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Les îles de l’archipel des Galapagos

ont été colonisées par une seule


population ancestrale.
En revanche, sur chaque île,
Darwin a observé des variations
dans la forme, la taille, la longueur
… du bec des pinson permettant
de recenser 15 espèces.
Chaque population de pinsons a en
fait évolué différemment les unes
des autres.
Le faible effectif de départ pourrait
laisser supposer une action majeure
de la dérive génétique : qu’en est-il
réellement ?
La forme du bec, sa taille, sa longueur, sa hauteur, … confère un avantage selon
l’environnement :
- Les pinsons à gros bec possèdent un bec fort adapté pour se nourrir de grosses
graines dures.
- Les pinsons fauvettes possèdent un bec fin et allongé adapté pour dénicher les
insectes et exploiter le nectar des fleurs.
Document 3 : Variabilité de la hauteur des becs dans la population de pinsons à
bec moyen de l’ile Daphne aux Galápagos entre 1976 et 1978.
En 1977, la sécheresse s’est accompagnée d’une diminution du nombre de pinsons à bec moyen
et d’une augmentation de la hauteur moyenne de leur bec.
Document 4 : Evolution de quelques caractéristiques des graines sur
l’île Daphne et de pinsons à bec moyen entre 1975 et 1979
Document 4 : Evolution de quelques caractéristiques des graines sur
l’île de Daphne et de pinsons à bec moyen entre 1975 et 1979

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Au cours de cet épisode de sécheresse :


- les graines sont devenues moins abondantes : de 10 g/m2 en 1976 à 4 g/m2 en 1977 ;
- leur dureté a augmenté : l’indice de dureté est passé de 3 à 6 entre 1976 et 1977.
→ Concurrence entre les pinsons à bec moyen : les pinsons au bec le plus haut ont été avantagés .
Document 4 : Evolution de quelques caractéristiques des graines sur
l’île de Daphne et de pinsons à bec moyen entre 1975 et 1979

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→ D’où un meilleur accès aux ressources alimentaires, meilleure survie que les pinsons ayant des
plus petits becs.
→ + de reproduction. Transmission de leur avantage car la hauteur du bec est un caractère
héréditaire. La fréquence des pinsons ayant des becs plus hauts augmente.
Le panneau supérieur
représente le régime
alimentaire (graines de
petite et/ou de grande
taille) des trois
populations de
pinsons au cours des
trois années.
Le graphe inférieur
représente les
proportions relatives
d'individus à gros bec
et d'individus à petit
bec dans la
population de
Geospiza fortis, en
2003, 2004 et 2005.
Lors de la sécheresse de 2004, les individus
de G. fortis à gros bec ont, au contraire,
été contre-sélectionnés.

→Compétition pour l’accès aux ressources


avec une espèce qui a colonisé l’île en
1983 et se nourrissant aussi de grosses
graines.
→Seuls les individus avec les + gros becs
ont accès au ressources.
Conclusion : Sous l’effet des conditions du milieu et de la concurrence,
la population de pinsons à bec moyen s’est donc transformée en 1977.

Ce mécanisme est la sélection naturelle.


Dans un environnement donné, les individus portant une variation
avantageuse survivent et/ou se reproduisent mieux.
Ils laissent ainsi davantage de descendants, et la fréquence des allèles
responsables de ces variations avantageuses augmente donc au fil des
générations.
Au contraire, en étudiant la sécheresse de 2004, on remarque qu’un
caractère sélectionné au cours d’une période de sécheresse a pu être
contre-sélectionné du fait de la compétition pour les mêmes ressources
(en pénurie) avec une autre espèce.

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