Vous êtes sur la page 1sur 111

ENSAM CASABLANCA

Département Genie Industriel

• SURVEILLANCE DES MACHINES

1
Pr. MEDDAOUI Anwar

Programme :

A. La surveillance par l’analyse Vibratoire


Cours 1. Maintenance conditionnelle & surveillance des machines
Cours 2. Introduction à la Surveillance Vibratoire
Cours 3. Vibrations du balourd et du mauvais alignement
Cours 4. Vibrations des roulements et des engrenages
Cours 5. Vibrations des moteurs électriques

B. La surveillance par la thermographie

1
Programme :

A. La surveillance par l’analyse Vibratoire


Cours 1. Maintenance conditionnelle & surveillance des machines
Cours 2. Introduction à la Surveillance Vibratoire
Cours 3. Vibrations du balourd et du mauvais alignement
Cours 4. Vibrations des roulements et des engrenages
Cours 5. Vibrations des moteurs électriques

B. La surveillance par la thermographie

1) Maintenance conditionnelle & surveillance des machines

Plan :

a) Maintenance conditionnelle
b) Introduction à l’analyse vibratoire

2
a) Maintenance Conditionnelle

1) définition de la MC (NF EN 13306) :

Maintenance préventive basée sur une surveillance du


fonctionnement du bien et/ou des paramètres significatifs de ce
fonctionnement intégrant les actions qui en découlent

2) L’ÉVOLUTION DE LA MAINTENANCE
Monitoring

Préventif Mesure en
Prévisionnel
continue
+
algorithme de
Conditionnel Mesure périodique calcul de la durée
Correctif + de vie résiduelle
Historiques

Systématique Mesure changement à une


estimation d’une date prévisionnelle
courbe de
changement dégradation
Dépannage Changement sur un seuil
à date fixe

Intervention sur changement à une


panne ou signes date prévisionnelle
avant-coureurs
6

3
3) BUT DE LA MAINTENANCE CONDITIONNELLE

 Réduire les dépenses d’entretien en intervenant à un stade précoce des


dégradations, évitant ainsi des remises en état très coûteuses

 Intervenir dans les meilleures conditions possibles, sans urgence, au


moment choisi, avec la préparation adéquate

 de ralentir le vieillissement

3) BUT DE LA MAINTENANCE CONDITIONNELLE

 Il s’agit pour un équipement donné :


 d’éliminer ou de limiter le risque de panne, l’intervention ayant lieu avant que la
dégradation n’atteigne un caractère critique

 de diminuer les temps d’arrêt, par limitation du nombre de pannes, par une
meilleure préparation des interventions (efficacité) et utilisation des créneaux
horaires ne perturbant pas la production (ordonnancement)

 de maintenir la production à un niveau acceptable, tant en quantités fabriquées


qu’en qualité du produit

4
3) BUT DE LA MAINTENANCE CONDITIONNELLE

La surveillance de la dégradation permet de fixer un seuil d’alarme


avant un seuil d’admissibilité
Niveau de performance
Dégradation surveillée
Niveau
initial

Seuil Intervention
d’alarme « juste à temps »
Seuil
d’admissibilité IPrev
Seuil de
ICorr
perte de
fonction Défaillance Temps

4) PARAMÈTRES A SURVEILLER ?

 Paramètre lié à la génération de la défaillance, si possible la cause (ou la


cause première) générant la défaillance

 Exemple de paramètre :
 Niveau vibratoire
 Température
 Analyse des huiles : détection de pollution
 Pression et débit
 Autres paramètre critique générant la défaillance

10

5
5) OPERATIONS DE SUVEILLANCE A UTLISER

 Visuelles
 examen de l’usure à l’aide d’une cote, observation d’un jeu mécanique,
d’une courroie détendue, etc..

 Appareil de mesure et de diagnostic portatif


 Appareil électrique (Voltmètre, analyseur de réseau, pince ampérométrique, )
 Thermographie infrarouge
 Capteur de vibration
 …
 Visualisable à l’aide d’un capteur préréglé
 Témoins d’usure
 Capteurs de pression
 Capteur de température intégrés

11

5) OPERATIONS DE SUVEILLANCE A UTLISER

 Surveillance d’équipements à partir de paramètres objectifs sans arrêt


 Par exemple : vibrations émises par un ensemble tournant ou analyse de l’huile
utilisée en lubrification

 Un suivi régulier de ces paramètres dans le temps permet de voir :


 l’évolution qu’ils subissent (par exemple, niveau vibratoire en hausse,
modification de la viscosité de l’huile) et qui reflète l’état de santé de
l’équipement

 la durée résiduelle probable de bon fonctionnement, en fonction du seuil d’arrêt.

12

6
5) OPERATIONS DE SUVEILLANCE A UTLISER 13

le bruit
• Les sources de bruit

Chemins de Enveloppe Réception


Sources propagation structure
Balourd
Magnétostriction Liaisons rigides
Forces alternées
ou ondulées Surface Bruit perçu
rayonnante
Turbulences
Obstacle à Couplages aériens
l ’écoulement Couplages fluides
Effet de couronne

13

5) OPERATIONS DE SUVEILLANCE A UTLISER 14

le bruit
• Notion d’amplitude et de fréquence

L’analyse des différentes sources sonores peut être faite :


 Par l’amplitude : Des sons les plus faibles au plus forts
 Par la fréquence : Des sons les plus graves aux plus aigus.

• Une analogie peut être faite avec un orchestre. La musique et la


somme de diverses amplitudes et fréquences :
 Le tambour pour les sons graves
 Le violon pour les sons plus aigus

14

7
b) Introduction à l’analyse vibratoire 15

les vibrations

 Les niveaux vibratoires sont de bons indicateurs pour


connaître le comportement d’une machine.

 Les vibrations sont la résultante des efforts internes à


la machine et des effets de la structure.

15

b) L’analyse Vibratoire
16

Notions fondamentales
• Origine des vibrations
Toute machine en fonctionnement est le siège de forces
internes variables dans le temps de différentes natures :

 Forces impulsionnelles (chocs)


 Forces transitoires (variations de charge)
 Forces périodiques (balourd)
 Forces aléatoires (frottements)

Ces forces sont transmises par les composantes de la


machine et induisent des déformations de la surface de la
structure (vibrations).

16

8
b) L’analyse Vibratoire

b) L’analyse Vibratoire

1) DÉFINITION :
 Toute machine comporte des pièces mécaniques en mouvement qui engendrent
des efforts et des déformations sur sa structure, qui elle-même varie au rythme
des mouvements. Ces efforts et déformations entrainant le déplacement de la
surface de la structure constituent la vibration.

 L’analyse vibratoire est la mesure du


niveau et de la fréquence des bruits
et jeux mécaniques des machines
(tournantes en particulier).

 La comparaison du profil vibratoire


avec le profil de référence permettra
de définir des actions de
maintenance
18

9
b) L’analyse Vibratoire
19

Notions fondamentales
• Principes de l’analyse vibratoire des machines tournantes Machine

Machine: Effets Informations


Efforts Structure Bruits Mesures sur efforts et
internes Vibrations structure

 Balourd Les vibrations d’une machine


 Délignage constituent une image indirecte
 Roulements des efforts internes de la machine.
 Engrènements
 Défauts magnétiques
 etc. ...
19

b) L’analyse Vibratoire

1) DÉFINITION :
 Une vibration est une variation avec le temps
d’une grandeur caractéristique du mouvement ou de
la position d’un système mécanique lorsque la
grandeur est alternativement plus grande et plus
petite qu’une certaine valeur moyenne ou de
référence.

 Caractéristiques du mouvement
 Le déplacement : mesure de la position par rapport à un point d’équilibre « d »
 La vitesse : v = d/t (t=temps) (nulle au point bas et au pt haut, max en équilibre)
 L’accélération : a=v/t (permet à M de passer de sa vitesse min à sa vitesse max)

20

10
b) L’analyse Vibratoire

DÉFINITION :
 La rotation de A autour d’un cercle
tournant à une vitesse ω engendre une
variation de déplacement sur l’axe
vertical.

 La fréquence est le nombre de fois que le


phénomène se répète en un temps
donné. L’unité est le Hertz.

 Une vibration produite 50 fois (Cycle) par


seconde aura une fréquence de 50 Hz.
21

b) L’analyse Vibratoire
22

 EXEMPLE 1:
Soit un ventilateur tournant à 1 488 tr/min. Le déséquilibre résiduel de la turbine (balourd)
génère une vibration dont la fréquence de la composante d’amplitude prépondérante
correspond à sa fréquence de rotation. La fréquence de ce phénomène exprimée en CPM
ou RPM sera donc de 1 488 CPM ou RPM ou encore, en Hertz :
f=? f = 1488/60 = 24,8 Hz
Le rotor de ce ventilateur possédant 16 aubes, sa rotation induit, en cas de décentrement
de l’axe du rotor par rapport à l’ouïe de refoulement, des phénomènes vibratoires d’origine
aéraulique qui se produiront au passage de chaque pale, soit 16 fois/tour, c’est-à-dire à :
à l’ordre 16 de la fréquence de rotation.
f Rotor = ?
1488 x 16 = 23 808 CPM,
Où f rotor= 24,8 x 16 = 396,8 Hz,

22

11
b) L’analyse Vibratoire

1) DÉFINITION :
 Un signal vibratoire temporel est
caractérisé par son amplitude, et
sa période T
 On peut calculer :
 L’amplitude maximale (crête)
 L’amplitude double (crête a
crête)
 L’amplitude efficace
 L’amplitude moyenne

23

b) L’analyse Vibratoire
24

24

12
b) L’analyse Vibratoire

1) DÉFINITION :
 Un signal vibratoire d’un équipement est la somme de multitude de
vibrations issues des différentes pièces en mouvement de
l’équipement.

25

b) L’analyse Vibratoire
26

La transformation Temps - Fréquence


 Vibrations complexes

Le signal vibratoire temporel


est composé de signaux
périodiques et non périodiques
(bruit de fond). Toutes les
composantes sont sommées
dans le signal résultant.

26

13
b) L’analyse Vibratoire
27

La transformation Temps - Fréquence


 La transformée de Fourier
La décomposition d’un signal vibratoire périodique complexe en ses
différentes composantes sinusoïdales, représentées chacune par leur
amplitude Ai et leur fréquence Fi est réalisée par une transformation temps -
fréquence appelée Transformée de Fourier.

Cette fonction mathématique réalise une transposition du signal de l’espace


temporel vers l’espace fréquentiel. La représentation du signal obtenue est
appelée un spectre en fréquences.

La Transformée de Fourier est implémentée dans les analyseurs de spectres


modernes sous une forme appelée FFT (Fast Fourier Transform).

27

b) L’analyse Vibratoire
28

LA TRANSFORMATION TEMPS - FRÉQUENCE

• Cas d’un signal multi-sinusoïdal


Le spectre final contient
l’ensemble des
fréquences sinusoïdales
(raies discrètes)
+ constituant le signal

= vibratoire d’origine.

FFT
+

28

14
b) L’analyse Vibratoire
29

La transformation Temps - Fréquence


 Cas d’un signal réel

Signal temporel

Signal fréquentiel

FFT
29

b) L’analyse Vibratoire
30

La transformation Temps - Fréquence


 Transformée de signaux particuliers : Signal modulé en amplitude.

T=1/Fm Le nombre de bandes latérales


Signal dépend de la forme du signal
modulant de modulation
Fréq. Fm F
Fm Fm
FFT

Signal T=1/F
modulé
Fréq. F
30

15
b) L’analyse Vibratoire
31

La transformation Temps - Fréquence


• Transformée de signaux particuliers : Signal modulé en fréquence.
F
Fm Fm

FFT

Le nombre de bandes
latérales dépend du taux
de modulation
31

b) L’analyse Vibratoire
32

La transformation Temps - Fréquence


 Transformée de signaux particuliers : Chocs périodiques

F=1/T
T

FFT

32

16
b) L’analyse Vibratoire
33

La transformation Temps - Fréquence


• Les échelles linéaires et logarithmiques : Introduction
Les spectres issus de signaux vibratoires réels sont très riches en
raison du grand nombre de sources vibratoires présentes dans une
machine.

Par suite, les informations intéressantes dans le spectre ne


correspondent pas forcément aux fréquences présentant des
maxima d’amplitude : Des raies spectrales d’amplitude faibles au
regard des autres peuvent être d’un intérêt de premier plan pour le
diagnostic. Afin de pouvoir les visualiser, on utilise pour la
représentation des spectres en fréquences une échelle
logarithmique selon l’axe Oy des amplitudes du signal : Ce type de
représentation présente l’avantage de favoriser l’affichage des
petites amplitudes et est donc recommandé.
33

b) L’analyse Vibratoire
34

La transformation Temps - Fréquence


 Les échelles linéaires et logarithmiques : Illustration

Echelle linéaire

Echelle logarithmique

34

17
b) L’analyse Vibratoire
35

1) DÉFINITION :
 Le spectre fréquentiel :
est une représentation
graphique issue d’un
traitement mathématique
(transformée de fourrier) du
signal temporel,
permettant de visualiser
l’amplitude et la
fréquence des vibrations

35

b) L’analyse Vibratoire
36

1) DÉFINITION :

 Le spectre fréquentiel :
est une représentation
graphique issue d’un
traitement mathématique
(transformée de fourrier) du
signal temporel,
permettant de visualiser
l’amplitude et la
fréquence des vibrations

36

18
b) L’analyse Vibratoire

 EXEMPLE 2:

 Sur le spectre associé au moto


compresseur de la figure ci-après,
nous notons qu’une raie d’amplitude
élevée dont la fréquence est de 50 Hz
(3000 cycles par minute) correspond à
la fréquence de rotation du moteur ou
du premier arbre du multiplicateur ;

 une augmentation notable de


l’amplitude de cette composante
traduirait une anomalie au niveau de
cette ligne d’arbres, vraisemblablement
un déséquilibre du rotor.
37

b) L’analyse Vibratoire

 De même, une raie à 100 Hz (2x fois


rotation ou 2x fois la fréquence du
courant d’alimentation) est
représentatif de l’état d’alignement
de l’arbre du moteur ou d’un défaut
électromagnétique ;

 la raie à 4450Hz correspond à la


fréquence d’engrènement du
multiplicateur (fq d’engrènement=
nombre de dents x fréquence de
rotation de l’arbre correspondant,
soit 89 x 50= 4 450 Hz).

38

19
b) L’analyse Vibratoire

 L’analyse de cette composante et


des bandes latérales qui lui sont
associées et l’étude de leurs
évolutions permettront de statuer sur
l’état de ce train d’engrenages.

 Cet exemple montre la densité des


renseignements que l’on peut tirer
de l’analyse d’un spectre. Les
informations seront d’autant plus
riches que la résolution

39

b) L’analyse Vibratoire
40

2) MODES DE SURVEILLANCES :
 On line : machine surveillée en
permanence par un moniteur de
vibration
 Off line : les mesures sont effectuées
lors de rondes. Utilisation d’un
collecteur de donnée pour analyse.

40

20
b) L’analyse Vibratoire
41

3) DEUX TYPES D’ANALYSES :

 L’analyse globale :
 Evaluation des amplitudes (efficace) du signal temporelle (de déplacement,
vitesse et accélération) et classification de l’admissibilité suivant un tableau
(norme ISO10 816)

 L’analyse spectrale :
 Evaluation des pics fréquentiel et de leur amplitude par rapport à une
situation de référence pour détecter des anomalies

41

b) L’analyse Vibratoire
42

3) DEUX TYPES D’ANALYSES :


 L’analyse globale :
 Le suivi de la vitesse efficace (Veff) permet la détection d’un problème. On
se doute de sa gravité mais on ne connait pas l’origine.
 Une analyse du spectre permet un diagnostic de l’origine

Détection d’une anomalie (désserage) et correction


42

21
b) L’analyse Vibratoire
43

3) DEUX TYPES D’ANALYSES :


 L’analyse spectrale:
 L’analyse spectrale permet d’identifier précisément les fréquences
d’occurrence des vibrations.
 Suivant celles-ci et la fréquence de rotation de la machine, il est possible de
déterminer les anomalies.
 Des méthodes spécifiques sur les roulements permettent d’identifier les
causes de mauvais fonctionnement

43

b) L’analyse Vibratoire
44
3) DEUX TYPES D’ANALYSES :
 L’analyse spectrale:

Cause Vibration
Fréquence Direction

Balourd 1 x FR Radiale

Défaut d’alignement 2 x FR Axiale et radiale

Défaut de fixation 1, 2, 3, 4 x FR Radiale

Courroie en mauvais état 1, 2, 3, 4 x FR Radiale

Engrenages endommagés Fréquence Radiale + axiale


d’engrènement
F = N dents x FR

Détérioration de roulement Hautes fréquences Axiale et radiale

44

22
b) L’analyse Vibratoire
45

 Exemple :

45

b) L’analyse Vibratoire
46
 Exemple :

46

23
b) L’analyse Vibratoire
47
4) APPAREILS DE SURVEILLANCE :

 Les contrôleurs de roulements et vibrations


 Surveillance de l'état mécanique des roulements
 Mesure de l'amplitude globale des vibrations
 Lecture directe pour mesures ponctuelles
 Utilisables par des opérateurs mécaniciens non-spécialistes
formation de base sur les vibrations

 Les collecteurs - analyseurs


 Fonctions d'analyses des signaux vibratoires facilitant l'élaboration
de diagnostics sur l'état mécaniques des machines suivies.
 utilisables pour les équilibrages in situ des rotors de machines
 Solide formation sur les vibrations des machines ainsi qu'une
expérience de plusieurs années
47

ENSAM CASABLANCA
48
Département Genie Industriel

SURVEILLANCE DES MACHINES

Pr. MEDDAOUI Anwar


48

24
Programme :

A. La surveillance par l’analyse Vibratoire


Cours 1. Maintenance conditionnelle & surveillance des machines
Cours 2. Surveillance Vibratoire
Cours 3. Vibrations du balourd et du mauvais alignement
Cours 4. Vibrations des roulements et des engrenages
Cours 5. Vibrations des moteurs électriques

B. La surveillance par la thermographie

49

a) Notions de bases
50
4) PARAMÈTRES A SURVEILLER ?

 Paramètre lié à la génération de la défaillance, si possible la cause (ou la


cause première) générant la défaillance

 Exemple de paramètre :
 Niveau vibratoire
 Température
 Analyse des huiles : détection de pollution
 Pression et débit
 Autres paramètre critique générant la défaillance

50
50

25
1) LA MESURE DES VIBRATIONS

• Introduction
 Les vibrations d’une machine tournante sont l’image des
forces internes à celle-ci.

 Ces forces, représentatives du comportement


mécanique de la machine, se transmettent du
rotor à la structure au travers des paliers.
F

 Les vibrations seront donc mesurées au


niveau des paliers.

51 5
1

1) LA MESURE DES VIBRATIONS

• Les mesures de vibrations absolues

• Le type de capteur utilisé pour la mesure des vibrations


dépend directement du type de palier rencontré :

• Les accéléromètres permettent la mesure des


vibrations absolues. Ils sont utilisés pour
l’instrumentation des paliers à roulement.

52

26
1) LA MESURE DES VIBRATIONS

• Les mesures de déplacement relatives

• Les sondes de déplacement permettent la


mesure des déplacements relatifs de l’arbre
dans le palier.

• Elles sont utilisées pour l’instrumentation


des paliers fluides.

53

1) LA MESURE DES VIBRATIONS

• Les mesures de déplacement relatives

• Les sondes de déplacement


permettent la mesure des
déplacements des arbres dans les
paliers lisses.

• Elles permettent notamment la


visualisation de l’orbite de l’arbre
lorsqu’elles sont utilisées par paire
dans une direction radiale.

54

27
2) LES CAPTEURS DE VIBRATION
Connecteur
• L’accéléromètre : Constitution

 Un élément piezo- électrique est


Masse
comprimé par une masse mobile
mobile
sollicitée par les vibrations
auxquelles est soumis le capteur. Amplificateur Elément
piezo-
électrique
Embase
 L’élément piezo-électrique délivre une
de
charge électrique, convertie en tension, fixation
proportionnelle aux contraintes qu’il subit,
et donc à l’accélération locale au point de
mesure.

55

2) LES CAPTEURS DE VIBRATION

• L’accéléromètre : Principe de fonctionnement

U = f (F)

 F = M.  U = f1()

M = Cte
U
Remarque : Par sa constitution, F
l’accéléromètre mesure une
accélération selon un axe défini, en
général perpendiculaire à la surface
de fixation.

56

28
2) LES CAPTEURS DE VIBRATION

• L’accéléromètre : La Bande Passante


La bande passante correspond au domaine de fréquences
pour lequel la sensibilité du capteur demeure pratiquement
constante. Elle est souvent définie à 10% ou à 3dB.
Déviation

(dB)
30 FRE S
25
20
15
10
5
0
-5
-10 Fréquence
(Hz)
0.1 1 10 100 1k 10k 100k
Exemple : Bande passante 2Hz - 12kHz
57

2) LES CAPTEURS DE VIBRATION

• L’accéléromètre : L’influence du montage sur la B.P

Le mode de fixation de
l’accéléromètre sur la structure à
une influence considérable sur la
réponse du capteur :
Plus la fixation est rigide, plus la
réponse s’élargit vers les hautes
fréquences.

58

29
2) LES CAPTEURS DE VIBRATION

• La sonde de déplacement : Constitution

Sonde de déplacement

Câble d’extension

Driver
(Oscillateur/démodulateur)

59

2) LES CAPTEURS DE VIBRATION

• La sonde de déplacement : Principe de fonctionnement


 Une bobine située dans la
tête de sonde produit un
champ électromagnétique.

 Une surface métallique


placée dans ce champ est
le siège de courants
induits (courants de
FOUCAULT) qui modifient d
son intensité.

60

30
2) LES CAPTEURS DE VIBRATION

• La sonde de déplacement : Principe de fonctionnement

 La variation du champ d
électromagnétique
correspondante est
mesurée et linéarisée par
le driver qui fournit une
tension proportionnelle à
la distance sonde-cible.
U
 Il s’agit donc d’un capteur
sans contact.

U=F(d)

61

2) LES CAPTEURS DE VIBRATION

• La sonde de déplacement : La Bande passante


La bande passante de ce type de capteur est de l’ordre de
[0-10kHz]. Néanmoins, la fréquence maximale des
phénomènes vibratoires observables en déplacement
n’excède pas 1kHz . A titre d’exemple, 100 g à 10kHz
correspond à 0.25 µm en déplacement.
20
15
Sensibilité (%)

10
5
0
-5
-10
-15
-20
Fréquence
(Hz)
0.1 1 10 100 1k 10k 100k
62

31
2) LES CAPTEURS DE VIBRATION

• La sonde de déplacement : Les différents montages


On utilise les sondes de proximité dans différentes configurations selon le
besoin :
 Mesure de position et de vibration radiale
 Mesure de position axiale
 Prise d’information vitesse et référence
de phase
 Mesure d’affaissement de tige de piston
 Mesures de dilatation différentielle
stator/rotor

63

2) LES CAPTEURS DE VIBRATION

• La sonde de déplacement : Les mesures radiales


On utilise généralement deux sondes en X-Y à 90° :
 La composante continue
du signal (Gap) fournit
la position moyenne de
l’arbre dans ses paliers.

 La composante
alternative du signal
(Vib) fournit le
déplacement relatif crête
à crête de l’arbre autour
de sa position moyenne.

64

32
2) LES CAPTEURS DE VIBRATION

• La sonde de déplacement : Les mesures axiales


On utilise généralement deux sondes en redondance :
 La composante continue
du signal (Gap) fournit
la position axiale
moyenne de l’arbre et
permet de surveiller les
usures de butées.

65

2) LES CAPTEURS DE VIBRATION

• La sonde de déplacement : Les mesures de vitesse


On utilise généralement une sonde disposée en radial et un
repère sur l ’arbre réalisé par usinage.
 Le passage du repère
devant la sonde génère
un échelon de tension.

 Ce « Top » peut être


utilisé pour le calcul de
la vitesse, ou comme
référence de phase pour
l’équilibrage du rotor et
l’analyse transitoire.

66

33
2) LES CAPTEURS DE VIBRATION

• La sonde de déplacement : Les mesures d’affaissement


de tige de piston (« Rod Drop Monitoring »)
L’usure des segments porteurs provoque l’affaissement
progressif de la tige de piston.
 La sonde de
proximité mesure la
variation de la
position de la tige
dans le temps.
 La position de la
tige lors de la
mesure est toujours
la même grâce au
top-tour utilisé.

67

3) LES POINTS DE MESURE


• Localisation des points de mesure
Les mesures de vibrations sont réalisées au droit des paliers
de la machine.

Numérotation
Palier Palier Palier Palier des paliers
1 2 3 4

Machine
Moteur 3000 tr
entraînante
440VAC - 70A
Type 405TS

Machine
entraînée

68

34
3) LES POINTS DE MESURE
• Direction des points de mesure
 Les capteurs utilisés mesurent les vibrations selon une
direction, généralement confondue avec leur axe de
symétrie.

 On distingue différentes directions de mesure pour un


même point de mesure physique.

 Il serait souhaitable de réaliser les mesures de vibrations


selon les trois directions possibles. Pour des raisons de
temps et de coûts, on se limite généralement à une seule
direction de mesure par palier : La direction radiale
oblique constitue le plus souvent un bon compromis.

69

3) LES POINTS DE MESURE

• Direction des points de mesure pour un accéléromètre

Radial Radial
vertical oblique

Radial Axial
Horizontal

70

35
3) LES POINTS DE MESURE
• Direction des points de mesure pour une sonde de
déplacement

Radial Radial
X Y

Axial

71

3) LES POINTS DE MESURE


• Direction des points de mesure : Exemple

Palier Palier Palier Palier


1 2 3 4

1V 2V
3V 4V
2A
3A
Moteur 3000 tr
440VAC - 70A

1H
Type 405TS
2H 3H 4H

72

36
4) LES APPAREILS DE MESURE

• Introduction
On distingue fondamentalement deux types de surveillance :
 Surveillance on-line
 Surveillance off-line
La surveillance peut en outre être continue ou périodique.
Le type de surveillance à appliquer à une machine dépend
plusieurs critères parmi lesquels :
 La criticité de la machine dans le process
 La maintenabilité de la machine
 Les conséquences d’une panne en termes de sécurité
 La stratégie de l’entreprise

73

4) LES APPAREILS DE MESURE

• La surveillance on-line
Les capteurs sont installés à demeure sur les machines et
connectés à un système de surveillance.

Moteur 3000 tr
440VAC - 70A
Type 405TS

74

37
4) LES APPAREILS DE MESURE

• La surveillance off-line
Les mesures sont relevées à intervalles réguliers par un
opérateur équipé d’un collecteur de données.

 

 

Moteur 3000 tr
440VAC - 70A
Type 405TS

75

4) LES APPAREILS DE MESURE

• Les fonctionnalités des appareils de surveillance


Les appareils de mesure, on-line ou off-line réalisent les fonctions
suivantes :
 Conditionnement des capteurs : Alimentation, surveillance de la
ligne, filtrage.
 Filtrage (analogique et/ou numérique)
 Amplification
 Numérisation
 Stockage
 Traitements spécifiques : Intégration, calcul d’énergie, FFT, détection
crête,...
 Comparaison à des seuils pré-définis pour émission d’alarmes
(systèmes on-line)

76

38
4) LES APPAREILS DE MESURE

• Couplage des appareils


L’ensemble des données vibratoires et process peuvent être
archivées, traitées et affichées grâce à des logiciels
d’application spécifiques tels que EDiag.

Off-line

On-line
77

5) LES PARAMETRES DE SURVEILLANCE

• Introduction
Les paramètres de surveillance sont définis au niveau de la base de données.
Ils fixent :
 Les caractéristiques du signal à mesurer :
 Capteur, grandeur mesurée, type de détection
 La format de l’acquisition :
 Temporel, spectre, ordre, enveloppe.
 Les caractéristiques de l’acquisition :
 Fréquence, taille du bloc,fenêtrage,…
 La nature et les caractéristiques des informations extraites des
acquisitions :
 Amplitudes maxi, moyenne ou RMS, énergie, amplitude à une
fréquence donnée, traitement du signal spécifique (Facteur défaut,
Kurtosis,…)

78

39
5) LES PARAMETRES DE SURVEILLANCE
• Le type de capteur
Le type de capteur utilisé dépend du type de paliers de la machine
:

Accéléromètre pour les


paliers à roulement

Sonde de déplacement
pour les paliers lisses

79

5) LES PARAMETRES DE SURVEILLANCE


• La grandeur mesurée
Selon le type de capteur utilisé, le signal utile peut être exprimé
en :

 Accélération (g)
 Vitesse (mm/s)
 Déplacement (µm)

pour un accéléromètre

 Déplacement (µm)

pour une sonde de déplacement

80

40
5) LES PARAMETRES DE SURVEILLANCE

• La grandeur mesurée : Influence sur la bande passante

Le choix de l’unité
n’est pas Acc.
indifférent. Les Acc
.
mesures en
accélération sont à Vit.
Vit.
privilégier, les (1/F)
(1/F)
mesures en vitesse
et en déplacement
Dép.
Dép.
atténuant les (1/F
(1/F2))
2
phénomènes de
fréquences
élevées. 10 100 1000 10000

81

5) LES PARAMETRES DE SURVEILLANCE

• Le type de détection
Le type de détection doit être clairement identifié parmi :
 L’amplitude crête A0-p
 L’amplitude crête à crête Ap-p

 La valeur moyenne A moy


 La valeur efficace Aeff ou Arms A0-p Ap-p Arms
En pratique, on utilise souvent :
 La valeur efficace Arms pour les
mesures issues
d’accéléromètres (en
accélération, vitesse ou
déplacement);

 L’amplitude crête à crête Ap-p pour les mesures issues de


sondes de déplacement (en déplacement).
82

41
5) LES PARAMETRES DE SURVEILLANCE

• Le format de l’acquisition
Les mesures vibratoires sont stockées dans la base sous forme de fichiers
(numériques) horodatés et associés à un point de mesure. Les signaux
peuvent être sous deux formes :

Signal temporel Signal fréquentiel (spectre)

83

5) LES PARAMETRES DE SURVEILLANCE

• Le niveau global : Introduction


Le niveau global constitue le premier indicateur de sévérité vibratoire car il
quantifie l’énergie vibratoire globale du signal.

Il peut être élaboré à partir du signal temporel :

Niveau
Filtrage Détection RMS Global

RMS
PV-BG

Le résultat de ce traitement est une valeur numérique


unique.

84

42
5) LES PARAMETRES DE SURVEILLANCE
• Le niveau global : Grandeur de mesurage et filtrage
Le niveau global peut être exprimé selon les 3 grandeurs de mesurage
courantes :

 Accélération
 Vitesse
 Déplacement

Le choix de la grandeur n’est pas indifférent en raison de l’influence de


l’unité sur les fréquences mises en évidence. Le filtrage opéré pour la
mesure de niveau global diffère selon l’unité utilisée :

 Niveau global Accélération (exemple): [2-20000] Hz


 Niveau global Vitesse (normalisé): [10-1000] Hz
 Niveau global Déplacement (exemple) : [3-300] Hz

85

5) LES PARAMETRES DE SURVEILLANCE

• Le niveau global : Détection RMS (Root Mean Square)


La détection RMS consiste à calculer la valeur efficace à partir
du signal temporel sur une durée T. Elle s ’exprime par :

a(t)
1 T 2
Arms=  a (t).dt
T0

T = constante de
temps, supérieure à
la période maximale
des principales
composantes du T
signal a(t).

86

43
5) LES PARAMETRES DE SURVEILLANCE

• Le niveau global : Élaboration à partir du spectre


Le niveau global peut aussi être calculé à partir du spectre

en fréquence.
F=1000
Il correspond alors au 2 . (Ni)2
calcul d’une énergie sur une NGVit=
3 F=10
plage de fréquences Ni
correspondant à la grandeur
mesurée.

10 Hz Fi 1000 Hz

Ex : Niveau Global Vitesse sur [10-1000]Hz


Remarque : La durée d’intégration est dans ce cas réduite.
87

5) LES PARAMETRES DE SURVEILLANCE

• Le niveau global : Application au suivi des machines

 Les niveaux globaux sont des indicateurs simples pour le suivi des machines :

 Traitement du signal simple et peu coûteux


 Résultat numérique unique

 Ils ne permettent pas le diagnostic précis de l’origine des défauts ou des


évolutions constatées.

 Ils permettent néanmoins d’orienter le diagnostic.

88

44
5) LES PARAMETRES DE SURVEILLANCE

• Le niveau global : Utilisation des niveaux globaux

Évolution Évolution Évolution


NG déplacement NG vitesse NG accélération

Basses fréquences Moyennes fréquences


Hautes fréquences

Balourd Balourd Roulements


Tourbillon d’huile Tourbillon d’huile Engrènement GV
Fouettement Alignement Cavitation
Accouplement Accouplement Turbulences
Desserrage Desserrage Frottements
Engrènement PV Passages pales GV
Passages pales PV

89

5) LES PARAMETRES DE SURVEILLANCE

• Amplitude des raies discrètes


La mesure de l’amplitude de certaines raies du spectre permet le suivi des
phénomènes périodiques :

 Balourd

 Lignage
 Engrènement A1
 Défaut électrique A3
A2

F1 F2 F3
90

45
5) LES PARAMETRES DE SURVEILLANCE
• Niveau d’énergie dans une bande de fréquences
Il est utilisé pour le suivi des phénomènes aléatoires :

 Roulements
 Cavitation,... Ni
Le niveau d’énergie
dans la bande
[Fmin;FMax] est
donné par :
FMax
2 . (Ni)2
E=
3 FMin
(pour Hanning) Fi
FMin FMax
91

5) LES PARAMETRES DE SURVEILLANCE


• Analyse fréquentielle
Chaque point de mesure aura donc un certain nombre de
paramètres associés selon les défauts recherchés :
 Des raies pour les
phénomènes périodiques
 Balourd
 Lignage
 Engrènement
 Des niveaux d’énergie pour les
phénomènes aléatoires
 Roulements
 Cavitation

92

46
5) LES PARAMETRES DE SURVEILLANCE

• Choix des paramètres de surveillance


Une analyse cinématique de la machine permet de définir les paramètres
utiles à la surveillance.
Elle repose sur la connaissance des éléments suivants :
 Eléments constitutifs de la machine :
 Eléments mécaniques, chaînes cinématiques, dimensions

 Paramètres de fonctionnement :
 Vitesse, puissance, charge

 Manifestations des phénomènes attendus


 Fréquences caractéristiques, typologie spectrales

93

5) LES PARAMETRES DE SURVEILLANCE


• L’analyse cinématique : Exemple d’un moto-ventilateur

Ventilateur
Transmission 1164 tr/mn
par courroies

Moteur
1489 tr/mn

Moteur 3000 tr
440VAC - 70A
Type 405TS

94

47
5) LES PARAMETRES DE SURVEILLANCE
• L’analyse cinématique : Exemple d’un moto-ventilateur

F1

3.F1

F1
F1 =24.81 Hz
2.F1 =49.62 Hz
3.F1 =74.43 Hz

95

5) LES PARAMETRES DE SURVEILLANCE


• L’analyse cinématique : Exemple d’un moto-ventilateur

F2

F2
2.F2

F2 =19.43 Hz
2.F2 =38.86 Hz

96

48
5) LES PARAMETRES DE SURVEILLANCE
• L’analyse cinématique : Exemple d’un moto-ventilateur

2.FA

4.FA
2.FA
2.FA=100 Hz

97

5) LES PARAMETRES DE SURVEILLANCE


• L’analyse cinématique : Exemple d’un moto-ventilateur

Fenc
Fenc

Fenc=1092.5 Hz
44 encoches

98

49
6) L’INTERPRETATION DES MESURES
• Introduction
Les paramètres étant définis, la surveillance consiste à :

 Collecter périodiquement les mesures permettant l’extraction des


paramètres.

 Comparer les valeurs à des seuils pré-définis

 Suivre l’évolution dans le temps des valeurs atteintes pour chacun d’eux
(historiques d’évolution).

 Interpréter les évolutions et dépassements de seuils (élaboration du


diagnostic).

 Analyser les spectres et signaux temporels acquis pour affiner ou confirmer


le diagnostic.
99

6) L’INTERPRETATION DES MESURES

• L’analyse des tendances


L’analyse dans le temps des courbes d’évolution des paramètres de surveillance
fournit des indications précieuses pour le diagnostic.

Seuil
Evolution Quelle est
Machine A la machine
critique ?

Evolution
Machine B temps

100

50
6) L’INTERPRETATION DES MESURES
• La comparaison aux seuils
Les seuils pré-définis sont généralement au nombre de deux :

 Seuil Alarme
Indique qu’un changement significatif est intervenu. La machine peut
généralement continuer de fonctionner durant la phase d’analyse du
problème.
 Seuil Danger (ou Déclenchement)
Niveau au delà duquel la poursuite du fonctionnement de la machine peut
provoquer une avarie. Une intervention pour réduire les vibrations ou
arrêter la machine est requise.

101

6) L’INTERPRETATION DES MESURES

• La détermination des seuils Ils


peuvent provenir :
 De normes : ISO - API : Ces normes sont présentées et
explicitées dans la section suivante.

 De préconisations constructeur

 D’un état de référence : Les valeurs des seuils sont extrapolées


des valeurs des paramètres prélevées à un moment ou l’état de
l’installation était jugé satisfaisant. La méthode d’extrapolation
dépend du type de machine et fait grandement appel à
l’expérience de l ’utilisateur.

102

51
6) L’INTERPRETATION DES MESURES
• La détermination des seuils à partir d’un état de référence
Sur une machine en bon état, fonctionnant en régime stabilisé à
sa charge nominale :
 Faire un relevé IO du paramètre dans les conditions de mesurages
qui seront celles de la surveillance : Direction, fixation du capteur,…
 Positionner la valeur du seuil Alarme SAL à la valeur la plus faible
entre 2.I0 et la valeur « Non Acceptable » donnée par la norme.
 Positionner la valeur du seuil Danger SDG à la valeur 2,5. S AL

SAL = Min.[2.IO ; non acceptable selon la norme]


SDG= 2.5 X SAL

103

6) L’INTERPRETATION DES MESURES


• La détermination des seuils : Exemple

Seuil Danger

2.5 X SAL
Seuil Alarme
X2
Niveau de
référence

104

52
7) LES NORMES
• Références normatives : Normes ISO
Les normes ISO pertinentes sont les suivantes :

ISO 10816 : Vibrations mécaniques - Evaluation des vibrations


des machines par mesurages sur les parties non tournantes
ISO 10816-1 : Directives générales
ISO 10816-2 : Turbo-alternateurs excédant 50MW
ISO 10816-3 : Machines industrielles de puissance nominale
supérieure à 15kW et de vitesse nominale entre
120 et 15000 tr/mn mesurées in situ
ISO 10816-4 : Ensemble des turbines à gaz hors aéronautique
ISO 10816-5 : Groupes générateurs de puissance et
installations de pompage hydraulique
ISO 10816-6 : Machines alternatives excédant 100 kW

105

7) LES NORMES
• Références normatives : Normes ISO

ISO 7919 : Vibrations mécaniques des machines non


alternatives - Mesurages sur arbres tournants et critères
d’évaluation

ISO 7919-1 : Directives générales


ISO 7919-2 : Turbo-alternateurs installés sur fondation radier
ISO 7919-3 : Machines industrielles couplées
ISO 7919-4 : Turbines à gaz
ISO 7919-5 : Machines équipant les centrales électriques et les
stations de pompage

106

53
7) LES NORMES
• Références normatives : Normes ISO

ISO 2954 : Vibrations mécaniques des machines tournantes ou


alternatives - Spécifications des appareils de mesurage de
l’intensité vibratoire.

ISO 8579-2 : Code de réception des engrenages - Partie 2 :


Détermination des vibrations mécaniques d ’une transmission
par engrenages au cours des essais de réception

ISO 14694 : Ventilateurs industriels - Spécifications pour la


qualité de l ’équilibrage et les niveaux de vibrations

107

7) LES NORMES

 Références normatives : Normes API


Les normes API pertinentes sont les suivantes :

API STANDARD 610 : Centrifugal Pumps for Petroleum, Heavy


Duty Chemical and Gas Industry Services - 1994

API STANDARD 611 : General Purpose Steam Turbines for


Petroleum, Chemical, and Gas Industry Services -

API STANDARD 612 : Special Purpose Steam Turbines for


Petroleum, Chemical, and Gas Industry Services - Jun.1995

API STANDARD 613 : Special Purpose Gear Units for


Petroleum, Chemical, and Gas Industry Services - Jun.1995

108

54
7) LES NORMES

 Références normatives : Normes API

API STANDARD 616 : Gas Turbines for Petroleum, Chemical,


and Gas Industry Services - Aug.1998

API STANDARD 617 : Centrifugal Compressors for Petroleum,


Chemical, and Gas Service Industries - Fev.1995

API STANDARD 618 : Reciprocating Compressors for


Petroleum, Chemical, and Gas Service Industries -

API STANDARD 619 : Rotary-Type Positive Displacement


Compressors for Petroleum, Chemical, and Gas Industry
Services -1995

109

7) LES NORMES

 Références normatives : Normes API

API STANDARD 670 : Machinery Protection Systems - Dec.


2000

API STANDARD 671 : Special-Purpose Couplings for Petroleum,


Chemical, and Gas Industry Service - Oct.1998

API STANDARD 672 : Packaged, Integrally Geared Centrifugal


Plant and Instrument Air Compressors for General Refinery
Service

API STANDARD 673 : Special-Purpose Centrifugal Fans for


General Refinery Service - Jan.1982

110

55
7) LES NORMES

 Références normatives : Normes API

API STANDARD 674 : Positive Displacement Pumps -


Reciprocating

API STANDARD 675 : Positive Displacement Pumps -


Controlled Volume

API STANDARD 676 : Positive Displacement Pumps - Rotary

API STANDARD 677 : General-Purpose Gear Units for General


Refinery Service

API STANDARD 678 : Accelerometer-Based Vibration


Monitoring system

111

7) LES NORMES

 Références normatives : Normes API

API STANDARD 684 : Tutorial on the API Standard Paragraphs


Covering Rotor Dynamics and Balancing :
An introduction to Lateral Critical and Train Torsional Analysis
and Rotor Balancing

112

56
7) LES NORMES

• La norme ISO 10816 : Evolutions de la norme


La norme internationale ISO 10816 (1995) remplace la norme ISO 2372
(1974).
L’évolution du texte porte sur les points suivants :

 Evaluation de la sévérité vibratoire selon 2 critères :


 Niveaux vibratoires absolus
 Evolution des niveaux vibratoires dans le temps

 Ouverture à l’utilisation de paramètres de mesure autres :


 Accélération ou déplacement en bande large
 Paramètres Accélération, vitesse ou déplacement en bande fine

113

7) LES NORMES

La norme ISO 10816 : Évolutions de la norme

Ces évolutions ont pour objectif de permettre :

 Une meilleure adéquation de la norme aux machines à


vitesse lente ou rapide ( 600 tr/mn ou  12000tr/mn)

 La prise en compte de l’évolution des moyens de mesure


et notamment la généralisation de l’utilisation des
analyseurs de fréquences.

 La reconnaissance des spécificités des différentes


catégories de machine selon leur type, leurs conditions
d ’installation et leurs paramètres de fonctionnement.

114

57
7) LES NORMES

La norme ISO 10816 : Principes de surveillance


L’évaluation des vibrations repose sur les principes suivants :
 Mesure de vitesse vibratoire large bande
 Comparaison à des valeurs limites établies pour
différentes classes de machines, en fonction de leur type
et de leur puissance : Critère 1

Ces valeurs limites sont définies en fonction des


charges dynamiques acceptables sur les paliers et du
niveau acceptable de transmission des vibrations au
radier et aux fondations.
 Comparaison de l’évolution des amplitudes vibratoires à
des valeurs limites : Critère 2

115

7) LES NORMES

La norme ISO 10816 : Définition des zones


Zone A : Niveaux vibratoires pour machines neuves
Zone B : Niveaux vibratoires acceptables pour un service
de longue durée sans restrictions de durée
Zone C : Niveaux vibratoires non acceptables pour un
service de longue durée en continu. La machine
peut toutefois continuer à fonctionner pendant
une durée limitée.
Zone D : Niveaux vibratoires suffisants pour endommager
la machine : La machine doit être arrêtée.

116

58
7) LES NORMES

La norme ISO 10816 : Application de la norme


Les directives générales sont établies dans la partie 1.
Les critères de mesurage et d’évaluation sont données dans les parties
complémentaires consacrées aux différentes catégories de machines :
ISO 10816-1 : Directives générales
ISO 10816-2 : Turbo-alternateurs excédant 50MW
ISO 10816-3 : Machines industrielles excédant 15kW et de vitesse nominale
entre 120 et 15000 tr/mn
ISO 10816-4 : Ensemble des turbines à gaz hors aéronautique ISO 10816-5 :
Groupes générateurs de puissance et
installations de pompage hydraulique ISO 10816-6 :
Machines alternatives excédant 100 kW

117

7) LES NORMES

La norme ISO 10816-2 : Turbo-alternateurs installés sur


fondation radier, excédant 50 MW
 Mesure de la vitesse efficace VRMS en régime de
fonctionnement nominal stable
 Mesures bande large [10-A] Hz - A  500 Hz
 Les limites des zones sont données en fonction
de lavitesse de rotation de la machine :
 1500 / 1800 tr/mn
 3000 / 3600 tr/mn

118

59
7) LES NORMES

La norme ISO 10816-2 : Turbo-alternateurs installés sur


fondation radier, excédant 50 MW

VRMS (mm/s)
Limite de zone
1500 / 1800 tr/mn 3000 / 3600 tr/mn
A/B 2.8 3.8
B/C 5.3 7.5
C/D 8.5 11.8

D
C
B

119

7) LES NORMES

La norme ISO 10816-3 : Machines industrielles de puissance


nominale supérieure à 15 kW et de vitesse nominale entre
120 tr/mn et 15000 tr/mn lorsqu’elles sont mesurées in situ
 Mesure de la vitesse efficace VRMS et du déplacement
efficace DRMS en régime de fonctionnement nominal
stable
 Mesures bande large [10-1000] Hz si V  600 tr/mn
 Mesures bande large [2-1000] Hz si 120  V  600 tr/mn
 Les limites des zones sont données par groupes de
machines en fonction du type de support.

120

60
7) LES NORMES
La norme ISO 10816-3 : Machines industrielles de puissance
nominale supérieure à 15 kW et de vitesse nominale entre
120 tr/mn et 15000 tr/mn lorsqu’elles sont mesurées in situ
Groupe 1 : Machines de grande dimension de puissance
supérieure à 300 kW ; Machines électriques de hauteur d’axe H
 315 mm

Type de support Limite de zone DRMS (µm) VRMS (mm/s)


Rigide A/B 29 2.3
Rigide B/C 57 4.5
Rigide C/D 90 7.1
Souple A/B 45 3.5
Souple B/C 90 7.1
Souple C/D 140 11.0

121

7) LES NORMES

La norme ISO 10816-3 : Machines industrielles de puissance


nominale supérieure à 15 kW et de vitesse nominale
entre 120 tr/mn et 15000 tr/mn lorsqu’elles sont mesurées
in situ
Groupe 2 : Machines de taille moyenne d’une puissance
nominale supérieure à 15 kW et jusqu’à 300 kW ;
Machines électriques de hauteur d’axe 160 mmH<315
mm
Type de support Limite de zone DRMS (µm) VRMS (mm/s)
Rigide A/B 22 1.4
Rigide B/C 45 2.8
Rigide C/D 71 4.5
Souple A/B 37 2.3
Souple B/C 71 4.5
Souple C/D 113 7.1

122

61
7) LES NORMES

La norme ISO 10816-3 : Machines industrielles de puissance nominale


supérieure à 15 kW et de vitesse nominale entre 120
tr/mn et 15000 tr/mn lorsqu’elles sont mesurées in situ
Groupe 3 : Pompes à roue ailettée (centrifuges, hélicoïdes ou
axiales, avec entraînement séparé, d’une puissance nominale
supérieure à 15 kW

Type de support Limite de zone DRMS (µm) VRMS (mm/s)


Rigide A/B 16 2.3
Rigide B/C 36 4.5
Rigide C/D 56 7.1
Souple A/B 26 3.5
Souple B/C 56 7.1
Souple C/D 90 11.0

123

7) LES NORMES

La norme ISO 10816-3 : Machines industrielles de puissance


nominale supérieure à 15 kW et de vitesse nominale
entre 120 tr/mn et 15000 tr/mn lorsqu’elles sont mesurées
in situ
Groupe 4 : Pompes à roue ailettée (centrifuges, hélicoïdes
ou axiales, avec entraînement intégré, d’une puissance
nominale supérieure à 15 kW

Type de support Limite de zone DRMS (µm) VRMS (mm/s)


Rigide A/B 11 1.4
Rigide B/C 22 2.8
Rigide C/D 36 4.5
Souple A/B 18 2.3
Souple B/C 36 4.5
Souple C/D 55 7.1
124

62
7) LES NORMES

La norme ISO 10816-4 : Ensemble des turbines à gaz, à l’exception des


turbines dérivées de celles utilisées en aéronautique
 Mesure de la vitesse efficace VRMS en régime de fonctionnement
 Mesures bande large [10-B] Hz - B  6xF0
F0 : Fréquence max. de rotation de l’arbre

 La vitesse de rotation de l’arbre doit être comprise entre3000 tr/mn et


20000 tr/mn

125

7) LES NORMES

La norme ISO 10816-4 : Ensemble des turbines à gaz, à


l’exception des turbines dérivées de celles utilisées en
aéronautique

Limite de zone VRMS (mm/s)


A/B 4.5
B/C 9.3
C/D 14.7
Note : Ces valeurs s’appliquent aux mesures en
direction radiale sur les paliers de l’arbre, et
aux mesures en direction axiale sur les paliers
de butées.

126

63
7) LES NORMES

La norme ISO 10816 : Application du critère 2


Le critère 2 est fondé sur une évolution des amplitudes vibratoires
par rapport à une valeur de référence pré- établie.

La norme précise qu’une variation (en plus ou en moins) des niveaux


vibratoires supérieure à 25% de la valeur supérieure de la zone B
(indiquée dans les tableaux) est considérée comme significative,
surtout si cette variation est rapide.

Il convient alors d’effectuer une analyse des causes et de mettre en


place des actions correctives si nécessaire.

127

7) LES NORMES
La norme ISO 10816 : Annexe provisoire
La norme ISO 10816-1 prévoit la définition des critères
d’évaluation par types de machines dans des parties
complémentaires spécifiques.

En l’absence de critères spécifiques pour un type de machine


donné, la norme prévoit l’utilisation de critères issus de la
précédente norme ISO 2372 :
 Mesure de la vitesse vibratoire efficace sur [0-1000]Hz
 Classifications des machines en 4 classes
 Critères d’évaluation constants par classe de machine

128

64
7) LES NORMES 129
 L’analyse globale :
 Zone A : Les vibrations des machines Nouvellement mises en service se placent normalement dans
cette zone.
 Zone B : Les machines dont les vibrations se situent dans cette zone sont normalement considérées
comme acceptables pour un service de longue durée sans la moindre restriction.
 Zone C : Les machines dont les vibrations se situent dans cette zone sont normalement considérées
comme ne convenant pas pour un service de longue durée en continu. En général, la machine peut
fonctionner dans ces conditions pendant une durée limitée, jusqu'à ce que l'occasion se présente pour
prendre les mesures correctives qui s'imposent.
 Zone D : Les valeurs de vibrations constatées dans cette zone sont normalement considérées comme
suffisamment importantes pour endommager la machine.

129

7) LES NORMES

La norme ISO 10816 : Annexe provisoire


Classification des machines
 Classe 1 (ou groupe K) : Petites machines telles que
moteur électriques jusqu’à 15kW
 Classe 2 (ou groupe M) : Machines de taille moyenne, de
15kW à 75kW, ou grandes machines jusqu’à 300kW sur
assises spéciales
 Classe 3 (ou groupe C) : Grandes machines sur fondations
rigides et lourdes opérant à une vitesse inférieure à la
fréquence propre de la fondation
 Classe 4 (ou groupe T) : Grandes machines opérant à une
vitesse supérieure à la fréquence propre de la fondation
(ex : turbo-machines)

130

65
7) LES NORMES
La norme ISO 10816 : La détermination des seuils
Les parties supplémentaires de l’ISO 10816 fournissent des
lignes directrices pour le positionnement des seuils :

Seuil Alarme
A 25% de la limite supérieure de la zone B au dessus du
niveau de référence (niveau atteint par la machine en bon
état).
En l’absence de niveaux de référence, entre 1 et 1.25 fois la
limite supérieure de la zone B.

Seuil Danger
Valeur non liée au niveau de référence : Entre 1 et 1.25 fois
la limite supérieure de la zone C.

131

7) LES NORMES
La norme ISO 10816 : La détermination des seuils

Seuil Danger

1 à 1.25 x
Seuil Alarme limite C/D
0.25 x limite B/C
Niveau de
référence

132

66
ENSAM CASABLANCA
133
Département Genie Industriel

SURVEILLANCE DES MACHINES

Pr. MEDDAOUI Anwar


133

Programme :

A. La surveillance par l’analyse Vibratoire


Cours 1. Maintenance conditionnelle & surveillance des machines
Cours 2. Introduction à la Surveillance Vibratoire
Cours 3. Vibrations du balourd et du mauvais alignement
Cours 4. Vibrations des roulements et des engrenages
Cours 5. Vibrations des moteurs électriques

B. La surveillance par la thermographie

134

67
Vibrations du balourd et du mauvais alignement

Plan :

a) Défaut de balourd
b) Défaut d’alignement

135

a) Défaut de balourd 136

1)DÉFINITION
UN BALOURD EST UN DÉSÉQUILIBRE DU ROTOR CAUSÉ PAR LA NON-COÏNCIDENCE DE L’AXE
PRINCIPAL D’INERTIE AVEC L’AXE DE ROTATION DE L’ARBRE. EN D’AUTRES TERMES, LE BALOURD EST
L’ÉTAT DANS LEQUEL SE TROUVE UN ROTOR QUAND UNE FORCE OU UN MOUVEMENT VIBRATOIRE
EST COMMUNIQUÉ À SES PALIERS.

Figure 1 : Exemples de défauts induisant un balourd

136

68
2)-Les causes du balourd
Les causes les plus connues sont
 Le non-homogénéité des matériaux,
 Les tolérances de fabrication et d'assemblage
 La modification physique du rotor en opération (déformation thermique, corrosion et usure,
encrassement, ...).
3)-Principes généraux de l’équilibrage:
• Masse et Force:
On peut assimiler le balourd à une force centrifuge FC, tournante générée par une masse de déséquilibre m, située
à la distance r du centre de gravité G de l’arbre tournant à la vitesse ω .La valeur de cette force est :
Fc=m*r* ω

• L’accélération centripète d’une masse en rotation:


a = e* ῳ²
• Si la force d’excitation dans une seule direction:
f(t)=m*e*ῳ²*sin(ῳt)
• Le terme m.e s’appelle balourd gr.mm

137

4)-Types de balourd

• Balourd mécanique: lié à une répartition non homogène de la masse autour de l’axe de rotation
 Balourd statique: L'axe d'inertie est parallèle à l'axe de rotation

 Balourd de couple: L'axe d'inertie et l'axe de rotation sont sécants

 Balourd dynamique: Le balourd dynamique est une combinaison des deux précédents

138

69
5)-Typologie du balourd:

Balourd initial
Le balourd se manifeste par une énergie vibratoire localisée : F0

A la fréquence de rotation F0
Aux fréquences des harmoniques 2F0, 3F0
Il existe toujours un balourd
résiduel sur une machine tournante. Balourd évolué
L’évolution du balourd se manifeste par une
augmentation de la raie à F0 et des harmoniques
2F0, 3F0,...

139

5)-Typologie du balourd:

Balourd évolué
Balourd initial

F0
2F0

F0
3F0

140

70
b) Défaut d’alignement

1)-Définition
Le défaut d'alignement est l'une des principales causes de réduction de la durée de vie des équipements. Il
concerne soit deux arbres liés par un accouplement, soit deux paliers soutenant le même axe.

Figure :exemple de défaut d’alignement

141

2)-Causes de défaut d’alignement:


• Mauvais montage ( arbre dans son palier)

• Déformations de systèmes mécaniques sous l’effet de la dilatation thermique ou d’un


échauffement non uniforme

142

71
3)-Types de défaut d’alignement

• Défaut d’alignement angulaire: Lorsque les axes de rotation des deux rotors fonctionnement dans le même plan, mais
ne sont pas parallèles, les axes des deux arbres se croisent.

• Défaut d’alignement parallèle: Lorsque les lignes médianes des arbres sont parallèles mais ne se rencontrent pas.

• La combinaison d’angulaire et parallèle: à la fois des problèmes de mauvais alignement parallèle et angulaire

143

4)-Problème d’alignement angulaire:


• Il nécessaire de prendre des mesures de vibration dans les 2 directions, radiales et axiales, pour
détecter un problème de désalignement angulaire.
Amplitude radiale
Amplitude axiale

Fréquence(Hz) Fréquence(Hz)

• Pour détecter si un défaut d’alignement angulaire est critique, on doit déterminer si l’amplitude de
la vibration dans la direction axiale mesurée à la fréquence de rotation du rotor est supérieure à
celle mesurée dans la direction radiale. L’évaluation du défaut se traduira donc par une
augmentation de la vibration axiale à la première harmonique.

144

72
5)-Problème d’alignement parallèle
Un rotor souffre de mauvais alignement parallèle grave si l’amplitude de la vibration radiale correspondant à
la deuxième harmonique (parfois 3ème ou 4ème harmonique) est supérieure à l’amplitude de la vibration
radiale 1 à la fréquence de rotation du rotor.
Amplitude rad

Fréquence (Hz)
Un problème d’alignement peut se manifester jusqu’à la 4éme harmonique. Si on trouve la 5éme
harmonique dans le spectre vibratoire, le problème concerne le choc périodique plutôt que l’alignement .

145

6)-Méthodes d’alignement :
 Méthodes classiques:
Précautions à prendre:
• choix de la machine FIXE
• Calage de la machine FIXE
Méthodes à deux comparateurs montés en inverse
2. L’alignement aux cales d’épaisseurs:
C’est rapide, c’est simple mais pas assez précis pour les machines actuelles
On peut mesurer et corriger ainsi un défaut angulaire mais non radial
2. L’alignement à la règle
C’est rapide, c’est simple mais pas assez précis pour les machines actuelles.
On peut mesurer et corriger ainsi un défaut angulaire et radial.

 Méthodes d'alignement par faisceau laser


Puissante et efficace

146

73
L’alignement aux cales d’épaisseurs:

147

Balourd

148

74
Balourd

149

Balourd

150

75
ENSAM CASABLANCA
151
Département Genie Industriel

SURVEILLANCE DES MACHINES

Pr. MEDDAOUI Anwar


151

Programme :

A. La surveillance par l’analyse Vibratoire


Cours 1. Maintenance conditionnelle & surveillance des machines
Cours 2. Surveillance Vibratoire
Cours 3. Vibrations du balourd et du mauvais alignement
Cours 4. Vibrations des roulements et des engrenages
Cours 5. Vibrations des moteurs électriques

B. La surveillance par la thermographie

76
Cours 4. Vibrations des roulements et des engrenages

Plan :
a) Vibrations des roulements
b) Vibrations des engrenages

a) Vibrations des roulements


154
Définition:
Le roulement est un organe qui assure une liaison entre deux éléments d’un mécanisme, en rotation
l’un par rapport à l’autre.
 Fonction:
Permettre la rotation relative de ces éléments, sous charge, avec précision et avec un frottement
minimal.
 Constitution:
 De deux bagues liées l’une à l’élément fixe, l’autre à l’élément mobile et comportant des chemins de
roulements.(1)
 De corps roulants permettant le déplacement relatif des deux bagues avec un frottement minimal.(2)
 D’une cage guidant et séparant les corps roulants.(3)

3 1
2
1

154

77
Classification des roulements

Défauts Communs

 Défaut de montage
-La propreté : toute intrusion de particules étrangères entraine
des détériorations qui évoluent inéluctablement vers l’écaillage.

-la chauffe : il est impératif d’éviter les chauffes à plus de 120 degrés qui peuvent provoquer des modifications
des caractéristiques métallurgiques lorsque la température dépasse 150 degrés, il y’a alors destructions de la
graisse avec tous les ennuis qui en résultent.

-les chocs : les roulements sont très sensibles au choc. Une bague mal engagée sur l’arbre ne doit pas recevoir
de coups pour sortir. Un rapide passage au séchoir permettra de la sortir aisément.

156

78
Défauts Communs

 Mauvaise lubrification:
Une mauvaise lubrification du roulement peut causer de la surchauffe et de la fatigue de surface.

Il peut en découler une friction provenant d’un jeu lorsque la bague tourne sur l’arbre ou à l’intérieur même du
roulement.

157

Défauts Communs

Charge ou vitesse excessive :


Une charge trop élevée ou une vitesse excessive peuvent causer de la surchauffe, qui se manifestera par de
l’essuyage sur les pistes de roulement.

L’essuyage est causé par le fait que le métal est enlevé d’une partie.

158

79
Défauts Communs

Emmagasinage, environnement et mauvaise étanchéité:

Une mauvaise étanchéité peut causer de la corrosion. La corrosion est causée par l’humidité dans le

roulement.

L’humidité attaquera les endroits où le métal est on contact avec la bague et enlèvera le lubrifiant des

endroits de contact

159

Défauts Communs

 Transport et vibrations avoisinantes:


Les vibrations avoisinantes peuvent créer de l’ébrèchement.

L’ébrèchement est caractérisé par des écorchures latérales sur la piste qui se répètent périodiquement
longitudinalement.

160

80
Trois façons détecter et comprendre le défaut du roulement

• 1e façon: • 3e façon:

• 2e façon: • Un exemple réal:

161

Façons de détecter et comprendre le défaut du roulement

162

81
Fréquences des roulements

 Fréquence des défauts

• Fréquence de passage d’un défaut de cage (Fundamental Train Frequency)

Avec : i et o sont respectivement les vitesses angulaires des pistes interne et


externe; Bd diamètre de la bille et Pd le pas diamétral

• BPFO : Fréquence de passage des billes sur la piste Externe


(Ball Pass Frequency Outer)

• BPFI : Fréquence de passage des billes sur la piste Interne


(Ball Pass Frequency Inner)

• BSF: Fréquence de rotation des billes (Ball Spin Frequency)

163

Fréquences usuelles des roulements


Les fabricants de roulements fournissent des fois des informations sur les défauts des roulements (voir figure ci-
après sur un exemple de roulements SKF). Egalement, on peut constater que les fréquences de défaut des
roulements ne correspondent pas, généralement, a des harmoniques entières de la fréquence de rotation (nxFo) :
• FTF est de l’ordre de 40% de la vitesse de rotation
• BSF est compris entre 2 et 4 fois la vitesse de rotation
• BPFO est compris entre 3 et 8 fois la vitesse de rotation
• BPFI est compris entre 5 et 11 fois la vitesse de rotation

N 205 ECP
Popular item
SKF Explorer
Cylindrical roller bearings, single row

• Exemple: Calculer pour le roulement N205


Figure: Valeurs des fréquences de défauts en fonction des réf. roulements
Avec : bague externe fixe et o=1rad/s 164

82
Les dégradations
Les causes de dégradation de roulements sont nombreuses :

• Usure normale

• Charge

• Défaut de graissage

• Défaut de montage

• Agent extérieurs,….
. La dégradation d’un roulement se traduit généralement par un écaillage des surfaces
en contact (bagues et éléments roulants) qui s’étend et évolue dans le temps.
La dégradation peut être localisée ou généralisée.

165

Méthodes de détection des défauts de roulements

De nombreuses méthodes sont disponibles pour détecter les défauts de roulements. Celles-ci sont résumées dans le tableau suivant:

Méthodes Caractéristiques

Stéthoscope • Méthode d’écoute subjective


• Détecte au 3e stade de dégradation
Capteur de température • Détecte au 4e stade de dégradation après échauffement

Vibration globale • Détecte au 3e stade de dégradation

Facteur de crête • Détecter les évènements aléatoires au 3e stade de dégradation

Kurtosis K • Détecte les évènements aléatoires au 3e stade de dégradation


• 2,8<K<3,2 pour un roulement sain
• K>4 et croit jusqu’à 15 pour un roulement détérioré.
Energie de choc • Détecte au 2e stade de dégradation
• Compte le nombre d’ondes de choc
• Nécessite un équipement spécialisée
• Peu être due à d’autre causes que le roulement
Filtre passe-haut • Détecte au 2e stade de dégradation

166

83
Niveaux de gravité
Selon certaines recherches montre que pour les machines tournantes a fréquence entre 30 et 50Hz (moteurs,
pompes, ventilateurs, etc), il serait possible de classer la gravité des défauts de roulement d'après le niveau
global efficace des vibrations en accélération.

Toutefois, l’augmentation du niveau global de vibration permet seulement de diagnostiquer la création d’un
défaut, mais rien ne prouve que cette augmentation de l’amplitude des vibrations provient de la dégradation du
roulement.

Figure: Niveau de gravité selon l’accélération

167

Niveaux de gravité
Selon l’analyse spectrale:

Une machine ayant un roulement défectueux peut générer au moins cinq fréquences caractéristiques :
• Fréquence de rotation de l’arbre Fo
• Fréquence fondamentale du train FTF
• F passage des billes sur la piste extérieure BPFO. Cette fréquence est apparente des le deuxième stade de
dégradation, car la bague externe est plus proche du capteur.
• F passage des billes sur la piste intérieure BPFI. Cette fréquence devient plus significative lorsque le défaut est
avancé. Elle se manifeste souvent en modulation due a la variation de la force verticale sur l'arbre
combinant le poids et la force centrifuge.
• 2F rotation des billes (2 BSF). En effet, cette fréquence apparaitra souvent a sa deuxième harmonique, car la
bille est excitée deux fois par tour lorsqu’elle tourne sur elle-même, l’impact ayant lieu sur la bague externe et
interne [Campagna et Varenne].

168

84
Niveaux de gravité
Le tableau suivant montre les fréquences de roulement et les emplacements possibles de défauts

169

Exemples

170

85
Exemples

171

b) Vibrations des engrenages


172
Définition:
Les engrenages ont pour mission de transmettre un couple d’un arbre à un autre. Ce couple est
généré par la force qui s’applique sur la dent en contact.
 Fonction:
Permettre la transmission d’un couple avec ou sans réduction de vitesse.
 Les différentes classes d’engrenages:

Engrenage parallèle Engrenage concourant Engrenage gauche

172

86
Types d’engrenages:
Engrenage
droit

Engrenage
hélicoïdal

Engrenage à
chevrons

Engrenage
Types conique

Vis sans fin

Pignon et
crémaillère

Engrenage
interne

173

Les différents types de dentures:


• Les dentures hélicoïdes:
Permettre une meilleure continuité de l’entrainement d’un dent à la suivante, mais génèrent une composante axiale
sur les arbres.
• Les dentures à chevrons:
Permettre l’élimination de la poussée axiale mais sont plus exigeants en termes de montage.

3)-Principe de l’engrènement:
Le profil des dents est déterminé afin de conserver à la poussée une intensité et une direction constantes.

174

87
Fréquence d’engrènement:

• La fréquence d’engrènement de denture FE est égale à

FE =N1*F1=N2*F2

• Elle correspond au rythme d’engagement des dents.

L’amplitude vibratoire de la raie


d’engrènement FE est très dépendante de
la charge de lamachine puisque
l’engrènement assure la transmission du
couple.

175

Spectre typologique:
• initial:

En l’absence de défaut, on retrouve dans le spectre vibratoire la fréquence d’engrènement FE

et ses harmoniques 2.FE, 3.FE

176

88
• Usure généralisée de la denture
L’usure générale de la denture se traduit par un matage du profil des dents. On obtient un choc périodique
« mou » à la fréquence d’engrènement , qui génère un peine de raies d’amplitudes décroissantes.

FE 2.FE 3.FE
4.FE

177

• Jeu de denture insuffisant


Si le jeu de fond de denture est insuffisant , il se produit un effort à l’engrènement et au dégagement des
dents: la raie à 2.FE augmente et devient parfois prépondérante.

FE 2.FE

178

89
• Jeu de denture excessif
Un jeu de fond de denture trop important génère un choc périodique « dur » à la fréquence d’engrènement
(rattrapage du jeu), qui produit un peigne de raies d’amplitudes proches.

FE 2.FE 3.FE 4.FE

179

• Une dent détériorée sur un pignon


Le passage de la dent détériorée provoque un choc « dur » à chaque tour. Le spectre résultant est un peigne de
raies à la fréquence de rotation F1 du pignon incriminé.

F1 3.F1
2.F1 4.F1

180

90
Arbre support pignon cintré (faux rond)
La pression au niveau de la denture est modulée à la fréquence F1 de rotation de l’arbre cintré.
Le spectre correspondant présente des bandes latérales autour de FE espacées de F1

= importance de la
Amplitude des
Nombre de bandes latérales =

déformation
bandes latérales
Complexité de la déformation

• Déformation complexe de l’arbre:


-Si la déformation de l’arbre est plus complexe qu’un simple
cintrage, le nombre de bandes latérales de modulation augmente.

-Plus la déformation de l’arbre est importante, plus les amplitudes


des bandes latérales sont élevées.

181

• Combinaison de défauts
L’addition de différents défauts ( denture détériorée et cintrage d’arbre par exemple) est fréquente dans la pratique et
conduit à de spectres combinant les typologies des défauts élémentaires correspondants.

FE
2.FE
3.FE

182

91
Synthèse: Engrenage

183

Annexe

184

92
Le facteur de crête
 Étant donné que la vibration d’un rotor en bon état devrait être de type
harmonique, le rapport de crête correspondant, défini par le rapport de
l’amplitude crête sur l’amplitude efficace, devrait être proche de √2.

 Si une dégradation survient, la vibration devient alors aléatoire et le rapport de


crête devient supérieur à 3.
Le suivi du rapport de crête permet donc détecter les apparitions de défauts,
sans toutefois permettre d’en diagnostiquer la source.

185

Kurtosis

Le Kurtosis est un dérivé de la méthode du facteur de crête.


Le Kurtosis est un facteur scalaire qui se définit comme le rapport du
moment d’ordre 4 sur le carré du moment d’ordre 2

186

93
Analyse Spectrale et cepstrale :
Analyse spectrale :

Un défaut peut être quantifié en mesurant l'amplitude de la vitesse vibratoire du signal relevée aux fréquences
de défaut de roulement, ou à leurs harmoniques. L’évolution de la dégradation d’un défaut de roulement
provoquera non seulement l’augmentation de l’amplitude de la vibration aux fréquences de roulements, mais
générera également des vibrations aux harmoniques de ces fréquences ainsi qu’à des fréquences connexes
dues à la modulation d’amplitude. La clef du diagnostic par analyse spectrale est donc le nombre d'harmoniques
des fréquences de défaut présentes, ainsi que leurs fréquences de modulation. Elle permet de diagnostiquer un
problème d’un roulement, afin d'amplifier visuellement les défauts et de faciliter un diagnostic précoce, et de lire
les fréquences sur une échelle linéaire, pour visualiser les harmoniques.

Analyse cepstrale :

Le cepstre a pour but d’identifier et de quantifier toutes les structures périodiques contenues dans le spectre. Il
permet de définir des indicateurs adaptés à la détection précoce des défauts induisant, à des stades plus ou
moins avancés, des énergies vibratoires que les indicateurs issus de techniques traditionnelles mettraient
difficilement en évidence. Le cepstre et ses dérivées représentent les amplitudes des composantes dont les
quéfrences correspondent aux périodes de répétition des chocs induits par les défauts de la machine surveillée.
Il est utilisé pour la détection de mesure pour les défauts de roulements

187

Analyse Spectrale et cepstrale :

188

94
ENSAM CASABLANCA
189
Département Genie Industriel

SURVEILLANCE DES MACHINES

Pr. MEDDAOUI Anwar


189

Programme :

A. La surveillance par l’analyse Vibratoire


Cours 1. Maintenance conditionnelle & surveillance des machines
Cours 2. Introduction à la Surveillance Vibratoire
Cours 3. Vibrations du balourd et du mauvais alignement
Cours 4. Vibrations des roulements et des engrenages
Cours 5. Vibrations des moteurs électriques

B. La surveillance par la thermographie

95
Cours 5. Vibrations des moteurs électriques

Plan :

a) Eléments de magnétisme
b) Les moteurs à courant continu/synchrones/asynchrones
c) Force de déséquilibre

a) ELÉMENTS DE MAGNÉTISME 192

Flux dans une bobine


Un conducteur traversé par un courant électrique émet un champ magnétique autour de lui.
Si ce conducteur est enroulé autour d’un noyau, le sens du flux à l’intérieur de la bobine
ainsi formée sera toujours le même, que ce soit autour du noyau ou pour chaque spire. À
l’extérieur de la bobine, il en est de même. Par contre, entre les spires, les flux sont de sens
contraires et s’annulent.
Le sens du flux dans la bobine détermine les pôles magnétiques:
 Le pole nord est celui duquel les lignes de forces sortent.
 Le pole sud est l’autre.
Champ tournant
LE CHAMP TOURNANT EST UNE RÉSULTANTE MAGNÉTIQUE QUI TOURNE.
• Monophasé: Le champ tournant est la somme vectorielle de deux flux magnétiques
engendrés par deux bobines décalées de 90 degrés et monophasées dont l’une a
son courant décalé de 90 degrés.

192

96
a) ELÉMENTS DE MAGNÉTISME 193

Champ tournant
LE CHAMP TOURNANT EST UNE RÉSULTANTE MAGNÉTIQUE QUI
TOURNE.
• Monophasé: Le champ tournant est la somme vectorielle de deux flux
magnétiques engendrés par deux bobines décalées de 90 degrés et
monophasées dont l’une a son courant décalé de 90 degrés.

• Triphasé: Le champ tournant est la somme vectorielle de trois flux magnétiques


engendrés par trois bobines décalées de 120 degrés et triphasées. Une bobine
parcourue par un courant électrique est le siège d’un flux magnétique. Ce flux change
de sens si la bobine est alimentée avec une source de tension alternative.

193

Relation flux magnétique et courant électrique


Lorsqu’un conducteur est traversé (dans sa longueur) par un courant électrique, un flux magnétique existe.

Sur deux conducteurs parallèles parcouru par un courant de même sens s’exercent des forces qui tendent à rapprocher
les conducteurs.

Sur deux conducteurs parallèles parcouru par un courant de sens contraire s’exercent des forces qui tendent à éloigner
les conducteurs.

194

97
Excitation magnétique
On parle d'excitation magnétique lorsqu'on a affaire à un enroulement (bobine, transformateur, etc.). Elle se
symbolise avec la lettre grecque (Q). Son unité est l'ampère [A].
L'excitation magnétique se calcul en faisant le produit du courant par le nombre de tours du conducteur
autours du noyau.
𝑄 = 𝐼 ⋅ 𝑛 (A)
Plus valeurs de Q est grande, plus le champ, flux ou la force magnétique seront grands.

Intensité de champ magnétique


On parle d'intensité magnétique lorsqu'on a affaire à un enroulement (bobine, transformateur, etc.). Elle se
symbolise avec la lettre H. Son unité est l'ampère par mètre [A/m ] ou [Am-1]. On utilise également cette
grandeur pour comparer entre eux différents noyaux ferromagnétiques afin de mettre en évidence leur
caractéristique de magnétisation (avec la rémanence et le champs coercitif) dans le cycle d'hystérésis.
L'intensité magnétique se calcul en faisant le quotient du courant Q par la longueur de l'enroulement L.
𝐻 = ⁄ = ⋅ ⁄ (A/m)

195

Champ magnétique ou induction magnétique

Le champ magnétique est la densité de flux magnétique entre deux pôles magnétique. On remarque sa
présence autours de la terre, autour d'aimants permanents, de bobines alimentées par une tension électrique.
L'induction magnétique se symbolise avec la lettre B. Son unité est le tesla [T ]
L'induction magnétique se calcul en faisant le produit de l'intensité de champ magnétique par la perméabilité
du noyau
𝐵 =𝜇 ⋅𝜇 ⋅𝐻 = 𝜇 𝜇 ⋅𝐼⋅𝑛 𝐿
𝜇 :La perméabilité absolue(vide)=4𝜋 ⋅ 10 / 𝜇 :la perméabilité relative(n fois plus perméable que le vide)

Flux magnétique

Le flux magnétique exprime l'ensemble des lignes de force reliant deux pôles magnétiques.
Le flux magnétique se symbolise avec la lettre (F). Son unité est le weber (utile au Scrabble) [Wb]
Le flux magnétique se calcul en faisant le produit de l'induction magnétique par la surface du noyau (
perpendiculaire aux lignes de forces ou au vecteur "B").
𝐹 = 𝐵 ⋅ 𝐴 = 𝜇 ⋅ 𝜇 ⋅ 𝐼 ⋅ 𝑛𝐴 𝐿
B exprime l’induction magnétique (T) et A exprime la surface perpendiculaire au flux (m²)

196

98
b) Les moteurs à courant continu/synchrones/asynchrones

Les moteurs à courant continu


Les moteurs à courant sont fondés directement sur la règle d’Ampère, selon laquelle tout conducteur parcouru par un
courant et placé perpendiculairement à un champ magnétique ou électromagnétique est soumis à une force
perpendiculaire à sa direction.
• Moteur à excitation indépendante

Dans un moteur à excitation indépendante, le flux inducteur(stator) est indépendant du courant absorbé par le rotor.
La force exercé sur les conducteurs du rotor ne change jamais de sens en un point donné

• La force contre-électromotrice est :


𝐸 =𝑁⋅𝑓⋅𝐹 N:le nombre de spires
• Le courant I dans l’induit est f:la vitesse de rotation Hz
𝐼 = 𝑢 − 𝐸 ⁄𝑅
F: le flux magnétique webers
• La vitesse de rotation est
U: la tension d’alimentation V
𝑓 =𝐸 𝑁⋅𝐹 = 𝑈−𝑅 ⋅𝐼 ⁄ 𝑁⋅𝐹
Ri: résistance de l’induit ohms

197

99
Moteurs synchrones à courant alternatif

Le moteur synchrone sert à transformer de l’énergie électrique en énergie mécanique. Le moteur peut être à rotor à
aimant permanent (petit puissance) ou à rotor bobiné.
La vitesse de rotation est égale à un multiple ou sous-multiple entier de la vitesse du champ tournant:
120𝑓
𝑓 = 𝑃
𝑓 est la fréquence du réseau électrique (Hertz).
Plus le nombre de paires de pôles est important, plus la vitesse diminue; plus le nombre de paire de pôles est
important, plus le pas polaire est petit.

199

Moteurs alternatifs asynchrones


Si la charge mécanique du moteur devient très important, on évite d’utiliser un moteur synchrone, car si celui-ci
ralentit sous l’effet d’une contrainte, il finit par s’arreter.
La fréquence synchrone 𝑓 est égale au rapport de 2 fois la fréquence du réseau 𝑓 sur le nombre de pôles P:
2⋅𝑓
𝑓 =
𝑝
Dans un moteur asynchrone, il y aura glissement des vitesses, et la fréquence de rotation du rotor 𝑓 sera
légèrement inférieure à la fréquence synchrone 𝑓 . La fréquence de glissement 𝑓 est égale à la différence entre la
fréquence synchrone 𝑓 et la fréquence de rotation de rotation du rotor 𝑓 :
𝑓 =𝑓 −𝑓

100
d)-Détection des problèmes de moteurs

Lorsqu’un problème de vibration survient, il est recommandé:

• D’abord de vérifier les battements

• Puis de faire un test de coupure de courant

• Puis de faire des mesures de vibrations sur le moteur.

201

d)-Détection des problèmes de moteurs

Battement

Si le moteur est sujet à la fois à des problèmes électriques, qui se manifestent à la fréquence
synchrone, et à des problèmes mécaniques tels que le déséquilibre, qui se manifestent à la
fréquence de rotation du rotor, la vibration résultante sera composée de 2 fréquences très
proches l’une de l’autre et résultera en un phénomène de battement, souvent perceptible à
l’oreille.

Une analyse spectrale en cascade et en zoom accompagnée d’une analyse d’enveloppe permet
de déceler ce type de problème.

 S’il y’a absence de battement, il est probable que le problème soit d’ordre mécanique
seulement.

202

101
d)-Détection des problèmes de moteurs

Test de coupure de courant

Mesure, après coupure du courant, de la variation de l’amplitude de vibration.

 Si la vibration diminue rapidement à l’instant même ou le courant est coupé, il est probable
que le problème est de nature mécanique, causé par un déséquilibre du rotor.

NB: Pour réaliser ce test, il est préférable de couper le courant lorsque l’amplitude de la vibration
est maximale.

203

d)-Détection des problèmes de moteurs

Mesure de vibrations sur le moteur désaccouplé (marche à vide)

Lorsque le moteur est désaccouplé, il est possible que la vibration paraisse bonne, puisque
l’influence du problème mécanique est réduite, la charge étant réduite, et que le battement est
minimisé.

Etant donné que la fréquence de glissement est faible, il est nécessaire d’effectuer l’analyse
spectrale en mode Zoom.

204

102
d)-Détection des problèmes de moteurs

Mesure de vibrations sur le moteur désaccouplé

Un moteur défectueux pourra présenter des vibrations aux fréquences suivantes:

• 2* 𝑓 =120 Hz en Amérique du nord ou 2* 𝑓 =2 x 50 Hz =100Hz en Europe


• La fréquence de glissement 𝑓 ∗ 𝐻𝑧
• La fréquence de passage des pôles, qui est inférieure à 2 Hz et qui se manifestera si le
rotor est excentré
𝑓 = 𝑓 ∗𝑃

• La fréquence de passage des barres, qui est une HAUTE fréquence:


RBTF= 𝒇𝟎 ∗ 𝑵𝑩
𝑁 𝑒𝑠𝑡 𝑙𝑒 𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑏𝑎𝑟𝑟𝑒𝑠 𝑑𝑢 𝑟𝑜𝑡𝑜𝑟

205

ENSAM CASABLANCA
206
Département Genie Industriel

SURVEILLANCE DES MACHINES

Pr. MEDDAOUI Anwar

103
207

SURVEILLANCE DES MACHINES

II. La thermographie infra-rouge

207

THERMOGRAPHIE INFRAROUGE
208

DÉFINITIONS :
THERMOGRAPHIE INFRAROUGE :
 Technique permettant d ’obtenir au moyen d ’un appareillage approprié l ’image
thermique d ’une scène thermique dans un domaine spectral de l ’infrarouge.

APPAREILLAGE DE THERMOGRAPHIE INFRAROUGE


 Ensemble d’appareils permettant d ’obtenir et de traiter une scène thermique. Ces
appareils peuvent assurer en particulier l ’analyse d ’une scène thermique, le traitement
des signaux correspondants, la manipulation des données ainsi obtenues, leur
visualisation, leur enregistrement sur tout support
IMAGE THERMIQUE :
 Répartition structurée des données représentatives du rayonnement infrarouge en
provenance d ’une scène thermique

208

104
THERMOGRAPHIE INFRAROUGE
209

PRINCIPE :
 La thermographie infrarouge permet de visualiser l’émission d’un
rayonnement électromagnétique d’un corps dans les longueurs d’ondes
de l’infrarouge.

 Un matériau émet (naturellement ou non) des ondes électromagnétiques.


On dit qu’il rayonne. Les ondes se caractérisent par leur énergie et par
leur longueur d’onde

 Pour des niveaux de température courants sur terre (de -50°C à 2000°C
environ) les ondes émises naturellement par les matériaux le sont
209
dans un domaine de l’INFRAROUGE THERMIQUE.

THERMOGRAPHIE INFRAROUGE
210

PRINCIPE : LES RAYONNEMENTS DES MATÉRIAUX SUIVANT LEURS LONGUEURS


D’ONDE

210

105
THERMOGRAPHIE INFRAROUGE
211

PRINCIPE : LE RAYONNEMENT THERMIQUE


 Dans le domaine de l’infrarouge, des détecteurs (caméras thermiques)
transforment la puissance lumineuse (infrarouge) émise par le corps en un
signal électrique
 Obtention d’une image thermique de la scène observée (appelée thermogramme)

 La puissance lumineuse émise est calculée en fonction de deux paramètres et


d’une constante :
 L’emissivité du matériaux (e) variable suivant le matériaux
 La température du matériaux (T) varibale
 La constante sigma : constante de Boltzmann (s)

W = e s T4

211

THERMOGRAPHIE INFRAROUGE
212

PRINCIPE : L’EMISSIVITÉ D’UN MATÉRIAUX

 Le corps noir est un objet idéal qui absorbe tous les rayonnements incidents, quels que
soient la longueur d ’onde et l ’angle d ’incidence. Un bon ‘’absorbeur ‘’ est aussi un bon
émetteur, le corps noir émet donc aussi de façon maximale.

 L’émissivité (e) d’un matériaux est un ratio entre le rayonnement émit par le matériaux et le
rayonnement émis par un « corps noir ».

 e varie en fonction de :
 La nature du matériau
 L’état de surface
 L’angle d’observation
 La longueur d'onde d’observation

212

106
THERMOGRAPHIE INFRAROUGE
213

PRINCIPE : L’EMISSIVITÉ D’UN MATÉRIAUX

Plus un corps est réfléchissant,


moins l’émissivité sera élevée

Aluminium poli : 0,05


Fonte oxydée : entre 0,60 et 0,90
Bois : 0,95

213

THERMOGRAPHIE INFRAROUGE
214

APPLICATIONS EN MAINTENANCE :

 Visualiser les effets thermiques de surface pour établir une carte thermique d’une zone,
de composants, d’un équipements
 Détermination des écarts de température
 Visualisation des échauffements
 Mise en évidence d’inhomogénéités
 Détermination de pertes thermiques (fuites, manque d’isolation, manque matière…)

 Approche sans contact avec les éléments :


 Mise en sécurité de l’utilisateur maintenu à distance
 Aucun impact sur le fonctionnement des équipements

214

107
THERMOGRAPHIE INFRAROUGE
215

APPLICATIONS EN MAINTENANCE :

 Les échauffements permettent de détecter des signe précurseurs de pannes :


 Systèmes électriques :
 Mauvaises connexions  Systèmes fluidiques :
 Mauvaise répartition des phases  Isolation
 Surintensité / Surcharge  Fuites
 Défaut d’un équipement
 Perte d’épaisseur
 Dérive de systèmes (batteries, transformateurs)
 …  Visualisation des flux
 Systèmes mécaniques :  …
 Usure
 Manque de lubrifiant / Grippage
 Mauvais alignement / Frottement
 …

215

THERMOGRAPHIE INFRAROUGE
216
APPLICATIONS EN MAINTENANCE :
 Systèmes électriques :

Equilibrage des phases

216 Connectique fusible

108
THERMOGRAPHIE INFRAROUGE
217
APPLICATIONS EN MAINTENANCE :
 Systèmes mécanique :

Surchauffe de l’axe moteur Echauffement anormal


du réducteur

217

THERMOGRAPHIE INFRAROUGE
218
APPLICATIONS EN MAINTENANCE :
 Systèmes fluidique et installations :

218

109
THERMOGRAPHIE INFRAROUGE
219

APPLICATIONS EN MAINTENANCE :
 Systèmes fluidique et installations :

Visualisation de Comparaison entrée Visualisation de circuits


circuits bouchés sortie Echangeur enterrés
219

THERMOGRAPHIE INFRAROUGE
220

TYPE DE CAMÉRAS :
 Les imageurs
 Les imageurs ne sont pas étalonnées et fournissent donc
plutôt une image qu'un thermogramme

 Les caméras de maintenance


 Elles ont une résolution spatiale et thermique adaptée,
permettant la localisation de points ou de régions chaudes.

 Les caméras de mesure ou de recherche et développement


 Elles fournissent une température absolue, de haute
précision mais requièrent pour cela la connaissance des
facteurs d'influence.

220

110
THERMOGRAPHIE INFRAROUGE
221

AVANTAGES : LIMITES :
 Intervention sans contact physique  Difficulté de définir le facteur
avec les équipements d’emissivité des matériaux avec
 Visualisation simple et rapide des précision pour définir une mesure
échauffements absolue de température
 Non destructive
 Utilisation sur tout type de  Point de vigilance concernant la
matériaux comparaison entre des matériaux
de différentes natures (emissivité
 Simple d’utilisation
différente)
 Mise en œuvre rapide
 Peu couteux
221

111

Vous aimerez peut-être aussi