Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
( JP CAMBY)
« Antigone : Je ne croyais pas que tes édits fussent assez puissants pour permettre à un
mortel de violer d'autres lois, des lois non écrites, celles-là, mais intangibles car ce sont
celles des dieux. Elles ne datent ni d'aujourd'hui ni d'hier, elles sont éternelles, nul ne sait
quand elles sont apparues. Pouvais-je donc, par crainte d’un homme, leur désobéir, et
risquer la vengeance des dieux ? » (452).
« Créon : l’élu du peuple doit être écouté en toutes choses, grandes et petites, justes et
injustes » (666).
Sophocle, Antigone
.
« Tous les hommes sont convaincus de l’excellence de leurs coutumes, en voici une preuve
entre bien d’autres ; au temps où Darius régnait, il fit un jour venir les Grecs qui se
trouvaient dans son palais et leur demanda à quel prix ils consentiraient à manger, à sa mort,
le corps de leur père : ils répondirent tous qu’il ne le feraient jamais, à aucun prix. Darius fit
ensuite venir les Indiens qu’on appelle Callaties1 , qui eux, mangent leurs parents ; devant les
Grecs (qui suivaient l’entretien grâce à un interprète), il leur demanda à quel prix il se
résoudraient à brûler sur un bûcher le corps de leur père : les Indiens poussèrent les hauts
cris et le prièrent instamment de ne pas tenir de propos sacrilèges. Voilà bien la force de la
coutume, et Pindare a raison, à mon avis, de la nommer dans ses vers « la reine du monde ».
Hérodote, L’enquête, III, 38, La Pléiade, p. 235 (450 avant JC)
Le premier alinéa de l'article 611-1 du code pénal institue une contravention réprimant le fait
de solliciter, d'accepter ou d'obtenir des relations de nature sexuelle d'une personne qui se
livre à la prostitution, y compris de façon occasionnelle, en échange d'une rémunération,
d'une promesse de rémunération, de la fourniture d'un avantage en nature ou de la promesse
d'un tel avantage … en faisant le choix par les dispositions contestées de pénaliser les
acheteurs de services sexuels, le législateur a entendu, en privant le proxénétisme de sources
de profits, lutter contre cette activité et contre la traite des êtres humains aux fins
d'exploitation sexuelle, activités criminelles fondées sur la contrainte et l'asservissement de
l'être humain. Il a ainsi entendu assurer la sauvegarde de la dignité de la personne humaine
contre ces formes d'asservissement et poursuivi l'objectif de valeur constitutionnelle de
sauvegarde de l'ordre public et de prévention des infractions.
Les règles de droit sont généralement écrites et toujours hiérarchisées
La validité d'une norme ne peut avoir d'autre fondement que la validité d'une autre norme. En
termes figurés, on qualifie la norme qui constitue le fondement de la validité d'une norme sur
le fait qu'elle a été posée par quelque autorité".
Bibliographie
A. Heymann Doat : introduction au droit LGDJ, Systèmes, 2019
J. Carbonnier : flexible droit
Chapitre deux : Le droit public et la démocratie
« Nos pères créèrent sur ce contient une nouvelle Nation libre fondée sur l’égalité entre tous
les hommes Nous ne pouvons dédier, ni consacrer, ni sanctifier cette terre. Les vivants et les
morts qui y ont vécu l’ont consacré plus que nous ne saurions le faire. C’est à nous, les
vivants de nous vouer à la seule tâche qui reste à accomplir : que cette Nation, fille de Dieu,
connaisse une liberté nouvelle et que le gouvernement du peuple, pour le peuple, et par le
peuple ne disparaisse pas de la terre »
II) Le droit, fondement des libertés publiques : la lutte contre l’arbitraire, la résistance
à l’ordre injuste, les limites à l’action publique
« Qu’est-ce qu’une Constitution ? C’est la rédaction légale et solennelle d’après laquelle les
dépositaires de l’autorité gouvernent un peuple. En quoi consistent les avantages d’une
Constitution en ce que chacun sait selon quelles règles il est gouverné qu’il peut faire, ce dont
il doit s’abstenir quelles actions sont permises par les lois et quelle conduite il doit tenir pour
jouir en paix de sa propriété et de sa liberté légitime. Y’a-t-il des hommes qui ne veulent
point de Constitution ? Il y en a.
Et que veulent-ils ?
L’arbitraire »
Benjamin Constant, Fragments d’un ouvrage abandonné sur la Constitution
DDHC Art. 4.
La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi, l'exercice des
droits naturels de chaque homme n'a de bornes que celles qui assurent aux autres membres
de la Société la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que
par la Loi.
Chapitre III : Les origines idéologiques du droit public : le contrat du citoyen avec la
société, la séparation des pouvoirs, la représentation
I) Le contrat
a) Les précurseurs : Bodin et la théorie de la souveraineté
b) 1651 : Le Léviathan, Hobbes : « l’homme est un loup pour l’homme »
c) 1690 : Essais sur le gouvernement civil, Locke.
« La liberté politique, dans un citoyen, est cette tranquillité d'esprit qui provient de l'opinion
que chacun a de sa sûreté ; et, pour qu'on ait cette liberté, il faut que le gouvernement soit tel
qu'un citoyen ne puisse pas craindre un autre citoyen. Lorsque, dans la même personne ou
dans le même corps de magistrature, la puissance législative est réunie à la puissance
exécutrice, il n'y a point de liberté ; parce qu'on peut craindre que le même monarque ou le
même sénat ne fasse des lois tyranniques, pour les exécuter tyranniquement.
Il n'y a point encore de liberté, si la puissance de juger n'est pas séparée de la puissance
législative et de l'exécutrice. Si elle était jointe à la puissance législative, le pouvoir sur la vie
et la liberté des citoyens serait arbitraire ; car le juge serait législateur. Si elle était jointe à
la puissance exécutrice, le juge pourrait avoir la force d'un oppresseur.
Tout serait perdu, si le même homme, ou le même corps des principaux, ou des nobles, ou du
peuple, exerçaient ces trois pouvoirs : celui de faire des lois, celui d'exécuter les résolutions
publiques, et celui de juger les crimes ou les différends des particuliers. »
L’esprit des lois, Livre XI, chapitre 4, 1748.
c) Une classification ?
« Mais quand tout le peuple statue sur tout le peuple, il ne considère que lui-même ; et s’il se
forme alors un rapport, c’est de l’objet entier sous un point de vue à l’objet entier sous un
autre point de vue, sans aucune division du tout. Alors la matière sur laquelle on statue est
générale comme la volonté qui statue. C’est cet acte que j’appelle une loi.
Quand je dis que l’objet des lois est toujours général, j’entends que la loi considère les sujets
en corps et les actions comme abstraites, jamais un homme comme individu ni une action
particulière. Ainsi la loi peut bien statuer qu’il y aura des privilèges, mais elle n’en peut
donner nommément à personne ; la loi peut faire plusieurs classes de citoyens, assigner
même les qualités qui donneront droit à ces classes, mais elle ne peut nommer tels et tels pour
y être admis ; elle peut établir un gouvernement royal et une succession héréditaire, mais elle
ne peut élire un roi, ni nommer une famille royale : en un mot, toute fonction qui se rapporte
à un objet individuel n’appartient point à la puissance législative. » Du contrat social, 1762
« La souveraineté est indivisible, inaliénable et réside essentiellement dans tous les membres
du corps (social). Mais comment agit cet être abstrait et collectif ? Il agit par des lois, et il ne
saurait agir autrement. Et qu’est-ce qu’une loi ? C’est une déclaration publique et solennelle
de la volonté générale, sur un objet d’intérêt commun » idem
« La souveraineté ne peut être représentée, par la même raison qu’elle ne peut être aliénée ;
elle consiste essentiellement dans la volonté générale, et la volonté ne se représente point,
elle est la même, ou elle est autre. Il n’y a point de milieu »
Du contrat social
« Puisqu’ils [les citoyens…] doivent obéir à la Loi, tout comme vous, ils doivent aussi,
tout comme vous, concourir à la faire. Ce concours doit être égal. Il peut s’exercer de deux
manières. Les Citoyens peuvent donner leur confiance à quelques-uns d’entr’eux. Sans
aliéner leurs droits, ils en commettent l’exercice. C’est pour l’utilité commune qu’ils se
nomment des Représentants bien plus capables qu’eux-mêmes de connaitre l’intérêt général,
& d’interpréter à cet égard leur propre volonté. L’autre manière d’exercer son Droit à la
formation de la Loi, est de concourir soi-même immédiatement à la faire. Ce concours
immédiat, est ce qui caractérise la véritable démocratie. Le concours médiat désigne le
Gouvernement représentatif. La différence entre ces deux systèmes politiques est énorme. Le
choix entre ces deux méthodes de faire la Loi n’est pas douteux parmi nous.
D’abord, la très-grande pluralité de nos Concitoyens n’a ni assez d’instruction, ni assez
de loisir, pour vouloir s’occuper directement des Lois qui doivent gouverner la France ; leur
avis est donc de se nommer des Représentants; & puisque c’est l’avis du grand nombre, les
hommes éclairés doivent s’y soumettre comme les autres. Quand une société est formée, on
sait que l’avis de la pluralité fait Loi pour tous ».
Bibliographie :
• JP Duprat : les fondements de la théorie de l’Etat moderne , LGDJ, 2019
• C.M. Pimentel : Du contrat social à la norme suprême : l’invention du pouvoir
constituant, http://juspoliticum.com/Du-contrat-social-a-la-norme.html
• R. Aron : les étapes de la pensée sociologique, Gallimard
• Pasquale Pasquino, Sieyès et l’invention de la Constitution en France,1998 Odile Jacob
• L. Jaume : Hobbes et l’Etat représentatif moderne, PUF, 1986
• JJ Chevallier et Y. Guchet : les grandes œuvres politiques de Machiavel à nos jours, A.
Colin.
• Pouvoirs n°67 : la souveraineté http://www.revue-pouvoirs.fr/-67-La-souverainete-
.html
• B. Manin : principes du gouvernement représentatif, Flammarion, 1996
• Pouvoirs n° 7 : la représentation http://www.revue-pouvoirs.fr/-07-Le-regime-
representatif-est-il-.html en particulier D Turpin
• D Turpin : critique de la représentation , Pouvoirs n° 7 et son manuel de droit
constitutionnel
Chapitre IV : L’organisation de l’État
I) La définition de l’État
a) La Nation, fondement de l’Etat, l’identité nationale, fondement de la
nationalité : la Nation est une âme (Ernest Renan, 1882)
Ernest Renan 1882 : « Une nation est une âme, un principe spirituel. Deux choses qui, à vrai
dire, n'en font qu'une, constituent cette âme, ce principe spirituel. L'une est dans le passé,
l'autre dans le présent. L'une est la possession en commun d'un riche legs de souvenirs ;
l'autre est le consentement actuel, le désir de vivre ensemble, la volonté de continuer à faire
valoir l'héritage qu'on a reçu indivis. L'homme, Messieurs, ne s'improvise pas. La nation,
comme l'individu, est l'aboutissant d'un long passé d'efforts, de sacrifices et de dévouements.
Le culte des ancêtres est de tous le plus légitime ; les ancêtres nous ont faits ce que nous
sommes. … On aime la maison qu'on a bâtie et qu'on transmet. Le chant spartiate : « Nous
sommes ce que vous fûtes ; nous serons ce que vous êtes » est dans sa simplicité l'hymne
abrégé de toute patrie.
Une nation est donc une grande solidarité, constituée par le sentiment des sacrifices qu'on a
faits et de ceux qu'on est disposé à faire encore. Elle suppose un passé ; elle se résume
pourtant dans le présent par un fait tangible : le consentement, le désir clairement exprimé de
continuer la vie commune. L'existence d'une nation est (pardonnez-moi cette métaphore) un
plébiscite de tous les jours, comme l'existence de l'individu est une affirmation perpétuelle de
vie. ….Nous avons chassé de la politique les abstractions métaphysiques et théologiques. Que
reste-t-il, après cela ? Il reste l'homme, ses désirs, ses besoins »
CIJ Nottebohm, 6 avril 1955 : « selon la pratique des Etats, la nationalité est l’expression
juridique du fait qu’un individu est plus étroitement rattaché à la population d’un Etat
déterminé ; conférée par un Etat, elle ne lui donne titre à protection que si elle la traduction
en termes juridiques de l’attachement de l’intéressé à cet Etat »
Oui 90,18 %
Non 7,83 %
III ) La contestation de l’État
a) Le marxisme
b) L’anarchie
Bibliographie :
• J.Y. Calvez : la pensée de Marx seuil, 1970
• H. Lefebvre : le marxisme, que sais-je
Chapitre V : L’État de droit et le principe de légalité
Bibliographie :
• J.M. Cotteret et Cl. Emeri : les systèmes électoraux, QSJ 1994
• : le marché électoral, Michalon, 2004
• P Martin : les systèmes électoraux et les modes de scrutin, Clefs, 2006
• P. Jan : Représentation et modes de scrutin, Doc française, 2008
Bibliographie :
• M. Duverger : les partis politiques, rééd. A. Colin 1981
• Y Poirmeur : les partis politiques, LGDJ 2014
• Y Poirmeur et D.Rosenberg : droit européen des partis politiques, Ellipses 2007*
• Colloque : le droit interne des partis politiques, Mare et Martin, 2017.
Chapitre VI : Les sources du droit
C’est aussi maintenant «une violation constitutionnelle qui n’est pas le résultat, comme c’est
souvent le cas dans les contraventions à la norme fondamentale, d’une mauvaise
compréhension de ce qu’elle impose ou permet dans chaque cas. Il résulte du rejet de la force
contraignante de la Constitution, qui s'oppose expressément à un pouvoir revendiqué en tant
que dépositaire (le "représentant", selon les termes de l'art. 3.1 de la loi) d'une souveraineté et
de l'expression d'un dimension constitutive à partir de laquelle un déni manifeste de l’ordre
constitutionnel actuel a été commis, pouvoir prétendu être le fondement d’un nouvel ordre
politique et donc libéré de tout lien juridique »(STC 259/2015 , FJ 6; à parts égales,
ATC 141/2016 , du 19 juillet, FJ 3).
Les principes constitutionnels ainsi contredits de manière frontale sont indissociables, comme
l’a laissé la Cour dans STC 259/2015 . L'Empire de la Constitution en tant que norme
suprême (STC 54/1983 du 21 juin, FJ 2 et, même avant, STC 16/1982, du 28 avril, FJ 1),
expressément déclaré par son article 9.1, fait valoir que la Constitution elle-même est le
résultat de la détermination de la nation souveraine à travers un sujet unitaire, le peuple
espagnol, dans lequel réside cette souveraineté et d'où émanent les pouvoirs de l'État. Il est
également souligné que la souveraineté de la Nation résidant dans le peuple espagnol
implique nécessairement son unité (art. 2 CE), par laquelle la Nation elle-même constitue à la
fois un État de droit social et démocratique. Un seul État, commun à tous et sur l'ensemble du
territoire, sans préjudice de son articulation complexe ou complexe en raison de la
reconnaissance constitutionnelle des autonomies territoriales, constituant ainsi l'article 1.2 du
fondement de l'ensemble de notre système juridique
Référendums chiliens
de 1988
Population
12 501 000
Inscrits
7 435 913
Votants
7 251 933
97,53 %
Votes exprimés
7 086 679
Votes blancs
70 665
Votes nuls
94 594
55,99 %
44,01 %
du 4 septembre 2022
Inscrits
Si 38,14 %
No 61,86 %
Bibliographie :
• H. Kelsen : Théorie pure du droit 1962, http://fr.scribd.com/doc/61470451/Theorie-
pure-du-droit-1962-Hans-Kelsen#scribd
• P. Avril : les conventions de la Constitution, PUF, 1997
IV) La loi
Bibliographie :
• R. Carré de Malberg : La loi, expression de la volonté générale, 1931, rééd. 1984,
Economica
• J.C. Becane, M.Couderc, J.L.Herin : la loi, Dalloz, 2011
• J.P. Camby : La loi, LGDJ, Systèmes, 2015
V) La législation déléguée ; les ordonnances
VII) La coutume
• Bibliographie :
• R. de Lacharrière : opinion dissidente, pouvoirs n° 13, rééd. 1981
http://www.revue-pouvoirs.fr/Opinion-dissidente.html
• D. Labetoulle : le réalisme en droit constitutionnel, cahiers du Conseil
constitutionnel, n°22-2007 http://www.conseil-constitutionnel.fr/conseil-
constitutionnel/francais/nouveaux-cahiers-du-conseil/cahier-n-22/le-
realisme-en-droit-constitutionnel.50706.html
• E.Zoller : le pouvoir discrétionnaire de juger de la Cour suprême, Pouvoirs,
1998, http://www.revue-pouvoirs.fr/Chronique-Etats-Unis-le-pouvoir.html
• Les grands arrêts de la Cour suprême, E.Zoller, PUF, 2000
• Considérations sur les causes de la puissance de la Cour suprême, cahiers
du Conseil constitutionnel , n° 33, http://www.conseil-
constitutionnel.fr/conseil-constitutionnel/francais/nouveaux-cahiers-du-
conseil/cahier-n-33/considerations-sur-les-causes-de-la-puissance-de-la-
cour-supreme-des-etats-unis-et-de-sa-retenue.100381.html
Chapitre VII : Le contrôle de constitutionalité des lois
« Ce pouvoir monstrueux serait tout dans l’État et en voulant donner un gardien aux pouvoirs
publics, on leur donnerait un maître qui les enchaînerait » Thibaudeau
I) Des normes suprêmes
II) L’invention du contrôle de constitutionnalité
John Marshall, Président de la Cour suprême des États-Unis 1803, Marbury V. Madison : « le
peuple a un droit originaire, qu’il ne tient de personne d’établir pour son gouvernement les
principes qui, dans son opinion doivent le conduire au bonheur et à la prospérité (...) C’est
dans la Constitution que se trouvent ces principes fondamentaux (...) Il n’y a pas de milieu
entre ces deux alternatives : ou bien la Constitution est une loi supérieure et souveraine et il
est impossible de la modifier par des procédés ordinaires, ou bien elle est sur le même niveau
que les actes législatifs proprement dits, et comme ces actes, elle peut être modifiée quand il
plaît à la législature de la changer. Si c’est la première alternative qui est vraie, dans ce cas,
un acte législatif contraire à la Constitution n’est pas une loi, si c’est au contraire la seconde,
alors les Constitutions écrites sont d’absurdes tentatives de la part du peuple pour limiter un
pouvoir qui est illimité par nature. Si ces principes sont exacts, il en résulte qu’une loi
contraire à la Constitution est nulle. C’est la conséquence nécessaire d’une Constitution
écrite ».
III) Normes écrites ou non écrites
« Contrairement aux doctrines "fixistes" du droit naturel, les droits et les libertés ne sont pas
donnés d'un seul jet, en une seule fois. La révélation (c'est bien le terme qui convient) en est
progressive et procède par émergences successives. Mais cette progressivité ne retire rien à
la transcendance du droit naturel : elle n'a pas pour effet de le relativiser ou de le rendre
réversible. Une fois émergés, le droit, la liberté sont acquis et rejoignent le trésor fait
d'accroissements sans retraits. En tant qu'il se fait, le droit naturel est immanent à la société
où il émerge, mais en tant qu'il est fait, il lui est transcendant »
Georges Vedel pouvoirs n° 45
Bibliographie :
• E. Lambert : le gouvernement des juges, 1921, rééd. Dalloz, 2005
• D Rousseau : le Débat, n°77 1994
• A Roblot-Troizier : un concept moderne de la séparation des pouvoirs : le contrôle de
la loi, Pouvoirs n° 143, 2012
• D. Rousseau : De quoi le Conseil constitutionnel est-il le nom? Juspoliticum,
n°7, 2012, p.1, et même référence P. Waschsmann : l’oracle des libertés ne parle
qu’une seule fois
http://juspoliticum.com/IMG/pdf/JP5_Wachsmann_Libertes_corr02-1.pdf
• G. Vedel Le Conseil constitutionnel, gardien du droit positif ou défenseur de la
transcendance des droits de l’homme, Pouvoirs n° 45, 1988, http://www.revue-
pouvoirs.fr/Le-Conseil-constitutionnel-gardien.html
DEUXIEME PARTIE : LES AMENAGEMENTS DE LA SEPARATION DES
POUVOIRS
Bibliographie :
• Pouvoirs n° 143, 2012 : la séparation des pouvoirs
• A.Pariente : La séparation des pouvoirs, Dalloz 2007.
• M. Troper : La séparation des pouvoirs et l’histoire constitutionnelle française,
LGDJ, 1989
• : Les classifications en droit constitutionnel, RDP, 1989
• P. Jan : Les Constitutions françaises, LGDJ, 2016 (3 tomes )
Bibliographie :
o Duffy : l’Angleterre, RFDC, 2011, p.340
o D. Turpin : Le régime parlementaire, Dalloz, 1997
o M. Charlot : le pouvoir politique en Grande Bretagne, 1998
o M. Troper : les classifications en droit constitutionnel, RDP, 1989
o Aurélien Antoine : précité
o F Barque : droit constitutionnel espagnol
Chapitre X: Le régime présidentiel
I) Né d’une volonté
II) Une séparation absolue des pouvoirs
III) Un fonctionnement « de concert »
a) Les élections, source des pouvoirs
b) Le Président
1°) pouvoirs militaires et diplomatiques
2°) nominations
3°) politique intérieure
c) Le Congrès
1°) le bicamérisme
2°) le contrôle de l’exécutif
3°) le vote de la loi
d) La Cour suprême des Etats Unis
1°) La composition de la Cour suprême : neuf membres à vie
Bibliographie :
• Hamilton, J. Jay, J. Madison : le Fédéraliste, rééd. Economica, 1988
• F. Hamon : la loi sur les pouvoirs de guerre, Mélanges Burdeau, LGDJ, 1977
• E. Zoller : Chronique de jurisprudence de la Cour suprême, RDP, I-2013
• : Histoire du gouvernement présidentiel aux Etats Unis, 2011
• : le droit des Etats Unis, QSJ, 2011
• : les grands arrêts de la cour suprême des Etats Unis, Dalloz 2010
• Pouvoirs n°59 : la Cour suprême http://www.revue-pouvoirs.fr/-59-.html
• JP Camby : la Constitution américaine vue par les films américains, Mélanges
Rossetto, LGDJ, 2016
Conclusion