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Analyser une oeuvre littéraire

Procédés littéraires Définitions Effets sur le lecteur

Transtextualité tout ce qui met un texte en relation, Meilleure appropriation du texte car du
manifeste ou secrète, avec un autre déjà vu dans sa culture personnelle
texte

- Intericonicité : image qu’on a


déjà vu dans une œuvre/un
autre album
- Intertextualité : texte qu’on a
déjà vu dans une autre
oeuvre/un autre album

Métatextualité critique du texte dans le texte Ironie, humour

Paratextualité Tout ce qui accompagne le texte permet d’avoir un « horizon d’attente »


mais n’en fait pas partie (préface, avant la lecture
postface, dédicace, notes…)
donne des éléments spatiaux temporels
Exemple : Le titre. C’est le premier avant la lecture
contact avec le lecteur. Il a une
fonction sociale, séductive (pub) séduit, donne envie de lire
et/ou fonction descriptive.

- Titre thématique = il faut lire


le livre pour le comprendre
- Titre rhématique = désigne
la façon d’écrire.

Permet d’avoir un horizon d’attente. Par


Architexte Appartenance générique du texte exemple, si on reconnaît une fable, on sait
(fable, poésie, conte…) qu’il y a une morale. Si c’est un conte de
fée, on s’attend à une fin heureuse…

Peut nous faire rire ou nous étonné


Hypertexte Texte qui est la suite, une réécriture Permet de lire entre les lignes grâce à des
ou une parodie d’un autre texte connaissances antérieures à la lecture
Sentiment qu’une lecture peut provoquer chez le lecteur :
● réaction axiologique : ça rentre ou pas dans nos valeurs donc colère ou pas colère
contre le personnage
● Cohérence mimétique : non dit qu’on comprends, manque de l’auteur (voulu ou
pas) qu’on comble car on est des big brain genre on a des connaissances d’avant
● Activation fantasmatique : j’aimerais que le personnage fasse ci ou ça
● Concrétisation imageante : j’imagine le personnage comme ci comme ça dans ma
tête

Analyse globale d’une oeuvre :


● Contexte historique de l’histoire ?
● Thèmes et valeurs qui ressortent du texte
● Un stéréotype dans l’histoire ?
● Questionnement personnel ?
● Qui est le héros de l’histoire ? Est ce qu’on s’identifie à lui ? Pourquoi ?
● Histoire plausible ou extra-ordinaire ?
● Enjeux du texte : esthétique / psychologique / moral / philosophique / axiologique
● Qui est le narrateur ?
- Le narrateur extradiégétique : Ce narrateur peut être complètement extérieur à la
narration
- Le narrateur intradiégétique : Ce narrateur peut faire lui-même l’objet d’un récit
Le narrateur personnage témoin = personnage secondaire de l’histoire → il est témoin des
événements. Il raconte l’histoire d’un autre personnage, le héros : il utilise des marques
énonciatives → à la 1re personne quand il parle de ses émotions ou de ses réactions → à la
3e personne pour raconter ce qui arrive au personnage principal.
● Quelle est la focalisation ? Interne (permet de s’identifier) / externe (suspense,
aucun accès aux émotions des personnages, perturbant) / omniscient ou zéro (on
sait/voit tout !)

Vocabulaire d’analyse :
● une atmosphère (euphorique, idyllique, austère, morbide, triste, sordide,
mystérieuse, onirique, mystique…)
● une coloration (sentimentale, romantique, champêtre…)
● une écriture (baroque, classique, blanche…)
● un effet (saisissant de suspense, d’attente, qui pique la curiosité…)
● une impression, une notation (psychologique, spatiale, temporelle…)
● une portée (universelle, symbolique, révolutionnaire…)
● une réflexion (amère, sereine, désabusée, profonde…)
● une sensation (auditive, visuelle, olfactive, gustative…)
● un sentiment, une signification (psychologique, morale, politique…)
● un thème (original, traditionnel, populaire…)
● une technique (impressionniste, picturale, novatrice, traditionnelle, originale…)
● un style (original, sec, incisif, elliptique, oratoire, familier, soutenu, délié, heurté…)
● une tonalité (comique, satirique, bouffonne, burlesque, grotesque, polémique,
critique, dramatique, pathétique, tragique, lyrique, solennelle, intimiste, ironique,
sarcastique,…)…
Les mots :
● Champ lexical
● Mots à connotation / Vocabulaire mélioratif / péjoratif
● Utilisation de cours logiques = crée un argumentaire avec plus de persuasion
● Ponctuation expressive
● Utilisation de l’impératif = ordre
● Discours direct (dialogue) ou indirect (« il me dit que ….. »)
● Registre (= niveau) de langue (= soutenu, familier)

Inférence : On a une culture commune qui se construit à force de lire des albums, par
exemple, on sait que les sorcières c’est plutôt méchant, on sait que les enfants sont plutôt
gentils (ça marche avec les lieux, les situations et tt). Ça permet de lire entre les lignes.

Type de texte :
- Le genre narratif : le roman, la nouvelle, l’autobiographie, le conte, le conte
philosophique
- Le genre poétique : le rondeau (poème chanté), la fable, le haïku
- Le genre théâtral : la comédie, la tragédie, le drame, la farce
- Le genre épistolaire : une correspondance,
- Le genre argumentatif : l’essai, les articles de journaux, l’encyclopédie, les discours

ALBUM DE JEUNESSE

Mise en page d’un album de jeunesse :


● Associative = texte et illustration ensemble = donne un rythme
● Dissociative = texte et illustration séparé. Souvent page texte à gauche et page
illustration à droite = on voit l’illustration en premier, pas très moderne, casse le
rythme de l’histoire

Le contenu de l'album peut être très varié :


● L'album porteur d'émotions : La forme et le contenu permettent de générer une
émotion car le lecteur retrouve des situations vécues et s'identifie aux personnages
(affection,..).
● L'album inducteur de débat : Il ne laisse pas indifférent et appelle à une prise de
position, un creusement d'une problématique (guerre,..).
● L'album tuteur : Il permet de grandir, de lever des angoisses. Il montre à l'enfant qu'il
n'est pas le seul à éprouver des difficultés (entrée à l'école).
● L'album source de connaissances : Sous couvert d'une situation imaginaire,
certains albums favorisent l'acquisition de connaissances (compter, présentation de
la vie quotidienne dans une autre culture).
● L'album qui intrigue : Il se construit autour d'une quête ou d'une intrigue ; on joue ici
sur le suspense et l'énigme

Il existe des typologies pour les contes :


● Les contes merveilleux ou contes de fées (Cendrillon, La Belle au Bois Dormant).
● Le conte de sagesse à fonction didactique.
● Le conte étiologique ou récit d'explication du monde (visant à donner une
explication imagée à un phénomène ou une situation dont on ne connaît pas
l'origine. Par exemple : pourquoi les chiens n'aiment-ils pas les chats ?)
● Le conte de randonnée avec la promenade du personnage et les rencontres
multiples.

Liens illustration et texte :


● L’illustration apporte t-elle plus que le texte ?
● Texte et illustration travaillent conjointement ? Complémentarité
● Opposition texte et illustration ? Décalage narratif = effet comique
● Si texte apporte plus que l’illustration alors la narration se trouve essentiellement
portée par le texte, les images sont des illustrations subordonnés du texte
● Illustration nous permet des fois un pdv omniscient quand un personnage se pose
une question et que l’illustration nous donne la réponse.

L’illustration :
● Contrastes = effet comique
● Penser au 1er/2eme plan
● Prise de vue : normal, plongé, contre plongé, de près (permet d’insister sur les
émotions), de loin (permet d’avoir éléments spatiaux-temporels)
● Utilisation des couleurs :
○ Rouge : passion / amour / colère / danger
○ Orange : Énergie / jeunesse
○ Jaune : Bonheur
○ Vert : nature / harmonie / calme / espoir
○ Bleu : paradis / plage / ciel / calme / intelligence / confiance / sérieux
○ Violet : Luxe / mystère / spiritualité
○ Rose : jeunesse / romance / innocence / douceur

LA BANDE DESSINÉE

Il s'agit d'un genre tout à fait spécifique pour plusieurs raisons :


● La composition de la page avec une vision globale d'une double page.
● Les couleurs, formes et agencements sautent aux yeux. Il faut qu'il y ait sentiment
d'un flot et d'un ensemble cohérent.
● L'ensemble des images d'une page est appelé planche. Le récit est constitué par la
disposition linéaire de vignettes ou de cases.
● La langage est présent à l'intérieur des bulles aussi appelées phylactères. Elles
traduisent les paroles ou pensées des personnages.
● Le contenu : La BD n'est pas « surchargée » de texte ; il y du sous entendu, du non
dit, du non expliqué.
● La lecture : Elle relève de l'art du discontinu et de la rupture. C'est au lecteur de
reconstituer les moments et le déroulement dans sa tête.
La trame narrative peut être de différents types :
● Les attaques d'histoires : On commence par un plan général, par l'action, pour
arriver vers le personnage principal.
● Les constructions en patte d'oie : On a plusieurs histoires qui démarrent
apparemment sans liens les unes avec les autres, et qui vont s'entrelacer au fur et à
mesure que l'histoire avance.
● Les constructions en parallèle : On a alors plusieurs histoires qui se déroulent, les
unes sur terre et les autres au fin fond du cosmos.

LES ROMANS

Classification de Christian Grenier :


- Les récits vraisemblables :
→ Le genre policier : Il est structuré par la présence de six éléments à savoir un crime, une
enquête, une victime, un coupable, un mode opératoire et un mobile. Il existe ensuite des
sous genres selon l'élément sur lequel le roman se focalise (crime parfait, serial killer,
anthropologique). D'un point de vue pédagogique, le genre est utilisé pour l'étude du
suspense dans le récit.
→ Le genre psychologique : Le roman est ici concentré sur un personnage, sa vie
quotidienne, son intimité, ses émotions. Ce genre donne à voir et à ressentir mais ne «
raconte » pas vraiment. Dans les romans pour enfant, le personnage est en général aux
prises avec un problème à résoudre, essentiel, voire vital. Il est alors confronté à d'autres
personnages qui vont l'aider à se construire d'où l'impact initiatique de ce genre de roman.
D'un point de vue pédagogique, le genre peut être utilisé pour l'étude de l'effet personnage,
au sein de la progression narrative, et aux procédés d'écriture qui fondent les effets de
réalité de situation généralement considérée de points de vue différents selon les
personnages.
→ Le genre historique : Il ne possède pas une place privilégiée à l'école ; associé à de la
didactique, il perd parfois les qualités requises pour une lecture littéraire. Les deux thèmes
récurrents sont la guerre et le Moyen Age. La liste ministérielle inclut des romans de ce type
sur fond d'aventure et de philosophie. La dimension initiatique y est très souvent présente.

- Les récits invraisemblables :


→ Le genre merveilleux : Ce type se déroule en général dans le passé ; l'irrationnel est
accepté et les lieux restent vagues. Il est hautement intertextuel est se situe à la croisée de
mythe littéraire et fondateur.
→ Le genre fantastique : Ce type se passe généralement au présent ; l'irrationnel n'est pas
acceptable et les lieux sont connus. Dans le monde réel se passe des événements
surnaturels, narrés de telle façon que le lecteur ne puisse pas décider s'ils sont vrais ou non.
Ceci est souvent alimenté par les choix picturaux des auteurs. Il est cependant nécessaire
de ne pas réduire ce genre aux histoires de fantômes ou de vampires.
→ Le genre de science fiction : Ce type se déroule dans le futur. Temps et espace sont
liés et l'irrationnel est accepté. Il s'agit d'une littérature qui explore le futur. Le mécanisme
narratif est argumenté et implacable comme dans un raisonnement scientifique. Le maître
peut faire étudier plusieurs romans de ce type et mettre l'accent sur la dimension temporelle
paradoxale.
LE THÉÂTRE

Analyser une pièce de théâtre implique de prendre en compte plusieurs aspects, allant de la
structure à la performance des acteurs. Voici quelques éléments à considérer lors de
l'analyse d'une œuvre théâtrale :

- Structure de la pièce : Examinez la structure de l'œuvre en termes d'actes, de


scènes et de dialogues. Comment ces éléments contribuent-ils au développement de
l'intrigue et des personnages ?
- Intrigue et thème : Identifiez l'intrigue principale et les thèmes abordés dans la
pièce. Comment ces éléments sont-ils présentés et développés tout au long de
l'œuvre ?
- Personnages : Analysez les personnages, leurs caractéristiques, leurs motivations
et leurs relations. Comment évoluent-ils au fil de la pièce ? Ont-ils des archétypes
spécifiques ?
- Dialogue : Étudiez le dialogue entre les personnages. Analysez le style d'écriture,
l'usage éventuel de monologues, et la manière dont le dialogue contribue à la
caractérisation et à la progression de l'histoire.
- Langage théâtral : Le théâtre a souvent sa propre langue. Analysez comment
l'auteur utilise le langage théâtral, y compris les répliques, les apartés, et les
didascalies.
- Mise en scène : Si vous assistez à une représentation, considérez la mise en scène.
Comment les décors, les costumes, l'éclairage et la musique contribuent-ils à
l'atmosphère générale de la pièce ?
- Genre et ton : Déterminez le genre de la pièce (comédie, drame, tragédie, etc.) et le
ton général (léger, sérieux, satirique, etc.). Comment ces choix influent-ils sur
l'expérience du spectateur ?
- Contexte historique et culturel : Tenez compte du contexte historique et culturel
dans lequel la pièce a été écrite. Comment ces éléments peuvent-ils affecter la
compréhension et l'interprétation de l'œuvre ?
- Symbolisme et métaphores : Recherchez des éléments symboliques et des
métaphores dans la pièce. Comment ces éléments ajoutent-ils des couches de
signification à l'histoire ?
- Réception du public : Si possible, considérez la réaction du public lors des
représentations. Comment les spectateurs réagissent-ils aux moments clés de la

La parole est action et peut se décliner de différentes façons :


- Le monologue (un personnage parle seul en scène),
- la dialogue (plusieurs personnages parlent),
- la tirade (un personnage expose une longue réplique à un ou plusieurs autres),
- la réplique (c'est une réponse brève),
- l'aparté (paroles destinées à n'être entendues que par le public),
- la stichomythie (succession de répliques brèves qui annonce souvent un conflit
entre 2 personnages),
- le quiproquo (malentendu qui consiste à prendre une personne pour une autre, un
mot pour un autre, ou à se tromper sur les motivations d'un personnage).
Le théâtre comporte également différents types de comiques :
- Le comique de situation : Il intervient lorsqu'une situation provoque le rire.
- Le comique de paroles : Il s'agit des jeux de mots ou des répétitions.
- Le comique de caractères : C'est par exemple la stigmatisation des défauts chez les
personnages.
- Le comique de gestes : Il s'agit par exemple des poursuites, des bagarres.
- Le comique de noms : Ce sont ici les noms des personnages qui provoquent le rire.

LES FIGURES DE STYLE

1. Les figures de répétition : elles reposent sur la reprise de mots ou de


structures syntaxiques

● L’anaphore : répétition d’un mot ou d’un groupe de mots, en tête de vers ou de


phrases.
● Le pléonasme : l’un des termes employés est superflu pour le sens. Monter en haut,
descendre en bas, l’onde humide…
● Le parallélisme : reprend une structure syntaxique semblable pour deux énoncés.
Celui-là est riche, qui reçoit plus qu’il ne consume ; celui-là est pauvre, dont la
dépense excède la recette. La Bruyère
● La gradation : succession de mots ou de groupes de mots d’intensité croissante ou
décroissante. Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue. Racine, Phèdre
● L’accumulation : figure qui consiste à accumuler les mots pour rendre l’idée plus
frappante. « ils ont des pointes, des épines, des lames, des griffes, des ongles ».
● La répétition : un même mot est repris plusieurs fois, et les mots répétés sont
séparés dans la phrase ou dans le texte. «La justice sans la force est impuissante ;
la force sans la justice est tyrannique. La justice sans force est contredite, parce
qu’il y a toujours des méchants ; la force sans la justice est accusée ». Blaise
Pascal.

2. Les figures de construction : elles reposent sur l’ordre et le choix des groupes
de mots

● Le chiasme : reprend des mots ou des catégories grammaticales dans un ordre


inversé AB/AB devient donc AB/BA. Le matin est neuf, neuf est le soir. Robert
Desnos.
● L’antithèse : elle rapproche des mots qui désignent des réalités opposées. « Et
monté sur le faîte il aspire à descendre » Corneille
● L’oxymore : il réunit dans une même expression deux réalités opposées. « sénile
nourrisson » Mallarmé
● L’attelage : il rapproche deux compléments désignant un élément concret et un
élément abstrait. Il admirait l’exaltation de son âme et les dentelles de sa jupe.
Flaubert. Ici, le rapprochement de « l’âme » et de la « jupe » provoque un effet
comique et illustre l’ironie flaubertienne.
● L’asyndète : elle consiste à supprimer tout mot de liaison entre des groupes
syntaxiques qui sont pourtant liés. « …le poison me consume ; ma force
m’abandonne ; la plume me tombe des mains… » Montesquieu
● La polysyndète : c’est le contraire de l’asyndète, elle multiplie les mots de liaison
entre des groupes syntaxiques. « je sentis tout mon corps et transir et brûler »
Racine, Phèdre

3. Les figures de pensée :

◆ Les figures d’analogie :


● La personnification : elle attribue à un objet ou à un animal des caractéristiques
humaines.
● L’allégorie : proche de la personnification, elle consiste à représenter, à
parler de valeurs abstraites à l’aide d’images concrètes.
● La comparaison : elle rapproche deux éléments auxquels on trouve au moins un
point commun. Elle est constituée d’un comparé, d’un comparant et d’un outil
grammatical.
● La métaphore : c’est une comparaison sans outil grammatical. La relation entre le
comparé et le comparant est donc beaucoup plus forte. « Votre âme est un paysage
choisi ». Verlaine

◆ Les figures d’amplification:


● L’hyperbole: elle consiste à exagérer un trait, une image, un fait… L’hyperbole vise à
impressionner le destinataire.
● Le paradoxe: énoncé qui paraît contenir une contradiction. Le paradoxe est très
efficace dans une argumentation, car il surprend et remet en cause les évidences.

◆ Les figures d’atténuation:


● La litote : elle dit moins pour suggérer plus. « Je ne suis pas mécontente de votre
travail ».
● L’euphémisme : il cherche à atténuer la brutalité d’une réalité. Il nous a quitté = il est
mort
● La prétérition : elle consiste à faire semblant de ne pas vouloir dire quelque chose
alors qu’on est justement en train de le faire. Je ne voudrais pas me mêler de ce qui
ne me regarde pas, mais…
● L’antiphrase : figure phare de l’ironie, elle consiste à exprimer le contraire de ce que
l’on veut dire. Que tu es intelligent ! = omg t’es con

◆ Les figures de substitution:


● La métonymie : elle remplace une idée par une autre liée à la première par un
rapport logique l’objet par son créateur « regarder un Hitchcock »…
● La synecdoque : est une métonymie particulière, elle désigne le tout par la partie,
ou la partie par le tout. « les voiles » pour les bateaux par exemple.
● La périphrase : désigne une réalité par un de ses aspects caractéristiques sans la
nommer directement. « le roi des animaux » pour le lion.
◆ Les jeux sur les son:
● L’assonance : c’est la répétition d’une même voyelle. « Tout m’afflige et me nuit et
conspire à me nuire ». Racine
● L’ allitération: c’est la répétition d’une même consonne. « Pour qui sont ces serpents
qui sifflent sur nos têtes ». Racine
● La paronomase : consiste à rapprocher deux termes qui sont très proches l’un de
l’autre au niveau phonique, mais qui s’opposent par le sens. « Je m’instruis mieux
par fuite que par suite. » Montaigne

LE POÈME

→ Désigner le poème à étudier en se servant du paratexte (titre, recueil, contexte…)


→ Observer sa forme : strophe, mètre, rimes, mise en page (>>poème classique ? moderne
? contraintes poétiques ou liberté ?)
→ Dégager le thème : réseaux lexicaux, appel aux 5 sens, énonciation (>>thème
traditionnel ? original ?)
→ Observer l’énonciation : qui parle à qui ? de qui ? (pronoms, temps/modes des verbes
>> passé ? présent ? réel ? irréel ?) >> Sentiments ? Relations entre le locuteur et le
destinataire ?
→ Chercher la progression du poème ou sa structure : répétitions, symétries, oppositions,
équilibre / déséquilibre, début-milieu-fin, rapport entre la forme poétique choisie et le fond,
càd le thème traité
→ Vérifier :
- le type de texte (narratif, descriptif, argumentatif, explicatif)
- le registre (lyrique, épique, satirique, polémique, pathétique, tragique, didactique…)
→ Trouver l’enjeu : faire un éloge ou un blâme, convaincre, persuader, émouvoir, critiquer,
informer, peindre…
→ Situé dans le courant littéraire (poème classique, romantique, symboliste, surréaliste,
moderne…)

→ ASPECT VISUEL : surtout relever les images et les comparaisons les plus importantes (y
a-t-il une métaphore filée ?) autres figures de style
→ ASPECT NARRATIF : choix du vers, mise en page, enjambements, rejets, coupes des
vers, etc. Etre attentif au lexique utilisé : au jeu avec les mots, à leur polysémie ou
connotation : à l’ordre des mots, leur place dans le vers, au niveau de langue, aux marques
de jugement, au caractère concret ou abstrait du vocabulaire…
→ ASPECT MUSICAL : allitérations, assonances, anaphores et autres répétitions (y
compris la structure d’ensemble), diérèses, rimes, rimes internes, rythmes binaires,
ternaires, refrain

MOUVEMENTS LITTÉRAIRES
« mouvement littéraire et culturel » : groupe d’écrivains et d’artistes qui revendiquent
certaines règles d’écriture ou de production artistique, des idées nouvelles par rapport à ce
qui se faisait jusque-là. Ils consignent ces règles et idées dans un « manifeste » (texte de
référence du mouvement) et se reconnaissent souvent un « chef de file » (un écrivain
emblématique du mouvement, comme Victor Hugo pour le Romantisme).

1. L’Humanisme (XVIe)

L'humanisme est un mouvement italien du XVe qui arrive en France au XVIe. Il se détache
des croyances du Moyen Âge par une foi nouvelle en l’homme et dans le progrès.
L’homme peut devenir meilleur en se référant aux modèles antiques.

Auteurs du mouvement humaniste


● Thomas More
● Rabelais

2. Le Baroque (XVIIe)

Le mouvement baroque est un courant architectural puis artistique et littéraire caractérisé


par un style outrancier et irrégulier. L’extravagance et l’ornementation sont
omniprésentes. La frontière entre réalité et illusion devient poreuse : on ne sait plus où
s’arrête l’une ni où commence l’autre. Repose sur des illusions d’optique, des
exubérances, des jeux de miroirs. Quelques exemples :

● La narration enchâssée : dans l’histoire, un personnage se met à raconter une


autre histoire. Le niveau de fiction traditionnel de l’histoire du narrateur se nomme
« récit cadre » et le niveau de fiction supplémentaire de l’histoire racontée par le
personnage « récit enchâssé ».
● Le théâtre dans le théâtre : dans une pièce de théâtre, certains personnages sont
des acteurs et jouent éventuellement une pièce de théâtre (dans la pièce de
théâtre que nous lisons / regardons).

Exemple d'auteurs du mouvement baroque


● Théodore Agrippa d'Aubigné

3. Le Classicisme (XVIIe)

Le classicisme est un mouvement littéraire et artistique de la seconde moitié du XVIIe. Il


repose sur les règles strictes (règles de l’unité de lieu, de temps et d’action au théâtre). Il
fait l’éloge de la clarté et de l’harmonie (Boileau).

Auteurs du mouvement littéraire du classicisme


● Molière
● Corneille
● Nicolas Boileau
● Jean delaFontaine

4. Les Lumières (XVIIIe)

Mouvement fondé par les écrivains philosophes (philosophes des lumières) du XVIIe
(Voltaire, Diderot, D’Alembert, Rousseau). Ils rédigent une Encyclopédie qui a pour but de
vulgariser le savoir. Ils combattent les injustices et les intolérances de leur société par
la raison.Ils dénoncent l’esclavagisme, la guerre, les abus de la religion (= le
fanatisme).

Auteurs du mouvement littéraire des lumières


● Voltaire
● Denis Diderot
● Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais

5. Le Romantisme (XIXe)

Mouvement littéraire et artistique de la première moitié du XIXe. L’expression des


sentiments, la subjectivité (le « moi ») et le mélange des genres le caractérisent.

Auteurs du mouvement littéraire du romantisme


● Charles Baudelaire
● Alfred de Musset
● George Sand
● Edgar Allan Poe

6. Le Réalisme (XIXe)

Mouvement littéraire et culturel du XIXe qui développe la volonté de peindre le réel tel
qu’il est, de la manière la plus objective possible. Il refuse l’idéalisation et se soumet à
l’exactitude des informations.

Auteurs du mouvement Réalisme


● Gustave Flaubert
● Honoré de Balzac
● Guy de Maupassant

7. Le Naturalisme (XIXe)

C’est la poursuite du Réalisme, de façon radicalisée, à la fin du XIXe. Il s’agit de


décortiquer le réel de manière quasi scientifique.

Exemples d'auteurs du mouvement du naturalisme


● Emile Zola

8. Le Symbolisme (XIXe)
Mouvement essentiellement poétique qui joue sur les images, les symboles et les
sensations. Les symbolistes établissent aussi une correspondance entre le monde
intérieur de l’homme et le monde extérieur.

Exemples d'auteurs du mouvement du symbolisme


● Paul Verlaine
● Arthur Rimbaud

9. Le Surréalisme (XXe)

Mouvement né dans les années 1920, précédé par le Dadaïsme, qui nie tout et fait table
rase du passé. Les surréalistes laissent libre cours à leur imagination et à leur
inconscient ce qui engendre des textes originaux et poétiques.

Exemples d'auteurs du mouvement surréaliste


● Antoine de Saint-Exupéry
● Paul Éluard
● Louis Aragon

10. Le Nouveau Roman (XXe)

Il refuse le roman traditionnel du XIXe siècle, le nouveau roman s'amuse à déconstruire


la notion de héros : le personnage devient une entité vide, parfois réduit à une lettre ou
un pronom.

Exemples d'auteurs du mouvement du nouveau roman


● Nathalie Sarraute

LES STRUCTURES NARRATIVES

➢Pour comprendre le texte, c’est-à-dire, comment se déroule l’intrigue.


➢Pour identifier les difficultés sous-jacentes à la compréhension d’un récit pour l’élève.

La structure narrative d’un texte correspond à son organisation, c’est-à-dire la construction


logique de ses blocs sémantiques. C’est la trame du récit. Elle présente les étapes de la
construction de l’histoire. Il existe différentes structures narratives :

● Structure linéaire : qui suit l’ordre chronologique du récit. Cinq étapes :


○ La situation initiale : le début de l’histoire
○ L’élément perturbateur : l’élément venant perturber la situation de départ
○ Les péripéties ou les aventures
○ La résolution ou le dénouement
○ La situation finale : la fin de l’histoire (dernière étape du schéma narratif)
● Structure enchâssée : existence d’un récit dans le récit.
● Structure répétitive : récit constitué de la même séquence qui se répète plusieurs
fois avec des variantes.
● Structure en randonnée : le principe de répétition s’accompagne d’un cheminement
de la part du héros de l’histoire.
● Structure en parallèle : plusieurs intrigues (souvent deux) se passent en même
temps et sont montrées au lecteur de façon alternée.
● Fausse piste : le lecteur est « abusé » par l’auteur qui l’amène à avoir une attente
précise, alors que le texte l’amènera à une révélation déroutante et à une fin
inattendue.
● Retour en arrière : à un moment du récit, on quitte la chronologie pour repartir en
arrière, vers des événements antérieurs au récit.
● Chronologie inversée : le récit est construit à l’envers, on part de sa fin pour finir
par son début
● Structure en boucle : la fin est un retour au point de départ, cela pourrait durer
éternellement .

Ces structures se définissent à partir de certains éléments dont :


→ le temps et l’ordre chronologique : on joue avec avec la chronologie de l’histoire. Ces
structures sont basée sur le temps
>la structure linéaire, le retour en arrière et la chronologie inversée

→ l’ossature éclatée du texte : on joue avec avec sa construction. Ces structures adoptent
une autre dynamique non plus basée sur le temps mais sur la présence d’autres éléments,
qui s’ajoutent au fur et à mesure de l’histoire.
> les structures enchâssée, en parallèle et répétitive

→ l’orientation du texte : on joue avec avec l’effet de surprise. Tout est fait pour tromper le
lecteur ou la lectrice et l’amener à une interprétation erronée. Elle implique de bien connaître
tous les détails de l’histoire !
> la fausse piste.

LES REPRISES ANAPHORIQUES

Les reprises anaphoriques permettent à l’auteur d’éviter les répétitions. Il utilise des mots de
substitution pour désigner un personnage, un lieu, un fait ou un objet.

REPRISE PRONOMINALE : Ce sont des pronoms, qui remplacent généralement un nom,


un GN, une proposition déjà évoquée.

– pronoms personnels de la 3e personne (sujets ou complément)


Ex : Mon frère est rentré tard. Il était fatigué, je lui ai donc proposé d’aller faire une sieste.

– pronoms relatifs
Ex : Je décroche le téléphone qui se trouve sur le bureau.

– pronoms démonstratifs
Ex : Il y a parfois des animaux domestiques dans les classes. Ceux-ci sont très appréciés.
– pronoms possessifs
Ex : Elle a des livres personnels et d’autres qu’elle a empruntés. Les siens sont en bon état.

– pronoms indéfinis
Ex : Les marques de chaussures sont nombreuses. Certaines sont très luxueuses

REPRISE NOMINALE : Ce sont des groupes nominaux, parfois avec expansion, qui
reprennent un référent.

– reprise fidèle des termes avec un passage de l’indéfini au défini


Ex : J’habite une grande maison. La maison est d’ailleurs très belle.

– reprise fidèle des termes par un déterminant démonstratif


Ex : J’habite une grande et belle maison, non loin d’ici. Cette maison me tient à cœur.

– reprise fidèle des termes par un déterminant possessif


Ex : Michel habite une maison bleue. Sa maison est grande, située en haut d’une colline.

– reprise des termes par un hyperonyme (= mot générique)


Ex : Un lion s’est échappé du zoo. Le fauve est très dangereux, ne l’approchez pas.

– reprise des termes par un hyponyme (= mot plus spécifique)


Ex : Les hommes politiques sont impopulaires. Les ministres en exercice sont…

– reprise des termes par un synonyme (= mot plus spécifique)


Ex : Une bête l’attaqué hier. L’animal est très féroce.

– reprise des termes par une périphrase (le plus souvent pour les noms propres)
Ex : Ils ont passé leurs vacances à Toulouse. Ils ont aimé la ville rose

Les fonctions de la reprise anaphorique :


- CONSTRUIRE LA REPRÉSENTATION DU RÉFÉRENT
- apporter des informations complémentaires pour une meilleure
compréhension (textes informatifs) Ex : Le léopard est tacheté. Ce carnivore
possède une fourrure très douce.
- indiquer les relations entre les personnages (texte narratif) Ex : Claude se
leva brusquement. L’oncle de Mina venait d’avoir une révélation.
- EXPRIMER UN POINT DE VUE
- permettre aux auteurs de faire connaître leur point de vue ou celui de leur
personnage (texte narratif) Ex : Le loup se promit de dévorer un jour cette
maudite petite fille beaucoup trop sûre d’elle.
- permettre de faire connaître l’orientation argumentative (texte argumentatif)
Un texte qui présente la didactique et emploie « une nouvelle conception de
la pédagogie », « cette démarche », « cette démarche nouvelle », etc., plaide
visiblement en faveur de cette discipline

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