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Ministère de l’Enseignement Supérieur et Ministry of Higher Education and

de la Recherche Scientifique Scientific Research


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Université de Carthage University of Carthage
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Institut National des Sciences Appliquées National Institute of Applied Sciences
et de Technologie and Technology
Département de Génie Physique Department of Physics Engineering
et Instrumentation and Instrumentation

Support de Cours
Technologie Mécanique
2ème année Instrumentation et Maintenance Industrielle

S. HAMZA, Ph.D. en Génie Mécanique

Janvier 2019

1
Sommaire

Chapitre 1 : Caractérisation des liaisons entre pièces mécaniques

Chapitre 2 : Guidage en translation et en rotation

Chapitre 3 : Les sollicitations simples

Chapitre 4 : Généralités sur les roulements

Chapitre 5 : Notions sur le calcul des roulements

Chapitre 6 : Généralité sur les engrenages

Chapitre 7 : Transmission de mouvement

2
TECHNOLOGIE MÉCANIQUE
Classes de deuxième année Instrumentation et Maintenance Industrielle (IMI2)
Etablissement : Institut National des Sciences Appliquées et de Technologie

Volume horaire : 11,25 h de Cours et 11,25 h de TD

Site web : http://www.academia.edu/3008321/Technologie_Mecanique

formation des ingénieurs.

-
-
- faire des rapprochements entre la technologie et les applications qui nous entoure.

gles de montages
et de transmission de puissance.

rmation des
mouvements, etc.


m

LE CONTENU DU COURS
Le cours sera organisé en sept chapitres :

Chapitre I : Caractérisation des liaisons entre pieces mécaniques


1. Solides
2. Système matériel
3. Modélisation des liaisons
4. Degrés de liberté
5. Caractéristiques géométriques des contacts
6. Symboles des liaisons
7. Modélisation dans le plan des actions mécaniques
8. Actions des liaisons parfaites dans le plan
9- Principe fondamental de la statique

Chapitre II : Guidage en translation et en rotation


A- Guidage en translation
1. Introduction
2 expression fonctionnelle du besoin
3. Guidage isostatique
4 P
5. Problème du coincement dans le cas de formes complèmentaires cylindriques simples et doubles
6. Guidage en translation par contact direct
7. Guidage en translation par roulement
8. Guidages hydrostatiques
B- Guidage en rotation

3
1. Introduction
2. Fonction à assurer
3. Indicateurs de qualité
4 P œ
5. Guidage en rotation par contact direct
6. Guidage en rotation par interposition de bagues de frottement
7. Guidage en rotation realise par roulement
8 G

Chapitre III : Les sollicitations simples


1-
2-
3- Traction simple
4. Compression simple
5. Flexion-Cisaillement
6. Torsion simple
7. Matage

Chapitre IV : Généralités sur les roulements


1. L'histoire des roulements
2. Types de roulements
3. Montage des roulements
4. Règles de montage des roulements
5. Exemples de montage
6. Etanchéité des roulements

Chapitre V : Notions sur le calcul des roulements


1. Durée de vie normalisée L10
2
3. Capacite de charge dynamique (C)
4. Relation entre durée de vie (L10 ) et charge dynamique (C)
5. Calcul de la charge dynamique équivalente (P)
6
7. Capacité de charge statique C0 et charge statique équivalente P0

Chapitre VI : Transmission des mouvements


1- transmission par engrenages
2- Transmissions par poulies et courroies
3- Transmission par pignons et chaines
4- Transmission par roues de friction

Chapitre VII : Transmission de puissance par engrenages


1- Définition
2- (α=20°)
3- ï (β=20°)
4- Roue et vis sans fin
5- Représentations des engrenages
6-

Samir HAMZA
Département de Génie Physique et Instrumentation

4
CHAPITRE : I
CARACTÉRISATION DES LIAISONS ENTRE PIÈCES MÉCANIQUES
(LIAISONS MÉCANIQUES)

1. SOLIDES

Selon le type de problème que l’on a à traiter, on considère en mécanique divers types de
solides.

1.1. Solide réel


Il s’agit d’un ensemble physique dont l’aspect paraît invariable lorsqu’on le soumet à des
sollicitations diverses et dosées (par opposition aux fluides : liquides ou gaz).
* La masse d’un solide réel reste constante.
* La forme du solide réel varie très faiblement selon les sollicitations qu’on lui impose, suivant
une loi inconnue.

1.2. Solide déformable


Il s’agit d’un ensemble physique dont la déformation doit être prise en compte.
* La masse d’un solide déformable reste constante.
* La forme varie de façon prévisible et quantifiable en fonction des efforts appliqués.
On distingue 3 types de solides déformables : le solide flexible, le solide élastique et le solide
souple.

1.3. Solide parfait


Il s’agit d’un modèle théorique souvent utilisé.
* La masse d’un solide parfait reste constante.
* Sa forme ne varie pas quelles que soient les sollicitations qu’on lui impose (indéformable).
* La distance entre deux points quelconques est invariante au cours du temps (rigide).

2. SYSTÈME MATÉRIEL

On appelle système matériel une quantité de matière, homogène ou non, dont la masse reste
constante pendant son étude.
Cette définition est indépendante de la notion de solide dont nous venons de parler et elle très
générale, elle peut s’appliquer à beaucoup de choses. En effet, un système matériel peut être :
- un solide,
- plusieurs solides,
- un morceau de solide,
- une masse de fluide, ...
Ce qui est important en mécanique, c’est de bien choisir le système matériel. Une fois le
système matériel choisi, il nous est possible de l’isoler, ce qui revient à le définir de façon très
précise, dans le but par exemple d’étudier son équilibre.
Isoler un système matériel revient à diviser l’univers en deux parties :
- d’une part, le système matériel, objet de notre étude,
- d’autre part, l’extérieur, c’est-à-dire tout ce qui n’est pas le système considéré.

5
3. MODÉLISATION DES LIAISONS

Une liaison mécanique entre deux pièces (ou entre deux groupes de pièces) est un ensemble de
dispositions constructives permettant à ces deux pièces d’avoir l’une par rapport à l’autre
certaines libertés de mouvements et de permettre la transmission de certains efforts.

Une liaison parfaite est une liaison telle que :


- les possibilités de mouvements relatifs sont obtenues à partir de surfaces de contact
géométriquement parfaites qui ont entre elles un jeu de fonctionnement nul ;
- le contact de ces surfaces se fait sans adhérence.
Une liaison parfaite est donc une liaison théorique.

Pour décrire les contacts, on utilise un repère local associé au contact. Pour chaque cas, ce
repère R (A,x,y,z)est défini très clairement :
- le point A est le centre géométrique de l’assemblage ;
- le vecteur x est porté par la normale au plan tangent commun ou par l’axe de symétrie de
la liaison ;
- la base (x,y,z) est orthonormée directe.

Figure 1 : Les six degrés de libertés (3R + 3T)

* une liaison élémentaire entre deux solides 1 et 2 est créée par le contact d’une surface
associée au solide 1 sur une surface associée à 2 ;
* pour caractériser la nature de leur liaison, il faut étudier les mouvements relatifs du solide 1
sur le solide 2 ;
* les mouvements relatifs s’étudient dans un repère local associé à la liaison, dans lequel :
- Tx : caractérise la liberté de translation selon l’axe (A,x) de 1 par rapport à 2 et
réciproquement.
- Rx : caractérise la liberté de rotation autour de l’axe (A,x) de 1 par rapport à 2 et
réciproquement.
* une liaison entre 1 et 2 peut avoir au plus six degrés de liberté. C’est une liaison libre ;
* un degré de liberté est une variable qui peut prendre deux états auxquels on peut associer :
- Le chiffre 0, lorsque le degré de liberté est impossible.
- Le chiffre 1, lorsque le degré de liberté est possible.
* à un degré de liberté supprimé correspond un degré de liaison.

6
4. DEGRÉS DE LIBERTÉ

Nous noterons R (A, x, y, z) le repère local associé à une liaison. L’origine A de R est le centre
géométrique de la surface de contact (barycentre). La base (x, y, z) sera toujours orthonormée
directe.
Le nombre de degré de liberté d’une liaison est le nombre de mouvements relatifs
indépendants que la liaison autorise entre les deux solides.
Ce nombre est au plus égal à 6.
Quand le nombre de degrés de liberté est égal à 0, les deux solides sont en liaison complète ;
on dit : liaison d’encastrement. Quand le nombre de degré de liberté est égal à 6, les deux
solides n’ont aucune liaison ; on dit : liaison libre.

5. CARACTÉRISTIQUES GÉOMÉTRIQUES DES CONTACTS

Certains contacts sont dits ponctuels ou linéaires quand l’aire de la surface de contact tend vers
zéro (exemple : billet ou cylindre sur plan).

Figure 2 : Contact ponctuel Figure 3 : Contact linéaire Figure 4 : Contact plan (deux
(une sphère avec un plan) (un cylindre avec un plan) plans)

6. LIAISONS

Nous désignerons par nc les degrés de libertés d’une liaison, c’est-à-dire le nombre de
paramètres indépendants du positionnement du solide 1 par rapport au solide 2.

 Liaison encastrement ou fixe (nc=0)


 Liaison pivot (nc=1)
 Liaison glissière (nc=1)
 Liaison hélicoïdale. Une translation conjuguée à une rotation de même axe (nc=1)
 Liaison pivot glissant. Une translation et une rotation de même axe, ces deux libertés
étant indépendant (nc=2)
 Liaison sphérique à doigt (nc=2)
 Liaison appui plan (nc=3)
 Liaison rotule ou sphérique (nc=3)
 Liaison linéaire rectiligne (nc=4)
 Liaison sphère-cylindre ou linéaire annulaire (nc=4)
 Liaison sphère-plan ou ponctuelle (nc=5)
 Liaison libre (nc=6)

7
6.1. Liaison ponctuelle

Une liaison PONCTUELLE apparaît entre deux solides (S1) et (S2) si, au cours de leurs
déplacements relatifs possibles, une surface appartenant au solide (S1) et une surface
appartenant au solide (S2) conservent un point de contact commun.
On peut donc rencontrer une liaison ponctuelle dans un grand nombre de mise en contact de
deux solides : les figures 5 montrent quelques situations classiques de mécanique ...

Figures 5 : Modélisation d’une liaison ponctuelle

8
6.2. Liaison Glissière

Une liaison GLISSIÈRE apparaît entre deux solides (S1) et (S2) si, au cours de leurs déplacements
relatifs possibles, ils peuvent glisser le long d’une même droite commune .On peut donc
rencontrer une liaison glissière dans de nombreuses mises en contact de deux solides : les
figures ci-dessous montrent des situations envisageables ...

Figure 6 : Modélisation d’une liaison glissière

6.3. Liaison Pivot Glissant

Une liaison PIVOT GLISSANT apparaît entre deux solides (S1) et (S2) si, au cours de leurs
déplacements relatifs possibles, ils peuvent glisser et tourner selon une même droite
commune. On peut donc rencontrer une liaison pivot glissant dans quelques mises en contact
de deux solides : les figures ci-dessous montrent des situations envisageables ...

Figure 7 : Modélisation d’une liaison pivot glissant

9
6.4. Liaison Linéaire

Une liaison LINÉAIRE annulaire apparaît entre deux solides (S1) et (S2) si, au cours de leurs
déplacements relatifs possibles, ils conservent un arc de circonférence en commun. On peut
donc rencontrer une liaison linéaire annulaire dans peu de mise en contact de deux solides : les
figures ci-dessous montrent deux situations envisageables ...

Figure 8 : Modélisation d’une liaison linéaire

6.5. Liaison hélicoïdale

Une liaison HÉLICOÏDALE apparaît entre deux solides (S1) et (S2) si, au cours de leurs
déplacements relatifs possibles, ils peuvent glisser et tourner selon une même droite
commune, la rotation étant proportionnelle à la translation. On peut donc rencontrer une
liaison hélicoïdale dans peu de mises en contact de deux solides : les figures ci-dessous
montrent des situations envisageables ...

10
Figure 9 : Modélisation d’une liaison hélicoïdale

6.6. Liaison Rotule

Une liaison SPHÉRIQUE, ou ROTULE, apparaît entre deux solides (S1) et (S2) si, au cours de
leurs déplacements relatifs possibles, ils conservent un même point en commun. On peut donc
rencontrer une liaison rotule dans quelques mises en contact de deux solides : les figures ci-
dessous montrent des situations envisageables ...

11
Figure 10 : Modélisation d’une liaison rotule

6.7. Liaison Appui plan

Une liaison APPUI PLAN apparaît entre deux solides (S1) et (S2) si, au cours de leurs
déplacements relatifs possibles, ils conservent un plan en commun. On peut donc rencontrer
une liaison appui plan dans quelques mises en contact de deux solides : les figures ci-dessous
montrent des situations envisageables ...

Figure 11 : Modélisation d’une liaison appui plan

12
7. MODÉLISATION DANS LE PLAN DES ACTIONS MÉCANIQUES

Définition d’une classe d’équivalence : Une classe d’équivalence est un sous-ensemble formé
d’éléments n’ayant pas de mouvements relatifs pendant une phase considérée du
fonctionnement de l’ensemble mécanique.

La modélisation consiste à donner une image simplifiée et symbolique d’un mécanisme afin de
faciliter : L’étude des mouvements et des efforts.

EXEMPLES

(ANNEXE 1)

13
8. ACTIONS DES LIAISONS PARFAITES DANS LE PLAN

On désigne par « action mécanique » toute cause physique capable :


- de modifier le mouvement d’un corps ;
- d’interdire le mouvement d’un corps susceptible de se déplacer ;
- de déformer un corps

ACTIONS MUTUELLES OU RÉCIPROQUES

Lorsqu’un solide (S1) exerce une action sur un solide (S2), le solide (S2) exerce une action sur le
solide (S1), ces deux actions sont appelées des actions mutuelles et sont directement opposées.

S1 S2

SOLIDE SOUMIS ÀDEUX FORCES

Pour qu’un corps solide soumis à deux forces soit en équilibre, il faut et il suffit que ces deux
forces soient directement opposées.

SOLIDE SOUMIS À TROIS FORCES NON PARALLÈLES

Si un corps solide soumis à trois forces non parallèles est en équilibre, les directions de ces
forces sont concourantes en un même point.

PRINCIPE FONDAMENTAL DE LA STATIQUE (PFS)

Si un corps solide (S) isolé est en équilibre par rapport à un repère galiléen, le torseur des
actions mécaniques extérieures appliquées sur (S) est égal à un torseur nul.

(ANNEXE 2)

14
9- PRINCIPE FONDAMENTAL DE LA STATIQUE
 
Si un corps solide (S) isolé est en équilibre
par rapport à un repère galiléen (Rg), le
  Fext  0
  
torseur des actions mécaniques extérieures   A
M Fext  0
appliquées sur (S) est égale à un torseur
nul.

Torseur des actions mécanique d’une liaison simple (torseur statique)

Le torseur d’action mécanique s’écrit, d’une manière générale :



 X L
 s / s   R = Invariant du torseur
A  sts / s    M s / s
R
analytiquement  Y M
A A  Z N 
  M A = Moment du torseur
 
Où R est le vecteur représentatif de l’effort exerce en A par le solide S 2 et MA
le vecteur
représentatif du moment par rapport à A, des forces de contact exercées par S 2 sur S1.

9- Torseur cinématique d’une liaison simple

Torseur caractérisant le mouvement de la pièce 1. La pièce 2 étant prise comme référence

  x  x 
 s/s 
A  cis / s   V A  s / s analytiquement
 
 y  y 
A    
 z z

 = Invariant du torseur, vecteur rotation

VA  s / s = Moment du torseur, vecteur vitesse du point A  s / s


ns : nombre d’inconnues statiques 
nc : nombre d’inconnues cinématiques  (1/2) est le vecteur « fréquence de
e : nombre de degrés de liberté rotation » instantanée du solide S1 par rapport

au solide S2, et VA  s / s
pour une liaison on a :
nc=e le vecteur
nc+ns=6 « vitesse linéaire) instantanée du point A,
appartenant au solide S1, par rapport au solide
S 2.

15
ANNEXE N°1

Liaisons usuelles de deux solides


Deux solides sont dits en liaison lorsqu'il y a contact entre ces deux solides, et que ce contact
dure dans le temps.
L'évaluation du comportement d'un solide par rapport à l'autre ne peut se faire que par
l'expérimentation.
Ces liaisons peuvent faire l'objet d'une représentation sous forme de graphe, qui sera appelé
graphe des contacts, ou d'une représentation schématique, appelée schéma structurel ou
schéma technologique.
Ces deux dernières représentations ne sont pas normalisées : Leur auteur est libre de tout
mettre en oeuvre pour se faire comprendre.

16
Annexe N° 2

Liaisons simples parfaites avec leurs torseurs


correspondants

17
Suite de l’annexe N° 2

Liaisons simples parfaites avec leurs torseurs


correspondants

18
CHAPITRE : II
GUIDAGE EN TRANSLATION ET EN ROTATION

A- GUIDAGE EN TRANSLATION
1. INTRODUCTION

Un mouvement relatif de translation rectiligne entre deux ensembles mécaniques se révèle


nécessaire pour de nombreux produits : chariot de machine-outil, baladeur de boite de vitesse,
porte coulissante, etc. On utilise couramment les termes de « coulisseau » et de « glissière »
(ou guide) pour désigner les deux parties en mouvement relatif de translation rectiligne.
La solution constructive qui réalise une liaison glissière entre deux pièces est appelée guidage
en translation. Le seul mouvement relatif possible entre les deux pièces est une translation
rectiligne. La figure 1 précise la schématisation normalisée de la liaison glissière.

Figure 1 : Schématisation normalisée de la liaison glissière.

2. L’EXPRESSION FONCTIONNELLE DU BESOIN

L’expression fonctionnelle du besoin a satisfaire pour un guidage en translation repose:


- sur l’énonce des fonctions a assurer ;
- sur la caractérisation de chacune de ces fonctions.

Fonction à assurer

Pour établir un guidage en translation entre deux pièces d’un mécanisme, une solution
constructive doit assurer, dans la phase « utilisation », les fonctions suivantes :
- positionner les deux pièces entre elles ;
- permettre un mouvement relatif de translation rectiligne ;
- transmettre et supporter les efforts ;
- résister au milieu environnant.
En plus de ces fonctions, les solutions constructives associées doivent parfois, selon le type de
mécanisme dans lequel elles sont implantées, satisfaire les fonctions suivantes :
- être d’un encombrement minimal;
- être esthetiques;
- assurer un fonctionnement silencieux.

19
Indicateurs de qualité

Le choix d’une solution constructive associée à un guidage en translation se fonde sur les
indicateurs principaux suivants :

- précision du guidage ; - maintenabilité ;


- vitesse de déplacement maximale ; - encombrement ;
- intensité des actions mécaniques - esthétique ;
transmissibles ; - coût.
- fiabilité ;

Figure 2 : Support de perceuse

20
3. GUIDAGE ISOSTATIQUE

Concevoir un guidage en translation selon le principe de l’isostatisme consiste à mettre en


œuvre, entre deux pièces, les zones de contact strictement nécessaires et suffisantes pour ne
laisser subsister, par association de liaisons élémentaire, qu’un degré de liberté en translation.
La figure 3 décrit quatre modèles de guidages isostatiques entre deux pièces réalisées par
association de liaisons élémentaires.

Figure 3 : Exemples de modèles de guidage isostatiques.

4. PRECISION D’UN GUIDAGE EN TRANSLATION

La précision du guidage caractérise les écarts


entre les trajectoires des différents points de
la pièce mobile, appelée « coulisseau », et
l’axe théorique de déplacement lie à la pièce
fixe, appelée « glissière ».
Ces écarts peuvent être définis dans des plans
parallèles à l’axe théorique de déplacement
(figure 4).

Figure 4 : Ecarts de position au


cours du déplacement.
Le jeu interne de la liaison glissière permet au coulisseau des déplacements transversaux et
angulaires figure 5.
21
Figure 5 : Ecart radial et déviation angulaire.

Dans le cas de guidage en translation réalisés par contact direct entre surfaces, un jeu minimal
est nécessaire en fonctionnement.
Le déplacement transversal est du même ordre de grandeur que le jeu.
On peut minimiser la déviation angulaire en augmentant le rapport de guidage L/5. En pratique,
on choisit un rapport de guidage tel que : 1,5 ≤ L/5 ≤5.
Dans le cas de guidage en translation avec interposition d’éléments roulants, les jeux sont
annulés par réglage ou par précontrainte de ces éléments. La longueur de guidage peut alors
être réduite par rapport à une solution fondée sur le contact direct entre surfaces.

5. PROBLÈME DU COINCEMENT DANS LE CAS DE FORMES COMPLÈMENTAIRES


CYLINDRIQUES SIMPLES ET DOUBLES

L’ajustement préconisé entre les solides S1 et S2 doit permettre une mobilité, en même temps
qu’une lubrification des surfaces frottantes. Il est conseillé d’adopter, par exemple, une
cotation de type H7g6, H7f8, H8e9.
Soit j le jeu radial résultant d’un ajustement donné, L la largeur du palier, et d le diamètre du
cylindre. L’existence du jeu j permet une inclinaison relative des solides S1 et S2, figure 6.
Par ailleurs, pour des dimensions données, l’augmentation du jeu accroît le risque d’arc-
boutement.

Figure 6 : Phénomène d’arc-boutement

22
6. GUIDAGE EN TRANSLATION PAR CONTACT DIRECT

6.1. Guidage de type prismatique

Les solutions constructives qui permettent de réaliser une liaison glissière par association de
surfaces de contact planes entre deux pièces sont qualifiées de « guidage prismatique ».

Figure 7 : Contact surabondant - espacement Figure 8 : Sections du guidage en translation

Figure 9 : Ergot et rainure Figure 10 : Vis de guidage et rainure

Figure 11 : Clavetage libre Figure 12 : Arbre cannelé

23
6.2 Guidage avec rattrapage du Jeu

Figure 13 : Rainure droite et vis Figure 14 : Rainure en v et vis

Figure 15 : Rainure en v plus une cale Figure 16 : rainure droite plus une cale

7. GUIDAGE EN TRANSLATION PAR ROULEMENT

L’interposition d’éléments roulants entre la glissière et le coulisseau permet d’obtenir des


guidages de grande précision et performants en ternes de vitesses admissibles et de
rendement. Le phénomène exploite est la faible énergie dissipée par le roulement
comparativement au glissement.

Figure 17 : Guidage par des plaquettes Figure 18 : Guidage par cage avec des billets

8. GUIDAGES HYDROSTATIQUES

La sustentation hydrostatique permet pour certaines applications d’éviter tout contact solide
entre coulisseau et glissière. Elle consiste à injecter un fluide (huile) ou air sous pression qui
écarte les surfaces.

24
B- GUIDAGE EN ROTATION

1. INTRODUCTION

Un mouvement relatif de rotation entre deux parties mécaniques se révèle nécessaire dans de
nombreux produits : moteurs électriques, broches de machines-outils, boîtes de vitesses, roues
de véhicules, etc.
On utilise couramment les termes d’arbre et de logement (on parle également d’alésage)
pour désigner les deux parties en mouvement relatif de rotation, sachant que :
-l’arbre peut être animé d’un mouvement de rotation dans un logement fixe comme dans le
cas d’un moteur électrique ;
- le logement peut être d’un mouvement de rotation autour d’un arbre fixe comme dans le
cas d’une roue de véhicule automobile.

La solution constructive qui réalise une liaison pivot est appelée guidage en rotation (figure 1).

Figure 1 : Guidage en rotation

2. FONCTION À ASSURER

Pour établir un guidage en rotation entre deux pièces d’un mécanisme, une solution
constructive doit assurer, dans la phase utilisation, les fonctions suivantes :
- positionner les deux pièces entre elles ;
- permettre un mouvement relatif de rotation autour d’un axe ;
- transmettre les efforts ;
- résister au milieu environnant.

Pour certains mécanismes, la solution constructive associée doit également satisfaire les
fonctions suivantes :
- être d’un encombrement minimal ;
- être esthétique ;
- assurer un fonctionnement silencieux.

25
3. INDICATEURS DE QUALITÉ

Le choix d’une solution constructive associée à un guidage en rotation se fonde sur les
indicateurs principaux suivants :

-degré de précision du guidage ; -maintenabilité ;


-intensité des actions mécaniques -encombrement ;
transmissibles ; -esthétique ;
-importance des vitesses de rotation ; -coût.
-fiabilité ;

4. PRINCIPES ET MOYENS MIS EN ŒUVRE

Les solutions constructives qui permettent d’établir un guidage en rotation entre deux pièces
s’appuient sur différents principes et mettent en œuvre des technologies diverses, comme cela
peut être observé sur le dessin partiel de l’étiqueteuse :
- guidage en rotation par contact direct entre surfaces (figure 2) ;
- guidage en rotation par interposition de bagues de frottement (figure 3) ;
- guidage en rotation par interposition d’éléments roulants (figure 4).
- guidage en rotation par interposition d’un film d’huile (figure 5).

Figure 2 : Contact direct entre surfaces Figure 3 : Interposition de bagues de frottement

Figure 4 : Interposition d’éléments roulants

Figure 5 : Interposition d’un film d’huile

26
5. GUIDAGE EN ROTATION PAR CONTACT DIRECT

Il existe deux distributions principales de la géométrie du contact :


- l’une dite en porte à faux (figure 6) ;
- l’autre appelée chape (figure 7). Cette dernière répartit sur l’une des deux pièces le contact
entre deux zones.

Figure 6 : Liaison en porte à faux

Avantages et inconvénients

- Coût global réduit.


- Utilisation à de faibles vitesses de rotation et à des efforts transmissibles modérés.
- Durée de vie faible.
- Fonctionnement sans lubrification à faible vitesse.
- usure rapide fonction de la vitesse de rotation.

6. GUIDAGE EN ROTATION PAR INTERPOSITION DE BAGUES DE


FROTTEMENT

L’interposition de bagues de frottement entre les pièces qui font l’objet d’un guidage en
rotation permet d’atteindre des performances bien supérieures à celles obtenues avec un
contact direct entre surfaces :
- réduction du coefficient de frottement ;
- augmentation de la durée de vie, fonctionnement silencieux ;
- report de l’usure sur les bagues.

Les principaux types de bagues de frottement utilisées pour assurer un guidage en rotation
peuvent être classés en deux catégories :
- les coussinets (figure8)
- les bagues en tôle roulée (figure 9).

Figure 8 : liaison avec coussinet Figure 9 : Liaison avec bague en tôle roulée

27
7. GUIDAGE EN ROTATION REALISE PAR ROULEMENT

Les égyptiens (pharaons, souverain de l’Égypte ancienne), les premiers, ont eu l’idée de
remplacer le glissement avec frottement par le roulement pour déplacer de lourdes charges, en
interposant des troncs d’arbre entre le sol et l’élément à transporter.

Un roulement est constitué d’éléments (billets, rouleaux ou aiguilles) interposés entre une
bague intérieure ajustée sur l’arbre à guider et une bague extérieure qui positionne le
roulement dans l’alésage (figure 10).

Figure 10 : Montage avec des roulements

Avantages et inconvénients

- précision élevée ;
- frottements internes réduits ;
- durée de vie fonction de la charge ;
- vitesse maximale possible, pouvant parfois être une limite.

28
8. GUIDAGE EN ROTATION OBTENU PAR INTERPOSITION D’UN FILM D’HUILE

8.1. PALIER HYDRODYNAMIQUES

Les paliers hydrodynamiques sont constitués de coussinets comportant une rainure permettant
l’arrivée d’un lubrifiant sous pression (figure 11).

Figure 11 : Paliers hydrodynamiques

Avantages et inconvénients

- très grande précision ;


- frottements internes très réduits ;
- capacité en vitesse élevée ;
- étanchéité difficile ;
- prix très élevé ;
- ils ne permettent que la rotation de l’arbre ;
- ils supportent uniquement des charges radiales.

8.2. PALIER HYDROSTATIQUES

Le principe de fonctionnement est différent de celui des paliers hydrodynamiques, il n’y a pas
de formation de coin d’huile, la pression est fournie par une pompe qui envoie le fluide sous
pression dans quatre chambres munies d’un étranglement constant. Le coefficient de
frottement est inférieur à 0,002.

29
CHAPITRE : III
LES SOLLICITATIONS SIMPLES

1- DÉFINITION D’UNE CONTRAINTE

dF
Contrainte de tension  
dS
F
en traction simple  
S
avec :
 : Contrainte normale [MPa]
F : effort normale [N]
S : aire de la section droite [mm2]

Dans le système international :

1 Pascal = 1 Newton / 1 m2
1 MPa = 106 Pa  dF  F
s
9
1 GPa = 10 Pa

2- DÉFINITION D’UNE DÉFORMATION

Axes X Y Z
Allongement u v w
Déformation x y z
Déformation :

u
x 
dx
v
y 
dy
w
z 
dz

y x
   
Coefficient de poisson  :
z z

30
3- TRACTION SIMPLE

3.1. Définition : Une poutre est sollicitée à l’extension (la traction) simple lorsqu’elle est
soumise à deux forces directement opposées qui tendent à l’allonger.

Hypothèses : solide idéal, matériau homogène isotrope, poutre rectiligne de section constante.

 
F et F ' : actions extérieurs appliquées sur la poutre AB.

3.2. Etude des déformations :

B C

Nous limitons notre étude de la traction à la zone AB : zone des déformations élastiques.
A-B : domaine de déformation élastique ;
B-C : palier de plasticité ;
C-D : domaine de déformation plastique ;
D : point de rupture.

31

A
3.3 Limite Conventionnelle d’élasticité Re 0,2 (MPa)

Variante de Re, elle tient compte des imprécisions de la mesure, c’est-à-dire des imperfections
de la droite AB et des appareils de mesure. Pour la mesure de Re on tolère un légère
déformation permanente de 0,2 % (A% =0,2).

3.4. Déformation dans le domaine élastique d’une poutre :

l
  E . x  E
l0
Nous constatons que la déformation x est proportionnel à la contrainte  .
E : module d’élasticité longitudinale ou module d’Young.

3.5. Déformation transversale :

 y    x
 : Coefficient de poisson selon les matériaux 0,1    0,5 (pour l’acier =0,3)

y : contrainte selon (o, y ).

3.6. Condition de résistance :

F e
 Max
  pe ou   pe ou  pe 
S s
pe : résistance pratique à la traction
avec s : coefficient de sécurité.

32
3.7. Condition de déformation :

F .l0
l  llim ou  llim
E. S
llim : limite d’allongement.

3.8. Coefficient de concentration de contrainte de traction :

 Max
 kt  nom
1  kt  3

kt : est fonction de la forme de la pièce pour un filetage iso ( kt = 2.5 )

4. COMPRESSION SIMPLE

Définition : Une poutre est sollicitée à la compression simple lorsqu’elle est soumise à deux
forces directement opposées à deux forces directement opposées et qui tendent à la
raccourcir.

5. FLEXION -CISAILLEMENT

5.1. Définition.

1. Les poutres doivent posséder un plan de symétrie géométrique également appelé plan
moyen.

33
2. La poutre doit être chargée dans le plan de symétrie géométrique.

3. Une portion de poutre est sollicitée en flexion simple suivant z si, pour chacune de ses
sections droites, le torseur des efforts de cohésion se réduit à :

 0 0 
 
TS  S     Ty 0 
 0 
 M fz G

Nota : Si l'effort tranchant est nul, on dit que la sollicitation est appelée flexion
pure.

4. La relation qui lie l'effort tranchant au moment fléchissant se traduit :

dM fz
 Ty
dx

5.2. Etude des contraintes normales.

5.2.1. Répartition des contraintes.

Après une analyse au niveau des fibres (segment de matière joignant deux points homologues
des sections droites), en respectant l'hypothèse de Navier-Bernouilli, il semble important de
remarquer ceci :
 La contrainte normale est nulle sur les fibres neutres (Y=0).
 
 Le signe s'inverse à la traversée du plan G, x, z  .
 La répartition est linéaire sur la section droite.
 le point de la section le plus sollicité est celui qui est le plus éloigné des fibres neutres.

y y

Zone
Comprimée
 Mfz
Fibre z G x
neutre G Zone
tendue

34
5.2.2. Relation entre contrainte normale et moment fléchissant.

Définitions.

1. La relation à retenir, liant la contrainte , au moment fléchissant du torseur


de cohésion.
M fz .Y( M )
M  
 Y ² .d

  M : Contrainte normale en un point M de la section droite (MPa).


 Y : Ordonnée du point M dans le repère local (mm).
 Mfz : Moment fléchissant (mmN).
 La somme  Y ²d

dépend uniquement de la section droite. Nous
l'appelons Moment quadratrique de la section  par rapport à l'axe
Gz et nous le notons IGz ( mm4 ).

I Gz  Y ²d
Nota : Nous verrons des valeurs remarquables dans le deuxième
paragraphe.

2. Une caractéristique courante des profilés permet un calcul rapide de la


contrainte maximale dans une section droite à partie du moment fléchissant :
M fz
max  
  I Gz
Ymax

I Gz
On appelle module de flexion, la quantité : Ymax (fourni par les constructeurs).

Moments quadratiques.
Ce paragraphe vise juste à donner une petite bibliothèque de moments quadratiques les plus
fréquemment rencontrés ainsi qu'une relation de transport.

35
 Un parallélépipède.

Les relations sont :


bh3
I Gz 
y 12
b hb 3
I Gy 
12
bh
z
I G  I Gz  I Gy  (h ²  b ² )
G h 12

 Un parallélépipède creux.
y
b Les relations sont
:
HB 3  bh3
z I Gz 
H G h 12
HB 3  hb3
I Gy 
12
I G  I Gz  I Gy
B

 Un cylindre.
y
Les relations sont :
 . R 4  . D4
z I Gy  I Gz  
G 4 64

R I G  I Gz  I Gy

 Un cylindre creux.
y
Les relations sont :

z  .( R4  r 4 )  .( D4  d 4 )
G I Gy  I Gz  
4 64

R
I G  I Gz  I Gy

36
 Théorème de Huyghens.

Le moment quadratique d'une surface plane S par z z


rapport à un axe Oz, appartenant à son plan est égal à
la somme : y
- du moment quadratique de cette surface par rapport G
à l'axe Gz passant par le centre de gravité de la surface y d2
O
et parallèle à Oz. d1
- du produit de l'aire de la surface S
par le carré de la distance entre les deux axes.

I Oy  I Gy  Sd 2 ²

I Oz  I Gz  Sd1 ²

5.3. Etude de la déformation.

Le dimensionnement de la plupart des poutres sollicitées en flexion simple se fait en exprimant


des conditions limites de déformation. En effet, une poutre peut résister à des sollicitations de
flexion mais se déformer dans des proportions inacceptables.

Equation différentielle de la ligne déformée (Flèche maximale).


Soit une poutre AB sollicitée en flexion simple et (A,x,y) un repère d'étude, global, qui ne se
déplace lorsque la poutre se déforme.

position variable x

Déformée maximale ymax

Il est possible d'exprimer la dérivée seconde de la déformé par cette relation :

37
M fz ( x)
y" 
EI Gz

 y" : Dérivé seconde de la déformée y (y est le déplacement de la


poutre, au point x considéré, suivant l'axe y).
 M fz  x : Moment fléchissant à la position variable x.
 I Gz : Moment quadratique de la section en G.
 E : Module de Young.

A partir de cette relation, il faut réaliser deux intégrations successives qui font apparaître deux
constantes inconnues. Ces inconnues seront levées à partir de conditions aux limites
préalablement déterminées.

5.4. Etude des contraintes tangentielles.

L'état de flexion se traduit par l'association d'un moment fléchissant et d'un effort tranchant
( M fz et Ty dans notre étude). Le moment fléchissant engendre des contraintes normales dans
les sections droites de :la poutre. L'effort tranchant Ty induit des contraintes tangentielles qui
ont pour direction l'axe Y.
Nous donnerons dans ce paragraphe une image élémentaire de la distribution des contraintes
tangentielles.
Ces résultats issus d'une étude sommaire devront être corrigés par un coefficient qui dépend
de la forme de la section droite.
Envisageons une coupure au niveau d'une section droite S, Ty est l'effort tranchant.

Hypothèse sur la contrainte tangentielle moyenne :


- elle a même direction que l'effort tranchant.
- sa répartition est uniforme sur la surface S. Elle est notée  Ymoy .

Relation liant l'effort tranchant à la contrainte tangentielle.

TY
 Ymoy 
S

 Ty : Effort tranchant (N).


 S : aire de la section droite (mm²)
  Ymoy : contrainte tangentielle moyenne (MPa)

38
Y
5.5. Propriétés générales
s s'
Soit ss', un segment de droite de la surface S parallèle à l'axe
Gz. La contrainte tangentielle  Y ( M ) est constante quel que soit
le point M appartenant au segment ss'. Z g g'
G
 Y ( M ) est maximale sur le segment gg' de S, confondu avec l'axe
Gz.

5.6. Propriétés particulières


Y Evolution dey
h/2
 Section rectangulaire :

Sur le segment gg', la contrainte est maximale.


Z g G g' h y
ymax

 y max   y 3
2 moy Ty
-h/2 ymoy

 Section circulaire :

Sur le segment gg', la contrainte est maximale.

Y
 y max  43  y moy
Z g G g'

Ty

39
5.7. Résistance des poutres sollicitées à la flexion.

5.7.1. Conditions de résistance aux contraintes normales (traction et compression).

Re
K .max  R pe avec R pe 
s

 Rpe : Contrainte pratique de limite élastique (MPa).


 Re : Contrainte de limite élastique du matériau (MPa).
 s : Coefficient de sécurité (s>1)
 max : Contrainte maximale dans la poutre (sans tenir compte des
singularités de formes).
 K : Coefficient de concentration de contrainte.

L'expression de la contrainte normale maximale dans la poutre à déjà été


déterminé :

M fz . y
 
I Gz

Pour les poutres de sections constantes, seuls Mfz et y constituent les variables. Il suffit donc
de rechercher la section la plus sollicitée par le moment fléchissant et de définir la distance
maximale y séparant le point G d'un point M extrême.

5.7.2. Conditions de résistance aux contraintes tangentielles (cisaillement)

Par analogie avec ce qui précède, la contrainte tangentielle maximale en service ne doit pas
dépasser une contrainte limite élastique au glissement Rg. Cette dernière s'exprime assez
simplement en fonction de la résistance à l'extension Re.

Rg
y  Rpg avec Rpg 
max
s
 Rpg : Contrainte pratique de limite élastique au glissement (MPa).
 Rg : Contrainte de limite élastique du matériau au glissement (MPa).
 s : Coefficient de sécurité (s>1)
  y.max : Contrainte maximale de cisaillement dans la poutre .

La contrainte limite au glissement Rg s'exprime en fonction de la contrainte


limite à l'extension Re :

40
 Matériaux ductiles : Rg  0,5Re (Aciers doux : A34, E24, E26, A40, XC18, ....
).
 Matériaux peu ductiles : Rg  0,6Re à 0,7 Re (Aciers mi durs : A60, A70,
XC38, XC65, .... ).
 Matériaux à décohésion franche : Rg  0,9 Re (Aciers durs : XC80, Aciers
trempés, .... ).

Définition : DUCTILE : Qui peut être tiré, allongé, étendu sans se


rompre. Ex : l'or est le plus ductile des métaux. Exemple.

Schéma d'étude

Y
F

Y
S- S+
A G C B
Z h X

x
b
l/2 l/2
l

Hypothèses

Nous ne tenons pas compte du poids propre de la poutre afin de ne pas développer des
calculs trop complexes.
Les
 caractéristiques d'étude sont :
 F  21N
 Poutre de dimensions : l = 600mm, b = 20mm, h = 4mm et coefficient s=5.
 Matière A60 : Re = 340Mpa et Rg = 0,5Re
 Module de Young : E = 200000Mpa

41
Etat de sollicitation de la poutre

Les actions aux appuis A et B ont pour valeurs : YA  YB  F2 .


Pour les torseurs de cohésion, deux zones de travail :

 pour 0  x  2l
Le torseur des efforts de cohésion a pour expression :

 0 0 
 
TS  S     0,5F 0 
 
 0 0,5xF G , x , y ,z

 pour 2l  x  l
Le torseur des efforts de cohésion a pour expression :

 0 0 
 
TS  S     0,5F 0 
 0 0,5F l - x 
 G , x , y ,z

Diagrammes
Ty
0,5F

0 x
l/2 l

-0,5F

Mfz
Fl/4

Contraintes normales maximales

Nous n'avons pas de singularité de forme, donc K=1


Fl h bh3
M fz.max  ; Ymax  et I Gz  .
4 2 12

max  2bh ²  59,1 MPa


3Fl

42
Re 340
R pe    68 MPa
s 5
max  Rpe , la poutre résiste aux contraintes normales.

Contraintes tangentielles maximales

Pour une section rectangulaire :


 Y max  2  Ymoy or  Ymoy = SY avec S  bh .
3 T

3 F
 max  2  2bh  0,2 MPa
Rg  0,5Re  170 MPa
Rg 170
Rpg    34 MPa
s 5
 max  Rpg le poutre resiste aux contraintes de cisaillement.

Effet prépondérant entre contraintes normales et tangentielles

Parmi max et  max , nous devons déterminer quelle est celle qui se rapproche le plus de la
limite élastique du matériau de la poutre. Pour cela, nous envisageons les rapports
max  max .
et
Re Rg
max  max
L'application numérique de cet exemple donne  0,173 et
 0,0012 .
Re Rg
L'évaluation de ces deux rapports montre que la poutre sollicitée en flexion simple est plus
sensible aux contraintes normales qu'aux contraintes tangentielles. Ce résultat peut être
généralisé.

Détermination de la flèche maximale

Conditions aux limites:


zone 1 :
 à x = 0, y = 0, y' = ?, Mfz = 0 et Ty = -0,5F ( car liaison ponctuelle
immobile)
 à x = l/2, y = ?,y' = 0 , Mfz = Fl/4 et Ty = 0
zone 2 :
 à x = l/2, y = ?,y' = 0 , Mfz = Fl/4 et Ty = 0
 à x = l, y = 0,y' = ? , Mfz = 0 et Ty = 0,5F

43
M fz ( x ) Fx
Equations de base. : y"  
EI Gz 2 EI Gz
F. x
M fz ( x )  (tiré du torseur de cohésion de la zone 1).
2

Analyse zone 1:
F
 Intégration n°1 : y '  . x ²  C1
4 EI Gz
F
 Intégration n°2 : y  x 3  C1 x  C2
12 EI Gz
 Détermination des constantes à partir des conditions aux limites :
21
CI  0  03  C1 0  C2
12 EI Gz
C2  0
F l
2

C.F.  0     C1
4 EI Gz  2 
F  l²  Fl ²
C1     
4 EI Gz  4  16EI Gz
 La flèche pourra être calculée en tout point de la zone 1 à l'aide de
cette relation:
F Fl ²
y x3  x
12 EI Gz 16 EI Gz

Fx æ x l ö

y= ç - ÷
4EI Gzè 3 4 ø

Pour la première zone, la flèche maximale se trouvera au point x=l/2. La flèche aura
pour valeur y=-4,43mm. Cette valeur sera réutilisable pour la zone 2.
La flèche au point d'application de l'action est d'environ 4,5mm, il faudra vérifier par
rapport au contexte si ces 4,5mm ne nuisent pas au fonctionnement du système. Il
faudra être sur que cette flèche est tolérable pour le mécanisme.

44
6. TORSION SIMPLE

6.1. Définition : une poutre est sollicitée à la torsion simple lorsqu’elle est soumise, à ses deux
extrémités à deux couples apposés de moments mt portés par l’axe.
La poutre est supposée cylindrique de section circulaire constante.


df

dS
 : est la contrainte tangentielle au point M.

6.2. Relation contrainte- déformation

  G . . 
G : module d’élasticité transversal
 : est maximale lorsque  = R
 : angle unitaire de torsion

6.3. Relation couple de torsion –contrainte

mt = G.  . I0

r . mt
 Max 
I0
I0 : moment quadratique

6.4. Condition de résistance


 Max   p
p : étant la contrainte tangentielle pratique

45
7. MATAGE

Définition : une solide 1 est sollicité au matage par un solide 2 si la pression superficielle sur la
surface de liaison 1-2 entraîne une déformation permanente de cette dernière.

Avant matage Après matage

Écrasement latéral des clavettes

Avant matage Après matage

Gonflement des extrémités d’arbres

Condition de non matage

papp  padm

papp : pression appliquée


padm : pression admissible
dN2 /1
papp 
ds

46
CHAPITRE : IV
GÉNÉRALITÉS SUR LES ROULEMENTS

1. L'HISTOIRE DES ROULEMENTS

" Le roulement est un organe mécanique d'application universelle. Il est présent dans tous les mécanismes en mouvement dans
lesquels il assure la liaison mobile de deux éléments en rotation l'un par rapport à l'autre. "

Pour la quasi-totalité des cas, un roulement se compose de la façon suivante :

Figure 1 : Coupe et description de roulement à bille.

Notons que l'appellation de roulement provient des corps roulants qui, interposés entre les deux éléments en rotation l'un par rapport à l'autre -
dénommés bagues - permettent le " roulement ", et non plus le frottement, entre les deux surfaces de contact.

47
Les éléments roulants

Figure 2 : Eléments tournants ; billes, rouleaux : cylindriques, coniques, sphériques, aiguilles.

Les cages

Figure 3 : Cages de séparation des éléments tournants : moulées, agrafées, embouties.

48
2. TYPES DE ROULEMENTS

La partie qui va suivre présente les différences détaillées des principaux roulements utilisés dans l'industrie. La présentation choisie
va mettre en évidence les principaux points de distinction.

Roulements à une rangée de billes à contact radial Roulements à rotule sur deux rangées de
rouleaux

Roulements à deux rangées de billes à contact Roulements à une rangée de rouleaux


radial cylindriques

49
Roulements à billes à une rangée de billes à Roulements à rouleaux coniques
contact oblique

Roulements à billes à deux rangées de billes à Butées à billes à simple effet


contact oblique

Roulements à rotule sur deux rangées de billes Butées à rotule sur rouleaux

50
51
3. MONTAGE DES ROULEMENTS

2.2.1 Roulements à billes 2.2.2 Roulements et butées à rouleaux cylindriques et Sphériques

code du type de roulement tab 4.

2.2.3 Roulements à rouleaux coniques

52
4. RÈGLES DE MONTAGE DES ROULEMENTS

4.2 Règles de montage

Règle 1 :

 il faut monter avec un ajustement serré 1 bague qui tourne par rapport à la direction de la charge. Ce serrage radial de la
bague tournante par rapport à 1 direction de charge a pour objet d'éviter le laminage de 1 portée de cette bague (fig. 6).

Bague intérieure serrée, Bague extérieure glissant

53
Règle 2 :

 Une bague fixe par rapport à la direction de charge est généralement montée avec un ajustement " glissant " (tableau 5).

Règle 3 :

 Pour réaliser une liaison " pivot ", un arrêt axial doit être réalisé une seule fois dans chaque sens.

Si les deux arrêts sont sur le même roulement (à bagues non séparables)', il est alors appelé " palier fixe " (fig. 8). Dans ce cas, le roulement doit
être le plus près possible du point d'application de la charge axiale. Les avantages sont une dilatation fibre de l'arbre, l'absence de risque de
flambage et une cotation fonctionnelle à tolérances plus larges (fig . 22-c).

Règle 4 :

 Un ajustement " serré " ne peut pas transmettre un effort axial entre arbre et logement. Un effort axial doit donc être transmis " par obstacles "
(épaulements, écrous, entretoise, etc. ) (voir paragraphe 3.3).

Note: l'épaulement doit avoir des formes compatibles avec les arrondis des bagues (fig. 10).

fig 10.
54
4.3 Arrêts axiaux

4.3.1 Épaulement

4.3.2 Couvercle dans le logement

fig 11

4.3.3 Rondelle vissée en bout d'arbre

fig 12

4.3.4 Segment d'arrêt pour roulement à rainure

Il est réservé aux efforts axiaux modérés (NF E 22-302 et NF E 22-303). Il


peut être utilisé dans les paliers ou carters en deux parties (fig. 13) ou placé
entre un couvercle et le logement (fig. 14).

fig 13 / 14
55
4.3.5 Ecrous

 L’écrou à encoches (NF E 22-306) et rondelles (NF E 22-307 )


nécessite une rainure axiale qui affaiblit l’arbre (freinage par
obstacle, fig.15 ) .

fig. 15

- Un écrou H est souvent de trop grandes dimensions.

fig. 16

56
 Écrou auto freiné du deuxième type: une vis de pression agissant sur le filetage par l'intermédiaire d'une pastille de métal tendre (fig. 17) ou l'écrou
est fendu (fig. 18).

fig. 17
fig 18

4.3.6 Anneau élastique

fig. 20 fig. 21

57
5. EXEMPLES DE MONTAGE

Cas d'un arbre tournant

58
Cas d'un moyeu tournant

59
5.1.2 Montages du type B

Dans ce cas, il est admis que seul l'ajustement " serré " de la bague tournante par rapport à la direction de charge permet de supprimer le risque de
laminage de la portée (le serrage axial de la [BI] par l'écrou est jugé inutile). Il n'existe alors qu'une seule solution de montage. En effet, pour transmettre
l'effort axial par des " obstacles " et non en utilisant l'adhérence de la bague (règle 4) montée serrée, on doit utiliser l'épaulement de celle-ci. Cela conduit
à la solution des figures 24 et 25.

fig. 24 fig. 25

60
5.2 Deuxième cas

fig. 26 fig. 27

61
5.3 Cas des roulements à contact oblique

5.3.2 Types de montages

En prenant comme seul critère la bague tournante par rapport à la direction de charge, on aboutit à deux montages:

fig. 30

62
fig. 33

63
5.4 Montages des butées

5.4.1 Butées à billes ou à rouleaux, simple ou double effet

5.4.2 Butées à aiguilles, simples ou combinées

5.4.3 Butées à rotule sur rouleaux

5.5 Roulements spéciaux

fig. 38

64
fig 39 fig. 40

fig.41 fig. 42

65
6. ÉTANCHÉITÉ DES ROULEMENTS

6.1 Étanchéité pour lubrification à la graisse

6.1.1 Solution sans frottement

Ces déflecteurs n'offrent aucun frottement, donc ne limitent pas la vitesse. L'étanchéité reste bonne mais imparfaite.

fig. 43

fig. 44

66
fig.45 fig.46 fig. 47

6.1.2 Solutions avec frottement

fig. 48 fig. 49 fig. 50

67
fig. 53

fig. 52
fig. 51

6.2 Roulements lubrifiés à l'huile

6.2.1 Étanchéité avec joint frottant 6.2.2 Étanchéité sans frottement

68
7. Etanchéité des Roulements

69
70
CHAPITRE : V
NOTIONS SUR LE CALCUL DES ROULEMENTS

1. DURÉE DE VIE NORMALISÉE L10

La durée de vie L10 d’une série de roulements identiques, soumis à la même charge, est égale
au nombre de tours, ou de révolutions, réalisés par 90% des roulements de la série avant
qu’apparaissent les premiers signes de fatigue.

Unité : millions de tours, heures de fonctionnement

L10 est la durée de vie (moyenne statistique) basée sur une fiabilité de 90% de survie après essai
sur un même lot. L10 sert de référence à tous les roulements de la série.

2. DURÉE DE VIE D’UN ENSEMBLE OU D’UNE ASSOCIATION DE ROULEMENTS

Lorsqu’un ensemble de roulements (E) comprend plusieurs roulements


fonctionnant en même temps (exemple : arbre avec plusieurs roulements), la
durée de vie LE.10 de l’ensemble est fonction de la durée de vie Li.10 de chacun des
n roulements. Elle est définie par la relation suivante:

LE.10= ( ( 1 1,5
) +( 1 1,5
) + ( 1 1,5
) + …..…+ ( 1 1,5
) ) -1/1,5
L1.10 L2.10 L3.10 Ln.10

71
3. EXEMPLE

Deux roulements à rouleaux coniques d’un même arbre des durées respectives de
15000 et 25000 heures de fonctionnement. Calculons la durée de vie probable du
montage.

1
LE.10= (( 15000 )1,5 + ( 25000
1
)1,5 ) -1/1,5
LE.10= 11 630 heures de fonctionnement

Cette durée de vie est toujours inférieure à la plus petite des valeurs Li.10 ici 15000
heures de fonctionnement.

4. CAPACITE DE CHARGE DYNAMIQUE (C)

La charge dynamique de base C, d’une série de roulements identiques, est la


charge radiale (axial pour une butée), constante en intensité et en direction, que
peut en durer 90% des roulements du groupe, pendant 1 million de tours, avant
qu’apparaissent les premiers signes de fatigue.

Exemple :

72
100 roulements soumis au cours d’un essai à une charge Fr = C .
90 roulements auront une durée de vie qui atteindra ou dépassera 1 million de
tours (L10=1).

5. RELATION ENTRE DURÉE DE VIE (L10 ) ET CHARGE DYNAMIQUE (C )

n
C 
L10 =  P 
n
10 6  C 
Lh10 = 60 . N  P 

L10: durée de vie en millions de tours


Lh10: durée de vie en heures de fonctionnement
C: charge dynamique de base
P: charge équivalente
n =3 pour les roulements à billes
n =10/3 pour les roulements à rouleaux
N: vitesse de rotation en tr/min

6. EXEMPLE

• C= 6300 daN [catalogue de roulements]


• P= 2100 daN
• N= 150 tr/min
Déterminer L10 et Lh10

• L10 = ( C / P)n
=( 6300 / 2100)3
= 27 Millions de tours

• Lh10 = (106 / 60.N) . ( C / P)n


= 3000 heures de fonctionnement

73
7. CALCUL DE LA CHARGE DYNAMIQUE ÉQUIVALENTE (P)

Cas particuliers

8. CAS GÉNÉRAL D’UNE CHARGE COMBINÉE

Fa et Fr étant connues, la charge P est calculée à l’aide de la relation:

P = X . V . Fr + Y F a
X et Y sont des coefficients normalisés liés à la nature du roulement et à ses
dimensions [tableau1].

9. Capacité de charge statique C0 et charge statique équivalente P0

Pour un roulement chargé à l’arrêt, ou dans le cas de mouvements de faible


amplitude et de petites oscillations, C0 représente la charge statique limite à ne
pas dépasser. Au delà de cette charge, les déformations des éléments roulants
deviennent inadmissibles.

P0 = X0 Fr + Y0 Fa

X0 et Y0 sont déterminé à partir d’un tableau.

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Tableau .1.

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CHAPITRE : VI
GÉNÉRALITÉS SUR LES ENGRENAGES

1- DÉFINITION

Un engrenage est un mécanisme élémentaire composé de deux roues dentées mobiles autour
d’axes de position relative invariable. L’une des roues entraîne l’autre par l’action des dents
successivement en contact. La roue qui a le plus petit nombre de dents est appelée PIGNON.
Suivant la position relative des axes des roues, on distingue :
- les engrenages parallèles (axes parallèles),
- les engrenages concourants (axes concourants),
- les engrenages gauches (les axes ne sont pas dans un même plan).

Figure 1 : Engrenage parallèle

Figure 2 : Engrenage concourant

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Figure 3 : Engrenage gauche

2- CARACTÉRISTIQUES D’UNE ROUE À DENTURE DROITE NORMALE (=20°)

Toutes les roues à denture droite et de même module engrènent entre elles, quels que soient
leur diamètre et leur nombre de dents.

Figure 4 : Flanc des engrenages Figure 5: Denture des engrenages

Le module (m) est le quotient du pas exprimé en millimètres par le nombre 

Figure 6 : Module d’un engrenage

Le reste des caractéristiques des dentures droites existe à la page 221 du guide du dessinateur
Industriel.

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3- CARACTÉRISTIQUES D’UNE ROUE À DENTURE HÉLICOÏDALE NORMALE (=20°)

Toutes les roues à denture hélicoïdale de même module (réel ou apparent) et de même angle
d’hélice engrènent entre elles, quels que soient leur diamètre et leur nombre de dents, mais les
hélices doivent être de sens contraire (l’une à droite et l’autre à gauche).

Figure 7 : Engrenages droits à denture hélicoïdale

Les dentures hélicoïdales assurent une transmission avec un faible frottement d’un flanc sur
l’autre (moins de vibrations, bon rendement), mais elles engendrent une poussée axiale. On
peut remédier à cette poussée en utilisant deux dentures inclinées en sens inverse.

4- ROUE ET VIS SANS FIN

La transmission est réalisée à l’aide d’une vis à un ou plusieurs filets engrenant avec une roue.
Afin d’augmenter la puissance transmissible, on choisit des matériaux à faible coefficient de
frottement.
Le sens d’hélice est le même pour la vis et la roue

Figure 8 : Roue et vis sans fin

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5- REPRÉSENTATIONS DES ENGRENAGES

Figure 9 : Efforts sur les dents

Figure 10 : Engrenage intérieur

Figure 11 : Engrenage pignon crémaillère

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6- TRAINS D’ENGRENAGES

6.1- Définitions

Engrenage : mécanisme constitué de deux roues dentées (pignon, petit diamètre et roue, grand
diamètre), en engrènement et guidées par un « bati ».
Trains d’engrenages : combinaison d’engrenages
Rapport d’engrenage, noté (u) : rapport du nombre de dents de la roue par celui du pignon.
Rapport de transmission (i) : c’est le rapport (vitesse d’entrée / vitesse de sortie).

Figure 12 : Trains à un engrenage

Figure 13 : Engrenage intérieur

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Figure 14 : Train à un engrenage avec roue d’inversion

Figure 15 : train à deux engrenages

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6.2- Rapport de transmission généralisé (raison)

On peut généraliser la formule de Willis à un train d’engrenages épicycloïdal.

Dans le mouvement relatif, le train d’engrenages est à axes fixes. On choisit alors, à une des
extrémités de la chaîne cinématique, constituée par cette succession d’engrenages, un premier
pignon que l’on appelle (1), le pignon situé à l’autre extrémité de la chaîne sera le dernier
pignon nommé (N).

En supposant une puissance fictive transmise du pignon (1) au pignon (N), à chaque contact de
denture un pignon est menant, l’autre est mené ; on peut alors écrire :

N N
Z
RN   (1) .  menant  raison de base du train
y
1 1 1 Z mené

y : est le nombre de contact(s) « extérieur(s) » (inversion du sens de rotation)

Figure 16 : Train à n engrenages

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6.3- Lubrification

Une lubrification soignée est indispensable :

- à grande vitesse : on utilise des jets d’huile qui lubrifient et évacuent la chaleur ;

- à faible vitesse : on adopte le barbotage dans l’huile ou le graissage.

Figure 17 : Lubrification par bain d’huile des engrenages

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CHAPITRE : VII
TRANSMISSION DE MOUVEMENT

1- TRANSMISSIONS PAR POULIES ET COURROIES

Fonction : Transmettre par adhérence, à l’aide d’un lien flexible (courroie), un mouvement de
rotation continu entre deux arbres éloignés.

Silencieuses, elles sont surtout utilisées aux vitesses élevées avec de grands entraxes possibles
entre poulies.
La tension initiale des courroies est indispensable pour garantir l’adhérence et assurer la
transmission du mouvement.
Un système à entraxe réglable ou un dispositif annexe de tension (galet enrouleur, etc.) est
souvent nécessaire pour régler la tension initiale et compenser l’allongement des courroies au
cours du temps.
A l’exception des courroies crantées, en fonctionnement normal, il existe un léger glissement
de la courroie sur les polies amenant une imprécision du rapport de transmission ; celui-ci n’est
pas exactement égal au rapport des diamètres des deux poulies.

Figure 1 : Principe d’une transmission par Figure 2 : Inverseurs


poulie courroie

Figure 3 : Brin mou - Brin Tendu Figure 4 : Galet Tendeur

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LES COURROIES

Figure 5 : Courroies Plates Figure 6 : Courroies Trapézoïdales moulées

Rapport de Transmission :

Figure 7 : Rapport de transmission pour une transmission par poulie courroie

N D  D d Cd
  
N d  d D CD

Nd : vitesse de la petite poulie en tr/min


ND : vitesse de la grande poulie en tr/min
D et d : vitesses en rad/s
d : diamètre d’enroulement petite poulie
D : diamètre d’enroulement grande poulie
Cd : couple sur la petite poulie en N.m
CD : couple sur la grande poulie en N.m

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Rapport entre les tensions

Figure 8 : Rapport entre les tensions

Effets de la force centrifuge sur la courroie négligés,

T
 e f
t
f : coefficient de frottement entre poulie et courroie
 : angle d’enroulement sur la petite poulie (en rad)
T : tension sur le brin tendu (en N)
t : tension du brin mou, tT (en N)

Figure 9 : Courroie plate

Couples transmis

sur le grande poulie : CD = ( T – t ) . D / 2


sur le petite poulie : Cd = ( T – t ) . d / 2
Puissances transmissibles

En fonctionnement normal
P=(T-t).V
V : vitesse linéaire de la courroie en m/s

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2- TRANSMISSION PAR PIGNONS ET CHAINES

Fonction : Transmettre, par obstacle, à l’aide d’un lien articulé appelé « chaîne », un
mouvement de rotation continu entre deux arbres éloignés parallèles.

Les chaînes sont utilisées en transmission de puissance mais aussi en manutention et


convoyage et dans de nombreuses réalisations.

Rapport des vitesses

Z1, Z2 : nombre de dents des pignons


N1, N2 : nombre de tours par minute

Comme pour un engrenage

N1 . Z1 = N2 . Z2

N1 Z 2
 
Figure 10 : Brin nou – brin tendu N 2 Z1

Figure 11 : Chaine à rouleaux

Figure 12 : Engrènement entre chaîne et pignon

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Rapport de transmission

Il est analogue à celui des courroies crantées :

N D Z d d p Cd
  
N d Z D D p CD
Zd : nombre de dents de la petite roue (pignon)
ZD : nombre de dents de la grande roue

Diamètre primitif d’une roue de Z dents


p p
d 
 180 
sin( ) sin( )
2 Z
Angle d’enroulement
Dp  d p
  180  2 sin 1 ( )  120
2a
Vitesse linéaire de la chaîne
N p . p.Z d
V
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Np : vitesse de la petite roue
P : pas
2-1- Principales caractéristiques

- Rapport de transmission constant (pas de glissement) ;


- Longues durées de vie ;
- Aptitude à entraîner plusieurs arbres récepteurs en même temps à partir d’une même
source ;
- Sont essentiellement utilisées aux « basses » vitesses (moins de 13m/s pour les chaînes
à rouleaux, moins de 20m/s pour les chaînes silencieuses) ;
- Montage et entretien plus simples que celui des engrenages et prix de revient moins
élevé.

2-2- Comparaison avec les courroies

- Sont plus bruyantes ;


- Présentent des durées de vie plus élevées ;
- Supportent des forces de tension plus élevées ;
- Tournent moins vite ;
- Supportent des conditions de travail plus rudes (températures plus élevées…) ;
- Nécessitent une lubrification.

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3. TRANSMISSION PAR ROUES DE FRICTION

Fonction : Transmettre par adhérence, un mouvement de rotation entre deux arbres


rapprochés.
Rapport des vitesses

D1, D2 : Diamètres des roues de friction


N1, N2 : nombre de tours par minute

N1 . D1 = N2 . D 2

N 1 D2
 
N 2 D1
Figure 13 : Conditions d’entraînement

Construction

Le système « roues de friction » comprend


- un plateau en fonte
- un pignon appelé « galet » dont la surface de contact est en bois, en cuir, en ferodo, en
aggloméré de liège.

Ces matériaux se présentent en rondelles, empilées et serrées.

Avantages

- Fonctionnement silencieux.
- Réalisation simple et économique.
- Glissement entre les roues en cas de variation brusque du couple résistant. Le système
peut-être utilisé comme limiteur de couple.

Inconvénients

- Efforts importants sur les paliers d’où usure.


- Transmission de faible puissance.

Figure 14 : Galet conique et plateau Figure 15 : Galet cylindrique et plateau

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Références Bibliographiques

[1] Guide du dessinateur Industriel (Hachette)

[2] Construction mécanique, tome 1 AFNOR (Nathan)

[3] Guide interactif du dessinateur industriel

[4] Construction mécanique, Transmission de puissance (1. Principes), 2ème édition


Dunod

[5] Des Matériaux, Jean Paul Bailon et al. Presses Internationales Polytechnique

[6] Résistance des matériaux, André Bazergui et al. Editions de l’Ecole


polytechnique de Montréal.

[7] http://fr.wikipedia.org/wiki/Liaison_(mécanique)

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