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Les mesures d’instruction

Les mesures d’instructions sont des moyens auxquels peut


recourir les juridictions de fond d’office ou à la demande des
parties, les conclusions tirées de ces mesures permettent à la
juridiction de fond de se constituer une idée claire sur le
litige.
Ces mesures sont énumérées par l’article 55 du CPC, sont
respectivement , l’expertise, la visite des lieux, l’enquête, la
vérification de l’écriture et le serment.
Elles ont un caractère facultatif, c’est-à-dire, les juridictions
ne sont pas obligées à instruire toutes les affaires qui leurs
sont soumises, de même les juridictions ne sont pas obligées
à répondre favorablement aux demandes des parties.
Ces mesures peuvent être ordonnées par un jugement avant
dire droit ou par ordonnance et sont subordonnées à la
réunion de deux conditions à savoir la légalité de la mesure et
l’utilité de la mesure.

1- L’expertise :

C’est une mesure d’instruction dans laquelle il est fait appel à


un spécialiste qui va donner son avis sur une question
technique.
L’expert désigné doit être inscrit au tableau des experts
judiciaires, défaut , il doit sous peine de nullité, prêter
serment ; l’expertise doit être réalisée contradictoirement.
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L’expert doit dresser un procès-verbal, ce rapport peut être
écrit ou oral, le rapport écrit doit être déposé dans les délais
fixés, au secrétariat greffe du tribunal où les parties peuvent
prendre copie, le rapport oral est présenté en audience à
laquelle les parties devront être convoquées.

2- La visite des lieux :

C’est une mesure qui permet au juge, pour les besoins de


l’instruction, de se transporter sur des lieux ayant abrité les
éléments du litige afin de constater par lui, l’existence ou
l’absence d’un fait indispensable à la solution finale ; le jour
de la visite, l’heure et le lieu de sa réalisation doit être notifié
aux parties qui ont le droit d’assister à son déroulement .
Après la clôture de cette mesure, un procès-verbal doit être
dressé par le secrétaire greffier, une copie de ce PV est mise à
la disposition des parties.

3- L’enquête :

C’est une mesure d’instruction qui permet au juge d’entendre


les parties au litige et les témoins .
Le témoignage peut être défini comme étant le fait pour un
tiers au litige d’informer le juge des éléments dont il a eu
connaissance.
Les témoins doivent être entendus séparément après avoir
prêté serment.

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4- La vérification d’écriture :

Cette mesure est régie par les dispositions des articles de 89 à


91 du CPC, elle permet d’examiner la sincérité d’un acte sous
seing-privé dénié par l’une des parties du litige.
La vérification peut porter soit sur le contenu de l’acte soit
sur la signature apposée sur lui.
Cette mesure ne peut être ordonnée que si elle est nécessaire
à la solution du litige.

5- Le serment judiciaire :

Le serment est régi par les dispositions des articles de 85 à 88


du CPC ; c’est un moyen de preuve qualifié d’extraordinaire,
car il ne peut être utilisé qu’ à défaut des autres moyens ou
qu’en cas de leur insuffisance.
On distingue entre deux types de serment :
a- Le serment décisoire :
C’est le serment demandé par une partie du litige à son
adversaire ; La partie à laquelle le serment a été demandé,
triomphe, si elle a accepté de le prêter .

b- Le serment supplétoire :
Contrairement au serment décisoire le serment supplétoire
est déféré d’office par le juge. Ce serment ne constitue pas un
moyen de preuve à part entière, mais seulement un
complément de preuve.
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