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Cherchell

commune d'Algérie
Cherchell

Vue du centre-ville de Cherchell.


Noms
Nom arabe ‫شرشال‬
Nom amazigh ⵛⵔⵛⴰⵍ
Administration
Pays Algérie
Région Dahra
Wilaya Tipaza
Daïra Cherchell
Chef-lieu Cherchell
Président de l'APC Abdi Khaled
Code postal 42100
Code ONS 4222
Démographie
Gentilé Cherchellois
Population 48 056 hab. (2008[1])
Géographie
Coordonnées 36° 36′ 27″ nord, 2° 11′ 26″ est
Altitude 30 m
Divers
Saint patron Sidi Brahim el Ghobrini
Localisation

Localisation de la commune dans la wilaya de Tipaza.


Géolocalisation sur la carte : Algérie (nord)

Cherchel
l

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Cherchell (en arabe : ‫شرشال‬, en berbère : ⵛⵔⵛⴰⵍ) est une commune


de la wilaya de Tipaza en Algérie, située à 100 km à l'ouest d'Alger.

Ville antique sur la côte méditerranéenne appelée Yol puis Césarée


de Maurétanie (Caesarea), elle était l'une des plus importantes cités
du littoral de l'Afrique du Nord et capitale de la Maurétanie
césarienne. Quelque peu à l'abandon au début du xvie siècle, sa
renaissance moderne date de l'installation des Andalous.

Elle est aujourd'hui une petite cité portuaire d'environ


48 000 habitants en 2008 et dispose d'un patrimoine antique
important.

Toponymie
Le premier nom de Cherchell, Yol, est considéré comme d'origine
phénicienne. Le radical i fait référence à « île » et la seconde partie
du nom, Yol, est attribuée à un nom d'une divinité. Ce nom
signifierait donc « l'île du dieu Yol ». Or, l'absence de référence à une
telle divinité rend fragile cette hypothèse. Il peut s'agir d'une
étymologie locale, une déformation de Ilel / Yelel, l'une des
dénominations de la mer en langues berbères[2]. Iol peut également
signifier « île de sable »[3].

Le nom moderne, Cherchell, est interprété comme une altération du


nom latin, Césaréa[2], le nom donné par le roi Juba II[4]. Toutefois,
dans la langue berbère, Šaršār (Achercher) signifie « une
cascade »[3].

Géographie

Localisation

Le territoire de la commune de Cherchell est situé à l'ouest de la


wilaya de Tipaza. Cherchell est une ville côtière de la mer
Méditerranée, située à une altitude de 30 mètres au-dessus du
niveau de la mer, à 102 km à l'ouest d'Alger, à 20 km à l'ouest de
Tipaza, à 59 km au nord de Miliana et à 108 km à l'est de Ténès[5].
Avec cette dernière, elle est l'une des rares villes littorales du
Dahra[6].
Communes limitrophes de Cherchell
Mer Mer
Tipaza
Méditerranée Méditerranée
Sidi Ghiles Nador

Sidi Semiane Menaceur Sidi Amar

Relief et hydrographie

Cherchell est entourée de montagnes.

Cherchell est bâtie sur un étroit plateau littoral, dominé par une zone
montagneuse l'isolant au sud des plaines du Chélif. Cette zone
montagneuse est composée deux unités : l'Atlas de Cherchell et
l'Atlas du Bou-Maad. Le Chenoua, qui culmine à 904 m, l'isole de la
Mitidja[4].

Le port est abrité des vents d'ouest par un îlot, et des vents d'est par
le cap Tizirine[7].

Le terrain est traversé par un réseau hydraulique important d'oueds


qui s'étend perpendiculairement à la mer.
Routes

La commune de Cherchell est desservie par la route nationale 11:


RN11[8] (Route d'Oran).

La ville est également reliée à la voie express Zéralda (Alger) – Bou


Ismaïl – Tipaza – Cherchell[9].

Localités de la commune

À sa création, en 1984, la commune de Cherchell est constituée de


treize localités[10].

Béni Habiba
Cherchell (et Plateau Sud)
Chorfa
Draâ El Guenine
El Hamdania
Hamadia
Icherifienne
Kernouche
Mghazi
Oued Bellah
Oued El Hammam
Oumazar
Tighermil

Climat

Le climat à Cherchell est chaud et tempéré, de type méditerranéen.


En été, les pluies sont moins importantes qu'en hiver. La
classification de Köppen est de type Csa. La température moyenne
est de 19.1 °C et la moyenne des précipitations annuelles dépasse
les 600 mm[11].

Données climatiques à Cherchell .


Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année

Température minimale moyenne (°C) 8,4 9 10,8 13 15,9 20 23,4 24 21,6 16,9 12,3 9,5

Température moyenne (°C) 11,7 12,6 14,4 16,4 19,9 24 27,6 28 25,3 20,6 15,8 12,7 19,1

Température maximale moyenne (°C) 15,1 16 18 19,7 24 28 31,8 32 29 24,4 19,3 15,9

Précipitations (mm) 85 68 56 39 44 11 1 3 28 61 96 116 608


Source : climate-data.org[11]
Diagramme climatique
J F M A M J J A S O N D

31, 32
28 29
248 24,
16 18 19, 23, 24 21, 4 19, 15,
15, 20
7 16, 3 9
1 15, 4 6
10, 13 12,
8,4 9 9 9 9,5
8 3

85 68 56 39 44 11 1 3 28 61 96 11
6
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

Végétation

L'humidité favorise le développement de la végétation arbustive et


des cultures. Les environs sont couverts de jardins et de
vignobles[7].

Histoire

Antiquité

Article détaillé : Césarée de Maurétanie.


Mosaïque romaine de la série des
travaux des champs exposée au
musée archéologique de Cherchell.

La présence humaine est attestée, depuis la préhistoire, des


vestiges datant du vie siècle av. J.-C. ont été retrouvés sur l'ilot qui
se trouve non loin du rivage[2]. Cherchell était au ive siècle av. J.-C.,
un comptoir phénicien sous le nom Iol[2].

D'abord intégrée au royaume de Numidie, elle a peut-être été une


des capitales du roi numide Micipsa[3], Iol passe sous le contrôle de
la Maurétanie après la chute de Jugurtha en 105 av. J.-C.[2]. La ville
est refondée en 25 av. J.-C. par Juba II, sous le nom de Césarée de
Maurétanie (Caesarea), et devient le centre d'un pouvoir politique[4].

Césarée fut dotée par son roi des édifices publics typiques d'une
ville romaine. Son théâtre est, avec celui d'Utique, alors capitale de
la province d'Afrique, le plus ancien d'Afrique du Nord et un des plus
anciens de Méditerranée occidentale ; il est contemporain du théâtre
de Marcellus à Rome. Son amphithéâtre est construit selon un plan
particulier porté par une volonté de disposer d'un édifice assez
vaste afin d'être en mesure de donner des spectacles de combats
de fauves ou de groupes de gladiateurs[12]. La ville était entourée
d'une enceinte qui était une des plus vastes du monde romain : un
mur continu de 4 460 m, peut-être complété par un rempart de mer,
entourait 370 ha[4].

Amphithéâtre de Cesarea

Après la mort de Juba, son fils Ptolémée, prit le pouvoir mais il fut
assassiné en 40 ap J.-C. par l'empereur Caligula. À partir de 40
apr. J.-C., elle devient la capitale de la province romaine de
Maurétanie Césarienne[4]. Caesarea conserve sa fonction de
capitale ; à l'administration royale se substitue un gouverneur
romain qui est un procurateur équestre et son officium[4].

En 371-372, Firmus réussit à prendre le contrôle de la ville. Par la


suite, lors de leur avancée vers Carthage, les Vandales s'emparèrent
de Césarée[3]. Selon les écrits de Procope, à cette époque, la ville
était sous la domination de Mastigas, un roi maure. Cependant, les
Byzantins réussirent à la reconquérir ultérieurement[3].

Au ive siècle, elle devient chrétienne. Quelques découvertes


d'églises et d'inscriptions montrent que le christianisme pénètre les
campagnes. Le donatisme se développe, en 418, Saint Augustin est
venu y prêcher sans grand succès. A la fin du vie siècle, elle semble
perdue par Byzance[4]. Les révoltes et les guerres vont finir de la
ruiner et de la ravaler au rang de ville de second plan[2].

Période islamique

Carte par Piri Reis sur laquelle on voit


Cherchell et ses ruines au centre du
littoral entre Alger et Breshk.

Cherchell est durant tout le Moyen Âge, une bourgade d'importance


secondaire et les historiens arabes la donnent même comme
disparue[4]. Le port existait encore au temps d'Ibn Hawqal. Al-Bakri
signale l'existence de plusieurs ribats où une foule de gens se
rassemblaient chaque année[7].

Au xe siècle, Ibn Hawqal considère Cherchell comme une ville, et un


siècle plus tard, Al-Bakri mentionne également qu'il s'agit d'une ville,
au xiie siècle, Al-Idrisi la décrit comme une ville de faible superficie,
mais néanmoins bien peuplée. Les autres auteurs arabes des XIIIe
et XIVe siècle, la désignent également comme une ville[3].
L'occupation du site de Cherchell est attestée par des documents
épigraphiques et archéologiques : des inscriptions funéraires ainsi
que le mihrab datant de l'époque fatimide. Le musée de la ville et le
parc Bocquet conservent plusieurs chapiteaux, dont on a
récemment établi des similitudes avec ceux du palais ziride d'Achir.
Ces chapiteaux ont été datés des Xe et XIe siècles[3].

El Idrissi décrit les activités agricoles de son environnement :


« Cherchell a de l’eau courante, des puits bien alimentés en eau
agréable au goût, de beaux fruits en grande quantité, des coings de
gros calibre[...]. Elle a enfin des vignes et certaines variétés de
figuiers. La région environnante est une campagne dont les
habitants élèvent du gros bétail, de nombreux ovins, beaucoup
d'abeilles, de sorte que le miel chez eux est disponible; leur principal
ressource est le bétail, ils ont du froment et de l'orge en quantités
supérieures à leurs besoins. »[13].

En 1141, le roi de Sicile la fait attaquer et détruire[2]. Durant cette


période Cherchell passa successivement au pouvoir des diverses
dynasties qui se disputent le Maghreb central. A la suite du
démembrement de l'empire almohade, elle passe aux Zianides et
fait partie temporairement du royaume éphémère fondé vers 1350
par les Awlād Mandīl[7].
Au début du xvie siècle, Cherchell, alors ville quelque peu à
l'abandon, est conquise par les frères Barberousse sur un corsaire
turc rival qui vient de s'en emparer, et dont ils se débarrassent. Elle
sera en grande partie repeuplée par des Andalous chassés
d'Espagne[14]. Sa renaissance moderne date ainsi de l'installation
des Andalous[4], qui introduisent en même temps, leur mode de
vie[2].

Les Turcs, appelés à l'aide, vont faire de Cherchell l'une de leurs


bases défensives la plus active contre les incursions européennes.
Elle subit plusieurs attaques échouées : en 1531, par une flotte
envoyée par Charles Quint ; et en 1655 et en 1682, par les Français.
Elle acquiert ainsi la réputation d'une ville imprenable[2]. Cherchell se
situe parmi les petites villes littorales de l'Algérie précoloniale à
l'instar de Ténès et de Dellys[15]. Durant la période ottomane, elle est
rattachée à Dar Es-Soltane[16].

L'autorité était représentée par un caïd, assisté pour le règlement


des affaires locales par un conseil de dix notables et appuyé par une
garnison établie à quelque distance à l'Est. Les Turcs se
maintenaient, surtout en s'appuyant sur la famille maraboutique des
Ghoubrīnī. Au début du xixe siècle , ils se brouillèrent cependant
avec eux[7].
Période coloniale

Route vers le quartier de Tizirine.

Après la prise d'Alger par les Français, en 1830, Cherchell est


dominée par des notables avant de passer, en 1838, sous l'autorité
de l'Emir Abdelkader[2]. Il essaye d'utiliser le port et de faire revivre la
course. Mais l'attaque d'un navire français par un corsaire de
Cherchell décida les Français à occuper la ville en 1840[7]. Ils vont
être toutefois harcelés pendant plusieurs années par les
montagnards. En 1871, un soulèvement embrase la région. Une
colonie européenne est créée dès 1840[2].

Les 21 et 22 octobre 1942, la conférence de Cherchell mit en


présence le général américain Clark et les responsables de la
résistance en Algérie pour préparer l'opération Torch.

Une école d'élèves-officiers (qui fut après-guerre assimilée à Saint-


Cyr) y fut créée en 1942 par l'Armée française[8] pour remplacer les
écoles de la métropole alors occupées durant la Seconde Guerre
mondiale. De la fin de la guerre à l'Indépendance en 1962, elle
assura la formation des Officiers de réserve de l'Armée de terre. Elle
forme depuis l'indépendance les cadres de l'armée algérienne.
Administration
Cherchell est le siège de daïra constituée des communes de Sidi
Ghiles, Hadjeret Ennous et Sidi Semiane[8]

Elle abrite l'académie militaire interarmes de Cherchell[8].

Démographie
Selon le recensement général de la population et de l'habitat de
2008, la population de la commune de Cherchell est évaluée à
48 056 habitants contre 40 763 habitants en 1998, dont
34 372 habitants dans l'agglomération chef-lieu[17].

Elle est la quatrième commune la plus peuplée de la wilaya de


Tipaza, et la troisième unité urbaine après Koléa et Bou Ismaïl[18].

Évolution démographique

1977 1998 2008

14 685 24 397 34 372

(Source : recensements[19])
Économie

Port de Cherchell

Cherchell dispose d'un port de pêche, sur l'emplacement du port


antique[8]. Un projet de port en eau profonde est projeté dans la
zone d'El Hamdania. Ce projet a été relancé en 2020 et sa
construction soulève diverses problématiques[20].

Cherchell abrite une nouvelle unité du groupe pharmaceutique


Saidal, consacrée aux formes sèches[21].

Patrimoine
Article détaillé : Liste des sites et monuments classés de la wilaya
de Tipaza.

Forum de Cherchell.

Cherchell dispose d'un patrimoine romain important : maisons,


thermes, théâtre, mosaïques et surtout de statues, dont un grand
nombre est conservé au musée de Cherchell. L'art chrétien est assez
bien représenté avec des sarcophages sur lesquels figurent des
scènes comme l'adoration des Anges ou encore l'histoire de
Jonas[2].

L'amphithéâtre date de la période Juba II, il est construit sur la


nécropole de Iol. Cet amphithéâtre est unique par sa forme et par sa
taille[22]. Le théâtre antique est situé au centre de l'ancienne ville
romaine, il est transformé au iiie siècle en une arène[22]. Les thermes
étaient au nombre de trois. Ils sont plus imposants que ceux de
Timgad et sont construits au iie siècle selon un plan symétrique. Les
ponts aqueducs sont au nombre de deux et remarquables[22].

On atteste également les éléments du forum, d'une basilique et des


vestiges épars d'un grand nombre de villae (établissements
agricoles romains), comprenant souvent des pressoirs à huile. À
l'ouest de la ville, une nécropole romaine a été découverte
récemment[5].

La mosquée aux 100 colonnes ou Grande mosquée de Cherchell a


été érigé par les Andalous au xvie siècle. C'est dans cette mosquée
que l'Emir Abdelkader voulait rencontrer son lieutenant Malek El
Berkani, responsable dans la tribu des Beni-Menassers. Elle a été
transformée par les autorités coloniales en un hôpital militaire. La
nouvelle mosquée du Souk avait ouvert alors en 1878[23].
Le phare de Cherchell est construit en 1881[8]. La koubba de Sidi
Brahim el Ghobrini, située à l'entrée de la ville, a une architecture qui
date du xviie siècle[5].

D'autres lieux ont été inscrits sur l'inventaire des sites et


monuments classés au patrimoine algérien[24] :

Ain Ksiba ;
mosquée de la place Romaine ;
cimetière d'El Ghobrini ;
ensemble de l'enceinte Romaine ;
ruines romaines du Cap dit « les trois îlots » ;
ruines romaines, Ouest de Caïd Youcef ;
tombeau romain de l'Oued El Kantara.
La L'Arc du Statues L'aqueduc Le phare
mosquée triomphe. dans le
El musée.
Rahman
et la place
romaine.

Culture

Sid Hemidi ouled el Haker, beau-frère


de l'agha Ghobrini en 1856.

Cherchell a réussi à transmettre d'authentiques traditions et valeurs


typiquement citadines. La pérennité des traditions de la cité, ainsi
que l'ancrage de sa population, sont bien soulignés par le rôle des
Ghobrini et des Brakna, dont sont issues les personnalités de l'élite
moderne[7].
Musées

Mosaïque Scène animalière,


exposée.au musée.

Cherchell compte deux musées consacrés aux vestiges romains


laissés dans la ville, un de plein air qui compte certaines mosaïques
exceptionnelles[5]. Et un autre construit en 1908, qui rassemble tout
ce qui concerne l'Afrique romaine[8].

Le musée public national de Cherchell se trouve sur la place des


Martyrs, une place plantée d'exceptionnels ficus centenaires. Il
abrite l'une des plus belles collections de sculptures antiques dont
beaucoup sont des copies de statues grecques commandées par
Juba II ou des originaux[22].

Musique

Intérieure de la mosquée aux 100


colonnes.

Cherchell organise le festival « Les Nuits andalouses », consacré à


la musique arabo-andalouse[25].
En effet, la ville est l'un des centres de la musique arabo-andalouse
en Algérie[26]. Elle fait partie, au même titre qu'Alger, Blida ou Koléa,
de l'école çanâa[27].

Associations

Une association culturelle et musicale Errachidia a pour but de faire


connaître la musique arabo-andalouse, de transmettre et de
promouvoir cette musique savante. Elle a vu le jour en 1977 à
Cherchell, par des jeunes musiciens issus de la ville. Cette
association dispense des cours de musique à des jeunes enfants et
dispose de plusieurs classes de musiciens. Elle a participé à des
festivals nationaux et internationaux[28],[29].

L'association de musique arabo-andalouse El Qaissaria, créée en


1994, a participé de nombreux festivals, tels ceux de Tlemcen,
Annaba, Mostaganem, Constantine et Blida. Elle fait partie des
associations musicales de la wilaya qui font de la préservation et de
la promotion du patrimoine musical traditionnel andalou[30].

En 2018, un groupe d'intellectuels Cherchellois, s'est organisé en


association baptisée le Fort de Cherchell, elle s'est fixé comme
objectifs la sauvegarde du patrimoine matériel et immatériel de la
région de Cherchell ainsi que la promotion du tourisme, l'association
a déposé plusieurs demandes de classement de Dar Echabiba de
Ain Kssiba (2021), du Caravanserail (2020), un dossier de
classement de Borj Ennabout (2020)), et une demande officielle de
classement du centre historique de la ville de Cherchell en (2022).
dans le cadre de la promotion du patrimoine immatériel, un dossier
de classement d'une spécialité culinaire dite Er'Ghaief a été déposé
en (2021).

Langue

Le parler arabe de Cherchell est rattaché aux parlers citadins


d'Algérie centrale et occidentale dont il possède les principales
caractéristiques. Il se distingue par un conservatisme important
ainsi que par certains caractères originaux dû au substrat berbère, à
l'apport andalou et, de moindre mesure, à quelques emprunts au
turc[31].

Personnalités liées à Cherchell


Macrin (vers 165-218), premier empereur romain à être issu de
l'ordre équestre, d'origine maure.
Priscien (vie siècle), grammairien latin.
Benlarbey Mohamed Seghir (1850-1939), un des premiers
médecins algériens, y est né[32].
Assia Djebar (1936-2015), femme de lettres algérienne
d'expression française, historienne, poète, réalisatrice de cinéma,
y est née en 1936.
Ahmed Benhamouda (1887-1966), y est né[33], scientifique,
astrophysicien.
Boualem Benhamouda, homme politique et auteur de plusieurs
ouvrages, y est né en 1933.
Mohamed Ben Aissa El Berkani de la tribu des Beni Menaceur
chef révolutionnaire et lieutenant de l'Emir Abdelkader.
Malek El Berkani, Chef revolutionaire lors de la révolte des Beni
Menaceur en 1871
Yamina Oudai, grande révolutionnaire, Chahida, femme de Chahid
et mère de Chahid
Kamel Bouchama, homme politique, ancien diplomate, écrivain, y
est né en 1943.
Mohamed Sari, écrivain, traducteur, y est né en 1958[34].
Behiri Yamna, docteur en Histoire et auteur d'ouvrages sur
l'histoire et traditions chercheloises, y est née[35].
Houaoura Mhamed, journaliste et auteur de deux ouvrages
historiques.
Ghebalou Mohamed Cherif, auteur, y est né[36].
Rafik Khellaf, universitaire et docteur en archéologie, chercheur en
archéologie subaquatique algérienne.
Melhani Naceur (1962-2022), personnalité engagée en milieux
associatif, auteur de nombreuses conférences et contributions,
co-auteur d'un livre sur l'histoire de la révolution révolution : Les
déracinés de Cherchell[37], qui raconte les témoignages de
personnes ayant vécu dans des camps de regroupent dans la
région de Cherchell durant la colonisation.
Pierre-Louis Bourgoin (1907-1970), né à Cherchell, colonel de
l'Armée française de Libération, Compagnon de la Libération,
député de Paris (1958-1970).
Georges Blaness (1928-), chanteur et acteur français, natif de
Cherchell.
Alice Recoque (née Arnaud, à Cherchell) (1929-2021),
informaticienne française, chercheuse en intelligence artificielle.
Cheikh Nador (1874- 1926), maitre de cheikh M'Hamed El Anka,
précurseur du genre chaâbi , y est mort.
Baaziz (1963-), chanteur, y est né.
Cheb Bilal (1966-), chanteur de raï, y est né.
Lucien Guiguet (1942-), pentathlonien français, médaillé
olympique, né à Cherchell.
Amel zen, chanteuse internationale.
Notes et références
1. [PDF] Recensement 2008 de la population algérienne, wilaya de
Tipaza, sur le site de l'ONS. (http://www.ons.dz/collections/w42_
p1.pdf) [archive]
2. Mohand-Akli Haddadou, Dictionnaire toponymique et historique
de l'Algérie, Tizi Ouzou, Éditions Achab, 2012, 636 p.
(ISBN 978-9947-972-25-0), p. 237-240.
3. Bakhta Moukraenta Abed, Les villes de l'Algérie antique Tome I:
Au travers des sources arabes du Moyen Âge (Province de la
Maurétanie Césarienne), Presses Académiques Francophones,
2015 (ISBN 978-3-8381-7852-3, lire en ligne (https://books.googl
e.com/books/about/Les_villes_de_l_Alg%C3%A9rie_antique_Tom
e_I.html?id=GNoWswEACAAJ) [archive]), p. 317-319, 330-331.
4. Ph Leveau, « Caesarea Mauretaniae », Encyclopédie berbère,
no 11,‎1er septembre 1992, p. 1698–1706 (ISSN 1015-7344 (http
s://portal.issn.org/resource/issn/1015-7344) ,
DOI
10.4000/encyclopedieberbere.1899 (https://dx.doi.org/10.4000/encyc
, lire en ligne (http://journals.openedition.org/encyclopedieberber
e/1899) [archive], consulté le 7 février 2021).
5. Marc Côte, Guide d'Algérie : paysages et patrimoine, Algérie,
Média-Plus, 1996, 319 p. (ISBN 9961-922-00-X), p. 80-81.
6. E. B, « Dahra », Encyclopédie berbère, no 14,‎1er septembre 1994,
p. 2192–2193 (ISSN 1015-7344 (https://portal.issn.org/resourc
e/issn/1015-7344) ,
DOI
10.4000/encyclopedieberbere.2364 (https://dx.doi.org/10.4000/encyc
, lire en ligne (http://journals.openedition.org/encyclopedieberber
e/2364) [archive], consulté le 3 février 2021).
7. (en) G. Yver et Ḏj̲ Sari, « S̲h̲ars̲h̲al », dans Encyclopédie de l’Islam,
Brill, 1er octobre 2010 (lire en ligne (https://referenceworks.brillon
line.com/entries/encyclopedie-de-l-islam/*-SIM_686
0) [archive]).
8. Achour Cheurfi, Dictionnaire des localités algériennes : villes,
villages, hameaux, ksars et douars, mechtas et lieux-dits,
Casbah-Editions, impr. 2011, ©2011, 1213 p.
(ISBN 978-9961-64-336-5 et 9961-64-336-4,
OCLC 947843177 (https://worldcat.org/fr/title/947843177) , lire
en ligne (https://www.worldcat.org/oclc/947843177) [archive]),
p. 344-345.
9. « TIPASA : Prises de mesures pour accélérer la réalisation de la
voie express "Cherchell- Sidi Ghiles" (http://www.transactiondal
gerie.com/index.php/regions/3488-tipasa-prises-de-mesures-po
ur-accelerer-la-realisation-de-la-voie-express-cherchell-sidi-ghile
s) [archive] », sur www.transactiondalgerie.com (consulté le
7 février 2021).
10. Journal officiel de la République Algérienne (http://www.joradp.d
z/HFR/Index.htm) [archive], 19 décembre 1984. Décret no 84-
365, fixant la composition, la consistance et les limites
territoriale des communes. Wilaya de Tipaza, page 1570 (http://w
ww.joradp.dz/JO8499/1984/067/FP1570.pdf) [archive].
11. « Climat Cherchel: Température de l'eau à, Température
moyenne Cherchel, Pluviométrie, diagramme ombrothermique
pour Cherchel - Climate-Data.org (https://fr.climate-data.org/afri
que/algerie/tipaza/cherchel-44424/) [archive] », sur fr.climate-
data.org (consulté le 8 février 2021)
12. Philippe Leveau et Jean-Claude Golvin, « L'amphithéâtre et le
théâtre de Cherchel : Monuments à spectacle et histoire urbaine
à Caesarea de Maurétanie », MEFRA, 91-2, 1979, p. 817-843 Lire
en ligne sur Persée (http://www.persee.fr/web/revues/home/pre
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13. « L’identité paysanne en Algérie : quel héritage retenir (https://o
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Voir aussi

Bibliographie

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Articles connexes

École militaire de Cherchell


Césarée de Maurétanie
Musée public national de Cherchell
Tipaza

Liens externes

Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :


Enciclopedia De Agostini (http://www.sapere.it/enciclopedia/Ch
erchell.html) [archive] · Gran Enciclopèdia Catalana (https://www.
enciclopedia.cat/EC-GEC-0062201.xml) [archive] · Store norske
leksikon (https://snl.no/Cherchel) [archive]
Notices d'autorité : VIAF (http://viaf.org/viaf/123116153) ·
BnF (http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb11966186c)
(données (http://data.bnf.fr/ark:/12148/cb11966186c) ) ·
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LCCN (http://id.loc.gov/authorities/n84239891) ·
GND (http://d-nb.info/gnd/4069948-1) ·
Israël (http://uli.nli.org.il/F/?func=find-b&local_base=NLX10&find_code
· Tchéquie (http://aut.nkp.cz/ge996480) ·
WorldCat (https://www.worldcat.org/identities/lccn-n84239891)
L’opération de diagnostic archéologique du terrain Marcadal à
Cherchell (Algérie) p. 69-79 (2004) (Atelier Unesco) (http://unesdo
c.unesco.org/images/0014/001425/142598F.pdf) [archive] [PDF]

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