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Intro :

La politique sociale de la famille englobe l'ensemble des mesures, des lois et des programmes mis en
place par les gouvernements pour soutenir et promouvoir le bien-être des familles, en offrant des
aides financières, des services et des politiques favorables à l'éducation, à la santé et au
développement des enfants.
Pour se faire l’état mets en place service comme l’allocation familiale qui est une aide financière
versée par l'État aux familles pour les aider à couvrir les dépenses liées à l'éducation et au bien- être
des enfants.
L'idée de soutenir financièrement les familles par le biais d'allocations n'est pas récente. Les premiers
systèmes d'allocations familiales ont émergé au début du 20e siècle dans certains pays européens, et
des formes similaires d'aides aux familles existent depuis des décennies dans diverses régions du
monde. Cependant, les modalités et les montants des allocations familiales ont évolué au fil du temps
pour s'adapter aux besoins changeants des familles et de la société.
En France, l'allocation familiale a connu plusieurs évolutions et réformes au fil du temps. Depuis sa
création en 1945, elle a été modifiée pour s'adapter aux changements démographiques,
économiques et sociaux. Des ajustements ont été apportés aux critères d'éligibilité, aux montants
attribués et à la manière dont elle est distribuée. Par exemple, en 2022, la CAF a ajusté les critères
d’éligibilité en prenant en compte les revenus actualisés pour mieux refléter la situation financière
des familles
Des réformes ont également visé à mieux cibler les allocations, en prenant par exemple en compte les
revenus des familles pour ajuster les montants alloués ou en mettant en place des dispositifs
favorisant la conciliation entre vie professionnelle et familiale. La politique des allocations familiales
continue d'être adaptée pour répondre aux besoins changeants des familles et pour assurer une
meilleure équité sociale.

Suite a cette politique sociale nous avons soulevé plusieurs problématique notamment l’équité social
, efficacité , l’adaptation au nouveaux modèles familiaux, le soutien adéquat et l’incitation. N’ayant pas
le temps requis pour s’intéresser à toutes ces problématiques nous allons plus nous intéresser à
l’universalité des AF.
Dans un premier temps nous vous présenterons la mesure de l’allocation familiale puis dans un
second temps nous vous expliquerons un de ces lois récemment voté et la remise en cause de son
universalité.

1)l’allocation familiale : définition et évolution en France

L'allocation familiale en France est une prestation sociale destinée à soutenir financièrement les
familles ayant des enfants à charge. Elle vise à contribuer aux dépenses liées à l'éducation et à
l'entretien des enfants. Les critères d'attribution et les montants varient en fonction du nombre
d'enfants dans le foyer. Les allocations familiales sont versées aux familles ayant la charge d’au
minimum deux enfants âgés de moins de vingt ans. Leur montant varie selon le nombre d’enfants et
une majoration est octroyée pour chaque enfant âgé de plus de 14 ans, à l’exception de l’aîné. Dans
les départements et régions d’outre-mer, les allocations familiales sont versées dès le premier enfant.

L'évolution de l'allocation familiale en France a connu des ajustements au fil des années. Par exemple,
des réformes ont été mises en place pour prendre en compte les changements démographiques,
économiques et sociaux. (Donnez des exemples) Cela inclut des révisions des barèmes en fonction
des revenus familiaux, des modifications des conditions d'éligibilité et des adaptations pour mieux
répondre aux besoins spécifiques de certaines familles.

L’évolution de l’allocation familiale en France au cours des dernières décennies a été marquée par
plusieurs réformes et ajustements visant à s’adapter aux changements socio-économiques. Certaines
tendances générales incluent :

1. Indexation sur les revenus : Des réformes ont souvent ajusté les critères d’éligibilité et les
montants des allocations en fonction des revenus des familles, visant à garantir un soutien
accru pour les ménages aux revenus plus modestes.
2. Réformes démographiques : Les politiques d’allocation familiale ont également été
influencées par les tendances démographiques, telles que le vieillissement de la population
et la nécessité de soutenir les familles avec un nombre croissant de personnes âgées.
3. Soutien ciblé : Il y a eu des efforts pour rendre les allocations plus ciblées, en tenant compte
des besoins spécifiques des familles, comme l’ajustement des montants en fonction du
nombre d’enfants.
4. Mesures conjoncturelles : En réponse à des événements économiques majeurs ou
des crises, il peut y avoir eu des mesures temporaires pour renforcer le soutien financier aux familles.
(Donnez des exemples)
Ainsi une proposition de loi a été faite par monsieur Olivier Henno pour l’université des allocations
familiales. Les allocations familiales sont versées par la branche famille de la sécurité sociale, à 5,1
millions de bénéficiaires afin de compenser le coût de l’éducation de leurs enfants. Elles
représentaient une dépense de 12,7 Mds d’euros en 2020. Le montant octroyé est toutefois modulé
en fonction des ressources du foyer depuis le 1er juillet 2015.

2) changement avec la loi sur les financements


A) loi de 2015
La loi de financement de la sécurité sociale pour 2015, à l’initiative d’un amendement
parlementaire à l’Assemblée nationale, a introduit à compter du 1er juillet 2015 une modulation
des allocations familiales selon les revenus de la famille. Cette modulation s’applique aux
allocations familiales, à la majoration versée pour les enfants de plus de 14 ans et à l’allocation
forfaitaire accordée lorsqu’un enfant à charge atteint l’âge limite de vingt ans pour les familles de
plus de trois enfants.
. Ce projet de loi, transmis par les groupes UMP et centristes, propose une modulation des allocations
familiales en fonction des revenus. Les montants de base seront divisés par deux ou par quatre pour
les foyers dépassant certains seuils de revenus, avec une augmentation pour chaque enfant
supplémentaire. Cette réforme a suscité des oppositions de la droite, du Front de gauche, des
associations familiales et de certains syndicats.

Le Conseil constitutionnel a statué que le législateur pouvait prévoir une variation des allocations
familiales en fonction des ressources, tout en rappelant la nécessité de respecter les exigences de
solidarité nationale inscrites dans la Constitution. Cependant, il a jugé contraire à la Constitution
l'article renvoyant à un décret la fixation du taux de cotisation au Fonds national d'aide au logement,
soulignant que le taux de cette cotisation, de nature fiscale, devait être déterminé par la loi.

Ce projet de loi de financement de la Sécurité sociale vise des économies importantes, contribuant à
la réduction du déficit de la Sécurité sociale en 2015. Les mesures prévues incluent des économies
sur les médicaments et les actes jugés inutiles, s'inscrivant dans le cadre d'une réduction plus large
des dépenses publiques.
B)remise en cause DE L’UNIVERSALITÉ
Le principe d'universalité des allocations familiales, établi en 1946, visait à soutenir les familles,
notamment dans un contexte nataliste. Il a été formellement consacré en 1978, éliminant toute
condition liée à l'activité professionnelle pour bénéficier de ces allocations. Cependant, la modulation
des allocations familiales en fonction des revenus, introduite ultérieurement, a altéré cette
universalité en réduisant significativement les montants pour certaines familles. L'amendement
proposé vise à renforcer l'universalité, bien que la modulation persiste. Cette approche suscite des
préoccupations, notamment en termes d'acceptabilité par les familles touchées, qui peuvent
percevoir une contribution à une politique dont elles sont largement exclues. De plus, la modulation
pourrait créer un précédent risqué pour d'autres prestations sociales, remettant en question le
modèle global de sécurité sociale.
La réforme des allocations familiales en 2014-2015 a engendré des conséquences négatives, altérant
les objectifs initiaux de cette prestation. Conçues pour une redistribution horizontale en compensant
le coût de l'éducation des enfants, les allocations familiales ont vu leur logique changer avec la
variation des montants selon les ressources, introduisant une redistribution verticale. Cette
substitution est critiquée, car la plupart des autres prestations familiales sont soumises à des
conditions de ressources, ciblant ainsi spécifiquement les familles vulnérables.

La réforme a abandonné la solidarité horizontale au profit d'une politique de soutien aux familles à
faibles revenus. Elle a entraîné une économie budgétaire significative, touchant plus de 10 % des
bénéficiaires, soit environ un demi-million de familles. En 2016, la première année complète de mise
en œuvre, elle a permis d'économiser 760 millions d'euros aux dépens des familles. D'autres mesures
d'économies, telles que la réduction du plafonnement du quotient familial et la sous-revalorisation
des prestations familiales, ont également contribué à cette stratégie budgétaire.

3/REVENIR AUX ALLOCATIONS QUI NE DÉPENDENT PAS DU REVENU


cette mesure a délivré un mauvais signal aux côtés d'autres dispositifs réduisant le soutien public aux familles.
Ces dernières ont besoin d'une politique familiale pérenne et lisible.
L'article 1º de la proposition de loi, adopté par la commission, vise à supprimer la modulation du montant des
allocations familiales en fonction du revenu du foyer. Le coût budgétaire de cette mesure estimé à 830 millions
d'euros apparait comme soutenable pour la branche famille qui devrait afficher un excèdent de 1,7 Mds d'euros
en 2022. Cette dépense doit être considérée avant tout comme un investissement pour l'avenir tant notre modèle
de protection sociale repose sur une démographie dynamique.
Cette suppression qui réaffirme l'engagement de la collectivité aux côtés des familles ne saurait bien entendu
suffire. De nombreux autres chantiers de la politique familiale restent à engager comme le développement de
l'offre d'accueil de la petite enfance ou la réforme des congés parentaux permettant une meilleure conciliation
entre vie professionnelle et vie familiale.

Conclusion
En conclusion, la politique sociale de la famille, incarnée par des mesures comme l'allocation familiale en France,
a évolué au fil des décennies pour s'adapter aux besoins changeants des familles. Cependant, la réforme de
2014-2015, marquée par la modulation des allocations en fonction des revenus, a suscité des préoccupations
quant à la remise en cause de l'universalité initiale. Bien que cette modulation vise à renforcer l'équité sociale en
ciblant les familles à faibles revenus, elle a altéré la logique de redistribution horizontale des allocations
familiales. Les économies budgétaires générées par cette réforme ont touché un nombre significatif de
bénéficiaires, soulevant des questions sur la balance entre l'efficacité financière et l'impact social de telles
mesures. La recherche d'un équilibre entre la soutien financier aux familles et la préservation des principes
fondamentaux de solidarité reste un enjeu central dans le domaine des allocations

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