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CHAPITRE 1 :
GENERALITE ET
COMPOSITION DE
L’ECONOMIE NUMERIQUE
Equipe pédagogique :
ANNÉE UNIVERSITAIRE:
2021/2022
Introduction :
Les nouvelles technologies bouleversent l’économie mondiale à tous les niveaux. Elles
réinventent l’éducation grâce au e-learning, les moyens de divertissements avec YouTube, les
modes de communications avec Facebook, le commerce avec le e-commerce, et même la
façon avec laquelle nous sommes gouvernés avec les services e-gouvernement pour ne citer
que ces exemples. Ces bouleversements créent une nouvelle économie basée sur des réseaux
de communications performants, une infrastructure informatique capable de traiter et stocker
des masses phénoménales de données, et surtout une économie de services innovants basés
sur le savoir.
1-Contexte historique :
1- 1- Changement de modèle de production ( évolutions du numérique) :
De 1960, date de la sortie de la série de gros ordinateurs IBM 360, jusqu’en 1984,
lancement du Macintosh par Apple, de nouveau, un quart de siècle marqué par la diffusion de
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l’informatique de gestion, consacré à la comptabilité. Dans les années 60 l’utilisation de
l’ordinateur c’est lancer dans le civile, IBM invente les systèmes informatiques centraux pour
l’entreprise et lance une série d’ordinateurs de différente puissances, compatibles entre eux
et extrêmement robustes, la série 360 qui a été à l’origine d’une normalisation de
l’organisation de la mémoire de l’ordinateur.(octet) ; les besoins croissants des entreprises ont
donc poussé les structures à adopter l’informatique de gestion qui correspond à de
nombreuses tâches effectuées dans le cadre d’une entreprise. Le but est en effet d’organiser
des informations, de manière à être plus productif, une époque où on commence petit à petit à
faire entrer les ordinateurs dans les bureaux. Qu’il s’agisse de banques ou de structures
administratives, on a débuté ainsi l’informatisation du traitement des données ; mais seules les
grandes entreprises ou entités pouvaient à cette époque en profiter. L’outil informatique
n’était pas encore tout à fait prévu pour accompagner les petites entreprises vers leur succès.
Le web a connu quatre évolutions. La première, est le web 1.0 qui est naît grâce aux
travaux de Tim Berners-Lee (1990) qui ont permis de trouver une information sur le web. La
deuxième, est le web 2.0 qui a permis à internet de devenir social. le terme internet social est
apparu dans l’objectif de mondialiser l’utilisation d’internet en rendant notamment
l’information accessible et utilisable par tous ; de plus, les utilisateurs sont de plus en plus
encouragés à partager des contenus personnels (vidéos, photos, textes, etc.) ; apparaît alors le
phénomène de Crowdsourcing, c’est-à-dire que les utilisateurs participent à « créer, enrichir,
et organiser du contenu» .
La troisième évolution est celle du web mobile, c’est le moment où internet est devenu
accessible sur le mobile. Parallèlement au développement d’internet, on constate le
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développement simultané des périphériques permettant l’accès à internet à partir du
téléphone, tablette, etc. Ce nouveau protocole favorise grandement le développement de
l’internet des objets. Ceci est le fait de connecter des objets du quotidien à internet. Par
exemple : lunettes à réalités augmentées, bracelets de santé ou de sport connecté, voitures
sans chauffeurs, etc.
Le numérique1 c’est la mise en œuvre d’applications informatiques dans les outilles de la vie
quotidienne et dans l’industrie, ces applications sont bien intégrées dans la société et leur
développement s’accélère. C’est donc la transformation numérique.
Les outilles numériques réinvente les modèles, les métiers et transforme la société et
l’économie. Le numérique est partout et améliore le quotidien, c’est le nouveau pilier de
l’économie indispensable à la compétitivité des entreprises.
Selon l’OCDE (2017), l’économie numérique correspond au secteur des technologies de
l’information et de la communication (TIC), cette expression qui couvre des réalités très
différentes selon les auteurs, d’autant que cette dénomination a évolué au cours des années :
nouvelles technologies, nouvelle économie, technologies de l’information et de la
communication, économie électronique.
Longtemps dominante au sein des études en économie, cette définition étroite ne permet pas
de saisir la portée des transformations sociétales et économiques engendrées par la diffusion
massive de ces technologies. A contrario, pour certains, l’économie serait entré dans une
nouvelle phase centrée sur l’accumulation des capitaux immatériels.
Les études en économie ont interrogé la question du numérique principalement sous l’angle
de secteur spécifique qui, à l’instar d’autres secteurs à forte valeur ajoutée, se caractérise par
des processus d’innovation de rupture particulièrement risqués financièrement.
En peut distinguer trois secteurs différents :
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La numérisation : est le procédé qui consiste à transformer une information provenant du monde réel en
une suite de chiffres qui seront utilisés dans le système de traitement de l'information
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travers les nouvelles technologies, l’entreprise devient donc plus compétitive, en
répondant plus rapidement et de manière plus personnalisées à ses clients.
➢ L’économie uber (Ubérisation de l’économie) : en combinant toutes les révolutions
technologiques aux services on obtiendra le nom de l'entreprise Uber ; En quelques
années, des géants numériques sont apparus sous la forme de plateformes Internet pour
disputer des acteurs économiques traditionnels, dans de très nombreux secteurs de
l’économie. C’est par exemple le cas d’Uber avec le transport urbain par taxi, qui a
donné son nom à ce phénomène récent dans le domaine de l'utilisation des services
permettant aux professionnels et aux clients de se mettre en contact direct, de manière
quasi instantanée, grâce à l'utilisation des nouvelles technologies.
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La transition numérique des entreprises recouvre des changements profonds de leurs
processus, elle est liée à l’exploitation des opportunités de l’internet, du web et du cloud ;
elle correspond à une triple transformation des filières économiques, du management et du
travail.
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La chaine de valeur est un concept qui consiste à schématisé les activités de l’entreprise, c’est activités
développent des valeurs stratégiques pour l’entreprise (activités clés, achat, logistique, marketing,….)
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Shéma n°2 : La transformation numérique de l’économie traditionnelle
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➢ le leadership qui nécessite un management informé, visionnaire, volontaire et
exemplaire ;
➢ la culture et l’organisation qui vont devoir être repensées avec l’aide des RH en
termes d’expertise, de formation et d’accompagnement au changement ;
➢ la technologie qui va nécessiter une grande mise à jour et une nouvelle approche pour
rester le plus agile, le plus performant et le plus innovant possible ;
➢ la maîtrise des données qui deviennent le cœur des entreprises, mais nécessitent une
plomberie complexe et subtile ;
➢ Le marketing et l’expérience client qui doivent répondre aux nouvelles attentes du
client connecté et gagner en efficacité et en réactivité ;
➢ la mesure de la performance à travers toute l’organisation.
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➢ Les biens intermédiaires : C’est les produits bruts utilisés par l'entreprise et
dont la transformation et la combinaison avec d’autres produits donneront
naissance à un bien de production ou à un bien de consommation.
2-1- Définition: Un Actif numérique virtuel ou digital est une forme de bien ou patrimoine
immatériel dont le principal de sa structure ou composition est porté par un système de
chiffrement. Autrement dit, c’est une série organisée de chiffres ou une programmation
algorithmique engendrant la création d’une valeur appelée actif numérique;
Exemples : logiciels (Microsoft Office, Outlook) applications mobile, site Web, panneau
publicitaire numérisée, système d’information, robot conversationnel ; deep learning, jeu
vidéo ;
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les deux ans depuis 1959 leur date d’inventions, cette augmentation exponentielle est nommée
loi de moore.
En 1980 Moore fixa le cycle de dix-huit mois, selon lui tous les 18 mois il y a doublement du
nombre de transistors c’est-à-dire l’élément principal qui compose les processeurs des
ordinateurs, rendant les ordinateurs et les machines électroniques de moins en moins
couteuses et de plus en plus puissantes ;
Les domaines affectés par la loi de Moore : Utilisée pendant plus de 50 ans, la loi de Moore
a notamment permis de planifier la production à long terme et de synchroniser les différentes
branches de l'industrie électronique, elle a apporté divers avantages technologiques,
économiques et sociaux (Il faut préciser tout de même que la technologie aurait évolué sans la
loi de Moore. Celle-ci a simplement servi de ligne directrice) ; elle touche les domaines
suivants :
- les appareils électroniques grand public, comme les téléphones et les montres connectées;
- l'industrie du jeu vidéo;
- l'industrie pharmaceutique;
- l'aérospatiale et la météorologie;
- la technologie blockchain.
➢ La loi de Metcalfe :
Défini par Robert Metcalfe, le créateur de réseaux Ethernet ; la loi de Metcalfe affirme que
«l’utilité et la valeur d'un réseau est proportionnelle au carré du nombre d'utilisateurs ».
Cette loi explique la plupart des effets des technologies de communication et réseaux Internet
et World Wide Web.
• Un télécopieur pris individuellement ne sert à rien, car il ne peut pas être utilisé pour
communiquer; sa valeur est égale à 1-1 = 0.
• Avec 3 machines de fax sur la valeur du réseau devient 9-3 = 6
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• Avec 5 machines connectées à la valeur du réseau devient 25-5 = 20.
• Avec 12 machines connectées à la valeur de réseau devient 144-12 = 132.
• Avec 1000 machines sur la valeur devient 1000000-1000 = 999000
➢ La loi de Reed : selon l’économiste David Reed (1999) ; Les réseaux encouragent la
constitution de groupes communiquant et créent une valeur qui croît de manière exponentielle
avec la taille du réseau et donc plus rapidement qu’avec la loi de Metcalft grâce à l’effet
cumulatif des dynamiques collaboratives. Possibilité pour les personnes connectées de former
des groupes (communautés virtuelles).
L’intérêt d’un réseau est utilise des sous-ensembles et non plus la liaison point à point, est
proportionnel à 2N et non pas à N2. Ceci nous explique l’extraordinaire succès de ces réseaux
sociaux ; ils ont offert une nouvelle fonctionnalité extrêmement puissante.
La multiplication des activités à effets de réseau dans l’économie numérique s’explique par
l’abaissement des coûts de transaction : les technologies numériques rendent plus facile
l’authentification de l’autre partie d’une transaction, facilitent l’apprentissage de la réputation,
permettent de communiquer aisément et de retracer les échanges ; en d’autres termes,
d’établir de la confiance entre des parties ne se connaissant pas. De là vient l’apparition de ces
immenses plateformes, sur lesquelles amateurs ou semi-professionnels peuvent trouver des
clients dans des conditions optimisées et sécurisées et leur offrir des services d’une qualité
parfois supérieure à celle offerte par les professions traditionnelles. Ces plateformes
d’intermédiation peuvent opérer à une échelle sans précédent (comme Uber dans le transport
de personnes).
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Les rendements croissants viennent aussi des algorithmes d’apprentissage (machine learning),
utilisés par les entreprises numériques pour améliorer constamment leurs performances (coût,
efficacité, qualité) grâce à la collecte et au traitement de volumineux flux de données.
Enrôlé par l’entreprise, le client contribue à faire connaître le bien ou le service, prend en
charge le support client, voire, fait du lobbying auprès des pouvoirs publics. Cette «viralité »
de l’économie numérique renforce les effets de réseau3.
Combinées dans des proportions variables suivant les modèles d’affaires, ces caractéristiques
poussent les entreprises à la grande taille et à la concentration. Dans de nombreux cas, le
marché est dominé par l’entreprise qui a su amorcer avant les autres une croissance
exponentielle, entraînée par un effet « boule de neige ».
La concentration des marchés numériques ne signifie pas qu’ils sont exempts de concurrence.
Le monopole d’une entreprise est moins durable dans l’économie numérique que dans les
activités de réseau traditionnelles.
Le passage au numérique du système de production peut être considéré comme une incitation
en faveur du libre accès, aussi bien du point de vue socio-technique qu’économique.
L’économie, ici, veut dire utiliser au mieux, d’une manière efficiente, les ressources
disponibles pour optimiser le résultat escompté ; toute utilisation inefficiente des ressources
portera préjudice à cet objectif, tandis qu’une meilleure efficience économique augmentera la
diffusion de contenu au même coût, ou baissera le coût pour une diffusion dans les mêmes
proportions ; dans les deux cas, l’efficience sera bénéfique pour la science.
Pour comprendre ce lien entre la taille de l’entreprise (effet de réseau) et l’efficience, il faut
introduire deux autres concepts, les coûts et l’économie d’échelle.
L’économie d’échelle correspond à la baisse du coût unitaire (ou coût moyen) qu’on obtient
en augmentant la production. Un nombre plus élevé de produits baisse son coût moyen mais
favorise aussi une plus grande compétence et expérience de la main d’œuvre ; du fait d’une
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La viralité est un processus de la diffusion rapide d'un contenu numérique ( info, photo,vidéo…….) qui
repose sur un système de recommandations
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meilleure maîtrise des procédures et des outils, cela améliore également l’efficacité technique
et organisationnelle.
La complémentarité entre TIC et capital humain est étayée par de nombreux travaux
empiriques, l’usage des TIC nécessiterait un capital éducatif important, notamment des
capacités d’adaptation, de gestions de plusieurs tâches. En retour, la productivité des plus
qualifiés serait supérieure. Cette complémentarité expliquerait la hausse des inégalités entre
groupes et au sein des groupes de travailleurs dans la plupart des pays du Nord comme du Sud
dans les dernières décennies. Cette face de l’économie de la connaissance ne signifie pas la
disparition des tâches physiques ou pénibles ; les travailleurs, de l’ouvrier au cadre, doivent à
la fois supporter des contraintes industrielles ou marchandes et exercer une activité de
collecte, de contrôle et de gestion de l’information.
1) Changements organisationnels :
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Objectifs des Cinque zéro: Ces 5 zéros correspondent à : zéros défaut, zéros papier, zéro
stock, zéro délai, zéro panne.
C’est des outils de gestion de production pour assurer un bon niveau de qualité et de
service et améliorer la productivité globale ; ils sont liés au fonctionnement dit en « juste-à-
temps », un concept développé dans les années 50 au sein de l’usine de Toyota et a été
popularisé avec l’émergence du toyotisme et du Lean management.
Les grandes transformations des marchés économiques ont conduit à l’évolution des
systèmes de production et à la naissance du système Lean. Le Lean, est une démarche
d’amélioration de la performance cette approche est une démarche de management centrée sur
l’homme visant l’amélioration de la performance au travers notamment de l’élimination des
gaspillages.
Le système Toyota est célèbre pour avoir réussi à mettre en place un processus plus
graduel de qualité continue. Il s’agit de réussir à améliorer les choses petit à petit sur la base
d’un exercice quotidien – le kaizen.
1-2) le re-engineering ou amélioration radicale: repose sur une réorganisation stricte des
processus ; son objectif est d’apporter des améliorations importantes au travers notamment de
la re-conception des systèmes de gestion des flux, de l’intégration et de l’assimilation de
technologies nouvelles. Généralement, cette démarche nécessite des investissements lourds et
entraîne une transformation profonde des méthodes de travail et des ressources. La mise en
œuvre de ces solutions nécessite du temps et peut même dans certains cas, entraîner un arrêt
total de la production.
Pour atteindre la perfection, chaque entreprise doit suivre simultanément des démarches
d’amélioration radicales et progressives et donner une nouvelle forme à l’organisation du
travail.
Un algorithme pourra plus facilement et plus rapidement qu’un être humain effectuer les
taches suivantes :
Certaines tâches qui semblent facile pour l’être humain le sont parfois moins pour une
machine (contraintes liée à la compréhension de l’environnement, métiers de psychologues,
travailleurs sociaux), de la même façon le domaine créatif reste encore relativement protéger
de toute automatisation.
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Bibliographie :
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