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HISTOIRE
DE L’ANTIQUrrÉ
TOME II
TRADUIT PAR
ALEXAND R E M O R E T
C O N SE R V A T E U R D U M U SEE « C i ^ lE T
PARIS -
LIBRAIRIE PAUL GEUTHNER
13, RUE JACOB, V I“
1914
D É D IÉ A A D O L F E R M A N
P a g e s.
P h k f a c e ......................................................................... v il
T r A N SC IU FTIO .N ................................................................................................................. X III
A|5Iu ':V!ATIONS................................................................................................................. XXIII
P ages.
I V . L’Ancien E m p ire .................................................................................. . \Si
La III- dynastie, %%230-231, p. ISl. — La IV* dynastic, | | 232 à
23.5, p. lyo. — Les tombeaux de l'Ancien Empire, | | 236-240,
|). l‘J8. — État et Administration sous l’Ancien Empire, §§ 2U-
213, p. 207. — V* dynastie et le culte du soleil, | | 249-252, p. 222.
— Relations extérieures de l’Ancien Empire, 253-254, p. 231.
— La civilisation de l’Ancien Empire. L’art, 253-260, p. 234.
V . La fin de l'Ancien Empire et lepoque de t r a n s i t i o n ..................... •il7
Le développement de la féodalité et la VI* dynastie, §§ 261-26.J,
I». 217, — Relations extérieures. La Nubie. Combats en Syrie,
265-21)6, p. 2.37.— VIII* dynastie. Dissolution de l'unité du
royaume, !§ 267-268, p. 2.)9. — Évolution de la civilisation
pendant l'époque de transition. Les commencements du mono
théisme solaire, §| 260-272, p. 266. — Les Ilérakléopolilains,
1% 273-274, p. 274.
V I. Le Moyen Empire............................................................................. •27!)
L’avèncmcnl de Tlièbes cl la XI* dynastie, 275 é 279, p. 279.
— Amenemhet I*' et la XII* dynastie, §§ 230à 231, p. 203. — Orga
nisation et histoire intéi’icure du royaume, SI 282 h 2.37, p. 298.
— Guerres et relations extérieures. Nubie. Syrie. Grèce,
51 287a à 291, j). 310. — Constructions. Le Fayoum, |§ 292-293,
p. 320. — Art cl littérature. Prophéties, 294-297, p. 324.
V IL Décadence du Moyen Empire et domination étrangère . . . 332
La XIII* dynastie, §1 298-302,p. 332.— Le royaume des Ilyksos,
I l 3U3-308, p. 346. — Lcs vassaux dc.s Ilyksos. La XVII* dy
nastie, Il 309-310, p. 3.>9.
(1) Je fais remarquer que les ! ; 287 a e t 426 a existaient déjà dans la pré-
cédente édition.
(§ 268 n); à ce pi'opos, j ’cxpi ime mon vif rej^ret de n ’avoh-
pu utiliser à tem ps les mémoires de G a r d in e r P S I iA , 84,
258 Si/ . ) , de A. M oret {Journ. osio/ii/ut!, juillet-août 1912) et
de S et iie {Göll. Gel. A n z ., 1912, 705 si/.), ([ui, à ])lusieurs
reprises, confirment mes p ro p res idées. Kn revanche, les
docum ents nouveaux sont très nombreux pour la liabylonio;
je citerai surtout la liste nouvelle dos rois, dressée par
SciiEiL (§ 329n) et toutes les découvertes que publient non
seu lem ent S c iie il , mais aussi, avec un /.èle infatigable,
TiiUREAU-DANGlNdans chaque num éro de \aH evue d 'A ssy rio -
iogie. En outre, K ug ler est arrivé à fixer une date astro n o
mique (§ 328) qui é ta b lit,su r une base nouvelle, la chrono
logie des temps anciens jus([u’au d ébu t de l’époque îles
Kosséens. 11 a donc fallu ici rem anier complètem ent les troi
sièm e et quatrième parties de ce livre, et une g ran d e part de
la cinquième; même, j ’ai dû, au cours de l’im pression, tran s
former encore une fois le chapitre concernant le royaume
d ’Akkad en prenant pour base nouvelle des documents
com m uniqués par P oerel (§ 397 n). En outre, j ’ai cru néces
saire de m ’arrêter plus lo nguem ent q u e je n ’avais fait aup a
ravant su r riiistoiro de l’Elam, quels q u ’en soient encore
les lacunes et le décousu.
Nos renseignem ents su r l’Assyrie ancienne continuent à
m anquer de suite et de cohésion s u r tous les points im|>or-
tants et ju s q u ’au milieu du deuxième millénaire; chaque trou-
vaillenouvelle nousplace devant une énigm enouvelle, n o tam
m ent cette date q u ’on a retrouvée p o ur les tablettes d ’argile
provenant de la colonie assyrienne en Cappadoce (§ 435) fl).
sceau est donc dans le style des cylindres de t’empire de Sumer et d’Akkad).
A reporter au S 463 n.
Ijcsoin d ’être remaniés de fond en comble, car, fourvoyé par
la fâcheuse teiminologie d'EvANs, j ’avais, dans ma précé
dente édition, donné une interprétation tout à fait faussedu
^Minoéen moyen III. Ici, j ’ai eu recours à p lu sieu rs reprises
à liuGol’m.Nz, mais je lui dois su rto u t de la gratitude pour
m ’avoir fourni une série de sug g estio n s et de rem arques
précieuses su r les m onum ents d es Cliétites.
J ’ai cto heureux d ’avoir l ’aide d ’IluBERT S chm idt qui a
revu le chapitre concernant les comm encements de la civi
lisation en E urope et le chapitre de la fin, et je sais g ré à
E. VON L u sc h a n des corrections q u ’il m ’a proposées poul
ie § GOO. Quant aux chapitres qui ont trait aux Indo-Germains
et Aryens, il y a eu peu de chose à y ajouter, sauf l’in te r
prétation correcte de Varouna donnée par L ü d e r s (§ 586).
Rendre les sons d’une langue étran g ère par les lettres de
notre alphabet courant, et de telle sorte que le lecteur les
com prenne et q u ’il puisse se figurer approximativement la
prononciation correcte du mot étran g er, c’est une tâche que
la science regard e comme insoluble. Toute langue étrangère,
en effet, possède do nombreux sons qui nous m anquent ;
or nous-m êm es nous im aginons par une illusion bi/.arreque
nous écrivons comme nous parlons, tandis q u ’en réalité
nous écrivons avec un alphabet étranger, qui est p u rem en t
conventionnel, qui s ’est adapté tant bien que mal à notre
langue, mais qui n ’en peut re n d re certains sons q u ’imparfai-
temcnt, ou même pas du tout, l ’ar exemple, nos sons alle
mands ch et sch, nous ne pouvons les rep résen ter que par
une combinaison arbitraire de plu sieurs lettres, et, chose
p articulièrem ent néfaste, nous n ’avons point de signe en
allemand pour l's sonore (s doux) si familier à notre langue, et
nous l’exprimon =, comme l ’s sourd, par le mêm e s. De mêm e,
nous m anquons de signes pouf re n d re des sons qui sont
courants dans les mots é tran g ers : tels que le son du j
français et de l ’anglais ch, tandis q u ’en revanche nous pos
sédons plusieurs signes pour d ’au tres sons : f et v , k ot q ;
c = tantôt Is, tantôt = k \ à ce défaut s ’ajoute une in te rp ré
tation des voyelles et diphtongues qui est tantôt insuffisante,
tantôt à reb ou rs. Le résultat est celui-ci : quelle que soit
T R A N S C n ir T lO N
(1) Le Bignc qu'on écril avec À '+ A a sûrement le son de >ai, quoique
les assyriologues le rendent dans la plupart des cas par >â. — Pour le mot
« Als » dans les noms propres, je garde la forme traditionnelle qui dérive
des transcriptions IBNSsnSjn, lEJtSN, p tiS a sn O , NaSonataMpoî, S»p5»-
vxndcXo;, c’est'à-dire que je traduis par pal ou bal, bien qu'à l’origine cl
notamment à la fin des mots, on le prononçât aplou (a6/ou) et apil [abll).
TB*NSCnIPT10N
sq. A utres ouvrages an<*iens : Lkpsils, Ausumhl dvr tru liliiisiPit IJrUnn-
tleii, •1842. P kissk d A vks>ks, Moninn/'iils é<jyplieitSy 1847, cl Uisloire de Vnr!
éijYpHen, Atlas, 1878; les recueils d'inscriptions de Vouve, Bcuton,
W ilkinson p a r exemple, ne jieuvenl ôlre qu’à peine m entionnés. Kn
outre Biiu<;sch, liecneil de mon. éijypf. 1862 sq. ^(lont les parties l et It
conipreiinenl un choix do textes historiques.) Puis, les pul)Iicalions
de MAiiiKTTK e t de DCmiciikn; le Thesniirna insrr. neijypl. (G vol., 1883 etsq .)
par Buuc.sch (textes co n cern an t rastronom ic, le calendrier, la géogra
phie, la religion et riiisto irc et acrcoinpagnés de com m entaires) ;
PiKiiL, Inscr. ItiêroijL, 3 séries, 1886 sq.; eniin les séries de publications
de la société <‘ Kgypt Exploration l'uiul »; les M émoires d e là Mis
sion archéologique rrançaise au Caire, continués par les Mémoires de
l'in stitu t français d'archéologie orientale au Caire ; les volum es du
Catalogue général des A ntiquités égjqiticnnes du musée du Caire, ainsi
que les Revues : /eiUrhrifl fiir aetj. Sprnrhe ; lieetteil de Irnvnu.r ; Procee-
dinijs o f (he Sociely o f liihl. Arrii. ; et, depuis IDOÜ, les Annales du Sendee
des \nli(iiii(ès de VEijyple. Un grand recueil d ’inscriptions historiques,
ürknnden des aeyyp!. Allerimns, a été en trep ris sous la direction de Stein-
ilorlT; elles se p résen ten t sous form e de textes collationnés à nou
veau, coupés par p hrases v'I accom pagnés de rem anjucs exj)licalives;
ont paru jusqu'ici : IJrIcnnden des Allen lie'irhs ; Urlkiinilen der aelil:ehiilen^
DynnsUe; Uiero(jl. irkunden der ijrieeliiselt-romiselien /.eil, (|iii ont été
publiées jiar Sethe ; Urkniiden der dlleren AelhiopienUonitje, publiées par
Schaefer. Bans h'sAreh.eoloiiirnl report <lc l’Egypt Kxplor. Fund, paraît
chaque année un excellent com ple rendu p a rG iu rn rn des découvertes
et travaux scienlitiques accom plis dans l’année. V oir encore : Ansiralil
ronTe.rien (trad, p ar 11. RA.\Ki;)et \hh//d«m/ca par (1iu;.ssm\ nn, .W/onc/du/.
Texte and Hitder :iim \llcn Testament, 11)0!).
c’est que les indications fournies par les m onum ents sont
toujours partiales, et souvent peu dignes de foi. 11 ne s’agit
jamais que de comm émorer des événem ents glorieux, de
placer, pour la postérité, le roi, ou le possesseur du to m b eau ,
dans la plus (laiteuse lu m ière; tout le reste est so m m aire
ment indiqué et tout ce i|ui est désavantageux est ab so lu
m ent passé sous silence. Les rois du Nouvel Em pire, en
particulier ceux des X I X 'e t XX® dynasties, se sont contentés
souvent de rep rod uire des te.xtes anciens (par exemple les
énumérations des peuples vaincus) ; mêm e, ils ont usurpé
les m onum ents de rois an térieu rs et fait g rav er leurs p ro
pres noms en surcharge. De plus, les inscriptions des temples
et des tom bes sont rédigées dans ce style égyptien com
passé qui, dédaignant d’e n tre r dans les petits détails m es
quins de la réalité quotidienne, en évite soigneusem ent le
langage et se m eut par conséquent toujours dans les lieux
communs de la rhétorique et de la poésie. (Comparés aux
Annales des Babyloniens, Assyriens et Ethiopiens, qui
restent si sobres dans leurs parties historiques, aucun de ces
textes égyptiens ne nous fournit un récit cohérent et p u r e
ment histoi'ique ; mais on cherche toujours à m ettre en
lumière certains épisodes et à les magnifier. Il n ’y a d ’ex
ception qu'avec les Annales de T houtm osis III, certaines
biographies trouvées dans des tom bes d ’officiers ou de fonc
tionnaires, ainsi que maintes inscriptions rup estres laissées
par de grands p ersonnages officiels. Une grande circon
spection s'impose donc dans l’emploi de ces documents,
lo rsqu’il s ’agit de d égag er la vérité des faits ; toutefois il
ne faut pas tom b er dans l'excès contraire, comme l ’ont fait
quelques savants m odernes, tels que W . M. M ü l i . e r qui, dans
sa méfiance à l’égard des données fournies par les m onu
ments, a dépassé le but.
156. l'o u r com pléter les données fournies par les m o n u
ments, il serait indispensable de posséder un récit suivi de
l’hisloire d’Egypte ; mais nous ne l’avons point et il n ’en a
SO U R C E S P O U R L H IS T O IR E D E L E G Y PT E
H érodote nous racoiilc (II, 100; cf. I-tS) que les p réires (peiit-êlre
ceux de Memphis'?; lui o n t lu dans un livre les nom s de 330 rois, cf.
D iodore, I, i4 , 4 ; 40, 7). La rem arq ue suivante sur les rois éthiopiens
e t les reines existant parm i eux (dont m ention est faite par Dio
dore un peu différem m ent, I, 44, 2 sq.), rappelle la notice du même
g en re que sem ble avoir rep ro d u ite le papyrus de T urin, col. 2,8 su r
les rois p récédant Menes {Chronologie, p. 120, trad. p. 16,3).
plus que l’iiide, ii’a coniui la vérilable h isto ire: toute trad i
tion s ’orientait aussitôt dans le domaine du merveilleux et
servait aux récréations de l’esprit, eoinnie les sujets tirés
des légendes divines ou de la fable. Les Egyptiens n'ont
pas eu d’autre ambition bistoriiiue ; en revanche, ils c h e r
chaient devant les élrang ers à faire valoir le plus possible
l'antiquité et la véracité de leurs sources historiques. Ceci
nous explique que les Grecs, malgré le vif intérêt que
pendant des siècles ils léiuoigiiérenl à l’Egypte, n ’arrivèrent
jamais à saisir son histoire sous sou aspect réel, ni même
dans ses contours les plus vagues. En elT'ct, une œuvre
comme celle de .Manéthon ne pouvait leu r oll'rir aucun
enseigneineul his torique; quant aux légendes égyptiennes,
elles servaient seulem ent à illustrer la pensée et les m œ urs
de ce inorveilleux pays, ou ne faisaient que satisfaire la cu rio
sité, sans qu’il fût nécessaire d’y déeouvrir un enchaînement
des faits.
leurs rapports annuels dont nous avons parlé 154 n.;, ainsi
<|uo dos articles de revues. Parmi les travaux plus étendus,
citons le très suggestif livre de VV. M. M üli.iîr, A sien und
E uropa nach allaeyijpt. Denkmälern, 1893, ipii aurait besoin
actuellement de subir une révision et un i cniaiiienient et les
Untersuchungen zur Geschichte und A ltertum skunde /E g y p
tens, 189() S(j., de S etue ; mais surto u t ceux de liuEASTEn ;
A ncient Decords o f E g yp t, o vol., 1900, élaliorés au cours do
longues années de préparation et <|ui nous donnent la tra
duction et le comm entaire de toutes les inscriptions histori
ques. L’ouvrage a été complété par son H istory o f E g y p t,
parue en 1905.
Chronoloijie.
159. Dans 1<^ calcul de temps (!( I3C s(|. i, les Kgj ptiens ont
abandonné de très bonne h eure (jj 195 s(|.; le mois lunaire
et l’année intercalaire qui en d érivait; ils ont cherché à
créer une année solaire nouvelle, indépendante du cours
de la lune, et composée de trois saisons (l’inondation, le
te m ps des semailles ou hiver, le tem ps des récoltes), chacune
com prenant 4 mois de 30 jo urs ; il y avait, en pins, 5 jours
complémentaires (épai/omènes). Un réalité, c’est une année
vague ; elle est en retard tous les 4 ans d ’un jou r par rapport
à l ’année julienne de 365 jo urs 1 4, et d ’environ 3 4 d ’heure
par rapport à la véritable année solaire (grégorienne). Mal
gré cela, Jes E gyptiens s ’en sont tenus à l’année de 365
jo urs ; c’est A uguste qui le premier, après un essai infruc
tueux de Ptolémée 111 Evergéte en l’an 238 av. J.-C. (décret
de Canope), a introduit en Egypte l’année julienne (année
alexandrine, commeneant le 29 août 25 av. J.-C.). Naturellè-
ment, les Egyptiens se rendaient parfaitement compte du
déplacement de leur année par ra|)port au soleil et à la
position des saisons. Pour eux, le com m encem ent de la véri
table année solaire (le « comm encement de l’année ») se
distinguait du prem ier de l’an <le l’année civile et coïncidait
avec le lever de Sothis, la planète S iriu s; celle-ci entre
sous le parallèle de Memphis le 19 ju illet ju lien (qui corres
pond, en l’an 4241 av. J.-C., au 15 juin grégorien, vers le
solstice il’été). Au 5" et au 4“ millénaire, ce l.ever coïncida
avec le comm encement de la crue du Nil ; c’est pourquoi
Sothis lut considérée comme annonçant l’inondation. Par
suite de son mouvem ent indépendant et de la précession
des équinoxes, le lever <le .Sirius, pendant des milliers d ’an
nées, a marché d ’accord avec l’année julienne, de sorte que
SOU RCES POUR L H IS T O IR E DE L E G Y PT E
P our une étiute d'enseiiililo, v. mon \eij. Cltrotiuluijii: com plétée par
les m atériaux récem m ent ap p o rtés par G aiidi.xeh, i X là, 11107, 136 sq.
e t cf. mes \tichlvmje :nr Ai'tj. C.hronolwjic, Abli. Bert. Ak., 1907. Ces sup
plém ents ont été fondus dans le corfis du livre dans ta traduction
fraii(;aise par A. Moukt, f'.hrunuhnjie Éijyiilieime (Annales du m usée
(luim et, liihiiotlièque d’études, t. -X.XIV, 2). A la base des travaux sur
le calend rier so n t les ouvrages de Hio-r; Hnr /’mirn'e vttijiir tleti Eiiyiitiens,
Mém. île l’.Acad. des Hc. ,X III, 183.6, et ceux de l.io'sii.s, f.7ovmoït»/ic thy
Aeijypler, 1849, coulim ié [mr son lùiiitijshudt. (ioinm e CicvMrot.i.ioN, ils
prenaien t par erre u r la saison suniou p o u r celle de l'inondation, et eu
déduisirent des conclusions fausses su r l’époque d ’introduction du
calendrier. La vraie traduction fut établie par Biilusiui en 18."t6. Les
C H R O N O L O G IE — § 150
m ois (égyptiens oui reçu j)lus tard des notris ap p arten an t â des fOtes,
ci (jue nous em ployons sous leur form e grecque et copie. Leur suc
cession n’a été fixée définilivem ejit qu’à une époque tardive (aupara
vant, les fêtes étaient toutes célél)iées un mois plus tfil e t portaient
en partie d 'au tres nom s); on les a classées dans l’o rd re siiivanl :
Saison de rin o n d alio n {erhrl): ThouL Paoplii, Athyr, Choiak. Saisoh
des sem ailles ou hiver (pro/W) : Tyhi. Mccliir, Pham cnolh, P hapnoutlii.
Saison des récoltes ou élé {hm on): Paclion, Payni, Epiphi, MesorI ;
il faut ajo u ter les 5 épn<jomènes. Ces données égyptiennes sont com
plétées )>ar le décret de Caiiope e t par les écrivains grecs (H érodote,
11, 4, qui s’y connaît si mal en astronom ie et chronologie, q u ’il phend
ran n éc de 365 jo u rs po u r une année fixe ; Geminos, hiuj. In phnrnon.
c. 8, p. 10(), éd. M vmtils ; Censorin, 18, 10). Les astronom es grecs
(Plolém ée par ex’.) calculent tou jours d’après l'année vague égyp
tienne, de so rte que leur position p ar rapi)ort à l'année julienne reste
constante. Les essais tou jo u rs renouvelés de prouver l’existence d’une
année égyptienne fixe (le plus ingénieux est celui de Ihusucii dans
son Tliesntirn.^ e t ailleurs) sont tous ins<mtenables, de même que l'hy
pothèse d ’une interruption dans le. cours régulier de l’année vague.
T outes les indications qui concernenl le lever de S irius et la période
sothiaque so n t calculées p a r cycles, c’est-à-d ire selon l'équation : 1461
années civiles = 1460 années de Sirius, sans pivoccupation des diiTé-
rences en tre localités (qui s’élèvent, pour un degré de latitude, à un
jo u r environ) cl sans ten ir com pte du lent déplacem ent, par siiile
duquel le h*ver de Sirius à Memphis, dans le prem ier siècle av. J-C.
n'eut Heu réellem ent que le 20 ju illet julien. C’est à to rt qu’Orroi.zKU
et M uii.kh, et d ’autres, ont pris ces dates em piriques pour bases de
leurs calculs. Les obscurités et les surprises que nous oiTrent encore si
souvent les textes égyptiens proviennent principalem ent de ce fait que
leurs données sont théoriques e ts c fondent su r l’année norm ale, com
m ençant an jo u rd u Icverdc Sirius, par exem ple: les tableaux horaires
des culm itm tions d ’étoiles, dans les tom beaux de ILlmses Vl et »le
Ramsès IX ; le plafond du Hamesseum ; le calendrier d ’offrandes de
Hamses II et de Ramses 111 à M édinet-Habou, et encore les représen
tations des saisons dans rAiicien E m pire): nu m om eut où ces docu
m ents furent to u r h to u r rédigés, l’année civile com m ençait en réa
lité dans une saison toute différente. (M^iilku a encore m éconnu ceci
 . Z. 48, 89). Quant aux épagom énes, il n’en est tenu aucun com pte
dans CCS données purem ent théoi-iqueset schém atiques, et ils n ’appa
raissen t ni dans les tables ho raires théboincs, ni dans le calendrier du
papyrus Ebers (de même, les Rabyloniens et les Grecs o nt touionrs
SO U R CES P O U R l ’h i s t o i r e DE l 'É ü YPTE
date coi'i ecte ])iir e.xi'm |)lc poup 1Samses I el 11 mais la |ilM|ini t
soul alisolument ei’i'ouéos, par exemple |>oiirla IV'' ot la V''
dynasties) ; même dans les périodes d ’apogée comme la \ l l " el
la XVIIl'' dynaslics, la tradition y csl très pi écaire, les noms
el la suite des rois sont souvent fort altéi és. Les chilfres
sont souvent tout à fait iuacceplaljles : ainsi, pour le total
des 17 rois des dynasties l"' et II'', il compte 5l>5 ans ; pour
l’intervalle entre l ’Ancien el le Mojen Hmpire, c n lie la VI11''
ot la \1 '' dynasties, 783 a n s ; enire le Moyeu el le Nouvel
Kmpiie de la XIII''à la XVII'' dyii., l’Afi icaiii dans son Mpi-
lonié nous donne même 1;VJ0 ans. Il esl doue iiiipossildo
do se sorvii' de Manélhon pour reronstiliier une elii'onologie
égy])tieilh.e, et. même poiii' les d erniers lem ps de l’Iiistoii'e
égyptien lie, à partir de la XXI'' dynastie, il ne fanl le eonsnlter
(|u’aver la plus grande rireonspectiou. Un eoinpreiid i|ue
les égyplologiies aient élé loiigleiu|)s réd n ilsà se lésigiiei'el
(|u’ils aient reiionri' à fi.ser avec précision aucune date,
osant toul au plus compter vaguement par générations. Ils
s ’appuyaient en cela su r les listes de rois fournies par les
m on um ents, ipii sont les listes des rois défunts auxi|iiels le
phaiaon régnant on un pai'ticniier apporte des offrandes. Le
classement adopté par tontes ces listes esl plus ou moins
c o rre c t; les sonvei'ains illi'gilimes on iusignifiants sont
omis (par exemple, tous les lléi'aldi'opolilains et tons les
Ilyksos) et il s ’y trouve lieanconp d ’arbitraire. Donc, si p ré
cieuses (|ue soient ri's listes pour reconstituer la succession
des rois, elles n ’en sont |ias moins insuffisantes pour
établir la chromdogie. Im portantes pour l’Iiistoiro sont les
trois listes suivantes ;
1. La liste de Sethos I'''' à Abydos (découverte en 1804),
coiuplèlenient conservée avec 70 noms. La liste de lîainses II,
connno bien auparavant, mais fort mutilée, n ’en est <|u’nne
copie (elle se trouve à Londres).
2. La liste provenant du tombeau de Z.elej (Tounroi) à
Saqqara, sous llamses II (découverte en 1800) com|)renait
C H R O N O L O G IE ■ •§
Ceux qui o n t tiré l(i incilleiii* parti des dates de Manétlion sont
Bokckii et U\ci;u (§ 151 n.) mais les dates de M anéthon, ainsi restau
rées, ne so n t pas liistoriques, encore que Bokckii adm ettait lui-méme
(juc les nom bres de M anéthon sont gouvernés p ar une loi chronolo
gique (la i)ériode sothiaque), ce qu'on ne peut dém ontrer. L kpsus ,
dans son Koniijsbuchy a essayé en 1858, d ’iTablir la vraie clironologie
à raidit de M anéthon, m ais sa (U'nnonstration pèclic par trois erreu rs
fondam entales : Ij la durée des ^10 dynasties, fixée à 3.5,m ans, som m e
em pruntée au Livre de SoUùs (Sync., p. 98), il l’altrib u e à to rt au Moné-
thon au th en tiq u e; — 2) il m et à pari un certain nom bre de dynasties
sous le nom de dynasties secondaires, distinction q ui n ’apparaît ni
dans Manéthon, ni su r les m onum ents (je ne conteste pas, bien en
tendu, que dans |)lusieurs cas les dynasties aient em piété l’une su r
l’autre e t que pour les dynasties VIII à XI, XIII à XVII, XXII à
XXVI, des rois de m aisons difftirentes aient parfois régné sim ullaiié-
mciiL, bien que la trad itio n leu r donne des règnes successifs ; mais
Lia'su.s a mis à p art comme secondaires, les dynasties : VI, IX à XI,
XIII, XV, XVI, X .W , XXVII) ; — 3) il modifie arbilrairem cnt les dates
données p ar la tradition, e l n ’arrivc ainsi à rétablir ni les dates niané-
ihoiiiennes, ni les dates h istoriques. Les autres systèm es proposés
m éritent à jicine une m ention. Les protagonistes de la Skepsis sont
lh(t(is<:u et .MAsnau». .fai essayé dans la prem ière édition de cet ouvrage
d ’arriv er à des dates iniiiima pour les principales périodes, e t j'a i
m ontré que ces résu ltats peuvent être dépassés, dans ma ('.hromlotjie
\hli. lîcrl. Mi., 1904, et XacUlrâijc, 1907. P our les listes des rois : n® I,
voir : .A, / , II, 1864 ; Maiuktti:, Abydos, I, 53 ; n" ‘•2 : Rev. arch, nouvelle
série X ; Mauietih, jWc^/î . diu., 58; toutes deux reproduites dans nia
Chroiioloyic ; n® 3 : L kpsii s, Austvahl, et Al>h. lierl. Ak., 185:2 (sur la XII®
dynastie); S ktiik, Urk. dvr nehl:chn(en Dynamic, 608 S ( |. (cf. § 298 n.).
L’est d’une lisle analogue que j>rovient jirobablenicnt la liste des
S O U liC E S P O U R L m S T O lR E DE L EG Y PTE
Plusieurs savant sont supposé q u ’il faut l'aire rem onter la X IP dynastie
à la période sotluacjue précédente, soit de H4ri0à32t8; celte liypotlièsc
est complètoimuit insoutenaI)le ; elle exige eidre le Moyen et le Nouvel
lim pire l’existence d'un intervalle de IfiTO ans, .plus considérable
encore »pic celui q u ’indique Mauétboii ; or cctle période ii’a laissé
prestjue aucun m onum ent, ni a()poi té aucun changem eui (piolconqiie
dans le dom aine de la civilisation, <Ic lu langue on de l’a rl. P kthu. a
j)ropüsé à plu sieu rs reprises p o u r Moues ; ii.aiG av, J.-C. ; pour la
Xll® dyn astie: à 3Î06 ; pour le com iiienccm ent de la XVIII* dynas-
lie ; 1587; il a cherché depuis à jiistiiler scs hypothèses dans Hialoriral
sintVu's (fîritish School of Archaeology in CgypI, Sludies, vol. II, 19H).
Les dates quo je propose p o u r les an ciennes dynaslios so n t ploincinent
confirm ées j)ar plusieurs in scriptions (pu concernent les travaux
dans les carrières, m ines,elc. (v. ChronoL, p. ITS, /nn/.,'p. 25i); S ktiik est
arrivé de son côté à des résu ltats presque en tous p(»infs sem blables
dans ses iieilriUje ziir allcsirn Gfishirhie, t03 sq. Ces inscriptions ne per-
niettent pas de déduire aucune dale positive, m ais elles peuvent servir
à étayer les résu ltats p.c(piis an moyen d'an tres (Irocédés plus sôrs.
P our l’époque cu ire les dynasties* Xlll® et XVII", v. ChrunoL, p. 00,
Nnchir., Irnd., p. 79. Poui’ les (laies (les dynasties ju'ises sé|)arém enl,
consuller rexcellent lablemi de ]îitKvsTi-;n, Anrind licronh, 1, 58 sq.
C O M M EN C EM EN TS DE LA C IV IL ISA TIO N
E T DE l ’ h i s t o i r e DE l ’ÉGYPTE
raissent su r le bas-relief, d ’au tan t inoius <|ue les Libyens ne sont pas
nom m és; — il faut rem an (u er <|uc dans la liste des peuples des Neul
Arcs (Sj 2-27) les baliilants do l'ouni ne sont pas m entionnés; p ourtant
leurs rap p o rts avec les Kgyptiens nous sont attesté s par les docu
m ents depuis la V' dynastie, et rem ontent certainem ent encore plus
h a u t; en revanche, la liste cite les lountiou, les Menziou et les Zol.ie-
nou. Or com m e on s’atten d à trouver la Nubie du nord dons cette liste,
il est vraisem blable qu'à elle s'applique le nom des lountiou ; celte dé
signation est confirm ée p ar le nom d e là forteresse O uronarti (§ 287 n.).
— Je suis, p resque su r tous ces points, en désaccord avec N avii.m-.,
/,(7.s Alton, up. /fcc. de Ir., 32.
halt 1*0 », par oxi'inpU* dans l(' nom d ’Hoiais do Memos M). Cedlo
inassiic'do gnorre', av(‘e^ urn* loui'ilo lot(‘ d<* pien re <|iii fracasse*
le (T.luo d('s emnemis, I'lit ranm^ priiici[)alo d(*s soldais (jui
rondère*nl la monarediie* pharaniiie|ii(*, «*1, em inciiK' l<*nips,
I’nrme* royalo pai'oxe*(*Iloiicc, ratiriim t du diou ele la gm*m*
d(i la llaiilo-KjjfvpU*, ele* « ce*liii (|ui oiivie* leîs clioniilis »,
Otipouaoiil etc Sionl, le* elie*ii-l()iip. Pour s ’assim iler sa force*,
nous venous de*s gue*rri(*rs e'*^yplions — grave's su r um* Ire^s
ancioiiiuî palolto à fai*el — allaclmr eles poaiix ele* loup à le*ur
pagno, avant ele partir pour la chasse*. De* me>nio, le* re>i porte
teKijours une* e|ue*uo eraniniid ; olio careecterise*. aussi le*s clie*fs
lihyems elans le* temple* fiineu*aire* de* Sahourè', e*t Pliai*ae)u
ne)us apparaît te>ujoui*s, se>il su r les me)nnme*nls, soil elans
les surnom s epii lui soul eloiine'*s, comme* << un laiii eau puis
sant » em un « lie)ii eleml le*s griffes je*lle‘nl à te'rre le*s e'lim*-
mis » (c’esl poiire(ue)i le* roi a pour symbole le* sphinx el le*
griffon aile'*, e|ui emt le* e*orps d ’un lion). Outre* la massue*,
e>ii fait louje^urs usage d ’une* lance* à hauleui* el’lionime, elont
la pointe* est on pie*ri*e* n\\ eu os (plus lai*el e*n me'*(al) : iseile'*-
nient, appaiait aussi une* liae*he* ele gu(*i*i'(* à tranchant de*
cuivre*.
(1) Il est étrange que dans les représentations les plus anciennes de com
bats, les Egyptiens ne portent jamais le bouclier.
L E S E G Y P T IE N S ET L E U R S V O ISIN S — ^ M‘»T
sem blables {‘cp résen tatio n s su r les reliefs du Sinaî. Dans la loinbc de
beniliassan (L.D. II \S'S, 7\e \\ uki\ h\ , lîenUmsson, I, pl. ilS, 31) les Scmiles
ont au co n traire une chevelure noire coupée à la nui{ae (comme chez
(^iiammourapi) et form ant un chignon en b o u rrelet ; cf. Hérodote,
III, 8 ; Chocrilos, ap. Jos. r. Ap. I, 173; .lerein, '25,23 = i),25 19, 32.
Des c.oiitumes sem blables se ren co n tren t souvent cliez les peuples
sém itiques ; en ^ ad ra m u l et chez les .\byssins du N ord, c’est encore
au jourd ’hui une obligation religieuse <le se raser la m oustache (com
m unie. de 1‘^ L^TTM\^^). La tresse earaclérise les Bédouins du Sinaî
{Menziou Sntel) v : Pyr. Teli 352. .Yc/V'/'/.-ml' 174 ; de même, la longue
tresse po rtée prés de ro rcille |)ar les Libyens et la tresse bouclée
des jeu n es Égyptiens. — S ur les Libyens, v. : Bouchauut, Grah-
tirnknuil des Xeuserre', p. Grubiicnkmal des Sahure* 1, p. IL
(Dans mon o u v rag e: Aetjypten zur Zeil der Pyramidenbauer, p. 37, les
chefs lybiens p o rten t au fro n t une uraeiis au lieu d’une houppe de
cheveux, p ar su ite d’une e rre u r d’in terp rétatio n des photographies.)
Les hom m es am enant le trib u t et his prisonniers, du tem ps de
Mènes dans P ktuik, lioyal .lombs I, pl. 1 qui po rten t une robe lon
gue et big arrée, avec tresse de cheveux et barbe en poinic, sont
des Libyens, car ces p o rtraits concordent avec ceux de la tom be de
Sethos I®*^ ; Libyen aussi, p a r conséquent le prisonnier h la tresse
(ivoire in crusté dans un m euble) retrouvé à Ilierakonpolis, pl. II, avec
une poche enferm ant le phallus. De m ême, dans N ew eserre’ et le
Libyen de bronze du N.-K, publié par B knkdite (ilio/tum. et mêm. de
VAcdd. des Inscr. IX, 1903); de m ême, les figures à tresses su r la m as
sue-sceptre d ’Hiei*akonpolis pl. 26 .\ ; cf. les Zchenou de N arm er,
{ibid.y pl. 15,7). -- P o u r les nègres de Nubie, v. su rto u t L D I I I 117, oii
le chef est o riginaire de Me’a m = Ib rim . — L’histoire du costum e égyp
tien a été exposée co rrectem en t p our la prem ière fois par E h m a > ,
Aegypten, 1888; ses suppositions su r le costum e prim itif, tirées du
costum e de l’époque postérieure et de la paru re royale, o nt été large
m ent confirm ées et com plétées p ar les trouvailles faites depuis, en
particulier p a r les p alettes à fard et les figurines de Negade publiées
par N w ii .m:, lier. XXII. pl. 46 (Capaht, Débuts de VArt en Égypte, p. 44)
et aussi par les p eintures de la tom be très ancienne de Hierakonpolis,
(\)\. 75). La poche à phallus en cu ir est très visible dans Hierakonpolis,
pl. 7, 8, 10 et 11 et Dec. XXII, pl. 6, et dans la figurine d ’ivoire (avec
m anteau) d ’époque un peu plus ré c e n te : A yuton and Loat,P redy-
iiostic Cemetery o f el Mnhasna, pl. XL (D’après N aville, cette poche est
appelée qernef, dans l’inscription de M erneptah concernant la guerre
avec les peuples de la m er ; m ais celte, hypothèse est insoutenable.
CO.MMliNCK.MKNTS DK L \ C IV IL IS A T IO N
poriaonl (dans Diodorc I, 18 .MazsooSv) voir mon article A. Z., 41,97 sq.
(et aussi pour les re|u*ésentations à l’époque rom aine, v. P issin«;, f/c«'.,
XXVll,ti49, sq .i. — S u r le g raissage de la clicveliire: S c i u m u n h h t i i ,
\ n i i t i l e m l u .bVri'., VIII, 184 S ( |.
UiU. Le roi NIeiios, qui fut iiliis tard considéré par les
Égyplious coiiiiiie le |)iomicr roi dans la longue série des
[iliaraoiis, a régné dans la vallée <lii Nil vers 3300 av. .I.-C.
Niais, l)eaucou|) de siècles avant lui, les Kgy|)tiens avaient
dépassé les [ireniières étapes de la civilisati.oii liumaiiie ;
depuis un inilléiiairo déjà, en 4241 av. J.-C., ou avait intro
duit dans la liasse-Egypte un cale ndrier, qui n ’a janiais été
changé par la suite. Les Egyptiens forinaient donc un peuple
civilisé à une épo([iieoù partout ailleurs sur le globe, même
en Babylonie, la nuit de l’inconnu recouvre la vie de peuples
C O M M EN C EM EN TS UE LA C IV IL IS A T IO N
m étaux, !89G; II, eth n o g rap h ie p réhistorique, 1897 ; ci*, lu critique de Von
Hissixr, dans V.\nUiroi>olo(/i(‘, IX, 1898). Dk Mou«;\n présoniait aussi celle
hypothèse, qui fut très vile abam lonnée, que les m onum ents préhisto
riques étaien t ruuivre <l’une poiuilatiou prim ordiale, tandis que la
form ation de TKlat et les m onum ents historiques étaient celle (rim e
race « ro ii(|nérante », la « race d ynastique ». La découverte des tom bes
royales à Abydos 20iîi a depuis 1897 Icviî tons les doutes. — S ur les
dociiinenls ijui nous resten t de la période avant Menes (tableau d ’en-
seiTiblc p a r Ih'hitls tir l'arl rn Htiyple, 190») voir : P i;tiui;
e t QiiitKi.i,, Ntujada antl /'dh/.s-, 189G (encore eiitièrenieiil sous l'in-
lUieiice de la théorie de la « new race ») ; P etiui;, liio.sjntlis /nirvo ('lion),
191)0; Mxciviai et M vck, ICI .\nini finit Ahyihit, 190:1; A vuton and Lovr,
l*i'edyniislir. Crmrlery o f rl Mnliiiaiio (près dW bydos), 1911 ; d ’au tres
fouilh.'S ont été publiées p ar Qrima.i,, ElUnh, 1898; (>i iiua,i., liie rn h n i-
im th , 1900, s(j. ; pKiitiK, .lOrd.w, 1, 190‘2 ; II, 1903, III, 1901; <;ausi.\x(;,
\loliii.<nn mut lirl hk-ithif, 1903. Les cim etières des prem ières dynas
ties à Xaijn-ril-hrr (en face do lÜrj^e, près d'Abydos) vol. 1, par
lîiasM K, 1908, et vol. Il, p ar Mack, 1909. S ur la lïassc-X ubie, v. Ar-
rltenl. Survey, ^ IGon. Ajoutez tro is statu es de .Minou à Coptos (fouilles
de pETiui; e t Iloc vin u, KojUoa, 189G, non reproduites p a r pruderie, mais
publiées p o rC ap art, 1. e., 217 s(|.). II existe une très riche collection de
ces ti'oiivaillesau Musée de Ilcrlin ; il faut y ajo u ter les fouilles de la
Ueutschcii O ricntgesellscliart (<L Môi.i.KÈt, M ill., 30, 19ÜG) à Aboiisir el
.Mcleq. à l’est de l’en trée de Fayonm , et provenant d ’une période peu
avant Mènes. — Les jialcltes de schiste ont été réunies par L k(;(;k,
P S /i A, 27,1900,123 sq. et p ar Cvi'Aur, 1. r. ; de même, I^K^Kl)lTK a publié :
Une nouvelle palelle rn srhisir. Mon. e t Mém. de l’Acad. des Inscr.,
X, 1904. ~ On trouvera dans P ktuii:, üiospolis jm rra , 22 sq., un tableau
systém atique des trouvailles classées selon leu r iléveioppeinciil artis
tique c l accom pagnées d’une chronologie relative de (» sequence
dates » (de 30 à 80). P ktuii: évalue à 2.000 ans la période de préh is
toire « néolithique » s’éten d an t Ju squ'à .Mènes, tandis que Macivku,
E l Anirnli, 30 sq., cro it pouvoir lui assigner seulem ent une durée de
300 à 1.000 ans, à cause de rcx îg u ïlé relative des nécropoles situées
près d ’A bydos ; R kisxku, iXfuja-ed-Urr, i, I2G sq., p artage cet avis.
C epend an t,c’est là une eslim alion qui est peu t-être trop faible pour
la durée de ce long développem ent. D’ailleurs, il est à n o ter qu'il
s’ag it souvent de tom bes anciennes, déjà léutilisées une seconde fois
dès la période dite p réh isto riq u e (G. MOi.lku). P ktiue, Uios/iolis pnrvn,
28 sq., adm et un changem ent de race e n tre les couches de ces tro u
vailles.
LA P L U S A N C IK N N E C IV IL IS A T IO N — § 170
conférée à rhomnic ;'i si\ iinissance et lui est eonliniiée |iur la nour
riture ii; grôce aux rites funéraires et à la formule de l’oITrande, le
Ka apporte an mort sa iionrritnrc par une voie niagiipic, lui assurant
ainsi la continuation de son existence. .Mais il ne faut pas clierclier de
la logique dans les conceptions de ce genre.
ilière d ont on fabrique ces pots dans l’Inde. — Celte poterie primitive,
de inOnie que la form e de la tom be prim itive, se rencontre parm i le
bas peuple en Hante-Kgypte ju sq u e sous le Moyen Kmpire, et on Nubie
(avec des vnrii'lés localesqui se développent depuis rA ncicn Empire}
pai'lout ju sq u e sous le Nouvel Em pire ; on la retrouve aussi dans les
nom breuses lom bes que les Aniflais dési^^ient sous le nom do « pan-
graves »; v o irie s m atériaux rassem blés par Wmoxt.i., o/
Lower .\nl>ki, 1907, et R kism;u, Arrheol. Surrey lOS n.) ; en outre, v.
G xustaxî; et scs fouilles à Kostam nc et aussi Ann. ilu serv., V lll, 132
sq. NVi:ir.vu. atlrib u c ces lom bes, sans aucune raison sérieuse, aux
m ercenaires nubiens qui élaienl nom breux en E gypte; sans doute
celle m atière et celte form e de tom be étaient-ils aussi en usage chez
eux, comme chez les pauvres parm i les Egyptiens. De même, les d es
sins de girafes, éléphants, hom m es et barques, etc., qu'on trouve su r
les j)arois de. j-ochers en Nubie et qui .sont de style archaïque (\Vm-
(;vi.>,, pl. 33, 1 ; 37, 38, 30, 27, 67, 75) n’appartiennent q u ’en partie à la
période préh isto riq u e : la p lu p art de ces dessins ainsi <pie les ins
criptions qui les accom pagnent, provienn<*nl de. la V® dynastie et dn
.>Ioyen Em pire, même j)arfois <lu Nouvel Em pire, p ar exem ple les
chevaux, pi. 37, 9.
S ur l'ag ricu ltu re, cl’. K u m a n , Acijypten, 366 sq. et II. S c u a i t -k u , Altaeij.
PJlüge, Joche ii. andre iandirirÎHchaftliche Geräte, Annals o f the' British
School at Athens, X, 190t (tom beaux des p rêtres dans le tem ple funé
raire de .Neiiserre, p. 165 sq, ; ihid., ji. 132 sq., S c i o v e i m t im i, parle
des jilanlos qui nous sont parvenues). P our la bière el le Trilicum
amyleum, v. g âOÜ n.
175. Il est à peu près hors de doute que, dès les tem ps les
plus reculés, les Égyptiens étaient en majorité des paysans
qui n ’étaient ni libres, ni p ropriétaires du sol. La plupart
étaient des domestiques au service des g ran d s seigneurs et
en particulier des chefs (les rois), et c’était pour leurs mai-
I.A P L U S A N C IE N N K C IV IL IS A T IO N ---- S 173
il) GeschlechUverbünde.
(2) Pdülrache.
CL Gesrhlcehlstintle.
L E S N O M E S , É TA TS IN D É P E N D A N T S , E T L E U R S D IEU X — § 176
tien est purem ent teiritoi iale; ce n ’est pas le peuple qui est
divisé par groupes, c ’est le pays qui est sectionné en dis
tricts (nomes) : par la naissance, l’Kgyptieii se rattache à
i< sa ville )),à son nome d ’origine, et par là aussi à la région
d ’influence du dieu de son pays.
a une |)ai’lie sud ot uiic |)iii ü e nord, i|ui soûl sé|)aiùes ]>ar
un canal. Ces subdivisions, à leur tour, possèdent leurs éten
dards, autour desquels se rassenibleiit — comme nous le
voyons dans les scènes gravées sur les anciennes paleUes
et les monum ents royaux — les liomnies qui |)arlent pour la
guerre, qui vont chasser le lion ou les bêles fauves, ou qui
se rendent à la fête du dieu (alors a|)pai aisseiil aussi les en
seignes de certains dieux, en |)arliculier du dieu g u errier
Üupouaout, § 107). Les conceptions religieuses fondamentales
sont les memes dans toute l’Egypte, mais les divinités (1) et
leurs emblèmes, leui s noms et leui s attributs, les animaux
sacrés, les l'êtes et les interdictions alimentaires, varient
avec chaque iioiue; il y a autant de religions q u’il y a de
nomes ot de villes dans le nome ; ces religions cnti eliennenl
souvent des ra|)ports d’amitié (àcaiise defèlesq iii sont com
munes et des visites réciproques q u ’échangent les dieux),
mais parfois aussi elles se trouvent en état <rhostililé aiguë ;
même à l’époque de la domination romaine, il y avait île
véritables gu erres de religion en tre nomes voisins. Ces
nomes d’Egypte étaient en relation si étroite avec la religion
populaire que la chute de celle-ci a entraîné la chute de
ceux-là; fit la victoire du christianisme redisparail la divi
sion du pays eu nomes. Le dieu iirinoipal du nome s’annexe
souvent plusieurs dieux [larèdres, on particulier, une femme
et un e n fa n t; souvent il absorbe aussi d’autres sanctuaires
et divinités situés dans les villes moins importantes de la
région. Ainsi les nomes ont été les cellules primitives d ’où
sont sortis les états plus grands ; ils correspondent au.x cités
de l’ancienne Babylonie, qui formaientà elles seules des étals
distincts, et aux agglomérations des tribus, chez-les peuples
qui sont encore au début de la civilis,Ttion. 11 faut ad
m ettre riiypolhèse, que dans des tem ps très anciens |ilu-
(1) Dans te cas oi’i le miimc dieu est adoré en plusieurs nomes, le peuple
de cliaque nome reconnaît en lui un dieu spécial « Seigneur de sa ville et
.e son nome » ; la même chose se pusse pour les saint.s catliolîques.
C O M M EN C EM EN TS D E LA C IV IL IS A T IO N
ininalioii traditionnelle des nom es d 'ap rès leurs em blèm es, parce
qu’elle est pratiq u e pour l usage courant). C’est à to rt cependaiil que
SteindorlT reg ard e les nom es com m e étan t exclusivem ent des districts
adm inistratifs ; eu d ép it des changem ents qu’ils ont subis, ils ont
gardé, ceux du m oins qui étaient les plus iinporlants, une cxisltMice
indépendante, qui se concentre a u to u r de leur dieu et de leu r capi
tale. C’est pourquoi je n’ai rien changé dans le développem ent dos
paragraphes qui vont suivre. — S u r la rivalité des nom es e t des cultes,
voir : H kuoi), 11, 69,71 ;1) iod. , 1, 89. Pi.uT.,/)f/*•., 71 : g uerres religieuses
à l'époque rom aine, ap. P i.lt., Ue Is., 82 ; cf. Aci.i \ n, llist. an., XI, 27) ;
.I l v k n a i ,, Soi. 15 (cf. § 181 n.). — Les enseignes que nous voyons su r
les jialcttes po rtées p a r les g u erriers p arlan t p o u r la chasse, celles qui
sont gravées su r la p alette du taureau, e t sur la palette et le sceptre
de Narm er, etc., so n t n ellem en t des enseignes de nom es, tout^uu
moins en partie ; il en est de même s u r lu palette représentant la
destruction de quelques villes 201); les enseignes de l’est e t do
l’ouest, qui ap paraissent aussi h cette occasion, répondent bien à la
division en nom es qui nous est fournie p a r T hoiithotcp (Berse); voir
282. Plusieurs nom es de la IV* dynastie sont m entionnés ap. S e t iii :,
Urk. d. il., p. 17 (L D., 11. 15 a) ; d ’au tres sont cités dans la tom be do
iMeten et aillcu rs\v . ^ 243 n.) e t enfin <lans le décret de Xeferkeouhor
267 n.).
l’écages qui sont à I’od rsl dli délia, veH Houtü. Parvenu à
l'iïgi' (l’iiomme. Homs voiigen son- pei-e el reconquii son
royaume, grâce à la protection d(‘ son g ran d -p ère Gèl», qui
l’insiiUia son liéiilier. Gel Horns a sa jiatrio dans plusieurs
localités du delta. A Houto, on adore surtout l’Horns enfant
Harpocrate''; au sud de la fourchedu Nil, à Sochem (Letopo-
Iis), il est)>lut6t conniisous sa foriucadultc, « Morns Paîné »
Harouoris , frère d ’Osiris el <l<*Sèlh. A lafronlière orientale,
dans le district de Pliakousa (aujoUnl’hui Safl-el-Henne,
20'* nome, Arabie = (îoseii,â l’elitrée de Wâdi Tniiiilât), oh a
identifié à la basse épotpie le dieu-faiicon de la localité, Soploti.
le seigneur des peuples étrangers do Test, avec lloi'us.
(le celles de son père Gêb. A l’oiigine, il ii'a lien à voir non pins
avec (1 l’Occident » ; il n ’est devenu le « souverain de l’Occidciit » que
lo rsqu’on l’a com paré, vers la fin de la IV“ dynastie, avec le dieu chien
(llionti am ention d’Abydos ; voir mon étude dans A. /.,4 l,i9 0 î,9 7 sq-
.Mentionnons aussi F ha/.kh ip ii,d an s \flttnU Atli< fhiris, 9“ édition 1907,
s'occupe su rto u t de la form e la pins récente du culte d ’Osiris et en
donne une in terp retatio n tout à fait ju ste.
L a religion égyptienne.
183. Les dieux sont dos êtres détem iinés, i(ui sont iirrivé
à une tornie fixe et durable eu sc dégageant des formes
innoinbraltles du monde .les lisprits ; ceiix-çi jouent im
grand rôle, en Egypte comme ailleurs iji 19ÜJ et ressor
tissent à la magie, ()iii eut, à tontes les époques, une grande
intluenpe su r la conception de la religion. Parmi les nom
breuses ap|)areiices sensibles sous lesquelles se manifeston|;
CO.MMENCJEMKNTS DE LA C IV ILISA TIO N
S ur Icstliéo ries (lui expli«|ücnl. le culte des anim aux par lu croyance
ipic les âm es des an cêtres contin u ent à vivre dans les anim aux |T o-
témisme} voir.^ 34 s q .,62. J e reniarciue aussi «pie les anim aux don! la
cliair est défendue sont précisém ent ceux qui ne sont |»ns sacrés,
{»ar exemple le porc en Kgypte et chez les S ém ites; ils sont im purs
et inspirent l’h o rreu r, non parce q u ’ils sont divins, com m e le prétend
la théorie totém ique, m ais parce qu’au contraire ils ne sont nulle
m ent divins. — Les hom m es vivants cherchaient, par le moyen du
déguisem ent c l à l’aide de procédés m agiques, à p ren d re l’aspect de
l’anim al sacré ; la queue d'anim al que p orte le roi, et la peau de
lonj) d o n t s’aiTnblaienl les gneiTÎcrs aux tcmj)s très anciens 167)
sont une survivance de cet usage, qui aura été à l’origine encore plus
répandu en Égypfc(cf. par ex, les ay/.xoi, etc.); c’est ainsi q u eles esprits
des m orts peuvent avoir adopté, entre autres aspects, celui de l’anim al
sacré. Mais ce n’est pas là l’origine du culte des anim aux, comme le
prétend le totém ism e ; c'est, tout au rebours, une conséquence du
culte îles anim aux déjà existant. — La m ythologie égyi»licnne ne pré
sente pas, (|iic je sache, des exem ples où les hom m es sont engendrés
parlesdieux. — L ccullc des anim aux eu Ilgyptc n’a excité tan t de sur-
l»rise que parce q u ’il s'csl m aiuteiui. sans cliangem ents, ju sq u 'à un
stade très avancé de la religion, p renant ainsi l’apparence d’un Mys
tère. On suit que dans la d ernière période de l’histoire égyptienne, à
p a rtir de la restauration de la XXVI« dynastie, le ciillc des anim aux,
comme tous les au tres usages religieux, fut rem is en lionncur ol fut
jiraliqué avec bcaucoiq» plus de sci'upule (ju’anparavniit.
CpM M ENCEM IÍ^■TS » p LA C IV IL lS iT IQ N
18'(. Mi|is li| (jivinile i|e se lie jamais à iiik; seule îles
fpl'mcs lip la naliiie (ij olii. (^oipnie riiomiiic, elle possède
imp amp sous foiiiie d ’oiseaii c’csl ii-dire uu ole-
lltPnl vivant i|iii, potii' un loinlis, a piis domicile dans un
co rp s ; elle a aussi un esprit (ka U 170; ipii Ini confère,
vie pt force, et sc tient d errière elle, disposant des ressoni ces
de la magie ; mais, à la diHerence de riioniine, la divinité
poi|t, à tout moment, et, à sou g ré , abandonner son corps et
se transférer dans nu autre (§ ô4) car (die-mènie n’est pas
soumise à la mort ^exception faite pour les dieux comme
Üsiris). La divinité est présente pai lout oii elle fait sentir
son a|iproche et son pouvoir : elle réside donc en niènie
temps dans les objets les plus variés, dans les animaux et
aussi par exemple dans des piei res et des pieux eu bois,
comme Minou à Koptos et Osiris à lîusiris (§ 178); selon le
langage religieux d c r i l g y p t e , chai|ue dieu possède par con
séquent un grand nombre d ’ « esprits » {ka) u et d ’Aines (bai) »
qui se piouveiit on liberté, même lorsque lui-nième réside
dans son fétiche principal. Aussi est-il possible, par des
moyens m agiques, de le charn ieret le capte r dans tel ou tel
objet tangible, et finalement de l6 réduire par la foi ce. C’est
pourquoi ou trouve dans tout sanctuaire égyptien, outre
l’animal sacré, un objpt mystérieux que l'on conserve euferiné
dans une châsse Ipresi|ue toujours c’est une figurine do pierre
ou d ’argile); elle passe pour être le véritable siège de la
divinité, la demeure oii celle-ci a été enfermée par magie
dans les temps anciens, lors de la consécration du temple.
H existe ep outre de nom breuses reproductions de sa forme
animale et de la forpie sous laquelle on se représente son
esprit : un corps iriiomme, surm onte d ’une tète d ’animal.
Ces images des dieux sont traitées comme les souverains,
habillées, ointes, ornées de iiombrenses am u lettes; aux
grandes fêtes, elles « apparaissent » (en particulier la châsse
voilée du dieu) devant le peuple, placées dans une barque
ipii sert à leurs navigations, et ipii est portée siii- les épaules
I.A n E U G lO N É G Y P T IE N N E — § 183
Notre |irinci|ialc source irin fo rn ialions pour les fûtes des dieux
sont les noiiitn’cuses attusions contenues dans les inscriptions des
tem ples et les calendriers des fêtes, et, en outre, les descriptions
très vivantes d ’Hérodote 11, 8'J sq. l*our la fête funèbre d’Osiris, v.
LA R E L IG IO N É G Y P T IE N N E — ^ 186
H. Scii.vKEn, tJic Myalerien dfs OdrU iii Abydo^iUiilers, zur Oench, A e tj..\\\
m i).
l ituclle ell i)ai treMll(-r oil i>bsl'r\ f\iit les règles <lo la |>ilr(>lè
rituelle dans l’as|»ecl j)li_\ sitiiie, dans les aliments prescrits,
dans la vie sexuelle}, ct aussi pai'la cnnsécralion <|(io conl'èro
111 l■I^cllllcisiOlI §107 . I'.es récits, ces iiiforilialimis loncliant
It'S dieux, leur nature, leurs tli'Stinces, leilrS liomS niJstOl ieux,
p rê le n tà <jni les ccumaitiine force inagi<|iie, oaron pent ainsi
mettre les dieux en son pouvoir et les forcer à servir des buis
inagi<pies. Les mythes se p rêten t à Un développement pins
approfondi du caractère de cliai|ne dieu, (pii esl déjà lond(‘
su r sa forme extérieure, son aniniill S,acre et ses fêtes parti
culières. Tout dieu jouit aup rès dit cercle de ses fidèles
d ’nnc influence tiniversolle ; néanmoins, il existe des dd-
lUnines déterminés oii son action sé fait sen tir plus vivement
et <|ui liii appài-lierinent en |)iopro ; c'est par là (|ue la reli-
gioii particulière à tel nome continue à se différencier de la
religion dit nome voisin. Ainsi, Minou (ou Ainoh) est s p é
cialement le .dieu de la jirociéatioU et de la fébondité ; la
vaclu' Hatl.itjr et la cluàtte Itastet sont les dééssbs de la Vie
amoureuse : t fUpoUaoutct Neit sont'des divinités de la gtlërre ;
le chien Anubis est iiti dieu préposé aux tiimbeanx et aux
Innérailles ; Tbout se manifeste ilatls la liilie; Horns, dahs le
soleil ; Hathôr dans la vOnte céleste, etc. E nsuite, il y a des
divinités (jni H'entl'éni en action i]Ue dans des sitllatiotts
déterininées ; tels so n t: la déessë des moissons Heneiioulel,
on lés déesses qui aident aux naissances, ou le cliien Choiiti
Ameiiliou t§182) qui règne su r les morts. Ainsi s ’esquiSsc'nt
les prem iers traits d ’une tllécdogie : à côté des diéilx locall.x.
Seigneurs des només, il y a d ’a u tles divinités tpii penveiit
partout e n tre r en action, à ties ocbasiohs délermitiées ; ellés
sont tantôt subordonnées aux premières, — alors se fUrme
tm cycle bonlplet, se composant le plus souvent de neuf dieilx,
(à Hernlopolis de huit), ayant à lëUr tête le dieu dU nome,
— tantôt elle se x e rc e n tu n e action indépendante. Voilà ce t|ui
a rendu possible aux divinités locales tic s’étendre bien
loin au delude leiirdoniaiileprlliiilif.de p én étrer dans d ’an très
LA R E L IG IO N E G Y P T IE N N E ■S I«'
(1) S l ü m m e e t B l u h o e r h i i n d e .
LA R E L IG IO N É G Y P T IE N N E — § 189
LES ÉT A T S P R IM IT IF S DE L ÉGYPTE
LES ROYAUMES DES ADORATEURS d ’ h ORUS
Ln Iradilinn.
T andis <|iic KiiM.w, At'ffyjtlen, S'i, s., qin* j ’ai suivi (inns mon nîsioirc
d'Kgypte, tient les villes e t les culles de Hassc Êgyi)te p o u r plus rérc n ls
que ceux do la Ilaulc-Kgypte, Maspeuo |§ 178 n.) a dém ontré que h*
culte d’Osiris est au conlrairo issu do Unsiris, et il a analysé on détail
la signification ot l’im portance de ITilnnéado d ’Héliopolis. Voici com
m ent elle SC com pose, d ’aj)iès la pyram . de iMerenrô', 205 = .XcCerkeiv’
665, e t d ’autres so u rces: Atoum ou, Sow', Tefénet, Géb, Nout, Osiris.
Isis, Séth, Nephthys. Si on a pu relier e t ooncilicr «les élém ents à
l’origino disscm l)lables, c'est parce que Nounou, le père du dieu du
soleil, e t Nout, la m ère d’Osiris, no sont que des variantes do la même
idée fondam entale et que p a r con séquent Nout est aussi la m ère do
Ufi'(§ 487), de même q n 'lsis est aussi la déesse du ciel. De plus, la terre
ot le ciel so n t les enfants du dieu de l'air, parce que colni-ci, dans la
légende où il dresse d an s les airs la vache céleste, était déjà le fils do
H ê'; la p rogression natu relle pour le m ythe do Gêb et de Nout eût
été, au co n traire, que Sow, qui vient rom pre leur réunion prim itive,
fût leu r fils. Un fait qui est aussi très caractéristique, c'est que Ho
rus n’ap p artien t pas à l’Ennéade, de même qu’il ne prend pas place
au p rès d’Atoum ou-Rô' com m e dieu du soleil; il est clair que lui au.ssi
est un in tru s adm is plus tard . (Pour tes autres détails, cf. m ninlenani
S f.thk, à . Z., 44,26,1.)
I,E IlOYAUME I.F, P L U S A N C IE N 1)E LA H A S S E -É C Y P T E ---- S 1 U 5 lE I
q u’oii appelle le p rem ier lever <le Sirius, qui, pendant tout
le cours de l ’histoire nationale d ’Egypte, ju s q u ’assez lard
dans le prem ier millénaire avant Jésus-C hrist, eut lieu, sous la
latitude de Memphis et de lléliopolis, le l'J ju illet (julien),
et, par conséquent, au quarante-troisième siècle avant Jésus-
Christ, le 15 ju in (grégorien). Ce jo u r fut donc considéré
comme le p rem ier de la saison de l’inondation et avec lui
commen<;a le nouveau calendrier. A partir de ce moment, ou
attribue à chacune des trois saisons quatre mois égaux de
50 jours, abandonnant ainsi toute idée de rapport entre le
mois et la lune. Or l’année solaire com prend environ 365
jours, et on avait du le lem arq u cr depuis lo ngtem ps: on
intercala donc régulièrement, entre chaque année de douze
mois et la suivante, cinq jours supplém entaires [épagomènes)
qui restent officiellement en dehors des mois et par consé
quent en dehors de l’année (§ 159).
(1| Depuis le 1" millénaire avant Jésus-Christ, rannée de Sirius devient peu
é peu plus longue que l’ann<‘e julienne ; te lever de Sirius se déplace donc
vers le 20 juillet et continue à avancer.
(2) En l’an 4241, le 1!) juillet julien correspond au Lï juin grégorien; en 27S1,
au 26 juin ; en 1321, au 6 juillet grégorien.
L E S A D O K A TEU B S o ’ilO B U S E T L E S DEU X ROYAUMES -- § 197
P our les Sem sou l.lor, v. ^ l!l*2 ii. S n in; a m ontré (pîe sous la forme
(le inAnes bienheureux où ils co n tin u en t à s<‘ survivre, ou les invo<jne
fiicorc^ à llicrakonpulis et à Houto. S ur la fonne d(‘ l’IIorus de Iliera-
koiipolis, V. //ûTok, pl. 41, Ai, 46, 47. I.cs (extes des Pyram id(îs font
constam m ent allusion aux villes royales Xeclien e t Pe cl a leur im por-
lance dans les deux royaum es. — Dans la pyram ide de Pepi, un l(.*xl(,‘
(1. 684) m entionne les n bitioii de Po » (rois de la Bnsse-Kgypte) ; cC.
S kthe,/Î.Z., 38, 64. — Su J- les nom s des deux royaum es, v. Sirnii:, A.Z., 44.
I-e royaum e du Sud s’ai)pelle jiliis lard, avec l’article, jKiloris; assyj-,
paturisi, IndH’cu □”)"£ ; le Jiom du p a y sd u N o rd , avec l’article, inilomrh,
sem ble conlenu dans les G'nnE;, au tableau des peuples de la Genèse,
10,13, s'î m oins q u ’il nefaillc ch erch er ]dulôl daiiscc m ol, avec Sm;in;j,-
iiEhG, Oriental 1906, n" 3, le sens de <( ceux du della »
(ég. nathoa; assyr. nnlhn, lléro d ., U, 165, vaOw). Les propositions de
Sethe concernant la prononcialion du litre du roi tui Hanle-Kgyple,
.ï. y.., 49,15 sq., pour lequel il préconise la leelurc nj-sivl, me paraissent
très prol)lémati«pies.
l.esp alcU csd ü schiste d o n t il est question ^cf. § IGt) ii.) sont, ap. IJiera-
konpoîis pl. 28 = Lvksck, P.s7i l, 22, pl. 3 ; Cvi>\in , p. 224 S(|., la palette
des girafes, bm.ia:, pl. 7 ; le recto de la palette de \ a r m c r (| 208),.
planche jinbliéc p ar B éakditi’., Mtfiiuin. de IWr. tics inscr., X, et en
o u tre d 'au tres petits objets, dans pl. 8 ; le m anche de couteau
aj). de Moikjvn, Hccherches, II, pl. 5 ; P eiuik , Diospolis, 20, 20 ; Capaut,
pj). (>8, 90. S ur la p alette des soldats aussi (S 167), il y a deux taureaux,
dont les parties an térieu res se com binent en une ii{jurc fantastique
<jue l’on retrouve su r un m orceau d ’ivoire du Moyen Kinpire e t sous
form e de hiéroglyplic (Xamm .k, liec.^ 22, 109). Quel(pies-uns des cylin
dres les plus anciens p o rten t de ces m onstres h>bridos(Xi;wui;uav, Sm -
rubs, p. 49 ; s u r ce point encore, Kvaas, J. Hcll. Sincl., 17, 1897, adm et
rinnuen ce Imbylonienne) e lo n les voilsouvent su r les sceaux en forme
de boulons à p artir de la VP d yuaslic (5^ 291) ; com m e ces figures de
fantaisie sc prêtaient très bien en clTct á faire des m arques de pro
priété, on les a toujours g ardées d ans l’a rt de Crète, d ’Asie Mineure
et de Rabylonc. En Égypte au co ntraire, on les a vile abandonnées,
sauf le grillon cl le sphinx. S u r le grilïon ailé de l’Égypte, qui a un
corps de lion, une tète d ’oiseau e t des ailes, et qui dilTère absolum ent
(lu grition-lion de Hubyloiie (d o n t la tète est d'un lion et la partie pos
térieure d ’un oiseau) et du grifîoii-serpeiit, v. l ’iuxz, a rt. Oryps dans
P\tL\-W isso\vA, VII ; après l’époque de Mènes, on ne trouve plus que
très rare m e n t des figures fantastiques de ce genre, jiar exemple isolé
m ent à Bemliassan ; nous c.xceptons naturellem ent les textes m agiques
et funéraires. — Les assim ilations qu’on a tentées autrefois en tre les
hiéroglyphes de l’Égypte et ceux de Babylone, en tre les pyram ides et
les tours des tem ples à Babylone (et nous passons sous silence les
essais de llom m cl po u r identifier les m ythes et les dieux) nous m on
tren t avec quelle prudence on d oit poser la question des dépendances
historiques. 11 se rait aussi aventureux, par exem ple,de com parer l’élé
phant rep résen té à Jlierakonpolis, pl. 6, 6 = pl. 16, franchissant les
cim es des m ontagnes, e t à Koptos gravé au revers des statues de Min
126 LES E TA TS P R IM IT IF S D E L E G Y PT E
se lèveiil (le signe syllabique Aa), ete. ; et voici que des ani
maux liéi'aldiques, munis de hoyaux, sont occupés à démo-
Ht ces iiiui-s ; de ceux-ci, on a conservé le faucon, le lion,
le scorpion, deux faucons su r des enseignes. C ’est là une
description pu rem en t symbolique d’une g u erre, où un
certain nom bre de nomes alliés — on distingue à ses deux
faucons celui de Koptus — ont compiis et détruit sept loca
lités. Une troisième palette à fard exhibe su r ses deux faces
un taureau, symbole du roi victorieux, (|ui perce à coups de
corne un ennem i renversé à terre ; cet adversaire est dis
tinctement un Kgyptien portant le costume décrit plus haut
(§107). .Vu-dessous, on voit d ’un coté deux m u rs d ’enceinte,
avec le nom de la ville ; de l’autre côté, cinq enseignes
munies de mains (deux loups, ibis, faucon, et le symbole de
Minou de l’anopolis) em poignent une corde au bout de
laquelle un ennemi e s ta n ie n é ; le reste du morceau manque.
Telles sont les plus anciennes sources de l’histoire d ’Egypte ;
il s ’en ajoute d ’autres qui portent déjà des noms de rois et
de véritables signes d 'écriture (§207); elles nous ont con
servé les noms de quel([ues rois qui furent les derniers sou
verains du Sud.
b r c u x : a in s i la s c è n e o ù P h a r a o n f r a p p e d e so n g la iv e le s
r e p r é s e n t a n t s d e p e u p le s é t r a n g e r s , j e t é s à t e r r e , o u c e lle de
la r é u n i o n d e s d e u x p a y s , e tc . L e s s i g n e s s y lla b iq u e s q u e
c o m p o r te l ’é c r i t u r e d év < ;lo p p ée o n t é g a l e m e n t la m ê m e o r i
g in e . O n l e p r é s e n t e u n m o l u n e id é e ) j)ar l ’im a g e d ’u n
o b je t o u d ’u n e a c tio n q u i d é s ig n e c e m o t o u c e lte id é e ; p a r
e x e m p le , « a lle r » s ’e x p r im e p a r d e s ja m b e s e n m ouve
m e n ts A , u n e a c tio n v io le n te , l ’id é e d o fo rc e , e tc ., p a r un
h o m m e q u i fra p p e ^ ; le fa u c o n d ’H o r u s d é s i g n e H o r u s , m a is
a u s s i « d ie u » o u « ro i » 1 9 9 '. K n s u ile , o n e m p lo ie le s im a g e s
p o u r d é s i g n e r d ’a u t r e s m o ts q u i c o n t i e n n e n t le s m e m e s s o n s ,
p a r e x e m p l e l ’o ie .sc/ s ’e m p lo ie a u s s i j)o u r le m o l .se « fils » ;
l’(eil i r l s ’e m p lo ie a u s s i p o u r //• « f a i r e » ; le p a n i e r pour
/leù, « s e i g n e u r » ; la m a is o n p e r p o u r /)/* /, « s o r t i r d e h o r s ».
L e s h ié r o g l y p h e s d e vill<*s, q u i so n t su r le s p a le tte s de
s c h i s t e , c o n t i e n n e n t s o u s u n e fo rm e h é r a l d i q u e , le s c o m m e n
c e m e n t s do l ’é c r i t u r e d e s s y lla b e s e t d e s m o ts ; c e lle -c i e s t
au ssi en g e rm e d an s r é c r itu r e d es n o m s d e r o is le s p in s
a n c ie n s .
liiiivm cnt pliotK'lique, gi’iice il’aiiti’C pari aux mcmnim'iils les pins
anciens, <pii donn en t la'jirem ière |■orllle de réeritin-e syllaho-sym bo
lique, oii la valeur plionétiipie, n’esl que sons-enlcitdnc. An leinps de
Mene.s, le sysb'-nie d'écritn re est déjà otmiplel.
Une écriture cursive tracée à l’encre, existe déjà sur les tessons de
poteries. R o y a l T o m b s 1. tO ; B e l K h a l l a f , pl. 28. On peut citer dans ce
genre les tessons de Ka (§ 211), R o y a l T o m b s , 11, 13, A b i/d o s , I, 1-3.
(1) Au temps le plus ancien et dans l’écrilure abrégée, les consonnes ser
vant à exprimer les nuances grammaticales, les prépositions, etc., sont sou
vent omises ; souvent aussi le siiuelette consonantique du mot est lui-même
abrégé.
L E S ETA TS P R IM IT IF S D E L E G Y P T E
204. Le, culte des morts lui aussi, sous la forme typiqu
où il s’est maintenu pendant une période de civilisation
égyptienne qui a d uré 35 siècles, est en g erm e dès l’époque
des adorateurs d ’Horus. Nous avons étudié plus haut (§ 170),
les formes ancie nnes de la sépulture. L ’ensevelissem ent
s’associait déjà à des croyances précises : on pensait que les
esprits continuaient à vivre dans l ’au-delà, dans le royaume
du « p rem ier de ceux qui vivent à l ’occident », c est-à-dire
de Chonti-amentioii, le dicu-cliien, et on parlait des beaux
champs Jarou où les défunts continuent leur vie lerrestro,
cultivent des champs dont la fertilité est centuplée, navi
g uent su r les canaux, se p rom ènent su r des chemins om
breux. En même tem ps, l’àme [Oui) et l’es|)rit [ka) restent
actifs au près de la tom be: ils désii’ent re to u rn er dans le
corps du défunt, reprend re possession des m em bres et des
os disjoints; ils voudraient m anger, boire, se réjouir et s’en
aller rôder su r la terre, avec toute la liberté de l’esp rit qui
p eut « revêtir toutes les formes q u ’il lui plaît ». Des for
m ules magiques devaient aussi accom pagner la mise en
terre. T outes ces croyances se révèlent avec une force e n
core plus g ran de lo rsqu ’il s ’agit d’un souverain, su rto u t à
partir du mom ent où nous nous trouvons en présence d ’États
développés comme ceux des adorateurs d’Fforus. Puisque le
roi est, de son vivant, un dieu su r terre, le dieu île la lumière
Horus, il ne peut pas [lartager après la m ort le sort des
autres moi-tels ; au contraire, il va rejoindre dans le ciel lu
mineux les dieux auquel il est pareil; pu isq u’ils l'ont en g e n
dré et p rotégé, comment l ’abandonneraient-ils dans l'avenir.^
Les portes du ciel lui sont ouvertes et, dans le firmament
nocturne, il apparaît comme une étoile parm i d ’autres
L E P L U S ANC IEN D É V E L O P P E M E N T D U C U L T E D E S M ORTS ---- § 2 0 3 133
Les textes des P yram ides ont été découverts depuis 1880, ])uhtiés et
trad u its p ar Mvsi' f.uo, Her., Ill sq. = Lea iiiacripliona îles Pi/ramiclea
lie Sak-knra, 1894; depuis, dos parties détacliécs ont été étudiées par
lieaiicoup, ou particulier p a r ' Eiiman et Setiie; celui-ci eu a publié
réreinuien t une nouvelle édition critique tPjirnmiilenle.rle). Ces textes
L E P L U S A N C IE N D E V E L O P P E M E N T DU C U L T E DES M ORTS — ^ 2 0 5 1S5
oui fait la lnmii'‘re siirla lonjino |)éi‘lo<lc (jui j)ri'.[»are le culte des m orts
on l-lgy|)(e, et ils ont m ontré qiio leur point do «léparl n ’est iiullcmeni
la doctrine osirieiine, mais que eollo-ei, an contraire, iTcsl (pi’iine des
formes diverses dti culte, qui a élonfié peu à p(ni foutes les anli’cs, et
même d ’an tres idées plus anciennes. I^neparliodc ces textes rem onte
à des tem ps Irês reculés, jusq u 'au x adorateurs d'IIorns m n),
tandis que d ’au tres sont beaucoup plus rccenis cl redisiés seulement
sous les M emphites, (cf. Krmax. t.Z .,*29,3D).Nous pouvons sans hésiter
a tlrih n e rà l'ép o q u ed es adorateurs d'H orns les conceptions fomlanien-
lales. Plusieurs textes, jpioique inscrits dans les tonilies royales, iic peu
vent s'a[q)liqner à un roi, p ar excmi)le le texte su r le déim it justifié,
Human, 75, (cf. « il n’a {)as ontra^o* le l’oi )i,et aussi la m ention
qui est faite du dieu do « la ville », patrie du m ori). Au contraire, nue
grande p a rt des cha|)itrcs fut com|»osée cxclusivcmcnl poiii- le roi. Üc
même le souci d 'équiper le cadavre avec des aniulettes, etc., ne jicut
SC rap p o rter à l’oi-igino q u ’au roi (H. Scii.i-uiat, i . / . , 43,00)..le reconnais
que l’opinion de conlre laquelle j ’ai résist<* [icudant long
tem ps, e*st absolum ent ju ste , saviu'r: ces textes et les idées qu’ils con
tiennent ont pour o b jet à r<u-igine le i-oi seul, (ui im rliculier son iden
tification avec le bienheureux roi Osiris, et aussi sa réapparition sous
form e d ’étoile ; c ’est seulomeiit plus taial (juc e<*s privilèges furent
appliqués aux grands favorisés p ar le souverain, puis à tout lo reste
du peuple. — P o u r savoir <oinm ent les textes osiriens s<î sont mêlés
avec d ’au tres, au.xqiicls l'idée osirienne était cinuplctem ciit é tran
gère à l’origine, cf. pai* exemple lOoian , />n* S p riic /if von dev liim m e h -
(/("dlin, dans les .l{gtfpliacn, p. 10 sq.
III
La découverte des m onum ents dos deux prem ières dynasties com
mence avec les fouilles d’AMKi.i>KAi; <lans la plus ancienne nécropole
(Uinm el Gaab) située dans le d ésert, en arrière d ’Abydos (d895 sq.) ;
c’est là que plus la rd on venait a d o rer le tom beau d ’Osiris dans
le tom beau du roi Client (§211). Les fouilles (I’A mélinkai oui élé
mal conduites, et publiées de façon tout à fait insuffisante (Le iombam
f/’OiiiriV, 1891) ; Les nouvelles Jonilles d'Abydos, I, II 1899,1902). (”est
P ktuik qui, en recom m ençant les fouilles, nous a fait connaître ces
m atériaux, du moins ceux qui n’avaient pas été d étru its en tre tem ps.
{Royal Tombs, I, II, 1900 s.; supplém ents dans Abydos I-lll, 1902 sq.). Les
fouilles d ’Abydos o n t été com plétées par la découverte de la tom be
de M enesà Negade, p ar de Moiu;an [Revherches sur les origines, III, 1897 ;
com pte rendu p ar Hokciiaudt el D ôiu' feldt, À. Z., 116, 87, sq, ; cf. G ahs-
TA.Nt;, .i. Z., 42, 61 sq.), et les fouilles de Q eiheli, à ///cr«Aro/ipo/is(publiées
en 1909 sq). 11 existe une au tre nécropole de celle époque à Nag*a cd
Del* p rès de Girge § 169 n ., e t une a u tre à T oura, au sud du Caire
(près des g ran d es carrières de pierre) ; v. Ju^kEK, Orabnngen aus dem
Friedhof in Turah, Denksch. Wien, Ak. phil. Cl. 56, 1912. Les prem iers
nom s de rois o nt été trouvés parSETiiE (.i.Z .,35), L. Boucuakdt (lier.
L K G Y PTE S O U S L E S T IIIN IT E S
M onum ents du u scorpion i>: IliernlumiiuUs, pl. ‘tU. c. (Capaiit, p. 242 s.)
19, 1 = 20, 1 (Cai' aht, p. 99| ; 31, associé avec le signe de ka ; en outee,
une petite plaq u ette d’ivoire trouvée dans les tom bes royales d’Aliy-
ilos: lioyal Tombs, II, 3, 19. T essons d e T o u ra : Je sk ra (§ 206 n.), p. 8
sq. : l ’ant-i! lire les signes à la suite du nom d 'ilo ru s: « roi de la Haide-
Kgypte P il ?, et P désigne-t-il le nom personnel du roi iC e la n’est
pas du to u t sûr. C’est Marpcuo qui a in terp rété la scène principale du
sceptre comme se rap p o rtan t à la fête Chehs-to. La rosette, accom -
(lagnée d'iui au tre signe, sert de titre au porteu r de .sandales de
N arnicr, Hierak., pl. 26 h. 27. A utres vases et poteries décorés de
sim rpions, et scorpions en pierre (pii sem blent représenter, non pas
le roi, m ais l’anim al sacré, dans : //im ite.,pl. 12, 2 ; 17, 1 ; 18, lli ; 19,
13 = 20, 10 ; 21,4 = 22, 4; 32, 4.
Avec rœ iivro fondam entale é(* P ktiui;, IIoyuI Toiiiha, il est nécessaire
de com parer sans cesse les iU’ihi'ujf de Si.nu:. Kn fin de com plc, 1*i:thii:
a peut-être raison d’idenlificr avec AWMi l*’*’ e t AlAti 11 les signes 'At
e t 'Atj ((ne Ton lrouv(‘ |)arfois placés h la snilc du nom d ’ilo ru s Client
(car le signe qui se rt à écrire le nom est ii"^ ” ou |» o i n l ^ ^ / c r
com m e on le lisait autrefois) el du nom d’Horus Zet; Atùli est(*crit
dans la liste d ’Abyéos Ttj e l Atnti II est écrit dans cette même liste 'Atj.
(O iiantà Al("*li 111, la liste d ’Abydos l’écrit ’Ata). D’au tre pari, W kiu -,
lier., 29, 3o a rendu vraisem blable l’hypotlièse que le roi Kn (/i. T., 11,
13; \hyJos, 1, 1-3; cf. .Sktiik, Unir., 32 s.), dont le nom apparaît su r
lU' nom breux tessons, est identique avec l’Ilorns Client. Ceci concorde
avec le fait que clie/. Ka la ligne tracée sons l’ilo rn s est une ligne droite
dans la g ran d e m ajorité des cas, taudis que c’esl un croissant pour
le Scorpion, Nai'iner et Menes (<if. § 199 n.). S ur le culte d’AUMi à
l’époque perse, Kuman, \ ./ .,3 8 , 22. D’après Maiiétlion, il aurait bûti le
palais de Mempliis et com posé des ouvrages d'anatom ie, et c’esl
Ouiiephes ipii au rait bûti les jiyram ides de Koclmnic (Sakkarn), ce qui
est sûrem ent inexact. M onum ents de (^henl : H. 7’., Il, 1, o s* ; 12, 3;
sq. ; 20-29; Mtydoa, 1, I, II, 1. Son tom beau a été pris plus
tard pour celui d'Osiris. — S u r le roi Zcl (roi-scrjienl) U. T., I, 4,4 s. ;
10, 8-11 ; II, 1-2; 18 s.; 31-34; II, T, 1-4 ; l(î, 12.V130. Sa m agnifique stèle
funéraire qui est au Louvre a été publiée de façon cxcellcnlc par
B î : n k i ) i t k , la S I H p dite du /•oi-.serpea/, fondation Piol, XII, 1903. Sstin;
a prétendu, p. 29, (ju’iiii môme fonctionnaire a été en activité sous le
règne de Client, de Zet e t même d'O nsapbais [II. 7'., II, IG, 121 sq. ; I,
19, 10; 20, 12-19; 11, 17, 132), mais cela n’est pas ex act,ca r nous avons
ici afTaire a un titre , non à un nom de personne. Un tom beau de Zet
(ou du moins de son époque) si Nezlet Balraii, à 2 kilom ètres et demi
au sud de Gizeh : D i h k s s a , Aniiidca de sendre, VI, 99 sq . ; publié par
P i ’.TiiiK, Gizt’Il and der / 0 / c , 1908.
LB HOI m e >m ; s et la i >i ! e m i i '; h e d y n a s t ie — S 212
1'’®Dynastie.
8 Thinites.
Scorpion
Narmcr.
A N N ÉES
Honis 'Alia, roi Menés. Menés T. A. . . . I Mr^vr,; ( = Er) 02
j Atoti I. T. A. . . - 2 'AOoiQi; (= Er) tu
i
(âge 03 ans)
lieounouter T. S. . S OùîIîêvO!;
(âge '.13 ans) écrit chez l’Africain
li!-r,V£/r(ç
Total.................... 2S3
Total correct. . . . 263
152 l-KS KTATS l'n iM IT lK S l>E L K iiV P T K
Clia'secheiii.^,. „
jlloiizern I . S. le-
1 gnc IJ ans, 8 ni.
âge 34 ans.
Zazai T. S. A.
règne 27 ans, 9 .\ îv 'i'V 30
2 111. 1 j. ; âge
\ 40 ans. I
Nobka T. règne I
S
19 ans; âge illi
sible. Total.
III" Dynastie, 9 Mcn'iphites
302
218. Dans les toml)cs île l’ancien style et dans les cim e
tières dn coniinun, on ne trouve aucune inscription. A la
cour, au contraire, on a pris l’babitndc, depuis Menes, de
<( faire revivre bî nom du défunt », et de r i n s c ri rc sui’ une
lai)lette de pierre, aiin que le défunt soit assuré de conti
nuer son exislenceimlividuelle an delà de la mort. Cet usage
s’applique d ’abortl an roi, (|ui désigne en môme temps p o u r
LA C IV IL IS A T IO N D E l ’É P O Q U E T II IN I T E . l'a RT — § 218
lu service de son esp rit (Ayi) lin grand nom bre de serviteurs
elinrgés de lui rendre un ciille régulier et lui appoi ter des
oUVondes. Mais il veut aussi dans l’au-delà jou ir île son e n
tourage, et c’est pourquoi les personnes de sa cour sont e n
terrées pl'ès de lui et bénéficient en iiicme tem ps do la
survivance de leurs noms. A leurs funérailles, il est donc
p ro b a b le q u ’on exécute désormais les rites réservés d’abord
au roi, et ipie les textes magiques inséparables de ces rites
(ij 205) sont lus à leu r intention par un « récitant » [chriheh)
spécialem ent chaigé de ce soin. Les stèles funéraires des
rois sont travaillées avec art, celles du roi Zet en p arti
culier (comme celles de la i-eine Merilneit) offrent d ’adnii-
lables exemplaires de la tecbnique ancienne des tailleurs
de pierre et dn dessin di's hiéroglyphes; mais, pour les
fonctionnaires et les feuimes du harem , on n ’exécute que
lie petites tablettes de calcaire fort gro ssières, où les hiéro
glyphes sont mal dessinés, tracés à la hâte, souvent même à
peine lisibles; la différence des situations sem an ifeslo do n c
do façon caractéristique dans l'au-delà comme s u r terre. Le
portrait en petit, quand on on fait un, n ’est pas moins som-
niairem ent dessiné ; ce n ’est que pour les nains et les chiens,
car on les admet eux aussi à l’iininorlalité, qu'on soigne la
ressemblance d e s silhouettes. La façon très différente dont
on exécute les inscriptions et les dessins sur les vases de
pierre, les cylindres pour les sceaux, les plaquettes d ’ivoire
et d'ébène, prouve (|ue l'art et l’artiste étaient encore chose
rare et précieuse, dont on n ’usait pas à la légère. Nous avons
de petites figures, ciselées en ivoire, qui tém oignent d ’un don
très vif pour l ’observation de la nature, et qui nous rappel
lent les productions de l’art paléolithique, à l’époque magda-
léenne (<( 597). Ainsi, une petite statuette royale re p r é
sente un roi vieilli avec un réalisme et une fidélité que ne
déparent point quelques fautes, comme par exemple
l’oreille beaucoup trop grande, e t q u e nous ne retrouverons
pas plus tard, (|uaiid on sculptera ce dieu qui a pris l’effigie
L EGYPTE SOUS LES TlllNlTES
(111 Toi. l)e UKimu Style sont ties figiiiTiies d ivoÎTC lepré-
seiitant des femmes avec un enfant suc le liras. Ajoutons à
CCS preuves d'au tres productions des arts mineurs, ciselures
magnifiques des m eubles et des cassettes à bijoii.x en ivoire,
bijou.x de femmes trouvés d a n sle tombeau de Client (^216',
outils de pierre, vases en p ierre d u re et en albfdre, d ’une
technique merveilleuse, ü n commence déjà à façonner aussi
des vases et des figurines en terre colorée et vernissée
(faïence). Cependant, les figures humaines q u ’on essave de
tailler en pierre restent pendant longtemps em preintes de
g aucherie; ou ne se servait encore <|ue d ’outils en pierre et
du sahle pour les exécuter. Peu à peu on se risque à donner
aux figurines des dim ensions plus grandes. Dès la 11“ dynas
tie, les statuettes de C ha'sechem, en calcaire et eu schiste
(tj 214) m on tren t que l ’on a comm encé à vaincre ces diffi
cultés ; il y a çertes de la raid eu r dans la pose de ces figures
assises, et les fautes n ’y m an q u en t pas, mais l’artiste a
réussi le rendu du visage juvénile, em preint de gravité, et
en a lait un portrait bien individuel. Plus maladroits encore
sont les prem iers essais d ’employer la p ierre d u re p o ur les
statues : citons, par exemple, la statuette en g ran it noir d’un
fonctionnaire agenouillé,qui porte s u r l’épaule les noms des
trois prem iers rois de la 11“ dv nastie (Sj 213 n.).
220. Si le roi est un dieu, il est à sou tou r lié, comme les
dieux, par le cérémonial (|ui règle ses ra()ports avec les
sujets, et la consécration divine qui s’incarne en lui. Sa
lâche est de pourvoir à la gloire et à la puissance de l’Ktat,
à la sécurité et à la prospérité des habitants, et de maintenir
l’ordre et la justice institués par .Ma'at. Si l’Hlat est fait pour
lui. il est fait pour l’Ktat. Certes, l’Hgypte, elle aussi, a
connu des oublis périodiques do la tradition, et elle a eu
recours à des expédients comme ru s u rp a lio n et la rébellion,
(cf. § 28), mais cette divinité mêm e, qui assure au roi une
consécration suprême, constitue le frein solide de la royauté.
Si le souverain se dérobait à l’observance ponctuelle des
règlem ents établis, il ne serait itlus un dieu ; les dieux ne
voudraient plus le reconnaître, ni les homm es lui obéir.
Ainsi le roi. dans son apparence extérieure comme dans
toutes ses actions, est lié à un rituel immuable. Dès sou
avènetuent au trône, il accomplit la « réunion des deux
pays >1, figurée par un enlacement des plantes symboliques
des deux régions, et la « course autour de la muraille ». A
des années déterm inées, il « apparaît » comme les dieux,
dans une procession, soit en roi du sud, soit en roi du nord,
soit avec les deux couronnes. U célèbre avec une pompe
pai'ticulicre la fêle Sel, un ju b ilé trentenaire, mais (pii ne
[ireiid pas forcément comme point de départ rav ènem en t au
trône ; aussi tombe-t-il souvent avant la trentièm e année du
règne (cf. § 212 n.) ; après cette fête, le roi commençait pour
ainsi dire un second règne. U semble donc résulter do cotte
fête très ancienne q u’à l ’origine la royauté n ’était donnée
L É T A T . ---- HOYAUTE E T A U M IA IS T R A T IO N ■ S 220
Nos iJiatcrIaux actuels m* perm ettent pas d ’es(|uisser, inéim; <;n ses
tra its généraux, rh isto irc d e ra d in iiiistra tio n sous Icsprem ièrcsdynas-
ties. C’est p a r p u r hasard que telle ou telle fonction se rencontre
sous nos yeux, et il est hors de doute q u ’il faut attrib u e r à l’époque
thiiiite bcaiK'oup plus que nous ne pouvons dém ontrer. Les textes
des P yram ides font constam m ent allusion à la dualité de la m onar
chie. — Sous Sechem jeb, on trouve, TombSt H, 2t, lli4, le f i l r c ^ g
(W m u-, /icc. X \ L \, 20), qui correspond évidem m ent au titre employé
plus tan t : se rencontre sous O usaphaïs, Itoynl
Toinhs, 1, t i , 1 1, e t réuni avec cri Pe, sons /o s e r, licl Kliallnf, 24, 7. Le
mémo personnage s'appelle aussi lie'fVo, rherheh elsemer, le titre he'iVo est
déjà {lorté par le général de Seinem pses. P ar c o n tre je ne relève avant
la IV® dynastie aucune trace du titre rp'li, quoique son origine doive
être très ancienne, car c’est le titre courant donné au dieu Géb. Ce
qu’il signifie, nous l’ignorons. Une seule chose est certaine, c’est qu’à
l'origine, ni he'U'o, ni rji'U n ’avaient pas le m oindre rap p o rt ni avec
l’adm inistration du nom e, ai av ecla noblesse (les égyptologues les plus
savants ont com m is su r ce point une erre u r qui sem ble irréductible).
Ce» deux titres sont au contj*aire de» titres de cour, très élevés, et
lorsqu’on appelle (leb » rp'/t des dieux », cela veut dire que lorsque le
roi des dieux tient sa cour, (îéb est placé au prem ier rang. La stèle
funéraire de Sabef, sous le règne de Sen, H. T., 1, 30, 3(î, 48, contient
(le nom breux litres de la 1'®dynastie. S ktiik a réuni le» titres connus
sous la llP d y iiastie, ap. Gaustanc, Tombs of llie third T^gypLdynasty^ p.(>3.
204) se iTOuve la formule : *< Ces gran des peines de m ort dont les dieux
disent ; appliipic-les Alui. » — D’après la liste des législateurs égyptiens
donnée p ar Diodorc, 1, 94, le prem ier législateur linm ain venant après
les dieux et les héro.s, c'est .Mvrjr,j, c’est-ft-dire évidem m ent .Menés,
qui ntlribue l’inventiou «le ses lois à Hermtès (T hout).— S u r les nilo-
m èlres, cf. I îouc .u a h u t , \UinCiiScruiidXUstandsiniirkni,\h\i. lierlA k., 1900,
ScTut:, lîeitrage zur alleslen Geschichle, 103 sq. ; s u r les désignations
d 'an n é es e t leur développem ent, v. S e t u k , Ueitrage (§ 100).
Les recensem ents nous so n t connus aussi sous la \ '“ dynastie, par
les dates inscrites su r la pieri’e de halerm c. v. S e t i i i :, ticft/'üyc, 7 a sq. La
pierre de l’alerm e énum ère ces recensem enis à la suite l’un de l’autre
sous chaque régne ; ils servent ù d ater ran n ée, tous les deux ans,
sous Binotliris, ligne t. et, sous le prem ier régne, à p a rtir de la ligne ü;
mais ils ne so n t pas m entionnés sons son successsenr, nous ne savons
pourquoi. Le fail q u ’ils ne (lésigneni plus l’annéii ne prouve en rien
<pi'ils n’aient pas en lien.
R a p p o r t s (les E g y p t i e n s a v e c l e u r s v o i s i n s .
Cette liste des « Neuf peuples de Tare » a été étudiée par B kui ; s c i i ,
Die nltaegyp. Vôlkertafel, Abh. des Berl. O rientalistenkongresse, lli,
75 sq., d'ap rès les in terp rétatio n s des temps postérieurs d o n t m aintesne
m éritent aucune conllance ; puis, par W . M. M c l l e u , Asien und Enropa,
p. U sq., qui cherche à retro u v er leur signification prim ilivo, et
avance, à cette occasion, des hypotlièses par tro p hardies. Cette liste,
qui n’ap p araît pas avant le Nouvel Empire, est extrêm em ent ancienne ;
son contenu même rin d iq u e, ainsi que les nom breuses allusions
tpi’y font les textes des Pyram ides. — On n’a pas encore identifié
les P ettiou-Sou ni les Satiou(enN ubie?l ; les sept autres peuples sont:
le pays du Sud, le pays du Nord, les lountiou (Troglodytes) de Nubie,
les Menziou de S etet (c’est-à-dire d’Asie), les Zehenou, les habitants
des oasis {Secheiioa am ?) et les I^anebou (§ 228). Les N ègreset les habi
tants de F o u n t ne paraissent pas dans cette liste fcf. §§165 n. et 465 n.)
Setet désigne l’Asie comme dans les tem ps postérieurs ; preuve en
est, m algré l’opinion contraire de W . M. M c l l k k e t de N. w i l l i :, la
légende inscrite su r une figurine en ivoire trouvée tlans le tom beau
de Sen, /î. T. 1,12 = 17 (§ 167 n.), qui représente un A siatique dont les
traits sont absolum ent sém itiques. Les habitants de la péninsule du
Sinaï s’appellent sous Cheops LD, II, 2 c « T roglodytes (lountiou) » ;
sous Sahourô', LD, II, 39 sq., N ew oserrê', LD, II, 152 a, et Pépi 1, LD,
II, 116 a, « les Menziou de tous les pays étran g ers » ; de Siiofrou, LD,
II, 2 a, cl d ’Asosi, S k t i i k , iJrk. des A. /?., p, 56, on dit se u lem en t:
« celui qui vainc tous les peuples étran g ers ». S ur le texte qui accom
pagne les prisonniers, au tem ple funéraire de Sahourê*, nous lisons à
la suite du nom de peuple Menziou, l’au tre nom Senziou, déterm iné
p a rle s mêm es signes ; il en est de môme dans l’inscription du griffon
où Soptou assom m e les p riso n n iers; ceux-ci viennent par conséquent
de l'O rient, v. § 165 n. ; y a-t-il là deux peuples différents, ou s’agit-il
d ’une variante dans ré c ritu re ? Ou bien les Senziou appartiendraient-
ils aux pays civilisés de Syrie, du côté de la Palestine ? — K ü th m a x n
{Die Osigrenze Aegyptens ; Diss. Berlin, 1911) a fait la lumière* com plète
su r ces p roblèm es relatifs à l’O rient. C ontrairem ent à l’opinion très
répandue, qui repose su r de fâcheuses m éprises, que, dans l’antiquité,
la Mer Rouge s'éten d ait ju sq u 'au lac Tim sâh (voir ce tracé dans les
cartes de S i e c u n et dans le Bihelatlas de G ü t u k , 1911), K ü t i ima nn a dé
m ontré que la confîgu ration de l’isthm e dans l’antiquité était, sauf quel
ques m odilicaiions apportées p a r le canal de Suez, exactem ent la même
L EGYPTL: sous LKS T IIIN IT E S
229. La liste des Neuf peuples est loin d ’em b rasser toute
les régions qui sont connues à l’époque thinile. Si d(;jà le
roi Snofrou envoyait des vaisseaux en Sy l ie p o ur j' chercher
les po utres de cèdre néce.ssaires à ses constructions (§232j,
>1 est probable que ses prédécesseurs en avaient fait .au
tant ; le port où on em barquait le ccnlre était celle ville de
liyblos, au pied du Liban, déjà familière aux Kgypliens
depuis des tem ps anciens (§357). Les résines et l’encens,
dont on avait besoin pour le service des dieux et le culte des •
morts, faisaient l’objet d ’un commerce régulier d ’échanges,
mais il est probable qu'on ne s’en est pas tenu à ces produits.
Ce n ’est pas par onï-dire seulem ent que les Lgypliens con
naissaient le pays d ’origine de ces aromates, l ’ount, sur la
cô tedes Somalis (§ 105), le lointain « pays des dieux » § 187),
leurs vaisseaux y firent certainem ent ([uelques visites. 11
est vrai cpie nous en entendons parler pour la prenrièref ois
sous la V“ dynastie ; mais c’est par hasard, car nous voyons
déjà un homme de l ’ou nt parmi les serv iteurs d’un seigneur
de la quatrièm e dynastie (LD, II, 23, § 107 n.). L’Lgypte,
])ays des dieux et de la civilisation, se croyait située au
centre du monde, q u ’elle imaginait entouré d ’un océan, où
L E G Y PT E C H E Z L E S T H IN IT E S
p u f a ire b e a u c o u p d ’e m p r u n t s à l ’é t r a n g e r , a u x te m p s a n
c ie n s c o m m e a u x te m p s p lu s r é c e n t s ; m a is d i r e q u e to u te
la c u l t u r e é g y p t i e n n e v ie n n e d e B a b y lo n e , c ’e s t là u n e c h i
m ère cré é e p a r q u e lq u e s c e rv e a u x f a n t a i s i s te s d e n o tre
te m p s . A u c o n t r a i r e , s ’il e s t u n p o i n t s u r le q u e l o n p u is s e
s e p r o n o n c e r c a t é g o r i q u e m e n t , e t q u i s o i t b ie n é t a b li h i s t o
r i q u e m e n t , c ’e s t q u ’à to u s l e u r s m o m e n ts d é c is if s , c e s d e u x
c iv ilis a tio n s s e s o n t d é v e lo p p é e s e n u n e p a r f a ite in d é p e n
d a n c e l’u n e d e l ’a u t r e .
L ANCIEN EM PI RE
La Iroisième dynastic.
Culte fnuérairo de Zoser II, Af Ali IV (cf. 230 n.) à lejio q n e perse
K r m a .n , .X ., 38,117. L’ordre ilans lequel sc suivent Zoser, .\cbka, Sno-
froii est établi par le papyrus W estcar (§ 24D) ; le papyrus Prisse dit
aussi ijue Houni fu tle prédécesseur im m édiat de Snofrou. — Nebka :
U )., 3!) a. b. ; \njypl. Insrhriften des lirrl Mus. I, p. 30. Village ayant reçu
son nom : H o u c i i a r i î t <irahd<’ukmnl di'S Nr-user-ré, p. 7b. — llo ru s Sa-
iiaclil: G a u s t a m : , /.V/ KhuHuf, pl. 18 s, où le nom propre, dans le frag
m ent 19, 7, p eu t-être com [)létépar iNebkn; pKTini;, Hcîi. la Abh, 48,
49; W k i i . l ,//® et dynasties, 136 si{.,433 sq., qui préfère rideiititicravee
iXeferka.— Ce nom de roi N eferk aest lu, par Ho u c u a i i ü t (/. c. 79,1),Ka-
lior ;mais X eter-ka serait {)eiit-éli‘c plus exact. H apparaît gravé supci'iî-
ciellem cnt, sur des blocs de pierre <runc grande pyram ide qui s’élève
su r le {ilateau d ésertique de Za\vijet-el-A ijan ; celle-ci u*a jam ais été
achevée et ne porte pas de nom (elle est située nu sud de Gizeli, <ler-
rière une au tre pyram ido l'uinéc, égalem ent sans nom , v. M^sruao et
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190 L ANCIE N E M P IR E
/F® dynastie.
Les docum ents connus an térieu rem ent su r r.tn cien Em pire (dynas
ties IV-VI) o n t été étudiés p ar E. i>k B ougé dans son ouvrage fonda
m ental : Heclierches sur ies inoiiumenis drs six ftremieres dynasties, Jtém .
de l’Ac. d esin sc., 23, 2“ p artie, 186ti. Depuis lors, les m atériaux se sont
considérablem ent accrus, notam m ent grâce à Mauikttk, Les mastabas
de Vaucien empire, édité p ar Masckuo en 1883. Une nouvelle et brillante
édition des te.xtes les plus im p o rtan ts a été donnée par Sethe, Urkim-
deii des aiten lleiches, 1903. Snofiou a é té le prédécesseur (probablem ent
même le père) de Cheops ; cela est-élabli par les m onum ents, en p ar
ticulier p ar l'inscription du tom beau de .Meritatefes (de Bougé, Pr. dyn.
36,; Inscr. hiérogi., 6-2) qui passe du harem de Snofrou dans celui de
Clieoiis e t qui vivait encore sous Chephren. Snofrou inaugure l’ère des
m onum ents e t des inscriptions ; son nom e t son cidte sont m entionnés
10:{ L ANCIEN E M P IR E
à plusieurs reprises sous les rois qui suiveul, taudis q u ’ou fait i\ peine
m ention de son prédécesseur l.louni r e'e.sl lu preuve (jiravcc lui eoni-
nieuce vérilubleinent la nouvelle dynastie. Donc, il no jieut eorres-
[loiidre iju'au Soris de Mauctlion et non point à Seplioiiris (Dynastie
IH, 8), comme le croyait L k i ' s i l .s . (It y a un graffito à Elkah, Sx’kCK,
21, 108; 26, 93; Guia;\, ih. 2;i, lti>, (pii porte à C(M6du nom de
Cheops I?) un nom in co n n u ; Sayee rin le rp rè te comme étant Saroii et
croit y recininaître le nom d eS o ris,ce qu’on adiueltrn tlifficilenient.)Les
incticatious de la pierre de P aïenne su r les cèdres ont été reconnues par
IlnuAsTcn, A iir . l i r e ., I, HQ. M onum ent de W adi M aghara: iJJ., 11, 2; à
ré[)oque p ostérieure, le roi est adoré ici eomiiic dieu à côté de Mathôr
et d 'iloru s S oplou : /-/>., II, 137 g, 1-iÎ p <p ; <’f. ap. Sphin.r VIII,
183 sq. ; /èr. des hisr. du Siitnï, p. 131, H \ , 147, 210. Sceau de SuotVou
ap. Ilicra h -o iip o lis, pl. 70. 2 ; tOydox, II, 16 ; à R(‘(|a<)na : G u »s t \ m ; . Ttnuhs
u f the Utird dynoafy, pl. 23. — f/inscrÎpl ion d'Ouna, 1. 21, inentiiinne un
uouurldi.' n i o r u s N ehm a'al » (cest-à-<lire Siiofrou), avec la « INnde
d ’Im hotep »(§ 230) et « Tîle du nord »; c’est le lieu de concentration
de ra rin é e p o u r les cam pagnes contre l’Asie. L’histoire de S inouhel
inentioim c une « île de S nofrou» p rès de Mahylonc. cf. Wiai.i., N'/dii/i.r,
VIH, 185 sq.
of Gizeh. mais elle a été reconnue comme ju ste eu sou ensem ble par
Ii(inr.innuT,,i.Z.,3ü,31, 3S; v. on o u tre ses publications su r les tem ples
funéraires des rois do la V" dynastie (g 249) e t son ouvrage : Oie Pyra-
niUk’ii, iliri; PnUtcliifruj luid EultvicUehiiuj, 1911. Il existe aussi des pyra
m ides qui so n t inoclievées (ceri va eoidre l'opinion de I.Krsics) <d il
arrive souvent ipie les parties plus réccnb's sont exécutées avec beau
coup moins de soin que les p arlies anciennes. Cf. aussi v. llissi\(;,0/«-
dar.'î lierirht ithfi- itii' Pyromideu, 1901.
soleil, Hai m acliis; en fait, il en est ainsi dans une inscription, au nom
dcC heops, ré d ig ic s o u s la XXVI“ dynastie environ, qui m entionne la
fille de Clieops et la pyram ide q u ’elle lit bâtir. ( M u u k t t i :, U oa.dia.,53;
Daukssy, tire. 30, 1.)
Les trois rois illégitim es ont été citéspar.M anélhon. et ils existaient,
198 L A N C IE N E M P IR E
aussi SUP la table de Sakkapa mi, m allieupeusem ent leups nom s m it été
détpuits. Epatobthéue a coiisepvé deux nom s 'P chîmoi; et Biùpr,;. La piei'Pe
de l’alepme, qui nous a consepvé la ppemit'Pe année du pègne de Sepses
kaf, l'oupnitnne anipc [ipenve que son pégne a été de coupte diipée et
q u ’il ap p artien t à latin de la dynaslie.coniinedans Manétlion(il£ 6 sp/£pr,5).
ilf. \eg . i,7iroao/oi/iV, liO sf(., 1911 (trad. p. lU'Jj. Sceau de .Sepseskaf dans
\hydos, 1, Sa ; e t au Musée de ISei lin. On a supposé q u e le Tham plilis
de M anétiion était identiijue à un ceitain poi Im hotep m entionné au
W adi l.lammiinnlt, LD., Il, HS li. ; mais un fait écapte to u t de suite
cetle liypollièsc, c'est i|u c ces cappières n'ont pas été exploitées avant
la lin de la V* dynaslie. — ,Sup Xefepsahoi', que j ’avais voulu tout
d ’alioi'd insépor à celte place, v, S ÜfiS n.
MANETHON
L IS T E S E G Y P T IE N N E S IV D Y N A S T IE , 8 M E M P H IT E S
Je signale encore une fois que le culte des m orts eu li.gypte ne con
siste pas du tout dans l’adoration d ’un dieu dont on espère la protec
tion et le secours, ou do n t on cherctic ù apaiser le courroux (comme
le prétend la théorie qui fait venir la religion du culte des ancêtres; ;
bien au co n traire, il s’agit to u jo u rs de ranim er, par des m oyens arti-
liciels, un e sp ritq u i est en soi-nifinie inqm issaid, que l’on veut rendre
pareil aux dieux,m ais qui, après tout, u’en est pas un. Ce n ’est qu’à p ar
tir du .\ouvel Em pire i|ue quelques rois défunts, peu nom breux (tel
qu’Aiuenophis l ^ jc t c e rtain sau tres hom m es (tels Im hotep e t le « sa g e »
.\m enophis) se sont parfois mués en dieux secondaires. — J ’ai présenté
une esquisse de r.Vncien Empire et de sa civilisation dans mou mé
m oire Aeyyptcii zur Zeit der Pyramhlenbaiwr, 1908.
fois, s ’asseoir pour ses repas aux côtés de sou épouse, servi
par ses enfants, et se distraire en chassant dans le d ésert ou
dans les m arécages du iVil. Les m u rs des cliamhres funé
raires se décorent donc, de plus en plus, de taldeaux qui
m ettent sous nos yeux la vie et les faits et gestes des gens
distingués et de leurs serviteurs. Aussi ces tombeaux sont-
ils pour nous une source abondante de renseignem ents ;
ils nous font connaître dans tous ses détails la vie à cette
époque. Cette décoration funéraire u ’arrive à son plein
développement que sous les d ern iers rois de la 1V‘' et su r
tout sous ceux de la V" dynastie; néanmoins la tombe de
Melen, sous Snofrou, nous en fournit déjà les formes essen
tielles qui se m ultiplient et s’enrichissent dans le tombeau
àjteinepliis ré c c n td e Ra'botep, à Medoitm, et dans plu sieurs
tombeaux de Cizeb, datant du rogne do Cbeops et de Cbe-
pbren.
239. Toutefois l’intention q u ’on poursuit en décorant le
tombes cache mal un désaccord qui gouverne toute la vie
morale de l’Egypte. Nulle part ailleurs sur la terre, on n ’a
déployé tant d'énergie et d ’opiniâtre persévérance pour
essayer de rend re possible l’im possible, pour faire de notre
brève vie humaine et de ses plaisirs une existence prolongée
ju s q u ’à l’éternité. Que cela fût réalisable, les Egyptiens do
l’Ancien Empii'e o nt dû en être im pertu rb ab lem en t con
vaincus, sans quoi comment, génération après génération,
aurait-on orietité toutes les ressources de l’Etat et du pro
g ic s vers ce b u t? Pourtant, d errière celte conviction, nous
découvrons le sentim ent, que toute cette splendeur de vie
future n’est q u ’apparence, que tous ces formidables moyens
par lesquels on la garantit ne parviennent, en mettant les
choses au mieux, q u ’à créer une ombre, un fantôme d ’exis
tence, et qu ’en réalité notre sphère humaine reste ce q u ’elle
est. Tous les procédés magiques ne font pas que le cadavre
redevienne vivant, recommence à sc mouvoir et puisse
pieu dre de la u o u iritu ic. Donc on pourra se contenter
204 L ANCIEN EMPIRE
(Vest (jui. dans son Actjyitini, a posé les baHos »h* nos coii-
miissaiicos su r rorgaiiisation de TKtat ; j'ai développé certains détails
dans ma G o sc h irU tr \e ijy p ( n n t. et il faut ajoubu* les contributions de
.Masi’ kuo ( L u n tr r h '‘r f u d m iu is lr a liv u d e d e u x fn n rlio iiiifiir e S y ap.
L liid e s é</.v/>/.. Il, ‘2 .h u n u u d u a iu liijiie 1890, cl plusieurs autres travaux) et
celle de S r t iu : , dans son étude su r le vizii-, 28,1890. Oepuis,on
n’a guère fait de travail syslém aliquc s u r ce su je t, cl p o u rtan t il y
aurait de beaux résu ltats à atten d re d'une élm ic m éthodique de ces
m atériaux (jui so n t nom breux mais aussi d'iiii m aniem ent délicat.
M aints litres restero n t to u jo u rs obscurs. J ’ajoute tout de suile ici la
rem arqu e que M-\nii;rn: a attrib u é une dale erronée à la plupart d<*s
m astabas de S a k k a ra ; beaucoup de ceux qu'il ullribuc à la IV® dynas
tie ap p artien n en t à la V®, et le pins grand nom bre date de la seconde
m oitié de la V® d ynastie, époque on les rois élablissnieiil leurs pyra
m ides à S ak k ara. Nos connaissances ont été beaucoup accrues p a r ta
découverte d ’édits royaux de la V®, Vl® et Vil® dynasties ; d 'abonl le
décret de PepI I®*" siirla ville de.Siiofrouà D ahsour : ap.Itoncu \ hdt,
2, l s q . ; puis tro is décrets d’Abydos : ap. P k t iu i ;, Ahydos, li, 18(Xcfer-
rcrk e rc', aussi ap. W kim ., p. 07 sq ), M (Tcti), iO (Pepi 11), traduits par
(iriffith : puis encore sept d écrets de Koptos (cf. A .-J. H k i n a o i i , itup-
purls sur Ifü foiiilles de Cop/os ; 4910); l'un est de Pepi P'", trois autres
de Pepi U, tro is au tres <!(î la VlII® dynastie ; ils ont été étudiés en dé
tail par W cii.i. : les Dérrels royaux de IWnrien Empire, 4îH2. Un décret
A D M IN ISTR A TIO N SOUS u ’a N C IEN EM P IR E — ^ 2 4 2
iiiiitili^ (io .\eferfri'’ O p Ui' esl la lecture proposée par Ci. Mfu,i.Eii) ap.
I'msuii, ISi-rsheli, II, .'i7. I'elils fragm ents do d érre ls su r les villes des
pyram ides de .Mykeriiios e t de Saliourè' : lîouciiuorr, Grabdenkinal des S.
t, too. Cf. aussi les décrets piiMiés p ar .Sr.Tiii:. ih-k. des V. tt., p. 25, 92
(Telinc), GO, 02, etc. Ces décrets contieiineiiC souvent des listes de
fonctionnaires ; de même, l inscriptioa d'Oima. Sur le rapport qui
e.viste en tre les lieux tréso riers du dieu » (dont dépendent les tail
leurs de pierre) e t le « directeu r des travaux n et son bureau de
sc rib es,rf. Sen i.riai, t. /,., 40, 70 sq.
Procès devant les seron : S ktuk, Urk. d. .\. li., p. 13,1, 16, s., et à ce
sujet A. M o u k t , liée., sq. ; cf. en outre les deux grands décrets de
Pepi II et rin scrip lio n de l.lenqou, S ktiik, l. c., p. 77, 8 , cf. § 268. Il est
évident que ser correspond à l’hébreu et désigne le pro
priétaire foncier libre (y com pris le chondonse = ferm ier, § 244). La
X position » sociale ou le « ran g » que chacun occupe dans la société
et que chacun désire « lég u er à ses enfants » s'appelle 'août, qu’on
rend souvent p a r « fonction », ce qui est un contresens. Inscription
surP ach at d ’une maison, d a ta n td e PAncien Em pire, e tq u i est « scellée
devant le de la ville de la pyram ide de Cheops », ap. S k tu k ,
lîrr. Sticfis.Ges. i/hil. ht., 63, 1911, heft 6 .
que ceux <|iii nienaieiil aux lempies fun éiaires des p3’ia-
mldes; les talilcaux des saisons se rapprochent élroileiiieiit
de scènes analofçues su r les nuirs des inaslabas; — elle n ’en
est pas moins une conception géniale, et, p ar la maîtrise de
l'exécution, cet édifice ne trouve g n ère son pareil parmi les
édifices religieux de tons les temps.
252. Si l’on s'en tient ,à t’as|>ect extérieur, ce culte de lié',
introduit par la V" dynastie, ne fait q u’ajouter un dieu nou
veau aux dieux anciens. Le culte de ceux-ci n ’est pas célé
bré avec moins de /èlc de la part des rois, qui no font pas
moins de fondations en oITrandes et en terres jiour eux que
pour le dieu du nouveau sanctuaire ; on adorei'a en outre,
dans le sanctuaire de Itê', un sosie qui s ’est plus tard
confondu avec lui, le dieu do la lu m ière « lloriis de
l’ilori/.on » et la déesse du ciel, IJatl.iôr. C’est par là d ’ail
leurs que ce culte se d istingue essentiellem ent d ’un autre
culte solaire, celui c|u’Ecbenaton fondera plus lard. Néan
moins, il faut bien reconnaître dans la forme même du culte
de lié' quelque chose qui le différencie profondém ent du
culte des autres dieux. Avec lui, un élém ent surnalnrel, une
conception su p érieure de la divinité se font jo u r dans la vio
des Lgvptiens et, en même tem ps, cette idée de royauté
divine <|ui s’élait imjiosée sous la 1\^'’ dynastie d ’une façon
e.xclusivo, trouve un contrepoids. Si le devoir du Pharaon,
dès son avènement, est de se construire un tombeau g ig an
tesque, une au tre obligation, non moins im périeuse, non
moins onéreuse, s'impose en même te m p s ; c’est de consa
c re r au culte du dieu Soleil un nouveau sanctuaire. L’effet
de cette idée nouvelle se constate quand des les deux d e r
n iers rois de la dynastie on a renoncé à construire pour
Itô' de nouveaux temples. Depuis lors le culte de lié' pâlit,
semble-t-il, devant l’adoration des dieux locaux, bien plus
profondément enracinés dans la conscience populaire ; en
réalité, ceux-ci mêmes subissent rin fln en ce et la domina-
de fîè', comme les avait subies autrefois le cu lte de
R E L A T IO N S E X T É R IE U R E S D E L A N C IE N E M P IR E — S 253 231
iMKZ, II. flrl'arl, I ; Khm.w , \riiy/ilt>ii, 244 sq,). Depuis le début du .Moyen
Kinpire, nous possédons, en o u tre, de nom breux modèles de m aisons
qu’on dépose dans ta tom tie. P our les tem ples oi’dinaires, qui ne sont
pas non plus eo nstruits en pierre, les signes hiéroglyphiques que
nous rencontrons à l'occasion (par ex. Mariette, .Wnst. V 2, tem ple de
Sêth de rO xyrynque) ne con stitu en t qu'une reproduction très iiisut'-
fisante.
U\i.L,f-J(/ypt and Weshrn Ania ïn fhelù jhtof recent rfïsi’0 irn > s, 1 1 2 sq.;billes
de 1er oxyti(^ prov en an t des tem ps anciens,ap. W .\ t .\ M 'n ir .n T , Reu.nrch.,
sér. XIX, 191-2,2Ô7. Pointe do javelot en fer de la XII* dynastie, A W adi
Halfa, ap. M a c iv e k and W o o i . k ï , Buhnn, 1911, p. 211 et pl. 8 8 ) ; m ais le
1er que l'on a trouvé n ’est que du ferdou.x qui est répandu en Afrique,
com m e v. I . u s c i i a .s l'a signait-. Des onlils en fer, propres à travailler
la pierre du re, les ilgyptiens de l'Ancien et du .Moyen K m pireit’en ont
pas possédé. Kn revanrlie, ils s'en lendaient à d u rcir le cuivre et à
tailler la pierre avec des o utils en cuivre, com m e nous le voyons dans
les représentai ions ligurées. Quand il s'agissait d ’un lra \a il plus soi
gné. on se servait de sable et de pierres à aiguiser.
DE TR A N SITIO N
celle lie Davies, p. .39, qui esl suivi p ar Sirrm;, t ’rk. îles \. H. 70 e t p a r
Hiu;asti:i>, Ane. lier, l, 280; le titre que p o rten t Ions leurs p ro p rié
taires : hri :n:n'o n Ton-hofl, serait un titre encore insolite au com m eii-
cem ciit do la VI® dynastje. S u r le coiiscntenienl délivré jiar le roi
pour la sépulture et sa contrihiilion royale (c'csl lui qui fait livrer le
cercueil, riu iilc, les vétonicnts, etc., par les « m aisons blanches »)
V. rinscrip lio n de Za'oii, Deir el Gehrnivi II, 13 ; S etiik, Urk. 143 ; l’in
scription d ’Ouna, 1. 3. nous «lit la même chose pour la région de
Memphis.
In scrip tio n sd an s les carrières : /./)., Il, I \V>, HU ; S ktiik, Urk. (les \ . IL,
î)| e t t l 2 ; cf. l’inscription (rO una. S ur l’ex'pédition de Pepi à llam -
inainAt, v. Sen kkki», À ./.., n. Dos tom beaux de la VP dynastie
nous o n t été conservés à Dcisaie, Z aoiiictel Mcitin, Scliocli Saïd, I)er
ol O ebrawi (sons Pepi II, les noniarqnos du nom e enterrés ici
fimnienl aussi en leur pouvoir le S'* nom e Uiinite, m ais seulem ent
p o u r un temps), v. 2IJ1 n. ; en o u tre, à Q osoir cl 'A m arna, en fac(* de
^)As, H" nom e : Aim. iln xcrc., I, 13; tll, 2.‘‘»0sq. ; îiOcbcl Selin, au sud
d ’A bontig, 11° (?) nom e : U h , Ti’.cl., lî, !o!l ; à KauaimU (Atliribis,
10'* (?)nom ej ; LU., II, 113 s. ; à (Junnniis (Panopolis, 7" nome), M muktti;,
Won. dfi'c/N, 21 b ; H Osar es Soljad(C henoboskion, 7*'nom e): L D ., II,
113 g. 114 ; a D cndera(b'‘ nome) : Pin iui;, Dpnilrrrh , 1900; à U orm on-
this-T hèbes (4'^ nom e, 27rù : .\i:\vm:mn, \nn. du son-., IV, 07 sq. ; à
É léphan tin e (!'"■ nom e) : De Mono w , CahiL di'n nioinnn., 1.143 sq. ; Hot-
nu^T, /{ec., 40 ; Bunr.r, DS It \ ., X, 4sq . ; S ktiik, î >A*. dc.^' \. !i., 120 .sq. Cf
encore les inscriptions d'E) Kab, LIl M, 117 et les m astabas près du
m astaba el F ar'o n n à Sakkara : Mém. de In mission au Caire, 1, fasc, 2,
191 sq., et S ktiie, Urk., 131. A utres tom beaux à S akkara, ap. ijumn.i.,
Exeav. al Sakkara, 1, 1007. Il faut y ajo u ter les m astabas de la V P dy
nastie dans M vuiRTTE el les tom beaux d ’Abydos. (Résum é ap. .Makiettk,
Catalogne d'Ahydos.) — l l e s t significalif que presque tous les tom beaux
au sud du nom e du Lièvre de ilerniopoljs (13” nom e; appartiennent
l’époque de Pepi | le t de ses successeurs qui ne sont pas nom m és; |a con-
tiimc ad o p tée p ar les nom arques de se faire creu se r el «lécorcr avec
luxe un hypogée s’est donc éten d u e peu à peu de M emphis à tout le
sud. — La nom enclatureofficiclle des tilresn o u s p erm ctd e reconnaître
très nettem en t la transform ation progressive des iiomes en princi
pautés : hri za:n'o est un titre que nous trouvons dans le nom e du
U èvro, LD., II, 113 a et S rtmr, i/rfr.. p. 93 s, I. 8 , sons le règne de Pepi 1" ;
L E D É V E L O P PE M E N T D E LA F É O D A L IT É — ^ 204 253
Poiii* la liste dos rois, cf. nion Aey. Clironoloyio, j). id'à, 171 sq. (Irnd.,
p. *219 sq.) et les rectifications dans les supplém ents ( \6/i. Berl. Ak.
1907, p. 21 sq., trnd., p. 224 sq.)- Le papyrus de T urin no nous a con*
servé po u r la VI* dynastie que des chUTros e t do la VIII* que les
chiiTres des q u atre dern iers règnes. Il faut rattach er là peut-être le
fragm ent 4S, qui porto lo nom de X itokris e t do trois autres rois.
L’Epitom é de Manéthon om et les noms des rois de la VII* à la XI® dy
nastie ; E ratosthène nom m e 5 rois <te la VI* dynastie, dont Xitokris.
qui clôt la dynastie. Cette X itokris est-olle la même que colle de la
légende rapportée p ar H érodote, II, 100. cela est douteux. (Voir plus
loin la liste des rois).
L 'autre liste, fournie p ar la table d’Abydos, com prend : 40, X elerkeré' ;
41, Monkere* ; 42, X oferkerê' IV; 43, Xeferkeré* V X ebi;44 Telkorô* II,
Sem a : 45 AXoferkerô' VI Chenlou ; 46, M erenhor ; 47, Sneferka I (peut-
être identique avec le S n eferk erê'd e la table do Karnak, n* 30) ; 48, Xe-
k e rô '; 49,XeffTkortV VII T ercrou ; 50, X eferkehor ; .51, X eferkeré' VIII
P episenob; 52, Sneferka II '.Vnou ; 53,... k e o u ré '; 54, X eferkeourè'; 55,
Xefi'rkeouhor ; 5 6 ,X efererk e rè'II.— M onum entsde l’H orus l'm ztaoui
roi Ouazkeré' (cf. § 268 n.) et de l’H onis B eounouter roi X eferkeouhor
( = n® 55 de la table d ’Abydos) à K optos,np. W e i l l , i>écre/:iroya«cc. — Le
n® 49. X eferkeré' T ererou, se trouve peut-être dans le texte de basse
époque publié p ar E hma>', À. Z., 32,127. E kguain)(A/î/i . du serv., IV, 220.
cf. V, 144) cro it reconnaître le nom d ’un roi X eterkeré' ( = n®40)Hotep,
à S a lto rR ig â l, dans un nom (tonné p a r P e t i u e , A season inEgyf)t, 430.
Il faut ajo u ter ici un roi Sechem keré' qui paraît dans un fragm ent de
com pte datan t de celle épo(jue à Éléplianline {/hVral. jiap. des Mus. in
lierlin, fasc. 9, pl. 5), et peut-être aussi les roisA ti et Im hotep à Ham-
m am ât (§ 262 n.); au contraire, le roi M encheperou à El Kab ( S t e u n ,
Z.y 13, 72, pl. II) porte un nom qui n’est probablem ent pas de cette
époque. Les scarabées attrib u és p ar P e t i u e , 116. à cette époque
sont d’origine plus récente, cLNEWHEimv, Scarohs, 66 sq.
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IIU lT Ilb lE DYNASTIE — § 2fi8
font tour ap|>ni‘ilinii dans les toiiihcanx des parlicnliers sous la XI* dy
nastie (exemiilaÎTCS du .Musée de lierlin, ap. S t e i m 'O io r, C, m h J 'n m h ' des
MilUeint Itfirtu’s; puis GuisTvxr., liiirini a i s l o i n a o f . ani\ Hfjyitl,', S ciiafkh ,
l'rii'alijraher mis item Ti-iniu'l i/cs Wiecsi-m") cl aussi dans les lom bes
royales, très sim ples, de Oral.i aboul negga à Thébes. De même le cha
pitre 17 du Ui're lies Moiis nous offre déjà sous ta .XII* dynastie uu
double com m en taire; il est ilonc beaucoup p lu s, ancien que cette
dynastie; d ’ailleurs, tout le fond du Lirve des Morls a[iparlient bien
à l'époque prétliébaine (au trem en t le rùle d ’.Ainon u'y serait pas ou
blié) et, quelques nom breuses q u ’aient été les interpolai ions posté
rieures, se trouve fdre très ancien.
gences, car le défunt ne place pas seulem ent son espoir dans
le dieu du soleil et les dieux de l’Occident, mais il se confie
aussi à son dieu local et mêm e à tout être dont il a constaté,
à un mom ent donné, le pouvoir miraculeux. De toutes ces
idées qui se mêlent et se croisent, naît un fatras de formules
embrouillées qui, to u te n la issan tsu rg ir certaines pensées au
sens profond, ne sont pas moins déconcertantes en leurbi/.ai--
rerii^ que les vieilles formules des pyramides. Malgré q u ’on
nous parle constamm ent de l’âme humaine, identifiée au dieu
solaire Atoumou-Uê',et à tous les autres dieux, il n’en résulta
pas vraiment de spéculation théosophique su r l’identité
de l’âme et de la divinité ; cette assimilation n ’e s t et ne reste
q u ’un procédé magique. Le même phénomène sc renouvelle
dans toute l’histoire spirituelle de l’Egypte : les idées nou
velles, qui de temps à autre percent la couche des traditions,
n ’ont pas la force de vaincre les formules ou les idées
reçues et de les faire rejeter complètem ent ; au contraire,
elles se placent, souvent sans nulle liaison, à le u r côté ; aussi
arrive-t-il assez fréquem m ent que les forces tenaces de la
tradition les recouvrent de leur végétation persistante et
finalement les étouffent.
272. Pourtant, c’est p ar l’iulluence de ces formules qu
s’est opérée dans la religion égyptienne une transformation
continue et profonde. Les spéculations d ’Héliopolis sur
l’unité de la puissance divine, manifestée dans la force
créatrice du soleil, et (|ui avaient trouvé leu r prem ière
expression religieuse dans le culte solaire de la V ' dynastie,
deviennent à ce moment les croyances de to u t le peuple
(!j252). 11 n’y a eh vérité q u ’un dieu unique, le Soleil, issu
de l’eau primitive Nounou ; mais le dieu qui vit en lui,
p eu t s ’appeler Atoumou, Ré' ou Cheperi, le u créateur »,
ou de tout autre nom. 11 s ’est créé lui-m ême, il s ’est en g e n
dré et enfanté et il renouvelle chaque jo u r au ciel ce p h é
nomène mystérieux : toujours à nouveau, le soleil-enfant
naît à l’horizon, puis grand it ju s q u ’à devenir un mâle vigou-
ÉV O LU TIO N D E LA C IV IL IS A T IO N — jî ^ 7 2
Les H érakléopolilains.
Orient record, III ; H u f a s i k d , .\ne. Iter, I, H9i sq. Au lonil>eaii tie Tcfjob,
le récit des com bats avec le Snd ii'a jam ais été achevé ; en o utre, <iii
Ta fait rocoiivi'ir, pour des raisons i)olitii(ues, avec du stuc (tombé
m aintenant en partiel cl ou a rem placé rancien texte par un autre,
sans intérêt. R eproductions des soldats : G n iau tr, /.<• Musée éijyidien,
I, [)1. .S3-3(i ; RommvuDT. Slnliien x'on Konhieii and Prii'atleiden (ap.
logue du Caire), 11°=* 'la~i, 258; M xsi'KIu*, Guide du Musée du Caire,
2® éd., 1912, 316 sq. — Les reliefs du leniple funéraire de Meii-
touhotep (Xavu.lk a n d H v u . , The \ I dyn. Temide at heir el linhnri, I),
m o ntren t (pl. 14 h.) des g u erriers égyptiens arm és de la hache de
gu erre et d ’un bouclier de cuir tendu su r un cadre de bois, qui s’ar
rondit p ar le h au t; à la pl. 14 f., 15 c. d .,c e s reliefs nous m o ntrent des
arch ers p o rtan t un arc sim p le; su r la pl. 15 d., ils o nt derrière la tête
une plum e fixée à un diadèm e. La plupart <les g u erriers égyptiens ont
des lanières entrecroisées su r la p o itrin e; on les rem arque aussi chez
le prince royal .Mentouhotep, qui porte un m e et une hache de guerre
passée dans sa cein tu re, pl. 12 b. Les arch ers jo u e n t évidem m ent
le rôle le plus im p o rtan t dans le com bat ( cf. pl. 14 d et 15 c; ; Ten-
nem i est ensuite assom m é avec la hache de g u erre (cf. 15 gh>. Ces
rep résen tatio n s évoquent vivem ent le souvenir des reliefs guerriers
de S argon 393,404 ; Snmerier und Seniilen, 9). P our les soldats rcqjré-
sentés dans les tom beaux de Benihassan (X kwhkuhv, lieuihassun, 1, pl.
14-10, 47 ; II, pl. 5, 15) la lance n’a q u ’une im portance secondaire ; la
plupart so n t arm és d’uii arc, d ’une hache de guerre ou d ’un javelot.
Le tom beau de 'Ahanacht, vizir e t noniarque du nom e du Lièvre,
app artien t aussi p robablem ent à l’époque hénikléopolitainc: G iu rrn n ,
Cl Liersheli, 11,1.5, et [>., 8 sq .; ihid., les g raffiltid e llalnoub,!!® 2,1 3 a,
13 b, so n t de même date ; et aussi les plus anciens tom beaux de Beni
hassan. — P o u r le calcul l'intervalle entre la VI® et la Xll® dynasties,
il est im p o rtan t de voir les nom arqries du Lièvre, A’ha et Thou-
tnacht, fils de T eti, qui vivaient sous la XI® dynastie el peut-être en
core sous les H érakléopoUlains, re sta u re r les tom bes délabrées de
leurs an cêtres .d e la VI® dynastie : Scheck-Snïd, pl. 29; J . k i ' s i u s , üc/i-
kinàler, Text., U, 123; L. h ,, 11, 112 e, 123 b, c. Cf. G iun rni, Cl-Bersheh,
11, p. 10, 57, 0 5 . D 'autres indices pour la chronologie se trouvent dans
les graffitli des carrières d 'alb àtre de Ijalnoub.
VI
LE MOYEN EM PIR E
éiiumorail 0 lois >doiil les deux d ern iers seuls son t con ser
v é s ', et leur attribuait une d u rée de tdO ans = 2100 à 2000
avant .lésus-Clirisl. Or les inscri|>tions nous font connaître
un plus grand nom bre de noms de rois, de sorte que le
papyrus de Turin n ’a pas cité tous les souverains tliébains
de cette épO(|ue; mais pour le moment il est impossible
de rétablir la liste du papyrus. Les rares documents de
cette époque nous révélent la g ran d eu r croissante de la
puissance thébaine et même nous possédons — fait unique
dans l’histoire égyptienne — des tém oignages des deux
camps adversaires. N'oici ce que nous dit une stèle datant de
la cinquantièm e année du lègrie d ’un roi llorus üual.i'oncli
.Vntof I \ ’, surnom m é « l’ancien » : le roi « a établi la frontière
nord de son royaume dans le 10" nome (Aphroditopolis
du Sud), il,a débar<iué dans la vallée sacrée, conquis tout le
nome thinite (le 8", avec Abydos), il a ouvert les forteresses
du 10" nome et en a fait la porte nord de son royaume ».
Son chancelier Zezi nous a laissé une inscription plus an
cienne, d ’après laquelle la puissance du roi ne s’é te n
dait que ju s q u ’au nome thinite (1). Il se vante d ’avoir
gagné la confiance de son maître, en le délivrant de la crainte
de voir les chefs du d ésert oriental faire défection et lui refu
ser le tr ib u t— nous reconnaissons à ce signe quelle était alors
la faiblesse de la monarchie. Enfin, la stèle d ’un officier d ’une
certaine épouse royale Nefroukait dit que celle-ci avait hérité
de .sa mère, la « comtesse des habitants d ’Éléphantine j u s
q u ’au 10" nome » ; elle paraît donc avoir été l’héritière lég i
time de la principauté qui s ’était formée dans cette région,
et elle fut probablement l’épouse d ’un des prem iers rois thé-
bains, peut-être précisém ent d ’Antef IV. Dans l’autre camp,
le nomarque du 13“ nome, Tefjeb de Siout (§ 274), qui était
sous la suzeraineté des Ilérakléopolitains, nous raconte que
(1) Très significative est Tallusion « à toutes les bonnes clioses rappor
tées à mon seigneur ilu Sud et du Nord ii; on voit clairement combien ces
plirascs stéréotypées ont peu de valeur liistori<iue.
l ’a VLNEMENT d e TIlÈDtES ET I.A XI*’ DYNASTIE — ij 270 2SS
niU* p a r AnteC IV. Cette d ate doit coïncider avec les dernières années
de \n tel’ IV. A w i l i .k , '^ü, 7‘2, suppose que « père du père de mon
père •>signifie seulem ent« ancclrc •' au sens vague, m ais cctic inlcr-
prétation est difficile à adm ettre. — Stèle d eZ ezi: P iki» iind Hukastu»,
\ n m ’ ,/. o f s r n iifir Itiinjiiaffirs, XXI, I0t)o, 159 sq. — X crroukait : I’ k t i u i :,
b e n d e r e h pl. 15. L\Nt;i: i \ u S c i u e k k u , 205-13, .Stèle de Zari : Pr.Tuii:,
Çurnoli, 1909, pl. III (le / dans le nom de .\chtoi n été omis par inadver
tance). Il y a aussi des allusions aux g u erres de cetlc époque dans les
groffilli des nom artjues de nom e du Lièvre, T houtnacht (I5 ‘27-1 n.) et
de son pelil-fils Kai, à Hatnoub, n" 1, 7, 8 ; cf. GuimTU, FA lU^rsIieh, II,
•17 sq. — IVaprès l inscription de Zezi, le successeur de Ouali'oncli \n-
feflV fut son fils, H orus X echt-neb-teb-nofer Aniof V, (jui parait aussi
dansMAimiTTK, Cnlnl. d'A/)ydos,544 ( L ange iind S c ux k kh , 20.702) ; celui-ci
eut pour successeur, d après une stèle du British Museum com m uniquée
par N a v u . l e , T e m p le o f b e i r r i H a h a r i, I, p. 1, T llorus S'onchjebtaoui
M enlouhotcp H, qui ap p araît aussi dans une stèle de sa troisièm e
année de règne, étudiée p ar S e t i i e , A . / . , 42. 132 et G a l t i h e u , ih///. de
l 'i n u t . f r . , V, 39. — Il ne p araît pas possible de d éterm in er si c’est à ce
M enlouholep IL ou à son successeur qu’ap p artien t l'hypogée de HAb
el Hosûn, sous la pyram ide du tem ple de Üèr cl Bahri (§ 277) où on a
trouvé la sta tu e du roi en costum e de la fête Set et coilTé de la cou
ronne do B asse-Égypte, e t un étui de bois gravé au nom du « fils de
B(V M entoiihotep » (G a u t e r , A n n . d u s e r v ., 11,20; X \sn,P S R 4., XXIII,
292 ; M a s p k u i ), L e M uaée àrjypticn, II, pl- 9,10 et p. 25 sq. ; X a v i i . h : a éta
bli la vraie lecture du n o m grave su r l’étui, où il sem blait qu'ondevait
lire le nom de couronnem ent Xebhepot, A. Z.. 46, 81 ; la même statue
ap. M a s p e u o , G u id e d u M u s. d u F o ir e , 2“ éd., 1912, p. 97.
277. Le long règne d ’Antef IV doit être placé vers 2100 avan
Jésus-Christ. Il eut pour successeurs son fils Antef V et sou
petit-fils Xlenlouhotep II (§ 276 n.) dont le règ n e à tous
deux paraît avoir été bref. Ensuite, nous nous h eu rto n s,en
dépit de documents assez nombreux, à des difficultés très
grandes pour reco nstru ire la suite de la dynastie ; il est
impossible pour rin s la n t do ré ta b lir avec corlituHe. Dans
une vallée rocheuse de la nécropole sitiié(i an nord de
Thèbes, à Dèr el Bahri, nous voyons un grand lemple funé
raire de la XI® dynastie, construit par un roi Menlouholep
dont le nom d(‘ couronnem ent, cproii lisait autrefois Xcb-
^.’A V f;^E M E N T D E T H È B E S E T LA XT" D Y N A ST IE ---- § 277
.\e b licp clré\ et Xaville a reconnu que dans l’inscriplion <le Kouosso,
/.O.,Il, 150b, il faut lire de méineiXebl.iepetré* au lieu de X ebliolep.ce
que confirme la pliotogra))tue de rinscrijitioii. En outre, ce nom se
rencontre su r nn fragm ent de 'l’hèbes, D vhkssv. \ n n . i l t i s e r v . , V lll,
'HZ. A Konospo, LD., 150 c, et à HarninamiH, L/J., 11,150 d, il s’ajipelle
seulem ent Fils de Hé' M entouhotep » , avec xc f i e ' , à l’intérieur d ’nn
cartouche (d(* même ap. Xvviu.i: and Ilvi.i., p l .l ’i a ) F ragm ents de Ce-
beleii : Dvm-.ss^, Iter., XÎV, 26, XVI, 42 ; F baseu, P SIi\., 15, 401 n" 15 ;
V. liissiNü-IhacKM v>.\, D r i i k n i . o e i j y p l . .SAn/p/ii/v/i,pl,33 a d s’ap|M*lh*
dans le carlouclie « Fils de H albor «le Deiidera M entouhotep »> et le
nom d’ilo riis prouve q u ’il s’agit du même ro i: ses épouses royales
étaient aussi p rétresses d eH alliô r ; cf. égalem ent Dci/-. c/ li. 11,6 d, oii
la déesse a p p a ra itd n n s nu relief qui a p p artien t sdrem ent à Meidouho-
tep IV). J ’avais dit autrefois que dans la scène des ennem is assom m és
par le roi, celui qui vient en tête é tait un h ab itan t de H oinit; j’ab an
donne au jo u rd ’hui cette in terp rétation ; Brcastkd déclare avec raison
que c’est un É g y p tien .—.X ebhepetré'(telle est sûrem ent In prononcln-
lion du nom dans le pap. A r h o t t ) M entouhotep IV, ap. : stèle funé
raire de Mérou datée d e là 46® année du règne, ù T u rin : (,'aC f/cncr.
n u t i q . e g y p . , 1, p. 117. Inscription deZ ehm am i : RoiajEu, D e b t M l b i n J i a b
porte p. 5 (il n’est pas quest ion de Ro/.e non a la pl. 1.5 f.) .\ A ssouan : LD.,
I1.149b;à Abydos: pETKiK,.lhy(/oi*, 11,24; û F lép h an tin e: G altuiek (§275
L A V E N E M E N T DE T H E B E S E T LA \ f D Y N A S T IE - ^277
Outre Alla, T h o u tn ach t et Kai du nom e du Lièvre ISjîj n., ■2'iU n.)
il faut citer, p o u r la fin des Uérakléo|>olitains et de la XI' dynastie,
tes plus anciens tom beaux de nom arques à Itersc : (I iuffitii, El Hcr-
xheh, 11, avec les grafl'itti de ttatn o u b , il) 47 sq. Ici, le titi*e : « D irecteur
du Sud » n’est q u ’honorifique ; il en est de même pour le titre que
reçoit Achtoi 11 de Siout : « g ran d com m andant en ctief du Sud » (,Siid,
pl. 13,23), Le graffitto d’Am cnem het sous S esostris I " (n” 40) m ontre
clairem ent, com m e Griffith l’a fait observer, le changem ent qui s’est
produit sous la X II' dynastie, — A Benihassan, nous avons conservé
cinq tom beaux de nom arques de la X II'd y n a stie (qui portent tous
seulem ent le titre de M i'o , mais non celui de rp'nti) ; ils sont tous
l\ v ÈN EM EN T de THÈBES et la XI* D Y N A ST IE — § 280 293
C lIN E M U O T H F I ‘”‘
C h n e m i i o t e p 11,
depuis 1919 comte de
M ena'atchoufou ; é p .d e Cheti, tille
du comte de Kynopolis.
bots ilans les stèles : L v n oe umi S c i i y i ' k h , t!0.‘s-19,11,10 sq .(S eso stris I*’’,
ef. § 280 n .)e t OOtllI. 0 sq. lAiiiencinliot 11).
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LU MOYUN E M P IR E
Les sources principales pour Pclat (ft's nom es sous la direction des
nom arques sont les tom beaux de benihassan d escrip tio n s les plus
im portantes ap. L kpsics, publicalion com plète par XEwinaun, lienihns-
4. vol., rf. g ^80 n.), et ceux de Bersc (g 268 n.) et de Siout (§273
mais nous y chercherions en vain la réponse à bien des questions de
détail. Le nom bre des tom beaux des nom arques en llaute-É gyple
s'accroît de jo u r en jo u r p ar les fouilles, tandis que tout ren seig n e
m ent continue à nous m anquer su r le Delta. A ma connaissance, les
nom es de llau le-É g y p te su r lesquels nous avons des docum enls sont
les suivants : le 17® nom e, Kynopolis (seulem ent dans l’inscription de
Chnem holep de Benihassan) ; — le 16® nom e, de la Chèvre (Minjc), e t le
district autonom e de la « m ontagne d’H orus » capitale M cna'atchou-
lou, près de Benihassan, et co m p renant les m ontagnes du désert
oriental ; ce nom e nous est connu par les tom beaux de Benihassan ; —
le lo® nom e, du Lièvre, H erm opolis (Berse) ; — le 14®nom e de Kùs (tom
beaux de M er): Ciiassixat, lier. 22, 73 s q .; jVohers, par L kghmn, Ami. du
serv., I, 65sq. ; Ci.éoat, Uii IL de riii.d ./r. d'nrchéol. orient., II, 1902,41 .sq. ;
— le 13® nom e, de Sioiit (Griffith , Sint and Der Rife, tom beau,!, 2 ) ; —
le ll*nom e, de Sèth (Sashotep = Hypsele, tom beaux de Der Rife n® I,
7 ap. G uifmtii,/. r .) \ — le 9® nom e, Panopolis, Slèle d ’Achmim, La.nc-.i-:
nnd S c h ä f e r , Grobstelen des M . R., n® 20024 ; — le 8® nom e T hinite
(quelques stèles à Abydos) ; d ’après Linscriplion publiée par S pikgki.-
RKiu;, Rer. 23, lOl, le nom e de T enlyris (G® nom e) s’étendait ju sq u ’à
celui de Panopolis (9® nome) et englobait p ar conséquent la i;égion
du 7® nom e de Dîospolis parva, Chenoboskion ; comme sous la 18® dy
nastie (stèle dWntef, Louvre, C. 26, I. 12), « l'oasis to u t entière » devait
lui ap p arten ir aussi sous Je Moyen Kmpire, cf. g280 ; — le l®'"iiome, Élé-
phanline (Bouuiant, iîrc*. X ; Bcdgk, P.S'ÜA, X ; in: Moiu-.^y, Culot, des mo-
num ., l ; ( j a r d i n k r , liiscr. of. Sireiipowel \ , A . Z . , 4.5,123 sq. —S ur le 1®nome
thébain, v. 283 n. L’existence de paysans libres nous est confirmée
par rh isto ire du Paysan, qui date dn Moyen Em pire (§273 n . ; M a s p e r o ,
l.E MOYEN EMIMHE
C o n ies p o p n ln ir e s , 'A , qui ihî IrmJuil. pas le lerm e s e r h e ti par *« paysan ->
mais par »» sauhiicr de l'oasis ») : re eonte nous m ontre à quelles ehi-
ran es étaien t exposés ces paysans.
283. Les habitants des villes sem blent avoir joui d ’un
liberté plus grande ([uc la population campagnarde. Ils
sont |)lacés sons l’adiuiiiistration du nomarque et la s u r
veillance de sa police, et lorscpie Ainenembet !'■' fonde nue
ville nouvelle dans la Moyenne-Égypte, nous voyons q u ’il la
place sous le contrôle d’un « comte et rég en t de la ville ».
Én dehors de la résidence royale, il n'y a que Memphis,
capitale véritable du royaume, et peut-être au.ssi r h c b e s ,q u i
ressortissent à l’administration directe du roi, ou plutôt de
s e s « vizirs et commandants de la ville ». Mais sur les villes
des nomes il n ’existe i>as le contrôle ininterrompu des
«directeurs » et des « sc r ib e s »; on n ’y lève aucun service
de corvée; chacun peut y exercer son métier librem ent et
mêm e, probablement, s’installer dans une autre ville. Les
fonctionnaires royaux avaient d ’ailleurs plus de facilité pour
y intervenir, et, si forte que fût l’autorité du nomarque dans
« sa ville », il parait douteux que ce soit lui <pii nomniAt les
ju g e s des tribunaux de la ville. Aussi une vie intense et
in du strieuse s’est-elle développée dans les villes ; beaucoup
de particuliers, qui n’étaient pas des fonctionnaires mais des
artisans, brasseurs, artistes, marchands, arrivèrent à nu
degré de prospérité dont tém oignent les no m b reu ses stèles
(|u’ils ont érigées, bien loin au-dessous d’eux, nous trouvons
ensuite l’homme du |>cuple ; d ’une part le travailleur des
champs, soumis aux corvées, d ’autre part, le petit artisan
<[ui dépend absolument d’a u tr u i; ceux-là sont les <■ fils de
personne », ils n ’ont pas tie père et reçoivent des coups de
bâton de tout venant. Un ouvrage littéraire de cette époque,
reproduit plusieurs fois par les écoles de scribes, et conte
nant les instructions de Touaouf à son fils Pépi, nous dé
peint sous des couleurs violentes la misère et les vexations
perpétuelles des autres conditions, auxquelles il oppose
OKGVNISATI û N lîT H IS TO IR E I N T É R I E U R E DU ROVAUME — | 2 H i S03
n 'apparait plus que très rarem ent (par ex: L v.nuk und S chakku
n" “20296); c’est que le dom aine de la couronne a disparu à peu près
com plèlenient. Dans les cas où les d i o n ti s r nous apparaissent en même
tem ps que les diverses catégories de p rèlresd es tem ples (par ex. dans
le décret de Sesoslris (Il concernant le culte funéraire de Mentouho-
tep 111, X a v i l i -k , D c ir el litilin r i, l,pl.24), iis sont probal>Icment les fer
m iers du dom aine du tem ple.
liée., 13, 202 (cf. U), II, 13fi b.i. CarriÎTCs de pierre à lio n s ; Lixr.i;
iind Snn'îFKit, Ornhalrine îles U. H., 20080, 3. — S ur les sept forteresses
m aîiilenant connues près de Seinne e t Koumme : S t k i n u o u f k , lier,
snehs. Ges. phU., Cl., 1900, 230 sc|. La forteresse Sechem -Clia'keourè' de
Sesosti'is 111 est nicnlionnOe aussi sous le prem ier roi de la XIII®
d y n astie : LP, II, l;ll d. Un papyrus, dont G a i u u n f h m’a obligeam m ent
perm is de p rendre connaissance, contient la liste complote des 12 for
teresses dn .Moyen Kmpirc en Nubie, S ur O uronarti, cf. S t e i a u o u f f ,
t. 44,90. — 1,0 district an delà ile la fro n tière égyptienne s’appelait
l.lel.i : 1. ^., 1 2 ,112; LD, 11, 1301>. linines de fortcres.ses e t d ’une maison
lie la XII" dynastie, à W adi Haifa (égyptien llouhen), ainsi que plu
sieurs tom beaux, sons les forlillcalions dn Nouvel E m pire: M aci vf h
and Woni.i.Ev. Riilinn, 1912.
Deux slMes furent érigées A \Vn<li Gasfis « dans le pays des dieux »
en l’an I de Sesostris en Tan XXIV d’Aineneinlnd II ; celle-ci fui.
élevée pai‘ le prince et tréso rier C hentcchtai-oiiér apres q u ’il fut
tienreusem ent reloiirin* du pays de PounI : 20, “iOli s.
— Biacn. Cnlnhfjnr of Krjypl nnlit}. in Mninu k Casllc, p. 208 s. Conte <lii
XnidVagé : 0<n.i;Msc:in:i r, lire., 28, 7 8 srj.; M\sei;in), Conirs poinilnires;
K rm an, 4 8 , \ sq, qui, le prem ier, a dém êlé clairem ent le sens de
Construclions. L e Fayoum.
L e s t r o i s p y r a m id e s f u n é r a i r e s d e U a h s û r o n t é té f o u illé e s p a r dk
M oiu ; a >, F o u ille s à D a lic lio u r, I, 1895; II, 1903 ( s u r le p e c to ra l e n o r,
V. § 290) e t c e lle s d e ll l a h o u u e t H a w a r a p a r P k t i u k , v. p lu s b a s ) .
C’e s t u n f a i t i n c o n t e s t a b l e q u ’A m e n e m h e t I I I a e u d e u x p y r a m i d e s
(^sur la p o i n t e d e s a p y r a m id e à D a h s ù r , c f. S c iiâ k k u , A .Z .,41,8-4).
D ’a p r è s W k igall, ap. P k t u i i :, A b y d o s , III, 19^ S e s o s tr is I I I a e u p e u t-
ê t r e a u s s i u n s e c o n d t o m b e a u à A b y d o s .— N o u s s o m m e s e n p r é s e n c e
d 'u n e é n ig m e e n c o r e t o u t à f a it o b s c u r e d e v a n t le t o m b e a u d e m o
d e s te a p p a r e n c e d ’u n r o i E o u j e b r é ' I.Ior, q u i f u t e n t e r r é à c ô té d e la
p y r a m id e d ’A m e n e r n h e t III p a r u n r o i q u i p o r t e le n o m d e c o u r o n n e
m e n t d e c e d e r n i e r : N e m a a 'tr é '. C o m m e il y a e u u n r o i E o u (to u ) j e -
b r ô ' s o u s la Xll® d y n a s ti e (§ 3 0 l n .,ii" 15) e t u n a u t r e s o u s la XIV® d y
n a s ti e { ib ., n® 69), M aspkh o l ’a id e n tifié a v e c l ’u n d e c e u x -c i, a p . i >k
M oiiga >, 1, 105 (cf. E uma>, à .Z ., 33, 142 s .). M ais c e la n ’e s t g u è r e p o s
s ib le , v u l’e m p la c e m e n t d u to m b e a u ; c e r o i l.lo r d o it ê t r e p l u t ô t u n
c o - r é g e n t d e S e s o s tr is II I o u d ’A m e n e m b e t II I, q u i n ’e s t p a s m e n
tio n n é p a r le s m o n u m e n ts . — O n a d m e t t a i t a u t r e f o i s q u e le F a y o u iu
n ’é t a i t d e v e n u f a m ilie r a u x É g y p t ie n s q u e s o u s la XII® d y n a s ti e , m a is
c e t te h y p o t h è s e n e s e l i e n t p lu s , c a r le p a y s e s t m e n tio n n é d é jà s o u s
1 A n c ie n E m p ir e , e t S o b e k d e S e ie t a p p a r a î t d a n s N e w e s e rrê * e t le s
te x te s d e s p y r a m id e s . É d ific e s c o n s t r u i t s p a r A ra e n e m h e t I^^’ e t S e s o s
t r i s I®** : U ) , II , 118, 119. F o n c t i o n n a i r e p o u r « le s île s d u p a y s d u
la c » e t p o u r le s c h a s s e s d u p h a r a o n c o n c e r n a n t le s a n im a u x d u la c
e t le s o i s e a u x ; N avh . lk , K e c ., I, 107 s q . ( s t a t u e t t e à M a r s e ille ) ; ce
f o n c tio n n a ir e p o r t e le l i t r e d e rp H i hetVo. — T r o i s p a p y r u s d e l ’é p o q u e
d e s P to lé m é e s , q u i s e c o m p lè te n t , d é c r i v e n t le F a y o u m e t le L a b y
r i n t h e ; u n e é tu d e a p p r o f o n d ie e n a é té f a ite p a r P l e u t c , Verh. der
Akad. Amsterdam^ Letterkundey X V I, 1886. L ’h i s t o i r e d u la c M o e r is e t d e
s o n e m p la c e m e n t a p a r u p e n d a n t l o n g t e m p s u n p r o b l è m e i n e x tr i
c a b l e p a r s u ite d e s h y p o th è s e s fa u s s e s , é c h a f a u d é e s p a r L ixant e t p a r
L kpsius à s a s u i t e ; e lle e s t a u j o u r d ’h u i c o m p lè te m e n t é c l a ir c ie g r â c e
à u n e to p o g r a p h i e e t h y p s o m é l r ie d u F a y o u m d r e s s é e s a v e c e x a c ti
tu d e , e t g r â c e a u x r e c h e r c h e s a r c h é o l o g iq u e s d e P et iu k {Hawara,
IJialunu et Arsinoe, 1889 e t le s d e u x o u v r a g e s c i té s a u § 291 n . ) ; v o ir
s u r t o u t B how n , The Fayum and Lake Moeris, L o n d o n , 1892 (cf. a u s s i
Guk.nfkll, H ü x t a n d H o g a u t i i , F a y u m towns and their papyri, 1900). T o u t
c e la s ’a c c o r d e a u m ie u x a v e c le s d e s c r i p t i o n s d ’H é r o d o te , H , 1 0 1 ,1 4 9
( r e m a n ié p a r D io d , I, 51 s.) e t d e S t r a b o n , X V II, I, 35 s q . a v e c c e t te
324 L E M OYEN E M P IR E
diiïérence q u ’IIépodote croit, à to rt, que le lac est une création artifi
cielle, tandis que les géograiilics alexandrins adm ellaicnt qu’à l’ori
gine, il était relié à la M éditerranée. Description du l.abyriiitlie :
Ilérod., II, 148 (utilisé p ar Diod., I, fi(i); .Strahon, XVII, I, .37: ap.
Pline, 3C, 81 sq. avec beaucouj) de tliéories fanlaisistcs ; P in in ;, lla-
wnni, p. A sq. a retro u v e quelques rare s débris (la coustrnctiou en
briques à cùlé de llaw ai’a, où Lresius voulait reconnaître le I.aby-
rintlie, est d ’origine lom aine). H érodote attribue le L abyrinthe à la
D odékarchie: au co n traire .Manéthon dit avec raison qu’il est l'ouivre
de Aatripr;; (— A niencm het 111, ,1^ 281 n.) o ; vôv èv '.V p so oivTi (sc. vourT,)
Xaôlpivôov éauTw taçov xarE^xslsoc ; en réalité le Labyrinthe doit lui avoii’
servi de tem ple funéraire. Inscriptions à son nom , ap. P ktkiu e t LD,
11, 110; inscription du tem ple de Sobek, à Berlin. — .Sur les colosses
de Bialimou, v. P ethh-;, /ùoeeru, pl. 2(i, 27; p. .‘13 sq. — Coles de la
crue du M l: /./4, 11, 139, 1.31, 152 sq. ; Li-:r.sius, lier, fieri. .\k., 1811,
374 sq.
A r t el liltéralure. Prophéties.
n'eu revient pour nous dire ce q u ’ils sont devenus. » Dans les
contes et les chants populaires, le ton est simple et fami
lier; par contre, dans les amvres d’une tenue littéraire plus
relevée, le style est maniéré, l’auteur recherche les pointes,
la préciosité, les allitérations et assonances, l’esprit et les
jeux de mots; plus une expression estaffoctée, contraire au
naturel, plus elle plaît et plus son in venteur est fier <le son
ingéniosité. Ces défauts sont comm uns, aussi bien aux hymnes
su r le roi ou les dieux q u ’aux comptes rendus des conseils
de la couronne (ceux par exemple où le Pharaon statue
sur lu construction d’un nouveau temple), ou aux inscrip
tions funéraires racontant le rang et la carrière des hauts
fonctionnaires; on les retrouve même dans les decrets <le
Sesostris 111 ou su r les stèles q u ’il fit ériger aux frontières.
C’est ce qui ex|)lique le [)arti pris d ’éviter autant q u’on le
peut toutes les données précises qui pourraient dessiner les
faits dans leur réalité triviale, ou nous faire saisir un événe
ment historique dans ses particularités; on ne nous les fait
connaître que par allusions voilées; aussi nous heurtons-
nous à de grandes difficultés lorsqu’il s ’agit d ’utiliser ces
textes pour l’histoire. Ce style maniéré a toujours passé pour
classique aux yeux des Egyptiens, et c'est pour(|uoi ces
textes ont été si souvent recopiés sous le Nouvel E m pire; il
nous montre éloquem ment l’abîme qui s ’est creusé entre
l’homme cultivé qui a passé par toutes les étapes de l’école
des scribes et qui a a|>pris à se mouvoir dans les sphères
distiuffiiées, et l’homme du commun.
t.a plu p art des textes do n t nous avons parti* o nt été étudiés par
K umax , Aet/yplcri, ctiap. w ; plusieurs autres, dans son ouvrage /lux den
Papynts dps Kgl. ; [)Oui* les chants du harpiste « de la maison du
bienheureux roi A nlef ii, cf. .Mismio, Étudfs rijypt., I, t77 sq. et
W . .tt. .ttuLi.EK, \rtjypt. Lirbespor.-iii'. I.es contcs du papyrus de Cheops
(g 249) appartieiiiicnt aussi à ta lin du .ttoyen Em pire. I.es papyrus de
Kahoun, publiés et com m entés j)ar I í k i f k i t u , nous ouvrent des vues
intéressantes su r la littératu re dom estique ; ce sont : un hymne au roi
338 L E M OVEX E M P IR E
H umas, Gespräch eines Lebensmwlen mit seiner See/e, ,\b h . Berl. .\k .,
t8<J6.
L a A’/ / / “ dijnastie.
Manétlion.
XllI* dynastie
GO Diospolites
•i5.3 ans.
Col. Vil (exact* VI), frag^. 72.
1. C lioutaoiiirè' Ouf,mf K, n” 51, M., rég. l a . , X ni., X j.
2. S echem kerê' M.
11. Am enem het V.
Sehotepjebrô' II.
5. Joiifni.
6. S 'on clijeb ré' Ainein-Aiilef-Aincneinhct, K. 37 ; M.
7. Sm enkerc'.
8. S c h o te p je b ré '111.
9. ...k e ( r ô i
10-H. [Sccbenii’é'-sescstlaoui Scbckcm saf I"''; K. ii« 58'? § 299 n.], M.
Krag. 70-80.
Aezcmjcbré*.
U é'Sebekhotep l*^''; M.
(Durée to tale environ 25 ans (1788/5-17G0j.
Ranseneb (coupure dynasti((ue).
E outoujebré 'b '' (cf. g 293 n.).
Sezefa... rê*.
Sechem ré'-choulaoui S ebekhotep II ; K. 30 ; M.
O user...ré'.
SinenehkeiMV .Mermesa* M.
...ke...
...setli...
Secbem rè'-süuaztaoui Sebckholc(» 111; K. 35;
M., r é g n a ............................................................. 3 a., 2 m ., X J .
C ha'sesesrè'N eferholep !**'■; K. S'I ; M .; régna. 11 a., X m., X j.
S e h ath ô r; M., régna .........................................0 a., 0 m ., 3 j.
C h a 'n eferré' S ebekhotep IV : K. 33; M.
[Cha'onchré' Sebekhotep V ; K. 4-7, M.]
LA XIII® D Y N A STIE — 301
.Manéthon.
XIV® dynastie
76 Xoites
184 ans.
01. S ehebré', r é g n a ...................................................3 a . ,
62. ^lerzefaourô*, r é g n a ................................................. 3 a. j mois
63. f
S c...kerè', r é g n a .......................................................1 a. et
64. X cbzefaourê', r é g n a ............................................. l a . / jours
65. Oubenrè* II, r é g n a ..................................................0 a. i pcnlus.
66. X , r é g n a .................................................. 1 a. I
67. ...zefaré', r é g n a .......................................................0 a., 4 m ., X j.
68. Oubenré* III, r é g n a .................................................X a., 3 m., X j.
69. KoutoubjebreV II (cf. § 293 ii.), régna. . . . ^
70. H erjebrê', r é g n a ...................................................> chiffres perdus.
71. N ebsenrê', r é g n a ................................................... )
Les fragm ents 101 à 104 nous ont conservé encore 12 au tres nom s
mxADKNCK i>u m o y i : n KMPim:
Il e s t p o s s i b l e q u e l a c o l o n n e X a i l c o n l c n u e n c o r e q u e h i u e s a u t r e s
n o m s d e r o i s d e l a XIV'^“ d y n a s t i e ; m a i s l e p a p y r u s e s l l o i n d ’a p p r o
c h e r d u to ta l d e M aiiétiio n q u i d o n n e 76 rois. — Le p h ilo sén iite A rta-
p a n o s d i t q u e .Mo ïs e v i v a i t s o u s u n c e r t a i n Xev£?pT{4 r o i Tmv u;:6p M e{x^ iv
t o rw v noXXov»; y i p tots .\lyiS;:Tou (iiaiXeustv ((>iéni. d ’A l e x . , SIroni, I, 28,
•I5Î; Eusèbe, I*voi‘ik c e ., I \ ’, 27 , t i r é d ’A l e x a n d r e D o l y l i i s l o r ) e t , a u
besoin, n o u s p o urrions avec W ied em an n , retro u v er ilans ce nom
C b a 'n e fe rré' S c b c k h o le p IV cl dans la r e m a r q u e , la co n lirm alio n
d ’u n e t r a d i t i o n l ii s t o r i q u e e x a c t e ; m a i s , p o u r le r e s t e , t o u t le récit
d ' A r l a p a n o s n ’e s l q u ’ini t i s s u d e m ( u i s o n g e s i n i p u d e i i t s .
les laissent pas soupçonner, pas plus que, par exemple, les
inscriptions latines du troisième siècle de l’Empire romain,
l ’ourtant ces cliangeuieuls de trône et ces usurpations, qui
se succèdent sans interruption, prouvent q u e les clioses
allèrent alors aussi mal en Egypte que plus tard à Rom e; il
est à supposer que d urant plusieurs décades les pharaons
qui m ou ru ren t d'une m ort naturelle ne fui ent pasplus nom
breux que les (jésars du troisième siècle. Comment expli(|uer
cette désorganisation? Les causes n o u s e n restent complète
ment obscures, et les archives officielles, les inscriptions
funéraires ou dédicatoires, ne nous apportent aucun éclai-
cissem ent.Ün a pu croire autrefois q u e c ’estso u s la X l l l ' dy
nastie cpie la crise féodale est arrivée à son apogée et
que les comtes des nomes, après s’ètre rendus indépendants
ont mis la main su r la couronne, mais c'était là une erreur.
Cette crise se place bien plutôt entre r.Vucien et le Moyen
Empire, et les rois de la . \ l l “ dynastie ont complètem ent
mis fin à I’independance des princes de nomes 285). En
un seul ])oint nous trouvons, sous la Xlll" dynastie, des
propriétaires fonciers exerçant une souveraineté in d ép en
dante: c’est dans l’ancienne ville royale d ’El Kab, au sud de
la Haute-ligypte, où ils se sont fait construire des byjiogées,
décorées d ’inscriptions, dans le style des nomarques d ’au tre
fois. Le plus ancien do ces seigneurs d ’El Kab, Sebeknacht,
qui vivait sous le règne de Sebekhotep VI et de Neferbotep,
porte le titre de « prince, comte grand-pi ètre « et aussi de
(I chancelier et ami unique » qui nous rappelle les anciens
comtes héréditaires; mais, après lui, ses successeurs Ran-
seneb et Hebi po rtent un titre (|ui est exclusivem ent celui
d ’un fonctionnaire iounrioii n iif/a) et ils sont parents des
rois et des hauts fonctionnaires ; d ’ailleurs lîebi a assez d 'in
dépendance pour parler, à la façon des anciens noniar<|ues,
des bienfaits d on t il a coiiiblé sa ville, des 50 pains q u ’il a
fait distribuer à chacun, pauvre ou riche, des champs q u ’il a
fait cultiver, etc. Sous la XVb' et la XVII" dynasties, une
31G DECADKNCE DU M OYEN E M P IR E
P our la stèle de l’an 400 (M a k i k t t f , liev. avch. nonv. sèr. IX, -169 sq.) ;
L anzone , Dizionnrio di Mitologin, pl. 381 ; voir Chronol., 65 sq. trnd. p. 95.
Sur la liste de B arbaras, cf. 309 n. La liste nianéthonienne de la
XVI® dynastie n’a été tran sm ise co rrectem ent que par Josèphe ; chez
I’Africain, elle est faussée p ar des inadvertances (il om et les dates
d'A pachnan et le nom d ’A pophis qui est ensuite rep o rté à la fin) ;
chez Kusèbe e t dans le Livre de Sothis (Syncelle, p. 195, 204, 232),
elle est gAlée p ar d’au tres fautes encore. L’Africain n’a gardé que la
XVI® et la XVII® dynasties. Cf. ma Chronol., 72 s., 85 sq. trad. p. 104 sq.,
121. (Weill, §303 n .; XVII, 254 sq.) suppose que les 518 années de la
XVI® dynastie proviennent d ’un redoublem ent des 259 années de la
XV® dynastie ; ainsi s’expliqueraient les 511 ans, attribués par le .Mané-
tlion interpolé de Josèphe (c. Ap., I, 84) à la durée totale de la dom i
nation des Hyksos, ju s q u ’au soulèvem ent des T hébains. Cela est
possible m ais nullem ent cerlain . La liste est com m e su it :
L AFHICALN
XV ’ dynastie, G P asteurs.
1 . S a tr r ,; 19 ans
1. SâXtTtÇ 19 ans 2. Bvc5v 44 —
2, Bvtüv(mal écritRTjtüv) 44 — 3. riayvav omis
3. 3G — 7 m. Omis 61 ans
4. "A ::ujçi; fil — 4. 50 -
6. ’lavva; .50 — 1 in. 5, ”Apx).T,; 49 —
G. ” Aar,0 49 — 2 ni. G. ’’A fo jçiç 61 — rep o rté ft la fi u
Total . . 259 ans 10 m. Total . 284 ans {Barbarus224).
XVI* dynastie:
32 P asteurs, 518 ans (Barb. 318)
correctem ent peut-être 418 ;
Chronol.y p. 99, trad. p. 138 sq.
XVII® dynastie ;
43 P asteurs et 43 0 r , 6 * ? o i AïonoXt-rii.
1.51 n. (Bnrb. 221 ans)
2'.]
D E C A D E N C E DU M OYEN E M P IIIE
plus lai'il pour les Arahos. Dans l’œüvl'e historique ilu Jah-
viste (Nomh. 1.'!, 22) nous rencontrons Une rem arque com
plètement isolée d’après laquelle Hébron, dans le sud de la
Palestine, appelée à l’origine Qirjat Arba', fut « construite
sept ans avant Tanis (So'an) en Egypte »; dans cette rém i
niscence d ’une tradition à peu [très dis parue, survit un fait
historique qui se rapporte à ces temps. Ici, Hébron est cité,
sans doute par association d'id éeav ec l’ère Hyksos de Tanis,
et il est possible que cette ville ait été effectivement leur
point d ’appui le [ilus important, d ’où ils faisaient rayonner
leur domination sur les m ontagnes de Palestine. En ell'et,
Hébron, au pied des contreforts montagneux du sud, occupe,
p ar rapport à la Palestine, une situation semblable à celle
d ’Aouaris par rapport à l’Egypte. Dans les ruines de Gazer
en Palestine, on a trouvé dés scarabées de Chian, et son noin
se trouve égaleuient su r un ^|>etitJion taillé grossièrem eht
en basalte, q u ’on a trouvé datti le^ colnmerce à Bagdad, et
([ill provient vraisem blablem oht'iie Babylonie; enfin, son
nom est gravé sur un morceau d ’albAtre mis aü jo u r dâtls
les fondations du palais de Knossos en Crête. Méillc si ces
objets ont été volés, ou transportés loin du lieu d ’origine,
ils n ’en sont pas moins des témoignages en faveur de la
puissance de ce roi. Le royaüme des Hyksos fht sans doute
un grand empire éphémère, comme celui des Huns ou
des Mongols; aussi est-il très possible que sous Chian,
et pour un temps, ils aient étendu le u r puissance jus([u’à
Babylone. -Vprès une courte prospérité, leu r domination
fut réduite à la seule Egypte, où elle décrût aussi rapde-
tneiit.
Smrnbs, 7, 7. 10. 22, 20-26. 44. 6 ; oji outre, d.nns le.« tom bes près
d ’Aboiisir cl Meleq à l’en trée (In Fayoïim , tom bes qui, à en ju g e r par
le m ode d’enscvelisseinent feadavres étendus, sans cercueils et
en tourés de p o teries grossières), ne sont pas égyptiennes ; Miii.i.r.n,
ap. Mill. (1er 0 . Orienlejes , ilO, 24 sq. — P e t k i e prétend qu'il a trouvé les
m in e s d’.\o u aris dans une petite fortere.ssc grossière, entourée de
rem p arts de sable, près de Tell el .lebndije lie l.oontopolis des Juifs
d'Onias, au nord de H eliopolis) ; v. Ilyksos ami Ixrnelile efiies, l'JOt ;
m ais cette hypothèse est absolum unt insoutenable. Dans les tom beaux
de cette localité, on a trouvé des scarabées de Cbian, d'.Vpopi, etc. (en
môme tem ps que d 'au tres de .Sesostris 1"), et par conséquent ce fort
était probablem ent quelque p etite riladelle des llvksos.
Hevue des inonum enls, ap. P iki»ek 298 n.) et W f.ill (§ 303 n.).
Scarabées, ap. P k t h i k , llist., I, 116 sq. (les scarabées q u ’il attribue à
la VIII« e t à la IX® dynastie ap p artien n en t aux Ilyksps ou à la
XVII« dy nastie); G iu m rii, PSBA, 19, 294 sq., e t su rto u t X e w b f k i w ,
Srarnhs. Plusieurs scaral>écs, ég alem ent ap. P k t i u k , llyksos and Îsroe-
tite rifira, pl. IX. L 'écritu re et T ortliographe sont souvent négligées et
incertaines; aussi n’est-il guère possible de déterm iner si tel souve
rain, rep résen té par uu grand noinlu’c de scarabées, s’appelle Pepi
ou Scsi. De m ême, o u tre Ja 'q o b h er (avec le nom de couronncpicnt
M er-wcscr-ré') on trouve souvent les variantes J'h q h r, J'q p h r, etc.
(Sur le dieu Ja'<|ob, v. nies Ismcliteny p. 280 sq.) T rois noms de rois
(avec le titre de « fils de Pô' » pren nent à la lin le signe syllabique
mon (lignes ondulées de Teau) qu’il faut probablem ent lire m; = J*m ,*m
Jkbm . A utre nom personnel, S k t: ap. .Ne w ü e u u y , 23, 12,44, 8 ; comme
prince royal, 23, 23. S piq n : i6 .,2 3 ,10; ‘An^tther, 2.S, |1. Plusieurs nom s
sont tout à fait illisibles (par exemple, ap. N k w bk iu iy , pl. 24; P p t p i k ,
llylisos eûtes, pl. XI, I l3)..Voms étrangers, ap. Papyrus de T u rin ,co l. X
e t XI, frag. 112 et 123, dans ce nom bre, Bbn qui ne correspond peut-
être au nom tlvwv de Manéthoii. Plusieurs noms de couronnem ent
contiennent rélém en t ch<C qui est aussi très fréquent chez les Pha
raons égyptiens de cette époque. — Perle en verroterie bleue (trouvéé
à Thèbes) pu nom du ((fijs de He ka-sêth rc ‘, » Legrain, Ann. dn serv:^
VI, 1.34. — Obélisque de 'A seh'?-rê'« pour sa mère P er... » (proba
blem ent quelque déesse) à T an is; P f t i u k , Tunis, 1 ,3 ; cet obélisque
parait ap p arten ir aussi à un Hyksos.— 'A-wcscr-rê'.Vpôpi b'' ; Rec., 14,
26 = PSBA, 1.3, 494, n® 17 ; en outre, § 307 ii. et, à plusieurs reprises,
su r des scaral)ées (un prince royal Apopi, ap. X ewbkhiu, 23, 29). —
.N’eb-ebopè (^)*rô' Apopi II, § 307 u. — '.V ^en-jen-ré' Apopi III, à Tqnis,
LD, n , 239 c. ; Mahikt^'f , liev. archéoi. nofiv. sér., !IÏ, 102 ; V, 298, 308;
DK R o u g k , Insçr., 76. = P e t i u k , Tunis, 4, 3 ; Bubastis : N a v i l l r , Bahas-
lis, pl. 33, b, c.. Autel à .Memphis: M a u i k t t k , Mon. div., 38.
iiastjcs XIII à XVIII Iqu’U appelle dynasties XII à XV(I, jiar suite dp
l'om ission de la XI* dynastie), sons les nom s suivants ; Rnlinslnni,
T aniti, Selieniiiti, Meinlili, lliopoliti, Ki'miipolili. Or, ces d<isignatioiis
ne so n t point tiré e sd e .Mani'llion et proviennent par conséquent d ’une
au tre source (§ 151 n.). P eut-être cette source pienlionnait-elle encore
plusieurs dynasties locales de la ]>ériodc des Ilyksos : les Tanites
p araissen t co rresp o n d re aux Ilyksos, q u e le Idvre de Sotliis désigne
égalem ent sous le nom de T anites (Syncelle, p, 193; Cliroiwtoyie,
p. 83, ) , cf. p. 84 sq., trnd., p. H8 sq.|, les H erm opolites paraissent epr-
poiidrc aux rois de la XVIII" dynastie, d o n t les non»s prouvent qu'ils
rendaien t un culte aux dieux de la lune Poli e t 3'hout d'Ilerm opplis ;
im|)ossil)Ic d’en in férer davanlage.
Les rois Seqenjeiirô' Ta'a — que nous connaissons aussi par quelques
m onum en ts: leurs tom beaux, pap. A u h o t t ; P kiuik , iUsf., II, 6; Mv-
HicTTK, Mon. (liv., 51 b., 52 c. ; liet-., II, 151) = S kthk, Urk. der 7N'®
12 sq.) et une m om ie, — s'ap p ellen t avec leurs nom s personnels com
plets : I. T a'a ; 2. Ta'a 'o « le g ran d », c’est-à-dire Taîné, par consé
quent sans doute le frère du su iv an t; 3. T aa'q en « le brave » (il s’aj)-
pelle ainsi dans la liste des rois de Der cl Medine). Il est possible que
les n"* 1 et 2 soient identiques. P o u r d’au tres renseignem ents su r ce
d ern ier roi et su r Kaniose [v. Cercueil ap. D . v u h s s y , Hec., IX, 61 et Cata
logue du Caire, Cercueils des cachettes royales de D eirel liahari, 61001; sa
lance : ap. P ktktk, // îsL, H, 14; S ktuk, Urk. der 18 f)yn., 13; Kamosc et
Amosis su r un rocher de T oskeh en Hasse-Xubie : W kk-.a u ,, Ant. o f
Lower Nuhia, pl. 65J, je renvoie au volume suivant*
INDEX
l . — L es iio is é g y p t ie n s .
Aiiionomliol \ , 1)3.
AinoiuMiihol-Sobokliolop, 301 n.
Aa‘hhol«’p, l‘(•ino; origino, 301) ii. Anionomhol-soiiobf, 309 n.
AaMuiios Uinpou, 309 n. Amoni, íibrÓNialioii d’Ainonombol,
Ar.hcs, 231 I.. 277 n., 280 n., 287 a.
Aclillioes — 111 (Aolitòi), 273, Auu'iii-Aiitcf-Anioiiemhol, 299 n.,
273 n., 230 n. L 6.
'Ahiii, II ( = Monos?) 208 n., 210, Aiiioriopliís 1, dale 163. — III c l l \ ,
212 L. époque, 163, 326.
Ai^ 301, 301 n„ 305, Ü 29. Vinoros ( = .Xinoiiomhol 111), 281 n.
Akonhor ( = Monkunihor), 219 n., .\minanemcs, Animoncincs, 281 !..
249 L. Aminoris, Aolhiopo, 151 n.
Akenhor-noz-hri-iilof, 309 n. .Vinosis, vniiKpicur dosllyksos, 151,
Amnsts, cnloul d’apiTS los niinéos 131 n., 190 n.
royulos, 160 n. *.\nat-ber, roi llyksos, 304 n., 308.
Amenomlu‘1 I, 279-281; 281 n,. *Anjcb, 309 n.
282, 283, 287 n., 289, 292, 293, Aniof, chanl du harpiste do sa mai
281 I-; « (loclrino d’A. o, 280, son, 295, 295 n. — 1, prince de
294, 296. norm', 275, 275 n. Aiilcf le Grand,
Ainoiioiiihol II, 280, 287 a í*I n., fils do .Ikouj, 275 n. — Il et III,
288 n., 281 1,. 275,275 n.—IV (Horns Ouairancli),
Aniomíiiihol III, 281 ii., 285, 287 ol 276, C f. 275 n., 276 n., 277, 277 L.
n., 290, 292, 293, 294, 299, 281 I,. — V (llonis Nechl-neb-lepnofer),
Amonemhcl IV, 299, 281 L. 276 n., 277, 277 h. — Qa-kaiô*
(Ilorus SnelVrlaouW), 277 n. — De
Siiltcrrigàl, 277 ii. — VI el VII,
HOü n . — MH (^oub(■lR*|^c‘m '• '), C h a 'h a , H 231 ii.
: m , 309 n., cf. 302 ii. G lia'clieperrè' G (Scsoslris II), 281 b.
‘Aiiou (Snefcrka II), 267 n. Gha*liotepré‘ G (Sobekiiolep ^ I),
'A n /jeb , II (Miobis), 212, 212 L. 300 I I . , I) 27.
A padm an, roi Hyksos, 304 n ., 303, Ghnires, 213 b.
303 L. (Jlia'keourè', G (S esoslris III), 281 n.
\{)ôpi, A poplüs, roi Ilyksos, 303, Glia'inetoii (?) rè ', O 39.
301 n., 303, 307, 303 L. — 1, 307, C h a'n eferrè' G (dyii. 5), 249 n.,
307 1 1 ., 308, 308 n. — Il, 307 n . — 250 I I . , 249 b . ~ {Sebekholi’P I ' ),
ni, 308, 308 II. 300 I I . , 1) 25.
'A qciijciirù' G (Apôpi III), 308, G lu ro iid i-ré', G (S ebekholep V),
308 II. 300 n., I) 20.
Vieilles ( = A sdh), 303, 303 K. G lia'sedicm , Il 214, 218, 215 b.
'A sait, épouse de. Aleiilouhotep III, G lia'seclictnoni, Il 215, 217, 215 b.
277 II. G lia'sesesrè', G (X efrrholep I), 300
'A sd i?-re‘, roi Hyksos, 308 n. I I . , I) 23.
(; M
riorglaouir, il 277 ii. Ma'achronrè', C (.\inoilcliilU'l IV),
281 L.
Il
Mciiclm'ourc*, C ('Anjeb), 309 ii.
M(*rji‘brc', I) 70. M(*ncheporou, roi incertain, 207 il.
I.lor (XII* clyti.), 293 n, Mctichcres, McnchoHnos = Myke-
I.Ior4, 1) 33. 'riilos, 150 n., 253 n. — = Meii-
Molop (Netoik(‘r(V) liitoitiiln, 207 ii. kaonhor, 249 b.
I.Iolepjcbrc*, C 309 ii. Mènes, 156, 163, 192, 199 n., 206,
Hotep-scchnnoiii, Il 213 n., 221 n., 209 s., 223 II-, 212 b ; peül-ctrc
' 213 L. identique avec Xariner, 208 n. ; .
Houiii, 231 (‘t 11., 231 b. tombeau, 217; résidence, 221 ii.
I.iouzcfa, 213 b. Menkcrc', 267 11.
Meiikeoiilior, 249 cl ii., 250 n.,
ï J 253 11., '249 b.
.Ta'jcit, 300 n., I) 28. Mcnkeourc', 234 = Mykerinos.
laiinas, lOÎ Ilyksos = (3iîan, 305, Menopbres (ère de), 163.
303 L. Meiitliesoiipliis, 267 b.
.ïa'qobhcr, roi liyksos, 30i ii., 308. Mentouehisaf, 301 n.
Jeh, 267 L. M(mtonl.iolej) I (llorus Tcp'a), 275,
.Tkbni, roi liyksos, 308 ii. 273 n.— Il (llorus S’iiliciijebtaoui),
.l'iii, roi liyksos, 308 ii. 276 M ., 277, 277 b. — III fXcbhc-
Imholep, 233 ii., 262 u ., 267 ii. pi'Irè*}, 277 el n. — IV (Xobbepe-
IiK'ii (JlorsccÎicinn''), 2i9, 230 n., lrè‘), 277 el n., 274 n., 293. — V
219 L. — Mcriiolcprô'), 309 ii. (Nèblaoüirè'), 277 el n., 278. —
.lonfiii, 299, 299 u., U 3. VI (S'onebkeré'), 277 et ii., 278,
291. — VII (.'^eclia'kci'é*), 3()9 n.
— VIH (Mer'onciieré*), 298 n.,
309 n. — Rfiirie, 301 n.
Ka (poul-rire = Client), 211 n., Mcrchepei’rè', I) 33-37.
212 !.. MerenUor, 267 n.
Knkai (Xefcrcrkerc'), 249, 230, 230 Merch(-ô‘ I, 262, 264, 265, 207 b. —
II., 249 L. II, 267, 267 il.
Kuinbyscs, légende, 157 n. Merbo|)leprè* C (Sebekhotép VÎI),
Kainose, 309 n., 310 el ii. 298 n., 30l ii., I) 31). — ilnl),
Ka-séth-rè% roi liyksos? 308 n. 309 n.
Kecliùos, 215 b. MeriJebnV, (i (Aciillioes Î*''), 273 n.
Kckaou, 213 b. Merikerè', 273 el n., 274, 276.
Keiikem's, 211, 212 !.. Merii'è', C (l’e|)î l’"''), 202, 267 b.
borplKTes, 231 b. Meriliieii, reliic, 212, 212 n., 218.
>lërkerè‘, vÉ’aiscinblableiiienl== Me
b
rikerè*, 273 n.
bachuros, bnm arcs=Aiiiciiüpliîslll, Merkeourè', C (Sebokholeb VIU),
28l n., 293 ü.,281 b. 301 u., 1) 35-37.
>íerniesa\ 300et n., 301, 308; D 19. Nefcrerkcrè', G. — I (Kakai), 211 ii.,
\l('ni(*ferrè', C. (Ai), 301 n.. I) -JO. 245 11., 249, 250 e1 n., 249 I,.
Merne/einrè', J) 3i. Kdil. 264. — II, 267 et ii.
Mor'onclirr*, (Î (Menlouhoíep \ III), Nefoifrè', 241 n., 250 n., 219 1,.
^298 n.. 309 II. Aeferhotep, I, 300 el ii., 302, 1) 23.
Merscchcmrò', G (Nefcrholop H), — n, '298n., 301 n.
298 n., 301 n. — (liien), 1> 32. Noferka I, 300 et n., 302, I) 23. —
Merweserru', G (Ja'qoblior), 308 n. II, 298 I I . , 301 11.
Mcr/el‘aourê‘, I) 02. Neferka le Jeune, 207 I,; pmil-cli e
Mosochris, 231 !.. de la III® dynastie, 231 u., 231 I,.
Melhrsmiphis, 1, 202, 207 I,. — II, Nwferkebor, 207 n,
267, 207 !.. Neferkemiii, voir Siief«>rka.
Miehis, 212 cl n . , 220, 221 n., 212 !.. Net'ci’keiè', I, 215 L. — 11, 231 ii.,
Moeris = Aiii<Micmh(?l 111, 293. 231 I,.— Ill ( = Pepi I'-'-),202, 207
Mykorinos, 23i cl n., 250, 233 L ; L. — IV-VIII, 207, 207 n. — IX,
loinbcaii, 25(Í: slalnos, 257. 273. — X (?) 309 11.
Ni'ferkosokar, 215 L.
Neferkeoiihoi’, 207 n., 208 a.
\eferkeom 0','207 n.
Naniicr, 109 n., 206, 208, 221 ii., Xefersalior = Pi‘pi I*"" (23.5 n.)
258 I I . ; j i c u t - c l r c i d c i i l i q i u * avec 202 11.
Meiies, 208 n. Aefres, 207 1,.
N’eb-chops (?)-rc', G (Apopl II), Aefronkaîl, reine, 276.
.307 n. N(‘hesi, 301 el n., 305, I) .58.
Ncbcfjoiiic', 1) 00. Ainl-aqert (Niiokris), 267, 267 I,.
.Nebhcpelrê', (J (\l<*nloiibo(op lU cl A’eilliolop, reine, 209 el ii.
IV), 277 et n. Nekerè', 267 n.
Nebholcp (leclmc ommcc de No- A'eklaiicbos, légende, 157 el ii.
bhepetrô, 277 n. A’eina'alliaiii, reine, 215 el n.
Xcbî (Nnferkerô' V), 207 ii. Aema'alrè', G (Ainenemliel 111)
Xcbka 2151,.— Il (Acbkcrè'). 281 I,.
231 et n., 231 Í,. Aema'alrè*, = peul-èire Gheiizer,
Nebkeou, G (Achthocs III), 273 n. 309 n.
N cbkeourè'= Aciilliocs IM, 273 n. Neina'onchn'rè', G((3ieiizer), 300 ii.,
^ebma■'at, II (Snofroii), 232 [,. cf. 309 n.
Nebrô', H 213 ii., 215 L. Ner (?) kerè', 309 n.
Nebsenrè', N 71. A'elcrchct, Il (/oser l"), 215 I-,
Ncblaouirè', G (Mciiloiiliotcp V), 277 231 L.
et n., 277 L. Aelcrka (?) de la III" dynastie,
Nobzefaoui c', D 64. 231 11.
Necherophes, 215, 231 n., 215 L. A’etiM'kerè', 207 n.
Nechtnebtcpnofor, H(Aiilef V), 270 Aeweserè', G (lui), 249, 250 el n.,
n., 277 L. 253 n., 287 n., 249 n. — Temple
Aereicheperrô*, 309 ii. dusoleil, 251,258.—Typesde races
iNefi'rchcres, 2l5 1,, 219 1,. danslelem plc fiinéralre, 105 n.
3«>y
Nezemjebrc', D 12. P
Nitokris, 267, 267 I,.
Noubcha's, reine, 299 n., 302. Penzeiii {'!). 301 n.
Noubcheperrè*, C (Anief \ III), 309, Pepi, I, 262-260, 230 n., 253 n., ^67
309 11. L. Décret, 233, 241 ii., 244 n.»
Noubjebré', 309 ii. 201, 262 II. Staliic de cuivre, 257.
Noubkeniè', C (Aineiiemhcl II), — Il, 262-267, 241 ii., 250 n.,
281 i.. 253 I I ., 254. lidit, 264, 203 n.
\o u b ti, roi Ilyksos, 303, 300. Pepi (ou Scsi), roi Ilyksos, 308 n.
Noiiteren, Il (liiiiolbris), 213 u., Pepiseneb (Neferkerè'Vlllj, 207 n-
215 !.. Pereunia'al (llorus Seclieinjeb), 215
et n., 215 b.
O Pcrjebscii, 213 et ii., 215, 217, 220,
215 b.
Oimos ( = Onnas), 2-i9 1«. Phios ( = Pepi 1"), 267 b. Pbiôps
Üsyinaiidyas, 150 u. ( = Pepi II), 267 b.
Olhoos, 202, 207 !.. Pî'anclii, in.scripliüii, 250 u.
Oiiahjebrè', C ('Ja'jeb), 300 n., 1)28. Praniares (Aineneiiihel TU), 281 ii.
OuahkcnV, (i (Achllioes 11, 273 ii.). Ptolémée III, dal«‘ 163.
Oiiah'onch, Il (Antef IV), 275 n.,
270, 270 I,.
Onaz'anz, roi dr* liassi'-Kgyple,
192 11.^ Qil, II ( = Sen;, 212, 170 n., 221 n.,
Ouazclic|H'iT(''', Va ( K î i i u o s c ) , 309 ti. 212 b,
OuazCt, 309 n. <}a-ka-rc', C<Aiilef), 277 ii.
Ouazkcrè*, 207 n., 208 a. — Oiia/- Qebhou, 212, 213, 212 b.
kere Sgi*rseiili, 277 n.
Oubenrù' 1, 301 n., D 35-57. — II, U
D65. — III, I) 68.
Oubienibis ( = nuounouU*r;, 212, na'hülep, 301 ii., 302.
212 L. Kiimsès II et Hï, date, 163. Annales,
Ouchoreiis = Bokclioris, 210 n. U III, 156.
Oiicnepbos, 211 el n., 212 I,. ltanseii(‘b, 300, D 14.
Oiigaf, 299 11., l) 1. Italhoiircs, 219 b.
Ounas, 219, 250 ii., 251, 201,202, Italoises, 235 b.
271, 219 L. Uazosis, 235 ii.
Oiipouaout-i'msaf, 301 ii. Uo, prétendu roi de la plus liaiile
Onsaphais, 211 n., 212, 210, 217, aiiliiinité, 208 ii.
220, 228, 212 L.
Ousorclieres, 249 b. S
Ouscrkaf, 219, 230 et ii., 249 b.
Ouserkerô', 262 et ii., 267 !.. Sabako, copie un ouvrage de tliéo-
Ouserneler, 249 n. logie, 273 n.
Oiiser...rô', D 18. Sal.iourè‘, 249 et u., 250 u., 2'i3,
Oiiziias, 215 b. 254, 257, 108, 219 b. Expédition
(*u l’héiiicie, ‘233, 336 n., 337 ; 8e...kenV, D 63.
Ijpcs (li; races dans le Icinplc fu Seiiiciapses, 212, 222, 228, 212 b.
néraire, 163 11. Seiaqen, roi lljksos, 304 a., 308.
SaliÜs, roi UjJ^sos, 303, 304 ii., 305, Sen (Seninoa 212, 170 a., 221 a.,
303 L. Leclurc erronée [)om* 222 a., 212 b .— Séinile dans sou
Nchesi, 301 ii. loaibeau, 167 n., 227 a.
S'auch..., voir S'ouch... Sciicbmaiou, 309 a.
Sanccht, Il 231 cl n., 231 K. Senti, 213 el n ., 2!-i n ., 226,
S-bka-kc-rè', 309 ii. 213 b.
« Scori)ioii », roi avaiil Mènes, Semvosrel, 280 n., voir Sesostris.
199 11., ‘207. Sepbres, 249 b.
Sebekai, 309 ii. Sephouris, 232 n., 231 b.
Scbckcmsaf 299 ii., 302, D 10. — Sepseskaf, 235 el n., 235 !..
11, 301, 301 U . ScpseskcriV, 249 b.
Sebckeiiisaf, leiiie, 309 ii. Sciienjenié', C I-lll, 303,308, 300 n.,
Sebokhotep, 1, 299 a., 300, D 43. —
ll-vi. 300 et I I . , D 17, 22, 23, 26, Soseskerc', (J 309 n.
27. — S. IV, aussi 301 et n., à Scsesrè‘-cboulaoui ! (.Vnieacmhet-
Tarquinii, 291. — S. VII, ‘298 n., Sebekhotep), 301 ii.
301 II., D 30. — 8. VIII, 300 a., Sescsrc'-hcrhrima'at (Aiilef ^M),
301 U . , D 33-37. 309 n.
Sebcknofrourc', reine, 281, li 299. Sescsrc'-oupaia'al (Antcf NI), 309 a.
Sebereberes, 233 b. Sesi (ou Pepi), roi Ilyksos, 308 a.
8echa‘rè', C (Mealouholep Ml), Scsoebris, 215 b.
309 a. Sesoncbüsis, 281 b.
Seebenijcb, H (Poionanral), 213 cl Se.soslris, légende, 281 a.
a ., 215 L. Sesosiris, I, 280 s., 282, 287 a., 288
Secliemkcrè', 267 a. — Un autre» n., 289, 290, ‘292, 293,276 a., 281
209 n., D 2. b. — 11, 287, 289, 291, 293, 281 b.
Secliemrè-'choulaoui, C (8cbekbo- — III, 285, 287 11., 287 a., 290,
tep 11), 300 n., D 17. — Pen/crii, ‘292, 293, ‘281 b. Dale solbiaque,
301 a . ---- ncfercha'ou, C (Üapou- 1Ü3. — IV, 298 a., 309 et a.
aoulemsaf), 301 ii. — -sesel- Scs (2) ouserlaoairé*, 309 a.
laoui, C (Sebekemsaf 1), 299 n., SellP-apelhi, O (Noubli), roi ll>k-
1) 10. — -sm entaoai, C (Thouli), sos, 303.
301 n . -----souaztaoui (on-'onch- Sethenes, 213, 215 b.
laoui). C (Scbukholep Ulj, 300 n.^ Sciveser-eii-ré\ C (Cliiaa), roi Hjk
1 )2 2 .-----ouahcha'ou, C (Ila'ho- SOS, 306.
lep). 301 a. — -ouazclia'ou, U Sczefa...rè', l> 16.
(Scbekeinsar II), 301 ii. Sczes, 231 !..
Sebalbàr, 300 et a ., I) 2i. Sgerseiiti, 277 b.
Seljcbré’, D 61. Sisircs, 249 b.
8chotcpjcbrù‘, C (.\iiieneaihel Ska, roi de Basse-Égypte, 192 a.
281 L. Skemiophris, reine, 281 b.
Sebolepjebrô' Il et lîl, D 4 cl 8. Skt, roi Ilyksos, 308 a.
Sina, picleiidii roi do la plus haute Telholcprè', C ('retoumcs II), 301 n.
antiquité, 208 ii. l'eti (Aloti) = Zoscr 11, 280 ii.,23b
Snia (Tetkcrê 11), 267 ii. Tcü (VI® dyn.), 262, 241 n., 250 n.,
Smcwehkerè', (Menuesa), 800 ii., 267 b.
I) i[). ’l'elkerè', C, 1 (Asosi), 240, 250 ii.,
8iiieiikerù', I) T. 258 II., 254, 261, 249 b. - 11, 267
Sm erdiet, Il 212, 212 h. cl n.
Snechl-enrè', 800 n. Tetnol'crrè', C rFelomncs l'^'},80l n.,
Sneferjebrc', C (8esoslris l \ j , 208 I) 8rî-57.
n., 800 n. ’Fcl'oncbrc',11 (^Moiiloueiiisarj,801 u.
Siiüfcrka 1 et II (Sneforkerè'), 267 Tclbunies P ’’ et II, 301 n., I) 35-57.
n. (1). 'l’haniphlhis, 285, b 240.
Siicferlaouif, Il (Aiilcf), 277 ii. 'i'bouli, 301 n.
Snofroii, 288 s., 220, 287, 287 a., Tlionhnosis 111, Annales, 135, 156.
281 L, 283 L. Date soUiiaque, 163. — IV et le
8'oiichcni‘ô*, D 81. Sphinx, 157 ii. ; fêle Set, 212 n.
S'onchjebrè', 200 n., 1) 6. 'Fjou, roi do Masse-Kgyptc, 192 n.
S'onchjeblaoui, Il (Mcnlouholep II), 'Fias, 215 b.
276 n., 277 h. Tmzkerè', Il (Ouazkerè'), 267 n.
8'onchkerè'C (Meiilüuholi'p VI), 277 Toscrtasis, 231 b.
et n, 277 I,. 'Fosorlhos (Zoser), 230 n., 215 b,
Sôris (= S n o fro u ), 282 et n., 281 L, 231 b.
285 h. Toutiinaios, 308. Cf. 301 n.
Soscnq l®*', date, 163. 'Fyrcis, 231 b.
Sôyphis, 281 L.
Souahcnrè', C (Sciiebinaion), 800 n. U = voir ()L .
Souazenrè'. 800 n.
Souazkerc', D 33. /
Soupbis (Cheops), 28i u., 283 b.
Zazai, 215 n.
Zefacmsaf(Mereiirè' 11), 267 b.
Zer, voir Chenl.
Zcs, roi de Basse-Égypte, 102 ii.
Ta'a l-lll (Seqenjcnrc'), 808, 810. Zet, H (roi-serpent), 211, 218, 221,
Tanchcrcs, 249 b. 212 b.
Ton, II (Oiisaphais), 212, 212 b. Zoser, prétendu roi de lu plus haute
'Fererou (Neferkerc'VII i, 267 u. antiquité, 208 n . — I, 2l5, 230 s.,
'l'elcfrè', 234, 245 u., 285 1^. 157, 217, 221 n., 226, 287 a, 215 b,
'Folhmosis, chez Maiiéthoniiilerpolc 231 b. — il (=i: Aloti IV), 230 n.,
pour Aiuosis, 151 n. 231,231 b.
(1) ScTiii:, GÖU. Ofl. A n: . 1912, 718, a p e u l-è lre raiso n d e \o u lo ir lire ce nom
p lu tô t : N eferkem in.
INDEX GENERAL
Hcrsef, cUcn cgyplien, 180, iS i, 292. ,30.3 sq., relations avec la lia-
Holi'o, tUro égyptien (coin(o), 222 hylonie, 300; av(>e la Crèli', .300.
el n., 243 n., 203 cl n., 279 ii.
llib, capilalc de la grande oasis,
289.
llierakonpolis (Ncchcn) = Q(7m cl- Jaa, localité de PalcsUnc, 281.
alimar, 3*' nome, niicicimc cham Ja'qob (Jakob), dieu, 308.
bre funéraire avec scènes mu Ja'qob-el, localilé d<; Palesline, 308.
rales, 172, 475; capitale des ado- Jarou, Chainps-élyséeiis des Kgyp-
rnleiirs d’Ilorus, 181, 108; inonu- tiens, 204.
mcnls, 207 sq , 2H , 21;>. Ibrîm en Nubie = \b*'am, 107 n.
llierakonpolis (l>èr ol (îebràwi), Ideler, 233 ii.
capitale du nome <ln mont Ser Jéb = Éléphaniine, 105.
pent, 180, 177 11. JiT/.et, pays de Nubie, 105 a, 205.
llieras\kaininos en Nubie, 230, Illahnii en Fgyple, écluses, 293;
251. pyramides, voir Kalioim.
Hiératique, écriture, 148, 4.54. Inicron, vi/lr de la MH* (hnastio,
Hipponon (Sepa) d ’Kgyple, 180, 300 n.
182. Iinhoti'p, arehiloclc d<î Zoser, 230
Moininel Fr., Hit> n., 182 n. el n., 29.5; déilié, 230 n.
llnriis, dieu égyptien, 178, 181, 187, lû'h, dieu égyptien de la lune, 187.
188, 193, 194, 197, 205; l’œil Josèphc, e.vtraits de Manélhon, 151
d’Horns, 181, 185; — dieu royal, et II. ; sur les Ilyksos, 303 ii.
198 sq., 208, 219, 2.52; — fêle de Isis, déesse égypHenne, 178, 181,
l’adoraiion d ’Ilonis, 220, 230; — 187, 188 n.. 193, 197, 272.
Hor-e<‘hmili, 187 ; — assimilé avec Isthme (!('. 8 i k ; / , forlilicalions <'l
llc‘, 252, 272; — litre royal Hor- coiiliguralion dans ranthpiité,
noub, 230 n.; — llor-(|!i',212 n. ; 227 et n.
Ilorus-Sèth, désignation dn roi, lounlioii. Troglodytes, 105, 105 a,
199 et n., 215, 219, cf. 213; — 212, 227, 287 a.
Hor-Soplon, 178, 232 n. Voir Justice,, code d(* —, 223; déessi' d<*
aussi Harpocralcet Harouèris ; — la — (Ma'at), 191.^
Montagne d 'H o rn s= Beniliassan, l/-lao(ii près de Idsl, résidence ch*
280 n., 282 n. ; — adorateurs la Xll* dynaslie, 281.
d’Horiis, le.s pins anciens rois de
l'Égypte, 153,156, 192 et n ., 198
ÿ(j. J — chemins d ’Horus, a la
frontière orientale de l’KgypIc,
227, 289. Ka « esprit », 170 el n .; Ka d<;s
llôou d’Égypte (Diospolis parva), dieux, 184, 204; prêtre du Ka,
170. 218, 237 ; mc'nlion par (3uaii,
Hybrides, monstres, 200, 291. 300.
Ilyksos, tradition et chronologie, Kahoun, ville de la pyramide de
298; prétendus m onum ents, 294, Sesoslris II, 284, 291, 293; papyri
,304; nom, 30.3 n .; invasion, 301, de —, 283 n., 295 ii., 299.
IN D E X G É N É R A L
Kai, nomarquo de lîennopoHs, Lepsius R., 149 el n., 152, 158, 161
27(i U.. 279 cl II. II., 165 n.
Kainarcs, vases, en Kgypic, 291. Liban, relations avec l’Égypte, 220,
Karnak, à Thebos, 27S; édiliccs, 232, 253.
29f. — Lisle des rois à K. 161, Libyens, 105, 166; ellmographic cl
275 cl 11., 298 et n. costume, 166, 167 el n .; mariage
Kassi'i, voir Kosscetis; Kasi. dans el m atriarcat, 167 ; relations avec
les lablctte.s d’Aniarna = Kous, l’Kgyple, 167, 477 ; caractère pri-
165 n. milif du pays, 168; conibalsavec
Kaouamàl (Arlhribis) en Kgypic, les Égyptiens, 208, 210, 227, 253
toinbeanx, 263 n. •sq. ; contingents m ilitaires, 265,
Kùniel = Égypte, 16i. 266; sous le Moyen Empire, 277,
Kemi, mère de Nefcrholcp 300. 281, 287 a, 289.
Kein-ouèr, lacs amers, 227 n., 289. Lièvre (Nome <lu) (Ilermopolis),
Kcnsil, Nubie, 103 a. 261n ,274n.,278,279ii.,282 et n.
Knossos, slalue d’un égyptien. 291 ; Lions (dieux), dans le Delta, 179,
albâtre de Cbian, 306. 180; Pharaon représenté comme
Konosso, île des cataractes, 277 el n. ini lion, 167, 219.
Koptos d’Lgyple, cnll<‘, 180, 181 ; Lune (culte de la), en Égypte, 187,
anciens monuments, 169 n .; Iiis- 188.
toiiHi, 201, 209; temples, 302; List (Iztaoui), pyramides, 281, 293.
roule vers la mer Uouge, 247, Lykoixilis d ’Égypte, 180, voir
263, 278; iioniarque, 284 n.; sous Sioiil.
la XVII« dynastie, 309. Lysiiiinelios, siirPEgyple, 151 n.
Kosséens ( = Kassii), confondu avec
Kous, 165 a, n. M
Koslamne en Nubie, 172 n.
Konbiin, forteresse nubienne, 287a. Ma'al, déesse de la justice, 19t, 194,
Koiimme, forteresse nubienne, 287 223, 242.
a (>l n., 293. Mafkal, mines de inalacliilc dans le
Konschites (Nubiens), 165 a el n., Sinaï, 212, 254.
H)6; inatrinrcal, 167; subjugués Maftel, dcesse-challe, 220.
par les Égyptiens, 265, 287 a. Magic en Egypte, 190, 260.
Kù.s(14*iioiue), Kousae, aujourd’hui Maharaqa en Nubie = Hierasy-
Qousîje, 178, 282 n. kaminos, 254.
Kynopolis d ’Égypte, 180, 261 n. ; Maisons primitives, en Égypte, 170.
iiomarqiies, 280 n., 282 n. Manéthon. 151 el u., 452, 453, 157 ;
lisle des rois, 156, 161, 192; sur
les sacrifices humains, 190 n. ;
sur les llyksos, 303 et n. — Fal
sifications, 151.
Labyrinthe d ’Kgyple, 293 et n. Mariage en Egypte, 167 n., 176.
Leonlopolis dans le Delta (Tell Mariette A., 149.
Mokdain), 179, 292. 301 ; — Tell Masaousa, tribu libyenne = Maxyer,
el Jchoudîje, 306 n. 165.
INDEX GÉNÉBAL
Masporo (i., 147, 440, 158, 178 ii., n., 257; inscription, 243 <4 ii.,
■103 11. 244 n.,245.
Mastabas, tonihoaux du l’Aiic. Kiup., Metit, déesse-lionne, 180.
230, 231 n., 237 sq., 237. Miiije, d’Kgyplr, 282 n., voir
Malriarcat, oii Afvi([iiu, 107: <*ii nome <le la Clièvn*.
Kgy]>to, 170. Miiioii, dieu de Koplos, 171, 180,
\iazoi en Nubie = Hedja, 105 a. el 275; statue aucieane, 160 n. ;
n., 205, 287 a. et n. ; soldats en temple, 302, 300; à Panopolis,
Kgypte, 254, 270, 287. 180; anniversaire do naissance,
Me*am en Nubie = Ibrîin, 1(»7 n. 220; à Mannnamàl, 247; identiiié
Mexlioii d’i3é])liaidiiie, 205. avec Horiis, 272.
Médecins, en Kg.vpfe, 22t>, 200. Misraiin, Misr, Mousr = l'-gypte,
Medmim, [lyrmiiidc, 233. 1(14 n., 332 n.
Memphis, niiiu's, 154; restes les Moeris, lac, 203 el ti.
plus anciens, 170, 102; fondation Mois égyptien, 150 n., cf. I05.
par Meiies, 210;' situatum de la Mouton, dien d’Ilevmonlhis à The
eapilate, 221. 241, 204 et n .; le bes, 182. 275, 281, 287 a.
« m ur blanc », 210; prêtres, 247 ; Morale, en Kgypte, lOl, 230, 248,
arts, 250; fonelîonnniri'dn nome, 270.
243 n.; rôle politique après l’Ane. Morts (livre des), 260 stj.
Kinp., 203, 278,283; sons le Moy. Morls (ciille des), en Kgvpte; déve-
limp., 202; sous les llyksos, 308, loppeinenl,204 sq.,217,236 el n.,
Meiia'at Chuufon = beniliassan, 237 s(i., 248, 2()3, 260 s.
234 11., 278, 280 el ii., 282 n. M oiisri= Kgypte, 164 n., 332 el n.
Mondes (Teiet), ville el dieu, 178, Monl-üuért, tloesse de Tlièbes, 182.
242. Mur des princes, à la fronÜére
Meiiophrcs (ère de), 103. orientale do THgyple, 227, 280,
Menlouhotep, vizir de Sesosiris I®**, 280 II.
280, 290. — l’ère de Sehekho- N
lep 111, 300.
Menziou, dans la péninsuh^ du N'e'anrhptah, artiste égyptien, 259.
Sinaï, 165 n., 227, 253, 205, 277, Nebese (Ainel), dans le Delta, 292.
287 a., 354; — Meuziuu Satet, 200. Nochab, N'eeldiet (Kileilhy ia), ville
Môr, nécropole du 14® nonu' (Kns), et déesse, 180, 100 n., 108, 208.
282 n. N'echen = liierakonpolis, 108; «cc-
Merorouka, tombeau à Sakkara,250. liii de Nechen », 108,222, 242.
Merit-atefes, dans le haroin de Nechl, nomarijuc île Kynopolis,
Cheops, 232 n. 280 n.
Mers connues des Égyptiens, 227 n. Negàde en llanle-Kgypte, nécropole
Mertisen, sculpteur égyptien, 277. ancienne, i70;tonibeau d(*Mein*s,
Mesehlî de 8iont, 274. 206 11., 200, 217.
Mesures (sysleine d e), coudée Nègres, 165 a., 244 n. ; ef. Nubiens.
égyptienne, 244. Ncherl de Hatscholehjehré', 280 ii.,
Meten (Amten), fonctionnaireegyp- 283 n.
tieu, 215 n., 233 a .: statue, 218 Nehesion, nègres, 165 a. el n.
INDEX GENERAL
Scnziou, peuple clrniiger aux Kffvn- guerres des Thiuilcs, 212, 227,
<65 n „ 227 n 280; di* l’Ancien Kiiipire, 282,
ÿe'ondi, ofUcier de la M® djiiaslu*, 284, 258 et n., 254; de la VI® dy
“>78. nastie, 205; du Moyen Kiiipire,
Sepa (18® iionio), résideiic«« d’Anu- 277, 289 et ii.
bis, 180. Sinoiitiet (liistoirc de), 281, 289 (d
Scj)ulliJi-e (cf. cullo (les morls) • n., 290.
dans Inpiiinllivu Kgjpto, ITüel ii., Sioul, en Kgyple, 178, 180; toni-
190 cl U.; l'inchicfnliou ii’i^xisfc hetiux et nomaripies, 278 cl ii.,
pas dans la pi-iinili\<‘ Kgyplc, 274 et II., 270, 280; sons la M P dy
no n. nastie, 282 cl n.
8er, [n opriélaire foncier eu i’gypto, Sirius dans la Qironologic cgypl.,
Vk-2 cl 11, 2U, ‘2()8; 159, 195 sq. {= Sothis); étoile
Serpcnl citez les Kgypliens, 188, cf. d ’Isis, 197.
uraeus cl onazil. Sobek (SOchos), ilien-croeodile à
Scrjiciit (Noinc du mont) (lliera- Ombos cl daii.s le l'ayouni, 179,
koupolis, Der cl (»ebrà« i), 177 n., 180, 272, 298 et n.
, ,
180 181 m n . , ‘m Sokar, dieu de la région de Mem
Scsholep, voir Sasbolcp. phis, 180, 185, 210, 220,272.
Sel, fêle, on Égyplo, 212 n., '2"20, Soleil, dieu chez les Égyptiens, 187,
;2-21, ‘249 et n., 251, 202, 277 n., voir ltê‘; dévelopjiomenl du cul
292. te solaire, 249 sq.; sanctuaires
Set, dieu égjplien ( = Ouiiouaoul;, du Soleil sous la V® dynastie,
182. 250 sq.,250 u .; luoiiotlicisme so
Seiet = Krokodilopolis, 180, 298 laire, 272. — Disipie solaire ailé,
et II. 181, 199.
Sèth (Sclech, Soub'ch), di(>n égyp Somalis (côte des), 107, 229.
tien, 178, 181, 188, 198, 194, 199, Soplou, dieu de la frontière orien
205; dcsigiialion du roi, 218; tale de rKgypte, 105 n., 107 n.,
llorus-Sèlh, 199 el n., 215,21!); ^ 178, 282 n.
Sctli-io', 272; inim duclion à Ta. Sosis = Sow, 179.
nis et Aonai’is, 801 ; dieu des Sothis = Sirius, 187, 197; [lériodc
lljksos, 804, 80.5. solhiaque, 159; 195 sq.; <latess<»-
Sêth (Nome de) (Sasholep;, 18! tbiaqnes, 168.
282 11. Souicch = Selb, 804 n., voir Sèth.
Setlic K., 149, 152 n., 158, 108 n. Sow, dieu des airs (Sosis), 179, 180,
Seliou, cg) p. = Asiathpies, 227 et n. 187,188,193.
Sidieiii,eoiuiuise par les Kgypliens, Sphinx, en Kgyple, 167, 258; de
290. Gizeli, 234 cl n.
Silu (Pyramide de), 281 n. Spirale (décoration en), dans la
Sile, sur rislhiiic de S u ez= Z aro n , primitive Kgyple, 172; sur les
227 et 11. scarabées du Moyen Kmpire, 291.
Shiaï (Pcniiisule du), mines pour Slrabou, sur PKgypte, 150.
les Kgypliens, 171, 175; popida- Sûchos, dieu-crocodile, 179, voir
lion, 227 et il., cf. Menziou; Sobek.
INDEX GÉNÉRAL
Syciic (Assouan), carrières de gra- Thoul, dieu égyptien, 179, 181, 187»
nil, 2;7, 263, 287 a. 194, 197, 20.5, 272; à Hcrmopolis,
Sycomore ('Xomc du) (Sioul), J78, 180, 187, 188, 194; silualioii de
180. son prêtre, 247.
Syncello, chronique sur l'Égypte, 'l’houthotep, du nome du Lièvre,
131 et II., 161 n. 177 n., 263 n., 282, 283.
Syrie, rappoiis avec les Égyptiens, ThoutnachI, du nome du Lièvre,
229, 232, 253, 266, 289, 290 ; tlo- fils de Tetî, 274, 270 n ., 279 n. —
inhiaiion des Ilyksos, 306. Un antre ThoutnachI, date, 163.
Ti, tombeau àSakkara, 246, 230 n.,
r 238.
Taiiis, dans le Delta, tinuple, 203, Tomés, en Nubie, 234, 26.5 n.
292, 300, 301 ; Sclli de 'l’aiiis, 301 ; TonenI, près de Memphis (dieu de),
ère des Ilyksos, 160, 305, 306, 308. 180.
Tarquînii (fouilles de), statuettes To-seti, Nubie, 163 a., 107 n.
égyptiennes, 291. Touaouf, rds de Clirouli, ouvrage
Tatouage, en Égypte, 167. didactique, 283 cl n.
Tefènet,déesse égyptienne, 179, 193. Tribus (organisation par), manque
Tcfjeb, de Siout, 273 n., 271, 276. clicz les Égyptiens, 170et n.
Tehiie,d’Égypte, tom beaux, 240 n., Troglodytes, sur le golfe Arabique
201 n. (égyp. loimtion), 16.5, 163 a.; sou
Tell elJehoudîje, d ’Égypte, 306 n , mis par les Égyptiens, 212, 227,
307. Tell Mokdain (Leontopolis), 278, 287 a.
292, 301. Troja, près de Memphis (Toura;,
'l'eiilyru, 180, voir Deiidera. carrières de pierre, 233, 203, cf.
'l’cp = Bouto, 178, 198. 206 n., 207.
Tèpe, déesse-hippopotame, 182. Turin (papyrus royal de), 156, 161,
Terre (dieu de la), en Égypte, 187, 162 et 11., 192, 198.
cf. Oèb.
Telefhor, fils de Cheops, 295. U = On.
'l'clcl = Mendes, 178.
Tcti, fondioim nirc de Koplos, U
banni, 309. Lîraeus, serpent, emblème royal,
Telou = Busiris, 178. 191, 199.
Tclwcii, dieu nubiep, 254, 165 a. V
Tlicbes en Égypte, cultes, 180, 181,
273; les plus anciens tombeaux Végétation (dieu de la), en Égypte,
de nom arques, 263 n., 273 et n. ; voir Osiris.
I)rospérité,275sq. ; sous la M l' dy Vizir, en Égypte, 208 cl n., 222,
nastie, 281, 283 et n .; WII® dy 241, 243 11-, 247, 264, 279 cl ii.,
nastie, 309 s. 283, 284, 286.
This, Thinis, en llaule-Kgypte,
180; patrie de Menés, 209 et n. ;
uome de This, 263 n., 276, 282 n., WAdi, — ‘Allaki, en Nubie, mines
289. d ’or, 287 a. ; — Gasûs, sur la mer
IN D E X G EN EB A L
Kouge, 278, 288; — Haifa en Nu Zali, titre égyptien du vizir, 208 n.,
bie, 287 a; — flamiuâinàl, voii’ 222, voir vizir.
Kammàmât ; — MagliAra, dans Za’ou, nom aïquc du mont Serpent,
le Siiiaï, mines, 212, 253, 289 ; — 21)3 n.
Tûmîlal en Kgyple, 227 el ii., Zaouli, nomarque du 7« Jiomc, 20 i
299. el n.
Wcslcar (papyrus), 249, 250. Zaouli-aqer, fouclioanairc sous
Ameiicmhcl 1, 284 n.
ZaNvijel el 'Arjâu, pyram ide,231 n .;
— el Meilîn, tombeaux, 240 n.,
Xoïs, dans le Della, résidence de la 2lil n., 203 n.
XIV* dynaslio, 298, 301, 307, 309. Zehenou, Libyens de Marmarica,
405, 208, 227.
Z
Zeinhou, Lil)ycns, 105, 2()3, 200.
Zaïiiou, troupe égyplieiine, 282. Zezi, cliaiicelier de la VI® dynastie,
Zarou, forteresse-frontière de l’K.- 2ti5 ; un autre Ze/.i, plus tard.
gypte contre TAste, 227 cl n. 270.