LA DISTINCTION DROIT PUBLIC – DROIT PRIVÉ EN FRANCE1

La distinction du droit public et du droit privé, telle qu'on la conçoit en

France, est la simple observation d'un fait : celui que l'Etat est intéressé dans
certains rapports de droit (litigieux ou non), tandis que d'autres rapports existent
entre de simples particuliers. Dans quelle mesure cette observation, qui n'est pas
sujette à contestation, justifie-t-elle une réglementation différente des deux
catégories de rapports, et dans quelle mesure cette réglementation est-elle en fait
différente ? Ce sont là deux questions nouvelles, qui n'affectent pas le principe
même de la distinction. De la réponse donnée à ces questions dépend cependant,
dans une large mesure, l'intérêt théorique (première question) et pratique
(deuxième question) de la distinction.
Prenons tout d'abord ici, pour avoir une base sûre, la deuxième question :
dans quelle mesure la distinction du droit public et du droit privé a-t-elle eu, et a-t-
elle de nos jours une importance pratique dans le droit français ?
L'importance pratique de la distinction a été, de tous temps, considérable.
Pendant longtemps, on peut le dire, il a existé seulement un droit privé, le droit
public étant informe et méritant à peine l'appellation de droit. C'était là la situation
dans le droit privé. L'œuvre des jurisconsultes de l'époque classique, le Digeste
même n'a trait qu'au droit privé de Rome ; aucun ouvrage n'existe à Rome sur le
droit public, envisagé dans son ensemble ou dans ses différentes branches
particulières. Les juristes en connaissent l'existence, mais ils ne le considèrent pas
comme du droit : par prudence, aussi bien que par principe, ils s'abstiennent de le
commenter.
La situation est la même dans l'ancienne France. L'expression même de droit
public a sombré pendant des siècles ; elle n'apparaît pas avant le quatorzième
siècle. Lorsqu'elle est employée à nouveau, elle couvre ce que nous appelons
aujourd'hui la science politique, plutôt qu'elle ne s'applique à des règles de droit
proprement dites. La confusion continuera jusqu'à la Révolution française. Jusque-
1
DAVID, René, La distinction droit public - droit privé en France,
http://www.henricapitant.org/revue/fr/n5, consulté le 10 novembre 2018.
1
là le droit demeure le droit privé, que l'on envisage droit romain ou coutumes
françaises. On invoque sans doute les « lois fondamentales du Royaume » ou les
principes du droit naturel à l'appui de certaines revendications ; on s'efforce par
ailleurs de régulariser le fonctionnement de l'administration ; les « légistes »
apparaissent, qui s'efforcent de construire un droit public à l'image du droit privé.
Mais, aussi bien dans l'organisation interne que dans l'organisation internationale,
le caractère proprement juridique des règles ou pratiques que suivent ou sont
supposées suivre administration et gouvernement demeurent discutables. Les
Parlements se heurtent à une vive opposition lorsqu'ils prétendent les considérer de
la sorte, et juger « en droit » l'action des intendants et autres fonctionnaires. Le
pouvoir royal considère qu'il s'agit là d'une ingérence inadmissible dans la sphère
de l'administration, qui est et qui doit demeurer distincte de celle du droit et de la
justice. Le « règne du droit » est loin d'être assuré dans cette sphère ; l'existence
d'un « droit public » véritable reste douteuse pendant tout l'Ancien Régime.
La Révolution n'a pas entendu modifier le principe de base qui était admis
sous l'Ancien Régime, touchant la distinction de l'administration et de la justice.
Bien au contraire une loi de l'époque révolutionnaire, la loi des 16-24 août 1790,
proclame nettement en législation pour la première fois ce principe, interdisant aux
juges de se mêler d'administration et de juger les litiges dans lesquels
l'administration est impliquée. Ce texte est le texte fondamental qui domine
aujourd'hui encore la structure du droit français, bien qu'il n'ait jamais été élevé au
rang de principe constitutionnel. Désormais les choses sont claires. Un droit public
pourra se développer ; l'administration, purifiée par la Révolution et réorganisée
par l'Empire, sera soumise à des principes juridiques, l'arbitraire en sera écarté et
des contrôles juridictionnels seront exercés sur son activité.

1. A) Consultez le Lexique et traduisez les mots suivants.

Distinct, -e (adj) Concept (n m)
Distinctement (adv) Conception (n f)
Distinctif, -ve (adj) Concevable (adj)

2
 Distinction (n f) Concevoir (v tr)
Distingué, -e (adj) Inconcevable (adj)
Distinguer (v tr)
B) Traduisez les expressions suivantes.
Créer une distinction sociale, une distinction religieuse ; reposer sur une
distinction fondamentale, une distinction cruciale ; être basé sur une distinction
délicate ; sans distinction de personne, sans distinction de race ou de sexe ; avoir
de la distinction, être une personne de distinction, manquer de distinction ; établir
une distinction claire entre les risques politiques et les risques financiers ;
maintenir la distinction entre le condamné et l’accusé ; cela brouille la distinction
entre civils et combattants ; faire disparaître, abolir, supprimer, effacer la
distinction ; les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité
commune.
Distinguer le bien et le mal, distinguer le vrai du faux ; la raison distingue
l’homme des animaux ; distinguer les objets dans l’obscurité, distinguer qqn au
milieu de la foule ; se distinguer par son savoir, ses exploits ; son style se distingue
par la pureté ; une société distinguée, un savant distingué ; recevez l’assurance de
mes sentiments distingués.
Les problèmes, les domaines distincts ; parler d’une voix distincte ; les idées
claires et distinctes ; attribut, signe distinctif ; voir, parler, entendre distinctement.
Concevoir un enfant ; concevoir les idées, l’espoir, un dessein ; je conçois
que… ; concevoir en termes précis ; un ouvrage bien conçu, un plan ainsi conçu.
Il est très concevable que…, son courage n’est pas concevable ; vivre dans
une solitude inconcevable ; ces choses paraissent inconcevables.
Conception de l’infraction ; conception de la justice; une conception
originale, claire ; un débat politique qui oppose deux conceptions de l’Europe ;
adhérer à une conception ; adopter, défendre une conception.
2. Faites des phrases en mettant les groupes de mots suivants dans
l’ordre en commençant par le premier.
1. L'expression - pendant des siècles - de droit public - a sombré - même.

3
 2. Les Parlements – à une vive opposition - se heurtent.
3. Il - d'une ingérence inadmissible - s'agit - dans la sphère - de
l'administration.
4. On – les « lois fondamentales du Royaume » - invoque - du droit
naturel - certaines revendications - ou les principes – à l’appui de.
3. A) Faites correspondre ces termes aux définitions suivantes.
légiste (n m) - jurisconsulte (n m) - droit (n m) naturel – principe (n m) –
droit (n m) privé – droit (n m) public – litige (n m)
1. ............................. : ensemble des règles de droit qui gouvernent les
rapports des particuliers entre eux : droit civil, commercial, droit social (en partie),
etc.
2. ............................. : ensemble des règles juridiques concernant la
complexion, le fonctionnement et les relations des Etats, des organisations ou
collectivités qui les regroupent ou les constituent.
3. ............................. : titre de prestige décerné par un public éclairé non
pas à tout auteur (ou à tout consultant), mais à quelques rares juristes en raison de
l’éminente autorité de leurs opinions ou de leurs travaux et de leur maîtrise
incontestée de la science du droit (interprétation ou législation).
4. ............................. : règle considérée comme conforme à la nature de
l’homme ou des choses et à ce titre reconnue comme de droit idéal.
5. ............................. : souvent synonyme de procès ou de cause ;
différend porté devant un tribunal et devenu matière de procès, une fois saisie la
justice.
6. ............................. : règle ou norme générale, de caractère non
juridique d’où peuvent être déduites des normes juridiques ; règle juridique établie
par un texte en termes assez généraux destinée à inspirer diverses applications et
s’imposant avec une autorité supérieure ; maxime générale juridiquement
obligatoire bien que non écrite dans un texte législatif ; nom donné à une maxime
intransgressable, règle tenue pour absolue ; règle générale qui doit, à défaut de
texte spécial ou de dérogation particulière, régir une sorte de cas, par opposition à

4
exception ; élément essentiel qui caractérise un régime, une Constitution ; au sens
de Montesquieu, ressort qui permet à un régime de fonctionner.
7. ............................. : terme encore employé, par erreur, pour désigner
un juriste, un homme de loi, un jurisconsulte (ou par intention péjorative dans ce
même sens).
B) Traduisez les phrases en faisant attention aux groupes de mots en
italique.
1. Le droit naturel, contrairement au droit positif, est supposé universel et
non arbitraire2.
2. C’est sans doute à l’activité des jurisconsultes que l’on doit une partie
essentielle des règles encore utilisées ou encore inspirées du droit romain 3.
3. Depuis longtemps, le droit et son origine sont régulièrement associés au
litige4.
C) Remplacez les pointillés par le mot ou l’expression convenable :
jurisconsultes, litiges, droit naturel.
1. La conception moderne du .......... qui inspire la réflexion de Montesquieu
s’appuie à la fois sur une nouvelle conception de la nature et sur une nouvelle
conception de l’homme5.
2. Le contentieux semble donc avoir besoin de textes, notamment législatifs,
à la fois pour préfigurer la solution des ........... et pour organiser le fonctionnement
des juridictions6.

2
Tiré du https://www.ac-grenoble.fr/PhiloSophie/logphil/notions/justice/esp_prof/
synthese/droitnat.htm le 5 juillet 2017.
3
Tiré du https://cours-de-droit.jimdo.com/histoire-du-droit/l-antiquit%C3%A9/la-
jurisprudence-la-cr%C3%A9ation-des-jurisconsultes-romains/ le 6 juillet 2017.
4
Tiré du https://www.cairn.info/revue-interdisciplinaire-d-etudes-juridiques-2008-2-
page-91.htm?
1=1&DocId=378071&hits=7231+4993+4765+4755+4715+3866+3815+3669+3642+3451+3337
+3203+3150+1330+1031+966+918+342+273+28+ le 20 septembre 2018.
5
Tiré du https://www.ac-grenoble.fr/PhiloSophie/logphil/notions/justice/esp_prof/
synthese/droitnat.htm le 7 juillet 2017.
6
Tiré du https://www.cairn.info/revue-interdisciplinaire-d-etudes-juridiques-2008-2-
page-91.htm?
1=1&DocId=378071&hits=7231+4993+4765+4755+4715+3866+3815+3669+3642+3451+3337
+3203+3150+1330+1031+966+918+342+273+28+ le 20 septembre 2018.
5
 3. Les .......... classiques sont surtout et parfois exclusivement connus par les
fragments de leurs écrits recueillis dans le Digeste de Justinien7.
4. A) Faites correspondre chaque terme à sa définition.
 juridique - qui se rapporte à la juridiction prise soit comme
 judiciaire organe, soit comme fonction ;

 juridictionnel, -le - qui appartient à la justice, par opposition à

 jurisprudentiel, - législatif et administratif; qui concerne la justice

le rendue par les tribunaux judiciaires ;
- qui se rapporte à la jurisprudence ; qui en émane,
par opposition à doctrinal, légal (ou législatif),
coutumier ;
- de droit, en droit, qui a trait au droit.
B) Traduisez les phrases ci-dessous en faisant attention aux termes en
italique.
1. L’autorité judiciaire désigne dans la tradition républicaine française
l’ensemble des institutions dont la fonction est de faire appliquer la loi en tranchant
les litiges8.
2. Le Conseil constitutionnel est attaché à assurer la plus grande
continuité à son œuvre jurisprudentielle, qui est d’ailleurs largement facilitée par le
renouvellement partiel du collège tous les trois ans9.
3. Les sources de l'ordre juridique français sont essentiellement des
règles écrites. Il s'agit tant de règles internationales que nationales, locales voire
d'origine contractuelle10.
4. L'aide juridique est un dispositif permettant l'accès de tous au droit et
à la justice. Il s'agit d'un dispositif par lequel l'Etat fait l'avance des frais de procès

Tiré du http://www.universalis.fr/encyclopedie/jurisconsulte/ le 8 juillet 2017.

7

Tiré du http://www.vie-publique.fr/decouverte-institutions/justice/definition/principes/
8

qu-est-ce-que-autorite-judiciaire.html le 8 juillet 2017.

9
Tiré du https://www.conseil-constitutionnel.fr/nouveaux-cahiers-du-conseil-
constitutionnel/les-revirements-de-jurisprudence-du-conseil-constitutionnel-francais le 18
septembre 2018.
10
Tiré du http://www.legifrance.gouv.fr/Aide/A-propos-de-l-ordre-juridique-francais le
10 juillet 2017.
6
au profit des bénéficiaires lors par exemple d'un divorce, d'un litige avec
l'employeur, d'un conflit de voisinage11.
5. Le dualisme juridictionnel désigne le fait que le système judiciaire
français, fondé sur le principe de séparation des autorités administratives et
judiciaires, comporte deux ordres de juridiction séparés, l'un judiciaire, l'autre
administratif, comme dans nombre de pays d'Europe12.
6. Près de la moitié des professionnels du droit sont des fonctionnaires
de l'Etat, rattachés au ministère de la Justice. Qu'ils soient magistrats, greffiers,
surveillants de prison, éducateurs de la protection judiciaire de la jeunesse ou
policiers, ils participent activement au fonctionnement de la « machine
judiciaire »13.
7. Cette nouvelle solution jurisprudentielle puise directement aux
sources des jurisprudences constitutionnelles allemande, italienne et surtout
autrichienne14.
8. Si les magistrats sont au cœur de l'institution judiciaire, ils ne sont
pas les seuls à participer activement à l'application des lois et décrets. Au sein des
tribunaux, les greffiers, les assistants de justice et de nombreux agents
administratifs veillent à la bonne marche du système15.
9. Le Conseil constitutionnel ne peut pas ne pas tenir compte, dans
l'exercice de ses missions, du contexte jurisprudentiel, de la doctrine et du contexte
social16.

11
Tiré du http://www.net-iris.fr/indices-taux/social/48-aide-juridictionnelle-bareme-
plafond-ressources le 10 juillet 2017.
12
Tiré du http://www.editions-dalloz.fr/le-dualisme-juridictionnel.html le 10 juillet 2017.
13
Tiré du http://www.lesmetiers.net/orientation/p1_195464/les-metiers-du-droit?
dossiercomplet=true le 10 juillet 2017.
14
Tiré du https://www.conseil-constitutionnel.fr/nouveaux-cahiers-du-conseil-
constitutionnel/les-revirements-de-jurisprudence-du-conseil-constitutionnel-francais le 18
septembre 2018.
15
Tiré du http://www.lesmetiers.net/orientation/p1_195422/les-metiers-de-l-
administration-judiciaire?idDossierParent=p1_195464 le 10 juillet 2017.
16
Tiré du https://www.conseil-constitutionnel.fr/nouveaux-cahiers-du-conseil-
constitutionnel/les-revirements-de-jurisprudence-du-conseil-constitutionnel-francais le 18
septembre 2018.
7
 10. Le Conseil d'Etat procède lui-même à un classement de ses arrêts qui
en détermine l'importance. Il distingue ainsi : les arrêts publiés au recueil Lebon,
qui constituent des décisions d'un intérêt majeur sur des questions juridiques
nouvelles ou qui révèlent une évolution jurisprudentielle17.
5. Mettez les verbes entre parenthèses à la forme indiquée. Consultez le
texte ci-dessus pour vérifier. Faites attention à l’accord.
1. La confusion .......... (continuer, futur simple) jusqu'à la Révolution
française.
2. L'importance pratique de la distinction .......... (être, passé composé), de
tous temps, considérable.
3. L'expression même de droit public .......... (sombrer, passé composé)
pendant des siècles.
4. La Révolution .......... (ne pas entendre, passé composé) modifier le
principe de base qui .......... (admettre, imparfait, forme passive) sous l'Ancien
Régime, .......... (toucher, participe présent) la distinction de l'administration et de
la justice.
5. Un droit public .......... (pouvoir, futur simple) se développer;
l'administration, .......... (purifier, participe passé) par la Révolution et ..........
(réorganiser, participe passé) par l'Empire, .......... (soumettre, futur simple, forme
passive) à des principes juridiques, l'arbitraire en .......... (écarter, futur simple,
forme passive) et des contrôles juridictionnels .......... (exercer, futur simple, forme
passive) sur son activité.
6. Pendant longtemps, on peut le dire, il .......... (exister, passé composé)
seulement un droit privé, le droit public .......... (être, participe présent) informe
et .......... (mériter, participe présent) à peine l'appellation de droit.
7. Le caractère proprement juridique des règles ou pratiques que ..........
(suivre, présent de l’indicatif) ou sont supposées suivre administration et
gouvernement .......... (demeurer, présent de l’indicatif) discutables.

17
Tiré du http://www.legifrance.gouv.fr/Aide/A-propos-de-l-ordre-juridique-francais le
10 juillet 2017.
8
 8. Les juristes .......... (s'abstenir, présent de l’indicatif) de commenter le
droit public.
6. Apprenez de nouveaux faits sur le droit public et le droit privé en
mettant les verbes entre parenthèses à la forme indiquée. Faites attention à
l’accord.
1. La distinction entre le droit privé et le droit public ..........
aujourd’hui .......... (remettre en cause, présent de l’indicatif, forme passive)18.
2. Selon la présentation classique, les rapports Etat / citoyens ..........
(gouverner, présent de l’indicatif, forme passive) par le droit public, droit de
commandement et d’organisation, tandis que les rapports au sein de la société
civile .......... (régir, présent de l’indicatif, forme passive) par le droit privé, droit de
l’accord et de l’égalité19.
3. Par nature, le droit international public .......... (être, passé composé) un
pionnier de la mondialisation en établissant des règles communes à tous les pays
du monde. Mais il .......... (s’agir, imparfait) de la société des Etats : désormais, il
s’agit aussi de la société des hommes. Les autres branches du droit public .......... en
revanche .......... (se développer, passé composé) dans un cadre national20.
4. Le droit public français devrait s’interroger sur certains aspects de la
qualité normative qui .......... (ne pas correspondre, présent de l’indicatif) aux
nécessités actuelles21.
5. L’histoire du droit privé depuis 1804 .......... (se devoir, présent de
l’indicatif) d’abord d’être une histoire externe .......... (s’attacher, participe présent)
18
Tiré du http://www.cairn.info/revue-internationale-de-droit-economique-2007-3-page-
259.htm?
1=1&DocId=377277&hits=13854+13840+13826+13825+13823+13822+13821+13819+5388+5
387+5385+5384+5383+5380+5374+2059+2058+2056+2055+2054+2051+#re16no16 le 10
juillet 2017.
19
Tiré du http://www.cairn.info/revue-internationale-de-droit-economique-2007-3-page-
259.htm?
1=1&DocId=377277&hits=13854+13840+13826+13825+13823+13822+13821+13819+5388+5
387+5385+5384+5383+5380+5374+2059+2058+2056+2055+2054+2051+#re16no16 le 10
juillet 2017.
20
Tiré du http://www.cairn.info/le-droit-public--9782130626503-page-122.htm le 11
juillet 2017.
21
Tiré du http://www.cairn.info/le-droit-public--9782130626503-page-122.htm le 11
juillet 2017.
9
aux sources, au sens large, de ce droit : la législation civile, la jurisprudence, la
doctrine et la pratique22.
7. Complétez la loi des 16-24 août 1790 sur l'organisation judiciaire 23
avec les verbes suivants :
a) au présent : être ;
b) au futur simple : s’adresser, croire, pouvoir, demeurer.
Titre II : Des juges en général
Article 10
Les tribunaux ne .......... prendre directement ou indirectement aucune part à
l’exercice du pouvoir législatif, ni empêcher ou suspendre l’exécution des décrets
du Corps législatif, sanctionnés par le Roi, à peine de forfaiture.
Article 12
Ils ne ............. point faire de règlements, mais ils .......... au corps législatif
toutes les fois qu’ils .......... nécessaire, soit d’interpréter une loi, soit d’en faire une
nouvelle.
Article 13
Les fonctions judiciaires .......... distinctes et .......... toujours séparées des
fonctions administratives. Les juges ne .........., à peine de forfaiture, troubler, de
quelque manière que ce soit, les opérations des corps administratifs, ni citer devant
eux les administrateurs pour raison de leurs fonctions.
8. Dites si les affirmations qui suivent sont vraies ou fausses. Justifiez
votre réponse par la phrase du texte.
Vrai Faux
1. L’Etat est particulièrement intéressé dans les relations entre les
personnes privées.
2. Le droit privé est traité dans le Digeste.
3. Cet article porte, avant tout, sur le côté théorique de la

22
Tiré du http://www.cairn.info/histoire-du-droit-prive-francais-depuis-1804--
9782130588276.htm le 11 juillet 2017.
23
Tiré du https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?
cidTexte=JORFTEXT000000704777&dateTexte=20190826 le 15 août 2019.
10
 distinction du droit public et du droit privé.
4. C’est vers le XIVe siècle que le droit public est de nouveau
mentionné en France.
5. Les juristes se sont penchés sur le droit privé depuis
l’Antiquité.
6. On fait une tentative pour créer le droit public à partir des
mêmes principes que le droit privé sous l’Ancien Régime.
7. Avant la Révolution française, l’expression de droit public
désigne la même chose que de nos jours.
8. La Révolution confirme le principe selon lequel les juges n’ont
pas d’attributions pour traiter les différends concernant
l’administration.
9. Aucune loi de l’époque révolutionnaire ne sert de base à
l’organisation du système juridique français actuel.
9. Remplacez les mots soulignés par les synonymes utilisés dans le texte.
1. La distinction du droit public et du droit privé, comme on la comprend
en France, est la constatation d'un fait : celui que l'Etat est intéressé dans certains
rapports de droit, tandis que d'autres rapports subsistent entre des simples
individus.
2. Ce sont là deux problèmes nouveaux, qui n'affectent pas le principe
même de la différenciation.
3. La portée utilitaire de la différenciation a toujours été importante.
4. Pendant longtemps, on peut le dire, il a existé uniquement un droit
privé, le droit public étant informe et méritant à peine la dénomination de droit.
5. Le Digeste même concerne seulement le droit privé de Rome ; aucun
ouvrage n'existe à Rome sur le droit public, appréhendé dans sa totalité ou dans ses
différentes branches particulières.
6. L'expression même de droit public a disparu pendant des siècles ; elle
ne se dégage pas avant le quatorzième siècle.

11
 7. On cite sans doute les « lois fondamentales du Royaume » ou les
principes du droit naturel à l'appui de certaines revendications ; on cherche par
ailleurs à régulariser le travail de l'administration.
8. Le pouvoir royal considère qu'il s'agit là d'une intervention
inacceptable dans le domaine de l'administration.
9. Ce texte est le texte fondamental qui prévaut aujourd'hui encore dans
la structure du droit français, quoiqu'il n'ait jamais été érigé en principe
constitutionnel.
10. La Révolution n'a pas voulu transformer le principe de base qui était
admis sous l'Ancien Régime, ayant rapport à la distinction de l'administration et de
la justice.
10. Répondez aux questions suivantes.
1. Sur quels types de rapports la distinction du droit public et du droit privé
est-elle fondée?
2. Le texte porte-t-il sur le côté théorique ou pratique de la distinction ?
Justifiez votre réponse.
3. Quel domaine du droit remonte à l’Antiquité ?
4. Comment peut-on caractériser la position des juristes romains par rapport
au droit public ?
5. Est-ce que l’expression de droit public a toujours désigné la même chose ?
6. Jusqu’à quand la confusion entre la notion de droit et celle de droit privé
existe-t-elle ?
7. Le pouvoir royal approuve-t-il les tentatives des juristes pour appliquer le
droit public aux actes de l’administration ? Pourquoi ?
8. Quelle loi a jusqu’à présent l’impact sur la distinction entre le domaine de
l’administration et celui de la justice ?
9. Quel est le contenu de cette loi?
10. Comment la Révolution et l’Empire ont-ils contribué au développement
du droit public en France ?
11. Développez un des sujets suivants au choix.

12
 I
1. Quels branches du droit font partie du droit public et du droit privé
respectivement dans votre pays?
2. Dans votre droit national, la distinction entre le droit public et le droit
privé existe-t-elle ? Depuis quand ?
3. Est-ce qu’il y a eu des périodes de confusion entre le droit public et le
droit privé dans l’histoire de votre droit national? Parlez brièvement d’une de ces
périodes.
4. A votre avis, quelle est l’importance pratique de la distinction entre le
droit public et le droit privé dans le droit interne de votre pays?
II
Est-ce que vous avez déjà pensé à votre future carrière? Optez-vous pour le
droit public ou le droit privé ? Dans quel domaine du droit voudriez-vous
travailler ?
 Justifiez votre choix (donnez 3 ou 4 arguments, travaillez
individuellement). Comparez vos arguments en minigroupes.
 Ensemble, choisissez un de vos arguments et présentez-le aux autres
étudiants.
III
A votre avis, quelle est la période clé pour l’apparition de la distinction entre
le droit public et le droit privé dans votre pays ? Exposez votre point de vue
argumenté dans un court texte (100-150 mots).

13
14