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B) Géographie de la Grèce :
1. Géographie physique :
La Grèce est le pays le plus méridional des Balkans. On peut diviser la Grèce en trois grandes
parties :
La Grèce continentale, bien attachée au reste de la péninsule balkanique, au nord.
La presqu’île du Péloponnèse
Les différentes îles qui entourent le pays, à l’ouest comme à l’est.
Tout cet ensemble est particulièrement montagneux (80% de la surface du pays) : les vallées et les
gorges se multiplient sur la partie continentale du pays. Le mont Olympe, point culminant de la Grèce,
s’élève à 2917 mètres.
Le pays bénéficie pendant une bonne partie de l’année d’un climat doux (sauf dans sa partie la plus
septentrionale). Toutefois, les étés peuvent y être particulièrement secs (ce qui a provoqué, au cours des
années précédentes, des incendies dévastateurs).
2. Géographie humaine :
On estime qu’il y a aujourd’hui un peu moins de 11M de Grecs. Depuis une dizaine d’années, la
population stagne, voire diminue, du fait de la crise économique. Le taux de fécondité est très bas (1,3
enfants par femme en moyenne) et de nombreux jeunes Grecs préfèrent quitter un pays dans lequel ils n’ont
actuellement aucun avenir. Conjonction logique de ces deux phénomènes, on constate un net vieillissement
de la population (20% de la population a plus de 65 ans, moins de 12% de la population a moins de 15 ans).
Alors que sous l’ère ottomane, bon nombre de Grecs s’étaient réfugiés dans les montagnes, depuis
plus de deux siècles, la population s’est massivement urbanisée et littoralisée. Le pays compte deux
principales agglomérations : Athènes (3,7M) et Thessalonique, au nord (1,1M).
3. L’économie grecque :
Bien que le pays dispose de peu de surfaces cultivables, l’agriculture reste l’un des secteurs clés de
l’économie grecque (trilogie méditerranéenne : blé-vigne-olivier), en contribuant à hauteur de 4% du PIB –
et en embauchant encore 12% de la population active. L’élevage ovin reste très présent dans la péninsule et
la Grèce est encore aujourd’hui l’un des principaux producteurs mondiaux d’olives.
La Grèce n’a cependant jamais été une puissance industrielle. Encore aujourd’hui, le secteur
secondaire n’est responsable que de 17% du PIB en embauchant 15% de la population active. C’est dans
l’industrie maritime que les Grecs excellent. La marine marchande grecque est la première au monde (8% de
la flotte commerciale mondiale, 15% de ses capacités de charge).
Enfin le secteur tertiaire grec repose essentiellement sur le tourisme (33M de visiteurs en 2018).
Différents types de tourisme coexistent : tourisme culturel, balnéaire, naturel…
Malgré ses efforts, la Grèce importe bien plus qu’elle n’exporte (balance commerciale fortement
déficitaire). Ce déficit est un peu compensé grâce à l’envoi d’argent de la diaspora, au tourisme et surtout à
l’atout majeur de la Grèce : sa marine marchande.
En 2010, l’ampleur du déficit budgétaire et de l’endettement public (+ État faible, obèse, corruption,
fraude fiscale, poids de l’économie informelle…) était telle que la Grèce a été contrainte par l’UE de mettre
en œuvre un plan d’austérité afin de recevoir une aide financière. Le gouvernement de l’époque a reculé
l’âge de la retraite à 65 ans, diminué le salaire minimum de 20% et les salaires des fonctionnaires de 35% -
en même temps, le taux de chômage bondit pour atteindre 25% de la population active en 2012 (50% chez
les jeunes).
En 2018, la Grèce semblait avoir renoué avec la croissance (même si le PIB est passé de 350
milliards de $ à 200 milliards de $ actuellement…), le nombre de fonctionnaires a sensiblement diminué, et
le taux de chômage ne cesse de s’abaisser (16,9% en 2020)