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En 1908, G. H. Harold et W.

Weinberg proposent un modèle théorique qui prévoit la stabilité des fréquences relatives
des allèles dans les populations eucaryotes à reproduction sexuée. Pourtant l’exploration du génome des espèces actuelles
révèle des déviations par rapport à la théorie. En effet, certains facteurs sont responsables de ces écarts au modèle
théorique et sont responsables de l’évolution des populations et l’apparition de nouvelles espèces.

Consignes :
Montrez que les fréquences alléliques observées dans les populations naturelles ne correspondent pas à la
prédiction de l’équilibre de Hardy- Weinberg car elles sont soumises à des forces évolutives que vous
caractériserez.
Expliquez que ces phénomènes peuvent ainsi conduire à la formation de nouvelles espèces.

Document 1 : L’archipel des Galápagos.

Document 2 : Habitat et caractéristiques de l’alimentation de deux espèces de pinsons : Pinson fauvette (à


gauche sur la photo ci-dessous) et Pinson à gros bec (à droite sur la photo ci-dessous).
Document 3 : Variabilité de la hauteur des becs dans la population de pinsons à bec moyen de l’ile de Daphne
aux Galápagos entre 1976 et 1978.

Document 4 : Évolution de quelques caractéristiques des graines sur l’île Daphne et de pinsons à bec moyen
entre 1975 et 1979
Document 5 : Évolution du régime alimentaire et de la composition de populations de pinsons de 2003 à 2005,
sur l'île de Daphne Major (Galápagos)
Chez les pinsons, un caractère bénéfique dans certaines conditions peut être contre-sélectionné dans d'autres. De cette
façon, un autre événement de sécheresse sur l'île de Daphne Major a entraîné en 2004 une contre-sélection significative
des individus de G. fortis à gros bec, représentant une situation exactement contraire à celle des années 1970. L'explication
de ce phénomène tient à la colonisation de l'île en 1983 par une autre espèce de pinsons dont les individus sont plus
imposants et présentent un bec plus gros que ceux de G. fortis : l'espèce G. magnirostris. Chez cette dernière, l'alimentation
consiste quasi-uniquement en la consommation de graines de grosse taille, ce qui ne présente pas un problème pour les
individus G. fortis en conditions normales, puisque la disponibilité en graines est suffisante pour approvisionner les deux
espèces. En revanche, en période de sécheresse, la pénurie en graines induit une compétition directe pour les graines de
grande taille entre les individus G. fortis à gros bec et les pinsons de l'espèce G. magnirostris. Cette compétition se fait au
détriment des oiseaux de l'espèce la plus petite et résulte donc en une importante mortalité chez ceux-ci. Parallèlement,
si les individus G. fortis à petit bec ne peuvent bénéficier des graines de grande taille, il a été montré que la consommation
d'autres types de graines leur conférait une capacité de survie supérieure à celle des individus à gros bec, expliquant la
sélection observée en 2004.

Le panneau supérieur représente le régime alimentaire (graines de petite et/ou de grande taille) des trois populations de
pinsons au cours des trois années. Le graphe inférieur représente les proportions relatives d'individus à gros bec et
d'individus à petit bec dans la population de Geospiza fortis, en 2003, 2004 et 2005.

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