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MODELISATION, DISCRETISATION ET SIMULATION

NUMERIQUE
METHODE DES ELEMENTS FINIES

Sommaire
1. METHODE DES ELEMENTS FINIS 2
1.1. Discrétisation du domaine de calcul 4
1.2. Forme intégrale par la méthode des résidus pondérés 5
1.2.1. Note sur l’intégrations par parties 6
1.3. Discrétisation de la forme intégrale 7
1.4. Assemblage 8
1.5. Traitement des conditions aux limites 11
1.6. Résolution et simulation numérique 12
1.7. Modèle informatique 12

2. BOUCLE DE LA MODELISATION 13

3. CONCLUSION 14

Résolution par la méthode des éléments fins


– Problème de thermique monodimensionnel stationnaire – 1 /14
Résolution par la méthode des éléments fins
Problème de thermique monodimensionnel stationnaire
Modèle mathématique

Le modèle mathématique recherché, s'écrire alors sous la forme :

−𝜅∆𝑇 =𝑓

𝑇𝑥=0 =𝑇0 𝑥

−𝜅𝑑𝑇 | =ℎ(𝑇𝑥=𝐿 −𝑇𝑒𝑥𝑡) 𝑥=𝐿 { 𝑑𝑥 𝑥=𝐿

La discrétisation du modèle mathématique « équations continue » conduit, quelle que soit la


méthode de discrétisation employée, au système d'équations discret :

−𝜅∆𝑇 =𝑓

𝑇𝑥=0 =𝑇0 𝑥
⟹ [𝐾]{𝑈}={𝐹} −𝜅𝑑𝑇 | =ℎ(𝑇𝑥=𝐿 −𝑇𝑒𝑥𝑡) 𝑥 𝐿 { 𝑑𝑥 𝑥=𝐿

[𝐾]{𝑈}={𝐹}

où [𝐾] est la matrice de rigidité de dimensions (𝑁×𝑁), {𝑈} le vecteur inconnu (𝑁×1) des
températures en chacun des noeuds du maillage et {𝐹} un vecteur (𝑁×1) de sollicitations.

1.METHODE DES ELEMENTS FINIS


La méthode des éléments finis est une méthode de discrétisation spatiale du modèle mathématique «
problème continu » vers un problème discret à 𝑁 équations pour 𝑁 inconnues.

✓ Discrétisation du domaine de calcul. La méthode des éléments finis nécessite, d’abord la


modification du domaine de calcul Ω « domaine continu ». Le domaine Ω est ainsi découpé en
petits domaines élémentaires Ω𝑒 dites éléments finis dont le regroupement constitue le
maillage.

Ω=∑Ω𝑒
𝑒

✓ Forme intégrale. Par la suite, la méthode des éléments finis nécessite la modification le
modèle mathématique. Les équations du modèle mathématique sont modifiées en une forme
appelée forme intégrale 𝑊 (dite aussi forme variationnelle, ou encore forme faible). La forme
intégrale est obtenue par la méthode des résidus pondérés.

✓ Discrétisation de la forme intégrale. La forme intégrale est, par la suite, discrétisée par la
méthode des éléments finis. Les fonctions inconnues du problème étudié sont approximées
par éléments finis. La forme intégrale 𝑊 est découpée en une somme de termes élémentaires
𝑊𝑒 associées à chaque élément, selon l'expression :

Résolution par la méthode des éléments fins


– Problème de thermique monodimensionnel stationnaire – 2 /14
𝑊=∑𝑊𝑒 +𝑊𝐶.𝐿. =0
𝑒

où 𝑊𝐶.𝐿. est relatif au terme des conditions aux limites.

✓ Assemblage. Par la suite, on passe à l’étape de l’assemblage. La technique d'assemblage,


principalement utilisée dans la méthode des éléments finis, consiste à additionner l'ensemble
des contributions élémentaires 𝑊𝑒 associées à chaque élément après découpage du domaine.
Cela se traduit par l'obtention d'un système d'équations global :

[𝐾]{𝑈𝑛}={𝐹}

où : [𝐾] est la matrice de rigidité, {𝑈𝑛} est le vecteur des inconnues, et {𝐹} est vecteur
sollicitation.

✓ Traitement des conditions aux limites. En passe par la suite au traitement des conditions
aux limites, la mise en place des conditions limites dans le système d'équations global.

✓ Résoudre. Le système d'équations global sera ensuite possible de résoudre moyennant la


prise en compte des conditions aux limites.

Résolution par la méthode des éléments fins


– Problème de thermique monodimensionnel stationnaire – 3 /14
1.1. Discrétisation du domaine de calcul par éléments finis

Génération du maillage : appliquée sur un


domaine continu on obtient un domaine
discret, quelle que soit la méthode de
discrétisation employée.

Les éléments finis sont des sous-domaines de forme généralement simple du domaine de calcul
étudié et qui forment une partition de celui-ci : les intersections entre éléments se limitent à leurs
frontières communes éventuelles. Leur union est le domaine complet étudié.

Pour générer le maillage, nous choisissons un ensemble de points, sur le domaine, qui servira à
définir la géométrie des éléments. Puis nous remplaçons le domaine par un ensemble d’éléments de
formes relativement simples. Chaque élément doit être défini analytiquement de manière unique en
fonction des coordonnées des nœuds géométriques qui appartiennent à cet élément.

Nous illustrons ci-dessous différents éléments selon la dimension de la géométrie :

En une dimension « 1 – D »

Résolution par la méthode des éléments fins


– Problème de thermique monodimensionnel stationnaire – 4 /14
En deux dimensions « 2 – D »

Pour chaque dimension, plusieurs choix sont possibles selon l’ordre d’approximation recherché dans
un contexte éléments finis.

Application : problème de thermique monodimensionnel stationnaire

Ce principe, de génération de maillage, est illustré ci-dessous dans le cas d'un problème de
thermique monodimensionnel stationnaire où 𝑇(𝑥) est la température au point 𝑥.

Considérons, par exemple, le maillage suivant composé de quatre éléments et de cinq nœuds :

Le maillage est défini par la connectivité suivante :

Noeuds de l′élément 1 ⟶ 1 2
Noeuds de l′élément 2 ⟶ 2 3
[ ]
Noeuds de l′élément 3 ⟶ 3 4
Noeuds de l′élément 4 ⟶ 4 5

1.2. Formulation intégrale par la méthode des résidus pondères

La forme intégrale constitue l'équation de


départ que l'on va discrétiser par la méthode
des éléments finis.

La forme intégrale (ou forme variationnelle ou forme faible) est obtenue par la méthode des résidus
pondérés. Cette méthode se caractérise par le déroulement des étapes suivantes :

1. La définition d'un résidu (typiquement le modèle mathématique);


2. La pondération du résidu par une fonction test;
3. L'intégration du résidu pondéré sur tout le domaine; 4. Une ou plusieurs intégrations
par parties éventuellement.

Résolution par la méthode des éléments fins


– Problème de thermique monodimensionnel stationnaire – 5 /14
Cette méthode est utilisée pour remanier le modèle mathématique avant l'étape de discrétisation par la
méthode des éléments finis. A ces formes, viennent s'ajouter des conditions aux limites et initiales
permettant d'obtenir ainsi un problème mathématiquement "bien posé". Par opposition à cette forme,
nous parlerons de forme faible.

1.2.1. Note sur l’Intégration par parties

L'intégration par parties est un des outils mathématiques fréquemment utilisés lors de l'écriture de la
forme intégrale d'un problème par la méthode des résidus pondérés. Cette opération transforme une
intégrale (simple, double ou triple) en la somme d'une intégrale (simple, double ou triple) et d'une
intégrale de contour :

𝑑𝑥 𝑑𝑦 𝑑𝑧 ⟹ 𝑑𝑥 𝑑𝑦 𝑑𝑧

𝑑S
S

où Ω est le domaine d'intégration, S son contour et 𝑛⃗ la normale à la surface.

Son utilisation dans le cadre de la méthode des éléments finis est doublement motivée par :

1. La réduction globale de l'ordre des dérivées spatiales qui en résulte. Ceci permet notamment
de sélectionner des éléments finis avec un ordre d'approximation réduit.

Résolution par la méthode des éléments fins


– Problème de thermique monodimensionnel stationnaire – 6 /14
2. L'introduction 'naturelle' des conditions aux limites sur le terme de contour qui résulte de
l'intégration par parties.

Les techniques d'intégrations par parties sont données ci-dessous selon la dimension du problème (1
et 2).

En une dimension « 1–D » : domaine compris entre x1 et x2 :

𝑥 𝑥
𝜓𝑑𝑢
𝑥2
𝑑𝜓
]
𝑑𝑥 𝑑𝑥 𝑥 𝑑𝑥𝑢 𝑑𝑥+[𝜓𝑢 𝑥1

𝑥 𝑥
𝑑𝑢
𝑥2
𝑑𝜓𝑑𝑢 𝑑𝑢
𝜓 𝑑𝑥 𝑑𝑥+[𝜓 ]
𝑑𝑥 𝑑𝑥𝑑𝑥 𝑑𝑥
𝑥 𝑥 𝑥1

En deux dimensions « 2–D » :domaine V de contour S :

Domaine de calcul 2D Définition des éléments de contour et des composantes de la normale :

Formules d'intégration par parties pour différents cas de figure :

1.3. Discrétisation de la forme intégrale

Pour construire l'approximation nodale d'une fonction « exacte », on choisit un ensemble fini de
fonctions dépendant de 𝑛 paramètres, dits paramètres nodaux d'approximation, 𝑢𝑖, avec 𝑖= 1, ⋯,𝑛, et
correspondant à la valeur de la fonction prise au nœud '𝑖' considéré. Pour des raisons de simplicité, la
fonction approchée dépend en général linéairement des paramètres :
𝑢1
𝑢2

Résolution par la méthode des éléments fins


– Problème de thermique monodimensionnel stationnaire – 7 /14
𝑢(𝑥)=𝑁1(𝑥)𝑢1 +𝑁2(𝑥)𝑢2 +⋯+𝑁𝑛(𝑥)𝑢𝑛 =〈 𝑁1(𝑥) 𝑁2(𝑥) ⋯ 𝑁𝑛(𝑥)〉 { ⋮ } =〈 𝑁 〉{𝑢}

𝑢𝑛

Application : problème de thermique monodimensionnel stationnaire

Ce principe est illustré ci-dessous dans le cas d'un problème de thermique monodimensionnel
stationnaire où 𝑇(𝑥) est la température au point 𝑥. L'élément choisi est un élément de type barre à
deux nœuds.

Sur cet élément, les variables 𝑇(𝑥) et 𝛿𝑇(𝑥) sont approximées par :

𝑇
𝑇(𝑥) =𝑁1(𝑥)𝑇1 +𝑁2(𝑥)𝑇2 =〈 𝑁1(𝑥) 𝑁2(𝑥) 〉{𝑇12} =〈 𝑁 〉{𝑇𝑒}
|
𝛿𝑇
𝛿𝑇(𝑥) =𝑁1(𝑥) 𝛿𝑇1 +𝑁2(𝑥) 𝛿𝑇2 =〈 𝑁1(𝑥) 𝑁2(𝑥) 〉{𝛿𝑇12} =〈 𝑁 〉{𝛿𝑇𝑒}

où les fonctions 𝑁1(𝑥) et 𝑁2(𝑥) sont les fonctions d'approximation nodales d'un élément dont les
deux nœuds sont localisés en 𝑥𝑖 et 𝑥𝑖+1. Elles sont données par :

𝑥
𝑁1(𝑥)= 𝑖+1 −𝑥 𝑁2(𝑥)= 𝑥−𝑥𝑖
𝑥𝑖+1 −𝑥𝑖 𝑥𝑖+1 −𝑥𝑖

Les dérivées respectives de 𝑇(𝑥) et 𝛿𝑇(𝑥) se calculent alors par :

𝑑𝑇(𝑥) 𝑑𝑁1(𝑥) 𝑑𝑁2(𝑥) 𝑑𝑁1(𝑥) 𝑑𝑁2(𝑥) {𝑇1} =〈 𝑑𝑁 〉{𝑇𝑒}


= 𝑇1 + 𝑇2 =〈 〉 𝑇2 𝑑𝑥 𝑑𝑥 𝑑𝑥 𝑑𝑥 𝑑𝑥 𝑑𝑥
𝑑𝛿𝑇
|
(𝑥) 𝑑𝑁1(𝑥) 𝑑𝑁2(𝑥) 〈 𝑑𝑁1(𝑥) 𝑑𝑁2(𝑥) 〉{𝛿𝑇1} =〈 𝑑𝑁 〉{𝛿𝑇𝑒}
+ 𝛿𝑇2 =
𝑑𝑥 𝑑𝑥 1 𝑑𝑥 𝑑𝑥 𝑑𝑥 𝛿𝑇2 𝑑𝑥 = 𝛿𝑇

L'insertion des formes approximées de ces variables dans la forme élémentaire 𝑊𝑒 conduit à :

𝑒
=−∫𝐿𝑒𝛿𝑇(𝑥)𝜅𝑑𝑇(𝑥) 𝑑𝑥 +∫𝐿𝑒𝛿𝑇(𝑥) 𝑓 𝑑𝑥
𝑊
0 𝑑𝑥 𝑑𝑥 0

𝑒
=−∫𝐿𝑒〈 𝑑𝑁 〉{𝛿𝑇𝑒} 𝜅〈 𝑑𝑁 〉{𝑇𝑒} 𝑑𝑥 +∫𝐿𝑒〈 𝛿𝑇𝑒 〉{𝑁} 𝑓 𝑑𝑥
𝑊
0 𝑑𝑥 𝑑𝑥 0

𝑒
}∫𝐿𝑒𝜅 〈 𝑑𝑁 〉 〈 𝑑𝑁 〉{𝑇𝑒} 𝑑𝑥 +〈 𝛿𝑇𝑒 〉∫𝐿𝑒{𝑁} 𝑓 𝑑𝑥
𝑊𝑒 =−{𝛿𝑇

Résolution par la méthode des éléments fins


– Problème de thermique monodimensionnel stationnaire – 8 /14
0 𝑑𝑥 𝑑𝑥 0

soit, après calcul des termes d'intégration sur les fonctions d'approximation et leurs dérivées, nous
obtenons :

𝑊𝑒 =〈 𝛿𝑇𝑒 〉([𝑘𝑒]{𝑇𝑒}−{𝑓𝑒}) (1)


avec
𝜅
1 − 1 1
[𝑘𝑒]= 𝑒[− 1 1 ] {𝑘𝑒}=𝑓𝐿 2𝑒 { 1}
𝐿

[𝑘𝑒] et {𝑓𝑒} sont appelés respectivement la matrice de rigidité élémentaire et le vecteur des
sollicitations élémentaire.

1.4. Assemblage

La technique d'assemblage consiste à additionner l'ensemble des contributions élémentaires


associées à chaque élément après découpage du domaine. La discrétisation du modèle
mathématique au niveau élémentaire a conduit à la relation :

𝑊𝑒 =〈 𝛿𝑢𝑛 〉([𝑘]{𝑢𝑛}−{𝑓}) (1)


où :
[𝑘] : matrice élémentaire de rigidité,
{𝑢𝑛} : vecteur des inconnues nodales,
{𝑓} : vecteur sollicitation élémentaire,
〈𝛿𝑢𝑛〉 : vecteur des composantes nodales de la fonction test.

L'assemblage consiste à sommer l'ensemble des contributions élémentaires 𝑊𝑒. Cela se traduit par
l'obtention d'un système d'équations global :

𝑊 =∑𝑊𝑒 =∑〈 𝛿𝑢𝑛 〉([𝑘]{𝑢𝑛}−{𝑓}) (1)


𝑒 𝑒

=〈 𝛿𝑈𝑛 〉([𝐾]{𝑈𝑛}−{𝐹})
=0 ∀〈 𝛿𝑈𝑛 〉
soit [𝐾]{𝑈𝑛}={𝐹}

qu'il sera ensuite possible de résoudre moyennant la prise en compte des conditions aux limites de
type Dirichlet. Considérons le maillage suivant composé de quatre éléments et de cinq nœuds :

Le maillage est défini par la connectivité suivante :

Noeuds de l′élément 1 ⟶ 1 2
Noeuds de l′élément 2 ⟶ 2 3
Noeuds de l′élément 3 ⟶ [ ]
Noeuds de l′élément 4 ⟶ 3 4
4 5

Résolution par la méthode des éléments fins


– Problème de thermique monodimensionnel stationnaire – 9 /14
La figure ci-dessous illustre l'assemblage des contributions élémentaires dans le cas d'un maillage
constitué de 4 éléments barre pour 5 nœuds :

Chaque élément contribue à la rigidité globale de la structure (représentée par ce maillage), via une
matrice élémentaire (2×2) qui peut être représentée d'après :

𝑘12(𝑒) 𝑒=1,2,3,4
𝑘(𝑒)
],
[𝑘(𝑒)]=[ 11(𝑒)
𝑘22(𝑒)
𝑘21

L'assemblage élément par élément des contributions élémentaires conduit ainsi à la matrice globale
[𝐾] suivante :

Elément (1) :
𝑘11(1) 𝑘12(1) 0 0 0 ⟸

𝑘21(1) 𝑘22(1) 0 0 0 ⟸

0 0000
0 0000
[0 0 0 0 0]
⇑ ⇑

Eléments (1) + (2) :


𝑘11(1) 𝑘12(1) 000

𝑘21(1) (𝑘22(1) +𝑘11(2)) 𝑘12(2) 0 0 ⟸


0 𝑘21(2) 𝑘22(2) 0 0
0 0 000
[0 0 0 0 0]
⇑ ⇑

Résolution par la méthode des éléments fins


– Problème de thermique monodimensionnel stationnaire – 10 /14
Eléments (1) + (2) + (3) :
𝑘11(1) 𝑘12(1) 0 00

𝑘21(1) (𝑘22(1) +𝑘11(2)) 𝑘12(2) 00


0 𝑘21(2) (𝑘22(2) +𝑘11(3)) 𝑘12(3) 0
(3) (3) ⟸
0 0 𝑘21 𝑘22 0
[0 0 0 0 0]
⇑ ⇑

Eléments (1) + (2) + (3) + (4) :


(1) (1)
𝑘11 𝑘12 0 0 0
𝑘21(1) (𝑘22(1) +𝑘11(2)) 𝑘12(2) 0 0

(2) (2) (3) (3)


0 𝑘 (𝑘 +𝑘 ) 𝑘
21 22 11 12

0 0 𝑘21(3) (𝑘22(3) +𝑘11(4)) 𝑘12(4) ⟸

[0 0 0 𝑘21(4) 𝑘22(4)]⟸
⇑ ⇑

Ce procédé reste valable pour les vecteurs et applicable quelle que soit la dimension géométrique de
l'élément fini considéré (1D, 2D, 3D) ou son approximation.

Applicatio: problème de thermique monodimensionnel


n stationnaire
Le principe de l’assemblage est -dessous
illustré dans le cas d'un problème de thermique
stationnaire𝑇(𝑥) est la température
ci 𝑥. Considérons, par exemple, le maillage suivant composé de
au
monodimensionnel
éléments et de cinq
où point: quatre
nœuds

Nous avons :

𝑊𝑒 =〈 𝛿𝑇𝑒 〉([𝑘𝑒]{𝑇𝑒}−{𝑓𝑒}) (1)


avec
𝜅 +1 −1 𝑒}=𝑓 𝐿𝑒 {1}
[𝑘𝑒]= 𝑒 [−1 +1] {𝑘 21
𝐿

[𝑘𝑒] et {𝑓𝑒} sont appelés respectivement la matrice de rigidité élémentaire et le vecteur des
sollicitations élémentaire. L'assemblage de la matrice et du vecteur sont illustrés étape par étape :

Résolution par la méthode des éléments fins


– Problème de thermique monodimensionnel stationnaire – 11 /14
Assemblage élément 1
+1 −1 0 0 0 1
𝜅 −1 +1 0 0 0 𝐿𝑒 1
[𝐾(1)]= 𝑒 00000 {𝐹(1)}=𝑓 2 00
𝐿
00000
[0 0 0 0 0] {0}

Assemblage élément 1 et 2
+1 −1 000 1
)
−1 (+1+1) −1 0 0 𝐿𝑒 (1+1
𝜅
[𝐾(1+2)]= 𝑒 0 −1 +1 0 0 {𝐹(1+2)}=𝑓 2 10
𝐿
0 0 000
[0 0 0 0 0] {0}

Assemblage élément 1, 2 et 3
+1 −1 0 00 1
𝜅 −1 +2 −1 00 𝐿𝑒 2
[𝐾(1+2+3)]= 𝑒 0 −1 (+1+1) −1 0 {𝐹(1+2+3)}=𝑓 2 21
𝐿
0 0 −1 +1 0
[0 0 0 0 0] {0}

Assemblage élément 1, 2, 3 et 4

+1 −1 0 0 0 1
−1 +2 −1 0 0 𝐿𝑒 2
𝜅
𝐿 𝑒 0 −1 +2 −1 0 {𝐹(1+2+3+4)}=𝑓 2 22

0 0 −1 (+1+1) −1
[0 0 0 −1 +1] {1}

Assemblage complet
+1 −1 0 0 0 1
−1 +2 −1 0 0 𝑓 𝐿𝑒 2
𝜅
[𝐾]=𝐿 𝑒 0 −1 +2 0 0 {𝐹}= 2 22

0 0 0 +2 −1
[0 0 0 −1 +1] {1}

Résolution par la méthode des éléments fins


– Problème de thermique monodimensionnel stationnaire – 12 /14
1.5. Traitement des conditions aux limites

Application : problème de thermique monodimensionnel stationnaire

Le principe, traitement des conditions aux limites, est illustré ci-dessous dans le cas d'un problème
de thermique monodimensionnel stationnaire où 𝑇(𝑥) est la température au point 𝑥.

Une fois la phase d'assemblage terminée, il reste les deux termes de conditions aux limites à
ajouter au système pour être complet.

Considérons le maillage suivant composé de quatre éléments et de cinq nœuds :

✓ La condition limite en 𝑥=𝐿 est une condition de type Cauchy donné d'après l'expression
mathématique de
𝑊𝐶.𝐿. telle que :

𝑊𝐶.𝐿. =𝛿𝑇(𝐿) ℎ(𝑇(𝑥=𝐿)−𝑇𝑒𝑥𝑡)

L'ajout de ce terme (qui est la somme de deux contributions) dans le système matriciel se réalise en
deux étapes :

1. Ajout de la première contribution dans la matrice [𝐾] en dernière ligne et dernière colonne,
2. Ajout de la seconde contribution dans le vecteur {𝐹} en dernière ligne.

+1 −1 0 0 0 𝑇

−1 +2 −1 0 0 𝑇12 𝐿𝑒 12
𝜅
𝐿𝑒 00 −01 +−21 −+12 −01 𝑇𝑇43 =𝑓2 22

[0 0 0 −1 [+1+ℎ(𝜅⁄𝐿𝑒)]]{𝑇5} {1+𝑇𝑒𝑥𝑡}

Ajout de la condition limite en 𝑥=𝐿

✓ La seconde condition limite est de type Dirichlet et revient à directement imposer la valeur de
la température au nœud 1, à savoir : 𝑇1 =30

+1 −1 0 0 0 𝑇1 30
𝜅 −1 +2 −1 0 0 𝑇2 𝐿𝑒 2

𝐿
𝑒 00 −01 +−21 −+12 −01 𝑇𝑇43 =𝑓2 22

[0 0 0 −1 [+1+ℎ(𝜅⁄𝐿𝑒)]]{𝑇5} {1+𝑇𝑒𝑥𝑡}

Résolution par la méthode des éléments fins


– Problème de thermique monodimensionnel stationnaire – 13 /14
Ajout de la condition limite en 𝑥=0

1.6. Résolution

Pour les applications numériques, les valeurs des différents paramètres physiques sont données dans
le tableau suivant :

𝜅 ℎ 𝑓 𝑇𝑒𝑥𝑡
2 3
2 W/m-°C 0 W/m -°C 50 W/m 10°C

La technique de calcul employée consiste ici à inverser la matrice de rigidité obtenue et de la multiplier
au vecteur sollicitation pour obtenir la solution du problème.
{𝑈𝑛}=[𝐾]−1{𝐹}

A l'issue de cette phase, nous connaissons le vecteur des inconnues à savoir :


𝑇
𝑇

1.7. Modèle informatique

%----------------------------------------------------------------------------
% Construction de la matrice et du second membre représentant l'équation de % la
chaleur à 1 dimension, discrétisée par éléments finis :
%
% k T,xx + f = 0
% T = T0 en x=0 et dT/dx = 0
% Remarque : T est ici assimilé à la température (°C)
%---------------------------------------------------------------------------- clear all close
%%
%----- Paramètres physique
L = 10; % Longueur m
kd=1; % Coeff de conductivité w/°c-m
f0=1; % Production w/m3
T0=10; % Conditions aux limites de Dirichlet
%----- Paramètres numériques
nnt=input('entrer le nombre de nœuds: '); nelt=nnt-1;
dx = L / (nnt - 1); % Pas de discrétisation vkg=zeros(nnt,nnt); %
Initialisation de la matrice vfg=zeros(nnt,1); % Initialisation du second membre
vke=kd/dx.*[1 -1; -1 1]; % Matrice de rigidité élémentaire vfe=f0*dx/2.*[1;1];
% Vecteur sollicitations élémentaires

%----- Assemblage for


ie=1:nelt
kloce=[ie, ie+1]; % Localisation des inconnues dans le système global
vkg(kloce,kloce)=vkg(kloce,kloce)+vke; vfg(kloce)=vfg(kloce)+vfe; end

%----- Condition de Dirichlet


vkg(1,1)=1; vfg(1)=T0;

%----- Résolution vsol =


vkg\vfg

Résolution par la méthode des éléments fins


– Problème de thermique monodimensionnel stationnaire – 14 /14
%----- Affichage de la solution
vcorg = 0:dx:L; % Coordonnées des nœuds plot(vcorg,vsol,'b -o') %
Trace solution calculée

xlabel('abscisse x');ylabel('température');
title('distribution de la température dans la barre');

2.BOUCLE DE LA MODELISATION NUMERIQUE


Partant d'un modèle mathématique, nous aboutissons à l'issue d'une phase de discrétisation par
éléments fins à un système de 𝑁 équations pour 𝑁 inconnues à résoudre.

L'approche, bien que fortement simplifiée, reste néanmoins générale et applicable à tous types de
problèmes. Il est en effet possible d’extraire une logique décomposable en une série d'étapes,
lesquelles peuvent être résumées ainsi :

1. Modèle physique Etablissement d'un cahier des charges et d'objectifs à atteindre.



2. Modèle mathématique Détermination des équations mathématiques régissant le
problème.

3. Maillage Discrétisation du domaine de calcul.
4. Forme intégrale Méthode des résidus pondérés
✓ Résidu (Modèle mathématique).
✓ Pondération du résidu par une fonction test.
✓ Intégration du résidu pondéré sur le domaine.
✓ Intégration par partie.
5. Discrétisation de forme Discrétisation des équations mathématiques régissant le
intégrale problème par éléments fins.

6. Assemblage Aboutissement au système d'équations à résoudre (système
d'équations discrétisées).

7. Conditions limites Prise en compte des conditions limites dans le système
d'équations.

8. Résolution Résolution du système d'équations discrétisées.

9. Post-traitement Affichage des résultats.

10. Analyse des résultats Critique de la validité des résultats obtenus.

Cette boucle de modélisation numérique, sera le fil conducteur au cours de la modélisation numérique
de problèmes physiques présentés dans ce projet de fin d’études :

Résolution par la méthode des éléments fins


– Problème de thermique monodimensionnel stationnaire – 15 /14
Boucle de modélisation numérique

3.CONCLUSION
Un calcul numérique de thermique 1–D stationnaire par la méthode des éléments finis vient d'être
présenté. Partant d'équations mathématiques, nous transformons ces dernières sous une forme
intégrale puis nous aboutissons à l'issue d'une phase de discrétisation à un système de 𝑁 équations
pour 𝑁 inconnues à résoudre. L'approche, bien que simplifiée à l'extrême, reste en tous points
générale et applicable à d'autres types de problèmes.

Résolution par la méthode des éléments fins


– Problème de thermique monodimensionnel stationnaire – 16 /14

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