LE TEXTE ARGUMENTATIF

I. Définition
Un texte argumentatif est un texte qui développe une opinion et vise à faire adhérer le
lecteur à cette opinion. Il défend ou réfute une thèse et a pour objectif de convaincre ou de
persuader.
II. Les caractéristiques d’un texte argumentatif ?
1. La thèse
Elle est le point de vue ou l’idée défendue par l’auteur dans son texte. C’est l’idée
dominante du texte, la position que le locuteur (celui qui parle dans le texte) soutient. On l’appelle
thèse initiale, première, soutenue ou défendue. Elle répond à la question : « Que veut démontrer
l’auteur dans son texte ? ».
La thèse initiale peut s’opposer parfois à une thèse adverse appelée antithèse. Ces deux
thèses peuvent être explicites ou implicites : c’est-à-dire soit on ne les retrouve par leur mention
explicite (le plus souvent énoncé au début du texte) ou implicites (par le but général poursuivi par
l’ensemble de l’argumentation)
2. Les arguments
Pour démontrer sa thèse, l’auteur fait appel à des arguments qui sont des raisons de fond
avancées pour justifier la thèse afin de convaincre le lecteur.
Comme la thèse, les arguments peuvent s’opposer à des arguments adverses explicites ou
implicites. Chaque argument principal peut s’accompagner d’arguments secondaires qui précisent
l’explication.
3. Les exemples
Pour étayer les arguments, il faut mentionner des exemples en se référant à des faits réels,
concrets et vérifiables : événements historiques, témoignages, auteurs, œuvres, citations…
Lorsqu’un exemple contredit une idée générale ; c’est-à-dire soutient une thèse adverse, on
l’appelle un contre-exemple.
Lorsqu’un exemple suit une idée, il l’éclaire, la précise et on l’appelle exemple illustratif
Lorsqu’un exemple précède une idée, il présente un cas concret et permet de tirer un
enseignement général, un argument ou un exemple, on l’appelle exemple argumentatif.
4. Les relations ou connecteurs logiques
Les connecteurs logiques sont des mots essentiels à la clarté de la rédaction puisqu’ils
permettent d’introduire une idée, un exemple, ou de passer d’une idée à une autre en explicitant les
relations logiques qu’elles entretiennent. Les connecteurs ou articulateurs logiques permettent
l’agencement d’une parfaite organisation du raisonnement de l’auteur.
Voici la liste de quelques connecteurs logiques :

Pour introduire une D’abord ; tout d’abord ; de prime abord ; premièrement ; en

première partie :
Pour introduire une
deuxième idée :
Pour introduire une
dernière idée ou une
conclusion :
Pour introduire un
exemple ;
Pour exprimer l’addition
d’arguments :
Pour exprimer une
opposition :
Pour introduire une
explication :
Pour faire une conclusion
partielle :
premier lieu ; avant tout ; pour commencer ; d’une part,…
Poursuivons par ; passons à présent à ; deuxièmement en
second lieu ; en deuxième lieu ; après cela ; ensuite ; d’autre
part …
Pour finir ; enfin ; en dernier lieu ; en dernière analyse ; en
somme ; en définitive ; pour conclure ; en résumé ;…
Par exemple ; prenons pour exemple ; citons pour exemple,
cela s’illustre bien dans (par) ; c’est ainsi que ; en guise
d’exemple, considérons le cas ; pour preuve, convoquons,…
Et ; en outre ; outre que ; de plus ; en plus de cela ; de
surcroît ; par ailleurs ; à cela s’ajoute ; plus encore ;…
Mais ; Or ; Cependant ; Toutefois ; Pourtant ; En revanche ;
Bien sur … mais ; Inversement ; Au contraire ; Certes …
mais ; En dépit de, Malgré ; Bien que … mais, Même si ;…
En effet ; ainsi ; en fait ; car ; parce que ;…
Donc ; l’on peut dire ; l’on peut retenir à propos de ; bref ; tout
ce qui précède prouve que ; en résumé

NB : Temps dominant : présent de l’indicatif