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Compte rendu

Fait par : Hajar Nidbelkacem.


Numéro apogée : 2316352
Groupe :4
section :2

Dans l'ouverture de "Le choc des civilisations: Fantasme ou réalité?", l'auteur


explore l'origine du concept, liant celui-ci à l'article de Samuel Huntington en
1993 et aux attentats du 11 septembre 2001. Il considère ce concept, émergent
après la guerre froide, comme une nouvelle idéologie post-marxiste. L'étude
vise à démontrer que le choc des civilisations, malgré son aspect culturel, ne
fournit pas une explication exhaustive. Elle alerte sur les risques liés à cette
théorie, mettant en évidence la complexité des relations internationales et les
dangers potentiels à l'échelle nationale. L'auteur préconise une approche
pragmatique des différences culturelles, en particulier envers l'islam, et
envisage d'explorer les implications pour le débat politique en France et en
Europe.

Dans la première partie, l'auteur remet en question le "choc des civilisations"


en analysant les critiques de Samuel Huntington. Pour illustrer les limites de
cette théorie, il examine des cas concrets, comme celui de l'Arabie saoudite,
qui, bien que considérée comme une puissance musulmane, suit les intérêts
économiques mondiaux. De plus, il explore comment des facteurs
économiques et sociaux, plutôt que des distinctions culturelles, peuvent
mieux expliquer les relations internationales. L'approche de Paul Ricœur est
évoquée pour proposer une vision où la Civilisation représente l'accumulation
et la circulation, tandis que les cultures nationales doivent naviguer entre
ouverture et fermeture. Enfin, l'auteur s'interroge sur l'universalité des
valeurs, soulignant que bien que formulées en Occident, ces valeurs peuvent
être réinterprétées ailleurs, comme en Chine où des intellectuels intègrent la
démocratie et les droits de l'homme dans leur réflexion malgré des influences
culturelles traditionnelles.

Ensuite, l'auteur suggère de transcender la notion du "choc des civilisations"


centrée sur la peur de l'islam. Selon lui, une analyse rigoureuse doit éviter les
généralisations, soulignant que le véritable choc de civilisation a eu lieu au
XIXe siècle avec la mondialisation capitaliste. L'uniformisation relative des
sociétés actuelles ne garantit pas une convergence politique automatique. La
crainte de l'islam conquérant est critiquée comme une vision étroite, mettant
en avant la diversité des islams mondiaux. L'auteur insiste sur le caractère
géopolitique des relations et préconise un traitement politique des conflits,
notamment autour de la Méditerranée. Il souligne l'importance d'un règlement
équilibré du conflit israélo-arabe. La polarisation sur l'islam radical ne doit
pas obscurcir la diversité des pratiques islamiques. L'auteur remet en question
l'efficacité du dialogue des civilisations, tout en reconnaissant la nécessité du
dialogue interculturel et interreligieux. Il note le mouvement d'aggiornamento
de l'islam, soulignant l'importance d'une évolution critique interne.

En complément, l'auteur met en lumière les conséquences de la mauvaise


compréhension du concept du "choc des civilisations" dans les pays
développés, en particulier en alimentant des visions exagérées d'une menace
islamique. Il illustre cela en examinant les répercussions du "réveil du
religieux" depuis les années 1970, notant que bien que ce phénomène ait
suscité un regain d'intérêt pour la foi, il ne signifie pas un retour à une société
religieuse en Europe. Il associe ce phénomène à de nouvelles formes
d'expression du besoin de croire. Un autre aspect crucial est la montée du
communautarisme en Europe depuis les années 1990, en corrélation avec le
réveil religieux. Cette tendance, plutôt qu'une revendication de droits
spécifiques, représente une aspiration à l'affirmation de soi sur des bases
ethno-religieuses. Un exemple concret est la crispation des instances
communautaires juives et le développement de groupes fondamentalistes en
milieu musulman. La laïcité est ensuite présentée comme un rempart essentiel
contre le communautarisme, avec la loi de 1905 établissant un équilibre entre
l'État et les institutions religieuses, contribuant à la paix civile. L'auteur met
en garde contre toute approche révisionniste de la laïcité, encourageant plutôt
la lutte contre tous les communautarismes, y compris religieux, pour
préserver les principes de l'espace public républicain.

En synthèse, l'étude souligne la complexité des enjeux mondiaux, dépassant


l'idée simpliste du "choc des civilisations". Elle met en avant l'importance des
luttes sociales, des préoccupations environnementales et des réalités
économiques, appelant à une approche basée sur la compétition entre États et
la gestion des nouvelles puissances. L'impératif de construire une Union
européenne forte et une France innovante et solidaire est souligné pour faire
face à ces défis. Inspiré par la pensée d'Edgar Morin, l'auteur encourage une
"politique de civilisation" progressive. En ce qui concerne le fait religieux,
l'éducation nationale est appelée à transmettre les héritages culturels sans
adopter une approche essentialiste. Ainsi, la pensée critique et les valeurs des
Lumières restent des guides essentiels pour comprendre les dynamiques
complexes du monde contemporain.
L'auteur explore le concept du "choc des civilisations", remettant en question
son rôle explicatif ultime dans les relations internationales. À mon avis les
points forts de l’auteur : analyse critique, exemples concrets, insistance sur la
diversité des islams, appel à une approche pragmatique. Et pour ces points
faibles : certains passages peuvent paraître complexes, nécessitant une
attention particulière. En synthèse, l'auteur met en garde contre une
interprétation simpliste du "choc des civilisations", encourageant une vision
politique nuancée des enjeux mondiaux et soulignant l'importance de la laïcité
dans la préservation des principes républicains. Dans l'ensemble, l'auteur
insiste sur l'importance de dépasser les perceptions simplistes du "choc des
civilisations" et de revenir à une approche politique plus nuancée. Il met en
évidence les répercussions de cette vision erronée, en particulier dans les pays
développés, où la peur du choc des civilisations est souvent associée à une
méconnaissance de l'islam. Le réveil du religieux depuis les années 1970 est
examiné comme un phénomène complexe, marqué par un besoin de croire et
de nouvelles modalités d'expression religieuse. L'auteur évoque également la
montée du communautarisme, illustrée par des exemples tels que la crispation
des instances juives et le développement de groupes fondamentalistes
musulmans. La laïcité est présentée comme un rempart essentiel.

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