p. 195. Voir aussi, maintenant, D. KANIEWSKI, É. VAN CAMPO, J. GUIOT et alii, « Environmental
Roots of the Late Bronze Age Crisis », PloS ONE, 8/8 : e71004, 2013, <www.plosone.org>, consulté le
25 août 2013, sur l’éventualité d’une sécheresse à Chypre pendant cette période, sur laquelle nous
reviendrons.
67. Traduction en anglais de T. R. BRYCE, The Kingdom of the Hittites, op. cit., p. 321, d’après
Güterbock, ainsi que la discussion p. 321-322 et p. 333 ; voir aussi la traduction similaire de
G. BECKMAN, « Hittite Documents from Hattusa », in A. B. KNAPP (dir.), Sources for the History of
Cyprus, vol. 2 : Near Eastern and Aegean Texts from the Third to the First Millenia BC, Greece and Cyprus
Research Center, Altamont, NY, 1996, p. 32 et la discussion dans H. A. HOFFNER JR, « The Last Days of
Khattusha », in W. A. WARD et M. S. JOUKOWSKY (dir.), The Crisis Years, op. cit., p. 48-49.
68. Traduction de l’anglais à partir de G. BECKMAN, « Hittite Documents from Hattusa », loc. cit.,
p. 33 ; voir aussi T. R. BRYCE, The Kingdom of the Hittites, op. cit., p. 332 ; I. SINGER, « New Evidence
on the End of the Hittite Empire », in E. D. OREN (dir.), The Sea Peoples and Their World, op. cit., p. 27 ;
I. SINGER, « A Political History of Ugarit », loc. cit., p. 719 et p. 721-722 ; H. A. HOFFNER JR,
« The Last Days of Khattusha », loc. cit., p. 48-49 ; N. K. SANDARS, The Sea Peoples, op. cit., p. 141-
142.
69. T. R. BRYCE, The Kingdom of the Hittites, op. cit., p. 323 et p. 327-333 ; I. SINGER,
« New Evidence on the End of the Hittite Empire », loc. cit., p. 25-27 ; H. A. HOFFNER JR, « The Last
Days of Khattusha », loc. cit., p. 48-49.
70. I. SINGER, « New Evidence on the End of the Hittite Empire », loc. cit., p. 27.
71. W. PHELPS, Y. LOLOS et Y. VICHOS (dir.), The Point Iria Wreck : Interconnections in the
Mediterranean ca. 1200 BC, Hellenic Institute of Marine Archaeology, Athènes, 1999.
72. G. F. BASS, Cape Gelidonya, op. cit. ; idem, « Cape Gelidonya and Bronze Age Maritime Trade »,
loc. cit.
73. Idem, « Return to Cape Gelidonya », INA Newsletter, no 15/2, 1988, p. 3-5 ; idem, « Cape Gelidonya
Redux », in J. ARUZ, S. B. GRAFF et Y. RAKIC (dir.), Cultures in Contact, op. cit.
74. E. H. CLINE, Sailing the Wine-Dark Sea, op. cit., p. 100-101.
Notes du chapitre 4
1. M. YON, The City of Ugarit at Tell Ras Shamra, Eisenbrauns, Winona Lake, IN, 2006, p. 7. La
littérature académique sur ces sites est immense, mais le texte de Yon est bref et facilement accessible
comme, précédemment, A. H. W. CURTIS, « Ras Shamra, Minet el-Beida and Ras Ibn Hani : The Material
Sources », in W. G. E. WATSON et N. WYATT (dir.), Handbook of Ugaritic Studies, op. cit., p. 5-27. Sur
l’histoire politique et économique d’Ougarit, voir aussi l’aperçu général et le résumé de I. SINGER,
« A Political History of Ugarit », loc. cit. Voir aussi A. H. PODANY, Brotherhood of Kings, op. cit., p. 273-
275.
2. A. CAUBET, « Ras Shamra-Ugarit before the Sea-Peoples », in E. D. OREN (dir.), The Sea Peoples
and Their World, op. cit., p. 35-49 ; M. YON, « The Foreign Relations of Ugarit », in
N. Chr. STAMPOLIDIS et V. KARAGEORGHIS (dir.), Sea Routes…, op. cit., p. 41-51.
3. Voir M. YON, The City of Ugarit at Tell Ras Shamra, op. cit., p. 142-143, pour une représentation de
ces amphores in situ, une brève discussion et des références.
4. M. DIETRICH et O. LORETZ, « Ugarit, Home of the Oldest Alphabets », in W. G. E. WATSON et
N. WYATT (dir.), Handbook of Ugaritic Studies, op. cit., p. 81-90 ; M. YON, The City of Ugarit at Tell Ras
Shamra, op. cit., p. 7-8 et p. 44 avec des références supplémentaires.
5. MM. YON, The City of Ugarit at Tell Ras Shamra, op. cit., p. 7-8, p. 19 et p. 24 ;
S. LACKENBACHER, « La correspondance internationale dans les archives d’Ugarit », Revue
d’assyriologie et d’archéologie orientale, no 89, 1995, p. 72 ; I. SINGER, « A Political History of Ugarit »,
loc. cit., p. 623-627, p. 641-642, p. 680-681 et p. 701-704. Les lettres d’El-Amarna envoyées par les rois
d’Ugarit portent les numéros EA 45 et 49, mais peuvent aussi concerner les EA 46-48.
6. W. VAN SOLDT, Studies in the Akkadian of Ugarit : Dating and Grammar, Neukirchener Verlag,
Neukirchen, 1991 ; S. LACKENBACHER, « La correspondance internationale dans les archives d’Ugarit »,
loc. cit., p. 69-70 ; A. MILLARD, « The Last Tablets of Ugarit », in M. YON, M. SZNYCER et
P. BORDREUIL, Le Pays d’Ougarit autour de 1200 av. J.-C., op. cit., p. 121 ; J. HUEHNERGARD, « The
Akkadian Letters », loc. cit., p. 375 ; I. SINGER, « A Political History of Ugarit », loc. cit., p. 704. Voir
maintenant, plus récemment, idem, « Ships Bound for Lukka : A New Interpretation of the Companion
Letters RS 94.2530 and RS 94.2523 », Altorientalische Forschungen, no 33, 2006, en particulier p. 256-
258 ; C. BELL, The Evolution of Long Distance Trading Relationships across the LBA/Iron Age Transition
on the Northern Levantine Coast : Crisis, Continuity and Change, BAR International Series 1574,
Archaeopress, Oxford, 2006, p. 17 ; K. M. MCGEOUGH, Exchange Relationships at Ugarit, Peeters,
Louvain, 2007, p. 325-332.
7. I. SINGER, « A Political History of Ugarit », loc. cit., p. 657-660 ; W. T. PITARD, « The Written
Sources : 2. The Alphabetic Ugaritic Tablets », in W. G. E. WATSON et N. WYATT (dir.), Handbook of
Ugaritic Studies, op. cit., p. 48-51 ; C. BELL, The Evolution of Long Distance Trading Relationships across
the LBA/Iron Age Transition on the Northern Levantine Coast, op. cit., p. 2 et p. 17 ; K. M. MCGEOUGH,
Exchange Relationships at Ugarit, op. cit. ; C. BELL, « The Merchants of Ugarit », loc. cit., p. 180.
8. M. YON, The City of Ugarit at Tell Ras Shamra, op. cit., p. 20-21, avec des illustrations d’objets
discutés p. 129-172, en particulier cette épée, p. 168-169 ; I. SINGER, « A Political History of Ugarit », loc.
cit., p. 625 et p. 676 ; K. M. MCGEOUGH, Exchange Relationships at Ugarit, op. cit., p. 297-305.
9. Ceci est précisé par la tablette RS 17.382 + RS 17.380 ; voir I. SINGER, « A Political History of
Ugarit », loc. cit., p. 635 ; K. M. MCGEOUGH, Exchange Relationships at Ugarit, op. cit., p. 325.
10. S. LACKENBACHER, « La correspondance internationale dans les archives d’Ugarit », loc. cit. ;
P. BORDREUIL et F. MALBRAN-LABAT, « Les archives de la maison d’Ourtenou », Comptes rendus des
séances de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, no 139/2, 1995, p. 443-451 ; F. MALBRAN-
LABAT, « La découverte épigraphique de 1994 à Ougarit (les textes akkadiens) », Studi micenei ed egeo-
anatolici, no 36, 1995, p. 103-111. Sur les discussions précédentes sur la fin d’Ougarit, M. C. ASTOUR,
« New Evidence on the Last Days of Ugarit », American Journal of Archaeology, no 69, 1965, p. 253-258,
et N. K. SANDARS, The Sea Peoples, op. cit.
11. M. YON, The City of Ugarit at Tell Ras Shamra, op. cit., p. 51 et p. 54 ; K. M. MCGEOUGH,
Exchange Relationships at Ugarit, op. cit., p. 183-184, p. 254-255 et p. 333-335 ; C. BELL, « The
Merchants of Ugarit », loc. cit., p. 182-183. Sur la langue chyprio-minoenne, voir N. HIRSCHFELD,
« Cypro-Minoan », loc. cit., avec ses références.
12. M. YON, The City of Ugarit at Tell Ras Shamra, op. cit., p. 73-77, avec des références ; W. VAN
SOLDT, « The Written Sources : 1. The Syllabic Akkadian Texts », in W. G. E. WATSON et N. WYATT
(dir.), Handbook of Ugaritic Studies, op. cit., p. 33-34 ; C. BELL, The Evolution of Long Distance Trading
Relationships across the LBA/Iron Age Transition on the Northern Levantine Coast, op. cit., p. 65 ;
K. M. MCGEOUGH, Exchange Relationships at Ugarit, op. cit., p. 247-249 ; C. BELL, « The Merchants
of Ugarit », loc. cit., p. 182.
13. Texte ougaritique RS 20.168 ; voir I. SINGER, « A Political History of Ugarit », loc. cit., p. 719-720 ;
première publication in J. NOUGAYROL, E. LAROCHE, C. VIROLLEAUD et C. F. A. SCHAEFFER,
Ugaritica, no 5, op. cit., p. 80-83.
14. F. MALBRAN-LABAT, « La découverte épigraphique de 1994 à Ougarit », loc. cit. ;
P. BORDREUIL et F. MALBRAN-LABAT, « Les archives de la maison d’Ourtenou », loc. cit. ;
I. SINGER, « A Political History of Ugarit », loc. cit., p. 605 ; W. VAN SOLDT, « The Written Sources :
1. The Syllabic Akkadian Texts », loc. cit., p. 35-36 ; M. YON, The City of Ugarit at Tell Ras Shamra, op.
cit., p. 22 et p. 87-88 ; C. BELL, The Evolution of Long Distance Trading Relationships across the
LBA/Iron Age Transition on the Northern Levantine Coast, op. cit., p. 67 ; K. M. MCGEOUGH, Exchange
Relationships at Ugarit, op. cit., p. 257-259 ; C. BELL, « The Merchants of Ugarit », loc. cit., p. 183-184.
Voir aussi maintenant, P. BORDREUIL, D. PARDEE et R. HAWLEY, Une bibliothèque au sud de la
ville***. Textes 1994-2002 en cunéiforme alphabétique de la maison d’Ourtenou Ras Shamra-
Ougarit XVIII, RSO 18, Maison de l’Orient et de la Méditerranée-Jean Pouilloux, Lyon, 2012.
15. RS 34.165. S. LACKENBACHER in P. BORDREUIL, Une bibliothèque au sud de la ville. Les textes
de la 34e campagne (1973), Ras Shamra-Ougarit VII, Éditions Recherche sur les civilisations, Paris, 1991,
p. 90-100 ; H. A. HOFFNER JR, « The Last Days of Khattusha », loc. cit., p. 48 ; I. SINGER, « A Political
History of Ugarit », loc. cit., p. 689-690.
16. Ibid., p. 658-659 ; voir aussi maintenant Y. COHEN et I. SINGER, « A Late Synchronism between
Ugarit and Emar », in Y. AMIT, E. BEN ZVI, I. FINKELSTEIN et O. LIPSCHITS (dir.), Essays on Ancient
Israel in Its Near Eastern Context : A Tribute to Nadav Na’aman, Eisenbrauns, Winona Lake, IN, 2006,
p. 123-139 ; K. M. MCGEOUGH, Exchange Relationships at Ugarit, op. cit., p. 184 et p. 335.
17. I. SINGER, « A Political History of Ugarit », loc. cit., p. 719 et p. 720, qui fait la synthèse des
travaux précédents ; P. BORDREUIL et F. MALBRAN-LABAT, « Les archives de la maison d’Ourtenou »,
loc. cit., p. 445.
18. S. LACKENBACHER et F. MALBRAN-LABAT, « Ugarit et les Hittites dans les archives de la
“Maison d’Urtenu” », Studi micenei ed egeo-anatolici, no 47, 2005, p. 237-238 et notes 69 et 76 ;
I. SINGER, « Ships Bound for Lukka », loc. cit., p. 256-258 ; E. H. CLINE et A. YASUR-LANDAU,
« Musings from a Distant Shore », loc. cit., p. 130 ; T. R. BRYCE, « The Hittite Deal with the Hiyawa-
Men », in Y. COHEN, A. GILAN et J. L. MILLER (dir.), Pax Hethitica, op. cit. ; C. BELL, « The
Merchants of Ugarit », loc. cit., p. 184. La lettre du roi hittite (probablement Suppiluliuma II) est référencée
RS 94.2530 ; celle de l’officiel RS 94.2523.
19. RS 88.2158. S. LACKENBACHER, « Une correspondance entre l’Administration du Pharaon
Merneptah et le roi d’Ougarit », in M. YON, M. SZNYCER et P. BORDREUIL (dir.), Le Pays d’Ougarit
autour de 1200 av. J.-C., op. cit., p. 77-83 ; S. LACKENBACHER in M. YON et D. ARNAUD, Études
ougaritiques I : Travaux 1985-1995, Éditions Recherche sur les civilisations, Paris, 2001, p. 239-247 ; voir
la discussion dans I. SINGER, « A Political History of Ugarit », loc. cit., p. 708-712 ; idem, « New
Evidence on the End of the Hittite Empire », loc. cit., p. 22.
20. RS 34.153 ; P. BORDREUIL, Une bibliothèque au sud de la ville, op. cit., p. 75-76 ; traduction de
l’anglais de C. M. MONROE, Scales of Fate, op. cit., p. 188-189. NdT : pour la version française de cette
lettre, nous avons utilisé D. ARNAUD, « Une lettre du roi de Tyr au roi d’Ougarit », Syria, no 59-1-2, 1982,
p. 101-107.
21. RS 17.450A ; voir la discussion dans C. M. MONROE, Scales of Fate, op. cit., p. 180 et p. 188-189.
22. F. MALBRAN-LABAT, « La découverte épigraphique de 1994 à Ougarit », loc. cit., p. 107.
23. A. MILLARD, « Scripts and Their Uses in the 12th-10th Centuries BCE », in G. GALIL,
A. GILBOA, A. M. MAEIR et D. KAHN (dir.), The Ancient Near East in the 12th-10th Centuries BCE, op.
cit., p. 121.
24. I. SINGER, « A Political History of Ugarit », loc. cit., p. 729-730 et note 427 ; A. CAUBET,
« Reoccupation of the Syrian Coast after the Destruction of the “Crisis Years” », in W. A. WARD et
M. S. JOUKOWSKY (dir.), The Crisis Years, op. cit., p. 123 ; M. YON, The City of Ugarit at Tell Ras
Shamra, op. cit., p. 22 ; D. KANIEWSKI, É. VAN CAMPO, K. VAN LERBERGHE et alii, « The Sea
Peoples, from Cuneiform Tablets to Carbon Dating », PloS ONE 6/6 : e20232, 2011, <www.plosone.org>,
consulté le 25 août 2013, p. 4-5.
25. M. YON, « The End of the Kingdom of Ugarit », loc. cit., p. 111, p. 117 et p. 120 ; I. SINGER,
« A Political History of Ugarit », loc. cit., p. 730 ; C. BELL, The Evolution of Long Distance Trading
Relationships across the LBA/Iron Age Transition on the Northern Levantine Coast, op. cit., p. 12 et p. 101-
102.
26. Texte d’Ougarit RS. Voir M. YON, « The End of the Kingdom of Ugarit », loc. cit., p. 119 ;
H. A. HOFFNER JR, « The Last Days of Khattusha », loc. cit., p. 49 ; R. DREWS, The End of the Bronze
Age, op. cit., p. 13 ; I. SINGER, « A Political History of Ugarit », loc. cit., p. 713-715 ; D. ARNAUD, in
M. YON et D. ARNAUD, Études ougaritiques I : Travaux 1985-1995, op. cit., p. 278-279 ; A. YASUR-
LANDAU, « The Absolute Chronology of the Late Helladic IIIC Period : A View from the Levant », in
S. DEGER-JALKOTZY et M. ZAVADIL (dir.), LH IIIC Chronology and Synchronisms. Proceedings of the
International Workshop Held at the Austrian Academy of Sciences at Vienna, May 7th and 8th, 2001, Verlag
der Österreichischen Akademie der Wissenschaften, Vienne, 2003, p. 236 ; C. BELL, The Evolution of
Long Distance Trading Relationships across the LBA/Iron Age Transition on the Northern Levantine Coast,
op. cit., p. 12 ; M. YON, The City of Ugarit at Tell Ras Shamra, op. cit., p. 127 ; A. YASUR-LANDAU,
The Philistines and Aegean Migration at the End of the Late Bronze Age, op. cit., p. 187 ; D. KANIEWSKI,
E. PAULISSEN, É. VAN CAMPO et alii, « Late Second-Early First Millennium BC Abrupt Climate
Changes in Coastal Syria and Their Possible Significance for the History of the Eastern Mediterranean »,
Quaternary Research, no 74, 2010, p. 212 ; D. KANIEWSKI, É. VAN CAMPO, K. VAN LERBERGHE et
alii, « The Sea Peoples, from Cuneiform Tablets to Carbon Dating », loc. cit., p. 5.
27. KTU 1.78 (RS 12.061) ; voir maintenant D. KANIEWSKI, E. PAULISSEN, É. VAN CAMPO et alii,
« Late Second-Early First Millennium BC Abrupt Climate Changes in Coastal Syria and Their Possible
Significance for the History of the Eastern Mediterranean », loc. cit., p. 5, citant M. DIETRICH et
O. LORETZ, « Der Untergang von Ugarit am 21. Januar 1192 v. Chn ? Der astronomisch-hepatoskopische
Bericht KTU 1.78 (RS 12.061) », Ugarit-Forschungen, no 34, 2002, p. 53-74. À l’opposé, N. H. DEMAND,
The Mediterranean Context of Early Greek History, op. cit., p. 199, citant une publication plus ancienne de
E. Lipinski, pour qui il est improbable que la destruction ait eu lieu à la date tardive de 1160 av. J.-C.
28. Voir, par exemple, N. K. SANDARS, The Sea Peoples, op. cit.
29. Voir A. MILLARD, « Scripts and Their Uses in the 12th-10th Centuries BCE », loc. cit., p. 119 et
I. SINGER, « A Political History of Ugarit », loc. cit., p. 705 avec des références plus anciennes ; voir aussi
W. VAN SOLDT, « The Written Sources : 1. The Syllabic Akkadian Texts », loc. cit., p. 32 ; M. YON, The
City of Ugarit at Tell Ras Shamra, op. cit., p. 44 ; M. VAN De MIEROOP, A History of the Ancient Near
East ca. 3000-323 BC, op. cit., p. 245 ; K. M. MCGEOUGH, Exchange Relationships at Ugarit, op. cit.,
p. 236-237 ; idem, Ugaritic Economic Tablets : Text, Translation and Notes, édité par Mark S. Smith,
Peeters, Louvain, 2011, p. 225.
30. M. YON, « The End of the Kingdom of Ugarit », loc. cit., p. 117 ; A. CAUBET, « Reoccupation of
the Syrian Coast after the Destruction of the “Crisis Years” », loc. cit., p. 129 ; T. L. MCCLELLAN,
« Twelfth Century B.C. Syria : Comments on H. Sader’s Paper », in W. A. WARD et M. S. JOUKOWSKY
(dir.), The Crisis Years, op. cit., p. 165-167 ; R. DREWS, The End of the Bronze Age, op. cit., p. 15 et p. 17 ;
I. SINGER, « New Evidence on the End of the Hittite Empire », loc. cit., p. 25.
31. P. COURBIN, « Bassit Poidaeion in the Early Iron Age », in J.-P. DESCŒUDRES (dir.), Greek
Colonists and Native Populations. First Australian Congress of Classical Archaeology in Honour of
A. D. Trendall, Clarendon Press, Oxford, 1990, p. 504-509, cité par A. CAUBET, « Reoccupation of the
Syrian Coast after the Destruction of the “Crisis Years” », loc. cit., p. 127 ; voir aussi J. LAGARCE et
E. LAGARCE, « Découvertes archéologiques à Ras Ibn Hani près de Ras Shamra : un palais du roi
d’Ugarit, des tablettes inscrites en caractères cunéiformes, un petit établissement des peuples de la mer et
une ville hellénistique », Comptes rendus de l’Académie des inscriptions et des belles-lettres, 1978, p. 45-
64.
32. A. BOUNNI, A. et J. LAGARCE et N. SALIBY, « Rapport préliminaire sur la première campagne de
fouilles (1975) à Ibn Hani (Syrie) », Syria, no 55, 1976, p. 233-279 ; idem, « Rapport préliminaire sur la
deuxième campagne de fouilles (1976) à Ibn Hani (Syrie) », Syria, no 56, 1978, p. 218-291, cité par
A. CAUBET, « Reoccupation of the Syrian Coast after the Destruction of the “Crisis Years” », loc. cit.,
p. 124 ; voir aussi R. DREWS, The End of the Bronze Age, op. cit., p. 14 ; I. SINGER, « New Evidence on
the End of the Hittite Empire », loc. cit., p. 24 ; A. YASUR-LANDAU, The Philistines and Aegean
Migration at the End of the Late Bronze Age, op. cit., p. 165-166 ; A. E. KILLEBREW et G. LEHMANN,
« Introduction : The World of the Philistines and Other Sea Peoples », loc. cit., p. 12.
33. D. KANIEWSKI, É. VAN CAMPO, K. VAN LERBERGHE et alii, « The Sea Peoples, from
Cuneiform Tablets to Carbon Dating », loc. cit., p. 1 et figure 2. Pour une discussion plus ancienne des
découvertes faites sur ce site, voir M. AL-MAQDISSI, M. BADAWY, J. BRETSCHNEIDER et alii, « The
Occupation Levels of Tell Tweini and Their Historical Implications », in R. D. BIGGS, J. MYERS,
M. T. ROTH (dir.), Proceedings of the 51th Rencontre Assyriologique Internationale Held at the Oriental
Institute of the University of Chicago, July 18-22, 2005, University of Chicago Press, Chicago, 2008,
p. 341-350 ; J. BRETSCHNEIDER et K. Van LERBERGHE (dir.), In Search of Gibala : An Archaeological
and Historical Study Based on Eight Seasons of Excavations at Tell Tweini (Syria) in the A and C Fields
(1999-2007), Aula Orientalis-Supplementa 24, Sabadell, Barcelone, 2008 ; idem, « The Jebleh Plain
through History : Tell Tweini and its Intercultural Contacts in Bronze and Early Iron Age », in
K. DUISTERMAAT et I. REGULSKI (dir.), Intercultural Contacts in the Ancient Mediterranean.
Proceedings of the International Conference at the Netherlands-Flemish Institute in Cairo, 25th to
29th October 2008, Uitgeveru Peeters, Louvain, 2011, p. 183-203 ; K. VANSTEENHUYSE, « The Bronze
to Iron Age Transition at Tell Tweini (Syria) », in F. VENTURI (dir.), Societies in Transition : Evolutionary
Processes in the Northern Levant between Late Bronze Age II and Early Iron Age. Papers Presented on the
Occasion of the 20th Anniversary of the New Excavations in Tell Afis. Bologna, 15th November 2007,
Clueb, Bologne, 2010, p. 39-52 ; J. BRESTSCHNEIDER, A.-S. VAN VYVE et G. JANS, « Tell Tweini :
A Multi-Period Harbor Town at the Syrian Coast », in J. MYNÁROVÁ (dir.), Egypt and the Near-East –
the Crossroads : Proceedings of an International Conference on the Relations of Egypt and the Near East in
the Bronze Age, Prague, September 1-3, 2010, Université Charles à Prague, Prague, 2011.
34. D. KANIEWSKI, É. VAN CAMPO, K. VAN LERBERGHE et alii, « The Sea Peoples, from
Cuneiform Tablets to Carbon Dating », loc. cit., p. 1-2.
35. Ibid., p. 1.
36. Voir L. BADRE, « Handmade Burnished Ware and Contemporary Imported Pottery from Tell
Kazel », in N. Chr. STAMPOLIDIS et V. KARAGEORGHIS (dir.), Sea Routes…, op. cit., et la discussion
qui suit ; voir aussi L. BADRE, M.-C. BOILEAU, R. JUNG et H. MOMMSEN, « The Provenance of
Aegean-and Surian-Type Pottery Found at Tell Kazel (Syria) », Egypt and the Levant, no 15, 2005, p. 15-
47 ; L. BADRE, « Tell Kazel-Simyra : A Contribution to a Relative Chronological History in the Eastern
Mediterranean during the Late Bronze Age », Bulletin of the American Schools of Oriental Research,
no 343, 2006, p. 63-95 ; R. JUNG, « “Sie vernichteten sie, als ob sie niemals existiert hätten” – Was blieb
von den Zerstörungen der Seevölker ? », in H. MELLER (dir.), Schlachtfeldarchäologie/Battlefield
Archaeology. 1. Mitteldeutscher Archäologentag vom 09. Bis 11. Oktober 2008 in Halle (Saale) (Tagungen
des Landesmuseums für Vorgeschichte Halle 2), Landesmuseum für Vorgeschichte, Halle (Saale), 2009,
p. 31-48 ; idem, « End of the Bronze Age », in E. H. CLINE (dir.), The Oxford Handbook of the Bronze Age
Aegean, op. cit., p. 177-178.
37. R. JUNG, « Can We Say, What’s behind All Those Sherds ? Ceramic Innovations in the Eastern
Mediterranean at the End o the Second Millennium », in J. MARAN et P. W. STOCKHAMMER (dir.),
Materiality and Social Practice : Transformative Capacities of Intercultural Encounters, Oxbow Books,
Oxford, 2012, p. 115-116.
38. R. DREWS, The End of the Bronze Age, op. cit., p. 7, note 11, et p. 15-16 ; voir, précédemment,
H. J. FRANKEN, « The Excavations at Deir `Alla, Jordan. », Vetus Testamentum, no 11, 1961, p. 361-372 ;
T. DOTHAN, « Some Aspects of the Appearance of the Sea Peoples and Philistines in Canaan », in
S. DEGER-JALKOTZY (dir.), Griechenland, die égäis und die Levante während der “Dark Ages”,
Österreichische Akademie der Wissenschaft, Vienne, 1983, p. 101 et p. 104 ; W. G. DEVER, « The Late
Bronze-Early Iron I Horizon in Syria-Palestine : Egyptians, canaanites, “Sea Peoples” and Proto-
Israelites », in W. A. WARD et M. S. JOUKOWSKY (dir.), The Crisis Years, op. cit., p. 104. Voir aussi,
maintenant, G. GILMOUR et K. A. KITCHEN, « Pharaoh Sety II and Egyptian Political Relations with
Canaan at the End of the Late Bronze Age », Israel Exploration Journal, no 62/1, 2012, p. 1-21.
39. Voir la brève discussion dans J. WEINSTEIN, « The Collapse of the Egyptian Empire in the Southern
Levant », in W. A. WARD et M. S. JOUKOWSKY (dir.), The Crisis Years, op. cit., p. 143, avec des
références plus anciennes.
40. Voir une présentation générale et la discussion dans W. G. DEVER, « The Late Bronze-Early Iron I
Horizon in Syria-Palestine », loc. cit., p. 101-102.
41. G. LOUD, Megiddo II : Season of 1935-39, University of Chicago Press, Chicago, 1948, p. 29 et
figures 70-71 ; voir aussi A. KEMPINSKI, Megiddo : A City-State and Royal Centre in North-Israel, Verlag
C. H. Beck, Munich, 1989, p. 10, p. 76-77 et p. 160 ; I. FINKELSTEIN, « The Stratigraphy and Chronology
of Megiddo and Beth-Shean in the 12th-11th Centuries BCE », Tel Aviv, no 23, 1996, p. 171-172 ; A. NUR
et H. RON, « Armadeggon’s Earthquakes », International Geology Review, no 39, 1997, p. 537-539 ;
A. NUR et E. H. CLINE, « Poseidon’s Horses : Plate Tectonics and Earthquake Storms in the Late Bronze
Age Aegean and Eastern Mediterranean », Journal of Archaeological Science, no 27, 2000, p. 59.
42. D. USSISHKIN, « The Destruction of Megiddo at the End of the Late Bronze Age and Its Historical
Significance », in S. GITIN, A. MAZAR et E. STERN (dir.), Mediterranean Peoples in Transition :
Thirteenth to Early Tenth Centuries BCE, Israel Exploration Society, Jérusalem, 1995, p. 197-219 ; et
communication personnelle, mai 2013.
43. J. WEINSTEIN, « The Collapse of the Egyptian Empire in the Southern Levant », loc. cit., p. 144-
145 ; D. USSISHKIN, « The Destruction of Megiddo at the End of the Late Bronze Age and Its Historical
Significance », loc. cit., p. 214 ; I. FINKELSTEIN, « The Stratigraphy and Chronology of Megiddo and
Beth-Shean in the 12th-11th Centuries BCE », loc. cit., p. 171 ; G. LOUD, Megiddo Ivories, University of
Chicago Press, Chicago, 1939, planche 62, no 377.
44. M. FELDMAN, « Luxurious Forms : Redefining a Mediterranean “International Style”, 1400-1200
B.C.E. », Art Bulletin, no 84/1, 2002, p. 6-29 ; idem, Diplomacy by Design : Luxury Arts and an
« International Style » in the Ancient Near East, 1400-1200 BCE, University of Chicago Press, Chicago,
2006 et idem, « Hoarded Treasures : The Megiddo Ivories and the End of the Bronze Age », Levant, no 41/2,
2009, p. 175-194 ; L. STEEL, Materiality and Consumption in the Bronze Age Mediterranean, Routledge,
New York, 2013, p. 162-169. Auparavant, G. LOUD, Megiddo Ivories, op. cit. ; H. J. KANTOR, The
Aegean and the Orient in the Second Millennium BC, op. cit.
45. J. WEINSTEIN, « The Collapse of the Egyptian Empire in the Southern Levant », loc. cit., p. 144-
145 ; D. USSISHKIN, « The Destruction of Megiddo at the End of the Late Bronze Age and Its Historical
Significance », loc. cit., p. 214 ; I. FINKELSTEIN, « The Stratigraphy and Chronology of Megiddo and
Beth-Shean in the 12th-11th Centuries BCE », loc. cit., p. 171 ; voir aussi désormais A. YASUR-
LANDAU, « The Absolute Chronology of the Late Helladic IIIC Period », loc. cit., p. 237-238 ;
W. ZWICKEL, « The Change from Egyptian to Philistine Hegemony in South-Western Palestine during the
Time of Ramesses III or IV », loc. cit., p. 599-600.
46. D. USSISHKIN, « The Destruction of Megiddo at the End of the Late Bronze Age and Its Historical
Significance », loc. cit., p. 215.
47. Idem, « A Synopsis of the Stratigraphical, Chronological and Historical Issues », in idem (dir.), The
Renewed Archaeological Excavations at Lachish (1973-1994), Tel Aviv University, Tel Aviv, 2004,
tableaux 2.1 et 3.3.
48. Ibid., p. 60-69.
49. Ibid., p. 60-62.
50. Ibid., p. 62 et p. 65-68.
51. Ibid., p. 71 ; G. BARKAY et D. USSISHKIN, « Area S : The Late Bronze Age Strata », in
D. USSISHKIN (dir.), The Renewed Archaeological Excavations at Lachish, op. cit., p. 357.
52. S. ZUCKERMAN, « Anatomy of a Destruction », loc. cit., p. 10, citant G. BARKAY et
D. USSISHKIN, « Area S », loc. cit., p. 353 et p. 358-361 et P. SMITH, « Skeletal Remains from
Level VI », in D. USSISHKIN (dir.), The Renewed Archaeological Excavations at Lachish, op. cit.,
p. 2504-2507.
53. G. BARKAY et D. USSISHKIN, « Area S », loc. cit., p. 361 ; S. ZUCKERMAN, « Anatomy of a
Destruction », loc. cit., p. 10.
54. D. USSISHKIN, « A Synopsis of the Stratigraphical, Chronological and Historical Issues », loc. cit.,
p. 70 ; voir aussi idem, « Lachish : Key to the Israelite Conquest of Canaan ? », Biblical Archaeology
Review, no 13/1, 1987, p. 18-39.
55. Idem, « A Synopsis of the Stratigraphical, Chronological and Historical Issues », loc. cit., p. 69-70,
avec les références des publications plus anciennes.
56. Idem, « Lachish », loc. cit. ; idem, « A Synopsis of the Stratigraphical, Chronological and Historical
Issues », loc. cit., p. 64 avec illustrations en couleurs p. 136 ; voir, aussi, J. WEINSTEIN, « The Collapse of
the Egyptian Empire in the Southern Levant », loc. cit., p. 143-144 ; R. GIVEON, D. SWEENEY et
N. LALKIN, « The Inscription of Ramesses III », in D. USSISHKIN (dir.), The Renewed Archaeological
Excavations at Lachish, op. cit., p. 1626-1628 ; D. USSISHKIN, « A Cache of Bronze Artefacts from
Level VI », in idem (dir.), The Renewed Archaeological Excavations at Lachish, op. cit., avec illustrations.
Voir aussi, désormais, W. ZWICKEL, « The Change from Egyptian to Philistine Hegemony in South-
Western Palestine during the Time of Ramesses III or IV », loc. cit., p. 597-598.
57. D. USSISHKIN, « Lachish », loc. cit.
58. W. ZWICKEL, « The Change from Egyptian to Philistine Hegemony in South-Western Palestine
during the Time of Ramesses III or IV », loc. cit., p. 598, avec des références plus anciennes.
59. D. USSISHKIN, « A Synopsis of the Stratigraphical, Chronological and Historical Issues », loc. cit.,
p. 70.
60. Ibid.
61. Ibid. ; idem, « Lachish », loc. cit., p. 69-72, avec des références aux plus articles plus anciens.
62. Ibid. ; idem, « A Synopsis of the Stratigraphical, Chronological and Historical Issues », loc. cit.,
p. 71-72 ; S. ZUCKERMAN, « Anatomy of a Destruction », loc. cit., p. 10. Voir aussi maintenant
W. ZWICKEL, « The Change from Egyptian to Philistine Hegemony in South-Western Palestine during the
Time of Ramesses III or IV », loc. cit., p. 597-598.
63. D. USSISHKIN, « A Synopsis of the Stratigraphical, Chronological and Historical Issues », loc. cit.,
p. 71, avec des photographies en couleurs p. 127 ; voir aussi G. BARKAY et D. USSISHKIN, « Area S »,
loc. cit., p. 358 et p. 363 ; P. SMITH, « Skeletal Remains from Level VI », loc. cit.
64. Voir, référence plus ancienne, A. NUR et H. RON, « Armadeggon’s Earthquakes », loc. cit. ; A. NUR
et E. H. CLINE, « Poseidon’s Horses », loc. cit. ; idem, « What Triggered the Collapse ? Earthquake
Storms », Archaeology Odyssey, no 4/5, 2001, p. 31-36 et p. 62-63 ; A. NUR et D. BURGESS, Apocalypse :
Earthquakes, Archaeology, and the Wrath of God, Princeton University Press, Princeton, NJ, 2008 ;
E. H. CLINE, « Whole Lotta Shakin’ Going On : The Possible Destruction by Earthquake of Megiddo
Stratum VIA », in I. FINKELSTEIN et N. NA’AMAN (dir.), The Fire Signals of Lachish : Studies in the
Archaeology and History of Israel in the Late Bronze Age, Iron Age, and Persian Period in Honor of David
Ussishkin, université de Tel-Aviv, Tel-Aviv, 2011, p. 55-70.
65. D. USSISHKIN, « Area P : The Level VI Temple », in idem (dir.), The Renewed Archaeological
Excavations at Lachish, op. cit., p. 216, p. 267 et p. 270-271.
66. J. WEINSTEIN, « The Collapse of the Egyptian Empire in the Southern Levant », loc. cit., p. 147.
67. D. M. MASTER, L. E. STAGER et A. YASUR-LANDAU, « Chronological Observations at the
Dawn of the Iron Age in Ashkelon », Egypt and the Levant, no 21, 2011, p. 276 ; voir, auparavant,
M. DOTHAN, Ashdod II-III. The Second and Third Season of Excavations 1963, 1965, Sounding in 1967.
Texts and Plates, `Atiqot 9-10, Israel Antiquities Authority, Jérusalem, 1971, p. 25 ; T. DOTHAN, The
Philistines and Their Material Culture, op. cit., p. 36-37 ; W. G. DEVER, « The Late Bronze-Early Iron I
Horizon in Syria-Palestine », loc. cit., p. 102-103 ; T. DOTHAN et M. DOTHAN, People of the Sea, op.
cit., p. 160-161 ; M. DOTHAN, « Ashdod », in E. STERN (dir.), The New Encyclopedia of Archaeological
Excavations in the Holy Land, Carta, Jérusalem, 1993, p. 96 ; M. DOTHAN et Y. PORATH, Ashdod V.
Excavations of Area G. The Fourth-Sixth Season of Excavations 1968-1970, `Atiqot 23, Israel Antiquities
Authority, Jérusalem, 1993, p. 47 ; T. DOTHAN, « Ekron of the Philistines, Part 1 : Where They Came
From, How They Settled Down and the Place They Worshiped In », Biblical Archaeology Review, no 18/1,
1990, p. 28-38 ; idem, « Reflections on the Initial Phase of Philistine Settlement », in E. D. OREN (dir.),
The Sea Peoples and Their World, op. cit., p. 146-158 ; L. E. STAGER, « The Impact of the Sea Peoples in
Canaan », in T. E. LEVY (dir.), The Archaeology of Society in the Holy Land, Leicester University Press,
Londres, 1995, p. 332-348 ; A. E. KILLEBREW, « Ceramic Typology and Technology of Late Bronze II
and Iron I Assemblages from Tel Miqne-Ekron : The Transition from Canaanite to Philistine Culture », in
S. GITIN, A. MAZAR et E. STERN (dir.), Mediterranean Peoples in Transition : Thirteenth to Early Tenth
Centuries BCE, Israel Exploration Society, Jérusalem, 1998, p. 381-382 ; A. E. KILLEBREW, « Aegean-
Style Early Philistine Pottery in Canaan during the Iron I Age : A Stylistic Analysis of Mycenaean IIIC :
1b Pottery and Its Associated Wares », in E. D. OREN (dir.), The Sea Peoples and Their World, op. cit.,
p. 233-253 ; S. GITIN, « Excavating Ekron. Major Philistine City Survived by Absorbing Other Cultures »,
Biblical Archaeological Review, no 31/6, 2005, p. 40-56 et p. 66-67 ; T. J. BARAKO, « Philistines and
Egyptians in Southern Coastal Canaan during the Early Iron Age », in A. E. KILLEBREW et
G. LEHMANN (dir.), The Philistines and Other « Sea Peoples » in Text and Archaeology, op. cit., p. 41.
Voir aussi maintenant, la courte discussion dans N. H. DEMAND, The Mediterranean Context of Early
Greek History, op. cit., p. 208-210 ; et la discussion détaillée avec toutes les références sur ce qu’étaient la
culture des Philistins et la manière dont ils ont pu interagir avec la population locale cananéenne, dans
A. E. KILLEBREW, Biblical Peoples and Ethnicity, op. cit., p. 197-245 ; idem, « The Philistines in
Context : The Transmission and Appropriation of Mycenaean-Style Culture in the East Aegean,
Southeastern Coastal Anatolia, and the Levant », Scripta Mediterranea, no 27-28, 2006-2007, p. 245-266 ;
idem, « Early Philistine Pottery Technology at Tel Miqne-Ekron : Implications for the Late Bronze-Early
Iron Age Transition in the Eastern Mediterranean », in A. E. KILLEBREW et G. LEHMANN (dir.), The
Philistines and Other « Sea Peoples » in Text and Archaeology, op. cit., p. 77-129 ; A. YASUR-LANDAU,
The Philistines and Aegean Migration at the End of the Late Bronze Age, op. cit., p. 216-334, en
particulier ; A. FAUST et J. LEV-TOV, « The Constitution of Philistine Identity : Ethnic Dynamics in
Twelfth to Tenth Century Philistia », Oxford Journal of Archaeology, no 30, 2011, p. 13-31 ; A. YASUR-
LANDAU, « The Role of the Canaanite Population in the Aegean Migration to the Southern Levant in the
Late Second Millennium BCE », in J. MARAN et P. W. STOCKHAMMER (dir.), Materiality and Social
Practice, op. cit., p. 191-197 ; A. E. KILLEBREW et G. LEHMANN, « Introduction : The World of the
Philistines and Other Sea Peoples », loc. cit., p. 16 ; S. SHERRATT, « The Ceramic Phenomenon of the
“Sea Peoples” : An Overview », in A. E. KILLEBREW et G. LEHMANN (dir.), The Philistines and Other
« Sea Peoples » in Text and Archaeology, op. cit., p. 619-644 ; A. M. MAEIR, L. A. HITCHCOCK,
L. K. HORWITZ, « On the Constitution and Tranformation of Philistine Identity », loc. cit.
68. T. DOTHAN, « Reflections on the Initial Phase of Philistine Settlement », loc. cit., p. 147 ; voir aussi
le rapport très semblable dans idem, « Initial Philistine Settlement : From Migration to Coexistence », in
S. GITIN, A. MAZAR et E. STERN (dir.), Mediterranean Peoples in Transition, op. cit., p. 151. Voir aussi
A. YASUR-LANDAU, The Philistines and Aegean Migration at the End of the Late Bronze Age, op. cit.,
p. 223-224.
69. D. M. MASTER, L. E. STAGER et A. YASUR-LANDAU, « Chronological Observations at the
Dawn of the Iron Age in Ashkelon », loc. cit., p. 261 et p. 274-276 et suiv. Voir aussi, auparavant,
T. DOTHAN, The Philistines and Their Material Culture, op. cit., p. 36.
70. L. E. STAGER, « The Impact of the Sea Peoples in Canaan », loc. cit., p. 348, cité en particulier par
A. YASUR-LANDAU, « The Role of the Canaanite Population in the Aegean Migration to the Southern
Levant in the Late Second Millennium BCE », loc. cit., p. 192. Voir aussi G. D. MIDDLETON, The
Collapse of Palatial Society in LBA Greece and the Postpalatial Period, op. cit., p. 85 et p. 87.
71. D. T. POTTS, The Archaeology of Elam, op. cit., p. 206 et p. 233 et tableaux 7.5-7.6. Voir aussi la
discussion dans R. L. ZETTLER, « 12th Century B.C. Babylonia : Continuity and Change », in
W. A. WARD et M. S. JOUKOWSKY (dir.), The Crisis Years, op. cit., p. 174-176.
72. La traduction en anglais reprend celle de T. POTTS, The Archaeology of Elam, op. cit., p. 233 et
tableau 7.6.
73. Ibid., p. 188 et p. 233 et tableau 7.9 ; T. R. BRYCE, The World of the Neo-Hittite Kingdoms, op. cit.,
p. 185-187.
74. K. A. YENER, « New Excavations at Alalakh : the 14th-12th Centuries BC », in idem (dir.), Across
the Border, op. cit., p. 11-35 ; idem, « Recent Excavations at Alalakh », loc. cit., p. 144.
75. R. DREWS, The End of the Bronze Age, op. cit., p. 9.
76. Sur cette question précise, voir les commentaires de H. G. GÜTERBOCK, « Survival of the Hittite
Dynasty », in W. A. WARD et M. S. JOUKOWSKY (dir.), The Crisis Years, op. cit., p. 55, avec des
références aux publications plus anciennes de Kurt Bittel, Heinrich Otten, entre autres. Voir la discussion
dans T. R. BRYCE, The World of the Neo-Hittite Kingdoms, op. cit., p. 14-15.
77. P. J. NEVE, « Bogazkoy-Hattusa. New Results of the Excavations in the Upper City », Anatolica,
no 16, 1989, p. 9 ; H. A. HOFFNER JR, « The Last Days of Khattusha », loc. cit., p. 48 ;
H. G. GÜTERBOCK, « Survival of the Hittite Dynasty », loc. cit., p. 53 ; T. R. BRYCE, The Kingdom of
the Hittites, op. cit., p. 269-271 et p. 319-321 ; H. GENZ, « “No Land Could Stand before Their Arms, from
Hatti… On…” ? New Light on the End of the Hittite Empire and the Early Iron Age in Central Anatolia »,
in A. E. KILLEBREW et G. LEHMANN (dir.), The Philistines and Other « Sea Peoples » in Text and
Archaeology, op. cit., p. 14-15.
78. H. A. HOFFNER JR, « The Last Days of Khattusha », loc. cit., p. 49 et p. 51.
79. Ibid., p. 46-47, avec des références à des travaux plus anciens de Kurt Bittel, Heinrich Otten, entre
autres ; voir aussi maintenant, I. SINGER, « The Fate of Hattusa during the Period of Tarhuntassa’s
Supremacy », Kulturgeschichten : altorientalistische Studien für Volkert Haas zum 65. Geburtstag,
Saarbücker Druckerei und Verlag, Sarrebruck, 2001, p. 395-403 ; G. D. MIDDLETON, The Collapse of
Palatial Society in LBA Greece and the Postpalatial Period, op. cit., p. 56.
80. J. D. MUHLY, « The Crisis Years in the Mediterranean World : Transition or Cultural
Disintegration ? », in W. A. WARD et M. S. JOUKOWSKY (dir.), The Crisis Years, op. cit., p. 40-41.
81. T. R. BRYCE, The World of the Neo-Hittite Kingdoms, op. cit., p. 12 ; H. GENZ, « “No Land Could
Stand before Their Arms, from Hatti… On…” ? », loc. cit., p. 472.
82. J. SEEHER, « Die Zerstörung der Stadt Hattusa », in G. WILHELM (dir.), Akten IV. Internationalen
Kongresses für Hethitologie. Würzburg, 4-8. Oktober 1999, Harrassowitz, Wiesbaden, 2001 ; T. R. BRYCE,
The Kingdom of the Hittites, op. cit., p. 345-346 ; M. VAN De MIEROOP, A History of the Ancient Near
East ca. 3000-323 BC, op. cit., p. 240-241 ; N. H. DEMAND, The Mediterranean Context of Early Greek
History, op. cit., p. 195 ; T. R. BRYCE, The World of the Neo-Hittite Kingdoms, op. cit., p. 11 ; H. GENZ,
« “No Land Could Stand before Their Arms, from Hatti… On…” ? », loc. cit., p. 469-472.
83. R. DREWS, The End of the Bronze Age, op. cit., p. 9 et p. 11, avec des références ; A. YASUR-
LANDAU, The Philistines and Aegean Migration at the End of the Late Bronze Age, op. cit., p. 159-161 et
p. 186-187, avec des références. Sur Tarsus, voir maintenant S. YALÇIN, « A Re-evaluation of the Late
Bronze to Early Iron Age Transitional Period : Stratigraphic Sequence and Plain Ware of Tarsus-
Gözlükule », in K. A. YENER (dir.), Across the Border, op. cit., p. 195-211.
84. R. DREWS, The End of the Bronze Age, op. cit., p. 9, avec des références.
85. T. R. BRYCE, The Kingdom of the Hittites, op. cit., p. 347-348. D’autres, avant Bryce, ont fait la
même remarque ; voir, par exemple, H. G. GÜTERBOCK, « Survival of the Hittite Dynasty », loc. cit.,
p. 53, citant Bittel ; voir aussi, désormais, H. GENZ, « “No Land Could Stand before Their Arms, from
Hatti… On…” ? », loc. cit.
86. P. A. MOUNTJOY, « Troia VII Reconsidered », loc. cit., p. 300-301 et tableau 1, p. 298 ; idem,
« Mykenische Keramik in Troia – Ein berblick », loc. cit., p. 245-248 ; voir aussi, désormais, E. H. CLINE,
The Trojan War, op. cit., p. 91.
87. P. A. MOUNTJOY, « Troia VII Reconsidered », loc. cit., p. 296-297 ; voir aussi, désormais,
E. H. CLINE, The Trojan War, op. cit., p. 93-94.
88. Voir, par exemple, C. W. BLEGEN, C. G. BOULTER, J. L. CASKEY et M. RAWSON, Troy IV :
Settlements VIIa, VIIb and VIII, Princeton University Press, Princeton, NJ, 1958, p. 11-12.
89. Transcription d’un documentaire de la BBC, The Truth of Troy, <www.bbc.co.uk>, consulté le
17 avril 2012 ; voir aussi, désormais, E. H. CLINE, The Trojan War, op. cit., p. 94-101.
90. Voir P. A. MOUNTJOY, « Troia VII Reconsidered », loc. cit., p. 333-334 ; et maintenant
E. H. CLINE, The Trojan War, op. cit., p. 94.
91. Voir, par exemple, S. DEGER-JALKOTZY, « Decline, Destruction, Aftermath », loc. cit., p. 387 et
p. 390 et la liste des sites dans C. W. SHELMERDINE, « The Palatial Bronze Age of the Southern and
Central Greek Mainland », in T. CULLEN (dir.), Aegean Prehistory : A Review, Archaeological Institute of
America, Boston, 2001, p. 373, note 275.
92. G. D. MIDDLETON, The Collapse of Palatial Society in LBA Greece and the Postpalatial Period,
op. cit., p. 14-15. Voir la discussion supplémentaire dans idem, « Nothing Lasts Forever », loc. cit., p. 283-
285.
93. C. W. BLEGEN et M. LANG, « The Palace of Nestor Excavations of 1959 », American Journal of
Archaeology, no 64/2, 1960, p. 159-160.
94. J. B. RUTTER, « Cultural Novelties in the Post-Palatial Aegean : Indices of Vitality or Decline ? », in
W. A. WARD et M. S. JOUKOWSKY (dir.), The Crisis Years, op. cit., p. 70 ; voir aussi maintenant
S. DEGER-JALKOTZY, « Decline, Destruction, Aftermath », loc. cit., p. 387.
95. Voir, initialement, C. W. BLEGEN et M. RAWSON, The Palace of Nestor at Pylos in Western
Messenia, vol. 1 : The Buildings and their Contents, op. cit., p. 421-422. Pour la nouvelle datation des
destructions de Pylos, voir désormais P. A. MOUNTJOY, « The Destruction of the Palace at Pylos
Reconsidered », Annual of the British School at Athens, no 92, 1997, p. 109-137 ; C. W. SHELMERDINE,
« The Palatial Bronze Age of the Southern and Central Greek Mainland », loc. cit., p. 381.
96. C. W. BLEGEN et K. KOROUNIOTIS, « Excavations at Pylos, 1939 », loc. cit., p. 561.
97. J. L. DAVIS, « Pylos », in E. H. CLINE (dir.), The Oxford Handbook of the Bronze Age Aegean, op.
cit., p. 687. Voir aussi la discussion dans J. L. DAVIS (dir.), Sandy Pylos, op. cit., p. 88 et p. 97.
98. C. W. BLEGEN, « The Palace of Nestor Excavations of 1954 », American Journal of Archaeology,
no 59/1, 1955, p. 32, voir d’autres mentions dans C. W. BLEGEN et M. RAWSON, The Palace of Nestor at
Pylos in Western Messenia, vol. 1 : The Buildings and their Contents, op. cit.
99. Voir, plus récemment, S. DEGER-JALKOTZY, « Decline, Destruction, Aftermath », loc. cit., p. 389,
avec des références sur les pour et les contre, en particulier J. T. HOOKER, « The End of Pylos and the
Linear B Evidence », Studi micenei ed egeo-anatolici, no 23, 1982, p. 209-217, L. BAUMBACH, « An
Examination of the Evidence for a State of Emergency at Pylos c. 1200 BC from the Linear B Tablets », in
A. HEUBECK et G. NEUMANN (dir.), Res Mycenaeae, Vandenhoeck and Ruprecht, Göttingen, 1983,
p. 28-40 et T. G. PALAIMA, « The Last Days of the Pylos Polity », in W.-D. NIEMEIER et
R. LAFFINEUR (dir.), Politeia, op. cit. ; voir aussi, C. W. SHELMERDINE, « Pylian Polemics : The Latest
Evidence on Military Matters », in R. LAFFINEUR (dir.), Polemos, op. cit., p. 403-408, et J. MARAN,
« The Crisis Years ? », loc. cit., p. 245, avec des références.
100. Sp. E. IAKOVIDIS, « Destruction Horizons at Late Bronze Age Mycenae », Philia Epi eis
Georgion E. Mylonan, v. A, Bibliothèque de l’Archaeological Society d’Athènes, 1986, p. 259.
101. W. D. TAYLOUR, « Mycenae, 1968 », Antiquity, no 43, 1969, p. 91-92 et p. 95 ;
Sp. E. IAKOVIDIS, « Destruction Horizons at Late Bronze Age Mycenae », loc. cit., p. 244-245, cité dans
A. NUR et E. H. CLINE, « Poseidon’s Horses », loc. cit., p. 50.
102. K. A. WARDLE, J. CROUWEL et E. FRENCH, « A Group of Late Helladic IIIB 2 Pottery from
within the Citadel at Mycenae : “The Causeway Deposit” », Annual of the British School at Athens, no 68,
1973, p. 302.
103. E. FRENCH, « The Significance of Changes in Spatial Usage at Mycenae », in C. BACHHUBER et
R. G. ROBERTS (dir.), Forces of Transformation, op. cit., p. 108 ; voir aussi E. FRENCH, « Mycenae », in
E. H. CLINE (dir.), The Oxford Handbook of the Bronze Age Aegean, op. cit., p. 676-677.
104. Sp. E. IAKOVIDIS, « Destruction Horizons at Late Bronze Age Mycenae », loc. cit., p. 259 ; voir
aussi G. D. MIDDLETON, The Collapse of Palatial Society in LBA Greece and the Postpalatial Period, op.
cit., p. 100.
105. Sp. E. IAKOVIDIS, « Destruction Horizons at Late Bronze Age Mycenae », loc. cit., p. 260.
106. Voir A. YASUR-LANDAU, The Philistines and Aegean Migration at the End of the Late Bronze
Age, op. cit., p. 69-71 ; voir aussi, désormais, la thèse de C. Sarah MURRAY, Trade, Import and Society in
Early Greece, université de Stanford, 2013, et celle de D. A. ENVEROVA, The Transition from Bronze Age
to Iron Age in the Aegean : An Heterarchical Approach, université de Bilkent, 2012, <thesis.bilkent.edu.tr>,
consulté le 11 septembre 2013.
107. J. MARAN, « The Crisis Years ? », loc. cit., p. 246-247 ; C. COHEN, J. MARAN et M. VETTERS,
« An Ivory Rod with a Cuneiform Inscription, Most Probably Ugaritic, From a Final Palatial Workshop in
the Lower Citadel of Tiryns », Archäologischer Anzeiger, no 2, 2010, p. 1-22 ; M. KOSTOULA et
J. MARAN, « A Group of Animal-Headed Faience Vessels from Tiryns », loc. cit.
108. J. MARAN, « Tiryns », in E. H. CLINE (dir.), The Oxford Handbook of the Bronze Age Aegean, op.
cit., p. 729, citant K. KILIAN, « Earthquakes and Archaeological Context at 13th Century BC Tiryns », in
S. C. STIROS et R. E. JONES (dir.), Archaeoseismology, Fitch Laboratory Occasional Paper no 7, British
School at Athens, Athènes, 1996, p. 63-68.
109. Voir l’ensemble des références dans A. NUR et E. H. CLINE, « What Triggered the Collapse ? »,
loc. cit., p. 51-52, dans lequel ce passage a été initialement publié ; voir aussi idem, « Poseidon’s Horses »,
loc. cit.
110. K. KILIAN, « Earthquakes and Archaeological Context at 13th Century BC Tiryns », loc. cit., p. 63,
cité dans A. NUR et E. H. CLINE, « Poseidon’s Horses », loc. cit., p. 52.
111. Voir A. YASUR-LANDAU, The Philistines and Aegean Migration at the End of the Late Bronze
Age, op. cit., p. 58-59 et p. 66-69 avec des références supplémentaires ; J. MARAN, « Tiryns », loc. cit. ;
G. D. MIDDLETON, The Collapse of Palatial Society in LBA Greece and the Postpalatial Period, op. cit.,
p. 97-99 ; idem, « Nothing Lasts Forever », loc. cit., p. 284.
112. V. KARAGEORGHIS, Cyprus : From the Stone Age to the Romans, Thames and Hudson, Londres,
1982, p. 82.
113. Ibid., p. 82-87 ; sur le changement de datation ultérieur, idem, « The Crisis Years : Cyprus », in
W. A. WARD et M. S. JOUKOWSKY (dir.), The Crisis Years, op. cit., p. 79-86 ; voir aussi, désormais,
V. KARAGEORGHIS, « What Happened in Cyprus c. 1200 BC : Hybridization, Creolization or
Immigration ? An Introduction », in idem et O. KOUKA (dir.), On Cooking Pots, Drinkins Cups,
Loomweights and Ethnicity in Bronze Age Cyprus and Neighbouring Regions. An International
Archaeological Symposium Held in Nicosia, November 6th-7th 2010, A. G. Levantis Foundation, Nicosie,
2011, p. 19-28. Voir aussi N. K. SANDARS, The Sea Peoples, op. cit., p. 144-148 ; R. DREWS, The End of
the Bronze Age, op. cit., p. 11-12 ; S. BUNIMOVITZ, « Sea Peoples in Cyprus and Israel : A comparative
Study of Immigration Processes », in S. GITIN, A. MAZAR et E. STERN (dir.), Mediterranean Peoples in
Transition, op. cit., p. 103-113 ; Voir A. YASUR-LANDAU, The Philistines and Aegean Migration at the
End of the Late Bronze Age, op. cit., p. 150-151 ; G. D. MIDDLETON, The Collapse of Palatial Society in
LBA Greece and the Postpalatial Period, op. cit., p. 83 ; R. JUNG, « Innovative Cooks and New Dishes :
Cypriote Pottery in the 13th and 12th Centuries BC and Its Historical Interpretation », in
V. KARAGEORHIS et O. KOUKA (dir.), On Cooking Pots, Drinkins Cups, Loomweights an Ethnicity in
Bronze Age Cyprus and Neighbouring Regions, op. cit., p. 57-85.
114. V. KARAGEORGHIS, Cyprus, op. cit., p. 86-88 et p. 91.
115. Ibid., p. 88 ; voir la brève discussion dans N. H. DEMAND, The Mediterranean Context of Early
Greek History, op. cit., p. 205-206.
116. V. KARAGEORGHIS, Cyprus, op. cit., p. 89.
117. Sur la destruction d’Enkomi, voir L. STEEL, Cyprus before History : From the Earliest Settlers to
the End of the Bronze Age, Gerald Duckworth & Co., Londres, 2004, p. 188, citant les rapports de fouilles
plus anciennes ; voir aussi P. A. MOUNTJOY, « The End of The Bronze Age at Enkomi, Cyprus : The
Problem of Level IIIB », Annual of the British School at Athens, no 100, 2005, p. 125-214. Sur le texte
d’Ougarit – RS 20.18 (Ugaritica, no 5, op. cit., p. 22) – voir V. KARAGEORGHIS, Cyprus, op. cit., p. 83 ;
publié initialement dans J. NOUGAYROL, E. LAROCHE, C. VIROLLEAUD et C. F. A. SCHAEFFER,
Ugaritica, no 5, op. cit., p. 83-85 ; voir aussi N. K. SANDARS, The Sea Peoples, op. cit., p. 142.
118. R. DREWS, The End of the Bronze Age, op. cit., p. 11-12 ; J. D. MUHLY, « The Role of the Sea
Peoples in Cyprus during the LC III Period », in V. KARAGEORGHIS et J. D. MUHLY (dir.), Cyprus at
the Close of the Late Bronze Age, Leventis, Nicosie, 1984, p. 39-56 ; V. KARAGEORGHIS, « The Crisis
Years », loc. cit.
119. L. STEEL, Cyprus before History, op. cit., p. 187. Voir aussi désormais M. IACOVOU, « Cultural
and Political Configurations in Iron Age Cyprus : The Sequel to a Protohistoric Episode », American
Journal of Archaeology, no 112/4, 2008, p. 625-657, et idem, « Aegean-Style Material Culture in Late
Cypriot III : Minimal Evidence, Maximal Interpretation », in A. E. KILLEBREW et G. LEHMANN (dir.),
The Philistines and Other « Sea Peoples » in Text and Archaeology, op. cit., p. 585-618 (ce dernier travail a
été présenté en 2001 et mis à jour en 2008, mais n’a pas été modifié ensuite, selon l’auteur).
120. L. STEEL, Cyprus before History, op. cit., p. 188.
121. Ibid., p. 188-190 ; voir aussi désormais la discussion sur la poterie trouvée sur ces sites dans
R. JUNG, « Innovative Cooks and New Dishes », loc. cit.
122. I. VOSKOS et A. B. KNAPP, « Cyprus at the End of the Late Bronze Age : Crisis and Colonization,
or Continuity and Hybridization ? », American Journal of Archaeology, no 112, 2008, p. 659-684 ;
G. D. MIDDLETON, The Collapse of Palatial Society in LBA Greece and the Postpalatial Period, op. cit.,
p. 84 ; A. B. KNAPP, « Matter of Fact : Transcultural Contacts in the Late Bronze Age Eastern
Mediterranean », in J. MARAN et P. W. STOCKHAMMER (dir.), Materiality and Social Practice, op. cit.,
p. 32-50 ; voir aussi désormais V. KARAGEORGHIS, « What Happened in Cyprus c. 1200 BC », loc. cit.,
pour ce qu’il pense de cette question.
123. P. ÅSTRÖM, « Continuity or Discontinuity : Indigenous and Foreign Elements in Cyprus around
1200 BCE », in S. GITIN, A. MAZAR et E. STERN (dir.), Mediterranean Peoples in Transition, op. cit.,
p. 83.
124. D. KANIEWSKI, É. VAN CAMPO, J. GUIOT et alii, « Environmental Roots of the Late Bronze
Age Crisis », loc. cit.
125. V. KARAGEORGHIS, Cyprus, op. cit., p. 89-90. Pour la traduction en anglais du « rapport
d’Ounamon », voir E. F. WENTE, « The Report of Wenamun », in W. K. SIMPSON (dir.), The Literature of
Ancient Egypt, op. cit., p. 116-124.
126. L. STEEL, Cyprus before History, op. cit., p. 208-213 ; voir aussi la discussion dans M. IACOVOU,
« Cultural and Political Configurations in Iron Age Cyprus », loc. cit.
127. K. A. KITCHEN, « Ramsesses III and the Ramesside Period », in E. H. CLINE et D. O’CONNOR
(dir.), Ramesses III : The Life and Times of Egypt’s Last Hero, University of Michigan Press, Ann Arbor,
2006, p. 7-11.
128. S. R. SNAPE, « The Legacy of Ramesses III and the Libyan Ascendancy », in E. H. CLINE et
D. O’CONNOR (dir.), Thutmose III, op. cit., p. 412-413 ; auparavant, P. A. CLAYTON, Chronicle of the
Pharaohs, op. cit., p. 164-165. Sur l’ensemble de l’histoire, voir S. REDFORD, The Harem Conspiracy :
The Murder of Ramesses III, Northern Illinois University Press, DeKalb, 2002.
129. P. A. CLAYTON, Chronicle of the Pharaohs, op. cit., p. 165 ; S. REDFORD, The Harem
Conspiracy, op. cit., p. 131.
130. A. R ZINK et alii, « Revisiting the Harem Conspiracy and Death of Ramesses III : Anthropological,
Forensic, Radiological, and Genetic Study », British Medical Journal, no 345, 2012, p. 345,
<www.bmj.com>, consulté le 25 août 2013, et les rapports dans les journaux comme le Los Angeles Times,
USA Today, etc., <www.articles.latimes.com>, consulté le 29 mai 2013.
131. Ibid.
132. Voir I. SINGER, « New Evidence on the End of the Hittite Empire », loc. cit., p. 24 et A. CAUBET,
« Reoccupation of the Syrian Coast after the Destruction of the “Crisis Years” », loc. cit., p. 124, sur les
réinstallations de peuples utilisant de la poterie LH IIIC1 sur les sites comme ceux de Ras Ibn Hani. Voir
aussi désormais S. SHERRATT, « The Ceramic Phenomenon of the “Sea Peoples” », loc. cit., p. 627-628.
133. A. CAUBET, « Reoccupation of the Syrian Coast after the Destruction of the “Crisis Years” », loc.
cit., p. 127 ; voir aussi désormais A. YASUR-LANDAU, The Philistines and Aegean Migration at the End
of the Late Bronze Age, op. cit., p. 166 ; A. E. KILLEBREW et G. LEHMANN (dir.), The Philistines and
Other « Sea Peoples » in Text and Archaeology, op. cit., p. 12, avec des références supplémentaires.
134. L. STEEL, Cyprus before History, op. cit., p. 188-208, citant de nombreuses études précédentes ;
voir aussi A. YASUR-LANDAU, The Philistines and Aegean Migration at the End of the Late Bronze Age,
op. cit., passim.
Notes du chapitre 5
1. C’est ce qu’écrit sir Arthur Conan Doyle dans Le Chien des Baskerville. NdT : Traduction française de
A. de Jassard.
2. Voir, par exemple, N. K. SANDARS, The Sea Peoples, op. cit. ; R. DREWS, The End of the Bronze
Age, op. cit. ; et les articles issus de conférences, publiés dans W. A. WARD et M. S. JOUKOWSKY (dir.),
The Crisis Years, op. cit., en particulier la vue d’ensemble de J. D. MUHLY, « The Crisis Years in the
Mediterranean World », loc. cit., et celle de E. D. OREN (dir.), The Hyksos, op. cit.
3. Voir encore, par exemple, C. M. MONROE, Scales of Fate, op. cit. ; G. D. MIDDLETON, The
Collapse of Palatial Society in LBA Greece and the Postpalatial Period, op. cit. ; A. YASUR-LANDAU,
The Philistines and Aegean Migration at the End of the Late Bronze Age, op. cit. ; et les articles issus de
conférences, publiés dans C. BACHHUBER et R. G. ROBERTS (dir.), Forces of Transformation, op. cit. ;
G. GALIL, A. GILBOA, A. M. MAEIR et D. KAHN (dir.), The Ancient Near East in the 12th-10th
Centuries BCE, op. cit. ; A. E. KILLEBREW et G. LEHMANN (dir.), The Philistines and Other « Sea
Peoples » in Text and Archaeology, op. cit. ; voir aussi les courts résumés et les longues discussions dans
A. E. KILLEBREW, Biblical Peoples and Ethnicity, op. cit., p. 33-37 ; C. BELL, The Evolution of Long
Distance Trading Relationships across the LBA/Iron Age Transition on the Northern Levantine Coast, op.
cit., p. 12-17 ; O. DICKINSON, The Aegean from Bronze Age to Iron Age. Continuity and Change between
the Twelfth and Eighth Centuries BC, Routledge, New York, 2006, p. 46-57 ; E. FRIEDMAN, « Structure,
Dynamics, and the Final Collapse of Bronze Age Civilizations in the Second Millennium », in
K. E. FRIEDMAN et J. FRIEDMAN (dir.), Historical Tranformations : The Anthropology of Global
Systems, Altamira Press, Lanham, MD, 2008, p. 163-202 ; O. DICKINSON, « The Collapse at the End of
the Bronze Age », in E. H. CLINE (dir.), The Oxford Handbook of the Bronze Age Aegean, op. cit., p. 483-
490 ; R. JUNG, « End of the Bronze Age », loc. cit. ; S. WALLACE, Ancient Crete. From Successful
Collapse to Democracy’s Alternatives, Twelfth to Fifth Centuries BC, Cambridge University Press,
Cambridge, 2010, p. 13 et p. 49-51 ; D. KANIEWSKI, É. VAN CAMPO, K. VAN LERBERGHE et alii,
« The Sea Peoples, from Cuneiform Tablets to Carbon Dating », loc. cit., p. 1 ; K. STROBEL, « Qadesh,
Sea Peoples, and Anatolian-Levantine Interactions », loc. cit.
4. J. L. DAVIS, « Pylos », loc. cit., p. 687.
5. S. DEGER-JALKOTZY, « Decline, Destruction, Aftermath », loc. cit., p. 390-391 ; J. MARAN, « The
Crisis Years ? », loc. cit., p. 242. Voir aussi C. W. SHELMERDINE, « The Palatial Bronze Age of the
Southern and Central Greek Mainland », loc. cit., p. 374-376 et p. 381 ; et plus particulièrement l’examen
détaillé des causes possibles dans le monde égéen de l’âge du bronze dans G. D. MIDDLETON, The
Collapse of Palatial Society in LBA Greece and the Postpalatial Period, op. cit., et dans d’autres régions
dans idem, « Nothing Lasts Forever », loc. cit., et la discussion dans C. SARAH MURRAY, Trade, Import
and Society in Early Greece, op. cit., et D. A. ENVEROVA, The Transition from Bronze Age to Iron Age in
the Aegean, op. cit.
6. C. F. A. SCHAEFFER, Stratigraphie comparée et chronologie de l’Asie occidentale, Oxford
University Press, Londres, 1948, p. 2 ; idem, « Commentaires sur les lettres et documents trouvés dans les
bibliothèques privées d’Ugarit », Ugaritica, no 5, op. cit., p. 756, p. 761, p. 763-765, p. 766 et p. 768 ;
R. DREWS, The End of the Bronze Age, op. cit., p. 33-34 ; A. NUR et E. H. CLINE, « Poseidon’s Horses »,
loc. cit., p. 58 ; T. R. BRYCE, The Kingdom of the Hittites, op. cit., p. 340-341 ; C. BELL, The Evolution of
Long Distance Trading Relationships across the LBA/Iron Age Transition on the Northern Levantine Coast,
op. cit., p. 12.
7. O. CALLOT, Ras Shamra-Ougarit X. La tranchée « Ville sud ». Études d’architecture domestique,
Éditions Recherche sur les civilisations, Paris, 1994, p. 203 ; idem et M. YON, « Urbanisme et
architecture », in M. YON, M. SZNYCER et P. BORDREUIL (dir.), Le Pays d’Ougarit autour de 1200
av. J.-C., op. cit., p. 167 ; I. SINGER, « A Political History of Ugarit », loc. cit., p. 730.
8. Voir A. NUR et E. H. CLINE, « What Triggered the Collapse ? », loc. cit. ; discussion complète et
références dans idem, « Poseidon’s Horses », loc. cit.
9. M. KOCHAVI, Aphek-Antipatris : Five Seasons of Excavation at Tel Aphek-Antipatris (1972-1976),
The Israel Exploration Society, Tel Aviv, 1977, p. 8, cité dans A. NUR et E. H. CLINE, « What Triggered
the Collapse ? », loc. cit., p. 34 ; idem, « Poseidon’s Horses », loc. cit., p. 60. Voir aussi désormais A. NUR
et D. BURGESS, Apocalypse, op. cit.
10. Voir A. NUR et E. H. CLINE, « Poseidon’s Horses », loc. cit. ; idem, « What Triggered the
Collapse ? », loc. cit. ; voir aussi, désormais, A. NUR et D. BURGESS, Apocalypse, op. cit.
11. Voir A. NUR et E. H. CLINE, « What Triggered the Collapse ? », loc. cit., p. 33-35 ; avec une
discussion complète dans idem, « Poseidon’s Horses », loc. cit., poursuivant et contredisant la discussion
présentée dans R. DREWS, The End of the Bronze Age, op. cit., p. 33-47 ; voir aussi, désormais, la
discussion dans G. D. MIDDLETON, The Collapse of Palatial Society in LBA Greece and the Postpalatial
Period, op. cit., p. 38-41 ; idem, « Nothing Lasts Forever », loc. cit., p. 283-284 ; N. H. DEMAND, The
Mediterranean Context of Early Greek History, op. cit., p. 198. Sur l’ajout d’Enkomi, voir L. STEEL,
Cyprus before History, op. cit., p. 188 et note 13, avec plus de références.
12. Pour d’autres exemples, voir A. NUR et E. H. CLINE, « Poseidon’s Horses », loc. cit., p. 50-53 et
figures 12-13, avec les références d’origine.
13. S. C. STIROS et R. E. JONES (dir.), Archaeoseismology, Fitch Laboratory Occasional Paper no 7, op.
cit. ; voir à nouveau A. NUR et E. H. CLINE, « Poseidon’s Horses », loc. cit. ; idem, « What Triggered the
Collapse ? », loc. cit. ; également, C. W. SHELMERDINE, « The Palatial Bronze Age of the Southern and
Central Greek Mainland », loc. cit., p. 374-377 ; A. NUR et D. BURGESS, Apocalypse, op. cit. Sur la
poursuite de l’occupation de Tirynthe, voir T. MUHLENBRUCH, « The Post-Palatial Settlement in the
Lower Citadel of Tiryns », in S. DEGER-JALKOTZY et M. ZAVADIL (dir.), LH IIIC Chronology and
Synchronisms, op. cit., p. 243-251 ; T. MUHLENBRUCH, « Tiryns – The Settlement and Its History in LH
IIIC », in S. DEGER-JALKOTZY et M. ZAVADIL (dir.), LH IIIC Chronology and Synchronisms, op. cit.,
p. 313-326 ; voir aussi le commentaire de O. DICKINSON, « The Collapse at the End of the Bronze Age »,
loc. cit., p. 486-487 et de R. JUNG, « End of the Bronze Age », loc. cit., p. 171-173 et p. 175.
14. Voir D. W. ANTHONY, « Migration in Archaeology : The Baby and the Bathwater », American
Anthropologist, no 92, 1990, p. 895-914 ; idem, « Prehistoric Migrations as a Social Process », in
J. CHAPMAN et H. HAMEROW (dir.), Migrations and Invasions in Archaeological Explanation, Tempus
Reparatum, Oxford, 1997, p. 21-32 ; J. YAKAR, « Identifying Migrations in the Archaeological Records of
Anatolia », in B. FISCHER, H. GENZ, E. JEAN et K. KÖROĞLU (dir.), Identifying Changes : The
Transition from Bronze to Iron Ages in Anatolia and Its Neighbouring Regions. Proceedings of the
International Workshop, Istanbul, November 8-9, 2002, Türk Eskiçağ Bilimleri Enstitüsü Yayınları,
Istanbul, 2003, p. 13 ; A. YASUR-LANDAU, « Let’s Do the Time Warp Again : Migration Processes and
the Absolute Chronology of the Philistine Settlement », in M. BIETAK et E. CZERNY (dir.), The
Synchronisation of Civilisations in the Eastern Mediterranean in the Second Millennium B.C. III, op. cit.,
p. 610-611 ; A. YASUR-LANDAU, The Philistines and Aegean Migration at the End of the Late Bronze
Age, op. cit., p. 30-32 ; G. D. MIDDLETON, The Collapse of Palatial Society in LBA Greece and the
Postpalatial Period, op. cit., p. 73.
15. Voir R. CARPENTER, Discontinuity in Greek Civilization, W. W. Norton & Co, New York, 1968.
16. Voir la discussion dans R. DREWS, « Herodotus 1.94, the Drought ca. 1200 B.C., and the Origin of
the Etruscans », loc. cit., p. 14-16, et idem, The End of the Bronze Age, op. cit., p. 77-84 ; voir aussi
désormais B. L. DRAKE, « The Influence of Climatic Change on the Late Bronze Age Collapse and the
Greek Dark Ages », Journal of Archaeological Science, no 39, 2012, p. 1862-1870, qui pourrait donner un
nouveau souffle à la théorie de Carpenter, mais sous un angle différent. Pour un réexamen récent de
l’impact de la fin de l’âge du bronze sur la population et le commerce de la Grèce de l’âge du fer, voir
C. SARAH MURRAY, Trade, Import and Society in Early Greece, op. cit., et D. A. ENVEROVA, The
Transition from Bronze Age to Iron Age in the Aegean, op. cit.
17. Voir I. SINGER, « A Political History of Ugarit », loc. cit., p. 661-662 ; N. H. DEMAND, The
Mediterranean Context of Early Greek History, op. cit., p. 195 ; D. KAHN, « A Geo-Political and Historical
Perspective of Merneptah’s Policy in Canaan », loc. cit., p. 262-263.
18. Texte hittite KUB 21.38 ; traduction en anglais dans I. SINGER, « A Political History of Ugarit »,
loc. cit., p. 715 ; voir aussi N. H. DEMAND, The Mediterranean Context of Early Greek History, op. cit.,
p. 195.
19. Texte égyptien KRI VI 5, 3 ; traduction en anglais dans I. SINGER, « A Political History of Ugarit »,
loc. cit., p. 707-708 ; voir aussi H. A. HOFFNER JR, « The Last Days of Khattusha », loc. cit., p. 49 ;
T. R. BRYCE, The Kingdom of the Hittites, op. cit., p. 331 ; et désormais D. KANIEWSKI,
E. PAULISSEN, É. VAN CAMPO et alii, « Late Second-Early First Millennium BC Abrupt Climate
Changes in Coastal Syria and Their Possible Significance for the History of the Eastern Mediterranean »,
loc. cit., p. 213.
20. Texte hittite Kbo 2810, traduction en anglais dans I. SINGER, « A Political History of Ugarit », loc.
cit., p. 717-718.
21. RS 20.212 ; traduction en anglais dans C. M. MONROE, Scales of Fate, op. cit., p. 83 ;
K. M. MCGEOUGH, Exchange Relationships at Ugarit, op. cit., p. 331-332 ; voir, précédemment,
J. NOUGAYROL, E. LAROCHE, C. VIROLLEAUD et C. F. A. SCHAEFFER, Ugaritica, no 5, op. cit.,
p. 105-107 et p. 731 ; voir aussi H. A. HOFFNER JR, « The Last Days of Khattusha », loc. cit., p. 49 ;
I. SINGER, « A Political History of Ugarit », loc. cit., p. 716-717 avec des références supplémentaires ;
T. R. BRYCE, The Kingdom of the Hittites, op. cit., p. 331-332 ; D. KANIEWSKI, E. PAULISSEN,
É. VAN CAMPO et alii, « Late Second-Early First Millennium BC Abrupt Climate Changes in Coastal
Syria and Their Possible Significance for the History of the Eastern Mediterranean », loc. cit., p. 213.
22. RS 26.158 ; discuté par J. NOUGAYROL, E. LAROCHE, C. VIROLLEAUD et
C. F. A. SCHAEFFER, Ugaritica, no 5, op. cit., p. 731-733 ; voir R. LEBRUN, « Ougarit et le Hatti à la fin
du XIIIe siècle av. J.-C. », loc. cit., p. 86 ; I. SINGER, « A Political History of Ugarit », loc. cit., p. 717,
note 381.
23. La version de la lettre trouvée avait été traduite en ougaritique : KTU 2.39/RS 18.038 ; I. SINGER,
« A Political History of Ugarit », loc. cit., p. 707-708 et p. 717 ; D. PARDEE, « Ugaritic Letters », in
W. W. HALLO (dir.), The Context of Scripture, vol. 3 : Archival Documents from the Biblical World,
E. J. Brill, Leiden, 2003, p. 94-95. Sur les premiers commentaires, voir J. NOUGAYROL, E. LAROCHE,
C. VIROLLEAUD et C. F. A. SCHAEFFER, Ugaritica, no 5, op. cit., p. 722. Voir, plus récemment,
D. KANIEWSKI, E. PAULISSEN, É. VAN CAMPO et alii, « Late Second-Early First Millennium BC
Abrupt Climate Changes in Coastal Syria and Their Possible Significance for the History of the Eastern
Mediterranean », loc. cit., p. 213.
24. I. SINGER, « A Political History of Ugarit », loc. cit., p. 717.
25. Texte d’Ougarit RS 34.152 ; P. BORDREUIL, Une bibliothèque au sud de la ville, op. cit., p. 84-86 ;
traduction en anglais dans Y. COHEN et I. SINGER, « A Late Synchronism between Ugarit and Emar »,
loc. cit., p. 135. Voir ibid., p. 123 et p. 134-135, avec des références aux premières publications faites par
S. LACKENBACHER, « La correspondance internationale dans les archives d’Ugarit », loc. cit. ; voir aussi
I. SINGER, « A Political History of Ugarit », loc. cit., p. 719 et p. 727 ; idem, « New Evidence on the End
of the Hittite Empire », loc. cit., p. 24 ; et plus récemment D. KANIEWSKI, E. PAULISSEN, É. VAN
CAMPO et alii, « Late Second-Early First Millennium BC Abrupt Climate Changes in Coastal Syria and
Their Possible Significance for the History of the Eastern Mediterranean », loc. cit., p. 213.
26. Sur la lettre trouvée dans la maison d’Urtenu (RS 94.2002+2003), voir I. SINGER, « A Political
History of Ugarit », loc. cit., p. 711-712 ; H. A. HOFFNER JR, « The Last Days of Khattusha », loc. cit.,
p. 49.
27. KTU 2.38/RS 18.031 ; traduction en anglais dans C. M. MONROE, Scales of Fate, op. cit., p. 98 et
D. PARDEE, « Ugaritic Letters », loc. cit., p. 93-94 ; voir aussi I. SINGER, « A Political History of
Ugarit », loc. cit., p. 672-673 et p. 716, avec des références plus anciennes.
28. Voir, par exemple, R. CARPENTER, Discontinuity in Greek Civilization, op. cit. ; G. SHRIMPTON,
« Regional Drought and the Economic Decline of Mycenae », Échos du monde classique, no 31, 1987,
p. 133-177 ; R. DREWS, « Herodotus 1.94, the Drought ca. 1200 B.C., and the Origin of the Etruscans »,
loc. cit. ; idem, The End of the Bronze Age, op. cit., p. 58 ; plus récemment, O. DICKINSON, The Aegean
from Bronze Age to Iron Age, op. cit., p. 54-56 ; G. D. MIDDLETON, The Collapse of Palatial Society in
LBA Greece and the Postpalatial Period, op. cit., p. 36-38 ; N. H. DEMAND, The Mediterranean Context
of Early Greek History, op. cit., p. 197-198 ; D. KAHN, « A Geo-Political and Historical Perspective of
Merneptah’s Policy in Canaan », loc. cit., p. 262-263 ; B. L. DRAKE, « The Influence of Climatic Change
ont the Late Bronze Age Collapse and the Greek Dark Ages », loc. cit.
29. Voir, par exemple, H. WEISS, « Quantifying Collapse : The Late Third Millennium BC », in idem
(dir.), Seven Generations since the Fall of Akkad, Harrassowitz, Wiesbaden, 2012, p. VII-24.
30. Voir D. KANIEWSKI, E. PAULISSEN, É. VAN CAMPO et alii, « Late Second-Early First
Millennium BC Abrupt Climate Changes in Coastal Syria and Their Possible Significance for the History of
the Eastern Mediterranean », loc. cit., et, désormais, D. KANIEWSKI, É. VAN CAMPO et H. WEISS,
« Drought Is a Recurring Challenge in the Middle East », Proceedings of the National Academy of Sciences,
no 109-110, 2012, p. 3862-3867 ; voir aussi D. KANIEWSKI, É. VAN CAMPO, J. GUIOT et alii,
« Environmental Roots of the Late Bronze Age Crisis », loc. cit.
31. D. KANIEWSKI, E. PAULISSEN, É. VAN CAMPO et alii, « Late Second-Early First Millennium
BC Abrupt Climate Changes in Coastal Syria and Their Possible Significance for the History of the Eastern
Mediterranean », loc. cit., p. 207. D’autres études ont auparavant utilisé des carottes de glace ou de
sédiments ; voir, par exemple, E. J. ROHLING, A. HAYES, P. A. MAYEWSKI et M. KUCERA,
« Holocene Climate Variability in the Eastern Mediterranean, and the End of the Bronze Age », in
C. BACHHUBER et R. G. ROBERTS (dir.), Forces of Transformation, op. cit., et d’autres auteurs cités
dans B. L. DRAKE, « The Influence of Climatic Change ont the Late Bronze Age Collapse and the Greek
Dark Ages », loc. cit.
32. D. KANIEWSKI, É. VAN CAMPO, J. GUIOT et alii, « Environmental Roots of the Late Bronze
Age Crisis », loc. cit.
33. Ibid., p. 6.
34. Ibid., p. 9.
35. B. L. DRAKE, « The Influence of Climatic Change ont the Late Bronze Age Collapse and the Greek
Dark Ages », loc. cit., p. 1862-1865.
36. Ibid., p. 1862, p. 1866 et p. 1868.
37. Ibid., p. 1866 et p. 1868.
38. R. CARPENTER, Discontinuity in Greek Civilization, op. cit., p. 53 ; voir aussi, auparavant,
M. ANDRONIKOS, « E “dorike Eisvole” kai ta archaiologika Euremeta », Hellinika, no 13, 1954, p. 221-
240, et désormais B. L. DRAKE, « The Influence of Climatic Change on the Late Bronze Age Collapse and
the Greek Dark Ages », loc. cit., p. 1867.
39. S. ZUCKERMAN, « Anatomy of a Destruction », loc. cit., p. 25-26.
40. Ibid., p. 26. Voir, désormais, A. BEN-TOR, « Who Destroyed Canaanite Hazor ? », loc. cit., qui est
en désaccord.
41. C. BELL, « The Merchants of Ugarit », loc. cit., p. 180.
42. Voir la discussion dans R. CARPENTER, Discontinuity in Greek Civilization, op. cit., p. 40-53 ;
R. DREWS, The End of the Bronze Age, op. cit., p. 62-65 ; O. DICKINSON, The Aegean from Bronze Age
to Iron Age, op. cit., p. 44-45 ; G. D. MIDDLETON, The Collapse of Palatial Society in LBA Greece and
the Postpalatial Period, op. cit., p. 41-45.
43. R. CARPENTER, Discontinuity in Greek Civilization, op. cit., p. 40-53 ; R. DREWS, The End of the
Bronze Age, op. cit., p. 52-53 ; N. K. SANDARS, The Sea Peoples, op. cit., p. 184-186.
44. Voir, récemment, C. SARAH MURRAY, Trade, Import and Society in Early Greece, op. cit.
45. I. SINGER, « A Political History of Ugarit », loc. cit., p. 733 ; C. M. MONROE, Scales of Fate, op.
cit., p. 361-363 ; les deux sont cités dans C. BELL, The Evolution of Long Distance Trading Relationships
across the LBA/Iron Age Transition on the Northern Levantine Coast, op. cit., p. 1.
46. RS L 1 (Ugaritica 5.23) ; traduction en anglais dans I. SINGER, « A Political History of Ugarit »,
loc. cit., p. 728, et T. R. BRYCE, The Kingdom of the Hittites, op. cit., p. 334 ; voir aussi N. K. SANDARS,
The Sea Peoples, op. cit., p. 142, et la publication originale dans J. NOUGAYROL, E. LAROCHE,
C. VIROLLEAUD et C. F. A. SCHAEFFER, Ugaritica, no 5, op. cit., p. 85-86. NdT : nous avons repris la
traduction d’origine, qui était en français dans la référence précitée. Voir aussi M. YON, « The End of the
Kingdom of Ugarit », loc. cit., p. 119. Il faut noter que selon W. VAN SOLDT, « The Written Sources :
1. The Syllabic Akkadian Texts », loc. cit., p. 33, note 40, ce texte serait actuellement en vente sur le
marché des antiquités.
47. RS 20.18 (Ugaritica 5.22) ; traduction en anglais citée dans T. R. BRYCE, The Kingdom of the
Hittites, op. cit., p. 334, avec la discussion dans I. SINGER, « A Political History of Ugarit », loc. cit.,
p. 721 ; Voir aussi N. K. SANDARS, The Sea Peoples, op. cit., p. 142 et la publication originale dans
J. NOUGAYROL, E. LAROCHE, C. VIROLLEAUD et C. F. A. SCHAEFFER, Ugaritica, no 5, op. cit.,
p. 83-85. NdT : nous avons repris la traduction d’origine qui était en français dans la référence précitée.
48. RS 88.2009 ; publié par Malbran-Labat, in M. YON et D. ARNAUD, Études ougaritiques I : Travaux
1985-1995, op. cit., p. 249-250 ; une plus ample discussion est dans I. SINGER, « A Political History of
Ugarit », loc. cit., p. 729.
49. RS 19.011 ; traduction en anglais dans ibid., p. 726.
50. Ibid., p. 730.
51. Voir la liste spécifique des lieux où les objets ont été enterrés dans ibid., p. 731.
52. Ibid., p. 733.
53. RS 34.137 ; voir C. M. MONROE, Scales of Fate, op. cit., p. 147.
54. S. SHERRATT, « “Sea Peoples” and the Economic Structure of The Late Second Millennium in the
Eastern Mediterranean », in S. GITIN, A. MAZAR et E. STERN (dir.), Mediterranean Peoples in
Transition, op. cit., p. 294.
55. Ibid., p. 307 ; voir aussi la discussion sur ce sujet dans G. D. MIDDLETON, The Collapse of Palatial
Society in LBA Greece and the Postpalatial Period, op. cit., p. 32-36.
56. K. KILIAN, « Mycenaean Colonization : Norm and Variety », in J.-P. DESCŒUDRES (dir.), Greek
Colonists and Native Populations, op. cit., p. 467.
57. M. ARTZY, « Routes, Trade, Boats and “Nomads of the Sea” », in S. GITIN, A. MAZAR et
E. STERN (dir.), Mediterranean Peoples in Transition, op. cit., p. 439-448. Voir aussi désormais
A. E. KILLEBREW et G. LEHMANN (dir.), The Philistines and Other « Sea Peoples » in Text and
Archaeology, op. cit., p. 12, et M. ARTZY, « On the Other “Sea Peoples” », loc. cit.
58. C. BELL, The Evolution of Long Distance Trading Relationships across the LBA/Iron Age Transition
on the Northern Levantine Coast, op. cit., p. 112.
59. B. ROUTLEDGE et K. MCGEOUGH, « Just What Collapsed ? A Network Perspective on “Palatial”
and “Private” Trade at Ugarit », in C. BACHHUBER et R. G. ROBERTS (dir.), Forces of Transformation,
op. cit., p. 22, citant M. ARTZY, « Routes, Trade, Boats and “Nomads of the Sea” », loc. cit., et
M. LIVERANI, « The Influence of Political Institutions on Trade in the Ancient Near East (Late Bronze to
Early Iron Ages) », in C. ZACCAGNINI (dir.), Mercanti e politica nel Mondo Antico, L’Erma di
Bretschneider, Rome, 2003, p. 119-137.
60. B. ROUTLEDGE et K. MCGEOUGH, « Just What Collapsed ? », loc. cit., p. 22 et p. 29.
61. J. D. MUHLY, « The Crisis Years in the Mediterranean World », loc. cit., p. 10 et p. 19.
62. M. LIVERANI, « La fin d’Ougarit : Quand ? Pourquoi ? Comment ? », in M. YON, M. SZNYCER et
P. BORDREUIL (dir.), Le Pays d’Ougarit autour de 1200 av. J.-C., op. cit., p. 114-115.
63. RS 34.129 ; P. BORDREUIL, Une bibliothèque au sud de la ville, op. cit., p. 38-39 ; voir M. YON,
« The End of the Kingdom of Ugarit », loc. cit., p. 116 ; I. SINGER, « A Political History of Ugarit », loc.
cit., p. 722 et p. 728, avec des références plus anciennes ; voir aussi N. K. SANDARS, The Sea Peoples, op.
cit., p. 142 ; I. SINGER, « New Evidence on the End of the Hittite Empire », loc. cit., p. 24 ; K. STROBEL,
« Qadesh, Sea Peoples, and Anatolian-Levantine Interactions », loc. cit., p. 511.
64. Voir I. SINGER, « New Evidence on the End of the Hittite Empire », loc. cit., p. 27, citant
H. A. HOFFNER JR, « The Last Days of Khattusha », loc. cit., p. 48-51.
65. A. YASUR-LANDAU, « One If by Sea… Two If by Land », loc. cit. ; idem, The Philistines and
Aegean Migration at the End of the Late Bronze Age, op. cit., p. 114-118 ; idem, « Chariots, Spears and
Wagons », loc. cit. Voir aussi désormais I. SINGER, « The Philistines in the North and the Kingdom of
Taita », loc. cit., et, pour une position contraire, K. STROBEL, « Qadesh, Sea Peoples, and Anatolian-
Levantine Interactions », loc. cit., p. 512-513.
66. H. GENZ, « “No Land Could Stand before Their Arms, from Hatti… On…” ? », loc. cit., p. 477.
67. D. KANIEWSKI, É. VAN CAMPO, K. VAN LERBERGHE et alii, « The Sea Peoples, from
Cuneiform Tablets to Carbon Dating », loc. cit.
68. Ibid., p. 1.
69. Ibid., p. 4.
70. Ibid.
71. T. P. HARRISON, « Neo-Hittites in the “Land of Palistin”. Renewed Investigations at Tell Ta’yinat
on the Plain of Antioch », Near Eastern Archaeology, no 77/4, 2009, p. 174-189 ; idem, « The Late
Bronze/Early Iron Age Transition in the North Orontes Valley », in F. VENTURI (dir.), Societies in
Transition : Evolutionary Processes in the Northern Levant between Late Bronze Age II and Early Iron Age.
Papers Presented on the Occasion of the 20th Anniversary of the New Excavations in Tell Afis. Bologna,
15th November 2007, Clueb, Bologne, 2010, p. 83-102 ; J. D. HAWKINS, « Cilicia, the Amuq and Aleppo :
New Light in a Dark Age », Near Eastern Archaeology, no 72/4, 2009, p. 164-173 ; idem, « The Inscriptions
of the Aleppo Temple », Anatolian Studies, no 61, 2011, p. 35-54 ; A. YASUR-LANDAU, The Philistines
and Aegean Migration at the End of the Late Bronze Age, op. cit., p. 162-163 ; T. R. BRYCE, The World of
the Neo-Hittite Kingdoms, op. cit., p. 128-129 ; I. SINGER, « The Philistines in the North and the Kingdom
of Taita », loc. cit. ; A. E. KILLEBREW et G. LEHMANN (dir.), The Philistines and Other « Sea Peoples »
in Text and Archaeology, op. cit., p. 11. Voir aussi, auparavant, B. JANEWAY, « The Nature and Extent of
Aegean Contact at Tell Ta’yinat and Vicinity in the Early Iron Age : Evidence of the Sea Peoples ? »,
Scripta Mediterranea, no 27-28, 2006-2007, p. 123-146 sur Ta’yinat et les Égéens.
72. A. YASUR-LANDAU, « One If by Sea… Two If by Land », loc. cit. ; voir aussi idem, « The Many
Faces of Colonization : 12th Century Aegean Settlements in Cyprus and the Levant », Mediterranean
Archaeology and Archaeometry, no 3/1, 2003, p. 45-54 ; idem, « Why Can’t We Find the Origin of the
Philistines ? In Search of the Source of a Peripheral Aegean Culture », in N. KYPARISSI-APOSTOLIKA et
M. PAPAKONSTANTINOU (dir.), The 2nd International Interdisciplinary Colloquium : The Periphery of
the Mycenaean World. 26-30 September, Lamia 1999, ministère de la Culture, Athènes, 2003, p. 578-598 et
idem, The Philistines and Aegean Migration at the End of the Late Bronze Age, op. cit., avec des références
plus anciennes ; A. A. BAUER, « Cities of the Sea : Maritime Trade and the Origin of Philistine Settlement
in the Early Iron Age Southern Levant », Oxford Journal of Archaeology, no 17/2, 1998, p. 149-168 ;
T. J. BARAKO, « The Philistine Settlement as Mercantile Phenomenon ? », American Journal of
Archaeology, no 104/3, 2000, p. 513-530, idem, The Seaborne Migration of the Philistines, op. cit. ;
A. GILBOA, « Sea Peoples and Phoenicians along the Southern Phoenician Coast – A reconciliation : An
Interpretation of Sikila (SKL) Material Culture », Bulletin of the American Schools of Oriental Research,
no 337, 2005, p. 47-78 ; D. BEN-SHLOMO, I. SHAI, A. ZUKERMAN et A. M. MAEIR, « Cooking
Identities : Aegean-Style Cooking Jugs and Cultural Interaction in Iron Age Philistia and Neighboring
Regions », American Journal of Archaeology, no 112/2, 2008, p. 225-246 ; A. M. MAEIR,
L. A. HITCHCOCK, L. K. HORWITZ, « On the Constitution and Tranformation of Philistine Identity »,
loc. cit.
73. Voir désormais la discussion dans N. H. DEMAND, The Mediterranean Context of Early Greek
History, op. cit., p. 210-212 ; E. STERN, « Archaeological Remains of the Northern Sea People along the
Sharon and Carmel Coasts and the Acco and Jezreel Valleys », in G. GALIL, A. GILBOA, A. M. MAEIR
et D. KAHN (dir.), The Ancient Near East in the 12th-10th Centuries BCE, op. cit., p. 473-507 ;
M. ARTZY, « On the Other “Sea Peoples” », loc. cit., et K. STROBEL, « Qadesh, Sea Peoples, and
Anatolian-Levantine Interactions », loc. cit., p. 526-527. Voir aussi A. GILBOA, « Iron I-IIA Pottery
Evolution at Dor – Regional Contexts and the Cypriot connection », in S. GITIN, A. MAZAR et E. STERN
(dir.), Mediterranean Peoples in Transition, op. cit., p. 413-425 ; A. GILBOA, « Sea Peoples and
Phoenicians along the Southern Phoenician Coast – A reconciliation », loc. cit. et idem, « Fragmenting the
Sea Peoples, with an Emphasis on Cyprus, Syria and Egypt : A Tel Dor Perspective », Scripta
Mediterranea, no 27-28, 2006-2007, p. 209-244, avec une bibliographie supplémentaire ; T. DOTHAN, The
Philistines and Their Material Culture, op. cit., p. 3-4 ; W. G. DEVER, « The Late Bronze-Early Iron I
Horizon in Syria-Palestine », loc. cit., p. 102-103 ; E. STERN, Dor, Ruler of the Seas : Twelve Years of
Excavations at the Israelite-Phoenician Harbor Town on the Carmel Coast, Israel Exploration Society,
Jérusalem, 1994 ; idem, « The Relations between the Sea Peoples and the Phoenicians in the Twelfth and
Eleventh Centuries BCE », in S. GITIN, A. MAZAR et E. STERN (dir.), Mediterranean Peoples in
Transition, op. cit., p. 345-352 ; E. STERN, « The Settlement of the Sea Peoples in Northern Israel », in
E. D. OREN (dir.), The Sea Peoples and Their World, op. cit., p. 197-212 ; E. H. CLINE et D. O’CONNOR,
« The Mystery of the “Sea Peoples” », loc. cit., en particulier p. 112-116 et p. 138 ; A. E. KILLEBREW,
Biblical Peoples and Ethnicity, op. cit., p. 204-205 ; idem et G. LEHMANN (dir.), The Philistines and
Other « Sea Peoples » in Text and Archaeology, op. cit., p. 13 ; T. J. BARAKO, « Philistines and Egyptians
in Southern Coastal Canaan during the Early Iron Age », loc. cit. ; I. SHARON et A. GILBOA, « The SKL
Town : Dor in the Early Iron Age », in ibid., p. 393-468 ; P. A. MOUNTJOY, « The Mycenaean IIIC
Pottery at Tel Miqne-Ekron », in ibid., p. 53-75 ; A. E. KILLEBREW, « Early Philistine Pottery Technology
at Tel Miqne-Ekron », loc. cit. ; G. LEHMANN, « Aegean-Style Pottery in Syria and Lebanon during Iron
Age I », in A. E. KILLEBREW et G. LEHMANN (dir.), The Philistines and Other « Sea Peoples » in Text
and Archaeology, op. cit., p. 265-328 ; S. SHERRATT, « The Ceramic Phenomenon of the “Sea Peoples” »,
loc. cit. La déclaration de Zertal selon laquelle il avait trouvé un site associé aux Shardana à côté de
Megiddo en Israël a été totalement réfutée par Finkelstein ; voir A. ZERTAL, « Philistine Kin Found in
Early Israel », Biblical Archaeology Review, no 28/3, 2002, p. 18-31 et p. 60-61, et I. FINKELSTEIN, « El-
Aghwat : A Fortified Sea People City ? », Israel Exploration Journal, no 52/2, 2002, p. 187-199. Pour la
traduction en anglais du « rapport d’Ounamon » [Report of Wenamun], voir E. F. WENTE, « The Report of
Wenamun », loc. cit. NdT : pour la version française, voir C. VANDERSLEYEN, Le Rapport d’Ounamon,
Safran, Bruxelles, 2013.
74. C. BELL, The Evolution of Long Distance Trading Relationships across the LBA/Iron Age Transition
on the Northern Levantine Coast, op. cit., p. 110-111.
75. I. FINKELSTEIN, « The Philistine Settlements », loc. cit., p. 165 ; voir aussi des propositions
semblables dans idem, « Philistine Chronology : High, Middle and How Many ? », in S. GITIN,
A. MAZAR et E. STERN (dir.), Mediterranean Peoples in Transition, op. cit., p. 140-147, et désormais
I. FINKELSTEIN, « Is The Philistine Paradigm Still Viable ? », loc. cit. ; J. WEINSTEIN, « The Collapse
of the Egyptian Empire in the Southern Levant », loc. cit., p. 147, avait déjà proposé un tel scénario, dans
lequel il considérait que l’effondrement de l’Empire égyptien en Canaan avait eu lieu en deux phases, la
première sous le règne de Ramsès III, et la seconde sous celui de Ramsès VI. Voir aussi, désormais,
A. YASUR-LANDAU, « Let’s Do the Time Warp Again », loc. cit., p. 612-613, et idem, The Philistines
and Aegean Migration at the End of the Late Bronze Age, op. cit., p. 340-341, pour des conclusions
semblables.
76. Voir A. E. KILLEBREW, Biblical Peoples and Ethnicity, op. cit., p. 230-231, pour un résumé des
positions prises précédemment.
77. A. YASUR-LANDAU, « One If by Sea… Two If by Land », loc. cit. ; voir, désormais, la discussion
dans idem, The Philistines and Aegean Migration at the End of the Late Bronze Age, op. cit., p. 335-345 ;
idem, « Chariots, Spears and Wagons », loc. cit. ; T. R. BRYCE, The World of the Neo-Hittite Kingdoms, op.
cit., p. 33 ; A. E. KILLEBREW et G. LEHMANN (dir.), The Philistines and Other « Sea Peoples » in Text
and Archaeology, op. cit., p. 17.
78. Yasur-Landau, communication personnelle, juillet 2012.
79. Idem, « The Role of the Canaanite Population in the Aegean Migration to the Southern Levant in the
Late Second Millennium BCE », loc. cit., p. 193-194 ; voir aussi, désormais, idem, « Chariots, Spears and
Wagons », loc. cit., et auparavant, idem, « Let’s Do the Time Warp Again », loc. cit., p. 615-616.
80. Idem, « The Role of the Canaanite Population in the Aegean Migration to the Southern Levant in the
Late Second Millennium BCE », loc. cit., p. 185.
81. L. A. HITCHCOCK et A. M. MAEIR, « Beyond Creolization and Hybridity », loc. cit., p. 51-56, en
particulier p. 53 ; voir aussi A. M. MAEIR, L. A. HITCHCOCK, L. K. HORWITZ, « On the Constitution
and Tranformation of Philistine Identity », loc. cit.
82. Voir, à nouveau, L. A. HITCHCOCK et A. M. MAEIR, « Beyond Creolization and Hybridity », loc.
cit., p. 51-53, en particulier p. 53 ; voir aussi A. M. MAEIR, L. A. HITCHCOCK, L. K. HORWITZ, « On
the Constitution and Tranformation of Philistine Identity », loc. cit.
83. Voir aussi la discussion pertinente dans K. STROBEL, « Qadesh, Sea Peoples, and Anatolian-
Levantine Interactions », loc. cit., p. 525-526.
84. N. K. SANDARS, The Sea Peoples, op. cit., p. 11 et p. 19. À part Sandars, qui est considérée comme
une experte en la matière, peu d’auteurs se sont aventurés à écrire un livre spécifique sur les Peuples de la
Mer et l’effondrement de l’âge du bronze, à l’exception de A. NIBBI, The Sea Peoples and Egypt, Noyes
Press, Park Ridge, NJ, 1975, et M. ROBBINS, Collapse of the Bronze Age : The Story of Greece, Troy,
Israel, Egypt, and the Peoples of the Sea, Authors Choice Press, San José, CA, 2003. On peut néanmoins se
reporter à la thèse de R. G. ROBERTS, The Sea Peoples and Egypt, op. cit., qui porte le même titre que le
livre plus ancien de Nibbi.
85. N. K. SANDARS, The Sea Peoples, op. cit., p. 11.
86. N. H. DEMAND, The Mediterranean Context of Early Greek History, op. cit., citant C. RENFREW,
« Systems Collapse as Social Transformation », in C. RENFREW et K. L. COOKE (dir.), Transformations,
Mathematical Approaches to Culture Change, Academic Press, New York, 1979, p. 481-506.
87. Voir, par exemple, E. N. LORENZ, « Atmospheric Predictibility as Revealed by Naturally Occuring
Analogues », Journal of the Atmospheric Sciences, no 26/4, 1969, p. 636-64 ; idem, « Predictability : Does
the Flap of a Butterfly’s Wings in Brazil Set Off a Tornado in Texas ? », Présentation faite à la réunion
annuelle de l’American Association for the Advancement of Science, 1972. Voir, désormais, A. YASUR-
LANDAU, The Philistines and Aegean Migration at the End of the Late Bronze Age, op. cit., p. 334, qui (de
son côté) évoque aussi la métaphore du papillon en rapport avec les événements de la fin de l’âge du bronze
tardif.
88. C. RENFREW, « Systems Collapse as Social Transformation », loc. cit., p. 482-487.
89. J. DIAMOND, Effondrement, op. cit. ; voir aussi, maintenant, G. D. MIDDLETON, The Collapse of
Palatial Society in LBA Greece and the Postpalatial Period, op. cit. et idem, « Nothing Lasts Forever », loc.
cit., ainsi qu’auparavant le livre de J. A. TAINTER, The Collapse of Complex Societies, op. cit., et
N. YOFFEE et G. L. COWGILL (dir.), The Collapse of Ancient States and Civilization, op. cit., qui
s’ajoutent aux références de la note 2 de la préface de ce livre.
90. R. DREWS, The End of the Bronze Age, op. cit., p. 85-90, en particulier p. 88 ; voir aussi S. DEGER-
JALKOTZY, « Decline, Destruction, Aftermath », loc. cit., p. 391.
91. Voir la brève discussion dans W. G. DEVER, « The Late Bronze-Early Iron I Horizon in Syria-
Palestine », loc. cit., p. 106-107, sur l’effondrement systémique qui lui semble être survenu en Canaan à
cette période. Voir aussi G. D. MIDDLETON, The Collapse of Palatial Society in LBA Greece and the
Postpalatial Period, op. cit., p. 118-121, sur les nombreuses causes de la catastrophe égéenne, et maintenant
B. L. DRAKE, « The Influence of Climatic Change ont the Late Bronze Age Collapse and the Greek Dark
Ages », loc. cit., p. 1866-1868.
92. M. LIVERANI, « The Collapse of the Near Eastern Regional System at the End of the Bronze Age :
The Case of Syria », in M. ROWLAND, M. LARSEN et K. KRISTIANSEN (dir.), Centre and Periphery in
the Ancient World, Cambridge University Press, Cambridge, 1987, p. 69 ; voir aussi R. DREWS, The End of
the Bronze Age, op. cit., p. 86, et C. M. MONROE, Scales of Fate, op. cit., p. 293 ; tous deux citent
Liverani.
93. M. LIVERANI, « The Collapse of the Near Eastern Regional System at the End of the Bronze Age »
loc. cit., p. 69 ; voir désormais C. M. MONROE, Scales of Fate, op. cit., p. 292-296, pour une critique du
point de vue de Liverani.
94. Ibid., p. 294-296.
95. Ibid., p. 297.
96. Ibid.
97. Ibid.
98. B. L. DRAKE, « The Influence of Climatic Change ont the Late Bronze Age Collapse and the Greek
Dark Ages », loc. cit., p. 1866-1868 ; D. KANIEWSKI, É. VAN CAMPO, J. GUIOT et alii,
« Environmental Roots of the Late Bronze Age Crisis », loc. cit.
99. R. DREWS, The End of the Bronze Age, op. cit. ; voir mon article sur ce livre, E. H. CLINE,
« Review of R. Drews, The End of the Bronze Age (Princeton 1993) », Journal of Near Eastern Studies,
no 56/2, 1997, p. 127-129.
100. Voir la récente discussion sur l’effondrement et ses causes possibles dans G. D. MIDDLETON,
« Nothing Lasts Forever », loc. cit.
101. N. JOHNSON, Simply Complexity : A Clear Guide to Complexity Theory, OneWorld Publications,
Oxford, 2007, p. 3-5.
102. C. BELL, The Evolution of Long Distance Trading Relationships across the LBA/Iron Age
Transition on the Northern Levantine Coast, op. cit., p. 14-15.
103. N. JOHNSON, Simply Complexity, op. cit., p. 13.
104. Ibid., p. 13-16.
105. Ibid., p. 14-15 ; S. SHERRATT, « The Mediterranean Economy », loc. cit., p. 53-54.
106. N. JOHNSON, Simply Complexity, op. cit., p. 15.
107. Ibid., p. 17.
108. C. BELL, The Evolution of Long Distance Trading Relationships across the LBA/Iron Age
Transition on the Northern Levantine Coast, op. cit., p. 15, citant K. R. DARK, Waves of Time : Long Terme
Change and International Relations, Continuum, New York, 1998, p. 65, p. 106 et p. 120.
109. Ibid., p. 120.
110. Ibid., p. 102-121.
111. C. BELL, The Evolution of Long Distance Trading Relationships across the LBA/Iron Age
Transition on the Northern Levantine Coast, op. cit., p. 15. Voir aussi, désormais, A. E. KILLEBREW et
G. LEHMANN (dir.), The Philistines and Other « Sea Peoples » in Text and Archaeology, op. cit., p. 16-17.
112. Voir, récemment, D. LANGGUT, I. FINKELSTEIN et T. LITT, « Climate and the Late Bronze
Collapse : New Evidence from the Southern Levant », Tel-Aviv, no 40, 2013, p. 166.
Notes de l’épilogue
1. Voir, désormais, les travaux de C. SARAH MURRAY, Trade, Import and Society in Early Greece, op.
cit.
2. J. L. DAVIS, « Pylos », loc. cit., p. 687.
3. J. MARAN, « The Crisis Years ? », loc. cit., p. 242.
4. Voir A. MILLARD, « The Last Tablets of Ugarit », loc. cit., p. 122-124 ; T. R. BRYCE, The World of
the Neo-Hittite Kingdoms, op. cit., p. 56-57 ; A. MILLARD, « Scripts and Their Uses in the 12th-10th
Centuries BCE », loc. cit. ; A. LEMAIRE, « West Semitic Epigraphy and the History of the Levant during
the 12th-10th Centuries BCE », in G. GALIL, A. GILBOA, A. M. MAEIR et D. KAHN (dir.), The Ancient
Near East in the 12th-10th Centuries BCE, op. cit., p. 291-307 ; A. E. KILLEBREW et G. LEHMANN
(dir.), The Philistines and Other « Sea Peoples » in Text and Archaeology, op. cit., p. 5-6.
5. M. VAN De MIEROOP, A History of the Ancient Near East ca. 3000-323 BC, op. cit., p. 252-253.
6. S. SHERRATT, « The Mediterranean Economy », loc. cit., p. 53-54 ; T. R. BRYCE, The World of the
Neo-Hittite Kingdoms, op. cit., p. 195.
7. Voir les volumes publiés par G. M. SCHWARTZ et J. J. NICHOLS, After Collapse : The Regeneration
of Complex Societies, University of Arizona Press, Tucson, 2006 et P. A. MCANANY et N. YOFFEE,
Questioning Collapse : Human Resilience, Ecological Vulnerability, and the Aftermath of Empire,
Cambridge University Press, Cambridge, 2010, qui répondent, au moins en partie, au livre de
J. DIAMOND, Effondrement, op. cit. Une conférence sur ce thème s’est tenue à l’université de l’Illinois du
Sud en mars 2013 : « Beyond Collapse : Archaeological Perspectives on Resilience, Revitalization
& Reorganization in Complex Societies ».
8. W. G. DEVER, « The Late Bronze-Early Iron I Horizon in Syria-Palestine », loc. cit., p. 108.
9. C. M. MONROE, Scales of Fate, op. cit., p. 292.
10. D. CHO et B. APPELBAUM, « Unfolding Worldwide Turmoil Could Reverse Years of Prosperity »,
Washington Post, 7 octobre 2008, A1.