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L’étude de prix a pour but de calculer, les prix de vente unitaires hors taxes (P.V.H.T.) des
ouvrages élémentaires (O.E.) ou parties d’ouvrages ou des ouvrages afin d’en déduire à l’aide
du devis quantitatif le montant total ou partiel des travaux hors taxes (H.T) et toutes taxes
comprises (T.T.C.).
Lorsque rien n’est signalé sur les PV on considérera qu’il s’agit des PV HT.
𝑷𝑽 𝑻𝑻𝑪 = 𝑷𝑽 𝑯𝑻 + 𝑻𝑽𝑨 Cette étude comprend les étapes suivantes :
Recherche des quantités élémentaires de composants
Calcul des déboursés horaires de main d’œuvre
Calcul des coûts hors taxes des matériaux rendus chantiers
Calcul des coûts d’utilisation des matériels de production affectables aux O.E.
Calcul des sous-détails de prix en déboursés secs
Recherche du coefficient de vente P.V.H.T / D.S (K) et calcul des P.V.H.T de chaque
O.E
Elaboration du devis quantitatif estimatif (D.Q.E.)
I. PRIX DE VENTE
Le prix de vente doit comporter toutes les dépenses que l’entreprise va engager (les coûts) et
une part supplémentaire destinée à couvrir les aléas et à dégager un bénéfice.
C’est une estimation précédant la conclusion du marché reposant sur une étude qui vise à
définir les prix de vente.
Il résulte d’une constante des données réelles de l’exécution d’un ouvrage et peut s’appliquer
à l’unité d’ouvrage élémentaire, à l’ouvrage élémentaire ou bien à l’ensemble des ouvrages. Il
est ainsi établi après la réalisation à partir des données réelles de l’exécution.
PR = DS + FC + FG +Fop
4. Déboursés secs
Le déboursé sec comprend :
Les matériaux
La main d’œuvre
Le matériel
Les consommables
Ce sont les besoins réels en matériaux y compris les pertes, casses ou chutes servant à
réalisation d’une unité d’O.E. (sable, armatures, briques, …).
Les pertes, chutes, casses entraînent une majoration des frais engagés par une majoration des
quantités approvisionnées.
Elles sont estimées en % à partir de statistiques d’entreprises ou d’études précises du besoin
réel en matériaux.
Le coefficient permettant de déterminer la quantité élémentaire sera différent, selon que les
pertes sont exprimées en fonction des quantités en œuvre, ou en fonction des quantités
approvisionnées.
Quantités approvisionnées = Quantités en Œuvre +Pertes
Nota : vous devez systématiquement ramener les temps unitaires exprimés en heures d’équipe
en temps unitaires exprimés en heures d’ouvrier. Pour cela il suffit de multiplier le temps
unitaire d’équipe par le nombre d’ouvriers la composant
T.U D’ouvriers =T.U d’équipe x Nombre d’ouvriers
Le besoin en main d’œuvre correspondant est obtenu en calculant le produit du temps unitaire
de main d’œuvre par la quantité d’O.E
La valeur de chaque matériau rendu chantier est un élément essentiel du calcul des prix. Cette
valeur est toujours calculée hors taxe.
Ce calcul doit être effectué en dehors de celui des déboursés d’ouvrages, généralement en
étude préliminaire.
La détermination d’un coût hors taxes d’un matériau rendu chantier fait entrer en jeu les
éléments suivants :
o Valeur d’achat hors taxes (H.T) nette de remise
o Frais d’emballage et de conditionnement
o Frais de transport
o Frais de manutention (chargement et déchargement)
o Frais relatifs aux assurances
o Certains frais financiers
o Certaines charges complémentaires
Le fournisseur
Un transporteur (spécialiste des livraisons)
L’entrepreneur
Les frais engagés sont assimilables à un coût supplémentaire. Ces frais s’appliquent aux
quantités approvisionnées ou quantités à commander (pertes incluses) et non aux quantités en
œuvre ou quantités nécessaires.
Si les frais sont engagés par le fournisseur ou un transporteur, ils figurent en clair sur sa
facture ; Il faut donc reprendre le montant facturé et le ramener à l’unité de matériau avant de
l’ajouter à la valeur d’achat.
Si les frais sont engagés par l’entreprise, ils sont estimés en D.S (puisque c’est un coût
supplémentaire) puis ramenés à l’unité de matériau avant d’être ajoutés à la valeur d’achat :
Exemple : Incidence du déchargement : ((350x3) x 2)/ 200 = 10.5 FCFA par sac.
Déchargement de 200 sacs de ciment : 3 heures de main d’œuvre pour 2 ouvriers, sachant
qu’un ouvrier coûte 350 FCFA par heure à l’entreprise.
En résumé, le tableau suivant prend en compte toutes les dépenses pour la valeur rendue
chantier du matériau :
Désignation Unité Valeur Transport Manutention Charges Coût Hors
d’Achat FCFA/U FCFA/U complémentaires taxes Rendu
FCFA/U
FCFA/U Chantier
FCFA/U
Pour le matériel loué, les calculs sont plus simples puisque les coûts d’utilisation horaires sont
connus d’avance; il ne restera qu’à les majorer par un indice tenant compte de l’entretien et
des consommations intermédiaires.
Deux éléments sont ainsi nécessaires au calcul du coût d’utilisation d’un matériel de
production :
o la somme des dépenses engagées pour l’utilisation du matériel pendant une
période,
o la production correspondante.
Les dépenses constituant les coûts d’utilisation varient en fonction du type de matériel et des
conditions de son emploi.
Amortissement :
Il existe trois types d’amortissement :
o Amortissement constant ;
o Amortissement dégressif ;
o Amortissement accéléré.
L’amortissement constant
Encore appelé amortissement linéaire, c’est le type d’amortissement de droit commun autorisé
par la législation fiscale sénégalaise pour le ou les matériel(s) utilisé(s) en BTP. Pour
l’amortissement linéaire ou constant, nous allons considérer les éléments suivants :
La durée d’utilisation du matériel encore appelée durée de vie est définie dans les notices
techniques accompagnant le matériel lors de l’achat. Cette durée est donc fixée par le
fabricant et elle symbolisée par la lettre D.
Dans les calculs, on tiendra surtout compte de la date de mise en service ; mais dans la
pratique, elle est souvent assimilée à la date d’acquisition.
o La valeur d’acquisition(Va)
Elle correspond à la valeur du matériel à la fin de la durée de vie. Cette valeur résiduelle est
parfois nulle ; sinon elle est différente de zéro, cela suppose que le matériel sera vendu à la fin
de la durée de vie pour permettre l’acquisition d’un matériel neuf.
T = (100/D) %
m = nombre de mois
n = nombre de jours
L’amortissement accéléré
Le code général des impôts stipule : pourront faire l’objet d’un amortissement accéléré, les
matériels ou l’outillage neuf remplissant à la fois les conditions suivantes :
o être utilisé exclusivement pour les opérations industrielles de fabrication,
de manutention, de transport ou d’exploitation agricole.
o être utilisable 5 ans ou plus.
Le principe de l’amortissement accéléré une durée réduite d’une année entière pour
l’utilisation du matériel. Ainsi on a la formule suivante :
Les annuités suivantes sont calculées de manière identique à celle de l’amortissement linéaire.
Ils sont calculés selon 2 méthodes : la méthode analytique et la méthode statistique. Il est
nécessaire de connaître les temps unitaires de MO, les quantités d’ouvrages élémentaires à
réaliser ainsi que le coût horaire de rémunération de l’ouvrier communément appelé DH
moyen de OS.
Le déboursé horaire main d’œuvre est le coût que doit payer l’entreprise pour une heure de
travail de main d’œuvre.
𝑫é𝒃𝒐𝒖𝒓𝒔é 𝒈𝒍𝒐𝒃𝒂𝒍 𝒅𝒆 𝒎𝒂𝒊𝒏 𝒅′𝒐𝒆𝒖𝒗𝒓𝒆 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒖𝒏𝒆 𝒑é𝒓𝒊𝒐𝒅𝒆 𝒅𝒐𝒏𝒏é𝒆
𝑫𝑯 =
𝑵𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆 𝒅′𝑯𝒆𝒖𝒓𝒆𝒔 𝒑𝒓𝒐𝒅𝒖𝒄𝒕𝒊𝒗𝒆𝒔 𝒄𝒐𝒓𝒓𝒆𝒔𝒑𝒐𝒏𝒅𝒂𝒏𝒕𝒆𝒔
Pour établir les déboursés horaires des ouvriers, selon leurs spécialités, on doit connaître :
o Les salaires bruts des ouvriers par qualification
o La proportion d’heures supplémentaires
o Le montant des primes diverses
C’est la partie la plus longue du calcul car ce montant inclus en effet, les salaires, les heures
supplémentaires, les primes et gratifications, les avantages et indemnités et enfin les charges
salariales.
- les salaires
On s’intéressera plus spécialement à la rémunération qui constitue la base des charges salariales
: cette rémunération s’appelle le salaire brut. Par opposition le salaire net est celui qui est perçu.
En BTP on considère comme heures supplémentaires tout dépassement des 40 heures /semaines,
pour tout travail effectué entre 22 h et 5 h du matin, ou tout travail accompli le jour d’un repos
hebdomadaire ou d’un jour férié (4 avril...).
Les temps improductifs résultent de l’application des mesures légales relatives à la visite
médicale, aux activités syndicales. . . Ce sont des temps de présence effectives dans l’entreprise
qui sont rémunérés comme tels mais non employés au travail productif. On pourra aussi y
ajouter les temps rémunérés consacrés à changer de tenue à percevoir la paie, à se rendre au
siège du chantier….
Par contre les temps perdus dans l’accomplissement des travaux sur chantier font partis des
conditions de travail normales : c’est à dire entièrement intégrés dans le calcul des temps
unitaires d’exécution.
Le temps productif est la différence entre le temps de présence et les temps improductifs.
La méthode statistique
Elle est la plus simple car elle se base sur les données de l’entreprise après exécution. Dans ce
cas tous éléments suivants sont connus : le montant total des rémunérations soumises au CS, le
montant total des CS, le montant total des rémunérations non soumises au CS, le nombre
d’heures de présence, ainsi que le pourcentage du temps improductif.
La méthode analytique :
Cette méthode est basée sur les données réelles de l’entreprise pour un agent donné. Elle
implique l’ensemble des éléments soumis aux charges salariales, les éléments non soumis aux
charges salariales et les charges salariales elles même.
Les frais de chantier (F.C) sont les dépenses imputables à l’ensemble des travaux du
chantier et qui ne peuvent pas être affectées à l’exécution d’un ouvrage élémentaire précis. Ils
comprennent plusieurs postes :
o Personnel d’encadrement : personnel non affecté à des tâches de production
(les conducteurs de travaux, le chef chantier, le gardien, le pointeur, les
magasiniers…)
o Main d’œuvre indirecte ; installation, entretien, o Frais de matériel non affecté
à un ouvrage élémentaire : grue, de la moto basculante … o Frais d’installation
et de repliement de chantier : Ils concernent l’ensemble des frais nécessaire à
l’aménagement du chantier (voie de circulation interne, clôture, baraques,
panneau de chantier …), d’implantation ou tracé de l’ouvrage, d’installation du
matériel fixe comme la grue et en fin les frais de repliement
o à faire la somme des dépenses non affectables aux ouvrages élémentaires dans une
opération donnée
o à faire parallèlement la somme des dépenses directement affectables (les DS) ou
bien la somme des rémunérations de la main d’œuvre productive (DS de Mo)
- La méthode analytique
Elle est utilisée pour des chantiers de caractéristiques différentes de celles des chantiers déjà
réalisées. Cette méthode vise à déterminer le nombre d’heures de main d’œuvre non employée
à l’exécution des ouvrages élémentaires ; la durée d’utilisation du matériel non affectable, les
quantités des matériaux et des matières consommables destinés à des travaux généraux distincts
de ceux correspondants à l’exécution des ouvrages élémentaires.
Cette estimation est analogue au calcul des DS et sera indispensable pour le chiffrage des frais
de chantier pouvant faire l’objet d’une facturation distincte comme l’installation de chantier et
le repliement, ainsi que l’implantation de l’ouvrage.
Les frais généraux (F.G) sont les frais nécessaires au bon fonctionnement de l’entreprise. On
les classe en deux catégories :
o Les frais d’études (études générales, devis infructueux,…) ainsi que les frais
o d’exploitation (dépenses communes à l’ensemble des chantiers) o les frais
de siège : frais d’organisation et de gestion de l’entreprise
Toutes ces dépenses sont récupérées en majorant les prix unitaires de vente des ouvrages
élémentaires.
Les frais généraux sont exprimés soient en fonction du coût d’achat, soient des déboursés secs
de main d’œuvre.
Ils concernent les dépenses nécessaires à la réponse aux appels d’offre ainsi que les tirages
destinés au chantier, les dépenses d’assurance et de bureau de contrôle ; les dépenses de
publicité…
Les FSJ sont exprimés en pourcentage en fonction du montant total des travaux et le
pourcentage.
- Les aléas
Ils sont souvent exprimés en pourcentage par rapport aux DS ou par rapport aux DT pour tenir
compte des imprévus dus à des approximations occasionnées par des calculs rapides (réponse
urgente à un appel d’offre) ou bien pour tenir compte des incertitudes sur des coûts, sur des
imprévus sur chantier… Cependant, il ne faut pas exagérer sur ces aléas, qui peuvent conduire
à un prix de vente non concurrentiel. Par contre, les imprécisions éventuelles dues au descriptif
peuvent être levées par le paiement des travaux supplémentaires et dans ce cas, il ne faut pas
gonfler les aléas.
- Les bénéfices
Ils sont exprimés le plus souvent en fonction du montant total des travaux ou du PR. On étudiera
précisément le pourcentage de bénéfice escompté en fonction de la concurrence, de la teneur du
Une entreprise qui a besoin de travailler consentira des rabais c’est à dire une diminution du
bénéfice escompté.
Le D.Q.E. est élaboré à partir du D.Q. à compléter auquel on ajoute deux colonnes :
"P.V.H.T." et "montant".
Voici les fonctions des différentes colonnes :
- Colonnes "N° à Quantité" :
Ces colonnes ont la même fonction que précédemment pour l’avant-métré mais le détail des
calculs ne figure pas (comme pour le D.Q.).
- Colonne "P.V.H.T." :
Cette colonne sert à noter les prix de vente hors taxes des unités d’ouvrages élémentaires issus
o De l’étude de prix d’entreprise (K x D.S), o Du bordereau de prix préétabli par l’entreprise,
(statistique de P.V.H.T.
reconductibles)
- Colonne "montant partiel" :
Cette colonne sert à noter le montant partiel H.T résultant du produit de la quantité d’O.E par
le P.V unitaire H.T.
Le total des montants H.T. des ouvrages élémentaires inscrits dans la colonne "montant
partiel" représente le montant total H.T. de l’ouvrage.
Ce montant doit être suivi du montant correspondant à la taxe sur la valeur ajoutée (T.V.A).
Pour finir, on calcule le montant total toutes taxes comprises (T.T.C) en ajoutant le montant
de la T.V.A. au montant total H.T. de l’ouvrage
Dans la méthode du sous détail de prix l’élément le plus connu et maîtrisé concerne le DS :
déboursé sec.
Dans des opérations antérieures très proches, l’expression du devis technique permet la
détermination du PVU réel et DS réel. Ainsi on pourra exprimer l’écriture du PVU en fonction
du DS et d’un coefficient multiplicateur K1
On a la formule suivante :
𝐊𝟏 = 𝐏𝐕𝐔 / 𝐃𝐒
Le coefficient de vente est ainsi la valeur à appliquer sur le D.S de l’ouvrage élémentaire pour
obtenir son prix de vente hors taxes.
BIBLIOGRAPHIE