Quid de la dissertation?

La dissertation est un exercice oral ou écrit qui consiste à donner son point de vue sur un sujet
quelconque. Il s’agit de dénouer, d’expliquer, de raconter, d’argumenter un fait, un évènement.
La dissertation soumet ou encore exige des principes. Il existe plusieurs types de dissertation, tels
que la dissertation littéraire, la dissertation philosophique, la dissertation historique, etc. En effet,
toute dissertation contient trois (3) parties essentielles, à savoir l’introduction, le développement
et la conclusion. Cependant, chacun de ces types exige une méthode particulière.

1) L’introduction. Comment la réaliser ?

L’introduction s’agit d’une entrée dans la matière. C’est-à-dire, on fait une ébauche du sujet en
question. Elle vous permet de donner une première bonne impression au correcteur, en lui
montrant que vous avez compris les enjeux du sujet et que vous allez le traiter correctement.

Toute introduction se réalise nécessairement en 3 étapes :

1ère étape : L’amorce du sujet ou sujet amené

• L’objectif est d’introduire le sujet de manière à montrer qu’il est important de le traiter,
en 4 ou 5 lignes maximum. Il est possible :

• de commencer par un exemple d’actualité (qui porte sur les 4-5 ans qui précèdent) en
rapport avec le sujet. C’est l’idéal.

• de commencer simplement en définissant les termes du sujet, mais c’est moins bien.

• de situer le sujet dans son importance en présentant rapidement son intérêt.

• A ne pas faire : commencer par « de tous temps… » ou « les hommes ont toujours… »
ou « c’est là un sujet passionnant » « Depuis le monde est monde »

2ème étape : La problématique ou sujet posé

• C’est l’étape essentielle. Vous devez reformuler le sujet en montrant que vous avez
compris ses implications, que vous avez saisi le débat sous-jacent, et que vous allez le
traiter dans sa globalité. Cette étape doit être rédigée en moins d’une dizaine de
 lignes, et peut-être l’occasion de définir les termes du sujet (si vous ne l’avez pas déjà
fait dans l’amorce).

• L’idéal : Généralement, on commence par relier ce qui va suivre à l’amorce, puis on

reformule le sujet, soit en le paraphrasant, soit en se posant des questions qui se
rapportent au sujet.

• A ne pas faire : se contenter de recopier le sujet mot pour mot, sans rien expliquer, et
sans montrer les enjeux.

3ème étape : L’annonce du plan ou sujet divisé

• Il faut annoncer les grandes parties du développement, en évitant d’employer justement

les mots « partie ».

• En général, on écrit soit « Dans un premier temps, nous verrons que…, avant de montrer
que… », soit « Après avoir montré que…, nous analyserons que… ». De plus, il faut se
contenter d’annoncer les grandes parties, et non les sous-parties.

Conseils pour l’intro

• Ne pas répondre à la question dès l’intro !!!

• Ne pas donnez d’éléments de réponse trop détaillés : gardez vos « cartouches » pour la
suite !

• Ne pas donnez votre avis

• Faire en sorte que l’on voit les trois étapes en allant à la ligne entre chaque étape, mais
en même temps relier ces étapes par des phrases de transition ou des mots (« cependant
», « or », « malgré tout », « dans cette optique »…) afin que l’ensemble soit fluide, ne se
lise que d’un seul trait.

2) Le développement. Comment le faire ?

Le développement est une exposition détaillée du sujet. Ici, il est nécessaire de parler en long et
en large du sujet en question.
Pour la rédaction du développement, il faut :
-Développer chaque partie que vous avez mentionnée dans l’annonce du plan ou sujet divisé de
l’introduction dans un paragraphe distinct

-Illustrer vos arguments par des exemples tirés de vos expériences ou de l’actualité.

3) La conclusion. Comment la présenter ?

La conclusion comporte en une synthèse du sujet ou à donner sa position par rapport au sujet.
C'est la dernière étape de l'exercice, elle doit donc être convaincante pour laisser le correcteur sur
une bonne impression. Elle doit être nettement séparée du corps du développement par un blanc.
On reprend les idées essentielles pour en tirer les conséquences. En tout cas, on y répond à la
problématique posée au début de l’introduction.

Méthode pour rédiger la conclusion :

1-Rédiger une phrase d'introduction

Rédiger une phrase ou quelques mots sur le thème traité dans le dossier pour débuter la
conclusion.

2-Reprendre les temps forts du développement

Rappeler en quelques phrases les arguments principaux et souligner leur articulation logique.
Éviter de reprendre les tournures de phrases utilisées dans le corps du devoir et tâcher de
reformuler.

3-Introduire une ouverture

Envisager éventuellement une phrase d'ouverture pertinente en fin de conclusion pour

prolonger la réponse présentée. Il faudra toutefois éviter les idées convenues ou très éloignées
des arguments déjà développés.
 Méthodologie de la dissertation

1-Prenez le temps de bien lire les sujets pour vous assurer de faire le bon choix et d’avoir
suffisamment d’éléments et d’arguments avant de vous lancer.

2-Repérez les mots-clefs du sujet. Ils vous permettront d’organiser vos idées.

3-Ecrivez vos idées au brouillon en les structurant (à l’aide d’un tableau, par exemple) pour faire
une première ébauche de plan. Donc, il faut avoir un plan. C’est très important.

4-Utilisez un vocabulaire correct et des structures grammaticales très simples. Evitez les phrases
trop longues qui augmentent les risques d’erreur.

5-Transcrivez le travail au propre.

6-Prenez le temps de relire.

 Les liens ou connecteurs logiques
Ce sont des liens qu’entretiennent les idées entre elles dans un texte; ils peuvent-être explicites
ou implicites. Ces relations logiques peuvent être de nature différente afin d’exprimer les
nuances de la pensée. Les relations sont exprimées explicitement. Le raisonnement consiste en
une suite de propositions déduites les unes les autres dans le but de s’exprimer convenablement.
Quel que soit la nature du texte, il s’appuie sur une démarche logique et explicite.
Il peut, alors, soit suivre une progression, soit marquer des ruptures, faisant preuve ainsi soit de
fluidité et de cohérence, soit de heurts et d’irrégularité.
Car, en effet, parce que, du Cause Permet d’exposer l’origine, la
fait que, étant donné que, raison, d’un fait
puisque, sous prétexte que,
comme
Donc, aussi, alors, en Conséquence Permet d’énoncer le résultat,
conclusion, en conséquence, l’aboutissement d’un fait ou
c’est pourquoi, par d’une idée
conséquent, ainsi, dès lors,
d’où, de sorte que, si bien que,
tellement que, si, de telle
manière que
En ce cas, sinon, pour un peu, Hypothèse Permet d’établir une relation
peut-être que, si, à condition entre deux faits ou deux idées
que, à supposer que, pourvu dans le cas que cela soit réel
que, au cas où, à moins que
Dans ce but, à cette fin, pour But Permet de donner l’objectif, la
que, afin que, dans l’objectif raison, le pourquoi
de
Mais, or, cependant, Opposition Permet d’opposer deux faits
néanmoins, par contre ou deux arguments, souvent
reste, d’ailleurs, au contraire, pour l’un ou deux en valeur
en revanche, toutefois, soit,
encore que, alors que
Bien sûr, certes, bien que, il Concession Permet de constater des faits
est vrai, même si, nul doute opposés à sa thèse en
que, quand bien même maintenant son opinion
Et, ni…ni.., tout d’abord, Addition Permet d’ajouter un argument
premièrement, en outre, d’une ou un nouvel exemple
part d’autre part, puis, ensuite,
de plus, par ailleurs, enfin, en
effet
C’est-à-dire, par exemple, Alternative Permet de proposer les
notamment, en effet, citons différents choix entre dans
Exemple Permet de prendre une
des argumentation
exemples, des modèles
Ou, soit…soit. Ou bien, soit
que… soit que
Aussi que, si que, autant que, Comparaison Permet d’établir un
selon, par analogie, rapprochement entre deux
semblablement faits
En réalité, c’est-à-dire, en fait, Correction Permet de préciser les idées
plutôt, ou, ou bien, Présentées
exactement, à vrai dire
Bref, ainsi, en somme, donc, Conclusion Permet d’achever
en conclusion, en guise de, en l’argumentation, sa
définitive, enfin, finalement démonstration