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APPLICATION A UN PORTIQUE

z
Nous souhaitons étudier l’équilibre du portique
représenté ci-contre. Nous émettrons les hypothèses
A OA  h.z
suivantes :  OB  L.y
2 OC  d.y
• les liaisons sont supposées parfaites. 0

• Nous négligerons le poids du tirant 2 par rapport aux 


B y
autres efforts mis en jeu. C
O
Fx
Nous souhaitons exprimer les actions mécaniques x F 0
 1
dans les liaisons centrées en O, A et B en fonction des Fz
paramètres d, h, L, Fx et Fz.


Si nous nous limitons à l’étude de la géométrie du portique, nous constatons que le plan (O, y, z) est un
plan de symétrie pour le mécanisme. Mais lorsque nous examinons l’effort F qui s’applique au point C
nous constatons que cet effort n’est pas intégralement porté par le plan (O, y, z) . Ce problème ne peut
donc pas être traité dans le plan. C’est un véritable problème 3D… que nous  traiterons avec l’outil
« Torseur ». 
 z
1°) Graphe des interactions A OA  h.z
 OB  L.y

Rotule de 2 OC  d.y
centre A 2 Rotule de 0
centre B

Force F C
B y
0 appliquée en C O
Fx
1 x F 0
  1
Fz
Pivot d’axe (O, x)



2°) Isolement du tirant 2
Si nous isolons le tirant 2, nous pouvons écrire que:  (22)   (02)   (12) 

3°) « Allure » des torseurs intervenants dans l’isolement du tirant 2



L’action mécanique exercée par le mur 0 sur le tirant 2 est transmise par une liaison. Nous écrirons :
• L02 : Liaison Rotule parfaite de centre A.

Dr Hassan ELMINOR
Cours de Mécanique du Solide

0 Rx X 02 0
Mobilités : Tr 0 Rot Ry d’où le torseur associé…  (02)  Y 02 0
0 Rz A
Z 02 0
(x, y, z)
Il en est de même pour la liaison rotule parfaite de centre B entre 1 et 2 :
 X12 0
 (12)  Y12 0 
B
Z12 0
(x, y, z)

4°) Écriture au même centre de réduction



Pour pouvoir additionner les torseurs, nous allons les écrire au même point B.  (12)  est déjà
exprimé au point B. Nous devons donc « déplacer » uniquement  (02) .

 0
M B (0  2)  M A (0  2)  BA R(02) or M A (0  2) 
0 et nous avons BA L . Par conséquent,
h

 0 X02 L.Z02  h.Y02 X 02 L.Z 02  h.Y02 


M B (0  2)  0  L  Y02  h.X02 Soit  (02)  Y
02 h.X02 
h Z 02 L.X02 Z
B 02 L.X02 
(x, y, z)
5°) Application du PFS au tirant 2

Si 2 est en équilibre, alors, d’après le PFS (22)   (02)   (12)  0

Équation de Équation de Moment Résultant par rapport au


Résultante  point B

R(02)  R(12)  0 M B (0  2)  M B (1  2)  0
Proj. Sur x (1) X02  X12  0 Proj. Sur (4) L.Z02  h.Y02  0
x
 Sur y (2)
Proj. Y02 Y12  0 Proj. Sur (5) h.X02  0
  y 
Proj. Sur z (3) Z02  Z12  0 Proj. Sur z (6) L.X02  0
  
 sont linéairement dépendantes. Nous obtenons donc 5 équations
Les équations (5) et (6)
  pour 6 inconnues de liaison.
significatives, 
 Nous ne pourrons pas résoudre complètement le problème. Par
contre nous pouvons exprimer toutes les inconnues restantes en fonction d’une seule inconnue…

(5) -> X02  0


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
Cours de Mécanique du Solide

(1) -> X12  X02  0 


0 L 0

L
(4) -> Y02   .Z02  (02)   .Z 0
 0
02
h
h
A
Z 02 
 (2) -> Y  Y  L .Z (x, y, z)
12 02 02
h

0L 0

 (3) -> Z12  Z02
 (12)   .Z 0
 0
02
h


B
Z 02 
(x, y, z)


Pour poursuivre la résolution de notre problème, nous devons isoler un autre système matériel.


6°) Isolement du portique 1

Si nous isolons le portique 1, nous pouvons écrire que:  (11)   (Op1)   (01)   (21) 

7°) « Allure » des torseurs intervenants dans l’isolement du portique 1



L’action mécanique exercée en C par l’opérateur sur 1 est une force. Elle se modélise donc par un
Fx 0
glisseur en son point d’application :  (Op1)  0 0
C
Fz 0
(x, y, z)
L’action mécanique exercée par le mur 0 sur le portique 1 est transmise par une liaison. Nous
écrirons :

• L01 : Liaison Pivot parfaite d’axe (O, x).
0 Rx X 01 0 
Mobilités : Tr 0 Rot 0 d’où le torseur associé…  (01)  Y 01 M 01 
0 0  Z
O 01 N 01 
(x, y, z)
L’action mécanique exercée par le tirant 2 sur le portique 1 a un air de déjà-vu. En effet, nous l’avons

déjà abordée lorsque nous avons isolé le tirant 2. Un principe est à notre disposition…

D’après le Principe des Actions Mutuelles, si un solide S1 exerce une action mécanique sur S2, alors, le
solide S2 exerce une action mécanique S1 similaire mais opposée.

Le Principe des Actions Mutuelles peut donc s’écrire :  (S1S2)   (S2S1) 


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
0 L 0

Par conséquent, d’après le principe des actions mutuelles,  (21)    (12)   .Z 0
 0
02
h
Z
B 02 
(x, y, z)
8°) Écriture au même centre de réduction

Nous devons exprimer les torseurs au même point.  Le torseur  (01)  a une allure compliquée (5
inconnues). Nous allons donc le « laisser » au point O, et exprimer les deux autres torseurs en ce même
point O.
 0
M O (Op  1)  M C (Op  1) OC  R(Op1) or M C (Op  1)  0 et nous avons OC d . Par conséquent,
0

 0 Fx d.Fz  F x d.Fz 


M O (Op  1)  0  d  0  0 Soit  (Op1)  
 0 0 
0 Fz d.Fx O
F z d.F x
(x, y, z)

 0
M O (2  1)  M B (2  1) OB  R(21) B (2  1)  0
or M et nous avons OB L . Par conséquent,
0

 0 0 L.Z02 0 L.Z 02 


L  L 
M O (2  1)  0  L   .Z 02  0 Soit  (21)   h .Z02 0 
0
h
Z 02 0 
Z02 0 

O
(x, y, z)
9°) Application du PFS au portique 1
 Si 1 est en équilibre, alors, d’après le PFS  (11)   (Op1)   (01)   (21)  0.


 Équation de Moment Résultant par rapport au


Équation de
Résultante point O

R(Op1)  R(01)  R(21)  0 M O (Op  1)  M O (0  1)  M O (2  1)  0


Proj. Sur (1) Fx  X01  0  0 Proj. Sur (4) d.Fz  0  L.Z02  0
x x
 Sur (2)
Proj. L 
Proj. Sur (5) 0  M 01  0  0
0 Y01  .Z02  0
y  h y 
 Proj. Sur (3) Fz  Z01  Z02 
0 Proj. Sur (6) d.Fx  N01  0  0
z 
  

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Nous obtenons un système de 6 équations pour 6 inconnues. La résolution est envisageable.

(5) -> M 01  0 (6) -> N01  d.Fx (1) -> X01  Fx
d L L d d
(4) -> Z 02  .Fz (2)-> Y01  .Z02  . .Fz  .Fz
L h h L h
 (3) -> Z  F  Z  F   d Ld 
01 z 02 z .Fz  .Fz
L L
 
Si nous récapitulons les résultats de nos deux études précédentes, znous obtenons :

Dans la pivot entre 0 et 1
A OA  h.z
 OB  L.y
 
F 0 OC  d.y
 d 
2
x

 (01)   .F z 0  0
h
L  d .F  
O
 L z d.F

x C
B y
(x, y, z) O
Fx
x F 0
 1
Fz

 
Dans la rotule entre 1 et 2 Dans la rotule entre0 et 2

   
0d 0
 0 d 0

 (12)   .F z 0  (02)   .F z 0
h h
 d .F  d .F 
 L
B
z 0
 L
A
z 0

(x, y, z) (x, y, z)

 10°) Application Numérique 

Avec L = h = 5 m d=4m Fx = 50 N Fz = 500 N , nous obtenons :

50 N 0  0 0


 (01)  400 N 0  et  (12)  400 N 0
O
100 N 200 N.m B
400 N 0
(x, y, z) (x, y, z)

 

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