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I- MILIEU INTERIEUR ET SANG : :

I- MILIEU INTERIEUR ET SANG :


1. INTODUCTION : En biologie, le milieu intérieur est un concept élaboré par Claude Bernard qui fait
référence aux principaux liquides internes constitue le véritable milieu de vie des cellules de l’organisme
la survie des animaux dépendant du :
- maintien de son homéostasie (équilibre des concentrations.- de la pression osmotique.- du PH.- de la
température.- de la charge électrique.)
- maintien de son dynamisme: renouvellement permanent de son homogénéité.
2. LES LIMITES PYSIQUES DES COMPARTIMENTS LIQUIDIENS
Il est En contact direct avec les cellules de l’organisme, sa composition doit permettre à chaque cellule de
prélever les éléments qui lui sont nécessaires. De même, c’est dans le milieu intérieur que sont éliminés les
déchets de l’activité cellulaire, déchets qui sont apportés aux sites d’élimination.
Les cellules différenciées baignent dans le liquide interstitiel, (ou intercellulaire), qui accomplit pour elles
ces fonctions vitales. Lorsque le liquide interstitiel circule dans les vaisseaux lymphatiques, on l'appelle
lymphe. Par liquide extracellulaire on entend tous les liquides qui se trouvent à l'extérieur des cellules,
notamment le liquide interstitiel, le plasma sanguin (la partie liquide du sang), la lymphe et l'humeur
aqueuse de l'œil et le liquide céphalorachidien.

Le sang, le cœur et les vaisseaux sanguins forment le système cardiovasculaire. La lymphe, les
vaisseaux lymphatiques qui la transportent, ainsi que les structures et les organes qui contiennent le tissu
lymphoïde (lymphatique) formé de grosses masses de globules blancs appelés lymphocytes constituent le
système lymphatique.
Des membranes sélectivement perméables séparent
les liquides corporels en compartiments distincts. Les
membranes plasmiques des cellules séparent le
liquide intracellulaire du liquide interstitiel ; les
parois des vaisseaux sanguins séparent le liquide
interstitiel du plasma. Un compartiment peut être
aussi petit que l'intérieur d'une seule cellule, ou aussi
grand que les espaces intérieurs réunis du cœur et
des vaisseaux sanguins. Enfin, même si les liquides
Figure.1. Les compartiments liquidiens.
sont en mouvement constant entre les
compartiments, le volume de liquide dans chaque compartiment reste relativement stable, ce qui constitue un
autre exemple d'homéostasie.

3- LA COMPARAISON DES LIQUIDES EXTRACELLULAIRES :


La composition du liquide interstitiel et de la lymphe ressemble à celle du plasma. Ils contiennent
toutefois moins de protéines que le plasma, car les grosses molécules de protéines traversent difficilement
les cellules endothéliales qui forment les parois capillaires.
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Le sang La lymphe Le liquide interstitiel
- Circule dans les vaisseaux - Circule dans des vaisseaux - Occupe l'espace entre les
sanguins grâce à la pompe lymphatiques et le réseau des capillaires sanguins et les cellules,
cardiaque. ganglions. Puis il rejoint le sang et entre les cellules.
dans la veine subclavière gauche
- Liquide rouge composé d'un - Se forme à partir du sang.
plasma + des globules rouges, - Liquide clair, jaunâtre qui
globules blancs, et des contient des globules blancs de - Composition ionique proche de
plaquettes) tous les types. celle du plasma sanguin.
- -
- Drainé par les capillaires
lymphatiques et forme ainsi la
lymphe.

4- ECHANGES ENTRE LES COMPARTIMENTS LIQUIDIENS


Le liquide plasmatique est en contact avec le milieu extérieur à travers la peau, le tube digestif, les
poumons et les reins. L'échange des substances entre les compartiments liquidiens se fait par osmose,
diffusion et filtration à travers l'endothélium ; et le transport actif.

A-Mouvement de l'eau
A.1. Entre le compartiment intra et extra cellulaire (au travers la membrane plasmique)
1. la pression Osmotique : osmose = diffusion de l’eau
L’eau est soumise à un transport passif à travers les membranes semi-perméable. Elle passe librement entre
les compartiments et sa distribution est déterminée par le contenu osmotique de ces compartiments, (contre
le gradient de la pression osmotique= de la solution la moins concentrée (hypotonique) vers la solution la
plus concentrée (hypertonique).)
A.2. Entre Compartiment vasculaire (plasma) et interstitiel (au travers l’endothélium)
En plus la pression osmotique, les mouvements de l’eau sont régis par deux autres pressions qui sont :
2. La pression hydrostatique : est une pression mécanique due à l'éjection du sang par le cœur elle favorise
la filtration.
3. La pression oncotique plasmatique : est une pression due à la présence de des protéines non diffusable
dans le plasma, elle favorise la réabsorption.

Figure.2. Pressions exercées entre les différents secteurs

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-Dans la première moitié du capillaire (pôle artériel) P Hydrostatique >P oncotique, ce qui provoque une sortie
d’eau et de substances dissoutes du plasma vers le liquide interstitiel (phénomène de filtration).
-Dans la 2ème moitié du capillaire (pôle veineux) P oncotique >P Hydrostatique ce qui provoque retour d’eau et de
soluté vers le plasma (phénomène de réabsorption).

Figure.3. Mouvements de l'eau dans le capillaire sanguin

B-Mouvement des électrolytes :


B.1. Transport passifs par diffusion :
Les ions diffusent en fonction du gradient chimique ou électrique.
La diffusion simple se fait à travers la membrane plasmique pour les gaz du sang et quelques molécules.
La diffusion des ions se fait à travers des canaux ioniques sélectifs.
La diffusion facilitée utilise des transporteurs membranaires.

B.2. Transport actifs (primaire et secondaire):


Transferts contre les gradients de concentration ou électrique par des pompes ioniques ATPasiques qui
maintiennent des concentrations hydro électrolytiques différentes entre les 02 milieux intérieur et extérieur.
Ces pompes utilisent l’énergie libérée par l’hydrolyse de l’ATP (Transport actifs primaire)

Σ Cations = Σanions Neutralité électrique dans les liquides de l'organisme


1ère règle
Si un ion de charge +/- pénètre dans un compartiment il est accompagné d'un ion
de charge -/+ ==>symport

Exemple : Tube contourné proximal (TCP) la réabsorption de Na+ entraine un Cl-


ou HCO3 -
2ème règle (Transport actifs primaire)
Si un ion de charge +/- pénètre dans un compartiment il ya sortie d'un ion de
charge +/- dans la direction opposée ==>antiport

Exemple : Tube contourné Distal (TCD) la réabsorption de Na+ : échange 3 Na+


contre 2 K+ et 1 H+

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5- L’ETUDE DE SANG :
5.1. Les fonctions du sang
a. Le transport. Le sang transporte l'oxygène des poumons vers les cellules de l'organisme et le gaz
carbonique des cellules vers les poumons. Il apporte également aux cellules les nutriments en provenance du
tube digestif et les hormones sécrétées par les glandes endocrines. Finalement, il débarrasse les cellules de
des déchets qu'elles produisent.
b. La régulation. Le sang régularise le pH au moyen de
systèmes tampons ; il règle aussi la température corporelle
grâce aux propriétés d'absorption de chaleur et de
refroidissement de son contenu aqueux. De plus, le surplus
de chaleur corporelle est transporté par le sang jusqu'à la
peau d'où il est éliminé dans l'environnement. La pression
osmotique du sang influence aussi la teneur en eau des
cellules, surtout par l'intermédiaire des ions et des protéines
dissous dans le sang. Figure 4 le sang après centrifugation.
c. La protection. Le sang protège l'organisme contre les
pertes sanguines grâce au mécanisme de la coagulation. Il contient, en outre, des globules blancs
phagocytaires et des protéines plasmatiques spécialisées, dont les anticorps, l'interféron et le complément,
qui défendent l'organisme contre les toxines et les microbes étrangers.
5.2. LES COMPOSANTS DU SANG :
Le sang entier se compose de deux parties : le plasma sanguin, liquide aqueux qui contient des substances
en solution, représente 55 % du sang et les éléments figurés, des cellules et des fragments cellulaires, 45 %.
a. LE PLASMA SANGUIN
Si l'on retire les éléments figurés du sang, il reste un liquide jaune paille nommé plasma composé d'eau
(91,5 %) et de substances diverses (8,5 %), dont des protéines (7 %). Certaines d'ent re elles se trouvent
aussi ailleurs dans l'organisme, mais celles qui composent le sang sont dites protéines plasmatiques. Elles
servent à maintenir la pression osmotique du sang et jouent ainsi un rôle de premier plan dans
l'équilibre des liquides corporels . Le foie fabrique la plupart d'entre elles : les albumines (54 %), les
globulines (38 %) et le fibrogène (7 %). Le plasma contient également des déchets comme l'urée, l'acide
urique, la créatinine, l'ammoniaque et la bilirubine. Il se compose aussi de nutriments, de vitamines, de
substances à fonction régulatrice, telles que les enzymes et les hormones, de gaz et d'électrolytes.

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b. LES ELEMENTS FIGURES :


Érythrocytes (globules rouges), Leucocytes (globules blancs) : Granulocytes (Neutrophiles, Eosinophiles
Basophiles ), Agranulocytes (Lymphocytes, Lymphocytes T, Lymphocytes B, Monocytes, Thrombocytes
(plaquettes))
- LA FORMATION DES CELLULES SANGUINES (hématopoïèse) : Après la naissance, l'hématopoïèse
s'effectue dans la moelle osseuse rouge (tissu myéloïde) à partir des cellules souches (hémocytoblastes)
des épiphyses proximales de l'humérus et du fémur, dans les os plats dont le sternum, les côtes et les os du
crâne ainsi que dans les vertèbres et le bassin.
Il est composé de 2 grands types de cellules :
o les cellules myéloïdes appartenant au tissu myéloïde ; Le tissu myéloïde donne naissance :

 aux globules rouges : ils interviennent dans le transport de l'oxygène ;

 aux plaquettes : ils interviennent dans la coagulation ;

 aux polynucléaires neutrophiles, éosinophiles et basophiles constituant les globules blancs. Ils

interviennent dans la défense de l'organisme.


o Les cellules myéloïdes sont produites par le foie, la rate et le foie durant la phase embryonnaire. Après la

naissance, c'est la moelle osseuse qui les produira.


o les cellules lymphoïdes appartenant au tissu lymphoïde ; Le tissu lymphoïde donne naissance aux

lymphocytes et plasmocytes, ils interviennent dans les réactions immunes spécifiques.


o Le tissu lymphoïde se trouve dans la moelle osseuse mais, aussi dans les organes lymphoïdes : ganglions

lymphatiques. (Rate, amygdales, thymus...)

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1. Les proérythroblastes donnent naissance aux érythrocytes (la lignée des globules rouges ).
2. Les myéloblastes donnent naissance aux neutrophiles, aux éosinophiles et aux basophiles (la lignée du
polynucléaire).
3. Les monoblastes forment les monocytes (la lignée monocytaire)
4. Les lymphoblastes forment les lymphocytes (la lignée des lymphocytes et plasmocytes)
5. Les mégacaryoblastes donnent naissance aux thrombocytes (plaquettes) (la lignée plaquettaire).

Figure 5 Origine et formation des cellules sanguines

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- LES ÉRYTHROCYTES (GLOBULES ROUGES [GR])

Au microscope, les érythrocytes sont des disques biconcaves dont le diamètre est d'environ 8 µm.
Ces cellules ne possèdent pas de noyau ni d'organites, elles ne peuvent pas se reproduire ni effectuer
d'activités métaboliques importantes. Certaines protéines (des antigènes) qui se trouvent à la surface des
érythrocytes sont à l'origine des différents groupes sanguins, comme les groupes ABO et Rh

LA PRODUCTION DES GR.

Après 120 jours, La membrane cellulaire de l'érythrocyte devient plus fragile avec le temps et la cellule
risque l'éclatement, en particulier lorsqu'elle est comprimée dans les vaisseaux étroits de la rate. Les GR
usés sont retirés de la circulation et détruits par des macrophages dans la rate et le foie et les produits de
dégradation sont recyclés.

L'érythropoïèse est le processus par lequel les érythrocytes sont formés. Ce processus commence dans la
moelle osseuse rouge avec un proérythroblaste qui donne naissance à un érythroblaste basophile, qui se
développe ensuite en un érythroblaste polychromatophile, la première cellule de la séquence qui
synthétise l'hémoglobine. Celui-ci se transforme ensuite en érythroblaste acidophile dans lequel la
synthèse de l'hémoglobine atteint son taux maximal. Au cours de l'étape suivante, l’érythroblaste acidophile
expulse son noyau et se transforme en réticulocytes qui sont des globules rouges jeunes qui possèdent
encore des ribosomes et des mitochondries.
L’érythropoïèse et la destruction des érythrocytes s'effectuent au même rythme (homéostasie).

Figure 6 L’érythropoïèse et la destruction des érythrocytes et le recyclage des composantes de l’HB

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LES LEUCOCYTES

Contrairement aux érythrocytes, les leucocytes, ou globules blancs, sont dotés d'un noyau et ne contiennent
pas d’hémoglobine, Les leucocytes se divisent en deux groupes principaux : les granulocytes et les
agranulocytes. Les granulocytes possèdent un noyau lobé et des granulations apparentes dans le
cytoplasme. Les trois types de granulocytes sont les neutrophiles (diamètre de 10 µm à 12 µm), les
éosinophiles (diamètre de 10 µm à 12 µm) et les basophiles (diamètre de 8 µm à 10 µm). La différence
entre les trois types repose surtout sur l'aspect des granulations que l'on peut voir grâce à des colorants
hématologiques simples, dont celui de Wright, qui comprennent l'éosine acide et un colorant basique ;

Le noyau des neutrophiles est segmenté en deux à six lobes réunis les uns aux autres par
des ponts très étroits. Le nombre de lobes croît avec l'âge de la cellule. Comme les plus vieux
neutrophiles semblent avoir plusieurs noyaux de forme différente, ils sont également appelés
leucocytes polynucléaires. Les jeunes neutrophiles dont les noyaux sont incurvés sont dits
non segmentés. A la coloration, le cytoplasme des neutrophiles montre de fines granulations
de couleur lilas.

Le noyau des éosinophiles a habituellement deux lobes reliés entre eux par un pont qui peut
être large ou étroit. Leur cytoplasme contient des granulations volumineuses qui ne
recouvrent toutefois pas le noyau. Les granulations des éosinophiles se colorent en rouge
orangé au moyen de l'éosine, d'où ils tirent leur nom.

Les basophiles ont un noyau bilobé ou de forme irrégulière qui ressemble souvent à la
lettre S. Leurs granulations rondes et de taille variée, se colorent en bleu foncé et recouvrent
très souvent le noyau.

Dans les agranulocytes, les granulations cytoplasmiques ne sont pas visibles au microscope optique, parce
qu'elles sont petites et qu'elles se colorent mal. Les deux types d'agranulocytes sont les lymphocytes
(diamètre de 7 µm à 15 µm) et les monocytes (diamètre de 14 µm à 19 µm)

Le noyau du lymphocyte est de couleur foncée, rond et légèrement dentelé. Son


cytoplasme se colore en bleu ciel et il forme un anneau autour du noyau.

Le noyau du monocyte peut être dentelé ou réniforme, et son cytoplasme a une apparence
écumeuse. Le monocyte se sert du sang uniquement pour se rendre aux tissus dans lesquels
il grossit et se différencie en macrophage.

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Les neutrophiles et les macrophages sont des phagocytes très actifs. La plupart des leucocytes possèdent la
capacité de diapédèse ou émigration.

Les neutrophiles sont les plus rapides à réagir à la destruction de tissu par les bactéries. A la suite de la
phagocytose d'un agent pathogène, le neutrophile libère divers produits chimiques destructeurs, dont
l'enzyme lysozyme, qui détruit certaines bactéries et des oxydants forts comme l'ion superoxyde (O2-), le
peroxyde d'hydrogène (H2O2), et l'ion hypochlorite (OCl-) qui ressemble à l'eau de Javel domestique. Les
neutrophiles contiennent aussi des défensines.

Les monocytes ont pour mission de nettoyer le tissu des débris cellulaires et des microbes qui s'y trouvent à
la suite d'une infection.

Les éosinophiles servent à détruire certains vers parasites. On croit qu'ils libèrent des enzymes, tels que
l'histaminase qui combat les effets de l'histamine et d'autres médiateurs de l'inflammation au cours de
réactions allergiques.

Les basophiles participent également aux réactions allergiques et inflammatoires. Ils quittent les capillaires,
pénètrent dans les tissus et deviennent des mastocytes qui libèrent de l'héparine, de l'histamine et de la
sérotonine.

Les lymphocytes se divisent en deux groupes importants, les lymphocytes B et les lymphocytes T,

LES THROMBOCYTES (PLAQUETTES)

Les plaquettes sont des éléments discoïdes contenant des granulations, mais dépourvus de noyau, dont le
diamètre varie entre 2 et 4 µm. Elles aident à la réparation des vaisseaux sanguins légèrement endommagés.
Leurs granulations contiennent des substances chimiques qui provoquent la coagulation du sang. Les
plaquettes ont une vie brève ; elles ne survivent que cinq à neuf jours. Les macrophages fixes de la rate et
du foie se chargent de retirer les plaquettes du sang et de détruire ces dernières par phagocytose.

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Physiologie du système cardiovasculaire
1. INTODUCTION : Le système cardio-vasculaire fait circuler le sang pour qui porte l’oxygène et les
nutriments vers les cellules et en évacue les déchets ce qui permit le maintien du métabolisme général.

2. LES COMPOSANTE ANATOMIQUE DU SYSTEME CARDIOVASCULAIRE :


La caractéristique essentielle de l’appareil circulatoire est d’être divisé en 2 grands systèmes indépendants
mais complémentaires :
- La grande circulation ou circulation systémique et la petite circulation ou circulation pulmonaire.
Le centre de c’est deux circulation est le
cœur, qui consiste en une véritable
pompe à fonctionnement alternatif
(systole et diastole) qui fait circuler le
sang dans le réseau de distribution
formé des vaisseaux sanguins (les
artères, les artérioles, les capillaires, les
veinules et les veines) (Fig.1).

2.1. LA GRANDE CIRCULATION


OU CIRCULATION SYTEMIQUE
Du ventricule gauche, le sang oxygéné
est éjecté dans l’aorte d’ou vont naître
toutes les artères destinées à vascularisé
tous les organes, toutes les cellules dans
les tissus, au niveau capillaire sanguins,
le sang libère son O2 et se charge en Fig.1 : Schéma général de la circulation.
CO2. Par l’intermédiaire du réseau veineux, le sang revient par la veine cave inferieure à l’oreillette droite
et passe dans le ventricule droit .

2.2. LA PETITE CIRCULATION OU CIRCULATION PULMONAIRE


La petite circulation, ou circulation pulmonaire, est entièrement consacrée à l’oxygénation du sang et à
l’élimination du gaz carbonique. Du ventricule droit, le sang est éjecté vers les poumons par l’intermédiaire
de l’artère pulmonaire. Dans les poumons, au niveau des capillaires pulmonaires, le sang se décharge de
son CO2 et se charge de nouveau en O2. Le sang revient alors au cœur par les veines pulmonaires, aboutit à
l’oreillette gauche (Fig.1).

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Physiologie du système cardiovasculaire
2.3. LA CIRCULATION SANGUINE DANS LE CŒUR
L'oreillette droite reçoit du sang désoxygéné (sang
qui a cédé une partie de son oxygène aux cellules)
de diverses parties de l'organisme par trois veines.
a) la veine cave supérieure apporte le sang
provenant des parties du corps situées au-dessus du
cœur.
b) la veine cave inférieure transporte le sang
provenant des parties du corps situées au-dessous
du diaphragme.
c) le sinus coronaire draine le sang de la plupart
Fig.2. Schéma de la circulation sanguine dans le
des vaisseaux qui alimentent les parois du cœur.
cœur.

N.B : le « cœur gauche » assurant la circulation systémique et le « cœur droit » assurant la circulation
pulmonaire et ceci est de manière synchrone.

3. - LA PHYSIOLOGIE DE LA CONTRACTION DU MUSCLE CARDIAQUE

Le rôle de pompe du cœur pour apporter le sang aux organes est assuré par la contraction du muscle
cardiaque.

3.1. ACTIVATION ÉLECTRIQUE DU CŒUR

Dans le myocarde, deux type de fibre (cellules) sont présentes : une grande majorité de fibres contractiles
qui se contractent suite à leur excitation et par un potentielle d’action qui le conduisent le long de leur
memebrane; et une toute petite minorité de cellules non-contractiles mais autorythmiques qui génèrent et
conduisent des potentielles d’action qui excitent les cellules contractiles (système de conduction).

3.1.1 Les fibres non-contractiles (autorythmiques) : elles s’excitent par elles mêmes et elles passent
spontanément d’un potentielle de repos (polarisation) à un potentielle d’action (d’dépolarisation) ce passage
commence dans les cellules du nœud sinusal qui commandent le rythme cardiaque appelé pour cela rythme
sinusal. Le nœud auriculo-ventriculaire peut aussi s’exciter après la propagation des potentielles d’action
dans le myocarde auriculaire, puis le potentielle d’action se propage dans le fuseau de His et les fibres de
Purkinje jusqu’aux cellules du myocarde ventriculaire. Cette activité rythmique appelée autrement
pacemaker est a la base de l’automatisme cardiaque (battement cardiaque en absence de stimuli nerveux)
(fig.3et 4).

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Physiologie du système cardiovasculaire

Fig.3. Activité pacemaker d’une cellule automatique. Fig.4. système de conduction du cœur.

3.1.2. Les fibres contractiles


- Les fibres contractiles ont un potentiel membranaire de repos de -90 mV environ. Lorsqu'elles sont
activées par l'excitation des fibres voisines, certains canaux à sodium (Na+) s'ouvrent très rapidement ; on
les appelle canaux à Na+ voltage-dépendants rapides. Cette augmentation de la perméabilité membranaire
permet une entrée de sodium dans le sens de son gradient de concentration et produit une dépolarisation
rapide.
- Au cours de l'étape suivante, appelée phase de plateau, des canaux Ca2+ voltage-dépendants lents
s'ouvrent, permettant aux ions calcium (Ca2+) d'entrer dans le cytosol. Certains ions Ca2+ traversent le
sarcolemme (membrane plasmique) à partir du liquide extracellulaire (dont la concentration en ions Ca2+ est
plus grande) alors que d'autres ions Ca2+ sortent du réticulum sarcoplasmique pour passer dans la fibre.
L'accumulation combinée d'ions sodium et calcium dans le cytosol maintient la dépolarisation pendant 0,25
s environ (250 ms). Par comparaison, la dépolarisation dans un neurone ou dans une fibre musculaire
squelettique dure environ 1 ms.
- La phase de repolarisation (rétablissement du potentiel de repos membranaire) de l'influx dans une fibre
musculaire cardiaque ressemble à la repolarisation dans d'autres tissus excitables ; après un délai (qui est
particulièrement prolongé dans le muscle cardiaque), les canaux potassium voltage-dépendants (K+)
s'ouvrent, et les ions potassium (K+) diffusent à l'extérieur de la fibre le long de leur gradient de
concentration. En même temps, les canaux Na+ et Ca2+ se ferment, ce qui ralentit, puis interrompt l'entrée
de ces deux ions. Comme un plus grand nombre d'ions K+ quittent la fibre et qu'un nombre moins grand de
Na+ et de Ca2+ y pénètrent, le potentiel de repos négatif de la membrane (-90 mV) est restauré et la fibre
musculaire se relâche.
la période réfractaire est l'intervalle de temps durant lequel une seconde contraction ne peut être
déclenchée (Fig.5).

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Physiologie du système cardiovasculaire

Fig.5. Influx (potentiel d'action) dans une fibre contractile ventriculaire.

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Physiologie du système cardiovasculaire

- LES CELLULES AUTORYTHMIQUES:


le système de conduction : Une faible partie des fibres du muscle cardiaque (environ 1 %) présente des
caractéristiques d'auto-excitabilité, c'est-à-dire, une capacité de produire spontanément et de façon rythmée
des potentiels d'action (influx électriques). Les fibres Autorythmiques ont deux fonctions principales.
Elles servent de stimulateur cardiaque (pacemaker), en établissant le rythme de tout le cœur, et elles
forment le système de conduction, la voie de conduction des ondes d'excitation dans le muscle cardiaque.
Grâce à ce système, les cavités cardiaques se contractent de manière coordonnée, faisant du cœur une
pompe efficace.
Normalement, l'excitation cardiaque part du nœud sinusal, situé dans la paroi de l'oreillette droite, au
débouché de la veine cave supérieure. Chaque excitation du nœud sinusal se propage dans le cœur par le
système de conduction et les jonctions lacunaires des disques intercalaires. Sous l'effet de l'excitation,
les oreillettes se contractent d'abord, puis c'est le tour des ventricules. L'influx cardiaque se propage dans
toutes les fibres auriculaires et descend vers le nœud auriculo-ventriculaire (AV), situé près de la portion
inférieure du septum interauriculaire, entre les deux oreillettes. À partir du nœud auriculo-ventriculaire,
l'influx se propage vers un faisceau de fibres conductrices, le faisceau auriculo- ventriculaire (AV) ou
faisceau de His, Après l'influx se répand alors dans les branches gauche et droite, poursuivant sa course à
travers le septum interventriculaire vers l'apex du cœur. Enfin, les myofibres de conduction (réseau de
Purkinje) de large diamètre conduisent rapidement l'influx dans la masse du tissu musculaire
ventriculaire.
- LA RÉVOLUTION (CYCLE) CARDIAQUE :

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Physiologie du système cardiovasculaire
Au cours d'un battement cardiaque normal, les deux oreillettes se contractent pendant que les deux
ventricules sont relâchés. Ensuite, lorsque les ventricules se contractent, les oreillettes se relâchent. La
systole (systellein : contraction) correspond à la phase de contraction, et la diastole, à la phase de
relaxation. Une révolution cardiaque comprend une systole et une diastole des oreillettes et des ventricules.
LE DÉBIT CARDIAQUE :
On appelle débit cardiaque le volume de sang éjecté du ventricule gauche (ou du ventricule droit) dans
l'aorte (ou le tronc pulmonaire), à chaque minute. Le débit cardiaque est déterminé par a) le volume de sang
propulsé par le ventricule durant chaque battement (débit systolique) et b) le nombre de battements
cardiaques par minute. Chez un adulte au repos, le débit systolique est d'environ 70 ml par battement, et la
fréquence cardiaque est d'environ 75 battements par minute. Par conséquent, le débit cardiaque moyen est le
suivant :
Débit cardiaque (ml/min) = débit systolique (70 ml/battement) X nombre de battements par minute (75
battements/min)
Débit cardiaque = 5 250 ml/min ou 5,25 L/min
- LA REGULATION DE LA FREQUENCE CARDIAQUE :
La régulation nerveuse autonome de la fréquence cardiaque : Le contrôle du système cardiovasculaire
par le système nerveux se fait à partir du centre cardiovasculaire qui est logé dans le bulbe rachidien

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Physiologie du système cardiovasculaire

La régulation chimique de la fréquence cardiaque :


1. Les hormones. L'adrénaline et la noradrénaline (de la médullosurrénale) augmentent l'efficacité du
pompage cardiaque. Les hormones thyroïdiennes améliorent également la contractilité cardiaque et
augmentent la fréquence cardiaque.
2. Les ions. En particulier, les concentrations relatives de trois cations — K+, Ca2+ et Na+ ont des effets
importants sur la fonction cardiaque. Des concentrations sanguines élevées de K+ ou de Na2+ entraînent
une diminution de la fréquence cardiaque et de la contractilité. Un excès d'ions sodium bloque l'entrée des
ions Ca2+ durant les influx cardiaques et entraîne donc la diminution de la force de contraction, alors qu'un
excès de K+ bloque la génération des influx. Une augmentation modérée de Ca2+ extracellulaire accélère
les battements cardiaques et en augmente la force.

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LA PHYSIOLOGIE DE LA RESPIRATION

L'objectif premier de la respiration est d'amener l'oxygène aux cellules de l'organisme et d'évacuer le gaz
carbonique produit au cours des activités cellulaires. Les trois processus de base de la respiration sont :
la ventilation pulmonaire, la respiration externe (pulmonaire) et la respiration interne (tissulaire).
1- La physiologie de la ventilation pulmonaire :
La ventilation pulmonaire (respiration) est le processus par lequel s'effectuent les échanges gazeux entre
l'atmosphère et les alvéoles pulmonaires. L'air circule entre l'atmosphère et les poumons pour la même
raison que le sang circule dans l'organisme: il existe un gradient de pression. L'air circule dans les
poumons lorsque la pression à l'intérieur des poumons est inférieure à la pression de l'air dans
l'atmosphère. L'air sort des poumons lorsque la pression dans les poumons est supérieure à la pression de
l'air dans l'atmosphère.
Nous allons maintenant aborder l'étude des mécanismes de la ventilation pulmonaire en commençant par
l'inspiration.
L’inspiration : L'inspiration est le mouvement de l'air qui pénètre dans les poumons. Juste avant chaque
inspiration, la pression d'air dans les poumons est égale à la pression atmosphérique; elle est donc de 760
mm Hg environ. Pour que l'air puisse entrer dans les poumons, il faut que la pression à l'intérieur des
poumons soit inférieure à la pression atmosphérique, condition réalisée par l'augmentation du volume des
poumons. Pour que nous puissions inspirer, les poumons doivent augmenter de volume. L'expansion des
poumons entraîneune augmentation du volume pulmonaire et, par conséquent, une réduction de la pression
dans les poumons, laquelle devient inférieure à la pression atmosphérique. La première étape conduisant à
l'expansion des poumons nécessite la contraction des principaux muscles inspiratoires : le diaphragme et
les muscles intercostaux externes.(fig)

1
Le diaphragme, le muscle inspiratoire le plus important, est un muscle squelettique en forme de dôme qui
forme le plancher de la cavité thoracique. Pendant que le diaphragme se contracte, les muscles intercostaux
externes se contractent également. Ces muscles squelettiques sont disposés obliquement vers le bas et vers
l'avant entre les côtes adjacentes. Quand ils se contractent, ils entraînent le soulèvement des côtes, ce qui a
pour effet de pousser le sternum vers l'avant et d'augmenter le diamètre antéro-postérieur de la cavité
thoracique. Lorsque le volume des poumons augmente, la pression qui se trouve à l'intérieur des poumons,
appelée pression intra-alvéolaire (intra-pulmonaire), passe de 760 mm Hg à 758 mm Hg. Un gradient de
pression est donc établi entre l'atmosphère et les alvéoles pulmonaires. L'air passe de l'atmosphère dans les
poumons en raison d'une différence de pression gazeuse, et l'inspiration a lieu. L'air poursuit son mouvement
dans les poumons, tant qu'il existe une différence de pression.

les muscles inspiratoires accessoires contribuent également à l'augmentation du volume de la cavité


thoracique . Ils comprennent les muscles sterno-cléido-mastoïdiens, qui soulèvent le sternum; les muscles
scalènes, qui soulèvent les deux côtes supérieures ; et le muscle petit pectoral, qui soulève les troisième,
quatrième et cinquième côtes.
L'inspiration est considérée comme un processus actif, parce qu'elle est déclenchée par une
contraction musculaire.

- L'expiration : L'expiration est le mouvement de l'air qui sort des poumons ; elle fait également appel à un
gradient de pression, mais, ici, le gradient est inversé : la pression intra-alvéolaire est supérieure à la
pression atmosphérique. Contrairement à l'inspiration, une expiration normale durant une respiration
tranquille est un processus passif, puisqu'elle n'exige pas de contractions musculaires. Elle dépend de deux
facteurs : a) la rétraction des fibres élastiques qui ont été étirées durant l'inspiration,
b) la traction vers l'intérieur de la tension superficielle due à la pellicule de liquide alvéolaire.
L'expiration débute par le relâchement des muscles inspiratoires. De plus, la tension superficielle exerce une
traction vers l'intérieur et les membranes basales élastiques des alvéoles et les fibres élastiques dans les
bronchioles et les canaux alvéolaires se rétractent.

2
2- La physiologie de la respiration externe
(pulmonaire) : La respiration externe (pulmonaire) est
l'échange d'oxygène et de gaz carbonique entre les
alvéoles et les capillaires pulmonaires. Elle entraîne la
conversion du sang désoxygéné (pauvre en O2) en
provenance du cœur en sang oxygéné (saturé en O2)
retournant au cœur. A cause de la différence dans les
p02, l'oxygène diffuse des alvéoles vers le sang
désoxygéné, jusqu'à ce qu'un équilibre soit atteint,
pendant que l'oxygène diffuse des alvéoles vers le sang
désoxygéné, le gaz carbonique diffuse dans la direction
opposée.

3- La physiologie de la respiration interne


(tissulaire) : La respiration interne (tissulaire) est
l'échange d'oxygène et de gaz carbonique entre les
capillaires sanguins des tissus et les cellules des tissus.
Elle entraîne la conversion du sang oxygéné en sang
désoxygéné. cause de la différence dans les p02,
l'oxygène diffuse dans le liquide interstitiel et les
cellules des tissus, jusqu'à ce que la p02 du sang soit
réduite à 40 mm Hg. Alors que l'oxygène diffuse des capillaires tissulaires vers les cellules des tissus, le gaz
carbonique diffuse en direction opposée.

- Le transport d'oxygène et de gaz carbonique :

Environ 98,5 % de l'oxygène est transporté en combinaison chimique avec l'hémoglobine dans les globules
rouges, L'oxygène et l'hémoglobine se combinent pendant une réaction facilement réversible pour former de
l'oxyhémoglobine. Hb + 02 ↔ Hb02
Hémoglobine désoxygénée Oxygène Oxyhémoglobine
(hémoglobine réduite)

Le CO2 est transporté par le sang sous trois formes principales :


1- Le CO2 dissous (environ 7 %).
2- La carbhémoglobine (environ 23 %). Hb + C02 ↔ HbC02
Hémoglobine Gaz Carbonique carbhémoglobine

3- Les ions bicarbonate (environ 70 %) en présence de l'enzyme anhydrase carbonique.


H2O + C02 ↔ H2C02 ↔ H+ + HCO3-
Eau Gaz Carbonique l'acide carbonique hydrogène bicarbonate

3
4
La régulation de la respiration :
1- La régulation nerveuse :
Les muscles respiratoires se contractent et se relâchent sous l'effet d'influx nerveux qui leur sont transmis
par des centres nerveux de l'encéphale. La région d'où partent ces influx nerveux est située en position
bilatérale dans la formation réticulée du tronc cérébral ; on l'appelle le centre respiratoire. Ce centre est
formé d'un groupe de neurones dispersés, divisé, sur le plan fonctionnel, en trois régions :
a) le centre de rythmicité bulbaire ; b) le centre pneumotaxique, situé dans la protubérance; et c) le
centre apneustique, également situé dans la protubérance.
a)Le centre de rythmicité bulbaire : sont rôle est de régler le rythme de base de la respiration. Il est
composé de neurones qui formes un centre inspiratoire et de neurones qui formes un centre
expiratoires.
Le centre inspiratoire est responsable du rythme de base d la respiration. Il s’active automatiquement a la
fin de chaque expiration (autorythmicité) en envoyant des influx nerveux qui atteignent le diaphragme par
les nerfs phréniques et les muscles intercostaux externes par les nerfs intercostaux, ces muscles se
contractent, et l'inspiration a lieu (02 secondes).
Le centre expiratoire ne s’active que durant les périodes très actives de ventilation. Les influx produits par ce
centre entraînent la contraction des muscles intercostaux internes et abdominaux qui réduit le volume de
la cavité thoracique pour provoquer l'expiration forcée.
b) Le centre pneumotaxique : il aide à coordonner la transition entre l'inspiration et l'expiration. Ses influx
favorisent l'inhibition de l'activité du centre inspiratoire avant que les poumons ne contiennent un volume
d'air excessif. Autrement dit, les influx limitent l'inspiration et facilitent ainsi l'expiration. Lorsque le centre
pneumotaxique est plus actif, le rythme de la respiration est plus rapide.
c) le centre apneustique : il coordonne aussi la transition entre l'inspiration et l'expiration, il envoi des influx
qui stimule le centre inspiratoire, ce qui active et prolonge l’inspiration. Lorsque le centre pneumotaxique
est actif il domine le centre apneustique.

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2- La régulation chimique
Une région du bulbe rachidien, le centre chimiosensible central, est très sensible au pH (concentration en
H+). Des chimiorécepteurs sensibles aux changements des concentrations de H+, de CO2 et d'O2 du sang,
se trouvent dans le système nerveux périphérique. Ils sont situés dans les corps carotidiens près de la
bifurcation des artères carotides communes et dans les corps aortiques. Les corps carotidiens sont de
petits nodules ovales de 4 à 5 mm de long situés dans l'espace qui se trouve entre les artères carotides
6
interne et externe. Les corps aortiques sont regroupés dans la région située près de la crosse de l'aorte.
Les Les fibres nerveuses sensitives en provenance des corps carotidiens se joignent à celles du sinus
carotidien pour former le nerf sinu-carotidien qui, à son tour, s'unit au nerf glosso-pharyngien (IX). Les
fibres afférentes en provenance des corps aortiques se joignent au nerf vague (X).
La stimulation du centre chimiosensible central et des chimiorécepteurs périphériques entraîne une
activation importante du centre inspiratoire, et la fréquence et l'amplitude respiratoires augmentent.

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- LA PHYSIOLOGIE DIGESTIVE :
1- Dans la bouche :
- La digestion mécanique : Au cours de la mastication, les aliments sont déplacés par la langue, broyés par les
dents et mélangés à la salive. Ils sont réduits en un bol alimentaire mou qui est facilement avalé.
- La digestion chimique : L'amylase salivaire amorce la dégradation de l'amidon. La plupart des glucides que nous
ingérons sont de l'amidon, mais seuls les monosaccharides sont absorbés dans le sang. Les disaccharides et l'amidon
ingérés doivent être décomposés. L'amylase salivaire est chargée de briser certaines liaisons chimiques entre les
unités de glucose contenues dans l'amidon, pour réduire les polysaccharides à chaîne longue en maltose
(disaccharide), en maltotriose (trisaccharide) et en polymères de glucose à chaîne courte (dextrines).
- L’amylase salivaire continue de transformer l'amidon pendant 15 à 30 minutes dans l'estomac jusqu'à ce que
l'acidité de ce dernier vienne l'inactiver.
- La lipase linguale, sécrétée par les glandes situées sur le dos de la langue, se trouve également dans la salive. Cette
enzyme, peut transformer jusqu'à 30 % des triglycérides alimentaires en acides gras et en monoglycérides.

--La physiologie de la déglutition


La déglutition est le mécanisme par lequel les aliments passent de la bouche à l'estomac. Elle est facilitée par la salive
et le mucus, et fait intervenir la bouche, le pharynx et l'œsophage. Le processus de la déglutition se divise en trois
étapes :
a) l'étape volontaire (buccale), dans laquelle le bol alimentaire est déplacé vers l'oropharynx; par les mouvements de
la langue vers le haut et vers l'arrière, contre le palais.
b) l'étape pharyngienne, ou passage involontaire du bol alimentaire depuis le pharynx jusque dans l'œsophage; pour
cela les voies respiratoires se ferment par reflexe nerveux suite a la stimulation des récepteurs de l'oropharynx, qui

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envoient des influx au centre de la déglutition situé dans le bulbe rachidien et à la base de la protubérance du tronc
cérébral. Les influx nerveux émis par le centre de la déglutition provoquent l'élévation du palais mou et de la luette
pour fermer le nasopharynx, et le larynx est tiré vers le haut et vers l'avant sous la langue. À mesure que le larynx
s'élève, l'épiglotte est tirée vers l'arrière et vers le bas pour fermer la glotte. Et les voies respiratoire sont
momentanément fermées.
c) l'étape œsophagienne, le passage involontaire du bol alimentaire le long de l'œsophage jusqu'à l'estomac (que
nous décrirons durant l'étude de l'œsophage).

2- Dans l'œsophage:
L'œsophage sécrète du mucus et transporte les aliments dans l'estomac. Il ne produit pas d'enzymes digestives et ne
joue aucun rôle dans l'absorption. Le passage de la nourriture du laryngopharynx à l'œsophage est réglé par un
sphincter (habituellement contracté) à l'embouchure de l'œsophage, le sphincter œsophagien supérieur.
L'élévation du larynx durant l'étape pharyngienne de la déglutition entraîne le relâchement du sphincter et permet
l'entrée du bol alimentaire dans l'œsophage.
Durant l'étape œsophagienne de la déglutition, les aliments sont conduits le long de l'œsophage par des mouvements
musculaires involontaires appelés péristaltisme, assuré par la musculeuse et par le bulbe rachidien. Les fibres
musculaires circulaires de l'œsophage qui se trouvent immédiatement au-dessus et autour du bol se contractent. Ces
contractions péristaltiques resserrent la paroi de l'œsophage et forcent la progression du bol vers l'estomac. Pendant
ce temps, Les fibres longitudinales situées autour de la partie inférieure du bol et immédiatement sous celui-ci se
contractent également et raccourcissent cette partie de l'œsophage et en écartent les parois de façon à permettre le
passage du bol. Les contractions se répètent et forment une ONDE qui force le déplacement du bol vers l'estomac.
Le sphincter œsophagien inférieur se relâche durant la déglutition, facilitant ainsi le passage du bol alimentaire de
l'œsophage à l'estomac.

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3- Dans L'estomac :
- La digestion mécanique :

Les ondes de mélange, qui sont des mouvements péristaltiques modérés et ondulants, se propagent le long de
l'estomac toutes les 15 à 25 secondes, quelques minutes après l'entrée des aliments. Ces ondes macèrent les aliments,
les mélangent avec les sécrétions des glandes gastriques et les réduisent en une bouillie appelée chyme. Peu d'ondes
de mélange se propagent le long du fundus, qui sert principalement de lieu de réserve. Les aliments peuvent rester
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plus d'une heure dans le fundus sans être mélangés au suc gastrique. Durant ce temps, la digestion due à la lipase
linguale et à la salive se poursuit.

Au cours de la digestion, des ondes de mélange plus fortes commencent dans le corps de l'estomac et s'intensifient en
atteignant le pylore. Le sphincter pylorique reste normalement entrouvert. Quand les aliments atteignent le pylore,
chaque onde de mélange pousse une petite quantité (quelques millilitres) du contenu gastrique dans le duodénum
par le sphincter pylorique.

- La digestion chimique :

Les cellules pariétales sécrètent du HC1 dans la lumière de l'estomac grâce à des pompes distinctes servant au
transport actif pour le Cl" et pour le transport de H+ et de K+ dans des directions opposées, c'est-à-dire les antiports
H+/K+ Outre le fait de détruire les microbes, le HCl dénature partiellement les protéines présentes dans la
nourriture et stimule la sécrétion d'hormones qui favorise la sécrétion de bile et de suc pancréatique.

Chez les adultes, la digestion est effectuée principalement par la pepsine, une enzyme sécrétée par les cellules
principales. La pepsine brise certaines liaisons peptidiques entre les acides aminés qui forment les protéines, et en
résulte des peptides.

La pepsine est sécrétée sous une forme inactive, appelée pepsinogène, pour empêcher la digestion des protéines des
cellules principales qui la produisent. Le pepsinogène ne se transforme en pepsine active qu'au contact de molécules
de pepsine active ou d'acide chlorhy- drique sécrété par les cellules pariétales. Ensuite, les cellules de l'estomac
sont protégées par une couche de mucus alcalin qui recouvre la muqueuse et l'isole des sucs gastriques

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4- Dans L'intestin grêle:


Le suc intestinal est un liquide jaune clair sécrété au rythme de 1 à 2 1 par jour. Il est légèrement alcalin (son pH est de
7,6) et il renferme de l'eau et du mucus. suc pancréatique et le suc intestinal fournissent ensemble un véhicule destiné
à l'absorption des substances contenues dans le chyme lorsqu'elles entrent en contact avec les villosités.

Les cellules épithéliales absorbantes qui tapissent les villosités synthétisent plusieurs enzymes digestives, appelées
enzymes de la bordure en brosse, et les introduisent dans la membrane plasmique des microvillosités.

Ainsi, une partie de la digestion par les enzymes de l'intestin grêle s'effectue donc à la surface des cellules épithéliales
qui tapissent les villosités plutôt que dans la lumière, Parmi les enzymes de la bordure en brosse, on trouve quatre
enzymes qui assurent la digestion des glucides : la dextrinase, la maltase, la sucrase (saccharase) et la lactase. L'on
y trouve aussi des enzymes capables de digérer les protéines, les peptidases (aminopeptidases et dipeptidases) et
deux types d'enzymes capables de digérer les nucléotides, les nucléosidases et les phosphatases.

LA PHYSIOLOGIE DE LA DIGESTION DANS L'INTESTIN GRELE


La digestion mécanique : Les mouvements de l'intestin grêle sont de deux types: la segmentation et le
péristaltisme.

La segmentation est une contraction localisée dans les régions qui contiennent le chyme. Elle assure le mélange du
chyme et des sucs digestifs, et met les nutriments en contact avec la muqueuse pour qu'ils soient absorbés.

Le péristaltisme propulse le chyme vers l'avant le long du


tube digestif. Contractions péristaltiques de l'intestin grêle
sont normalement très faibles comparées à celles de
l'œsophage ou de l'estomac, et le chyme reste dans l'intestin
grêle pendant trois à cinq heures. Le péristaltisme, comme
la segmentation, est réglé par le système nerveux
autonome.

La digestion chimique : Le chyme qui pénètre dans l'intestin


grêle contient des glucides, des protéines et des lipides
partiellement digérés. La digestion est complétée par l'action conjuguée du suc pancréatique, de la bile et du suc
intestinal dans l'intestin grêle.

La quantité d'amidon transformé en maltose est très faible lorsque le chyme quitte l'estomac. Tout l'amidon qui
reste est transformé en maltose, en maltotriose et en dextrines par l'amylase pancréatique, une enzyme de la
bordure en brosse, appelée dextrinase, agit sur les dextrines qui résultent,
Le sucrose (saccharose) et le lactose, deux disaccharides, sont ingérés comme tels et ne sont transformés que dans
l'intestin grêle. Trois enzymes de la bordure en brosse transforment les disaccharides en monosaccharides.

La maltase scinde le maltose et le maltotriose en deux ou trois molécules de glucose. La sucrase (saccharase)
scinde le sucrose (saccharose) en une molécule de glucose et une molécule de fructose. La lactase scinde le lactose

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en une molécule de glucose et une molécule de galactose.

La digestion des protéines s'amorce dans l'estomac par la pepsine. Les enzymes contenues dans le suc pancréatique
(trypsine, chymotrypsine et carboxypeptidase) poursuivent la digestion. La digestion des protéines est complétée
par les peptidases dans la bordure en brosse:

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Les lipases sont des enzymes qui dégradent les triglycérides et les phospholipides. Lorsque le chyme pénètre dans
l'intestin grêle, les sels biliaires brisent les globules de triglycérides en gouttelettes d'environ 1 mm de diamètre. Ce
processus est appelé émulsification. Il augmente la surface exposée à la lipase pancréatique,

-LA PHYSIOLOGIE DE L'ABSORPTION :

Le passage de ces nutriments du tube digestif dans le sang et la lymphe est appelé absorption. Environ 90 % de toute
l'absorption a lieu dans l'intestin grêle. Le reste de l'absorption s'effectue dans l'estomac et le gros intestin. Il se fait par
diffusion, par diffusion facilitée, par osmose et par transport actif.

L'absorption des glucides :

Les monosaccharides passent à travers la surface apicale (libre) par diffusion facilitée (Le Fructose), ou par
transport actif. Le glucose et le galactose sont transportés dans les cellules épithéliales des villosités par transport
actif secondaire associé au transport actif du Na+.

-L'absorption des protéines :

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La plupart des protéines sont absorbées sous forme d'acides aminés par des processus de transport actif qui ont lieu
surtout dans le duodénum et le jéjunum. Certains acides aminés pénètrent dans les cellules épithéliales des villosités
par des processus de transport actif secondaire dépendants du Na+ qui sont semblables à ceux du glucose. Au
moins une pompe de transport actif secondaire transporte les dipeptides et les tripeptides avec le H+ dans les
cellules. Les peptides sont ensuite hydrolyses en acides aminés à l'intérieur des cellules épithéliales, puis sortent de
celles-ci par diffusion et pénètrent dans les capillaires des villosités.

Les monosaccharides et les acides aminés sont transportés dans le sang jusqu'au foie par le système porte
hépatique. Ils pénétreront ensuite dans la circulation générale s'ils ne sont pas retirés du sang par les cellules
hépatiques.

- L'absorption des lipides :

Tous les lipides alimentaires sont absorbés par diffusion simple. Les acides gras à chaîne courte (moins de 10 à 12
atomes de carbone) pénètrent dans les cellules épithéliales par diffusion simple et suivent le même parcours que celui
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des monosaccharides et des acides aminés dans les capillaires sanguins des villosités.

La plupart des acides gras sont cependant des acides gras à chaîne longue. Ces acides gras et les monoglycérides
empruntent un itinéraire différent pour atteindre la circulation sanguine et ils ont besoin de bile pour être absorbés.

Les sels biliaires sont amphipathiques, Ils peuvent donc former de petites sphères appelées micelles qui sont
solubles dans l'eau du liquide intestinal, Par ailleurs, les triglycérides alimentaires peuvent se dissoudre dans le
centre non polaire des micelles et peuvent atteignent les cellules épithéliales des villosités, laissant les micelles
dans le chyme.

À l'intérieur des cellules épithéliales. Les acides gras et le glycérol se combinent de nouveau pour former des
triglycérides, se regroupent en globules avec les phospholipides et le cholestérol, et sont recouverts d'une couche de
protéines. Ces masses sphériques sont appelées chylomicrons qui quittent les cellules épithéliales par exocytose et
pénètrent dans le vaisseau chylifère d'une villosité. Ils sont ensuite transportés par les vaisseaux lymphatiques
jusqu'au canal thoracique et pénètrent dans le système cardiovasculaire au niveau de la veine sous-clavière gauche.

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L'absorption de l’eau et des électrolytes :

L’absorption de l'eau dans l'intestin grêle s'effectue par osmose depuis la lumière de l'intestin grêle jusqu'aux
capillaires sanguins des villosités, à travers les cellules épithéliales. L'eau peut traverser la muqueuse intestinale dans
les deux directions dépendant de l'absorption des électrolytes et des nutriments (monosaccharides et acides aminés)
pour le maintien de l'équilibre osmotique avec le sang.

Les ions sodium sont activement transportés hors des cellules épithéliales intestinales par les pompes à sodium
(Na+/K+ ATP-ase) après y avoir pénétré par diffusion et par transport actif secondaire. Les ions chlorure, iodure et
nitrate peuvent suivre passivement les ions sodium ou être activement transportés. L'absorption active et le
déplacement des ions calcium dépendent de la parathormone (PTH) et de la vitamine D. D'autres électrolytes tels
que le fer, le potassium, le magnésium et le phosphate sont aussi absorbés par transport actif.

5- Dans le gros intestin :


Le gros intestin remplit plusieurs fonctions : il termine le processus d'absorption, produit certaines vitamines, forme
les fèces et les expulse de l'organisme.

La digestion mécanique :
Le passage du chyme de l'iléon au caecum est réglé par la valve (sphincter) iléo-caecale. En temps normal, cette valve
reste partiellement fermée, de telle sorte que le passage du chyme dans le caecum se fait lentement.
Le réflexe gastro-iléal, qui se produit immédiatement après un repas, provoque l'intensification du péristaltisme iléal,

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qui pousse tout le chyme de l'iléon vers le caecum. L'hormone gastrine permet aussi le relâchement de la valve. La
force de contraction du sphincter de la valve iléo-caecale dépend de la distension du caecum.

Le brassage haustral est une série de mouvements caractéristiques du gros intestin. Au cours de ce proc essus, les
haustrations ne se contractent pas et restent lâches pendant leur remplissage. Lorsque la distension atteint un
certain point, les parois se contractent et, en se resserrant, poussent le contenu dans l'haustration suivante.

La digestion chimique :
La dernière étape de la digestion est effectuée par des bactéries qui vivent dans la lumière du côlon et qui fermentent
tous les glucides et transforment les protéines restantes en acides aminés et dégradent les acides aminés en substances
plus simples.

Plusieurs vitamines nécessaires au métabolisme normal et absorbées par le côlon, dont quelques vitamines du groupe
B et la vitamine K, sont des produits bactériens.

L'absorption et la formation des fèces :

Après être resté dans le gros intestin pendant environ 3 à 10 h, le chyme forme une masse solide ou semi-solide,
surtout à cause de l'absorption d'eau. A ce stade, il porte le nom de fèces. Du point de vue chimique, les fèces sont
formées d'eau, de sels inorganiques, de débris en provenance des cellules épithéliales de la muqueuse du tube digestif,
de bactéries, de produits de la décomposition bactérienne et de nourriture non digérée.

Le gros intestin, absorbe une bonne quantité d'eau et d’électrolytes, dont le sodium et le chlorure, et quelques
vitamines.

La physiologie de la défécation :

Les mouvements de masse poussent les matières fécales du côlon sigmoïde dans le rectum. La distension de la paroi
rectale qui en résulte stimule les mécanorécepteurs qui déclenchent le réflexe de défécation, ou évacuation du rectum.
Le réflexe de défécation se produit de la façon suivante :

Les récepteurs, en réaction à la distension de la paroi du rectum, envoient des influx nerveux à la moelle épinière
sacrée. Les influx moteurs provenant de la moelle épinière sont conduits par des fibres parasympathiques jusqu'au
côlon descendant, au côlon sigmoïde, au rectum et à l'anus. La contraction des muscles longitudinaux du rectum
raccourcit celui-ci, ce qui fait augmenter la pression interne. Cette pression, ajoutée aux contractions volontaires du
diaphragme et des muscles abdominaux et à la stimulation parasympathique, force l'ouverture du sphincter interne et
l'expulsion des fèces par l'anus.

Les contractions du sphincter externe sont volontaires. Son relâchement volontaire permet la défécation; sa
contraction volontaire empêche l'expulsion des fèces.

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III - La régulation de la sécrétion et de la motilité gastriques


La sécrétion du suc gastrique et la contraction des muscles lisses de la paroi de l'estomac sont liées à des mécanismes
nerveux et hormonaux, qui se déroulent en trois phases qui se chevauchent : les phases :céphalique, gastrique et
intestinale.

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AU COURS DE LA PHASE CEPHALIQUE, des influx nerveux parasympathiques en provenance de noyaux situés
dans le bulbe rachidien sont transmis par les nerfs vagues (X).
Ces influx favorisent le péristaltisme des muscles lisses de
l'estomac et stimulent la sécrétion, par les glandes gastriques,
de pepsinogène, d'acide chlorhydrique et de mucus dans le
chyme gastrique, et de gastrine dans le sang.

La phase céphalique concerne les réflexes déclenchés par les


récepteurs sensoriels situés dans la tête. Avant même que les
aliments ne pénètrent dans l'estomac, la vue, l'odeur, le goût ou
l'idée de nourriture déclenchent ce réflexe.

Le cortex cérébral et le centre hypothalamique de la faim


envoient des influx nerveux au bulbe rachidien. Celui-ci relaie
les influx le long des fibres préganglionnaires
parasympathiques des nerfs vagues (X) pour stimuler les
fibres postganglionnaires parasympathiques du plexus
sous-muqueux. Les fibres parasympathiques innervent les
cellules pariétales, les cellules principales et les cellules à
mucus, et elles augmentent les sécrétions de toutes les glandes
gastriques. Les fibres innervent également les muscles lisses de
l'estomac et favorisent la motilité gastrique. Des émotions
comme la colère, la peur et l'anxiété peuvent ralentir la digestion
dans l'estomac, car elles stimulent le système nerveux
sympathique, qui inhibe l'activité gastrique.

AU COURS DE LA PHASE GASTRIQUE, des réflexes à


l'intérieur de l'estomac lui-même continuent de stimuler les
contractions et les processus sécrétoires.

Quand les aliments pénètrent dans l'estomac, des mécanismes


nerveux et hormonaux, déclenchés par des récepteurs sensoriels
situés dans l'estomac, permettent que la sécrétion gastrique et la
motilité se poursuivent. C'est la phase gastrique.

LES CYCLES DE RETROACTION NEGATIVE


NEURALE.
Tous les aliments entraînent la distension (l'étirement) de
l'estomac et la stimulation des récepteurs de tension
(mécanorécepteurs) situés dans la paroi de celui-ci. Par
ailleurs, des chimiorécepteurs surveillent le pH du chyme gastrique. Lorsque les parois de l'estomac sont
distendues ou que le pH s'élève parce que des aliments ont pénétré dans l'estomac et ont tamponné une partie de
l'acide qui s'y trouve, les mécanorécepteurs et les chimiorécepteurs sont activés, Ces récepteurs envoient des influx
nerveux au plexus sous-muqueux, où ils stimulent les fibres parasympathiques. Les influx nerveux qui en résultent
provoquent des ondes de péristaltisme et stimulent la sécrétion de suc gastrique par les cellules pariétales, les
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cellules principales et les cellules à mucus.

Les ondes péristaltiques mélangent les aliments au suc gastrique et lorsqu'elles deviennent suffisamment fortes, une
petite quantité de chyme (environ de 10 à 15 ml, ou de 2 à 3 cuillerées à café) passe dans le duodénum par le sphincter
pylorique. Étant donné que le pH du chyme gastrique redevient faible et que les parois de l'estomac ne sont plus
distendues parce que le chyme est passé dans l'intestin grêle, ce cycle de rétroaction négative diminue la sécrétion de
suc gastrique.

LES CYCLES DE RETROACTION NEGATIVE HORMONALE.


La distension de l'estomac et la présence de protéines
partiellement digérées et de caféine favorisent la
sécrétion de la gastrine par les cellules G situées dans la
muqueuse de l'antre pylorique. La gastrine pénètre dans le
sang et est transportée vers les glandes gastriques cibles
afin de les stimuler pour secréter une grande quantité de
suc gastrique.

La gastrine contracte aussi le sphincter œsophagien


inférieur, augmente la motilité de l'estomac et relâche le
sphincter pylorique et le sphincter iléo-caecal. La
sécrétion gastrique est inhibée lorsque le pH du suc
gastrique tombe en dessous de 2,

Au cours de la phase intestinale, des réflexes neuraux et


hormonaux commencés dans l'intestin grêle exercent un
effet inhibiteur sur l'activité sécrétoire et la motilité de
l’estomac.

La phase intestinale est due à l'activation des récepteurs de


l'intestin grêle. Cette phase a des effets inhibiteurs ce
qui ralentit la sortie du chyme gastrique, En outre, les
réactions qui surviennent au cours de la phase
intestinale favorisent la digestion continue des
aliments qui ont atteint l'intestin grêle.

Lorsque le chyme contenant des acides gras et du


glucose quitte l'estomac pour entrer dans l'intestin
grêle, il stimule la sécrétion de trois hormones par les
cellules entéro-endocrines situées dans la muqueuse de
l'intestin grêle : le polypeptide inhibiteur gastrique
(GIP), la sécrétine et la cholécystokinine (CCK).

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En ce qui a trait à l'estomac, le polypeptide inhibiteur gastrique inhibe les sécrétions et la motilité gastriques. La
sécrétine diminue surtout les sécrétions gastriques, tandis que la cholécystokinine inhibe principalement
l'évacuation gastrique. trois hormones exercent d'autres effets importants sur le pancréas, le foie et la vésicule
biliaire, qui contribuent à la régulation des processus digestifs La présence d'aliments dans l'intestin grêle au cours
de la phase intestinale déclenche également un réflexe neural, appelé réflexe entéro-gastrique. Les influx nerveux
issus du duodénum qui atteignent le bulbe rachidien retournent à l'estomac et inhibent la sécrétion et la motilité de
l'estomac. Ces influx inhibent la stimulation parasympathique et stimulent l'activité sympathique.

-LA REGULATION DE L’EVACUATION GASTRIQUE :

L'évacuation gastrique est réglée à la fois par des réflexes neuronaux et hormonaux. La distension de l'estomac et
la présence de protéines partiellement digérées (qui tamponnent le HCI), d'alcool et de caféine stimulent la
sécrétion de gastrine. En présence de la gastrine, le sphincter œsophagien inférieur se contracte, la motilité de
l'estomac augmente et le sphincter pylorique se relâche. Ensemble, ces trois actions assurent l'évacuation
gastrique. En même temps, les influx nerveux en provenance des nerfs vagues (X) exercent des effets semblables.

L'évacuation gastrique est inhibée par le réflexe entéro-gastrique, par le polypeptide inhibiteur gastrique et par la
cholécystokinine

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-Appareil urinaire
LES REINS ONT PLUSIEURS FONCTIONS :
Le rôle principal du système urinaire consiste à maintenir l'homéostasie de l'organisme en réglant la composition,
le volume et la pression du sang. Pour ce faire, il élimine et restitue des quantités déterminées d'eau et de solutés. Le
système urinaire est formé de deux reins, de deux uretères, d'une vessie et d'un urètre.
1. Le volume et la composition du sang. Les reins règlent la composition et le volume du sang, et évacuent les
déchets issus du sang sous forme d'urine. Ils éliminent une quantité sélective de divers déchets, y compris un excès
de H+, ce qui contribue à la régularisation du pH sanguin.
2. La pression sanguine. Ils contribuent à la régulation de la pression sanguine en sécrétant une enzyme, la rénine,
qui active le système rénine-angiotensine.
3. Le métabolisme. Les reins contribuent au métabolisme par : a) la réalisation de la gluconéogenèse (la synthèse de
nouvelles molécules de glucose) pendant l'inanition ou le jeûne, b) la sécrétion de l'érythropoïétine, qui stimule la
production des globules rouges, et c) la participation à la synthèse du calcitrol, la forme active de la vitamine D.

FIG 1 : Constituants du système urinaire. FIG2 :anatomie interne du rein.


Le néphron : est l'unité fonctionnelle du rein. Un néphron a trois fonctions principales : la flltration, la sécrétion et la
réabsorption. Au cours de la filtration, certaines substances peuvent passer du sang dans les néphrons, tandis que
d'autres en sont empêchées. Ensuite, à mesure que le liquide filtré (filtrat) se déplace à travers les néphrons, il
reçoit d'autres substances (déchets et excès de substances); c'est ce qu'on appelle la sécrétion. Le processus par
lequel d'autres substances (substances utiles) sont retournées au sang est la réabsorption. L'urine est formée à la
suite de ces activités des néphrons.

Fig3 : Le néphron Fig4 : Membrane glomérulaire.

1
-Appareil urinaire
LA PHYSIOLOGIE DE LA FORMATION DE L'URINE : La formation de l'urine comporte trois processus principaux :
1- La filtration glomérulaire : passage forcé de liquides et de substances dissoutes à travers une membrane sous
l'effet d'une pression, dans le corpuscule rénal à travers les membranes glomérulaires. La pression sanguine force
l'eau et les composants dissous du sang à traverser les fenestrations Le liquide filtré est appelé filtrat.
Dans le glomérule, la flltration du sang dépend de trois pressions importantes.
- La pression hydrostatique glomérulaire du sang : La pression hydrostatique glomérulaire est la pression sanguine
dans les capillaires glomérulaires.
- Deux autres forces s'opposent à cette pression : pression hydrostatique capsulaire et pression osmotique colloïdale
du sang
2- La réabsorption tubulaire : Parmi les solutés susceptibles d'être réabsorbés grâce à des processus actifs et passifs,
mentionnons le glucose, les acides aminés, l'urée et les ions tels que Na +, K+, Ca2+, Cl-, HC03- et HPO42-, Elle se roduit
surtout dans les tubules contournés proximaux, dont les cellules épithéliales présentent de nombreuses
microvillosités qui augmentent la surface de réabsorption.

2
-Appareil urinaire

3- La sécrétion tubulaire
la sécrétion tubulaire retire des substances du sang et les ajoute au filtrat (K+), (H+) (NH4+), créatinine, des
médicaments, .

3
-Appareil urinaire

- CONTROL DE FONCTION RENALE :


- L'autorégulation rénale du taux de filtration glomérulaire à l'aide de systèmes de rétroaction négative qui impliquent
l'appareil juxtaglomérulaire.
- La régulation hormonale du taux de filtration glomérulaire par l'angiotensine II (système rénine-angiotensine-
aldostérone et (ADH).) et le facteur natriurétique auriculaire (FNA).
- la division sympathique du SNA.

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