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Décisions d’investissement
en avenir certain
1/ Définition de l’investissement:
L’investissement est une opération financière qui consiste à engager
dans le présent une dépense, généralement forte dans l’espoir de
recevoir en retour des recettes futures échelonnés dans le temps.
Le terme investissement utilisé dans ce cours signifie le montant
dépensé pour des nouvelles installations.
La décision d’investissement est une décision pluriannuelle et elle
souvent une décision irréversible car elle engage des fonds énormes :
Elle engage l’entreprise à Longs terme.
On écarte alors la notion d’investissement à Court terme( en stocks, par
exemple).
2/ Les différents types d’investissement:
- L’investissement d’expansion : Augmenter la production et développer
l’activité de l’entreprise en lançant de nouveaux produits.
- L’investissement de remplacement: Remplacer les équipements
devenus obsolètes ou usés.
- L’investissement de productivité ou de modernisation: Réduire le cout
unitaire de production et améliorer la rentabilité de l’entreprise.
- L’investissement stratégique : Lutter contre la concurrence (stratégie
défensive) ou augmenter la part de Marché (stratégie offensive).
3/ La classification des projets d’investissement:
A/ La classification selon leur natures:
- Projet d’investissement en immobilisations incorporelles.
- Projet d’investissement en immobilisations corporelles.
- Projet d’investissement EN Recherche et Développement.
- Projet d’investissement financier.
- Projet d’investissement en capital Humain.
B/ La classification selon le risque:
- Projet moins risqué : Projet de modernisation.
- Projet à risque moyen : Projet d’ expansion
- Projet risqué : projet stratégique.
4/ Le processus décisionnel du choix du projet d’investissement:
Avant de s’engager dans un projet d’investissement, il faut l’étudier
convenablement et prendre en considération les risques associés.
Alors, Plusieurs étapes doivent être suivies :
1/ La conception du projet : L’identification d’un problème ou d’une opportunité.
2/ La présélection : On sélectionne les projets réalisables.
3/ L’étude des projets présélectionnés: études commerciales, études se
ressources humaines, études techniques, études de financement.
4/ L’évaluation des différents paramètres des projets pré-selectionnés.
5/ La sélection du projet qui de fait selon plusieurs critères.
6/ La réalisation du projet.
7/ Le contrôle du projet.
5/ Les paramètres de l’évaluation des projets:
Pour évaluer le projet d’investissement, il faut calculer certains
paramètres:
Le capital investit ou coût d’investissement.
Les cash flow du projet (FM)
La durée de vie du projet ou horison d’investissement ( n),
Le taux d’actualisation,
La valeur résiduelle.
A/ Le capital investit ou cout d’investissement.
C’est la dépense que supporte l’entreprise pour réaliser le projet.
Il est composé de :
Du cout d’acquisition ou de construction du projet:
- Le prix d’achat de tous les actifs ( corporels, incorporels, financiers) acquis pour la mise en
œuvre du projet.
- Les dépenses contractées à l’occasion de la mise en place du projet: Frais de transport,
dépenses d’installation frais de douane, frais de formation du personnel spécialisé, de
faisabilité…
- Les couts d’opportunités : Dans le cas de l’utilisation d’un actif appartenant déjà à
l’entreprise, il faut tenir compte des couts d’opportunité qui correspondent à la valeur
marchande du bien sous l’hypothèse de vente.
Tout supplément de BFRE (Emplois exp – Ress exp) doit être considéré: Ce besoin dit
NOUVEAU appelle un financement nouveau.
Le produit des cessions éventuelles: Si le projet étudié entraine la cession d’un
matériel ancien, le produit de cette cession constitue une rentrée de fonds qui
diminue le capital investis.
Attention: Les incidences fiscales sont aussi prises en compte en cas de cession:
Si le prix de cession (PC) de l’ancien matériel est supérieur à sa valeur
comptable nette (VCN) , on aura une plus value sur cession d’immobilisation
(PC-VCN) . Dans ce cas, On paie à l’administration fiscale un impôt sur cette plus
value égale (PC-VCN)* T. Ainsi, le produit généré par la cession de l’ancien
matériel n’est que: PCN= PC - (pc- VCN) *T.
Si le prix de cession (PC) de l’ancien matériel est inferieur à sa valeur comptable
nette (VCN) , on aura une moins value sur cession d’immobilisation (VCN-PC) .
Dans ce cas, On économise un impôt sur cette moins value égale (VCN-PC)* T.
Ainsi, le produit généré par la cession de l’ancien matériel n’est que:
PCN= PC +(VCN- PC) *T.
Remarques:
Tous les frais financiers et ceux associés à la collecte de fonds ne sont
pas pris en considération dans les calcul du capital investi mais plutôt
dans le calcul du taux d’actualisation.
Toutes les dépenses liées aux études commerciales( exp: étude de
marché) ne sont pris en considération.
on peut parler du capital investis lorsque les investissements sont
réalisés à une date antérieure. Cad pas forcément au démarrage.
Ainsi, la capital investi est calculé comme suit:
Capital investi = Cout d’achat des nouvelles machines
+ Dépenses engagées dans la mise en place du projet
+ Supplément BFRE
+ Cout d’opportunité
- Valeur de cession des anciens matériels
+ Impôt sur plus value de cession
- économie d’ impôt sur moins value de cession.
VOIR Exercice 1 de TD1
B/ La durée de vie du projet:
C’est la période sur laquelle se fera l’étude prévisionnelle.
Il existe plusieurs durée de vie :
- Durée technologique: C’est la période de temps qui s’écoule avant
l’apparition d’un nouvel équipement qui remplace le premier.
- Durée de vie physique de l’équipement: C’est la période au terme de laquelle
un bien devient inutilisable au point ou son remplacement sera nécessité.
- Durée de vie du produit: Elle constitue une estimation fiable de la durée de vie
de l’équipement car il n’est pas utile de continuer la production d’un produit
qu’on arrive plus à le vendre sur le marché.
De ces trois durées, on retient alors celle la plus courte qu’on appelle « la
durée économique ».
Remarque : Plus la durée est longue plus les prévisions sont incertaines.
C/ La valeur résiduelle nette d’ impôt:
Généralement à la fin de la durée de vie du projet, on détermine une
valeur résiduelle.
Cette valeur résiduelle correspond à la valeur de liquidation du projet
qu’on a réalisé( immobilisations).
VRNI = PC-((PC-VCN)*T)
D/ Le taux d’actualisation:
Pour comparer les montants intervenants à des dates différentes, il
est nécessaire d’utiliser le procédé de l’actualisation (ou son procédé
inverse de capitalisation). Tout dépend de la date à laquelle on ramène
les flux.
Dans ce cours, on suppose K le taux d’actualisation comme une
donnée qui représente le cout de financement de l’entreprise ou cout
du capital.
E/ Les cash flow du projets ou flux de trésorerie (FM):
On entend par Cash flow les rentées nettes d’agents attendus par le
projet.
Généralement, on trouve que :
CF= Rentrées nettes d’argent = Encaissements(Recettes) –
Décaissements (dépenses) strictement liés au projet.
Note Bien:
Cette notion peut se traduire aussi par les économies prévisionnelles
au niveau de certains couts d’exploitation.
CF= Economie des couts d’exploitation.
Ainsi pour calculer les Cash flow nets d’ impôt, on doit passer par les
trois étapes suivantes:
Calcul des CF encaissables;
Calcul des CF encaissés
Calculs des CF nets.
Calcul de CF encaissables: 2 méthodes:
7
Réponse
6
VAN(A) = 20000* + - 60 000= 0
VAN(B) = + + + +
- 60000=0
DR//
11
Réponse
1 2 3 4 5
Cash- flow 38 000 50 000 45 000 40 000 20 000
Cash flow 34 545 41 322 33 809 27 321 12 418
actualisés
Cumul 34 545 75 868 109 677 136 997 149 416
A la fin de la 3ème année on a récupéré 109 677 euros, soit une somme
supérieure au capital investi.
Le délai de récupération est donc entre 2ans et 3 ans.
Par interpolation linéaire on peut trouver une valeur approchée de d.
d ≈ 2,71 soit 2 ans et 8 mois
(car 0,71*12 = 8.64)
12
E/ Le taux de rendement Comptable:
Par opposition aux critères précédent, ce critère se fonde sur les bénéfices
plutôt que les CF.
Il se calcule en divisant le bénéfice annuel moyen après impôt par
l’investissement comptable moyen:
TRC=
Règle de décision:
Pour les projets indépendants, on accepte le projet dont le TRC
excède le taux fixé par l’investisseur.
Pour les projets mutuellement exclusifs, on retient le projet dont le
TRC est le plus élevé à condition qu’il excède le taux minimum fixé par
l’entreprise.
F/Comparaison entre la méthode de la VAN et celle du TRI:
Si les projets sont indépendants: Les deux méthodes mènent toujours à des
conditions identiques.
Si VAN>0 ------Le TRI >CMPC------------Projet rentable.
Si VAN=0--------Le TRI= CMPC------------Décision neutre.
Si VAN<0--------Le TRI<CMPC------------Projet non rentable.
Si les projets sont mutuellement excessifs, Les deux méthodes ne mènent pas
toujours à des conditions identiques. On peut avoir les résultats suivants:
o VAN plus élevée------------TRI plus Faible.
o VAN plus faible -------------TRI plus élevé.
Ces résultats peuvent être dus au:
CAS 1: La Disparité au niveau des montants investis;
CAS2: La Disparité au niveau de la distributions des CF;
CAS 3:La Disparité au niveau des maturités des projets.
• CAS1: Disparité au niveau des montants investis;
Pour éliminer la contradiction de choix existant entre la VAN et le TRI au
niveau des montants investis, il faut calculer le TRI marginal à partir des CF
différentiels.
On procède donc comme suit:
- On fait la différence entre les investissements initiales, on obtient une
valeur d’investissement initial différentiel;
- On fait la différence entre les sommes de CF des deux projet, on obtient la
somme des CF différentielle;
- On calcule Le TRI marginal à partir de l’investissement et des CF
différentiels;
- On compare de TRI avec le CMPC;
- On conclue que les deux méthodes mènent aux mêmes interprétations.
VOIT EX 7 TD1
• Cas 2: La Disparité au niveau de la distributions des CF:
Dans ce cas, les CF dans la méthode de la VAN sont réinvestis au taux
d’actualisation tandis que les CF dans la méthode de TRI sont réinvestis
au TRI du projet. Ce résultat est conclu si on remarque que les CF du
premier projet sont plus importants au début de la période alors que les
CF de l’autre projet sont plus importants à la fin de la période.
Pour résoudre ce problème, il faut supposer un taux de réinvestissement
identique R pour les deux projets (qu’on appelle le taux de rendement
Corrigé (TRIC)).
On procède comme suit:
On trouve TRIC // n
Ainsi, le projet qui a la VANI la plus élevée aura nécessairement le TRII le
plus élevé.
VOIR EX 8 TD1
• Cas 3: La Disparité au niveau des maturités des projets:
La contradiction entre les méthodes VAN et TRI est dans ce cas attribuée à
la durée de vie inégale des deux projets.
Pour résoudre ce problème plusieurs méthodes sont proposées telles que
par exemple la méthode du plus petit Commun multiple sur VAN(PPCM) ,
la méthode de la VAN répliquée à l’infini, La méthode de l’annuité
équivalente....
Dans ce cours, on va appliquer la méthode de l’annuité équivalente.
Selon cette méthode, L’annuité équivalente est définie par l’annuité
théorique qu’on recevra à la fin de chaque période (à la place du CF) et
qui génère une valeur actuelle égale à celle de la VAN du projet en
utilisant le même taux d’actualisation.
Aeq // = VAN
Alors Aeq =VAN*
Et on choisit le projet avec AEQ la plus élevée.