L’incipit

On appelle incipit, les premières pages d’un roman ou d’une nouvelle. C’est un
terme qui vient du verbe latin « incipere » qui signifie » commencer ». Il s’agit
d’un passage important car c’est la porte d’entrée de l’oeuvre.
Les fonctions de l’incipit :
L’incipit traditionnel est reconnaissable car il doit remplir différentes fonctions.
- Le pacte de lecture : Dès le début de l’œuvre, le lecteur doit comprendre le
genre ou le sous-genre de l’œuvre qu’il lit. Il est aussi éclairé sur les choix
narratifs (type de narrateur, registre…)
- La fonction informative : L’auteur donne les informations essentielles sur le
monde qu’il a créé. Présentation des personnages et du cadre spatio-temporel.
Il répond aux questions qui ?, quoi ? , où ?
- La fonction dramatique : L’intrigue commence à se nouer dès l’incipit. Cette
dernière peut avoir une fonction programmatique de la suite de l’histoire et
annoncer par des éléments symboliques le destin du ou des personnages.
- La fonction séductrice : L’incipit doit donner envie au lecteur de lire la suite de
l’histoire. Il peut donc tenter de séduire le lecteur en piquant sa curiosité
Les différents types d’Incipit
1-L’incipit statique : Il y a peu d’action et on favorise la description pour créer le
cadre spatiotemporel ou décrire les personnages. ( Présent dans les récits
réalistes)
2- L’incipit progressif : il donne quelques informations mais ne répond pas à
toutes les questions du lecteur. Ce qui crée un effet d’attente.
3-L’incipit « in médias res » . il bouscule le lecteur car il doit prendre l’histoire
en cours de route. Il n’a aucune information sur le personnage ou le contexte.
(Cf « Lucien », et les autres nouvelles lues.)
4- L’incipit suspensif : Il donne très peu d’information et ne rentre pas dans
l’action. Il cherche à dérouter le lecteur.