Faculté des sciences et techniques

Royaume du Maroc Université Sultan Moulay Slimane

Ministère de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche
Scientifique et de l’Innovation
Université Sultan Moulay Slimane – Beni Mellal
Département de Génie Mécanique

Filière Ingénieur : Productique / Mécatronique

Semestre 5
Module : Electronique de puissance

Pr : TOUAIRI Souad
E-mails : souad.touairi@usms.ma
Département : Génie Mécanique

Année universitaire 2023/2024

 Chapitre 2 : Circuits d’aide à la commutation

I- Introduction :
II- Exemple d’étude : commutation sur charge inductive
III- Commutation à la fermeture
IV- Commutation à l’ouverture
V- Commutation à l’ouverture et à la fermeture
Objectifs spécifiques :
A la fin de ce cours, l’étudiant devra être en mesure de :
➢ Connaitre l’intérêt des circuits d’aide à la commutation
➢ Connaitre les circuits d’aide à l’ouverture des interrupteurs.
➢ Connaitre les circuits d’aide à la fermeture des interrupteurs.
➢ Connaitre leurs effets.
 I- Introduction
Le rôle des circuits d’aide à la commutation est d’adoucir les commutations des
interrupteurs à la fermeture et à l’ouverture (limiter le di et le dV ).
dt dt

II- Exemple d’étude : commutation sur charge inductive :

La conception d'un système de contrôle de moteur électrique, par exemple, un moteur électrique à courant continu (DC).
Nous utilisons généralement des commutateurs (comme des transistors) pour activer ou désactiver le courant électrique à
travers le moteur. Cependant, les moteurs électriques ont des bobines inductives qui présentent des caractéristiques
particulières lorsqu'elles sont commutées, ce qui peut poser des défis.

Considérons le schéma élémentaire suivant :

Lch = charge inductive
D : diode de roue libre
𝑖𝑐ℎ = 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒 = 𝐼
T : interrupteur
• T ouvert , D fermée : iT = 0 ; VT = Ve
• T fermé , D ouverte : iT = ich = I ; VT= 0

Figure1 : Exemple de commutation sur charge

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inductive.
 •Fonctionnement du Circuit :
• Lorsque l'interrupteur est fermé, le courant circule dans la bobine du relais, activant le
moteur.
• Lorsque l'interrupteur est ouvert pour désactiver le moteur, la diode de roue libre
permet au courant de circuler en boucle, protégeant ainsi le circuit.
Cet exemple met en lumière l'application pratique de la commutation sur une charge
inductive, en mettant en évidence le rôle crucial de la diode de roue libre pour éviter les
surtensions et garantir un fonctionnement fiable du circuit de commande.
➢ Commutation à la fermeture : ➢ Commutation à l’ouverture :
• T ouvert , D fermée : iT = 0 ; VT = Ve • T fermé , D ouverte : iT = ich = I ; VT= 0
• T fermé , D ouverte : iT = ich = I ; VT= 0 • T ouvert , D fermée : iT = 0 ; VT = Ve

Figure 2 : courant et tension lors de la commutation Figure 3 : courant et tension lors de la commutation
à la fermeture du transistor. à l’ouverture du transistor.
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 La puissance dissipée dans un transistor lors de la commutation dépend principalement de la tension
aux bornes du transistor (Vce ou Vds) et du courant qui le traverse (Ic ou Id). La formule générale
pour la puissance dissipée dans un transistor est la suivante :

Puissance Dissipée = (Tension aux bornes du transistor) x (Courant à travers le transistor)

Cela peut être exprimé plus précisément avec la formule :
P = Vce * Ic (pour les transistors bipolaires) ou P = Vds * Id (pour les transistors à effet de champ)
Dans ces formules, P représente la puissance dissipée en watts (W), Vce ou Vds est la tension aux bornes du transistor en volts
(V), et Ic ou Id est le courant à travers le transistor en ampères (A).

𝑃𝑐 = = 𝑖𝑇. 𝑉𝑇

1 1
𝑃𝑐 = 2 . 𝑡𝑜𝑛. 𝑉𝑒. 𝐼 + 2 . 𝑡𝑜𝑓𝑓. 𝑉𝑒. 𝐼
On remarque que Pc est constante. On s’intéresse plutôt à la puissance moyenne sur une période T :
Pc
𝑃𝑐moy = = f * Pc
T
Donc les pertes moyennes en commutation sont proportionnelles à la fréquence de fonctionnement des
interrupteurs. Pour ne pas limiter la fréquence de travail, on doit diminuer voir éliminer les pertes à la
commutation Pc.

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 III. Commutation à la fermeture

Pour diminuer l’aire du produit iT.VT, il faut :

• chuter la tension Vk avant la montée du courant
• ou ralentir la montée du courant jusqu'à ce que VT devienne négligeable.

Solution : ajouter une inductance L en série.

7 Figure4 : Ajout du circuit d’aide à la commutation à la fermeture (une inductance en série)

 Figure5 : courant et tension lors de la commutation à la fermeture du transistor avec le
circuit d’aide à la commutation.
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 IV- Commutation à l’ouverture :
Pour diminuer l’aire du produit iT.VT, il faut :
• chuter le courant avant la montée de la tension
• ou ralentir la montée de la tension jusqu'à ce que le courant soit négligeable

Solution : Ajouter une capacité en parallèle.

Juste avant l’ouverture : T fermé ; D ouverte :
𝐼𝑐 = 𝐼 − 𝑖𝑇 ; VC= VT.

la tension VT ne peut augmenter sans que le courant iT diminue et

les pertes à l’ouverture sont bien réduites.
Remarque : à la fermeture, le condensateur se décharge dans
l’interrupteur donc risque de sur intensité. Pour cela, on ajoute une
résistance en série avec le condensateur à travers laquelle il se Figure6 : Ajout du circuit d’aide à la commutation à
déchargera. 9
l’ouverture (un condensateur en parallèle)
 Figure7 : courant et tension lors de la commutation à l’ouverture du
transistor avec le circuit d’aide à la commutation.

V- Commutation à l’ouverture et à la fermeture

Pour améliorer simultanément ouverture et fermeture, on combine les

deux solutions précédentes .

Figure 8 : Ajout du circuit d’aide à la commutation à la fermeture et à l’ouverture

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(une inductance en série et un condensateur en parallèle)
 a- Défis de la Commutation sur Charge Inductive inductive :

1.Inductance de la Charge : Les bobines ont une inductance, ce qui

signifie qu'elles s'opposent aux changements rapides de courant.
Lorsque vous tentez de désactiver rapidement le courant, la tension aux
bornes de la bobine augmente brusquement, ce qui peut provoquer des
étincelles aux contacts du commutateur et l'usure prématurée des
composants.
2.Énergie de la Bobine : Lorsque vous coupez le courant à une bobine
inductive, l'énergie stockée dans la bobine doit être dissipée. Cela peut
créer des surtensions potentiellement dommageables pour les
composants du circuit.
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 Pour surmonter ces défis, vous pouvez utiliser plusieurs techniques et composants dans
la conception de votre circuit de commutation sur une charge inductive :

1. Diodes de Roue Libre : Pour éviter les surtensions lors de la coupure du courant, vous pouvez
ajouter des diodes de roue libre (diodes de suppression de retour) en parallèle avec la bobine du
moteur. Ces diodes permettent à l'énergie stockée dans la bobine de circuler en boucle et de se
dissiper en toute sécurité lorsque le courant est coupé.
2. Commande de Commutation douce : Plutôt que de couper brusquement le courant, vous
pouvez utiliser une commande de commutation douce. Cela signifie que vous réduisez
progressivement la tension aux bornes de la bobine avant de couper complètement le courant.
Cela peut être réalisé en utilisant des composants de commande spécifiques.
3. Transistors de Puissance : Pour éviter les étincelles aux contacts, il est courant d'utiliser des
transistors de puissance, tels que les transistors à effet de champ (FET) ou les transistors
bipolaires à grille isolée (IGBT), qui peuvent commuter rapidement et avec peu d'usure
mécanique.
4. Modulation de Largeur d'Impulsion (PWM) : Plutôt que de simplement activer ou désactiver
le courant, vous pouvez utiliser une modulation de largeur d'impulsion pour contrôler la vitesse
du moteur. Cela permet un contrôle précis tout en minimisant les effets de l'inductance de la
charge.
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 Resumé
Les circuits d'aide à la commutation, également connus sous le nom de circuits de commande,
jouent un rôle essentiel dans l'électronique moderne. Ils permettent de contrôler la
commutation (allumage ou extinction) de dispositifs électroniques tels que les transistors, les
relais, les thyristors et d'autres composants similaires. Ces circuits sont utilisés dans une
variété d'applications, notamment dans l'industrie, les télécommunications, l'électronique
grand public, l'automobile, et bien plus encore.

1. Comprendre les Composants de Base

a. Transistors : Les transistors sont des composants clés des circuits d'aide à la commutation. Il faut savoir les
différents types de transistors, leur fonctionnement, et comment les utiliser pour contrôler la commutation.
b. Relais : Les relais électromagnétiques sont utilisés pour isoler des circuits de puissance de circuits de
commande. Vous comprendrez leur principe de fonctionnement et leurs applications.
2. Principes de Base des Circuits de Commutation
a. Logique binaire : Vous découvrirez les bases de la logique binaire, qui est essentielle pour comprendre la
commutation électronique.
b. Portes logiques : Les portes logiques sont des composants de base dans de nombreux circuits de commande.
Les opérations logiques de base telles que AND, OR, NOT, ainsi que les portes logiques avancées.

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 3. Conception de Circuits de Commande
a. Sélection des composants : Comment choisir les composants appropriés en
fonction des besoins de votre application.
b. Schémas électriques : Vous apprendrez à créer des schémas électriques pour
vos circuits de commande, en utilisant des symboles normalisés.
c. Fonctionnement en modes de commutation : Comprendre les différents modes
de commutation, notamment la commutation tout ou rien (on/off), la modulation
de largeur d'impulsion (PWM) et la modulation de fréquence (FM).
4. Applications
a. Automatisation industrielle : Comment les circuits d'aide à la commutation
sont utilisés pour contrôler les processus industriels.
b. Électronique grand public : Les applications courantes dans les dispositifs
électroniques grand public tels que les téléviseurs, les ordinateurs, et les
smartphones.
c. Automobile : Comment ces circuits sont essentiels dans les systèmes de
gestion de moteur, de freinage, et d'autres systèmes embarqués.
5. Sécurité et Fiabilité
a. Les considérations liées à la sécurité et à la fiabilité dans la conception des
14 circuits de commande.
 Exercice d’application :Le transistor bipolaire NPN en commutation

Le transistor va remplir la même fonction que le relais mais de façon statique

(sans pièce mobile) .

1- Déterminer le point de fonctionnement du transistor NPN?

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 Exercice d’application :On étudie le montage ci-contre

Régime statique
on donne ci-dessous le réseau de caractéristiques du MOS
on règle E = 5 V , R = 10 W et R' = 1 W

1- Quelle est la tension de seuil Vgth ?

2- Pour V > Vgth, quel est l'état du MOS ?
3-Dans les conditions du 2°, quelle est la puissance maximale
que doit pouvoir dissiper le transistor ?
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