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Introduction au droit

Juriste : Le spécialiste du droit. Théoricien, praticien, conseiller juridique, conseiller dans un ministère
Justice : - Système judiciaire, l’organisation de la justice
-Quelque chose qui est juste/injuste
Judiciaire : ce qui n’est pas public, synonyme de juridiction.
Jurisprudence : L’ensemble des décisions rendues par les tribunaux. (ex : le jurisprudence de la cour
de cassation), opposée à l’acte du législateur (la loi) et à la doctrine.
Aussi important qu’un texte de loi. Il ne faut pas dissocier la règle de droit et la jurisprudence
Contentieux : synonyme de litige = un différend
Doctrine : Ensembles des thèses des spécialistes du droit (opinions des grands juristes)
Judiciaire: quand on dit "un précédent judiciaire" c'est un précédent rendu par la justice au sens
précis de ce mot. L'organisation de la justice en France on parle de système judiciaire. Judiciaire peut
avoir un autre sens et être opposé à "public".
Juridiction : le mot peut aussi désigner l'ensemble des tribunaux dans une branche particulière du
droit. On peut parler des juridictions administratives ou judiciaires. Pour juridiction le sens différent
correspond à l'ordre de "juridiction". On considère en France qu'il y a deux ordres de juridiction ,
administratif et judiciaire.
Ordre de juridiction: (polycopié, cornu) c'est un ensemble distinct et hiérarchisé de juridictions de
même nature. Par exemple on parle de l'ordre judiciaire , l'ordre administratif. Ce sont les deux
ordres de juridiction qui existent en France.
Introduction au droit

Introduction : Qu’est-ce que le droit ?


Qu’on dit les plus grands juristes ?

Georges Vedel, né en 1910, il a été professeur de droit dans de nmbse univeristés, doyen de la
faculté de droit de Paris jusqu’en 1967. Il a enseigné le droit (théoricien), mais également
praticien,= : il a été conseiller juridique de la délégation française dans les négociations sur ce qu’on
appelait à l’époque le marché commun et Euratum. Ancien membre du conseil économique et social
en France. Il a été membre du conseil constitutionnel de 1980 à 89 (sages : nommés pour 9 ans),
président du comité pour la révision de la constitution française, il a été consulté à de nombreuses
reprises par le gouvernement français et par des gouvernements étrangers. Elu à l’académie
Française et mort en 2002

Définir le droit 1990 Vedel : « Au soir d’une vie de juriste on peut ne pas disposer d’une bonne
définition du droit. » On ne peut pas réduire le droit au juge et aux jugés. Il y’a la constitution, la loi et
la coutume. Il est possible d’être juriste sans avoir une bonne définition du droit. Mais si je sais mal
ce qu’est le droit dans une société, je crois savoir ce que serait une société sans droit.

François Terré : Avocat à la cour d’appel de Paris, puis enseignant à Strasbourg, au Cambodge et
plusieurs autres facultés. Il a été conseiller technique au cabinet du ministre de la justice, membre de
la procédure de réforme du code de procédure civile (1965/1975), a prédisé l’association française
de l’association de la philosophie du droit.

Différents sens du mot « Droit » selon Terré : Le mot a plusieurs sens :

« Ensemble de règles de conduite qui régissent les rapports entre les hommes ». Le Droit objectif.
Règles de morale? de religion? Quel serait la spécificité du droit par rapport à ça ?

Droits : Ce sont les prérogatives que le droit ou Droits objectifs, reconnaît à un individu ou à un
groupe d'individu et dont ceci peuvent se prévaloir dans leur relation avec les autres en invoquant
s'il y a lieu la protection et l'aide des pouvoirs publics, au sens large de la société : droit de propriété,
droit de créance, droit de vote.... Il se peut que des considérations d'ordre philosophique ou
politique aboutissent à une remise en cause plus ou moins profonde de cette seconde catégorie. En
suivant son sillage, on voit se dégager d'autres définitions qui permettent la compréhension des
phénomènes juridiques : le titulaire du droit, attributaire d'une prérogative, est traditionnellement
appelé le sujet de droit; d'où l'expression de droit subjectif par laquelle on désigne les droits ainsi
entendus.
Les droits subjectifs sont des prérogatives, données par le droit objectif, dont les individus peuvent
s'en prévaloir devant les tribunaux. Le régime de la propriété est un droit objectif.
Subjectif : le titulaire du droit, c'est le sujet : subjectif
En opposition aux règles de conduite, il est titulaire du droit.
Cette notion est critiquée et critiquable:
"Elle est critiquable, mais je la garde car elle résiste assez bien dans la réalité et dans l'esprit"
François Terré.
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Cornu était un homme en plénitude avec de multiples visages complémentaires et indissociable. Il a


été un grand sportif, chanteur provençal, écrivain, un professeur, humaniste, chrétien fidèle. Il voyait
chaque personne comme unique, aux virtualités en attente qu'il faut mettre à jour, etc.... Il était pétri
de culture. On va l'appeler le doyen Cornu car il a été le doyen du faculté de droit. C'était un grand
professeur, écrivain qui voulait fixer les paroles par l'écrit, attentif à la richesse du vocabulaire et au
plan bien balancé. Il a su saisir 3 chances :
- D'abord il a rencontré le Doyen Carbonnier qui a eu une influence décisive sur sa conception du
droit, et donc de ses écrits juridiques. ("L'art du droit en quête de sagesse").
- Membre de la commission chargée de rédiger un nouveau code de procédure civile (NCPC), le code
qui existe encore aujourd'hui c'est donc l'œuvre du doyen Cornu
Il a notamment écrit les principes directeurs du procès, et d'une façon plus générale, il a réfléchi à la
qualité de la réaction. Chaque mot et même chaque virgule a été murement réfléchie. Ce code a été
remanié depuis avec des réformes intéressantes.
- Il a accepté la tache de refondre " Le vocabulaire juridique " et pour mener à bien ce vocabulaire
juridique, il a été étudié en profondeur un langage linguiste. On a dit que ce fut un chef d'œuvre
accompli.

Pour Carbonnier, la forme est indissociable du fond, elle est l'œuvre elle même. La forme est au
service du fond. (respecter le plan)
Pour Cornu, la forme est un habit élégant, précieux, qui permet une pensée originale, puissante. Tout
cela était chez lui au service d'une haute vision du droit, et plus encore de l'homme.

Dans "le vocabulaire juridique" Cornu définit le droit :


"Directum" en latin, de l'adjectif "directum" : ce qui est en ligne droite, direct et sans détour.
Dans son ouvrage, il donne 7 acceptions au mot "Droit".

1) Droit objectif, avec un « D » majuscule.


a) C'est l'ensemble de règles de conduite socialement édictées et sanctionnées qui s'imposent aux
membres de la société. Dans ce sens, on distingue les droits des différents états : droit Français,
italien etc ... Mais aussi les droits applicables aux différentes matières (ex : droit civil, droit
commercial etc.)
b)

2) Science de l'étude du droit pris dans son ensemble ou dans telle de ses branches auxquelles
correspondent des disciplines juridiques . Il s'agit de l'étude du droit, d'une discipline.

3 ) Lorsque le mot droit est employé de façon absolue, pour être synonyme de droit idéal, ou de
droit naturel, ou encore de justice. (ex : combattre pour le droit = combattre pour la justice) .
4 ) Dans un sens technique de précisions, droit peut désigner le droit subjectif : Prérogative
individuelle reconnue et sanctionnée par le droit objectif qui permet à son titulaire de faire, d'exiger
ou d'interdire quelque chose dans son propre intérêt ou parfois dans l'intérêt d'autrui. ( ex : droit de
propriété, droit de créance / pas droit de vote)
5 ) Plus largement, dans un sens moins technique, le droit c'est toute prérogative reconnue par la loi
aux hommes individuellement ou parfois collectivement
Dans ce sens, ce mot est synonyme de liberté, égalité, protection
6 ) Par extension, droit désigne parfois en droit public une faculté juridique qui est en réalité une
compétence conférée pour l'exercice d'une fonction ou une prérogative de l'autorité publique . On
pare d'un droit qui est une faculté, une compétence.
Introduction au droit

Il y a eu des époques ou le droit était définit de manière plus satisfaisante.

Est-ce une bonne chose d’avoir des droit objectif ?


La pulvérisation du droit objectif en droit subjectif.

Carbonnier essaye d’expliquer pourquoi en réalité on en est venu à cette création de ces droits
subjectifs, il disait qu’il y avait 2 raisons :
- La place conquise par la psychologie au dépend de la sociologie (le « je » le « moi » qui a
émergé)
- Le discours idéologique avec une exaltation des droits de l’homme, tout devient droit de
l’homme avec un recul des valeurs collective (devoirs, peuple, démocratie).
C’est tout à fait d’actualité réflexion « jusqu’où sommes nous allés avec les droits à ? »
Cette situation est elle tenable ? Que devient le peuple ? La démocratie ?
Le fait qu’il y ait eu de en plus de droits fait que nous ayons de moins en moins de devoirs.
Lorsqu’il écrit cela, c’est en 1996.
Il continue sur 2 points :
- La montée des droits subjectifs : Il en parle comme d’un phénomène. Il rappel que en réalité
il y a eu une montée des droits subjectifs mais pas sans réaction parce que dans l’exaltation des
droits subjectifs il y a une philosophie individualiste. Dès lors qu’il y a des excès il y a une réfutation
facile au nom de l’intérêt général, au nom de l’ordre public, au nom de la république. C’est
l’exaltation qui pause problème car elle est individualiste.
Intérêt général : Peut être opposé a l’individualisme. Jean Carbonnier est un sociologue du droit et
rappel que Auguste Comte disait que : « l’homme n’a d’autres droit que d’accomplir toujours son
devoir. »

La constitution de la seconde république en 1948 énumère les devoirs du citoyen.


Les effets de ces droits : Jean Carbonnier ne nie pas la réalité des droits subjectifs. Il dit la question
est de savoir jusqu’où aller pour ne pas aller trop loin. A un moment donné doit s’affirmer la
suprématie des pouvoirs de la société. Il rappel que cette multiplication des droits subjectifs a pour
effet de complètement reconstruire les droits objectifs en terme de droits subjectif et il y a de ce fait
des effets pervers sur l’ensemble du droit. Il énumères quelques effets pervers :
- Le pullulement des droits subjectifs est un facteur d’inflation du droit .
Il est un des premiers à utiliser ce terme là. Trop de droits tue le droit, trop de lois tue la loi. « La
passion du droit dans la société s’enflamme, c’est devenu la projection désordonnée d’une infinité de
passions individuelles en rivalité entre entre elles egos contre egos » Il rappelle que chaque droit
subjectif est armé d’une action en justice avec des prétentions nouvelles . Il faut se souvenir que c’est
une prérogative dont on peut se prévaloir en justice. Chaque droit en justice est augmenté avec une
action en justice, qui entraine de nouvelles prétentions. C’est une processivité (plus de procès)
virtuelle, il y a plus de droits encore en perspective. Les droits subjectifs fragilisent le droit objectif
car ils sont bâtis sur des fondements incertains. Il rappelle qu’un droit subjectif est un pouvoir de
vouloir, c’est un intérêt juridiquement protégé (cad prérogative dont on peut se valoir). Le problème
est que le vouloir est indéfiniment extensible et le risque est que tout besoin finalement demande à
être reconnu comme droit subjectif, il dit que ce sera un fau droit si en vis-à-vis n’est pas défini un
débiteur qui y satisfasse. Il rappel que les droits économiques et sociaux de la seconde génération
(ex : droit au travail) ont échoué sur ce point là. On ne peut assigner personne en justice si nous
n’avons pas de travail.
- Les droits subjectifs vident le droit objectif de son contenu mais il ne le remplace pas,
Introduction au droit

ils n’ont pas la force immédiate des règles de droit mais seulement un accès à cette force. La justice
est là pour faire respecter le droit objectif de manière immédiate alors que pour le droit subjectif il
n’y a pas de force immédiate, il faut aller devant le juge pour faire valoir son droit, mais il n’est pas
garanti qu’un procès soit entamé.

On en vient à Michel Villey. 1914/1988


C’est un historien du droit et c’est un spécialiste du droit romain. Il a vécu à Saigon, il a été
professeur et a créée et dirigé un centre de philosophie du droit avec un autre juriste Henri Batifole
et a dirigé aussi les archives de philosophie du droit. Il a rédigé un précis de philosophie du droit
parce qu’il voulait porter aux étudiants en droit en particulier « ce quelque chose de
fondamental dont une culture véritable a besoin » . Il considère que les doctrine philosophiques ou
juridiques ne restent pas en l’air mais inspirent plus ou moins directement les institutions et les
pratiques. Son point de départ est clair, ce que nous appelons le droit est la création des romains.
Mais les conceptions de droit en Grèce ont précédé cette création.
On se situe à Rome vers la fin de la république à l’époque l’élite s’est laissée conquérir par la culture
grecque et sont alors construits les premier traités ce qu’on appelle le « jus civile », vont être jetées
aussi les bases d’une science du droit pour une première fois autonome et consciente de ces
principes. Il rappelle que Cicéron (106 av JC jusque 43) a été un bon observateur de cet évènement et
a décrit l’invention de ce qui a été un « art » en analysant ces principes. Mais c’est a Aristote
(384/322av JC) que l’on doit d’avoir dégagé le concept du droit.

Qu’est-ce que ce droit inventé par les romains ?

Tant en Grèce que par les romains, l’idée du droit est solidaire de celle de justice et le langage en est
la preuve. Jus qui veut dire droit dérive de jusitita, les deux mots sont liés. En grecque c’est le même
mot dikaion que nous traduisons parfois par juste et parfois par droit. On retrouve cela dans nos
langues européennes, le ministère qui s’appelle le ministère de la justice s’occupe du droit et en
Allemagne le mot REICHT est resté lié morphologiquement au mot justice Gerechtigkeit.
Il ne s’agit pas en réalité d’un idéal, il s’agit pour Aristote de réalité ou d’un secteur de la réalité.
L’ouvrage d’Aristote qui est un réaliste, est une description, une analyse de la façon d’agir des
hommes, de leur comportent. Aristote va rechercher quelles sont les tendances des hommes et dans
quelle mesure elles atteignent le but recherché, quelle est leur valeur. Et ainsi, il distingue la vertu de
justice à un vice opposé qui est l’opposé. Pour Aristote la vertu de justice est toujours une activité au
service de l’ordre et il semble que l’ordre constitue pour les grecques une valeur suprême et cette
valeur coïncide avec le beau et avec l’harmonie.

Comment a-t-on accès à ce qui a été définit comme étant le droit, cet héritage romain ?

Grace à un recueil appelé le Corpus Juris Civilis qui a été élaboré au début du XI a Constantinople à la
demande de l’empereur justinien. Il rassemble les textes antérieurs. Il est composé de 4 grandes
parties et parmi ce qu’on a appelé de digeste est la partie la plus importante de toute la compilation.
Ca n’est pas un document qui reproduit les volonté d’un législateurs, le titre Digeste signifie Recueil
systématique, il met en lumière les juristes antiques, leur autorité, leur science et il restitue la pensée
des grands juristes romains. C’est par le biais de ce document qu’on va pouvoir savoir ce qu’est le
droit
Compilation : Recueil de fragments de provenance diverse sur un même sujet.
Code : Ensemble cohérent de règles qui régissent une matière.
En France, à partir du XII jusqu’à XVIII et en Allemagne même après le XVIII l’éducation des juristes
était basée sur le corpus juris civilis et sur l’étude de la littérature juridique romaine.
Introduction au droit

Un juriste consul romaine de la première moitié du IIIème siècle Ulpien il nous rappelle que le mot
« droit » « jus » vient de justice et reprenant un autre juriste Celse qui lui est de la premier moitié du
IIème siècle, il définit le droit comme l’art du bon et de l’équitable . Il ajoute « les préceptes du droit
son les suivant : vivre honnêtement, ne pas léser autrui, attribuer à chacun ce qui lui est dû. » Il
rappelle que l’art, selon la conception antique c’est une science qui fait appel à la raison humaine,
qui fait appel au travail de l’intellectuel.
Finalement, art du bien et du juste le droit demande à la raison d’exprimer un idéal à la réalisation
duquel la règle juridique doit tendre dans le cadre d’une société donnée.
Le métier du droit qui est intellectuel.

Le droit est forgé à coups de discours. Michel Viley part de l’analyse des philosophes grecques et il
rappelle que « on commence à parler de droits là où les parties sont en désaccord. » Mais aussi
lorsqu’un citoyen est en conflit avec la cité, la société : le droit pénal. Et lorsque surgissent des
procès.
Il considère qu’avant la loi est le procès. « Le droit naît avec le moment où des hommes pris dans un
conflit, au lieu de le vider par la force s’en remettent à la parole » c-a-d quand la parole est établie au
milieu des hommes et qu’elle devient moyen de la paix et de l’ordre. On trouve chez les poètes
grecques notamment chez Eschyle une image de l’origine du droit.
Eschyle est un poète grecque considéré comme fondateur de la tragédie. Oreste avait tué sa mère
pour venger son père dans l’une de ses tragédies et a ensuite longtemps erré et finalement l’affaire
va se dénouer par l’institution du droit qui va être le don de la déesse Athéna qui va décider de
constituer un tribunal où l’on va discuter du cas. On va écouter les plaidoiries des parties et de leurs
avocats. Au terme de cette controverse intervient la décision et Oreste est acquitté à la majorité.
Deux points intéressants :
- A quel point le droit est lié à la procédure, au conflit
- Le fait qu’il va y avoir constitution d’un tribunal ou on va discuter du cas avec les plaidoiries
des deux parties : les pros et les contras.
Il termine en disant que le berceau du droit fût ce qu’on appelle la rhétorique : la science de la
parole. (qui peut être écrite) et pendant très longtemps il y a eu un lien entre l’art du droit et l’art de
la rhétorique et l’art de disputer, de controverser et de tirer la décision de la controverse est au
cœur du droit. Michel Viley termine en disant que les lois aussi sont discours produits de discours
mais il rappelle aussi que la loi est un moyen tardif et point nécessaire -pour résoudre le litige parce
qu’il y a des litiges qui peuvent se régler sans recours à la loi-.

Il faut distinguer ce que l’on appelle le droit et ce que l’on appelle la loi.

Droit et Loi : La définition de la loi selon un critère formel et un critère


matériel, le domaine de la loi et celui du règlement, les divers sens des
termes loi et légal.

Définition de la loi selon un critère formel et un critère matériel


- Le critère formel est un critère qui prend en compte l’auteur de l’acte, il se trouve dans
l’article
24 de la constitution : Le parlement vote la loi. = La loi est un acte voté par le parlement. Il faut donc
distinguer le parlement et le législateur.
Le processus législatif : La loi est faite par un apport du parlement mais aussi du gouvernement
Introduction au droit

La première étape peut être à l’incitative du gouvernement (projet de loi), ou du parlement


(proposition de loi).
La deuxième étape appartient au gouvernement : elle inscrit ou non à l’ordre du jour.
Vote : c’est le parlement qui vote, puis le président promulgue et publie la loi dans un journal officiel.
La loi est légitime car elle est votée par nos représentants.
Celui qui fait la loi en France on l’appelle le législateur.

- Le critère matériel prend en compte le contenu. La loi est extrêmement compliquée à


définir
Aujourd’hui. On va donc avoir recours à deux critères différents, donc deux définitions.
La constitution définit un certain nombre de domaines qui vont relever de la loi. Ils y sont énumérés
de façon exhaustive et tout ce qui n’est pas de l’ordre de la loi va être de l’ordre de ce qu’on appelle
le règlement.

L’éducation et la protection relèvent obligatoirement de la loi. Les autres matières relèvent du


règlement qui dépend du pouvoir exécutif. (Arrêté, décret)
Il arrive que la loi soit adoptée après referendum on parle alors d’une loi référendaire. Le droit ne se
réfère pas toujours à la loi. Il ne faut pas confondre droit et loi.
Cette loi parlementaire aujourd’hui ne va pas très bien, il y a la prolifération des textes. Les lois
perdent leur autorité, elles vont être fragiles ou changeantes. Cette loi va être frappée de précarité.
Droit positif : Le droit qui est posé, ici et maintenant. Le droit appliqué à un moment ddonné. Droit
applicable aujourd’hui en France, posé sous entendu par le législateur. On l’oppose à tord à ce qu’on
appelle la loi naturelle.
Cornu donne 9 sens au mot loi :
- En droit positif, la loi dans ce sens là c’est le texte qui est voté par le parlement. La loi au sens
Organique et formel, par rapport à l’organe (auteur), dans ce sens là le parlement. S’oppose à
d’autres sens : décret, arrêté, constitution (on parlera là d’une loi constitutionnelle).
- Le texte voté par referendum.
- Règle de droit suprême dans la hiérarchie des normes.
- Règle de droit écrit d’origine étatique, volontaire, par opposition à la coutume. (on dit qu’elle
est étatique est volontaire). La coutume s’oppose à la loi dans le sens où ce n’est pas forcément écrit.
C’est le fait qu’il y ai une répétition et le fait que ce soit compris comme une règle contraignante.
C’est une règle de droit votée par le parlement et ce n’est pas une règle écrite.
- Les règles ça peut être toutes les règles émises par une autorité qualifiée et les règles
assimilées aux principes généraux du droit et à la coutume.
- Ça peut être synonyme de règles de droit, il oppose le mot loi au jugement ou au contrat
comme source de droit et d’obligatoire. Le jugement d’un juge n’est pas une règles de droit. La loi n’a
pas la même autorité que la jurisprudence, qui est elle précaire. Un juge peut aller dans un sens
opposé au juge qui a rendu une décision la veille. Un revirement de jurisprudence. Un juge n’a pas à
appliquer la décision du juge précédent, ça na pas le même poids que la loi voté par le parlement.
- La loi personnifie l’action du législateur par opposition à la jurisprudence, à la doctrine et à la
coutume.
- La loi peut être le droit strict par rapport à l’équité. Il veut dire qu’on peut parfois opposer
l’application du droit ou de la loi à l’équité. Le juge doit appliquer la règle de droit et non en équité.

Que faut-il retenir ? De façon simple, loi au sens large est synonyme de droit, tout ce qui est
obligatoire. A l’inverse, le sens précis de la loi est le texte voté par le parlement : loi parlementaire.
On peut retenir aussi que la loi est d’abord une règle de droit écrit en opposition à la coutume. Par
Introduction au droit

opposition à la doctrine qui personnifie l’écrit du juriste et la jurisprudence qui personnifie l’action du
juge, la loi personnifie l’écrit du parlement.
Le droit positif est le droit du législateur, le droit applicable à un moment donné sans qu’on distingue
objectif ou subjectif, il les englobe.

Lors d’un litige qui concerne la procréation médicalement assistée, aucune règle de droit peut
résoudre le litige, comment faire ?
S’il ne juge pas, ça s’appelle un déni de justice.
Il y a un vide juridique : aucune règle de droit applicable.
Il doit appliquer la règle de droit applicable et va donc être contraint à rechercher la règle de droit
qui pourrait le mieux s’appliquer à son cas, il va l’interpréter de façon tellement large qu’il va
l’appliquer au litige. Il est obligé de s’appliquer sur une règle de droit. Il va interpréter la règle d’un
sens tel, que l’application est loin de la règle de droit. On ne va pas reconnaître que le juge créée une
règle de droit. On considère en France que la règle de droit est faite par le législateur, pas par le juge,
qui lui l’applique.

Légal : - conforme au droit


- Conforme à la loi parlementaire.
Licite : Il y a plus un côté moral
Légitime : Par rapport à la raison, par rapport à une fin.
Norme : Equivalent à règle de droit.
Système juridique : Le fait que le droit est un ensemble et que les éléments qui composent ce droit et
notamment les règles juridiques mais aussi les institutions dont on ne parle jamais ne sont pas
rassemblées par hasard mais qu’ils sont liés entre eux par des rapports nécessaires. Il y a une
cohérence intérieure de ce qu’on appelle le système juridique, il y a une inter dépendance qui va
souder les différents partis. Ce qui donne à un système juridique son originalité et sa permanence ce
n’est pas tant le contenu concret des normes qu’une technique de vocale et de notions de
classification et de catégorie. Dans un système il y a quelque chose de l’ordre de la cohérence, un
système juridique a une originalité et une permanence. Ce qui importe n’est pas le contenu des
normes car les règles changent, c’est une technique de notions, des classifications et des catégories.
C’est ce qui caractérise le système juridique français. La langue du droit, les branches du droit, et les
chemins qui mènent au droit
Caractérisation du système juridique français :
I. Langages du droit
II. Le droit envisagé comme un ensemble de règles : Le droit objectif
III. Les droits envisagés comme un ensemble de prérogatives : Les droits subjectifs

I. Les langages du droit


Il est constitué de deux éléments : le vocabulaire et le discours.
Il y a un langage du droit car il donne un sens particulier à certains termes, l’ensemble de ces termes
forme le vocabulaire juridique, ce sera l’objet du premier chapitre. Il y a aussi un langage du droit,
parce que le droit énonce d’une manière particulière ses propositions et les énoncés du droit
donnent cours à un discours juridique ce sera l’objet du chapitre 2.

Chapitre 1 : Le vocabulaire juridique.


§ 1 Un vocabulaire spécialisé qui s’enracine dans l’histoire
Introduction au droit

1. Un vocabulaire spécialisé
Le vocabulaire juridique français est l’ensemble des mots de la langue française qui a au moins un
sens juridique. Parmi ces termes on distingue des termes d’appartenance juridique exclusive et des
termes de double appartenance. Le terme d’appartenance juridique exclusive sont des termes qui
n’ont de sens qu’au regarde du droit, ils peuvent avoir plusieurs sens mais seulement au regard du
droit. Il y a relativement peu de terme d’appartenance juridique exclusive, le spécialiste de la
terminologue juridique a repéré 250 termes d’appartenance exclusive, que l’on retrouve dans le
langage de la procédure (langage judiciaire) il renvoie à des notions fondamentales. C’est par leur
précision technique que ces termes sont précieux et irremplaçables.
Les termes de double appartenance sont des termes que le droit emploi dans une acception qui lui
est propre, ce sont les cas les plus fréquent, il a aussi un sens dans la langage commun, ce peut être
le même sens ou bien ce peut être un sens différent ou même totalement différents. Exemple
« minute » a un sens courant mais quand on parle d’une minute au sens juridique du terme, c’est
une réalité différente. Lorsque l’on parle d’un meuble, au niveau du droit, et lorsque l’on parle d’un
immeuble c’est pour les opposer. Un cas de force majeur, en droit est une niton précise, il y a des
conditions pour que l’emploie, bien qu’il ai un sens dans le sens courant. Ces termes ont un sens
juridique précis qui peut différer du sens courant.

2. Le vocabulaire du droit s’enracine dans une tradition

Cornu dit que l’ancienneté est une marque essentielle de ce trésor, en témoigne ce qu’on appelle les
annages et maximes du droit. Le langage législatif et le langage judiciaire (des décisions de justice, du
système judicaire) sont relativement plus récents, ils remontent au XIXème siècle, on peut remarquer
que le langage législatif du XXIème du diffère pas foncièrement de celui de XIXème siècle, ce qui n’est
pas le cas pour le langage politique ou économique. La spécialité du langage du droit est inscrite dans
l’histoire, faut-il alors en conclure que le langage du droit est archaïque ?
Tout ce qui est archaïque est ancien, mais tout ce qui est ancien n’est pas forcement archaïque, on
ne peut pas considérer que le langage du droit soit archaïque si ce langage emploi des termes certes
anciens, mais qui n’ont pas d’équivalent dans le langage général. Si c’est un terme irremplaçable qui
n’a pas d’équivalent il n’est pas archaïque. Par exemple Emphytéose, on parle d’un bail
emphytéotique, il n’a pas d’équivalent dans le langage général, ces termes sont d’emploi rare non
pas parce qu’ils sont archaïque mais parce qu’ils ont peu d’application. Les juristes apprécient le latin,
à la foi dans les annages mais aussi dans le vocabulaire et pour autant le latin est ancien mais pas
archaïque. En revanche on peut considérer que le langage juridique est archaïque si le juriste
continue à utiliser des termes ou bien des tournures tombés désuétude. Il y a une loi qui a été
adoptée en 2009 qui porte sur la simplification et la clarification du droit et qui modernise certains
termes dont la compréhension n’est pas immédiate au grand publique. Ex : on parlait jusque
récemment de traditions réelles et en réalité il fallait comprendre ce vocal à partir du latin « remettre
quelque chose », et réel qui veut dire la chose, on l’a remplacé par remise de la chose. Le député
Warsman a été a l’origine de 4 propositions de lois d’amélioration de qualité du droit, votées par le
parlement entre 2007 et 2012. Ca renvoie au processus législatif dont la première étape revient au
parlement ou gouvernement.

§ 2. Un vocabulaire qui évolue


1) La substitution de sens / adition d’un nouveau sens / remplacement de mots.
Ce droit s’applique directement dans les Etats membre de l’Union Européenne et est suprême. On a
substitué un sens ou modifié un sens lors du passage de la Communauté Européenne (alliance
économique) à l’Union européenne (alliance politico-économique). Il y a des domaines qui ont fait
l’objet d’une réforme fondamentale, certains mots ont disparu, on ne parle plus d’enfant naturel ou
Introduction au droit

adultérin. Le mot patronyme qui veut dire que tout individu porte le nom de son père, qui était une
règle d’ordre public, a été remplacé par le terme « nom de famille ». On ne veut plus donner la
préséance du père sur la mère dans l’attribution du nom de l’enfant. Autre changement, on parlait de
puissance paternelle dans le code civil par exemple, aujourd’hui on parle d’autorité parentale.
Lorsqu’il y a eu ouverture au mariage aux couples d’un même sexe, cette réforme a entrainé la
réécriture d’un article du code civil. Tous les articles qui faisaient références aux personnes mariés
ont été réécrits remplacent « homme et femme » par « époux ». Les mots ne sont pas neutres, en
droit chaque mot a un sens précis et changer de mot c’est changer de sens.

2) La création de mots nouveaux

Un vocabulaire qui est un vocabulaire de dérivations.


- La substantifiassions
De participe présent ou de participe passé. On va transformer un adjectif ou un participe présent ou
participe passé en substantif. On obtient des termes qui désignent souvent des protagonistes, des
acteurs du droit. Ex de participe présent transformé en substantif : le contractant, le gérant, le
ressortissant. Exemple de participe passé transformé en substantif : le délégué, l’assuré, le marié,
l’accusé, le réfugié..
La suffixation : Il y a des suffixes en eur qui vont marquer l’action, l’initiative, par exemple : le
vendeur, le donateur, le bailleur, l’entrepreneur…. Il y a des suffixes en aire qui marquent la
réception d’un bienfait, d’un profit, d’une position avantageuse par exemple : la bénéficiaire, la
locataire, le parlementaires… Il y a des suffixes qu’indiquent les finalités du droit : ible, able, oire. Ible
et able indiquent la possibilités avec leur contraires : aliénable : que l’on peut aliéner, fongible : que
l’on put fondre, mettre ensemble, divisible, justiciable, solvable… Les suffixes en oire marquent des
objectifs, des fins, des finalités à atteindre, des résultats recherchés ex : la clause peut être
dérogatoire. Exception dilatoire, exécutoire.

- La préfixation
Pour former de nouveaux mots ont peut ajouter un préfixe, une préposition ou un adverbe.
Le préfixe co vient de l’adverbe latin cum qui indique une association, la participation de plusieurs
personnes par exemple : co inculpés, colocataires, le co contractant, le co auteur, le copropriétaire.
Les préfixes sous / avant / pré qui indiquent souvent une opération secondaire dans le cas du préfixe
sous : sous location sous traitante. Le préfixe avant est une opération antérieure, qui n’emporte
généralement pas d’engagement, on parle d’un avant prouvé, d’un avant contrat, qui est antérieur
au contrat et donc sans engagement.
Le préfixe pré désigne ce qui vient en premier dans le temps : préavis, préemption, préparatoire
Le préfixe sur vient du latin supra super et désigne quelque chose qui vient après, en plus et qui vient
en général par le haut. Par exemple : supra national, un échelon supérieur, une surtaxe…
Les préfixe qui ont une fonction d’opposition : contre : contradiction, contravention, contre sens
Les préfixes dé pour montrer une indication secondaire
Le préfixe non marque la contrariété : non-cumul
Le préfix a ou an qui dénonce l’absence, le défaut : anarchie, anonyme, l’asile

§ 3. Un vocabulaire qui emprunte beaucoup au latin


Il est présent dans le vocabulaire français juridique sous 5 forme :

- Sous l’étymologie : le fond latin est le fond principal.


- Par les adages latin : le fond latin est riche
Introduction au droit

- Par les mots latins qui sont devenus français : La langue française a emprunté au latin
classique
ou même médiéval des termes dont on repère qu’ils sont latins à cause de leur morphologie, mais
ces termes sont devenus français, qui en a fait des substantifs masculin ou féminin.
D’abord à partir de noms latins : « Consensus » vient du latin qui signifie « accord », un
« consensrum », « indexe », « ratio ».
A partir de verbes : «Memo rendum » du verbe « memo rare » qui veut dire « se rappeler », le
referendum du verbe « référer » qui veut dire rapport, referendum : se rapporter. « Veto » :
première personne du singulier à l’indicatif présent de vetare qui veut dire défendre. « Visa » :
choses vues. Pluriel neutre de « visus » qui veut dire voir.
A partir d’adverbe : « Intérim » : Entre temps.
A partir d’adjectifs : « Bonus » , « Quitus »
A partir d’un pronom : « Quorum » génitif pluriel : desquels
A partir d’abréviation de locution latine : « Quota » : Féminin de « quotus » qui signifie en quel
nombre, qui vient du latin « quota par » qui veut dire « quelle part ». « Récépissé » : je reconnais
avoir reçu. « Statut quo » de la locution « In Statut Quo Ante » Ante : avant / : Dans l’état où au
paravent étaient les choses.
- Par rapport à un appareil de référence et de formule : Le latin est l’instrument usuel de nos
références et souvent par abréviation. « Infra » : ci-dessous. « Supra » : ci-dessus. « Sic », « etc » : et
les autres choses.
Le latin structure nos raisonnements.
- Ipso facto : « Par le fait même ». « A fortiori » : Locution qui permet d’étendre une règle à
une
Hypothèse non prévue mais où la règle se justifie encore mieux (ex : Il est interdit de blesser (règle),
à fortiori de tuer (autre hypothèse où la règle se justifie encore plus)), , « a pari » : des situations
voisines doivent recevoir un traitement juridique identique ou voisin. « Sine Die » : Sans fixer de jour.
- Le latin est présent dans d’innombrables expressions qui sont citées en latin dans le texte.
Leur
usage est souvent doctrinal c’est-à-dire qu’ils sont importants dans le cadre d’un discours, ils ont un
intérêt didactique, le latin a une force expressive. Ce sont des outils de la pensée juridique. Le
système juridique français exprime en latin un grand nombre de ces notions fondamentales, la
pensée civiliste en particulier qui s’organise à partir des expressions latines.
Le droit français utilise la logique du latin pour marquer ces distinctions et d’autre part pour
ordonner ses classifications.
Exemples : On parle d’oppositions majeures, d’oppositions clés qui sont des oppositions de nature,
par exemple quand on parle de droit par rapport à la chose et du droit par rapport à la personne.
On utilise le latin pour des oppositions de finalité, lorsque l’on di « ad probationem » : pour que ce
soit prouvé, pour que l’on voit ce que ça donne. « Ad validictatem » : pour que ce soit prouvé, validé.
« Jus Belli » : le droit de la guerre. Droit de la guerre : droit humanitaire, on parle du « jus ad
bellum ».
Des oppositions de relation et de point de vue, quand on dit par exemple qu’il va y avoir un effet
« inter partes » : entre les parties, par opposition à « erga homnes » : à l’égard de tous.
Le latin rend très bien les degrés d’une notion. Quand on parle du « lato sensu » : sens large « stricto
sensu » : sens stricte.
Le latin permet de découper un texte en unités logiques, il le fait très souvent sur un rythme binaire.
Lorsque l’on parle du « jus soli » : droit du sol.

La valeur de ce fond est importante, il appartient maintenant au système juridique présent, au droit
positif français et il appartient aussi à la pensée contemporaine. Il est incorporée dans cette pensée
Introduction au droit

et s’y actualise, il articule nos raisonnements et en outre le latin véhicule des notions clés du droit
moderne.
On notera enfin que le latin a été reçu dans d’autres systèmes juridiques et d’une certaine façon il y
aurait une vocation naturelle du latin à favoriser des harmonisations entre les systèmes juridiques,
ou de système à système : On parle de la « lex mercatoria » : La loi marchand, utilisée dans le sens de
droit commercial, employé et compris dans plusieurs pays. Les juristes du monde entier emploient le
terme « de facto » : de fait, par opposition à « De Jure ». Lorsque l’on dit « In abstracto » par
opposition à « In concracto ». « Casus Belli » : Un facteur de guerre. « Ex aequo et bono » : La notion
français d’équité. « Post mortem » : après la mort. « Sine qua none » : Sans quoi non : Une condition
indispensable.

§ 4 . Le vocabulaire juridique est aussi un réseau de mots et de concepts, le reflet d’un


système juridique
C’est pas seulement une liste de termes, il y a des rapports entre les différents termes juridiques, on
parle pour cette raison de système juridique.
Cornu appelle ça un champ de références, ce sont des auxiliaires de la définition.
On peut trouver d’abord l’étymologie du mot, ce n’est pas définir même si ça y contribue.
Interviennent aussi les synonymes, chaque mot a un sens et un sens précis, il y a peu de synonyme.
Faux synonymes : Le terme « dommage » et « préjudice » : les mots en droit ne sont pas
interchangeables.
Les antonymes sont des mots qui par son sens s’oppose à un autre, cette opposition de sens est
marquée par un préfixe négatif in ou non : Aliénable -> non aliénable.
Les opposants de classification : Termes qui comme élément de classification s’opposent sous un
certain rapport, il ne s’agit pas d’antonyme car ils n’ont pas de sens opposé, ils s’opposent par une
différence spécifique qui met en relief leur rapprochement au sein d’une classification. Exemple des
opposants qui sont des éléments du constitutif d’un tout et qui propose des principaux éléments de
l’analyse juridique : « Créance » opp. « dette », le fond d’un problème opp. forme. Définir l’un est
rappeler l’autre. « Contentieux » signifie qui va relever du tribunal, un affaire qui va devant le juge en
opp. à « gracieux », « exécutoire » opp. « conservatoire ». Des oppositions sont plus complexes où
chaque terme se définit que par opposition aux autres éléments du groupe : On peut définir la loi en
se plaçant par rapport à la constitution ou à un arrêté ou décret, ce sont des mots qui s’opposent, ils
n’ont pas le même sens et sont complémentaires. Le mot loi ne peut avoir de sens que par
opposition. On peut définir la loi par opposition à la coutume ou à la jurisprudence ou encore par
opposition à la doctrine, ces opposants de classification on les retrouve dans ce qu’on appelle les
sources du droit. (sur quelle référence le juge peut il se baser pour rendre un décision).
Quand on parle de responsabilité on l’oppose à délictuelle ou quasi contractuelle.
Recevabilité et bien fondé : Un recours recevable n’est pas la même chose qu’un recours bien fondé.
Recevable par rapport à des conditions de forme.
Ces contrastes relatifs, comme les synonymes et antonymes sont de puissants auxiliaires de
définition.

Pourquoi est-ce si important dans le vocabulaire juridique ?


Dans le droit la classification est un facteur d’ordre de la pensée, c’est pour cette raison qu’on parle
de facteur d’opposition

Conclusion :
On constate que le vocabulaire juridique n’est pas un ensemble de mot mais un ensemble cohérent
qui est porteur des notions essentielles du droit, chaque mot exprime la catégorie juridique qui lui
correspond et en ce sens le vocabulaire juridique est le reflet d’un système juridique.
Introduction au droit

Chapitre II : Le discours juridique


Le langage du droit n’est pas seulement des termes utilisé par le droit, on le trouve aussi dans les
textes produits par le droit. Les textes du droit ce sont par exemple les textes de loi, les décisions de
justice, le texte d’un contrat etc… On peut y ajouter tous les messages qui participent à la mise en
œuvre du droit par exemple le constat d’un dommage (message qui met en œuvre le droit) ou bien la
déclaration d’un témoin ou encore l’avis d’un expert (qui va donner un avis).
Cornu : Le discours juridique c’est la mise en œuvre de la langue par la parole au service du droit, il
est tout à la fois un acte linguistique et un acte juridique. Ce qui veut dire que la juridicité du discours
tient à sa finalité. Est juridique tout discours qui a pour objet la création ou la réalisation du droit. Ce
critère de finalité commande à la fois la logique et le ton du discours.
Quand on parle d’un discours, il peut être écris mais également oral. Un écrit n’est qu’un exemple
d’énoncé, mais l’expression orale produit aussi des discours juridiques. La plaidoierie est un discours
juridique, l’art oratoire vient en premier avant les discours. Qu’il soit écrit ou oral, tout énoncé de
droit est un discours juridique.

§ 1. Le discours législatif
§ 2 . Le discours juridictionnel
§ 3. Le discours coutumier
§ 4. Le discours écrit de l’étudiant en droit

§ 1. Le discours législatif

Le texte de loi en tant que modèle de discours. On ne parle pas de la loi au sens stricte mais les actes
constitutionnels et règlementaires s’apparentent au texte de loi.
L’écrit est inséparable de la loi, il est le mode privilégié de formation de la loi. Il y a une différence
entre l’oralité de la coutume ou du jugement, ce qui ne veut pas dire que la coutume et le jugement
ne soient pas écrits. L’équivalent de la loi écrite française en Angleterre est ce que dit le juge, qui a
l’obligation de faire référence à un précédent.
Le discours législatif n’est pas un raisonnement, il décide sans argumenter. A la différence du juge, le
législateur ne motive pas ses dispositions (équivalent de clauses). Le juge doit donner ses motifs, ses
raisons. La règle peut être impérative, elle peut contraindre, ordonner, sanctionner mais la règle peut
aussi être supplétive, diapositive, ou bien même optative.
On remarquera que le ton du discours législatif est caractéristique, il est en principe neutre et on
parle de temps en temps du « style conseil d’Etat » (juridiction suprême l’ordre public) qui est un
style neutre, dans la mesure où la loi est supposée être avant tout le fruit de la sagesse.

I. L’énoncé de la règle légale, qui dans sa structure et dans son style porte les
marques de la fonction législative
Le législateur a une portion de souveraineté, il peut interdire, obliger, permettre. Souveraineté et
force obligatoire sont liées, par ailleurs, la loi doit en principe être générale.

Souveraineté et force obligatoire et souveraineté sont les deux caractéristiques principales de la loi
prise dans son sens générique, elles comprennent toutes les autres caractéristiques, c’est Cornu qui
l’affirme
A. La souveraineté et la force obligatoire de la loi et du législateur
Introduction au droit

La loi peut être définie d’après Carbonnier dans son manuel de droit civil, comme toute règle de droit
voulue par l’état sous la sanction de la contrainte. Ce qui est intéressant est ce terme de « voulu par
l’état ».
Portalis considère les lois comme des volonté. Jean Etienne Marie Portalis est un juriste provençal, il
présentera au premier consul le projet d’un code civil élaboré par une commission dont il faisait
partie, où figurerait également Tronchet, Malville et Bigot-Préameneu. Pour lui le droit écrit était
important, il était formé à la littérature du XVIIème siècle, il était dépeint comme étant « l’homme
des maximes ». Quand il revient d’exil, il est rappelé par Napoléon Bonaparte, c’est en 1800 qu’il fait
partie de la commission chargée d’écrire le code civil. Déjà à cette époque, il soulignait que la
complexité sociale ne peut s’accompagner d’une législation proliférant, il souligne que la
multiplication des lois ne règlera pas les problèmes « On ne simplifie pas en prévoyant tout ». Le
principe de précaution signifie l’inaction, il rappelle que les cas particuliers ne relèvent pas de la loi
mais de la jurisprudence. L’aspect important est l’aspect de volonté. La caractéristique de la loi
positive est qu’elle est voulue. A l’époque du droit romain, il y avait peu de lois, il y avait un droit
développé. La loi est le produit d’une volonté, qui elle-même est fragile. « Hic Et Nuc » : Ici et
maintenant. Le droit positif est le droit qui est posé à un moment donné à un lieu donné par le
législateur au sens large du terme.
L’énoncé législatif est conçu de manière à faire reconnaître la souveraineté de celui dont il émane et
le caractère obligatoire de ceux qui l’éditent. L’obligatoire vient de la contrainte exercée par l’Etat.
Le législateur va avoir recours à 3 procédés différends et complémentaires :
1. A des verbes explicites : Par exemple « défendre », « devoir », « pouvoir », ou des verbes qui
expriment la sanction « est privé de… », « est déchu…. ».
2. A des conventions de langage : Elles ne sont écrites nulle part mais tout le monde les admet,
ce sont des conventions tacites, des marques de souveraineté selon Cornu, elle veulent dire que
l’énoncé dont il s’agit sont des règles de droit, qui indique qu’on a affaire à une règle de droit.
- L’utilisation par le législateur de l’indicatif présent ou futur pour marquer l’obligation. A
l’indicatif présent se comprend l’impératif. Le verbe devoir est sous-entendu. C’est la marque du
texte législatif.
- Une référence implicite à l’émetteur de l’énoncé législatif. La loi a un seul auteur : Le
législateur. Avant ou devant chaque article est sous entendu la formule « la loi dispose ». Le terme
« dispose » car on trouve dans la loi des dispositions. Il arrive malgré tout que ce soit explicite, il est
parfois écrit que la loi « présume que ».
3. A des formules consacrées
Le conditionnement législatif. Il s’agit en réalité de formules consacrées. Comment la loi est
présentée. Ce sont des marques de force obligatoire et de souveraineté. On les trouve au début et à
la fin de la loi, ce sont l’emballage de la loi. Le texte intégral tel qu’il est publié au journal officiel, ce
texte ne comprend pas seulement l’énoncé des règles qui font la teneur de la loi, le texte publié est
encadré par les formules consacrées et en général il y a ajout à la fin de dispositions diverses. Ces
éléments d’accompagnement ou de conditionnement sont aussi des marques de souveraineté et de
force obligatoires.

Le Journal Officiel est une publication officielle qui est éditée quotidiennement par les services de
l’Etat Français pour la publication des lois, des décrets et des mesures nominatives. La dénomination
exacte c’est « Journal Officiel de la République Français » JORF. Avant ça, quand on voulait publier
une loi, il y avait le son des tambours, ou un son de trompe, révolu depuis le JO. Il est important car il
est l’une des conditions de l’entrée en vigueur du texte, s’il n’est pas publié, il ne eut pas entrer en
vigueur. « Nul n’est censé ignorer la loi ». Habituellement, les textes publiés au JO, ils entrent en
vigueur le lendemain de leur publication. Certains textes prévoient une date d’application. Le JO peut
Introduction au droit

être consulté sur LégiFrance pour la manière électronique, il y avait jusqu’au premier Janvier 2016
une version papier à laquelle on peut s’abonner gratuitement.

a. Les formules d’encadrement

Pour les lois, les formules d’encadrement son liées à la promulgation de la loi, qui incombe le
Président de la République. Ces formules sont quasiment invariables.
 Il y a d’abord le titre de la loi
Sous le titre se trouve la mentionne : « L’assemblée nationale et le Sénat ont adopté » et « le
Président de la République promulgue la loi dont la teneur suit »
Vient l’article Premier
Toute loi se termine par la même formule « La présente loi sera exécutée comme loi de l’Etat »
Si on réunit les formules d’annonce et de fin, on obtient 4 précisions : L’indication de l’auteur de
l’énoncé législatif (le parlement), l’attestation par le président de la république qui promulgue
(révèle) que la procédure législative a été régulièrement suivie, l’attestation par le président de
l’authenticité tu texte de loi : il certifie que le texte promulgué est exactement le texte voté,
l’indication qu’il faut considérer le texte présenter comme loi de l’Etat et qu’il faut l’exécuter comme
telle.
La formule de fin est au futur, impératif qui marque l’avenir car la loi n’est pas encore publiée.
 L’acte réglementaire
En France deux catégorie d’acte :
- Législatif, voté par le parlement dans certains domaines seulement
- Réglementaires : Article 37 : Toute ce qui n’est pas du domaine de la loi est du domaine du
règlement, il est donc illimité.
Le règlement peut être un décret, arrêté…
Dans un acte de nature règlementaire : Il n’y a pas de promulgation, l’annonce au départ est un peu
différente.
Si on prend le décret. En haut du décret est écrit « journal officiel de la république française », en
dessous est indiqué la nature du texte, des décrets, arrêtés, circulaires… Il y a en dessous l’indication
de la personne qui prend le décret, ça peut être le Premier ministre, autres ministres, autorité du
pouvoir exécutif. En dessous est écris « sur le rapport de tel ministre », « vu la loi du …. » et en
dessous le mot clé « décrète », en dessous l’article 1.
A la fin on trouve un article final qui précise « tel et tel ministres sont chargés chacun en ce qui les
concerne des l’exécution du présent décret qui sera publié au journal officiel de la république
française ».
Exemple de décret :Décret de l’Etat d’urgence.

Pour un arrêté : Même construction. Mention « arrête » à la place de « décrète ». Le décret se fonde
sur une loi et l’arrêté se forme sur un décret. Dans cette hiérarchie des normes juridique, la
constitution est au sommet, en dessous est la loi parlementaire, ensuite le décret, ensuite l’arrêté.
Les dirigeants sont soumis au droit, il y a un contrôle de légalité : L’arrêté doit être conforme au
décret, qui doit être conforme a la loi, qui est conforme a la constitution. Il y a donc une cohérence
dans ces normes. A la fin, un article dispose « le directeur est chargé de l’exécution du présent arrêté
qui sera publié au journal officiel de la république française. »
On retrouve dans ces documents l’auteur du document, le commandement « décrète », « arrête ».
Dans le cas de l’acte règlementaire on sait plus directement qui est l’auteur de l’acte.

b. Les dispositions d’accompagnement


Introduction au droit

Elles sont présentés après les dispositions principales, et elles sont regroupées sous le titre
« dispositions diverses » elles avarient d’une loi à l’autre. En général, sont associées plusieurs
dispositions, souvent pénales ( à la fin de l’article on trouve « seront punis d’un an
d’emprisonnement telle et telle personnes…. »), on trouve aussi des disposition de droit transitoire
qui concernent éventuellement des faits qui se sont passé avant l’entrée en vigueur de la loi. On
trouve aussi une disposition qui annonce un décret d’indication par exemple il peut être écrit : un
décret en conseil d’état fixe les conditions d’application de la présente loi. La loi est générale, pour
qu’elle soit applicable un décret précise les termes de son application. Il peut y avoir une disposition
qui fixe la date d’entrée en vigueur de la loi. Normalement elle entre en vigueur le lendemain de sa
publication au journal officiel, donc après la promulgation par le président. Il arrive que la disposition
fixe une autre date d’entrée en vigueur.
Il peut y avoir des dispositions d’abrogation c’est-à-dire qu’à la fin de la loi un article dispose « tel et
tel article de telle et telle loi » sont abrogées.
Il peut y avoir des disposition qui déterminent les domaines d’application territoriales de la loi, par
exemple on peut préciser que la loi est applicable ou non dans les territoires d’outre mer.
Les dispositions d’accompagnement oud ‘encadrement sont d’une certaine façon le conditionnement
de la loi, l’enveloppe de la loi, à la fois ces dispositions se démarquent de l’énoncé principal et
dénotent le caractère obligatoire de l’énoncé principal.
Cornu : Ce sont des marques extrinsèques de souveraineté.
Le titre est important, c’est la première information sur le contenu de la loi, il est dénué de valeur
juridique, mais peut avoir une valeur symbolique, ça peut même être une directive. Il peut être
neutre, purement indicatif et il arrive souvent que les titres soient maladroits et inadéquats. Il faut le
considérer comme une référence.

B. Les marques linguistiques de généralité


L’énoncé législatif porte des marques de généralité. Elle est relative. Par exemple on va parler des
débiteurs et continuer les dispositions.
Certaines marques de généralité sont manifestes, d’autres sont plus neutres. Cette généralité des
règles législatives s’exprime de plusieurs façons en 4 points :
- Il peut y avoir l’emploi de pronoms et d’adjectifs indéfinis, on rencontre très souvent par
exemple « tout », « chaque », « nul », « aucun », « on », « quelquonque », « autrui ». Quand
le sujet est défini, il est défini de manière générique, quand on dit « les personnes
mineures », « les époux ».
- Il peut y avoir emploi de la voix impersonnelle, c’est fréquent. Cette formulation exprime
sans équivoque la généralité. « Il est », « il peut », « il y a »….
- Emploi de la voie passive. Par exemple « les faits peuvent être établis par tout moyen de
preuve », ça veut dire que la règle vaut pour tous, c’est plus subtil mais c’est une marque de
généralité.
- Emploi de la troisième personne du singulier, c’est à dire qu’on ne trouve pas de « je »,
« tu », mais « le juge », « le citoyen »,… Ce qui veut dire que la règle s’applique à toute
personne placée dans la même situation déterminée, que ce soit une situation de
propriétaire, de créancier, de débiteur…
On constate qu’aujourd’hui la loi est de plus en plus thenique et de plus en plus spécialisée et de fait
la généralité caractérise moins la loi en ce qui concerne soit els sujets du droit ou les objets qu’elle
régit.

La loi, bien qu’elle soit technique de nos jours, elle est rédigée de façon à s’appliquer à grand nombre
de personnes, elle est de façon volontaire imprécise. Elle est parfois le résultat d’un compromis
Introduction au droit

II. Le recours à une unité dénoncée.


Il y a une distance qui sépare l’émetteur et le destinataire. Seul le législateur parle.
Autre différence : la loi n’est pas prononcée lors d’une audience, la décision de justice oui. La loi est
un écrit. La France est un pays de droit écrit. D’autre part, le législateur ne répond pas à une question
réelle ni particulière. Il n’y a pas une question au préalable. La loi est un message autonome qui vaut
pour tous. Le législateur a recours à une unité dénoncée cad il a recours à un article incorporé dans
un contexte.

A. Le législateur a recours à un article

Le discours législatif n’est pas un texte compacte. Il y a un découpage article par article du contenu
d’une loi ou d’un règlement . Ca ne nuit pas à l’homogénéité de l’ensemble mais permet les
subdivisions cohérentes au sein du corpus législatif ou règlementaire . Il y a une ponctuation, des
renvois à la ligne, des paragraphes.
Quand il y a un renvoi à la ligne c’est appelé un alinéa.

L’article s’énonce comme un tout suffisant à lui-même et c’est une partie du texte de loi, qui est aussi
nommé disposition car il est toujours sous entendu « la loi dispose ».
Les articles sont numérotés, c’est le moyen le plus commode de se référer aux dispositions sans les
confondre, on invoque ces articles par leur numéro. Par ailleurs, un article est une idée, ce doit être
le lieu de développement d’une seule idée ou d’un seul concept. Chacun est le lieu d’une proposition
unique, c’est ce qu’on appelle l’unité conceptuelle. La longueur de l’article peut être variable, il y a
des article très brefs, par exemple un article qui concerne l’adoption (« l’adoption est irrévocable »),
certains sont très longs.
L’article n’est pas une unité indivisible. Certains articles ne comportent qu’une seule phrase, mais
d’autres associent plusieurs phrases séparées par un point ou point virgule mais dans un seul alinéa,
un seul développement. D’autres article se développent sur plusieurs alinéa dont chacun contient
une ou plusieurs phrases. Ce qu’il importe de repérer très vite est l’objet de l’article, dans toute
disposition, ce peut être d’édicter un principe ou au contraire d’édicter une exception, une condition,
une conséquence, une sanction, une règle de preuve, une règle de compétence, une règle de
procédure etc….
Autre caractéristique de l’article : Il est idéalement concis. Comment s’apprécie la concision ?
Elle s’apprécie à partir de la question suivante : Pouvant on dire exactement la même chose mais en
moins de mots ? Décision : densité et clarté qui importent. On dit « avare de mots mais riche de
matière ».
Autre caractéristique : L’article peut définir, annoncer, synthétiser, comparer, développer (le
principe, l’exception, les cas d’application, les modalités d’application).
Il peut y avoir plusieurs propositions dans un seul article, il arrive souvent que ces propositions
forment un binôme, un couple de proposition. C’est le cas lorsqu’on a un article qui énonce un
principe et son exception ou un principe et son application principale ou bien encore un principe et
sa sanction, ou bien on a aussi un principe et son corolaire, ou bien un principe et son complément
explicatif. Lorsque l’on parle d’une unité de propositions, il ne s’agit pas toujours d’une unité littérale
mais c’est une unité conceptuelle, générique, ce qui veut dire qu’il importe de toujours chercher en
quoi l’article forme un tout, sur quel principe d’unité, c’est pourquoi il faut situer l’article dans son
contexte.

B. L’incorporation d’un article dans un contexte.


Introduction au droit

L’article est une entité distincte mais ni isolée ni indépendante. Il faut replacer l’article dans son
contexte et l’article apparaît alors comme le maillon d’une chaine logique. La règle générale est que
chaque article tend à résoudre une question juridique précise, distincte de la question envisagée par
les autres articles qu’ils suivent ou qu’ils précèdent y compris immédiatement. Ces entités distinctes
sont liées et il faut saisir le lien logique qui les unis. L’article est l’élément d’un corps de dispositions,
ce que soit une loi ou que ce soit un code, le code n’est pas une compilation, un chaos, mais il y a une
présentation ordonnée et cohérente d’une partie de l’ordre juridique.
Le code contient toujours de grandes divisions d’ensemble, la loi souvent ? Le code civil est divisé en
livre, titre, chapitre, partie section, paragraphe. Dans tous les codes les divisons sont accompagnées
d’un titre et ces divisions et titres ont pour fonction primordiale de morceler le bloc de lois en unité
reconnaissable. Cela aère la présentation de la loi, cela permet d’identifier des ensemble et des sous
ensembles et ça permet ensuite de les regrouper, ça permet aussi de mieux comprendre le contenu
de la règle de droit. Il est important de repérer l’architecture légale ou règlementaire qui est parfois
complexe.

III. La lettre est l’esprit d’un article


A. Distinction entre la lettre et l’article
L’article est un texte écrit composé de ponctuation et de mots, chaque mot a un sens. C’est le tout
qui va donner le sens, il ne faut pas s’attacher exclusivement au mot. C’est seulement avec
l’appréhension intellectuelle de l’actualité que chaque élément prend son véritable relief et peut
déboucher sur une présentation raisonnée et raisonnable. Ce sens général de l’article est appelé par
les juriste « son esprit », c’est cet esprit de l’article qui commande. C’est le tout qui donne sens. Dans
un commentaire c’est la totalité de l’article qui est l’objet du commentaire et non pas certains mots
même sils sont essentiels. Il est vrai que cet esprit de l’article se manifeste au travers des mots, au
travers de ce que le juriste appelle la lettre de l’article. Pour comprendre un article il faut passer par
une lecture attentive de la lettre, elle seule est accessible immédiatement et elle seule, en outre, est
capable de faire découvrir l’esprit. Ils sont distincts mais indissociable.

B. Un article de loi est une réponse à une question générale


L’esprit de la disposition légale ou réglementaire dépend de la question qua tenté de résoudre
l’auteur que ce soit le gouvernement ou le parlement. Chaque article, chaque loi, chaque règlement,
vise à résoudre un ensemble homogène de questions. Par exemple quel statut juridique est-ce que
l’on entend conférer au corps humain dans la société française du XXIème siècle ? Le droit est
souvent un ensemble de questions et de réponse. La réponse dépend de la question, mais aussi de la
manière dont cela est demandé, ce qui veut dire que la réponse, quelle qu’elle soit, est en situation
et elle est conditionnée par la question.
Le point juriste est celui qui sait découvrir derrière la réponse sont esprit et derrière l’esprit la
question. Cette découverte se fait à la lecture du texte légal ou réglementaire.
Finalement, l’art du droit (de l’étudiant juriste) consiste d’avantage dans l’art d’interroger que dans
celui de répondre. Pour se convaincre de cela, il suffit de déplacer légèrement le sens d’une question
en ajoutant ou en retranchant des éléments, on s’aperçoit que la réponse a son tour est susceptible
de changer. Finalement, dans les mot et les phrases d’une réponse il y a toujours de façon l’attente
une question posée, il suffit de s’interroger, de discerner quelle situation l’auteur de la loi ou du
règlement a en vue lorsqu’il prend cette loi ou ce règlement.

VOIR COURS CARLA

§2.
Introduction au droit

A. Les parties principales du discours juridictionnels


Un jugement se compose d’une question et d’une réponses qui sont composées de plusieurs
élément
1. La question
Elle s’exprime principalement dans la demande des partis dans les circonstances de l’affaire (de la
cause)
a. Les circonstances de la causes
Elles sont résumées dans le jugement parfois en parti ou totalement, il se trouve les moyens des
partis intégrés par le juge à son discours. Une décision de justice est le discours du juge et donc c lui
qui formule un certains nombre de point.
Le discours juridictionnel relate d’abord d’un récit en forme de résumé et on va trouver l’origine de
l’indication du litige et de l’origine de la saisine du juge, ce qui veut dire que l’affaire est prise à son
début et le jugement qu’on analyse expos aussi l’état de la procédure.
Au niveau du langage il peut y avoir quelques termes techniques en partie ceux qui sont liés à la
procédure, mais pour le reste le juge utilise un langage courant, cad que cette parti, c’est un récit des
circonstances de la cause, ce qui veut dire qu’on est juriste mais que le droit ne s’applique qu’à parti
des faits.

Le juge expose ses faits et essaye de faire ressortir l’essentiel mais il ne parle pas à la première
personne, ça reste un discours impersonnel, il s’efface.

Particularité pour la cour de cassation : La cour de cassation juge du droit et non du fait. Dans ses
arrêts elle n’énonce pas de faits, elle ne veut pas en connaître, elle ne contrôle même pas les
constations et les appréciations des juges du fond, les juges du fond quel qu’ils soient sont
souverains.
La cour de cassation va faire référence au fait de la manière : attendu qu’il résulte des énonciations
de l’arrêt attaqué…. Attendu de ce qui a été dit par les juges précédents….

Paradoxes de la cour de cassation :


Elle est placée au sommet de la hiérarchie judiciaire., elle dit le droit et fixe la jurisprudence.
La cour de cassation n’a pas le pouvoir d’aller au fond des choses dans les dossiers qui lui sont
soumis, elle n’a pas le droit comme tout juge de rechercher la vérité en droit et en faits, ses pouvoirs
sont limités parce qu’il est écrit dans le cdpc que le pourvoi en cassation tend à faire censurer par la
cour de cassation la non-conformité du jugement qu’il attaque au règle de droit. La cour de cassation
est souvent comme l’albatros de Baudelaire lorsque l’oiseau se pose sur le pont du navire et ses ailes
de géant l’empêchent de marcher. Le contrôle de la cour de cas s’arrête au pouvoir souverain des
juges du fond. L’horizon s’assombri parce que si la matière relevé de ce pouvoir souverain le champ
de la discussion est réduit, lorsque la décision est bien motivée, il faut déconseiller au client de se
pourvoir en cassation.

b. La référence à la demande des partis


Tout jugement expose, dans l’énoncé du juge les prétentions et les moyens des partis cad ce que les
partis demandent et sur quel fondement. Dans l’énoncé du juge on a en réalité la traduction du juge
de la demande des partis exposées par le juge, c donc l’énoncé du problème à résoudre, l’expose du
litige. Dans le jugement, l’exposé de l’objet du litige est souvent suivi dans un alinéa d’une formule
consacrée qui marque bien que vient naitre l’exposé du litige et cette formule consacrée est par
exemple « sur quoi la cour…. » « sur quoi le tribunal…. », cad que ce qui est avant est l’objet du litige.
L’objet du litige est ce sur quoi, à partir de quoi le juge va motiver son jugement, ce qui veut dire
aussi que le juge précise aussi le « sur quoi » avant d’envisager le « pourquoi ».
Introduction au droit

2. La réponse
Partie essentielle du jugement, la réponse est l’œuvre du seul juge, qui parle au nom de la juridiction
à laquelle il appartient. Dans cette parti, si l juge adopte les moyens et les arguments des plaideurs, il
les fait siens, il se les approprie ces arguments, c’est le juge qui parle. La réponse du juge porte les
marques de son autorité.
Il y a une différence avec le législateur, le jugement du juge n’est justice que s’il est justifié, le
législateur dispose et n’a pas de raison à donné, contrairement au juge qui doit rendre des décisions
motivées.
Il y a deux parties dans la réponse,
- La justification, donc l’explication des raisons
- La solution, dans le jugement on va appeler ça des motifs qui justifient, et d’autre par le
dispositif qui lui correspond à la solution.
a. La justification : les motifs
La justification, on l’a trouve dans les motifs du jugement. Le jugement doit être motivé en fait et en
droit, il y a une véritable démonstration avec deux aspects : l’explication et la persuasion
La justification du juge se fait sur un mode explicatif cad que le juge au travers de la motivation, il
explique développe et doit être suffisamment explicite.
Une bonne motivation on l’explique a sa rigueur et a sa clarté, le discours va être ponctué par des
« attendus », « considérants », « sur le premier moyen », « sur la recevabilité », « sur le fond », tous
ces termes qui vont structurer et ponctué le discours.
« Attendus », « considérants » : formules équivalentes.
Chacune d’entre ces formules introduit une unité logique du raisonnement. Par rapport aux autres
chevilles « sur », « en », « au », ce sont des roberts qui permet de comprendre la motivation du juge.
La décision du juge est d’abord sa justification avec un énoncé persuasif qui est la fin évidente de
l’explication, il explique pour convaincre.

Qui convaincre ?
Les partis qui ont saisi le juge, convaincre le juge, qui sur recours exercera un contrôle, et tout
interprète, elle est censée avoir une valeur universelle.
Dans cette démarche le juge peut approuver ce qui a été prétendu, mais habituellement, il réfute
l’objection de l’un des plaideurs. D’abord il réfute ensuite il affirme = « attendu sur le premier moyen
que M ;X Soutient que… »il réfute cet argument, puis affirme celui-ci = « attendu cependant… ». Ca
introduit l’interprétation plus ou moins audacieuse qui fait du droit, le juge va utiliser des mots qui
servent à peser « assez » « trop » « suffisant » « négligeable »….
Dans la décision de l’arrêt de cassation il faut repérer « alors que » qui permet de distinguer la
doctrine de la cour en contraste avec la décision du pourvoi

3. La solution en forme de dispositif, le dispositif


Le dispositif est la solution du litige. Il est appelé dispositif car dans cette partie là, le juge comme le
législateur dispose cad qu’il n’argumente pas la justification précède la solution, dans cette partie la il
dispose. En même temps le juge décide et tranche le litige, c’est la partie la plus importance du
jugement, on la trouve à la fin du jugement. Elle est présentée comme résultat de la motivation dans
la partie finale du jugement. Juste avant le dispositif on a la motivation qui est conclue par la formule
« par ces motifs », en d’autres termes la motivation engendre la solution, c’est le corps principal de la
phase finale du jugement qui contient tous les verbes qui expriment une décision. On trouve par
exemple « la cour dit / condamne / déclare …. ». La solution est imposée par le juge mais en vertu du
droit. C’est aussi dans le dispositif ce que les parties attendent, c’est la réponse elle-même, c’est la
Introduction au droit

réponse qui accueille ou qui rejette, qui dit ce que chacun gagne ou perd, ce que chacun obtient ou
doit. Cette solution repose sur une formulation lapidaire qui utilise le langage de l’obligation et qui
peut se décomposer plus ou moins formellement en articles . Tous les verbes sont à l’indicatif
présent à la troisième personne du singulier et à la voix active. Dans ce dispositif est aussi indiqué si
le tribunal condamne l’une ou l’autre des parties, s’il rejette des demandes, si la décision rendues
peut être immédiatement exécutée, et enfin le tribunal peut préciser si l’une ou l’autre partie est
condamnée à supporter toute ou partie des frais d’avocats.
Toutes ces précisions indiquent la manières dont il est mis fin au litige dont comment le litige est
tranché, c’est la solution donnée par le juge, qu’elle plaise ou pas.

B. L’unité du discours

La décision de justice est complexe mais unifiée. Du début à la fin il y a une référence constante aux
parties en cause. L’énoncé du début à la fin suit l’appel XOY. On peut considérer que c une marque
personnelle qui singularise le discours juridictionnel et qui le distingue du discours législatif qui lui est
toujours impersonnel.
Le deuxième élément important pour l’unité du discours est l’objet du litige. Toutes les parties du
jugement se réfèrent à l’objet du litige. L’objet du litige donne au jugement une unité thématique qui
introduit toute la terminologie de la matière.

Juge du fond : Désignent dans une affaire les juges qui se prononcent sur la ou les questions de faits
et de droit, ils statuent sur l’objet même sur procès. Le litige dans son entier est appelé le fond. Ce
sont les juges dans les tribunaux ou dans les cours d’appel, on dit aussi que ce sont des juges de
pleine juridiction. Ces juges ont un pouvoir souverain d’appréciation. Les juges de la cc ne sont pas
juges de fond, ils n’ont pas pour mission de trancher le fond du litige cad les questions de fait et de
droit.

Cour d’appel : Juridiction du second degré, juridiction du fond.

Cour de cassation : On parle d’un pourvoi = recours formé contre une décision rendue en dernier
ressors par une juridiction du fond.

Moyen d’un pourvoi : Raison invoquée à l’appuie d’un pourvoi

La branche d’un moyen = Subdivision d’un moyen correspondant à chacun des griefs adressé à la
décision faisant l’objet d’un pourvoi.

Un grief : Motif de critique

Visa : Mention dans une décision de justice de la règle de droit sur laquelle se fonde la décision.

Attendu : Nom donné aux alinéas de la partie d’une décision de justice contenant la motivation de la
décision.
Considérant (synonyme « attendu ») : terme utilisé par des juridictions en particulier la cour d’appel
de Paris.
Les motifs : raisons d’une décision de justice
Dispositifs : partie de la décision qui contient la solution du litige
« Faits de l’espèce ou de la cause » : appréciation des juges du fond
Synonyme cour de cassation : La Haute Juridiction

Former un pourvoi, interjeter appel, la loi dispose, le contrat stipule


Introduction au droit

§3. Les maximes et adages du droit, le discours coutumier

Les adages sont les maximes du droit. Le terme adage a un sens générique, c’est toute parole
mémorable, dont on fait mémoire, dont on se souvient. Le véritable adage de droit c’est plus
spécifiquement celui qui énonce une règle de droit. Ces adages viennent de loin, l’ancienneté est une
marque essentielle de l’adage, Portalis parle de « dépôt de maximes » cad un héritage, un lègue de la
tradition. Parmi ces adages, les adages latins restent très utilisés :

Les adages français : Beaucoup proviennent du droit coutumier, ce sont souvent des proverbes,
« Une fois n’est pas coutume » est un adage français qui a du sens, en France pour qu’il y ait une
coutume il faut qu’il y ai une répétition, il sert à expliquer cela . Les adages français sont moins concis
que les latins. « Le mort saisi le vif », dans le domaine de la succession la saisine des biens et des
droits du défunt qui est acquises par le vif, l’héritier des le moment de sa mort.

Les adages latins ne viennent pas tous du droit romain mais les plus importants en viennent on les
trouvent dans le code justinien, qui est tune compilation, notamment dans le digeste dans lequel on
trouve bcp de textes du droit romain. Ces adages romains sont appréciés car ils sont concis et
équilibrés et indiquent une généralité. La formule latine porte à un poil d’excellence le rapport
analyse / synthèse, ce qu’on arrive pas à faire en langue française. L’adage est aussi un discours
juridique mais n’ont pas tous le même degrés de juridicité, il y en a qui énoncent le droit, la règle de
droit, mais d‘autres soutiennent le droit et sont moins importantes. Exemples qui énoncent le droit,
- d’abord les règles techniques : « Pas d’intérêts, pas d’action » (sous entendu en justice). Pour
agir en justice, il faut d’abord un intérêt à agir. « Le juge de l’action est le juge de
l’exception », « la preuve incombe au demandeur », « pas de nullité sans texte »
- Ceux qui évoquent des principes généraux : « Pacta sunt cervanda », on l’emploie en droit
interne par rapport aux obligations et en international pour les traités, les pactes doivent
être respectés. « La fraude corrompt tout » (fraus omnia corrumpit), cad qu’on ne peut pas
se prévaloir de quelque chose devant le juge si on l’a obtenu par fraude. « Aucune peine
sans loi » cad a dire que la peine du domaine pénale ne peut pas être imposée a quelqu’un
sans la base d’une loi, pour la sécurité juridique. On ne peut pas créer un nouveau délit
indépendamment d’une loi. « Nul n’est censé ignorer la loi »
- Maximes moins importantes, qui soutiennent le droit par exemple une maxime d’équité « à
toute peine salaire est due » ou bien encore « force n’est pas droit »

Plusieurs adages ont été repris dans al loi et notamment dans le code civil : « a l’impossible nul n’est
tenu » adage du droit reprise dans le code civil, « affirmer n’est pas prouver ». « la res judicata (pro
veritate habetur) » la chose jugée est considérée comme la vérité, qui est maladroit traduit en
français. C’est ce qu’on appelle en français l’autorité de la chose jugé (fondamental). La chose qui a
été jugée est considérée comme étant la vérité. Au début, l’autorité de la chose jugée était conçue
comme une présomption légale, appuyée sur la loi, en l’occurrence sur cette maxime, et irréfragable
de vérité attachée au jugement. Une présomption irréfragable qu’on ne peut pas remettre en
question. On a gardé de cette maxime l’autorité de la chose jugée parce qu’on souhaite que le
contenu du jugement soit présumé conforme à la vérité, mais s’il irréfragable c parce que le
législateur veut éviter un renouvellement infini des procès. Si ce n’était pas le cas, les partis
pourraient faire un nouveau procès pour le même objet.
La sécurité juridique revêt de l’autorité de la chose jugée, on ne revient pas là-dessus.
Le virement de jurisprudence n’autorisent pas les

§4. Le discours de l’étudiant en droit


Introduction au droit

L’examen : polycopié volumineux de textes d’accompagnement, avec un lexique.


Eviter :
- Jamais de signes, barrer proprement en cas de faute.
- Les parenthèses
- Points de suspension
Respecter le parallélisme des formes : Premièrement, deuxièmement. En premier lieu, en second
lieu.
Etre concis, avec des phrases courtes, utiliser « : », utiliser « notamment ».
Mots avec une majuscule : Etat (français), « Premier » ministre, organisme d’Etat unique: Sénat,
Conseil d’Etat, Assemblée nationale, Conseil constitutionnel, Conseil des ministres, Cour de cassation
Pas de majuscule quand il s’agit d’un titre, d’une fonction, d’un titre, président de la République,
organismes d’état lorsqu’il y en a plusieurs dans le pays, ils deviennent des noms communs : cour
d’appel.

Méthodologie dissertation :

C’est un travail de mobilisation des connaissances mais aussi l’organisation et a présentation de ses
connaissances.
L’essentiel est la clarté, la première question : qu’est ce que je veux dire ? Il est question de
connaissances et de réflexion
Deuxième étape : comment je vais le dire ?
L’introduction et le plan sont ensuite la base

Lecture attentive, faire attention au termes de la question , déterminer les termes du sujet.
Mobiliser ses connaissances, ne pas hésité à se poser toutes les questions.
Qu’est-ce que je veux dire ?
 Organiser les idées
 Justifier l’organisation des idées

Le droit envisagé comme un ensemble de règles : Le droit objectif

Chapitre 1 : Le fait et le droit

Le droit s‘applique à des faits, d’où la nécessité de distinguer entre le fait et le droit

§1. Distinction entre le fait et le droit

Cornu : Le terme « fait » s’oppose au Droit, et désigne l’ensemble des réalités physiques,
économiques, sociales ou individuelles considérées, abstractions faites de leur qualification et
conséquences juridiques, comme des phénomènes brutes, des matérialités relativement à l’ordre
juridique. On parle en ce sens d’éléments de faits.
Le fait est ce qui relève simplement du pur constat, indépendamment de l’abstraction intellectuelle.
Une question de fait est relative à la constatation du fait. Par exemple quand on constate de
l’étendue de dégâts, on prend note de choses qui s’imposent à nous. La question de fait ne concerne
pas la qualification du fait ni la recherche du droit applicable encore moins son interprétation. La
distinction entre le fait et le droit est au cœur du système juridique. Cette distinction détermine le
rôle du juge qui applique la règle de droit aux faits dont il est saisi sous le contrôle de la Cour de
Introduction au droit

cassation qui n’est juge que du droit et laisse en principe le fait au pouvoir souverain d’appréciation
des juges du fond. Les juges du fonds connaissent le litige dans son entier : du fond et du droit. La
cour de cassation casse, renvoi ou annule car elle ne connaît pas les faits.

§2. La qualification juridique

C’est une opération intellectuelle d’analyse juridique, aussi une opération essentielle du
raisonnement juridique. C’est ce qui donne le sens à cette notion. C’est une étape fondamentale
pour tout juriste. Elle consiste à faire entrer un fait ou un ensemble de faits dans une catégorie
juridique préexistante afin de faire déclencher l’application du régime juridique opportun.
Etapes : Fait (Mme X travaille comme assistante dans telle ou telle juridique), la qualification
juridique est de faire renter la règle dans le fait (elle est donc salariée dans cette société, les deux
partis vont être liés par un contrat de travail, ce sont les règles du code du travail qui vont lui être
applicables)
Entrer le fait dans une règle
Tirer les conséquences.

Cornu : La qualification est l’opération de l’esprit qui consiste à revêtir une donnée concrète de la
qualité qui détermine son régime et ses conséquences juridiques, en le rattachant à la catégorie
abstraite dont il possèdes les critères distinctifs.
Il montre que le fait est avant la qualification est a fortiori des conséquences juridiques.
Les faits sont concrets, la qualification intellectuelle. La frontière entre le fait est le droit n’est pas
évidente.

On rattache un ait concret à une catégorie abstraite. Les faits font une traduction dans le langage du
droit qui procède par catégorie qui sont nommées de façon précise, à chaque catégorie le droit
attache un régime juridique c’est-à-dire un ensemble de règle qui font déterminer des effets
juridiques. Pour qu’il y ai des effets de droit, il faut pouvoir raccrocher les faits sous une norme
juridique.
Ex : Un bien qui va changer de main, qui passe d’une personne à une autre (donnée de faits)
On rattacher ce fait à une donnée juridique (s’agit il d’une vente, d’un exemple, d’un prêt, d’un
vole) ? La va intervenir la qualification. S’il s’agit d’un don les conséquences seront différentes que s’il
s’agit d’un vol.
Le droit procède par qualification, il donne une étiquette aux hommes, actes et choses.
Philippe Jestaz : Le droit procède par qualification, il donne une étiquette aux hommes, actes et
choses.
Son énoncé de fait : Mme X installe Mr et Mme Y dans un appartement qu’elle avait acquis quand
son mari était vivant.
Sa qualification en droit : Une veuve non remariée agissant tant en sa qualité de propriétaire
d’usufruitier, donne a bail un immeuble individuel à usage principal d’habitation au profit de deux
époux lesquels contractent ensemble l’acquitation des loyers et la destination des lieux.
Dans le contexte d’un litige entre deux personnes, la qualification oriente largement la solution d’un
litige, chacune des parties essaye d’avancer la qualification qui lui est la plus avantageuse.

Ex de la mer Caspienne :
Fait : La mer caspienne est une étendue d’eau fermée entre plusieurs états. Les états riverains avant
1991 étaient l’URSS et l’Iran

Question : Cette étendue d’eau faut il la qualifier de lac ou mer fermée ?


Introduction au droit

Si c’est un lac il y aura des conséquences juridiques, d’autres si c’est une mer. Depuis la dislocation
de l’URSS il y a plusieurs états concernés par cette étendue d’eau : Turkménistan, Azerbaïdjan,
Khastakstan, Russie, Iran, selon les avantages qu’ils peuvent en tirer, les états vont vouloir qualifier
cette étendue d’eau de lac ou mer, il y a des ressources et donc un enjeu pou ces pays.

Lorsque le juge est saisi, il va devoir trancher le litige sur la base du droit, son jugement repose
essentiellement sur la qualification des conduites humaines, il a pu être considérer que la
qualification constitue l’attache principale et quotidienne du juge (et de tout juriste).

Remarque : Olivier Cayla : S’il y a une activité centrale du juriste, absolument décisive dans l’exercice
de la pratique juridique, c’est bien celle qui consiste à se contenter de donner un nom aux choses et
de les caractériser juridiquement…. Rien ne pourrait être prescrit si rien n’était préalablement décrit.
Qu’est ce qui relève du fait ? qu’est-ce qui relève du droit ?

§3. La qualification et la fonction de la règle de droit préexistante et donc de l’interprétation de cette


règle.
Il y a un écart entre le caractère abstrait de la règle et le cas précis auquel il faut l’appliquer.
Pour appliquer la règle il va nécessairement falloir l’interpréter.

Article du Code Pénal : Le vol est la soustraction frauduleuse de la chose d’autrui.


Exemples d’interprétation : Est-ce que la personne qui s’empare momentanément de la chose avant
de la restituer est elle une soustraction ? Celui qui par mégarde s’empare de la chose d’autrui
considère t on comme frauduleux ?
Est-ce qu’une partie du corps humain est-il considéré comme la chose d’autrui ?

La phrase de cet article, quand on va vouloir l’appliquer à u cas particulier, chacun des mots donnes
lieu à interprétation qui sert à determiner le sens pour appliquer le texte.
Lorsqu’un texte est obscur ou ambigu, plusieurs méthodes d’interprétation peuvent etre utilisées

§4. L’interprétation

1) La méthode d’interprétation
La portée n’est pas identique selon la matière. Le droit pénal est d’interprétation stricte, il faut s’en
tenir à la lettre du texte et ne pas chercher à en élargir la portée. Elle se justifie par la nécessité de
protéger les citoyens contre des interprétations extensives qui pourraient élargir les incrimination et
qui pourraient aussi alourdir les sanctions. Cette règle vaut pour le droit pénal, mais pas d’en d’autres
matières comme le droit civil : un texte peut voir son droit d’application élargi lorsque cela est
opportun.

L’exégèse : La méthode exégétique.


Elle consiste à s’en tenir à la lettre du texte et à invoquer un argument d’interprétation tirée de
l’organisation générale du texte, de sa construction grammaticale ou encore du vocabulaire précis
employé, il s’agit d’une interprétation littérale. Elle part du principe que la loi est l’œuvre de raison
du législateur, si on veut interpréter le texte il faut s’attacher à ce qu’a voulu le législateur. Il est
classique de se référer aux travaux préparatoires d’un texte pour savoir ce que le législateur a voulu
dire, c’est une œuvre de raison, on peut se référer au travaux parlementaires du législateur, on peut
découvrir que le législateur a voulu s’écarter d’un précédent historique. Il faut distinguer ce qui est
l’expression de la volonté individuelle d’un de ses membres d’une interprétation qui a fait l’objet
d’un consensus.
Introduction au droit

Cette méthode vaut pour les textes récents, quand la loi est plus ancienne elle est souvent adaptée
pour l’époque et l’intention initiale du législateur est un élément qui perd de sa pertinence.

L’interprétation téléologique : La fin + le but.


On va s’inspirer du but de la règle à appliquer, entre plusieurs interprétations possibles on va choisir
ce qui correspond la mieux à l’objectif de la règle.
L’interprétation est souvent évolutive, qu’elle adapte la lettre du texte au contexte contemporain,
mais elle ne doit pas aller jusqu’à déformer le texte, le changement radical d’une règle relève d’une
décision du législateur et non pas d’une interprétation qui doit rester dans certaines limites.

2) Technique
Les principales techniques de l’interprétation de la portée d’un texte est par analogie, ou a contrario
ou a fortiori.
Par analogie (a pari/a cimili) : Lorsqu’un texte prévoit une solution pour un cas particulier et qu’on
l’applique à un cas analogue, un cas similaire. La phrase s’énonce ainsi : si P implique R, P’ qui est
analogue à P doit aussi impliquer R.
A contrario : Lorsqu’un texte prévoit une solution pour un cas particulier, c’est la solution inverse qui
doit prévaloir lorsque l’on a affaire à un cas opposé. Si P implique R, non P doit impliquer non R. Si un
point implique une solution, si ce non point n’est pas il ne peut pas y avoir non plus cette solution.
A fortiori : Elle indique que lorsqu’un texte prévoit une solution pour un cas particulier, il y a
d’avantage de raison d’appliquer cette solution dans un cas encore plus caractérisé. Si P implique R a
fortiori 2P doivent impliquer aussi R.

Ces méthodes sont discutables, notamment le raisonnement à contrario est délicat. Lorsque le
législateur a prévu une solution pour un cas, il n’a pas toujours voulu la solution inverse pour un cas
non cité.

3) Maximes d’interprétation
Certains d’entre eux traitent de l’interprétation des règles de droit.
L’un d’entre eux permet d’articuler et de rendre compatibles deux règles ou deux lois qui semblent à
priori se contredire. Il faut commencer par déterminer si l’un des deux règles n’a pas un domaine
d’application plus large que l’autre. Si tel est le cas, la loi spéciale dont la portée est plus retreinte
que la loi générale va être appliquée au cas précis qu’elle prévoit parce qu’elle est censée sur ce
point déroger à la règle générale (qui demeure par ailleurs valable pour d’autres point). Les lois
spéciales dérogent aux lois générales. ( Specilia generalibus derogante ), en revanche les lois
générales ne dérogent pas aux lois spéciales (generalia specialibus non derogante), lorsque la raison
d’appliquer une loi cesse, il faut cesser d’appliquer ces dispositions. Les exceptions doivent être
strictement interprétées pour donner toute sa portée à la règle. Cet maxime est parfois contestée,
en réalité il importe de donner à l’exception toute la portée nécessaire à la juste application de la
règle et pas forcement l’interpréter de façon stricte.

Exam : §1/§2 distinction fait et droit

Chapitre 2 : Les différentes branches du droit dans le système juridique français

La société est de plus en plus complexe avec de nombreux rapports sociaux qui multiplient les
rapports de droit, ça nécessite d’y voir plus clair, on a réparti les différentes règles de droit en
différents domaines appelés branches du droit.
Introduction au droit

Ces divisions et sous divisions présentent un intérêt méthodologique et didactique (par rapport à
l’enseignement), leur intérêt est dans un but de comprendre ces règles, de les enseigner, de les
apprendre. Cette répartition a quelque chose d’arbitraire qui ne correspond par toujours à la réalité,
le seul but est de permettre à celui sui s’intéresse au droit d’y voir plus clair.
Elles sont de moins en moins satisfaisantes car le droit est de plus en plus complexe.

Section 1 : La distinction entre le droit interne, droit international public, droit étranger et droit
international privé.

§1. La distinction entre droit interne et droit international

 Le DIP : Droit international Public


C’est le droit « qui règlemente les rapports des états entre eux et les rapports des états avec les
organisations internationales » sachant que ce sont les états qui créent les organisations
internationales. Il est important de comprendre que le sujet du droit international public est l’Etat
qui est souverain (c’est la nature même de l’Etat), il y a dans le monde des entités politiques qui ne
sont pas état car il manque la souveraineté.
Ex : Palestine qui voudrait être reconnue comme un état par problème de souveraineté
Taïwan : Il y a une population, un territoire, un gouvernement démocratique souverain, pour des
raisons politiques liées au gouvernement de Pékin, il n’est pas reconnu comme Etat.

193 Etats à l’ONU, tous souverains, aucune autorité se place au dessus d’eux ni même l’ONU.
Plusieurs organes : Une assemblée générale, une cour de justice à La Haye, un conseil de sécurité (15
membres dont 5 permanent)

Peut on encore parler d’un droit à l’échelle internationale ?


C’est plus un rapport de force, les intérêts des états à l’échelle internationale.
Le fondement de l’obligation est le consentement de l’Etat. Au niveau de la sphère internationale
puisqu’il est souverain il peut être lié par des obligation à partir du moment ou il y a consentement,
l’Etat s’oblige que pour autant et dans la mesure où il le veut bien.
Ex : s’il y a une convention sur l’environnement entre plusieurs états, un état peut émettre des
réserves et interprétation précises sur certains articles.

Il y a des échelons dans le cas de l’UE au dessus des états, depuis qu’elle existe nous n’avons pas
connu de guerre, il y a un certain transfert de souveraineté, le but de sa création était la paix .
Dans le DIP il n’y a pas de législateur, de policier, d’armée, les casques bleus ne sont pas des
militaires.

 Le droit interne
C’est le droit national, d’un Etat, tel qu’il s’applique en France par exemple.
Il peut y avoir un droit étranger, un droit essentiellement appliqué à l’étranger et qui n’a pas vocation
à s’appliquer en France, il peut y avoir des situations juridiques où il est appliqué un droit étranger.
Cette situation implique un élément d’extranéité, lors d’un mariage par exemple entre un
ressortissant français et un ressortissant italien, un accident entre un suisse et un Français, à ce
moment seulement intervient le droit étranger. Lorsque le droit étranger s’applique, il va alors s’agir
du droit international privé qui régit les rapports entre particuliers lorsqu’intervient un élément
d’extranéité, les règles du droit international privé sont des règles pour déterminer quelles règles
sont applicables.
Introduction au droit

Par rapport à la qualification de « international » : On peut le remettre en question parce que les
sources et sanctions de ce droit sont nationales. Par international il faut comprendre qu’il comporte
un élément d’extranéité.

Section 2 : La division droit privé/ public français


C’est la summa divisio, notre système juridique se divise en droit public et droit privé dont on ne sort
pas bien qu’elle ne soit pas forcement bienvenue ou justifiée.
C’est une division qui existait déjà en droit romain mais il n’y avait pas forcement cette opposition, il
faut se souvenir aussi que le droit romain était apprécié pour sa clarté et son droit privé, dont le droit
public était issu. Les états romains étaient des états de droit civil. On a tendance à penser que les
vrais juristes font du droit privé. Cette distinction est typique à la France, en Angleterre la principale
division est droit civil/droit pénal.
Cette distinction en France repose sur l’idée qu’on envisage pas de la même manière les règles qui
concernent les relations entre les particuliers et l’Etat (administration, collectivités…) que les règles
applicables aux relations privées des particuliers.

 Doit public
- Sa naissance
Le droit public est le droit de l’administration qui va naitre avec l’interdiction faite aux magistrats
judiciaires de connaître des affaires de l’administration. Les magistrats judiciaires : en opposition à
l’ordre public.
Pourquoi cette interdiction et séparation ? Pour une raison historique qui remonte à la révolution
française (1789) et la réunion des états généraux. A un moment donné le roi a voulu instituer de
nouveaux impôts, les seuls magistrats de l’époque qui étaient judiciaires ont refusés, et a bloqué le
pouvoir royal. Les révolutionnaires vont se souvenir que le pouvoir royal a été paralysés et ont décidé
de retirer au juge le pouvoir de s’intéresser à l’action de l’administration, ça va être posé dans une loi
des 16 et 24 aout 1790 dans son article 13 : Les fonctions judiciaires sont distinctes et demeureront
toujours séparées des fonctions administratives, les juges ne pourront à peine de forfaiture, troubler
de quelque manière que ce soit les opérations du corps administratif ni citer devant eux les
administrateurs en raison de leur fonction.
Cette loi va être appliquée et les magistrats judicaires ne connaitront pas les affaires qui touchent à
l’administration, mais ça ne supprime plus les litiges ;
Que se passe t il si un litige touche l’administration étant donné que le juge ne peut pas le résoudre ?
Or, l’activité de l’état peut générer des dommages d’une part mais d’autre part peux prendre des
formes illégales, c’est dans ce cas précis que va être mis en place le 13 Décembre 1799 le conseil
d’état qui au départ n’a pas les mêmes fonctions que maintenant. Va apparaitre un nouvel ordre de
juridiction : l’ordre administratif.
Ordre de juridiction (Cornu) : Ensemble distinct et hiérarchisé de juridictions de même nature.
Le tribunal des conflits va être créer en 1848 dont le rôle est de désigner l’ordre compétent sans
résoudre le conflit au fond.
Le tribunal des conflits va être saisi d’une affaire en 1871, importante car c’est le début du droit
administratif, créer une juge administratif ne veut pas dire créer un droit administratif.
Faits : Une fille de 5ans et demi marche dans la rue de Bordeaux (Agnès Blanco) se fait renverser par
un wagon qui appartient à une société qui appartient à l’état, son père assigne en justice les
employés de la manufacture, c’est le préfet de Gironde qui va représenter les employés de l’état. Le
tribunal des conflits va considérer qu’il est compétent pour résoudre l’affaire et va dire le 8 Février
1873 et décide que la compétence revient au juge administratif. « Considérant que la responsabilité
qui pet incomber à l’Etat pour les dommages causés aux particuliers par le fait de personnes qu’il
Introduction au droit

emploie dans un service public ne peut être régit par les principes qui sont établis dans le code civil
pour les rapports de particuliers à particuliers, cette responsabilité n’est ni générale, ni absolue, elle a
ses règles spéciales qui varient selon les besoins du service et la nécessité de concilier les droits de
l’Etat avec les droits privés, dès lors, l’autorité administrative est seule compétente pour en
connaître »C’est l’arrêt Blanco dans lequel le tribunal des conflits dit qu’est en cause des
fonctionnaires sont en cause, dans ce cas la c’est un problème de responsabilité qui concerne l’état
et donc le régime de responsabilité du code civil qui régit les particuliers s’applique aussi à l’Etat.
C’est le début du droit administratif qui peut condamner l’état pour son action, il devient
responsable et peut être condamné pour son action.

Le droit public concerne les règles qui ont pour objet les composantes de l’Etat et l’organisation des
collectivités publiques ui gouvernent les rapports avec les particuliers.
Plusieurs branches :
 Le droit administratif qui est un droit prétorien (établit par le prêteur, le
juge),
il est mis en place d’abord par le juge administratif. Une fois que l’ordre administratif va être mis en
place, quel droit va-t-il appliquer ce juge ? Ils avaient l’habitude d’appliquer le droit civil, mais le droit
administratif n’était pas écrit, il appartenait aux juges de créer l’application. Le juge administratif va
devoir résoudre les litiges avec des règles qui n’existent pas, c pour ça que la jurisprudence joue un
grand rôle, les principes ont été mises en place par le conseil d’Etat. Bien souvent, le droit
administratif va reprendre sous forme de loi ce qu’a dit le tribunal, mais au départ c’est le juge qui
est confronté à un litige et qui va devoir mettre en place des principes qui n’existent pas (même
schéma pour la naissance de l’union européenne dans les années 50).
Les privatistes ne jurent que par le code civil, les publiciste par le gaja : le recueil des grands arrêts de
la jurisprudence administrative.
A aix la jurisprudence constitutionnelle est aussi importante que la constitution. La jurisprudence
administrative en France est donc extrêmes importante.

- Ses divisions

 Le droit constitutionnel
 Le droit fiscal et financier, relatif aux finances publiques

Dans le droit privé :


 Le droit civil
 Le droit commercial, il est parfois absorbé dans un ensemble plus vaste
qu’on
appelle le droit des affaires qui lui comprend aussi des matières de droit fiscal, pénal, du travail,
économique et éventuellement des considérations internationales
 Le droit du travail, qui se sépare du droit civil au IXIème siècle sous l’action
des droits sociaux avec une protection croissante des salaris
 Le droit pénal qui protège les individus, il appartient au droit privé pour des
raisons historiques

Est-ce que cette division est pertiente ?


Certains droits relèvent des deux branches : le droit fiscal : des dipsotions relevent du droit public,
d’autres comme le patrimoine relèvent du droit privé (en matière de TVA ça peut etre le conseil ‘etat
de compétent, mais pour ce qui releve de succession c’est la cour de cassation qui est compétente), il
est classé en droit public mais la cour de cassation peut connaître des problèmes de droit fiscal.
Introduction au droit

Dans le droit international privé, le terme international a été remis en cause, mais il y a aussi des
domaines qui relevent du droit public : le droit des étrangers (titres de séjour, mesures de reconduite
à la frontière).

Section 3 : « Des droits venus d’ailleurs qui veulent s’intégrer » : le droit de l’union européenne et le
droit du conseil de l’Europe.

Cette expression est de Jean Carbonnier, c’est une expression qu’il avait utilisé pour définir le droit
étranger, qui vient d’ailleurs, qui peut ne jamais nous concerner, il est a coté du notre. On va parler
de droits qui viennent d’ailleurs qui viennent s’intégrer dans notre ordre juridique français.
Carbonnier dit même que ces droits portent à notre droit français un intérêt possessif. Il a en vue ces
deux droits : de l’Union Européenne et du conseil de l’Europe.
Ces deux organisation se trouvent en Europe
- Le droit de l’Union Européenne :
On parle d’une organisation internationale régionale. Son nom date de 1992 après le traité de
Maastricht dans lequel on change l’appellation de « la Communauté Européenne », le changement
de nom correspond au changement de l’organisation, la communauté européenne était seulement
économique, l’Union Européenne est également politique et donc droit communautaire.
Droit communautaire = droit de l’union européenne.
On ne retrouve pas le dimension économique et politique dans le conseil de l’Europe, elle s’applique
aux 28 Etats membres.
Elle naît en 1957 1958 avec les traités de Rome, qui succèdent à la déclaration Schuman du 8 Mai
1950.
Le but est de relever les économies après le seconde guerre mondiale, les premières années vont
être une réussite. L’idée de Schuman a été proposée en 1950, alors ministre des affaires étrangères,
il a l’idée de se réconcilier avec l’Allemagne, qui propose à son homologue allemande de collaborer
sans parler de politique, mais dans un domaine important l’économie, mettre en commun ce qui a
permis la guerre : l’acier qui sera géré par une assemblée qui devait être consultée par les deux pays
avant de prendre des décisions : Nait la CECA en 1951.
Déclaration Schuman : La paix mondiale ne saurait être sauvegardée sans des efforts créateurs à la
hauteur des dangers qui la menacent.
Pour lui la CECA doit être ouverte, peuvent y participer ceux qui veulent. A l’époque il propose à
l’Angleterre qui refusera dans un premier temps.
Il dit que cette production sera offerte à l’ensemble du monde sans distinction ni exclusion, l’Europe
pourra ainsi poursuivre la réalisation de l’une de ses taches essentielle : le développement du
contient africain.

- Droit du Conseil de l’Europe


On parle d’une organisation internationale régionale. Il nait avant l’union européenne, première
grande organisation qui va mettre en avant les droits de l’homme en 1949, quelques années après la
Seconde Guerre Mondiale, elle a comme objectif principal de protéger les valeurs fondamentales.
C’est une réaction par rapport au nazisme. On a voulu mettre en place à ce moment là les Etats Unis
d’Europe, il y a 10 Etats fondateurs et aujourd’hui 47 Etats membres, son siège se situe à Strasbourg.
Dès 1950, cette organisation va adopter une convention : La Convention Européenne des Droits de
l’Homme de 1950, va être également signé « La Charte Sociale », va être mise en place quelques
année plus tard une cour de justice pour vérifier la bonne application : La Cour Européenne des
Droits de l’Homme dont le seul texte de référence est la CEDH, elle se situe à Strasbourg.
Ce droit peut être appelé le droit de Strasbourg, ou le droit Européen (du conseil de l’Europe).
Introduction au droit

La seule condition pour être membre est d’être un Etat de droit : comme les démocraties populaires
après la chute de l’URSS, la Grèce et le Portugal ont été exclus du conseil quand ils ont viré dans un
Etat totalitaire.
La Cour peut condamner un des états membres des 47 pour non-conformité de sa législation.

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