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L I INTRODUCTION AU DROIT 2022

( JP CAMBY)

Les règles de droit sont établies pour « faire société ».

Le droit : des histoires

Le droit : une organisation

Le droit : la défense de principes intangibles.

« Antigone : Je ne croyais pas que tes édits fussent assez puissants pour permettre à un
mortel de violer d'autres lois, des lois non écrites, celles-là, mais intangibles car ce sont
celles des dieux. Elles ne datent ni d'aujourd'hui ni d'hier, elles sont éternelles, nul ne sait
quand elles sont apparues. Pouvais-je donc, par crainte d’un homme, leur désobéir, et
risquer la vengeance des dieux ? » (452).
« Créon : l’élu du peuple doit être écouté en toutes choses, grandes et petites, justes et
injustes » (666).
Sophocle, Antigone
.
« Tous les hommes sont convaincus de l’excellence de leurs coutumes, en voici une preuve
entre bien d’autres ; au temps où Darius régnait, il fit un jour venir les Grecs qui se
trouvaient dans son palais et leur demanda à quel prix ils consentiraient à manger, à sa mort,
le corps de leur père : ils répondirent tous qu’il ne le feraient jamais, à aucun prix. Darius fit
ensuite venir les Indiens qu’on appelle Callaties1 , qui eux, mangent leurs parents ; devant les
Grecs (qui suivaient l’entretien grâce à un interprète), il leur demanda à quel prix il se
résoudraient à brûler sur un bûcher le corps de leur père : les Indiens poussèrent les hauts
cris et le prièrent instamment de ne pas tenir de propos sacrilèges. Voilà bien la force de la
coutume, et Pindare a raison, à mon avis, de la nommer dans ses vers « la reine du monde ».
Hérodote, L’enquête, III, 38, La Pléiade, p. 235 (450 avant JC)

Un exemple : le respect de la dignité humaine en France

Conseil constitutionnel, 27 juillet 1994 :

« le Préambule de la Constitution de 1946 a réaffirmé et proclamé des droits, libertés et


principes constitutionnels en soulignant d'emblée que : "Au lendemain de la victoire
remportée par les peuples libres sur les régimes qui ont tenté d'asservir et de dégrader la
personne humaine, le peuple français proclame à nouveau que tout être humain, sans
distinction de race, de religion ni de croyance, possède des droits inaliénables et sacrés" ;
qu'il en ressort que la sauvegarde de la dignité de la personne humaine contre toute forme
d'asservissement et de dégradation est un principe à valeur constitutionnelle »

Conseil d’Etat , 27 octobre 1995 Commune de Morsang sur Orge :


« Considérant qu'il appartient à l'autorité investie du pouvoir de police municipale de
prendre toute mesure pour prévenir une atteinte à l'ordre public ; que le respect de la dignité
de la personne humaine est une des composantes de l'ordre public ; que l'autorité investie du
pouvoir de police municipale peut, même en l'absence de circonstances locales particulières,
interdire une attraction qui porte atteinte au respect de la dignité de la personne humaine ;
Considérant que l'attraction de "lancer de nain" consistant à faire lancer un nain par des
spectateurs conduit à utiliser comme un projectile une personne affectée d'un handicap
physique et présentée comme telle ; que, par son objet même, une telle attraction porte
atteinte à la dignité de la personne humaine ; que l'autorité investie du pouvoir de police
municipale pouvait, dès lors, l'interdire même en l'absence de circonstances locales
particulières et alors même que des mesures de protection avaient été prises pour assurer la
sécurité de la personne en cause et que celle-ci se prêtait librement à cette exhibition, contre
rémunération »

Conseil d’Etat 9 janvier 2014 : Dieudonné M’Bala M’Bala

« pour interdire la représentation à Saint-Herblain du spectacle « Le Mur », …, le préfet de


la Loire-Atlantique a relevé que ce spectacle, tel qu’il est conçu, contient des propos de
caractère antisémite, qui incitent à la haine raciale, et font, en méconnaissance de la dignité
de la personne humaine, l’apologie des discriminations, persécutions et exterminations
perpétrées au cours de la Seconde Guerre mondiale ; …qu’il indique enfin que les réactions à
la tenue du spectacle du 9 janvier font apparaître, dans un climat de vive tension, des risques
sérieux de troubles à l’ordre public qu’il serait très difficile aux forces de police de maîtriser
Considérant que la réalité et la gravité des risques de troubles à l’ordre public mentionnés
par l’arrêté litigieux sont établis tant par les pièces du dossier que par les échanges tenus au
cours de l’audience publique ; qu’au regard du spectacle prévu, tel qu’il a été annoncé et
programmé, les allégations selon lesquelles les propos pénalement répréhensibles et de
nature à mettre en cause la cohésion nationale relevés lors des séances tenues à Paris ne
seraient pas repris à Nantes ne suffisent pas pour écarter le risque sérieux que soient de
nouveau portées de graves atteintes au respect des valeurs et principes, notamment de dignité
de la personne humaine, consacrés par la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen et
par la tradition républicaine »

Conseil constitutionnel 1 er février 2019

Le premier alinéa de l'article 611-1 du code pénal institue une contravention réprimant le fait
de solliciter, d'accepter ou d'obtenir des relations de nature sexuelle d'une personne qui se
livre à la prostitution, y compris de façon occasionnelle, en échange d'une rémunération,
d'une promesse de rémunération, de la fourniture d'un avantage en nature ou de la promesse
d'un tel avantage … en faisant le choix par les dispositions contestées de pénaliser les
acheteurs de services sexuels, le législateur a entendu, en privant le proxénétisme de sources
de profits, lutter contre cette activité et contre la traite des êtres humains aux fins
d'exploitation sexuelle, activités criminelles fondées sur la contrainte et l'asservissement de
l'être humain. Il a ainsi entendu assurer la sauvegarde de la dignité de la personne humaine
contre ces formes d'asservissement et poursuivi l'objectif de valeur constitutionnelle de
sauvegarde de l'ordre public et de prévention des infractions.
Les règles de droit sont généralement écrites et toujours hiérarchisées

La validité d'une norme ne peut avoir d'autre fondement que la validité d'une autre norme. En
termes figurés, on qualifie la norme qui constitue le fondement de la validité d'une norme sur
le fait qu'elle a été posée par quelque autorité".

Hans Kelsen, Théorie Pure du Droit, 1934, page 256.

Dans ces circonstances, lesdits Lords spirituels et temporels et les Communes,


aujourd'hui assemblés en vertu de leurs lettres et élections, constituant ensemble la
représentation pleine et libre de la Nation et considérant gravement les meilleurs
moyens d'atteindre le but susdit, déclarent d'abord (comme leurs ancêtres ont toujours
fait en pareil cas), pour assurer leurs anciens droits et libertés :
1° Que le prétendu pouvoir de l'autorité royale de suspendre les lois ou
l'exécution des lois sans le consentement du Parlement est illégal ;
2° Que le prétendu pouvoir de l'autorité royale de dispenser des lois ou de
l'exécution des lois, comme il a été usurpé et exercé par le passé, est illégal ;
3° Que le mandat pour ériger la dernière Cour des commissaires pour les
causes ecclésiastiques, et toutes autres commissions et cours de même nature, sont
illégales et pernicieuses ;
4° Qu'une levée d'impôt pour la Couronne ou à son usage, sous prétexte de
prérogative, sans le consentement du Parlement, pour un temps plus long et d'une
manière autre qu'il n'est ou ne sera consenti par le Parlement est illégale ;
5° Que c'est un droit des sujets de présenter des pétitions au Roi et que tous
emprisonnements et poursuites à raison de ces pétitions sont illégaux ;
6° Que la levée et l'entretien d'une armée dans le royaume, en temps de paix,
sans le consentement du Parlement, est contraire à la loi ;
7° Que les sujets protestants peuvent avoir, pour leur défense, des armes
conformes à leur condition et permises par la loi ;
8° Que les élections des membres du Parlement doivent être libres ;
9° Que la liberté de parole, des débats et des procédures dans le sein du
Parlement, ne peut être entravée ou mise en discussion en aucune Cour ou lieu
quelconque en dehors du Parlement lui-même ;
10° Qu'on ne peut exiger de cautions, ni imposer d'amendes excessives, ni
infliger de peines cruelles et inusitées ;
11° Que la liste des jurés choisis doit être dressée en bonne et due forme et
être notifiée ; que les jurés qui prononcent sur le sort des personnes, dans les procès de
haute trahison, doivent être des francs tenanciers (freeholders) ;
12° Que les remises ou promesses d'amendes et confiscations, faites à des
personnes particulières avant que conviction du délit soit acquise, sont illégales et
nulles ;
13° Qu'enfin pour remédier à tous griefs et pour l'amendement,
l'affermissement et l'observation des lois, le Parlement doit être fréquemment réuni ;
Bill of rights, 16 décembre 1698
DDHC
Art. 16. Toute Société dans laquelle la garantie des Droits n'est pas assurée, ni la séparation
des Pouvoirs déterminée n'a point de Constitution.
PREMIERE PARTIE : LES FONDEMENTS DE L’ETAT DE DROIT

Chapitre 1 : Des règles spécifiques : les branches du droit

I) Le droit privé : droit des rapports entre les individus


II) Le droit public : droit des relations entre les citoyens et les pouvoirs publics
III) Le droit pénal est-il un droit spécifique ?
IV) Le droit international : les relations entre les Etats

Bibliographie
A. Heymann Doat : introduction au droit LGDJ, Systèmes, 2019
J. Carbonnier : flexible droit
Chapitre deux : Le droit public et la démocratie

« Nos pères créèrent sur ce contient une nouvelle Nation libre fondée sur l’égalité entre tous
les hommes Nous ne pouvons dédier, ni consacrer, ni sanctifier cette terre. Les vivants et les
morts qui y ont vécu l’ont consacré plus que nous ne saurions le faire. C’est à nous, les
vivants de nous vouer à la seule tâche qui reste à accomplir : que cette Nation, fille de Dieu,
connaisse une liberté nouvelle et que le gouvernement du peuple, pour le peuple, et par le
peuple ne disparaisse pas de la terre »

Abraham Lincoln, Gettysburg, 1863

I) Le droit contemporain, conséquence de la démocratie

II) Le droit, fondement des libertés publiques : la lutte contre l’arbitraire, la résistance
à l’ordre injuste, les limites à l’action publique

Saint Thomas d’Aquin, 1267


Somme Théologique, I-II Qu.96 a. 4 : Mais les lois peuvent être injustes de deux façons.
D'abord par leur opposition au bien commun en s'opposant à ce qu'on vient d'énumérer, ou
bien par leur fin, ainsi quand un chef impose à ses sujets des lois onéreuses qui ne concourent
pas à l'utilité commune, mais plutôt à sa propre cupidité ou à sa propre gloire ; soit du fait de
leur auteur, qui porte par exemple une loi en outrepassant le pouvoir qui lui a été confié ; soit
encore en raison de leur forme, par exemple lorsque les charges sont réparties inégalement
dans la communauté, même si elles sont ordonnées au bien commun. Des lois de cette sorte
sont plutôt des violences que des lois, parce que « une loi qui ne serait pas juste ne paraît pas
être une loi », dit S. Augustin. Aussi de telles lois n'obligent-elles pas en conscience, sinon
peut-être pour éviter le scandale et le désordre. »

« Qu’est-ce qu’une Constitution ? C’est la rédaction légale et solennelle d’après laquelle les
dépositaires de l’autorité gouvernent un peuple. En quoi consistent les avantages d’une
Constitution en ce que chacun sait selon quelles règles il est gouverné qu’il peut faire, ce dont
il doit s’abstenir quelles actions sont permises par les lois et quelle conduite il doit tenir pour
jouir en paix de sa propriété et de sa liberté légitime. Y’a-t-il des hommes qui ne veulent
point de Constitution ? Il y en a.
Et que veulent-ils ?
L’arbitraire »
Benjamin Constant, Fragments d’un ouvrage abandonné sur la Constitution

DDHC Art. 4.
La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi, l'exercice des
droits naturels de chaque homme n'a de bornes que celles qui assurent aux autres membres
de la Société la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que
par la Loi.
Chapitre III : Les origines idéologiques du droit public : le contrat du citoyen avec la
société, la séparation des pouvoirs, la représentation

I) Le contrat
a) Les précurseurs : Bodin et la théorie de la souveraineté
b) 1651 : Le Léviathan, Hobbes : « l’homme est un loup pour l’homme »
c) 1690 : Essais sur le gouvernement civil, Locke.

II) La séparation des pouvoirs


a) 1748 : L’esprit des lois, Montesquieu : « il faut que par la disposition des choses le
pouvoir arrête le pouvoir »

« La liberté politique, dans un citoyen, est cette tranquillité d'esprit qui provient de l'opinion
que chacun a de sa sûreté ; et, pour qu'on ait cette liberté, il faut que le gouvernement soit tel
qu'un citoyen ne puisse pas craindre un autre citoyen. Lorsque, dans la même personne ou
dans le même corps de magistrature, la puissance législative est réunie à la puissance
exécutrice, il n'y a point de liberté ; parce qu'on peut craindre que le même monarque ou le
même sénat ne fasse des lois tyranniques, pour les exécuter tyranniquement.
Il n'y a point encore de liberté, si la puissance de juger n'est pas séparée de la puissance
législative et de l'exécutrice. Si elle était jointe à la puissance législative, le pouvoir sur la vie
et la liberté des citoyens serait arbitraire ; car le juge serait législateur. Si elle était jointe à
la puissance exécutrice, le juge pourrait avoir la force d'un oppresseur.
Tout serait perdu, si le même homme, ou le même corps des principaux, ou des nobles, ou du
peuple, exerçaient ces trois pouvoirs : celui de faire des lois, celui d'exécuter les résolutions
publiques, et celui de juger les crimes ou les différends des particuliers. »
L’esprit des lois, Livre XI, chapitre 4, 1748.

b) des pouvoirs séparés mais « tenus d’aller de concert »

c) Une classification ?

Les régimes parlementaires, fruits de l’histoire


Le régime présidentiel , fruit d’une volonté de séparation stricte des pouvoirs
III) Volonté et représentation

a) 1762 : Le Contrat social, Rousseau :


1°) Le règne de la « volonté générale »

« Mais quand tout le peuple statue sur tout le peuple, il ne considère que lui-même ; et s’il se
forme alors un rapport, c’est de l’objet entier sous un point de vue à l’objet entier sous un
autre point de vue, sans aucune division du tout. Alors la matière sur laquelle on statue est
générale comme la volonté qui statue. C’est cet acte que j’appelle une loi.

Quand je dis que l’objet des lois est toujours général, j’entends que la loi considère les sujets
en corps et les actions comme abstraites, jamais un homme comme individu ni une action
particulière. Ainsi la loi peut bien statuer qu’il y aura des privilèges, mais elle n’en peut
donner nommément à personne ; la loi peut faire plusieurs classes de citoyens, assigner
même les qualités qui donneront droit à ces classes, mais elle ne peut nommer tels et tels pour
y être admis ; elle peut établir un gouvernement royal et une succession héréditaire, mais elle
ne peut élire un roi, ni nommer une famille royale : en un mot, toute fonction qui se rapporte
à un objet individuel n’appartient point à la puissance législative. » Du contrat social, 1762

« La souveraineté est indivisible, inaliénable et réside essentiellement dans tous les membres
du corps (social). Mais comment agit cet être abstrait et collectif ? Il agit par des lois, et il ne
saurait agir autrement. Et qu’est-ce qu’une loi ? C’est une déclaration publique et solennelle
de la volonté générale, sur un objet d’intérêt commun » idem

2°) …qui traduit le lien entre un souverain et le citoyen : Du contrat social à la


souveraineté populaire

« La souveraineté ne peut être représentée, par la même raison qu’elle ne peut être aliénée ;
elle consiste essentiellement dans la volonté générale, et la volonté ne se représente point,
elle est la même, ou elle est autre. Il n’y a point de milieu »
Du contrat social

b) Le régime représentatif : Sieyès : de la représentation à la souveraineté


nationale

1°) un choix : être représenté

« Puisqu’ils [les citoyens…] doivent obéir à la Loi, tout comme vous, ils doivent aussi,
tout comme vous, concourir à la faire. Ce concours doit être égal. Il peut s’exercer de deux
manières. Les Citoyens peuvent donner leur confiance à quelques-uns d’entr’eux. Sans
aliéner leurs droits, ils en commettent l’exercice. C’est pour l’utilité commune qu’ils se
nomment des Représentants bien plus capables qu’eux-mêmes de connaitre l’intérêt général,
& d’interpréter à cet égard leur propre volonté. L’autre manière d’exercer son Droit à la
formation de la Loi, est de concourir soi-même immédiatement à la faire. Ce concours
immédiat, est ce qui caractérise la véritable démocratie. Le concours médiat désigne le
Gouvernement représentatif. La différence entre ces deux systèmes politiques est énorme. Le
choix entre ces deux méthodes de faire la Loi n’est pas douteux parmi nous.
D’abord, la très-grande pluralité de nos Concitoyens n’a ni assez d’instruction, ni assez
de loisir, pour vouloir s’occuper directement des Lois qui doivent gouverner la France ; leur
avis est donc de se nommer des Représentants; & puisque c’est l’avis du grand nombre, les
hommes éclairés doivent s’y soumettre comme les autres. Quand une société est formée, on
sait que l’avis de la pluralité fait Loi pour tous ».

Discours sur le véto royal, 16 septembre 1789

2°) une conséquence : la nullité des mandats impératifs

Bibliographie :
• JP Duprat : les fondements de la théorie de l’Etat moderne , LGDJ, 2019
• C.M. Pimentel : Du contrat social à la norme suprême : l’invention du pouvoir
constituant, http://juspoliticum.com/Du-contrat-social-a-la-norme.html
• R. Aron : les étapes de la pensée sociologique, Gallimard
• Pasquale Pasquino, Sieyès et l’invention de la Constitution en France,1998 Odile Jacob
• L. Jaume : Hobbes et l’Etat représentatif moderne, PUF, 1986
• JJ Chevallier et Y. Guchet : les grandes œuvres politiques de Machiavel à nos jours, A.
Colin.
• Pouvoirs n°67 : la souveraineté http://www.revue-pouvoirs.fr/-67-La-souverainete-
.html
• B. Manin : principes du gouvernement représentatif, Flammarion, 1996
• Pouvoirs n° 7 : la représentation http://www.revue-pouvoirs.fr/-07-Le-regime-
representatif-est-il-.html en particulier D Turpin
• D Turpin : critique de la représentation , Pouvoirs n° 7 et son manuel de droit
constitutionnel
Chapitre IV : L’organisation de l’État

I) La définition de l’État
a) La Nation, fondement de l’Etat, l’identité nationale, fondement de la
nationalité : la Nation est une âme (Ernest Renan, 1882)

Ernest Renan 1882 : « Une nation est une âme, un principe spirituel. Deux choses qui, à vrai
dire, n'en font qu'une, constituent cette âme, ce principe spirituel. L'une est dans le passé,
l'autre dans le présent. L'une est la possession en commun d'un riche legs de souvenirs ;
l'autre est le consentement actuel, le désir de vivre ensemble, la volonté de continuer à faire
valoir l'héritage qu'on a reçu indivis. L'homme, Messieurs, ne s'improvise pas. La nation,
comme l'individu, est l'aboutissant d'un long passé d'efforts, de sacrifices et de dévouements.
Le culte des ancêtres est de tous le plus légitime ; les ancêtres nous ont faits ce que nous
sommes. … On aime la maison qu'on a bâtie et qu'on transmet. Le chant spartiate : « Nous
sommes ce que vous fûtes ; nous serons ce que vous êtes » est dans sa simplicité l'hymne
abrégé de toute patrie.
Une nation est donc une grande solidarité, constituée par le sentiment des sacrifices qu'on a
faits et de ceux qu'on est disposé à faire encore. Elle suppose un passé ; elle se résume
pourtant dans le présent par un fait tangible : le consentement, le désir clairement exprimé de
continuer la vie commune. L'existence d'une nation est (pardonnez-moi cette métaphore) un
plébiscite de tous les jours, comme l'existence de l'individu est une affirmation perpétuelle de
vie. ….Nous avons chassé de la politique les abstractions métaphysiques et théologiques. Que
reste-t-il, après cela ? Il reste l'homme, ses désirs, ses besoins »

CIJ Nottebohm, 6 avril 1955 : « selon la pratique des Etats, la nationalité est l’expression
juridique du fait qu’un individu est plus étroitement rattaché à la population d’un Etat
déterminé ; conférée par un Etat, elle ne lui donne titre à protection que si elle la traduction
en termes juridiques de l’attachement de l’intéressé à cet Etat »

b) Le monopole de la contrainte organisée : territoire, citoyens, souveraineté,


langue
c) Statut international
d) La Nation, fondement de l’Etat
e) La souveraineté aujourd’hui : un concept démodé ?

II) Les formes de l’Etat


a) L’Etat unitaire
b) L’Etat fédéral : les Etats Unis, l’Allemagne, la Russie
c) Les autonomies régionales : la Catalogne, la Belgique ; l’Ecosse
Référendum du 18 septembre 2104 en Ecosse

Inscrits 4 285 323


Votants 3 623 344
84,59 %
Votes exprimés 3 619 915
Votes nuls 3 429
Oui 44,6 %
Non 55,4 %

Référendum du 1 er Octobre 2017 sur l’indépendance de la Catalogne


Population 7 522 596
Inscrits 5 340 000
Votants 2 305 936
42,38 %
Votes exprimés 2 286 217
Votes blancs 44 913
Votes nuls 19 719

Voulez-vous que la Catalogne soit un État indépendant sous la forme


d'une république ?

Oui 90,18 %
Non 7,83 %
III ) La contestation de l’État
a) Le marxisme
b) L’anarchie

Bibliographie :
• J.Y. Calvez : la pensée de Marx seuil, 1970
• H. Lefebvre : le marxisme, que sais-je
Chapitre V : L’État de droit et le principe de légalité

I) L’organisation d’élections disputées


a) Les principes
b) Les applications : les modes de scrutin

Bibliographie :
• J.M. Cotteret et Cl. Emeri : les systèmes électoraux, QSJ 1994
• : le marché électoral, Michalon, 2004
• P Martin : les systèmes électoraux et les modes de scrutin, Clefs, 2006
• P. Jan : Représentation et modes de scrutin, Doc française, 2008

II) Le rôle des partis politiques


a) Définitions
b) Le lien entre partis et modes de scrutin
c) Le lien entre partis et démocratie
d) Le financement des partis

Bibliographie :
• M. Duverger : les partis politiques, rééd. A. Colin 1981
• Y Poirmeur : les partis politiques, LGDJ 2014
• Y Poirmeur et D.Rosenberg : droit européen des partis politiques, Ellipses 2007*
• Colloque : le droit interne des partis politiques, Mare et Martin, 2017.
Chapitre VI : Les sources du droit

I) La Constitution, norme suprême

Arrêt du tribunal constitutionnel espagnol du 17 octobre 2017

La loi 19/2017 est, à l'évidence, inconstitutionnelle. Dans l'ensemble, elle contredit


explicitement les principes essentiels de notre ordre constitutionnel: la souveraineté nationale,
qui réside dans le peuple espagnol, l'unité même de la nation. constitué en Etat de droit social
et démocratique, et la suprématie de la Constitution, à laquelle sont soumis tous les pouvoirs
publics et, partant, du Parlement de Catalogne (art. 1.2, 2, 1.1 et 9.1 CE).

C’est aussi maintenant «une violation constitutionnelle qui n’est pas le résultat, comme c’est
souvent le cas dans les contraventions à la norme fondamentale, d’une mauvaise
compréhension de ce qu’elle impose ou permet dans chaque cas. Il résulte du rejet de la force
contraignante de la Constitution, qui s'oppose expressément à un pouvoir revendiqué en tant
que dépositaire (le "représentant", selon les termes de l'art. 3.1 de la loi) d'une souveraineté et
de l'expression d'un dimension constitutive à partir de laquelle un déni manifeste de l’ordre
constitutionnel actuel a été commis, pouvoir prétendu être le fondement d’un nouvel ordre
politique et donc libéré de tout lien juridique »(STC 259/2015 , FJ 6; à parts égales,
ATC 141/2016 , du 19 juillet, FJ 3).

Les principes constitutionnels ainsi contredits de manière frontale sont indissociables, comme
l’a laissé la Cour dans STC 259/2015 . L'Empire de la Constitution en tant que norme
suprême (STC 54/1983 du 21 juin, FJ 2 et, même avant, STC 16/1982, du 28 avril, FJ 1),
expressément déclaré par son article 9.1, fait valoir que la Constitution elle-même est le
résultat de la détermination de la nation souveraine à travers un sujet unitaire, le peuple
espagnol, dans lequel réside cette souveraineté et d'où émanent les pouvoirs de l'État. Il est
également souligné que la souveraineté de la Nation résidant dans le peuple espagnol
implique nécessairement son unité (art. 2 CE), par laquelle la Nation elle-même constitue à la
fois un État de droit social et démocratique. Un seul État, commun à tous et sur l'ensemble du
territoire, sans préjudice de son articulation complexe ou complexe en raison de la
reconnaissance constitutionnelle des autonomies territoriales, constituant ainsi l'article 1.2 du
fondement de l'ensemble de notre système juridique

II) Les Traités, norme distincte

III) Le référendum, souveraineté populaire

Référendums chiliens
de 1988
Population
12 501 000
Inscrits
7 435 913
Votants
7 251 933

97,53 %
Votes exprimés
7 086 679
Votes blancs
70 665
Votes nuls
94 594

Voix 3 967 569

55,99 %

Voix 3 119 110

44,01 %

du 4 septembre 2022
Inscrits

Votants 13 021 063


85,81 %
Votes blancs 77 290
Votes nuls 200 722
Nouvelle Constitution

Si 38,14 %
No 61,86 %

Bibliographie :
• H. Kelsen : Théorie pure du droit 1962, http://fr.scribd.com/doc/61470451/Theorie-
pure-du-droit-1962-Hans-Kelsen#scribd
• P. Avril : les conventions de la Constitution, PUF, 1997

IV) La loi

Bibliographie :
• R. Carré de Malberg : La loi, expression de la volonté générale, 1931, rééd. 1984,
Economica
• J.C. Becane, M.Couderc, J.L.Herin : la loi, Dalloz, 2011
• J.P. Camby : La loi, LGDJ, Systèmes, 2015
V) La législation déléguée ; les ordonnances

VI) Le pouvoir règlementaire : l’exemple français

Conseil d’Etat 8 août 1919 Labonne


Si les autorités départementales et municipales sont chargées par les lois,
notamment par celle des 22 décembre 1789-janvier 1790 et celle du 5 avril 1884, de
veiller à la conservation des voies publiques et à la sécurité de la circulation, il
appartient au Chef de l'Etat, en dehors de toute délégation législative et en vertu de
ses pouvoirs propres, de déterminer celles des mesures de police qui doivent en tout
état de cause être appliquées dans l'ensemble du territoire, étant bien entend u que les
autorités susmentionnées conservent, chacune en ce qui la concerne, compétence
pleine et entière pour ajouter à la réglementation générale édictée par le Chef de
l'Etat toutes les prescriptions réglementaires supplémentaires que l'intérêt public
peut commander dans la localité.

VII) La coutume

• R. Capitant : La coutume constitutionnelle, RDP, 1979, n° 4, p. 959.


• B. Chantebout : Sur la coutume, Mélanges Gicquel, LGDJ, 2008

VIII) La place des juges : la jurisprudence, source permanente

• Bibliographie :
• R. de Lacharrière : opinion dissidente, pouvoirs n° 13, rééd. 1981
http://www.revue-pouvoirs.fr/Opinion-dissidente.html
• D. Labetoulle : le réalisme en droit constitutionnel, cahiers du Conseil
constitutionnel, n°22-2007 http://www.conseil-constitutionnel.fr/conseil-
constitutionnel/francais/nouveaux-cahiers-du-conseil/cahier-n-22/le-
realisme-en-droit-constitutionnel.50706.html
• E.Zoller : le pouvoir discrétionnaire de juger de la Cour suprême, Pouvoirs,
1998, http://www.revue-pouvoirs.fr/Chronique-Etats-Unis-le-pouvoir.html
• Les grands arrêts de la Cour suprême, E.Zoller, PUF, 2000
• Considérations sur les causes de la puissance de la Cour suprême, cahiers
du Conseil constitutionnel , n° 33, http://www.conseil-
constitutionnel.fr/conseil-constitutionnel/francais/nouveaux-cahiers-du-
conseil/cahier-n-33/considerations-sur-les-causes-de-la-puissance-de-la-
cour-supreme-des-etats-unis-et-de-sa-retenue.100381.html
Chapitre VII : Le contrôle de constitutionalité des lois

« Ce pouvoir monstrueux serait tout dans l’État et en voulant donner un gardien aux pouvoirs
publics, on leur donnerait un maître qui les enchaînerait » Thibaudeau
I) Des normes suprêmes
II) L’invention du contrôle de constitutionnalité

John Marshall, Président de la Cour suprême des États-Unis 1803, Marbury V. Madison : « le
peuple a un droit originaire, qu’il ne tient de personne d’établir pour son gouvernement les
principes qui, dans son opinion doivent le conduire au bonheur et à la prospérité (...) C’est
dans la Constitution que se trouvent ces principes fondamentaux (...) Il n’y a pas de milieu
entre ces deux alternatives : ou bien la Constitution est une loi supérieure et souveraine et il
est impossible de la modifier par des procédés ordinaires, ou bien elle est sur le même niveau
que les actes législatifs proprement dits, et comme ces actes, elle peut être modifiée quand il
plaît à la législature de la changer. Si c’est la première alternative qui est vraie, dans ce cas,
un acte législatif contraire à la Constitution n’est pas une loi, si c’est au contraire la seconde,
alors les Constitutions écrites sont d’absurdes tentatives de la part du peuple pour limiter un
pouvoir qui est illimité par nature. Si ces principes sont exacts, il en résulte qu’une loi
contraire à la Constitution est nulle. C’est la conséquence nécessaire d’une Constitution
écrite ».
III) Normes écrites ou non écrites

a) La loi norme souveraine

b) dans le respect de la Constitution

« Contrairement aux doctrines "fixistes" du droit naturel, les droits et les libertés ne sont pas
donnés d'un seul jet, en une seule fois. La révélation (c'est bien le terme qui convient) en est
progressive et procède par émergences successives. Mais cette progressivité ne retire rien à
la transcendance du droit naturel : elle n'a pas pour effet de le relativiser ou de le rendre
réversible. Une fois émergés, le droit, la liberté sont acquis et rejoignent le trésor fait
d'accroissements sans retraits. En tant qu'il se fait, le droit naturel est immanent à la société
où il émerge, mais en tant qu'il est fait, il lui est transcendant »
Georges Vedel pouvoirs n° 45

Bibliographie :
• E. Lambert : le gouvernement des juges, 1921, rééd. Dalloz, 2005
• D Rousseau : le Débat, n°77 1994
• A Roblot-Troizier : un concept moderne de la séparation des pouvoirs : le contrôle de
la loi, Pouvoirs n° 143, 2012
• D. Rousseau : De quoi le Conseil constitutionnel est-il le nom? Juspoliticum,
n°7, 2012, p.1, et même référence P. Waschsmann : l’oracle des libertés ne parle
qu’une seule fois
http://juspoliticum.com/IMG/pdf/JP5_Wachsmann_Libertes_corr02-1.pdf
• G. Vedel Le Conseil constitutionnel, gardien du droit positif ou défenseur de la
transcendance des droits de l’homme, Pouvoirs n° 45, 1988, http://www.revue-
pouvoirs.fr/Le-Conseil-constitutionnel-gardien.html
DEUXIEME PARTIE : LES AMENAGEMENTS DE LA SEPARATION DES
POUVOIRS

Chapitre VIII : Les fondements de la séparation des pouvoirs

a) La collaboration des pouvoirs : la construction anglaise,


b) La séparation des pouvoirs : la construction américaine
c) La faillite des modèles : la construction française

Bibliographie :
• Pouvoirs n° 143, 2012 : la séparation des pouvoirs
• A.Pariente : La séparation des pouvoirs, Dalloz 2007.
• M. Troper : La séparation des pouvoirs et l’histoire constitutionnelle française,
LGDJ, 1989
• : Les classifications en droit constitutionnel, RDP, 1989
• P. Jan : Les Constitutions françaises, LGDJ, 2016 (3 tomes )

Chapitre IX : Le modèle parlementaire

I) Une pratique fondée sur l’équilibre


II) Elections et bipartisme
III) Un gouvernement de cabinet
IV) La Grande Bretagne
a) King cannot do wrong
b) Le gouvernement
c) Le parlement britannique

Bibliographie :
o Duffy : l’Angleterre, RFDC, 2011, p.340
o D. Turpin : Le régime parlementaire, Dalloz, 1997
o M. Charlot : le pouvoir politique en Grande Bretagne, 1998
o M. Troper : les classifications en droit constitutionnel, RDP, 1989
o Aurélien Antoine : précité
o F Barque : droit constitutionnel espagnol
Chapitre X: Le régime présidentiel

I) Né d’une volonté
II) Une séparation absolue des pouvoirs
III) Un fonctionnement « de concert »
a) Les élections, source des pouvoirs
b) Le Président
1°) pouvoirs militaires et diplomatiques
2°) nominations
3°) politique intérieure
c) Le Congrès
1°) le bicamérisme
2°) le contrôle de l’exécutif
3°) le vote de la loi
d) La Cour suprême des Etats Unis
1°) La composition de la Cour suprême : neuf membres à vie

Nommé Date de prise Durée du


# Fonction Nom Âge
par de fonction mandat
13 ans,
Juge en John G. George W. 29 septembre
1 64 11 mois et
chef (17e) Roberts, Jr. Bush 2005
10 jours
27 ans,
Juge Clarence George H.
2 71 23 octobre 1991 10 mois et
assesseur Thomas W. Bush
16 jours
Juge Stephen 25 ans, 1 mois
3 81 Bill Clinton 3 août 1994
assesseur Breyer et 5 jours
Juge George W. 13 ans, 7 mois
4 Samuel Alito 69 31 janvier 2006
assesseur Bush et 8 jours
Juge Sonia Barack 10 ans, 1 mois
5 65 6 août 2009
assesseur Sotomayor Obama et 2 jours
Juge Barack 9 ans, 1 mois et
6 Elena Kagan 59 7 août 2010
assesseur Obama 1 jour
Juge Donald
7 Neil Gorsuch 52 8 avril 2017 2 ans et 5 mois
assesseur Trump
Juge Brett Donald 11 mois et
8 54 6 octobre 2018
assesseur Kavanaugh Trump 2 jours
Juge Amy Coney Donald 26 ans et
9 50 26 octobre 2020
assesseur Barrett Trump 29 jours
2°) Les grandes décisions

Dred Scott 17 septembre 1858


Plessy v/ Ferguson 18 mai 1896
Schechter Poultry Corporation v/ US 27 mai 1935
Brown v/ board of education of toepka 27 mai 1954
Baker v/ Carr 26 mars 1962
Roe V/ Wade 22 janvier 1973
US v/ Richard Nixon 24 juillet 1974
Chadha v/ Immigration service 13 juin 1983

Opinion dissidente du juge Harlan 1896


« Mon opinion est que la loi de la Louisiane est incompatible avec la liberté personnelle des
citoyens, Blancs comme Noirs, de cet État et contraire tant à la lettre qu'à l'esprit de la
constitution des États-Unis. Si d'autres lois de même nature devaient voir le jour dans
d'autres États de l'Union, l'effet en serait des plus nocifs. L'esclavage comme institution
tolérée par la loi aurait, c'est vrai, disparu de notre pays ; mais il resterait aux États le
pouvoir, par une législation sinistre, d'interférer avec la pleine jouissance de la liberté, de
réguler les droits civiques communs à tous les citoyens sur la base de leur race, de tenir dans
une infériorité légale un grand nombre de citoyens américains qui forment maintenant une
partie de notre communauté politique, appelée le “Peuple des États-Unis”, pour lequel et par
lequel, à travers ses représentants, notre gouvernement existe. Un tel système est
incompatible avec la garantie, donnée par la constitution à chaque État, d'une forme
républicaine de gouvernement et il peut y être mis fin par l'action du Congrès ou des
tribunaux dans l'accomplissement de leur devoir solennel de faire appliquer la loi suprême du
pays, nonobstant toute disposition contraire de la Constitution ou des lois de l'un quelconque
des États. »

Bibliographie :
• Hamilton, J. Jay, J. Madison : le Fédéraliste, rééd. Economica, 1988
• F. Hamon : la loi sur les pouvoirs de guerre, Mélanges Burdeau, LGDJ, 1977
• E. Zoller : Chronique de jurisprudence de la Cour suprême, RDP, I-2013
• : Histoire du gouvernement présidentiel aux Etats Unis, 2011
• : le droit des Etats Unis, QSJ, 2011
• : les grands arrêts de la cour suprême des Etats Unis, Dalloz 2010
• Pouvoirs n°59 : la Cour suprême http://www.revue-pouvoirs.fr/-59-.html
• JP Camby : la Constitution américaine vue par les films américains, Mélanges
Rossetto, LGDJ, 2016

Conclusion

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