Documents sauvegardés

Mercredi 5 janvier 2022 à 16 h 13

1 document

Par Université de Toulouse

Ce document est réservé à l'usage exclusif de l’utilisateur désigné par UNIVERSITE-DE-

TOULOUSE et ne peut faire l'objet d'aucune autre utilisation ou diffusion auprès de tiers. •
Tous droits réservés • Service fourni par CEDROM-SNi Inc.
Documents sauvegardés par Université de Toulouse Mercredi 5 janvier 2022 à 16 h 13

Sommaire

Documents sauvegardés • 1 document

27 mars 2021
Avignon, Arles, Vieilles Charrues... : le SOS des grands festivals en
détresse
Les Echos (site web)
« Une politique de la chaise vide pour nos festivals ? » Angoissé par l'avenir de ses 3
adhérents, le syndicat du spectacle vivant Prodiss vient d'interpeller le ministère de la
Culture, évoquant ...

Ce document est réservé à l'usage exclusif de l’utilisateur désigné par UNIVERSITE-DE-TOULOUSE et ne peut faire
l'objet d'aucune autre utilisation ou diffusion auprès de tiers. • Tous droits réservés • Service fourni par CEDROM-SNi Inc.
2
Documents sauvegardés par Université de Toulouse Mercredi 5 janvier 2022 à 16 h 13

Samedi 27 mars 2021

Nom de la source Les Echos (site web) • 1392 mots

Les Echos (site web)
Type de source Avignon, Arles, Vieilles Charrues...
: le SOS des grands festivals en
Presse • Presse Web
Périodicité
En continu
Couverture géographique
détresse
Nationale MARTINE ROBERT
Provenance
France Après une année 2020 catastrophique, l'angoisse s'empare des gros
événements estivaux, avec en ligne de mire l'interdiction des
rassemblements de plus de 5.000 personnes, le surcoût des mesures
sanitaires, les interrogations sur l'ouverture des bars et restaurants...

maine d'art, en soutien aussi au terri-

© 2021 Les Echos. Tous droits réservés. Le
présent document est protégé par les lois et conven-
tions internationales sur le droit d'auteur et son utilisa-
tion est régie par ces lois et conventions.
Certificat émis le 5 janvier 2022 à UNIVERSITE-DE-
TOULOUSE à des fins de visualisation personnelle et tempo-
raire.
« Une politique de la chaise vide pour
nos festivals ? » Angoissé par l'avenir
de ses adhérents, le syndicat du spec-
tacle vivant Prodiss vient d'interpeller
le ministère de la Culture, évoquant le
sort des jauges debout cet été. La se-
maine précédente, c'étaient des festivals
majeurs qui alertaient en direct la com-
mission des Affaires culturelles du Sé-
nat sur les risques pour le secteur, déjà
genoux à terre après les annulations
massives de 2020.
Tous savent qu'il va être compliqué pour
les événements hors normes de se tenir
en 2021 sans renier leur ADN - les
rassemblements de 5.000 personnes
masquées, distanciées, et probablement
testées, étant les seuls autorisés à ce
stade.
Avignon dans le flou
« L'an dernier, nous avons intégrale-
ment indemnisé les intermittents, les
saisonniers, les plateaux artistiques, et
conçu un plan de relance validé par
l'Etat et les collectivités qui nous finan-
cent à 55 %, pour éviter que le théâtre
public ne subisse un coup d'arrêt brutal
toire », rappelle Paul Rondin, directeur
délégué duFestival In d'Avignon.
Pour cette édition du 5 au 25 juillet, il a
préparé avec le directeur Olivier Py un
festival « normal » avec 46 spectacles et
même 20.000 places de plus que d'habi-
tude à la vente, mais « adaptable » , as-
sorti d'un scénario à jauge réduite (50 %
et 70 %) et d'un autre tout en plein air. «
Attention cependant, cette deuxième op-
tion serait jouable pour le In, dont la
jauge est aux deux tiers extérieure, mais
signifierait que le Off, complémentaire
sur le plan économique et sur la dy-
namique, ne pourrait se tenir », met-il
en garde.
Artistes et techniciens menacés
Le In et du Off attirent ensemble
150.000 festivaliers et engendrent 100
millions d'euros de retombées. Maisle
Off, non subventionné, est beaucoup
plus menacé. En 2020, un fonds d'ur-
gence de 800.000 euros a été débloqué
par l'Etat et l'édition du 7 au 3 juillet
devait être celle de la reprise alors que
les théâtres sont fermés depuis fin oc-
tobre. Le Off, ce sont 1.600 spectacles,

news·20210327·ECF·0610702019723
et que la création ne se transforme en 30.000 représentations, 1.300 compag-
désert, organisant en octobre une Se- nies, 5.000 artistes et techniciens. Et

Ce document est réservé à l'usage exclusif de l’utilisateur désigné par UNIVERSITE-DE-TOULOUSE et ne peut faire
l'objet d'aucune autre utilisation ou diffusion auprès de tiers. • Tous droits réservés • Service fourni par CEDROM-SNi Inc.
3
Documents sauvegardés par Université de Toulouse
c'est, au passage, le plus grand marché
du spectacle vivant en France : près de
20 % des achats de pièces dans l'Hexa-
gone y sont réalisés...
« A trois mois et demi du festival, nous
sommes dans le flou total. Nous com-
prenons que le ministère ne puisse pas
donner une date précise sur la réouver-
ture mais il nous faudrait, a minima,
une projection et un accompagnement
financier afin de nous organiser », dé-
plore Harold David, coprésident de la
Fédération des théâtres indépendants
d'Avignon. Eux-mêmes fragilisés, ces
patrons de salles seront-ils prêts à les
louer moins cher aux compagnies pour
leur permettre de jouer malgré des
jauges - donc des billetteries - moindres
? lions d'euros en incluant les frais san-
Les concerts de l'été en danger
Du côté des géants des musiques
actuelles, la même angoisse prévaut. «
Les Eurockéennes, c'est un festival de
rock avec une dimension solidaire, qui
embauche 600 personnes, privilégiant
les jobs d'été au bénévolat. Notre budget
de 9,5 millions d'euros est très dépen-
dant de nos ressources propres : à 64 %
des festivaliers et 25 % des sponsors et
mécènes, avec 6 % de subventions. En
2020, on a déjà enregistré un déficit de
1,4 million entre les dépenses engagées
et les frais de structure », souligne son
directeur Jean-Paul Roland, qui a
épongé la moitié des pertes grâce aux
subventions, le quart grâce aux parte-
naires et le reste avec les aides secto-
rielles.
En septembre, il s'est efforcé de reporter
les artistes sur 2021, annonçant sa pro-
grammation dès décembre. « On a ven-
du 40.000 billets dans la foulée, un
record de précocité en trente ans », se
Ce document est réservé à l'usage exclusif de l’utilisateur désigné par UNIVERSITE-DE-TOULOUSE et ne peut faire
l'objet d'aucune autre utilisation ou diffusion auprès de tiers. • Tous droits réservés • Service fourni par CEDROM-SNi Inc.
félicite-t-il avant de déchanter au vu des
directives gouvernementales. « Nos fes-
tivaliers acceptent le masque et le test
mais ne veulent pas d'une version dé-
gradée, assise, sans interaction sociale.
Les Eurocks, on y vient entre amis, le
camping de 15.000 places en est le cen-
tre de gravité; donc là, on touche à l'es-
prit du festival », pointe-t-il.
30 millions de compensations
Le ministère a eu beau débloquer 30
millions pour compenser les jauges dé-
gradées, le compte n'y est pas. Le
Prodiss a questionné 12 festivals, des
gros à 35.000 personnes par jour et des
plus modestes : à eux seuls, ils évaluent
les compensations nécessaires à 7 mil-
itaires accrus, la location des gradins,
mais sans compter les coûts de leur
structure devenue surcalibrée (loyers,
assurances, permanents...) qui rajoutent
5 millions. « On ponctionne déjà la
moitié du fonds, qui n'est absolument
pas en relation avec les 2.600 festivals
répertoriés ! » déplore Jean-Paul
Roland, rappelant qu'un gradin de
10.000 places pour loger 5.000 person-
nes distanciées représente la bagatelle
de 100.000 euros.
LesVieilles Charrues, mastodonte aux
280.000 fans sur 4 jours et aux 17 mil-
lions de budget (60 % de billetterie, 20
% de recettes de merchandising et bar, et
20 % du sponsoring-mécénat), ont déjà
réduit la voilure. Le festival sera rem-
placé par dix soirées de concerts, sur dix
jours.
« Je ne voulais pas deux étés sans rien,
alors que notre impact sur ce territoire
rural est traditionnellement de 18 mil-
lions d'euros et que nous apportons du
travail à 2.500 personnes et 7.150
Mercredi 5 janvier 2022 à 16 h 13
bénévoles. Mais nous n'avons aucune
subvention, les assureurs nous lâchent,
et les mécènes sont eux-mêmes touchés
», justifie son directeur Jérôme Tréhorel.
L'annulation de 2020 lui a laissé un trou
de 5 millions dont 800.000 euros tou-
jours pas comblés. « Il va falloir que le
ministère redéfinisse les aides, selon que
les festivals sont subventionnés ou pas
», estime-t-il.
Autotests et concerts tests
Dans les arts plastiques, ce n'est guère
mieux pour Aurélie de Lanlay, directrice
adjointe des Rencontres de la photogra-
phie d'Arles - qui organise 25 exposi-
tions dans 20 lieux et une centaine
d'événements dont des soirées de 2.000
personnes au théâtre antique. « Nous de-
vons engager des dépenses lourdes de
production trois à quatre mois avant le
début du festival le 4 juillet. Nous avons
préparé une édition ambitieuse en sup-
primant les petits lieux et en imaginant
des outils de gestion des flux. Une nou-
velle annulation serait dramatique pour
l'écosystème de la photo, les retombées
touristiques et l'avenir des Rencontres »,
s'inquiète-t-elle.
Son modèle repose très largement sur
l'autofinancement, avec 55 % de recettes
propres, 20 % de mécénat et 25 % de
subventions maintenues en 2020. Déjà
le festival Off des Rencontres a jeté
l'éponge.
Certains organisateurs espèrent encore
que l'arrivée des autotests et le succès
espéré des concerts tests à venir ré-
soudront la question de la distanciation.
A défaut, Jean-Paul Roland plaide pour
une jauge proportionnelle à la surface du
festival, rappelant que les Eurockéennes
s'étendent sur 20 hectares.
Reste la réaction du public. Ainsi un
4
Documents sauvegardés par Université de Toulouse Mercredi 5 janvier 2022 à 16 h 13

Festival d'Avignon sous couvre-feu im- rants-se-precise-1298844

posant des représentations en plein
cagnard, ou sans restaurants ouverts,
paraît bien complexe à mettre en oeuvre
à Paul Rondin. Jean-Paul Roland, lui,
sait bien que 73 % de ses festivaliers
ne veulent pas d'Eurockéennes sans bar
et restauration, sources de revenus par
ailleurs indispensables.
Martine Robert
Encadré(s) :
Coronavirus : le Festival d'Avignon
pourrait vivre une tragédie bien réelle
https://www.lesechos.fr/industrie-ser-
vices/services-conseils/coronavirus-le-
festival-davignon-pourrait-vivre-une-
tragedie-bien-reelle-1191833
Les festivals pas tous égaux devant le
Covid https://www.lesechos.fr/indus-
trie-services/services-conseils/culture-
les-festi-
vals-pas-tous-egaux-face-au-covid-130
2287
Les milliards d'euros perdus de l'annu-
lation des festivals https://www.lese-
chos.fr/industrie-services/services-con-
seils/exclusif-les-milliards-deuros-per-
dus-de-lannulation-des-festi-
vals-1200615
Rencontres d'Arles, premier festival
photo au monde https://www.lese-
chos.fr/2018/06/les-rencontres-darles-
premier-festival-de-photo-au-
monde-997753
RECIT Manuel Faber s'est retourné con-
tre lui https://www.lesechos.fr/industrie-
services/conso-distribution/danone-
comment-la-defense-demmanuel-faber-
sest-retournee-contre-lui-1298668
ZOOM Renault va lancer avec Dacia
la voiture électrique la moins chère du
marché https://www.lesechos.fr/indus-
trie-services/automobile/renault-met-
sur-la-route-sa-dacia-electrique-
a-12400-euros-la-moins-chere-du-
marche-1297399
INTERVIEW « L'industrie française va
sortir du Covid plus endettée que sa ri-
vale allemande » https://www.lese-
chos.fr/industrie-services/energie-envi-
ronnement/lindustrie-francaise-va-sor-
tir-du-covid-plus-endettee-que-sa-ri-
vale-allemande-1298190
Note(s) :
Articles connexes :
Le « Safe project », le plan des festivals
de musique pour une solution sanitaire
européenne
Covid : l'horizon s'éclaircit pour les pe-
tits festivals, mais pas pour les gros
Le spectacle vivant privé ne voit plus le
bout du tunnel

Notre sélection d'articles

COVID Le plan de réouverture des bars,

cafés et restaurants se précise
https://www.lesechos.fr/industrie-ser-
vices/tourisme-transport/covid-le-plan-
de-reouverture-des-bars-cafes-et-restau-

Ce document est réservé à l'usage exclusif de l’utilisateur désigné par UNIVERSITE-DE-TOULOUSE et ne peut faire
l'objet d'aucune autre utilisation ou diffusion auprès de tiers. • Tous droits réservés • Service fourni par CEDROM-SNi Inc.
5