livret pratique pour concilier

vie professionnelle et allaitement

par Régine Prieur,
Sage-femme et Consultante en allaitement

L’ALLAITEMENT PAR DTF MEDICAL

 Vous allez reprendre le travail bientôt et
vous êtes souvent complètement partagée
entre le besoin de sortir de la maison, de

Introduction
voir du monde et l’angoisse de la séparation
avec votre bébé.
Vous allaitez et vous êtes submergée par de
nombreuses questions.

Je vais reprendre le travail.

J’ai mille et une questions.
Le tire-lait mon compagnon de route.
L’idée que cela va être trop compliqué vous
précipite dans un sevrage non choisi.
Pourtant avec quelques informations et un
peu d’organisation, allaiter et travailler est
plus simple qu’il n’y paraît.
La loi française allaitement et travail
Article L1225-30. Pendant une année à compter du jour de la naissance, la salariée
allaitant son enfant dispose à cet effet d’une heure par jour durant les heures de travail.
Article R1225-5. L’heure prévue à l’article L. 1225-30 dont dispose la salariée pour
allaiter son enfant est répartie en deux périodes de trente minutes, l’une pendant le
travail du matin, l’autre pendant l’après-midi.
La période où le travail est arrêté pour l’allaitement est déterminée par accord entre la
salariée et l’employeur.
A défaut d’accord, cette période est placée au milieu de chaque demi-journée de travail.
Article R4152-13. Le local dédié à l’allaitement prévu à l’article L. 1225-32 est :
1 - Séparé de tout local de travail ;
2 - Aéré et muni de fenêtres ou autres ouvrants à châssis mobiles donnant directement
sur l’extérieur ;
3 - Pourvu d’un mode de renouvellement d’air continu ;
4 - Convenablement éclairé ;
5 - Pourvu d’eau en quantité suffisante ou à proximité d’un lavabo ;
6 - Pourvu de sièges convenables pour l’allaitement ;
7 - Tenu en état constant de propreté. Le nettoyage est quotidien et réalisé hors de la
présence des enfants ;
8 - Maintenu à une température convenable dans les conditions hygiéniques.
Quelques remarques préalables avant de
répondre précisément à vos questions
- La reprise du travail correspond à votre première longue séparation.
Votre bébé va devoir s’adapter à cette nouvelle situation.
Souvent, adaptation est confondue avec « traumatisme », terme très galvaudé dans le
monde des bébés (« je voudrais lui éviter le traumatisme de la séparation »).
Cela n’aide en rien de se le représenter comme tel.
Dans la réalité, les bébés qui ont été portés, câlinés, allaités à la demande ont une
bonne base de sécurité. Ils vont s’adapter à cette séparation. Certains peuvent choisir
de résister quelques jours : être capable de résister raisonnablement parfois est un
signe de bonne santé psychique.
«Ma femme se faisait une montagne de la reprise du boulot avec l’allaitement.
Finalement, comme je lui ai dit, ce fut la reprise du travail le changement difficile bien
plus que l’allaitement. L’allaitement au travail c’est une bonne dose d’organisation
et un blindage moral vis-à-vis d’éventuelles remarques... Je l’ai soutenue contre les idées
reçues des proches. J’ai participé à mon niveau en me levant la nuit, en préparant les
purées et les compotes d’Alix ainsi qu’en la portant en écharpe. J’adore aujourd’hui aller
la chercher au lit et voir son visage s’éclairer de plaisir avant de téter goulûment.»
Julien
- Le plus important est la qualité du système qui va vous relayer, (nounou, grand-mère, mari, crèche
etc.). Il est donc important de choisir soigneusement son mode de garde en s’assurant à
l’avance de sa coopération à votre projet d’allaitement.
- Travailler et allaiter peut paraître compliqué au tout début.
Pourtant, au cours du temps, cela vous paraîtra de plus en plus simple. Par exemple, dès
que votre bébé commencera à manger des solides, vous aurez de moins en moins besoin
de tirer votre lait. Un jour, ce ne sera plus nécessaire du tout.
- Concilier travail et allaitement est d’autant plus facile que le bébé grandit. C’est beaucoup
plus simple après quatre mois et davantage encore à partir de six mois, puisque la diver-
sification alimentaire de votre bébé a déjà bien commencé.
- Prenez le temps de réfléchir aux différentes dispositions qui vous permettent d’aménager
cette reprise si vous en ressentez le besoin : cumuler congé de maternité et congés
annuels, prendre un congé parental d’éducation (rémunéré dans certaines conditions),
reprendre le travail à temps partiel. Bien sûr, même avec une reprise du travail à l’issue
du congé de maternité, continuer l’allaitement reste tout à fait faisable ! J’ai vu des mères
reprendre leur travail au bout de dix semaines et allaiter jusqu’à dix-huit mois, malgré
des absences de trois jours en continu loin de chez elles.
- Pensez, si vous hésitez à continuer à allaiter en reprenant le travail, qu’il est toujours
possible d’essayer. Vous pourrez facilement changer d’avis si finalement vous
trouvez cette expérience trop contraignante pour vous. Par contre, si
l’allaitement vous manque une fois le sevrage terminé, la reprise de
l’allaitement sera possible mais plus compliquée.
- La stratégie à mettre en place va prendre en compte vos horaires,
vos possibilités pour tirer le lait, etc. Elle évoluera au cours du
temps et s’affinera à la reprise réelle du travail.
- Il y a autant de stratégies que de situations et certaines
sont intermédiaires entre nourrir votre bébé uniquement
avec votre lait et l’arrêt de l’allaitement.
Ce document va vous donner quelques réponses
aux questions les plus courantes.
1 - Je vais reprendre le travail et je ne sais pas si cela vaut encore la peine
d’allaiter.
2 - Je ne me sens pas très à l’aise à l’idée de tirer mon lait au travail.
3 - J’ai peur que cela me fatigue.
4 - J’ai essayé de lui donner le biberon, mais il refuse de le prendre.
Sommaire
Des amies m’ont raconté que leur bébé avait refusé de prendre le biberon
chez la nourrice alors je m’inquiète.
5 - Je l’endors encore au sein, est-ce un problème ?
6 - Si ma nourrice lui donne mon lait au biberon j’ai peur qu’il refuse
le sein ensuite.
7 - Je voudrais faire des réserves mais cela ne donne pas grand-chose.
J’ai peur de ne plus avoir assez de lait quand je reprendrai le travail.
8 - Je ne sais pas quelle quantité de lait je dois tirer par jour.
9 - Combien de fois par jour dois-je tirer mon lait pour couvrir les besoins
de mon bébé ?
10 - A la reprise du travail pour mon premier enfant, j’ai donné la tétée matin
et soir et 15 jours plus tard je n’avais plus de lait.
11 - Comment conserver mon lait tiré au travail ou à la maison ?
12 - Comment dégeler et réchauffer mon lait ?
13 - Mon lait a parfois une odeur ou un aspect bizarre. Est-il encore bon ?
14 - J’ai envisagé d’aller lui donner la tétée entre midi et deux heures
chez la nounou ou à la crèche.
15 - Je pars tôt le matin. A cette heure il dort encore. Je ne sais pas
si j’aurais le courage de le réveiller ?
16 - Mon bébé tète encore souvent. Est ce que je dois préparer
autant de biberons ?
17 - J’ai commencé le travail aujourd’hui et j’ai eu des montées de lait
douloureuses à l’heure des tétées. Est-ce normal ?
18 - Les jours de repos,dois-je garder le même rythme pour que mon
bébé ait des repères ?
19 - Mon bébé se réveille la nuit depuis que je travaille, est-ce normal ?
20 - Les cas particuliers.
21 - Comment trouver de l’aide ?
22 - Quelques liens pour lire.
23 - Conclusion.
Je vais reprendre le travail et je ne sais pas si cela J’ai peur que cela me fatigue.
vaut encore la peine d’allaiter
Il y a plusieurs niveaux de réponse à cette question. Cette nouvelle situation va vous demander à vous aussi de
vous adapter. Ce nouveau rythme à prendre peut être fatigant
L’intérêt pour votre bébé : surtout au début, d’autant que les réveils nocturnes de bébé
sont fréquents la première année. Les enquêtes montrent
Le lait maternel continue à être le meilleur lait pour l’enfant. que c’est surtout gérer à la fois le travail et un bébé, quelle
Toutes les études montrent que plus longtemps votre bébé va bénéficier de votre que soit la façon dont il est nourri, qui est épuisant. C’est une
lait, plus l’intérêt pour sa santé est grand que ce soit au niveau infectieux ou pour nouvelle course : préparer le bébé puis aller chez la nounou
d’autres pathologies comme l’allergie, le diabète, l’obésité, etc. ou à la crèche etc. Laissez-vous le temps de vous adapter.
De plus le bébé est souvent très content de retrouver le sein au moment où vous Et pourquoi ne pas essayer d’enlever ce qui complique
vous retrouvez. inutilementvotre vie, au moins au début ?
Dans les pays industrialisés, l’allaitement est associé chez le nourrisson à un moindre
risque de diarrhées aiguës, d’otites aiguës et d’infections respiratoires sévères, généra-
trices d’hospitalisations. L’allaitement est également associé à une diminution du risque
d’asthme et d’eczéma pendant les 2-3 premières années de la vie chez les enfants à
risque d’allergie, ainsi qu’à une diminution du risque d’obésité et de surpoids, de diabète
de type 1 et 2, de maladie coeliaque, de maladies inflammatoires du tube digestif, et de
mort inattendue du nourrisson. De nombreux effets bénéfiques de l’allaitement étant
dose-dépendants, il est important d’augmenter non seulement son initiation en maternité,
mais aussi sa durée. Rapport du Professeur Dominique TURCK JUIN 2010
http://www.sante.gouv.fr/IMG/pdf/Rapport_Plan_daction_allaitement_Pr_D_Turck.pdf Je ne me sens pas très à l’aise à l’idée
de tirer mon lait au travail.
L’intérêt pour vous :
Face à cette séparation, les mères témoignent souvent du plaisir qu’elles ont de « Le midi, j’installe le tire-lait et cale les petites bouteilles avec le
donner le sein quand elles rentrent. coussin d’allaitement ce qui me permet d’avoir les mains libres
Souvent, cela donne un temps de pause et de récupération plus simple que la pour déjeuner tranquillement » Florence
préparation d’un biberon.
C’est simple, on s’assoit, on « branche » son bébé et on profite de cette pause
retrouvaille. Ce malaise est très fréquent d’autant qu’il faut bien le dire,
Quand vous reprenez le travail le bébé peut avoir trois mois ou plus et c’est un tire-lait rappelle singulièrement une» trayeuse». Chacune
souvent une période où vous prenez beaucoup de plaisir à allaiter … trouve la solution pour intégrer petit à petit cette image de soi
Pourquoi ne pas continuer ? tirant le lait : humour, intérêt pour soi et son bébé etc.
Allaiter son bébé atténue souvent pour vous la difficulté de la séparation.
Je me rappelle même une mère disant « moi j’aime bien, c’est pour moi une
vraie pause, personne ne vient me déranger, je pense à mon bébé et ce
moment me détend complètement ».
Le regard des autres, qui parfois ne comprennent pas un choix qui leur paraît
« bien compliqué » et qui souvent pensent que cela reflète une difficulté à se séparer
de son bébé, peut vous peser, mais il sera petit à petit infléchi par votre tranquillité
et votre persévérance et bénéficiera plus tard à d’autres mères.
Participer à des groupes de mères qui travaillent et allaitent et qui paraissent tout
à fait « normales » vous rassurera sur votre choix.
En France, même si de plus en plus de mères allaitent et travaillent, cela reste
encore trop rare.
Vous êtes en quelque sorte une « pionnière ». Soyez en fière, tout simplement ! Si
vous viviez en Europe du Nord, c’est le fait d’arrêter d’allaiter « sous prétexte » que
vous travaillez qui paraîtrait « bizarre ». Les normes sont très culturellement
déterminées.
Vous pouvez avoir une difficulté à trouver un bureau où l’intimité puisse être
protégée (donc que l’on peut fermer). Le plus difficile pour vous est souvent d’oser
poser la question.
Mais je dois dire qu’à de rares exceptions près, les employeurs sont souvent plus
coopérants que ce que vous imaginez par avance et qu’il est rare de ne trouver
aucune solution.
«Quelques semaines avant de reprendre le travail, j’angoissais à l’idée de demander
à ma DRH comment s’organiser. Finalement tout s’est très bien passé : on m’a
donné la clef de l’infirmerie pour pouvoir m’isoler afin de tirer mon lait et même mis
à disposition un petit frigo pour le conserver. L’idéal, quoi ! Du coup, pour mon
deuxième enfant, la question ne se pose même pas : je continuerai également à
allaiter en travaillant.» Virginie
J’ai essayé de lui donner le biberon,
mais il refuse de le prendre.
Des amies m’ont raconté que leur bébé
avait refusé de prendre le biberon
chez la nourrice alors je m’inquiète.
Voilà un sujet d’inquiétude très fréquent.
Il y a une chose très importante à comprendre : chaque bébé
va s’adapter à sa façon et différemment à cette nouvelle
situation, en fonction de son âge, de son tempérament,
de vos horaires etc.
Son adaptation sera bien plus simple quand il sera
gardé. Il est souvent bien inutile de « vouloir »
l’habituer au biberon avant la reprise du travail.
Vous pensez ainsi que cela va lui éviter trop de
changements d’un coup : la séparation et le biberon.
Mais en réalité le bébé ne comprend pas très bien
pourquoi vous tenez à lui donner un biberon alors
que vous avez vos seins pleins près de lui. Il le
comprend bien plus vite quand vous n’êtes pas là
car « nécessité fait loi ».
Le voir refuser le biberon avant la reprise est
souvent une grande source d’angoisse pour vous.
La personne en charge de votre bébé est donc
vraiment la mieux placée pour l’habituer au biberon.
Il est fondamental de « dédramatiser » le refus du
biberon à la fois pour vous et pour celles ou ceux qui le
garderont.
Ce refus du biberon est adaptatif et sans danger pour le
bébé. Il est souvent d’une durée proportionnelle à son âge
et aux possibilités qu’il a de varier son mode alimentaire.
Verre à bec, tasse peuvent aussi bien faire l’affaire.
• Votre bébé a moins de quatre mois.

Il a toutes les chances d’accepter le biberon dès le premier jour ou en deux ou

trois jours. Et quand bien même il ne l’accepterait toujours pas, passé ce
délai (ce qui est excessivement rare) peut-être acceptera-t-il ou préfèrerez-
vous qu’il prenne du lait avec une tasse à bec, un verre…

• Votre bébé a entre quatre et six mois.

Si ma nourrice lui donne mon lait au biberon,
Certains bébés vont choisir de vous attendre sans prendre le j’ai peur qu’il refuse le sein ensuite.
biberon. Il ne risque rien à vous attendre
Cependant si cela vous inquiète, dans cette fourchette d’âge, Quand votre bébé tète depuis plusieurs mois, il est bien rare qu’il confonde les deux
il est possible d’utiliser les solides pour le faire patienter en façons de téter. Malgré tout, certaines mères préfèrent l’idée de leur bébé buvant au
attendant qu’il accepte tranquillement le biberon, verre à bec ou à la tasse.
ce qu’il finit toujours par faire. Le seul risque est qu’il préfère le biberon si votre production au sein diminue trop et qu’il soit
frustré quand il tète un sein trop lent pour lui.
• Votre bébé a plus de six mois. Il est donc important de maintenir suffisamment de lait dans les seins en tirant son lait.
De plus, à partir de la diversification, les solides vont progressivement remplacer le
Il ne prendra peut-être jamais de biberons sans que cela
biberon. Votre bébé pourra alors choisir de téter quand il sera avec vous et de manger
pose de problème même si certains bébés les accepteront
des solides chez la personne qui le garde.
encore à cet âge. Pour les autres, ils pourront manger des
solides quand ils ne sont pas avec vous et se rattraper au sein
dans les moments où ils sont avec vous. Ils pourront aussi
boire le lait tiré au verre comme des grands.
Petite astuce : si votre bébé ne veut pas le biberon, glissez du
lait dans ses repas solides.
L’important est que personne ne se crispe et n’en fasse un enjeu
vital.
La personne en charge du bébé le lui présentera comme un jeu Je l’endors encore au sein, est-ce un problème ?
sans avoir d’attente trop anxieuse et en évitant de gaspiller de
grandes quantités de lait tiré. Le sein est un des moyens les plus puissants et rapides pour endormir la plupart des
Au début et quel que soit son âge, 30 à 60 ml suffiront. bébés et cela depuis la nuit des temps.
La période d’adaptation n’est pas celle où le bébé a le plus de chance En soi ce n’est donc pas un problème ou une« mauvaise habitude ».
d’accepter le biberon car ces périodes de deux ou trois heures sont trop
À la reprise du travail bien sûr, il devra apprendre à s’endormir autrement.
courtes (c’est la même chose quand le papa essaie). Il choisira souvent
Vous pouvez accompagner cet apprentissage avant la reprise du travail. Voici quelques
d’attendre. Il faut souvent qu’il soit gardé des journées pleines pour qu’il
« petits trucs » pour vous aider :
accepte le biberon. Encore une fois « nécessité fait loi » et il n’y a aucune nécessité
pour lui de boire du lait si la séparation ne dure que deux ou trois heures. - Les premières fois, essayez dans la journée plutôt que la nuit à trois heures du matin.
Vous serez plus disponible pour calmer votre bébé le temps nécessaire.
- Le père, qui n’a pas de sein et a une autorité naturelle rassu-
rante, peut parfois être « envoyé au front » avec profit.
- Pré-endormez votre bébé au sein et mettez-le dans son lit
encore un peu conscient.
- Pistez les premiers signes de fatigue et couchez-le avant
un trop grand niveau d’excitation.
- Dédramatisez dans votre tête les signes de résistance :
pleurs, colères etc. et accompagnez votre bébé avec
tous les autres moyens : bercements, petit rituel, voix
douce et calmante. Faites lui confiance et rassurez-le
sur sa capacité à s’endormir tout seul.
Mais si vous sentez que vous n’êtes pas prête, le
système de garde est souvent le mieux placé pour lui
apprendre à s’endormir sans le sein : encore une
fois, « nécessité fait loi ». Nombreux sont les bébés
qui continuent à s’endormir au sein avec leur mère et
qui trouvent facilement une autre manière de
s’endormir avec les personnes qui le gardent :
nounou, grand-mère, père. Quand on y réfléchit, tous
les apprentissages de votre enfant ne passeront pas
uniquement par vous.
Je voudrais faire des réserves de lait,
mais cela ne donne pas grand-chose.
J’ai peur de ne plus avoir assez de lait
quand je reprendrai le travail.
Faire des réserves est la meilleure chose à faire pour vous préparer.
Cela présente de nombreux avantages :
- Vous permettre de ne pas angoisser quand certains jours vous n’aurez pas le
temps de tirer : vous ne fonctionnerez pas à flux tendu. Bien sûr vous n’êtes pas
une machine et votre production peut fluctuer dans le temps, cela n’a rien
d’inquiétant …
- Vous commencerez à habituer votre corps au tire-lait. Tirer son lait n’est pas
toujours facile les premières fois et votre corps doit se familiariser avec l’appareil.
- En tirant avant la reprise du travail, vous créez en quelque sorte une surproduction
et cela permet d’amortir le choc de la reprise un peu comme prendre l’élan dans
une pente avant une montée.
Voilà le moment de comprendre comment fonctionne votre tire-lait et d’en faire
votre compagnon de route.
Tout d’abord, le tire-lait électrique peut être prescrit par votre médecin ou votre
sage-femme. Il est disponible à la location dans les pharmacies et chez les re-
vendeurs de matériel médical.
Avant de tirer, il est important de se laver les mains correctement.
Souvent, vous n’obtiendrez les premières fois que très peu de lait (quelques
gouttes à quelques ml) et c’est normal.
Quand vous tirez en plus de ce que boit votre bébé, il est normal de ne pas avoir
d’excédent chez la plupart des mères.
C’est en tirant tous les jours pendant plusieurs jours que l’on commence à en
avoir plus. De plus il n’est pas nécessaire de faire de grandes réserves. Si vous
tirez 30 à 60ml tous les jours, c’est déjà beaucoup.
 Bien sûr cela ne vous donne aucune idée de ce que vous obtiendrez quand vous
serez au travail car là vous allez tirer à la place d’une tétée et non en plus.
Pour certaines, selon les conditions de travail et l’âge du bébé, faire des réserves
n’est pas forcément utile.
Si votre bébé tète les deux seins, vous pouvez tirer après la tétée en choisissant les
tétées où vous avez l’impression que votre sein n’est pas complètement vidé.
Attention, gardez bien en tête que la quantité sera très petite les premières fois !
Si votre bébé ne tète qu’un sein, vous pouvez
tirer l’autre. Ce lait ne manquera pas à votre
bébé pour la tétée suivante car le sein
relance la fabrication de lait sitôt qu’il est
« vidé ».
Vous pouvez utiliser votre tire-lait en
simple ou double (tirer un sein ou
deux à la fois). Néanmoins le double
pompage est globalement à la fois
plus rapide et permet d’obtenir plus
de lait. Cependant, vous êtes peutêtre
une exception et donc seule
l’expérimentation du simple puis du
double pompage va vous montrer quel est
le meilleur système pour vous.
Pour se familiariser avec le tire-lait, il est
nécessaire de trouver ce qui fonctionne pour
vous. Cela peut être : se concentrer, penser à
son bébé, au lait qui coule ou au contraire,
pour ne pas se crisper et bloquer l’éjection
du lait, l’associer à une tâche dérivative (TV,
faire ses mails, lire, téléphoner à une amie…).
« Moi c’est drôle, mais j’aime tirer mon lait, j’adore voir le lait gicler et j’ai beaucoup de
plaisir à voir le biberon se remplir. Je me dis : c’est incroyable, mais c’est moi qui fais ça ! »
Sophie
Les premières fois, il peut être nécessaire de stimuler le réflexe
d’éjection par des petits massages du sein et de l’aréole ou bien avec la
phase de stimulation de votre tire-lait.
Cette phase-là n’est souvent plus nécessaire au bout d’un temps.
Il est important de trouver la dépression confortable pour vous.
Trop fort peut faire mal donc bloquer l’éjection, trop doux peut être inefficace.
De plus, au fur et à mesure que vous êtes à l’aise avec le tire-lait, vous
ressentirez probablement le besoin d’augmenter la force de la dépression
avant de vous stabiliser sur un même réglage.
D’après les mères, tirer son lait au travail prend au maximum une demiheure,
installation et désinstallation comprise et parfois, pour certaines, 10 à
15 minutes. Il ne sert à rien de continuer à tirer quand le lait ne s’écoule plus
au bout de deux ou trois minutes.
Il est important d’avoir un tire-lait confortable et performant.
Il vaut mieux un tire-lait avec une phase de stimulation et une phase de
recueil. Les tire-lait manuels ou sur piles ou non-automatiques ne sont pas
les plus performants pour un usage régulier.
Il est important de ne jamais congeler le lait en grande quantité. Le stockage
en glaçon est vraiment pratique car très modulable. Un glaçon représente 10
à 15 ml environ. Tous les récipients de petites tailles comme des conserves
en verre ou en plastique seront également possibles.
Je ne sais pas quelle quantité de lait
je dois tirer par jour.
La réponse précise à cette question, vous ne l’aurez
qu’après avoir commencé à travailler.
En pratique, prévoyez pour les premiers jours une quantité
suffisante de lait (environ 400 ml de lait) conditionnée en
petites quantités : ainsi la personne qui garde le bébé
pourra lui donner du lait à la demande.
Concrètement, pour la période d’allaitement exclusif, six ou
sept biberons de 60 ml permettent de démarrer confortablement.
Cette quantité va s’ajuster aux besoins du bébé qui vont
diminuer au fur et à mesure qu’il se diversifie. Puis à un moment
donné, votre lait tiré ne sera plus nécessaire.
Il est important de faire comprendre aux personnes en charge de votre bébé
que les quantités prises peuvent être beaucoup plus petites que celles prises
habituellement au biberon au même âge, surtout si votre bébé tétait encore
fréquemment. En effet, cela veut souvent dire qu’il n’a peut-être jamais bu de
grandes quantités.
Certains bébés prendront de très petites quantités les premiers jours pour les
augmenter ensuite. D’autres continueront à prendre de petites quantités. Mais
pour éviter le gaspillage, s’il choisit d’en prendre très peu, une partie peut être
mise au congélateur et sortie au fur et à mesure des besoins de bébé.
«Florent est entré à la crèche à 3 mois et demi. Avec moi, il tétait toutes les 2 heures
en moyenne voire plus. Les premiers jours, il a gardé ce rythme en prenant des
biberons de 80 ml toutes les 2 heures mais très vite, son rythme à la crèche s’est
modifié. Au bout de deux semaines, il ne prenait plus que deux grands biberons de
210 ml sur la journée. En revanche, quand il est avec moi, il continue de réclamer
régulièrement le sein.» Julie
Prenons un exemple : un bébé de quatre mois nourri au lait industriel prend souvent
des biberons de 200 ml alors que votre bébé de quatre mois ne prendra peut-être
que 60 à 80 ml à la fois les premiers temps
Encore une fois, il faut lui laisser le temps de s’adapter à cette nouvelle situation.
Un des grands efforts que devra faire la personne en charge de votre bébé est
d’essayer de ne pas gaspiller le lait tiré.
Voici quelques astuces :
- Proposer les premiers jours de petites quantités. Mieux vaut lui proposer 60 ml la
première fois et en rajouter si besoin.
- Ne pas donner un grand biberon de votre lait une demi-heure avant votre arrivée.
À partir de quatre à six mois une compote ou un morceau de pain le fera parfois
patienter sans problème.
Il est souvent utile d’écrire un mode d’emploi sur l’utilisation de votre lait à la disposition
de la personne en charge de votre bébé (petit mémo destiné à la personne qui
garde le bébé sur le site www.lllfrance.org).
Certaines crèches continuent de refuser le lait tiré.
Aussi inadmissible que cela paraisse, rien ne les oblige à l’accepter. Seule une négociation
étayée arrive parfois à les convaincre. Le rapport de l’AFSSA publié en juillet
2005 sur la préparation et la conservation des biberons contient toutes les informations
nécessaires pour le recueil, le transport et la conservation du lait maternel. Il
fournit un cadre officiel permettant à l’ensemble des collectivités locales de faire
appliquer les mesures opérationnelles nécessaires.
http://www.anses.fr/Documents/MIC-Ra-BIB.pdf
Combien de fois par jour dois-je tirer mon lait
pour couvrir les besoins de mon bébé ? A la reprise du travail pour mon premier enfant,
« J’ai repris le travail lorsque ma fille avait 6 mois et demi. Tout s’est très bien passé.
j’ai donné la tétée matin et soir
J’ai tiré du lait pendant environ 7 mois le midi seulement lorsque je travaillais. Cela et 15 jours plus tard je n’avais plus de lait.
ne me prenait qu’un quart d’heure au maximum. Je courais un peu après le lait car
je ne tirais qu’environ 60 ml par jour mais ça ne m’a absolument pas empêchée Toutes les mères devraient être informées qu’une tétée matin et soir sans
d’allaiter jusqu’à 2 ans. J’avais introduit les solides quelques semaines avant, ma
tirer son lait au travail au moins les premiers mois amène très souvent
fille avait un peu plus de 5 mois. Je gardais le lait que je tirais pour le donner à la
crèche pour le goûter. Comme il n’y avait pas grand chose, elle mangeait aussi une l’allaitement à son terme plus vite que ce qu’elles souhaiteraient (la plupart
compote ». Oriane du temps dans le mois qui suit).
Cela peut d’ailleurs être une des options quand on souhaite sevrer
doucement sans tirer son lait. Il faut juste que cela soit votre choix.
Là encore, seule l’expérience vous donnera la réponse. Et cela dépend aussi Pour une grande part d’entre vous, préparez-vous à devoir tirer votre lait au
de l’âge du bébé et des solides qu’il prend ou non et en quelle quantité. Il est travail au moins jusqu’aux 8 mois de votre bébé ou plus.
important de savoir que les besoins du bébé vont diminuer au fil du temps et
que le nombre de fois où vous tirez va progressivement diminuer. En période
d’allaitement exclusif essayez trois fois par jour (mais ce n’est pas toujours
facile) puis voyez si en deux ou une fois vous couvrez ses besoins. C’est la
quantité de lait obtenue qui va vous guider pour le nombre de fois nécessaire.
Bien sûr vous pouvez tirer plus ou moins longtemps en fonction de vos possibilités.
Vous pouvez par exemple tirer 5 à 10 minutes aux pauses et un peu
plus longuement à midi
Autre point rassurant : plus le temps avance, plus la production de lait peut
être modulée. Cela veut dire que si un jour vous avez envie d’aller manger
avec vos collègues et de faire une pause avec le tire-lait, cela n’anéantit pas
tous vos précédents efforts.
Il arrive même un temps où tirer le lait au travail n’est plus nécessaire. Mais
l’âge auquel cela est possible est vraiment variable d’une mère à l’autre et
dépend aussi de l’amplitude de vos horaires de travail.
Comment conserver, transporter mon lait tiré
au travail ou à la maison.
Recommandations du ministère de la santé 10/2006 (AFSSA)
http://www.anses.fr/Documents/NUT-fi-GuideLaitBebe.pdf
Le nettoyage du matériel
Se laver les mains soigneusement avant de se tirer le lait
Pour les kits de tirage, un rinçage à l’eau froide préalable afin d’enlever les résidus de lait, un nettoyage
soigneux et un égouttage suffisent. Le lait humain n’est pas stérile et la recherche indique que l’utilisation de
récipients propres, non stériles n’a pas pour résultat un comptage bactérien plus élevé dans le lait (Pittard et
Al). Le nettoyage avec du savon et de l’eau est donc celui recommandé. Il n’est pas nécessaire de stériliser.
Si vous utilisez un lave-vaisselle, choisissez un cycle complet à 65°C à l’exception des tétines en caoutchouc.
Le conditionnement
Après recueil du lait, s’il est destiné à être conservé, fermer le biberon de manière étanche.
Si le volume de lait est recueilli en plusieurs étapes, ne versez pas le lait tiré tiède dans le biberon déjà
réfrigéré mais refroidissez ce nouveau biberon au réfrigérateur avant de mélanger les deux biberons.
Noter la date et l’heure du premier recueil de lait s’il y a eu mélange.
La conservation du lait
Le biberon doit être stocké au réfrigérateur à une température de + 4 °C immédiatement après le recueil du
lait.
Vérifiez la température de votre réfrigérateur. Ne conservez pas le lait dans la porte du réfrigérateur qui n’est
pas assez froide.
Le lait doit être consommé dans les 48 heures après le premier recueil.
Si le lait maternel doit être conservé plus de 48 heures, congelez-le à –18 °C.
Vérifiez la température de votre congélateur (–18 °C).
Ne stockez pas le lait au freezer ou dans le compartiment à glaçons.
Veillez à ne remplir le biberon qu’aux trois quarts.
Le lait ainsi stocké peut être conservé pendant 4 mois au congélateur (–18 °C).
Rappel des recommandations en vigueur
Recommandations Recommandations
françaises* internationales**
• À température de la pièce à 25°C .................................................... Non renseignées < 6 heures
• Au réfrigérateur(immédiatement après le recueil du lait) à 4°C . < 48 heures < 8 jours
• Conditions de transport : entre 4°C et 15°C, correspondant à la
température obtenue dans une glacière avec un bloc de congélation. < 4 heures < 24 heures
• Complètement décongelé et placé dans un réfrigérateur à 4 °C < 24 heures < 24 heures
• Lait auparavant congelé, porté à température de la pièce à 25°C < 1 heure < 4 heures
• Au congélateur à –18°C .................................................................... < 4 mois < 12 mois
* AFSSA – Recommandations du Ministère de la Santé 10/2006 - http://www.anses.fr/Documents /NUT-fi-GuideLaitBebe.pdf
** Données provenant de Human Milk Banking Association of North America (www.hmbana.org) et aussi utilisées par
l’International Lactation Consultant Association – www.ilca.org – sur la conservation du lait maternel pour un enfant en bonne santé.
Le transport
Lors du transport de votre lait, il convient d’éviter toute rupture de la chaîne de froid.
Si nécessaire, transportez le biberon de lait maternel froid dans une glacière ou dans un sac isotherme avec
un pack de réfrigérateur. Le lait doit être replacé dans le réfrigérateur à 4°C à l’arrivée.
Vous trouverez différentes informations émanant soit de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire
de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail (ANSES), soit d’associations internationales
de spécialistes en Allaitement.
• Pour information, les systèmes de garde en France privilégieront souvent les recommandations de
l’AFSSA que nous vous proposons de respecter.
Savoir que les recommandations internationales sont plus larges vous permettra éventuellement de ne pas
jeter inutilement un lait qui pourrait avoir dépassé le cadre de l’AFSSA.
• Au fil du temps, le goût et l’odeur du lait changent. Ainsi, même si la contamination bactérienne
continue à diminuer pendant 8 jours, les bébés n’aiment pas le goût du lait qui reste trop longtemps
au réfrigérateur et préfèrent souvent un lait congelé très frais puis décongelé.
Comment dégeler et réchauffer mon lait ? Mon lait a parfois une odeur ou un aspect bizarre.
Est-il encore bon ?
Le lait le plus anciennement tiré doit être utilisé en premier. Le bébé peut boire le lait Le lait qui a une odeur ou un goût savonneux est sans danger pour nourrir
froid, à température ambiante ou chauffé mais si votre bébé accepte bien de boire le le bébé. Ceci est dû au changement dans la structure des lipides
lait non réchauffé, c’est vraiment pratique et évite des manipulations (graisses). La plupart des bébés sont satisfaits de boire le lait et cela n’a
Le lait congelé peut être mis à décongeler au réfrigérateur la nuit précédant la pas de conséquence négative. Si c’est une source d’inquiétude,
journée d’utilisation. Il peut aussi être réchauffé progressivement sous le robinet ébouillanter le lait avant de le stocker inactivera la lipase qui est à
d’eau chaude ou dans un récipient contenant de l’eau chaude. l’origine du fractionnement des graisses.
Veiller à ce que l’eau chaude utilisée pour réchauffer le récipient de lait congelé ne
touche pas le bord supérieur du récipient.
Le lait peut être conservé au réfrigérateur pendant 24 heures après décongélation.
Ne jamais utiliser un four à micro-ondes ou une plaque à induction pour réchauffer
le lait. Ces modes de chauffage peuvent induire des brûlures et vont aussi détruire
les anticorps.
Tourner le récipient pour mélanger la crème au reste du lait.
Comme pour tous les aliments, ne pas recongeler du lait qui a été décongelé entièrement
ou partiellement.
J’ai envisagé d’aller lui donner la tétée Je pars tôt le matin. A cette heure il dort encore.
entre midi et deux heures chez la nounou Je ne sais pas si j’aurais le courage de le réveiller
ou à la crèche. Encore une fois, la faculté d’adaptation des bébés est grande. Il peut se
réveiller spontanément quand il aura repéré la situation sinon il se laisse
C’est une excellente solution quand votre bébé n’est pas gardé loin volontiers mettre au sein dans un demi-sommeil.
de votre travail. Le bébé s’adapte très vite à votre venue et se cale Quoi de plus doux que d’être réveillé par le sein de maman dans sa bouche ?
sur vos horaires. Contrairement à ce que l’on peut craindre, le bébé
accepte très vite vos allers-retours et ne pleure pas quand vous
repartez.
La difficulté peut être de convaincre le système de garde peu habitué à ces
pratiques et qui se le représente comme une « double peine » pour le bébé.
Aussi, vous pouvez leur proposer d’essayer et de voir si dans la réalité, c’est Mon bébé tête encore souvent.
difficile pour le bébé ou non.
Est-ce que je dois préparer autant de biberons ?
Bien sûr que non.
Très souvent le nombre de biberons est moins grand que le
nombre de tétées. Il peut par exemple téter quatre fois dans la
Je suis maman d’une deuxième fille Lahna qui a 5
mois aujourd’hui. J’ai repris le travail aux 10 journée avec vous et ne prendre que deux biberons par jour en
semaines de Lahna et j’ai aménagé mes rendez- votre absence.
vous (je suis médecin) de façon à aller régulière-
ment lui donner les tétées chez la nounou. Lahna
a refusé de prendre mon lait avec le biberon ou
une pipette alors sa nounou la fait patienter en
lui faisant, comme elle le dit avec humour, la
danse de la pluie...Elle s’endort au sein à la
maison. Chez la nounou, c’est plus difficile. Lahna J’ai commencé le travail aujourd’hui
a parfois du mal à trouver le sommeil. Alors, la
nounou «tourne», c’est-à-dire qu’elle installe
et j’ai eu des montéesde lait douloureuses
Lahna dans la poussette et elle se promène avec à l’heure des tétées. Est-ce normal ?
elle dans sa salle à manger. Quelques tours et C’est tout à fait normal mais cela ne va pas durer. Les premiers
Lahna s’endort... Isabelle
jours (deux à trois jours), cela peut vous obliger à aller tirer le
lait jusqu’au soulagement mais pas plus. Cela peut se faire à la
main afin de prendre très peu de temps.
http://www.allaitement.ca
Les jours de repos dois-je garder le même
rythme pour que mon bébé ait des repères ?
Les repères du bébé sont : « je suis avec maman, je ne suis pas
avec maman ».
Les jours de repos, il est donc important de revenir au maximum
à l’allaitement : cela stimule la production et permet qu’il
boive moins de lait les jours de travail.
Le besoin en lait maternel n’est pas journalier et peut être
réparti sur la semaine, plus de solides chez la nounou, plus de
lait avec vous.
Mon bébé se réveille la nuit depuis que
je travaille, est-ce normal ?
Bien sûr, cela fait partie d’un des choix qu’il peut faire « Tiens
maman n’est plus là la journée, je vais donc téter la nuit et en
plus comme ça je la verrai ».
Cela peut passer tout seul mais si cela reste raisonnable en
fréquence, ce n’est finalement pas mal pour entretenir la lactation.
Si cela est trop fréquent ou trop fatigant pour vous il faudra
probablement lui expliquer votre point de vue fermement et
gentiment.
Les cas particuliers :
Je suis absente plusieurs jours :
Ce n’est pas l’idéal mais allaiter et travailler reste toujours possible.
Vous tirez votre lait pendant les jours de séparation et soit vous le
ramenez à la maison, soit vous êtes obligée de le jeter
mais cela entretient la lactation.
Les jours à la maison, reprenez votre allaitement normalement.
J’ai des horaires qui varient :
Cela vous inquiète souvent mais au fond cela ne change rien pour le bébé
pour lequel la problématique est : « maman est là ou n’est pas là ».
Le bébé va donc suivre votre rythme.
Comment trouver de l’aide ?
Aucun document ne peut lister toutes les questions que vous vous posez.
Quand on allaite, il vaut mieux trouver des personnes ressources qui
peuvent vous aider à construire une stratégie personnelle.
Elles peuvent être :
- Votre sage-femme de proximité
et si elle ne sait pas, elle connaît probablement le réseau,
- La PMI (Protection Maternelle et Infantile),
- Votre médecin s’il s’intéresse à l’allaitement,
- Les consultantes en lactation,
- Les groupes entraide allaitement qui existent
un peu partout maintenant, même chez votre sage-femme.

Quelques liens pour lire :
Les associations :
www.lllfrance.org, www.solidarilait.org, www.allaitemen
tjumeaux.com, www.grandetetee.com,
ProLactIn, liste des consultantes en lactation en ville :
www.consultantenlactation.com/trouver-ibclc/trouver-ibclc
departement.html
Blog des femmes qui travaillent et allaitent :
www.lactissima.com/blog/ : ce blog est très riche et contient de
nombreux articles en lien avec la reprise du travail.
Allaiter au travail, vos droits :
http://www.dossierfamilial.com/emploi/droits
demarches/allaiter-au-travail-vos-droits,5924
Divers : http://www.allaiteraparis.fr/index_fichiers/consultation.htm,
www.lactitude.com, www.co-naitre.net
Guide de l’allaitement INPES :
www.inpes.sante.fr/30000/pdf/0910_allaitement/Guide_allaitement_web.pdf
Conclusion
En résumé, quatre grandes lignes pour vous guider :
1) Transformer votre tire-lait en compagnon de route : cela entretient la
lactation et permet de nourrir le bébé avec votre lait en votre absence.
2) Faire confiance à votre bébé et à ses facultés d’adaptation à condition
de lui laisser le temps.
3) Informer et discuter avec le système de garde des spécificités du bébé
allaité et des points importants pour vous.
4) Construire une stratégie qui vous convienne et qui reste souple pour
s’adapter au fil du temps. De l’avis de toutes les mères qui le font, plus
le temps passe, plus c’est simple.
Je n’ai vu aucune mère regretter d’avoir tenté l’expérience, quelle qu’en
soit la durée.
Régine Prieur : sage-femme, psychologue, consultante en allaitement,
s’intéresse à l’allaitement depuis 25 ans. Après avoir exercé dans une
maternité pendant 15 ans, elle exerce en cabinet libéral dans
l’agglomération toulousaine. Elle y fait de nombreuses consultations
d’allaitement et des groupes de parole sur ce thème. Elle propose en
parallèle des formations allaitement depuis 20 ans.
Contact : r.prieur@wanadoo.fr.
 Tire-lait MINIKIT SOLO
Le tire-lait MINIKIT SOLO est un tire-lait électrique nomade à usage individuel.

Compact et léger, il est facilement transportable et utilisable en toute discrétion.

Il fonctionne en simple pompage sur secteur ou sur piles.

Avec son cycle automatique et ses 5 niveaux de réglage, il permet de reproduire

les 2 phases physiologiques de la tétée : la phase de stimulation, la phase
d’expression.

K.COMGP.FR.069.1018 - Documentation destinée au grand public.

Le tire-lait MINIKIT SOLO bénéficie de la technologie «Clean Valve» qui permet
de limiter le risque de contamination bactérienne par les doigts sur les parties
en contact avec le lait maternel.

Remerciements : Régine Prieur.

APPLICATION
EN TÉLÉCHARGEMENT
LIBRE SUR :

Ce dispositif médical est un produit de santé réglementé qui porte, au titre de cette réglementation, le marquage .

Lire attentivement la notice avant utilisation.

L’ALLAITEMENT PAR DTF MEDICAL

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