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Introduction
Chaque individu qui désire réussir ses ambitions, a toujours intérêt à penser :
comment et par quel moyen les gens arrivent à réaliser leur succès et atteindre leurs
objectifs ? Mais les contraintes et les obstacles au succès le mènent aussi à penser :
comment les autres arriveront à maintenir leur succès ?
Dans le domaine du management, l’application du même principe nous mène
à poser la question : comment et par quel moyen les PME dominantes réussissent?
Et comment arrivent-elles à maintenir leur position de leader dans un environnement
en pleine mutation ?
Mon objectif est donc de montrer que le succès est au bout du chemin si nous
arrivons à saisir les opportunités, et que l’avenir appartient aux entreprises qui
innovent avec confiance de réussir.
2. Objectif de la recherche : Adopter une stratégie d’innovation
performante à long terme
1
Drive Management, Cabinet-conseil, « philosophie », www.strategie-management.com , 6
décembre
2005.
2
MABILE Michel, « la maîtrise de l’innovation technologique », Collection Innovations et
Nouvelles Technologies, Les Éditions DEMOS, s.l., 2002, p.43.
appareils d’alignement photolithographique3 utilisés par les fabricants des semi-
conducteurs. Leur procédé reposait sur la gravure de microcircuits sur une tranche
(wafer) de matériau semi-conducteur tel que le silicium (…) Le premier procédé à
avoir été commercialisé, l’alignement par contact, consistait à poser un cache sur
la tranche de silicium. Kasper Instruments est devenu leader dans l’industrie de la
gravure grâce à sa maîtrise de cette technique. Cependant, suite à divers progrès
technologiques, un nouveau procédé est apparu : les masques de proximité. Ceux-
ci n’entraient pas en contact avec la tranche, ce qui réduisait très fortement les
risques de l’endommager. Les progrès ont continué de manière incrémentale,
jusqu’à ce qu’un procédé encore différent apparaisse : l’alignement par faisceau
d’électrons, dans lequel un faisceau concentré gravait directement les circuits sur la
tranche. À l’apparition de chacune de ces innovations, le leader établi s’est avéré
incapable de suivre la transition technologique. Kasper a perdu sa position
dominante au profit de Canon lors du passage de l’alignement par contact aux
masques de proximité (…) Or, si les dirigeants de Kasper ont bien compris le danger,
ils ont obstinément refusé d’accepter que leur expertise dans la technique du contact
était devenue obsolète (…) Cette arrogance empêcha l’entreprise de regagner sa
position de leader, jusqu’à la contraindre de se retirer de ce marché»4.
Parallèlement, certaines entreprises innovantes ont souffert voire disparu à
cause de la mise en œuvre d’une innovation qui ne répond pas aux intentions des
clients. « Citroën par exemple, entreprise innovante et perçue comme telle par les
clients à l’issue de la dernière guerre mondiale avec la Traction puis la 2CV, a
poussé cette logique jusqu’à l’absurde en développant la DS, véhicule contenant
tellement d’innovations que la mise au point en est devenue douloureuse,
compromettant le succès commercial attendu et plombant les comptes de la société
jusqu’à entraîner son rachat par Peugeot, son grand rival»5.
Ces deux exemples montrent que, L’innovation pourrait être un atout vers le
succès, comme elle pourrait être un facteur d’échec certain, si l’entreprise innovante
ne dispose pas de compétences nécessaires à la perception des besoins d’un
marché. On peut conclure que l’absence d’innovation présente une menace. Mais,
l’innovation à elle seule n’est pas une garantie de succès. Pour être fructueuse
l’innovation doit répondre à un besoin spécifique, ou être capable de générer ce
besoin, car de nombreux produits nouveaux ratent leur entrée parce qu’il n’y a pas
de besoin, ou parce qu’ils ne répondent pas au besoin existant.
La diffusion d’une culture d’innovation à tous les niveaux d’une PME revêt
aujourd’hui une importance déterminante pour pouvoir afficher les meilleures
croissances. Or, si l’on considère que l’innovation joue un rôle majeur, il reste à
connaître l'influence réelle de cette volonté d'innovation sur le développement et sur
l'activité des entreprises.
Une étude menée par « PricewaterhouseCoopers » aux Etats-Unis auprès de
355 entreprises de croissance, explique au mieux cette logique. Pour 68 % de ces
3
La photolithographie consiste à n’exposer à la lumière que certaines parties de la tranche,
en dissimulant le reste au moyen de caches spécifiques.
4
JOHNSON G. SCHOLES K. et Fréry F., « Stratégique », 2èmeédition, Pearson Education
France, Paris, 2002, p.109.
5
MABILE Michel, 2002, pp.43-44.
6
Le Journal du Management,«La croissance est un art de vivre »,
http://management.journaldunet.com/, 23/03/2005, consulté le 19/04/2006.
entreprises, la politique d'innovation fait partie intégrante du pilotage des activités et
influence directement les choix stratégiques de l'équipe dirigeante.
« Selon PricewaterhouseCoopers, les entreprises qui ont entièrement intégré
l'innovation dans leur stratégie affichent en moyenne une croissance de 346 % sur
leur chiffre d'affaires au cours des cinq dernières années. Cette croissance
"retombe", toujours en moyenne, àParamètre 138 % pour
.
les entreprises faisant de l'innovation
une priorité parmi
Entreprises d'autres.
fortement L'influence est donc réelle ».
innovantes
Les conséquences financières de l’innovation (source PwC)
Entreprises moyennent innovantes
138 %
13,3 %
Le développement de l'offre 78 %
La productivité 78 %
Le nombre de clients 76 %
La qualité de service 69 %
La stratégie d'investissement 44 %
Le changement de partenaires 22 %
1) L’axe stratégique
L’axe stratégique permet de déterminer l’orientation stratégique qui
correspond aux attentes du marché, celles-ci peuvent être appréhendées grâce à
des outils tels que :
- L’étude de la faisabilité commerciale ;
- La mise en place d’une veille stratégique.
Par la suite, l’entreprise doit pouvoir déterminer sa stratégie de
développement et de production.
2) L’axe organisationnel
Il répond à la question des relations industrielles :
-devons-nous sous-traiter ou externaliser une partie de la R&D, de l’innovation
stratégique?
-Disposons-nous des meilleures technologies ?
L’axe organisationnel est important car il concerne la mise en place des
procédures internes de gestion du projet d’innovation.
4) L’axe technologique
Cet axe permet de positionner le projet dans des limites de la trilogie : Qualité-
Coût- Délai. Par conséquent, on se trouve confronter à un dilemme, car si l'on veut
se rapprocher d'un des pôles, on s'éloigne nécessairement des autres, à ressources
égales (Figure 1)8 :
7
CeRDT asbl, «Innovation Technologique», http://www.cerdt.be/, 14 novembre 2005.
8
NEAU Erwan, Innovation Information «Gestion de projet », http://erwan.neau.free.fr/ , 18 avril
2006.
Figure 1 : Le dilemme d’un projet d’innovation
L’axe technologique reprend entre autres :
L’analyse du caractère innovant du projet : l’entreprise doit-elle poursuivre son
développement alors que l’innovation est comparable à un sujet quasi
équivalent ?
La mise en place d’outils de veille : la veille est utile pour fournir à l’entreprise
une information ciblée, cette veille analysée et commentée servira à dégager
une orientation et à prendre des décisions.
La faisabilité technologique du projet : consiste à répondre aux questions
suivantes :
-est-ce technologiquement réalisable ?
-Est-ce réalisable en interne ?
-Faut-il acquérir de nouvelles compétences ?
Partie II : innover durablement : un enjeu stratégique majeur
Quelque que soit la taille d’une entreprise, la conduite d’une innovation est
impossible sans stratégie puissante, car l’innovation n’est pas le fruit du hasard mais
le résultat d’un processus stratégique, dont la gestion correcte transforme des idées
créatives en projets réalisables.
Pour une organisation innovante, le succès stratégique repose sur son
potentiel d’innovation durable, autrement dit, elle doit sans cesse innover afin de
développer de nouvelles capacités, de lancer rapidement de nouveaux produits, et
ce bien avant ses concurrents. Elle doit être en mesure de rendre obsolètes ses
propres capacités ou ses produits avant que les autres le fassent à sa place. De
même une stratégie d’innovation, doit permettre à l'entreprise d'acquérir un avantage
concurrentiel durable, pour créer plus de valeur que la moyenne des acteurs sur son
secteur d’activité, et pour garantir une performance in fine.
Les stratégies d’innovation sont les plus créatives et donc une réflexion de
fond est indispensable pour les concevoir. Les innovations sont souvent considérées
comme la capacité à changer les règles du jeu ; après les avoir développées, le
marché et la concurrence seront déstabilisés. Donc, pour atténuer les pressions
concurrentielles sur une PME, une stratégie bien fondue est susceptible de mener à
bien de nouveaux choix et d’améliorer la performance.
En parallèle, l’innovation mise en œuvre doit être cohérente par rapport au
fondement de l’entreprise, aux ressources disponibles et aux opportunités de
l’environnement. En d’autres termes, plus l’entreprise dosera de façon équilibrée ses
alternatives dans sa stratégie, plus les résultats du processus d’innovation seront
positifs à moyen et long terme.
9
Drive Management, Cabinet-conseil, «Stratégie et PME», www.strategie-management.com ,
6 décembre 2005.
10
Van Caillie Didier, «Les choix stratégiques de base», dans PME KMO business magazine,
Leuven, nº240, avril 2005, pp. 10-12.
Pour une PME, le choix d’une stratégie d’innovation est rarement une décision
facile à prendre, du fait du niveau d’incertitude qui s’y rattache. Très souvent, ce sont
les entreprises de type start-up de technologie qui ont tendance à privilégier ce
choix, pour pouvoir se développer dans un secteur technologique complexe,
évoluant très rapidement.
Mais quel type d’innovation choisir ? Et quel choix stratégique de base
s’impose en contexte PME ?
PUSH PULL
Savoir-faire : Marchés et
INNOVATION Environnement :
Equipes techniques
et de développement Equipes commerciales
et marketing
L’adaptation d’une
technologie et d’une
L’intégration d’une
La maîtrise d’une application existante à
nouvelle application à
nouvelle technologie un ou plusieurs
une technologie existante
segments de marchés
nouveaux
15
Innovatech, « Innovation technologique », http://www.innovatech.be/, 28 avril 2006.
16
CeRDT asbl, «Innovation technologique», http://www.cerdt.be/, 23 avril 2006.
17
E. De Preter & D. De Moor, « Innover dans les PME » Guide de l’innovation pour le
manager, 2005, pp 29.
Gatekeep
er
Gatekeep
er
Gatekeep
er
Gatekeep
er
Launch
Tracks success of
proposal
and key learnings
Contract from launched
Launch plan
Charter including CEP products.
Cross-functional approval
developpment plan request.
One page description including project Key
of proposed project plan as contract
including objective, rational between team and
and development routes. = Gate
gatekeeper.
Early commercial
= Document
Assessment.
Figure 4 : L’ENTONNOIR DE L’INNOVATION [HENDERSON, MIT]
18
MABILE Michel, 2002, pp.91-109.
Social :
Environnement humain et matériel favorisant la création
Budget Calendrier
Marchés et
Savoir-faire : INNOVATION Environnement :
Maîtrise des métiers Connaissance
et des technologies approfondie des règles
Produits ou procédés
Figure 5 : Le processus innovant au sein de l’entreprise
À signaler que ces conditions doivent être satisfaites avant le lancement
effectif du projet.
n
n
o
a
n
e
c
v
r
s
j
t
criti
Deg
cité
de
ré
Figure7 : Matrice de positionnement des technologies
clés
Éle
vé d’un projet de développement
1 2
Zone à risque
élevé
Rechercher des partenaires ou abandonner
Structurer
les barrières
Acquisition de technologiesd’entrée
Rechercher des
technologies de
3 substitution 4
Fai
ble
Recours à la sous-
traitance ?
Technologies
insuffisamment
valorisées
Faible Élevé
Niveau de maîtrise technique relatif
MÉTHODECRITÈRESImportance
de la
technologieExpertise
et
réputationComplexitéAcceptation
du
risqueMentalitéVitesseDéveloppement interneClefÉlevéeFaible
/MoyenneÉlevéePionnierLenteAlliances
et partenariatsSeuilFaibleÉlevéeMoyenneSuiveurMoyenneAcquisitionClef ou seuilTrès
faibleÉlevéeFaibleSuiveurÉlevée
Marchés
PUSH Axe
d’amélioration
PULL
Très des produits et
Élevé d’adaptation
Élevé
permanente aux
marchés « Pull »
nnu
Co
Élevé
Faible
Technologie
Maîtrisée Nouvelle
Figure 8 : Niveau de risque en fonction du choix de développement
a) Le brevet
Est un instrument de protection relativement efficace à condition de :
S’assurer qu’il n’est pas contournable et qu’il garantit une protection
hermétique de l’invention ;
Prendre les couvertures au niveau mondial ;
Prendre les dispositions nécessaires pour réagir en cas d’infraction (les
procédures sont longues et coûteuses).
Le brevet a pour inconvénient de fournir de l’information aux concurrents sur
la voie choisie par l’entreprise.
En conclusion, le brevet est une voie nécessaire mais insuffisante et coûteuse
de création d’une barrière d’entrée. De nombreuses entreprises innovantes n’ont pas
choisi cette voie, tel Michelin qui n’avait pas breveté les procédés de son pneu à
carcasse radiale, préférant conserver le secret dans ses usines.
c) L’investissement :
La mise en œuvre de l’innovation implique parfois le recours à des
investissements lourds. C’est souvent le cas des logiciels qui supposent l’existence
de codes d’origine établis sur plusieurs années et pouvant représenter plusieurs
centaines d’hommes. La protection de ces codes sources est un facteur essentiel de
préservation des barrières d’entrée.
L’analyse de ces barrières d’entrée est indispensable. Elle conduit à
l’évaluation du niveau de protection selon le degré de criticité de la technologie pour
le projet (Figure 8).
25
MABILE Michel, 2002, pp. 106-109.
tici
De
cri
de
gr
té
é
Éle
vé
Figure 8 : Matrice d’analyse des barrières d’entrée d’un
projet
Zone de danger :
changer de technologie
ou abandonner selon le
comportement supposé
des concurrents
Accroître les protections
Préserver et renforcer
Les barrières d’entrée
Fai
ble
Rechercher des
technologies de
substitution
Zone à risque
Faible faible Élevé
26
MABILE Michel, 2002, p.139.
Le courage, indispensable pour pouvoir remettre en cause quand nécessaire
l’ensemble de la démarche et abandonner, s’il le faut, le projet.
Ces qualités se retrouvent fréquemment au sein des petites structures, les
start-ups de technologies, et expliquent leur succès ».
2) L’exploitation de l’innovation27
Dans le management durable, l’exploitation de l’innovation est capitale en vue
de rentabiliser et de conserver l'avance acquise sur les concurrents. Pour cela il
serait utile de procéder à :
L’évolution du produit, l’élargissement de la gamme : « Le lancement du
produit va amener toute une série de réactions de la part des utilisateurs, des
distributeurs, des fournisseurs. Des améliorations, des modifications vont être
proposées. Les utilisateurs vont, parfois, demander des adaptations pour des
utilisations qui ne sont pas celles qui étaient vraiment prévues au départ. À
l'intérieur de l'entreprise, des idées vont aussi apparaître, en vue d'améliorer
les performances, les coûts, les services associés. Il faut recueillir toutes
ces idées et les utiliser pour faire évoluer le produit ou le service, créer des
variantes et des modèles dérivés (…) ».
Le lancement sur de nouveaux segments de marchés : « L'innovation a
été lancée sur des marchés précis, qui semblaient les plus appropriés. Mais il
arrive parfois qu'une innovation trouve des applications dans des domaines
assez éloignés de ceux qui étaient prévus initialement. La difficulté est de
repérer ces nouveaux domaines, puis d'y développer une action
commerciale ». Pour cela, l’entreprise doit « élargir son dispositif de veille
stratégique, et trouver des partenaires commerciaux ayant une bonne
connaissance des nouveaux secteurs ».
L’exportation : « Le développement international des ventes de l'entreprise
est souvent un moyen essentiel pour assurer la rentabilité complète d'un
projet d'innovation. Une action d'exportation se prépare un peu de la même
manière qu'un projet d'innovation : il faut identifier des objectifs, évaluer la
faisabilité, la rentabilité et les risques de chaque projet, recourir à des conseils
extérieurs, nouer des partenariats. Il faudra éventuellement adapter le
produit aux exigences des marchés étrangers. Les moyens utilisés
peuvent aller de l'accord avec un distributeur local, à la création d'une filiale
sur place, intégrant des activités de production ».
Le développement des partenariats internationaux : « Mais l'exportation
n'est pas toujours la meilleure façon de valoriser une innovation,
principalement lorsque des éléments de propriété industrielle sont négociables
: transmission de savoir-faire, ingénierie, licence de brevet. Dans ce cas,
des accords technologiques sont possibles : ils évitent à l'entreprise les soucis
d'une action commerciale propre, tout en lui permettant de valoriser sa
technologie dans un nombre plus important de pays.
Plusieurs réseaux internationaux sont à la disposition des PME pour les
aider à identifier les bons partenaires et à mettre en place de tels accords ».
27
JINNOVE.COM, «Comment exploiter mon innovation ? », http://www.jinnove.com/, 19 avril
2006.
28
IRIBARNE Patrick, « Les tableaux de bord de la performance », Éditions Dunod, Paris,
2003, pp.41-43 pp.68-69.
Dans toute entreprise innovante, la maîtrise de l’innovation constitue un
facteur clé de succès pour surpasser la concurrence. Or, « Qui dit facteurs clés de
succès, dit leviers d’aujourd’hui pour être performant demain ». L’innovation est en
effet un levier stratégique qui permet de réaliser la performance à long terme.
L’innovation et la performance sont intimement liées comme le montre le schéma ci-
dessous (Figure 9) 29 :
rfo
rm
an
Pe
ce
Évolution attendue de
la performance
Amélioration des
performances requises
par le marché
Performances actuelles de
la technologie de rupture
Temps
Figure 9 : La performance par l’innovation
Il s’agit d’une évolution des performances de l’innovation technologique
(technologie de rupture), par rapport aux évolutions des besoins du marché à terme.
Dans la pratique, l’application de cet exercice théorique est rendue complexe, car
plusieurs contraintes sont difficiles à maîtriser telles que la vitesse de progression
des performances de la technologie concurrente.
Par ailleurs, la stratégie innovante est destinée à déterminer les performances
clés à atteindre et sert de base à l’établissement des mesures clés de succès au
travers les tableaux de bord prospectifs « Balanced Scorecard » (Figure 10).
Que faut-il apporter
aux actionnaires ? Axe Finances
En quoi nos
processus doivent-
ils exceller ?
Visio
Axe
AxeClients
Clients Axe
AxeProcessus
Processus
n
Comment devons-nous
êtres perçus par les
clients ?
Axe
AxeApprentissage
Apprentissage En quoi les femmes et les hommes
doivent-ils exceller ?
29
MABILE Michel, 2002, pp. 53-54.
L’enjeu technique avec les performances liées au processus
(la productivité, les temps de cycle, la qualité des produits et
des prestations, l’efficacité & l’efficience de l’organisation…) ;
L’enjeu ressources humaines avec les performances liées à
l’apprentissage (compétences, motivation, capacité à
innover…).
Un intérêt du tableau de bord prospectif est d’établir des relations de cause à
effet entre les indicateurs des différents axes de performances :
Pourquoi travailler sans relâche à augmenter les compétences et les
motivations du personnel (Axe Apprentissage) ? Pour améliorer en
permanence la qualité, le coût et le délai des produits et des prestations (Axe
Processus) ;
Pourquoi chercher à améliorer en permanence les maillons de la
trilogie « qualité-coût-délai » (Axe Processus) ? Pour augmenter la satisfaction
des clients et donc pour rendre l’offre plus attractive (Axe Client) ;
Pourquoi s’attacher à satisfaire toujours plus les clients (Axe Client) ? Parce
que c’est le meilleur moyen de les fidéliser et d’en acquérir de nouveaux, donc
d’augmenter le chiffre d’affaires et les marges (Axe Financier).
Dans les tableaux de bord prospectifs, les différents enjeux de l’innovation
sont donc connectés entre eux. La fidélité des clients sera ainsi corrélée avec
l’augmentation du chiffre d’affaires, la formation des vendeurs avec les volumes des
ventes, etc. L’ensemble obtenu représente une vision équilibrée parmi les différents
axes de mesures (Figure 11).
Vision
1) Historique
Voice-Insight SA, est une société associée au secteur de la haute technologie.
Fondée en mai 2000 avec des fondateurs belges, français et néerlandais. Basée à
Bruxelles Voice-Insight a aujourd'hui des bureaux en Belgique, aux Etats-Unis 30 et
aux Pays-Bas et le réseau de partenaires dans le monde entier est en croissance
constante. Elle occupe 20 salariés, qui sont principalement des ingénieurs et des
techniciens spécialisés, avec 5 personnes assurant la relation client (une en
Benelux, 1 en Allemagne, 1 en France, 2 aux États-Unis).
Depuis sa création, cette start-up se spécialise dans le développement de
logiciels permettant d’activer les applications à la voix. L’idée initiale de son équipe
était le développement d’un software capable d’une part, d’établir le lien entre les
technologies existantes sur le marché, notamment entre le système de
reconnaissance vocale ASR31 et le système d’information géographique GIS 32 –qui
sont le résultat d’une longue expérience d’autres compagnies–, et d’autre part, de
résoudre certains problèmes que rencontrent le personnel aux bureaux ou sur le
terrain, tels que la difficulté à gérer et à mettre à jour régulièrement les bases de
données.
De ce fait, le but premier de Voice-Insight était de fournir l'interface utilisateur
la plus facile au marché grand public (supply the mass market), en permettant à
l'utilisateur d'interroger n'importe quel type d'application de base de données au
moyen de sa voix. Ainsi, Voice-Insight a développé une nouvelle technologie
brevetée d’activation vocale appelée VQL (Voice Query Language), qui représente la
passerelle " the bridge" entre la technologie vocale et les applications des bases de
données classiques. Le développement de ce genre d’interfaces est créateur de la
valeur dans le processus fusionnel "melting process" où le PC, la Télévision, les
applications Télécom et l'Internet sans fil se rejoignent.
Les professionnels qui ont développé VQL, avaient une connaissance
suffisante du marché car ils ont une large expérience dans les systèmes
d’information géographique. En 1999, la technologie avait été réalisée avant la
création même de la société, et quand c’était suffisamment prêt, les dirigeants ont
recherché des investisseurs33 pour financer le projet. Le 10 mai 2000, le capital social
a été souscrit avec une incorporation initiale de 1.184.000 € 34, valeur qui couvre
aussi bien la contribution du management de son expertise –know how– que la
création d’un prototype de VQL. En juillet 2002, la société a été récompensée lors de
la conférence GIS ESRI tenue à San Diego où 15.000 participants ont pu se
30
Une filiale dans la Silicon Valley-San José, California.
31
ASR: Automatic speech recognition
32
GIS : Geographical information system
33
Les investisseurs sont des « business angels » convaincus du haut potentiel de succès de
la technologie de Voice-Insight. Ils font partie en majorité du réseau Business Angels Connect (BAC),
lié à l’Ecole de Commerce Solvay, et sont complétés par des collègues aux Etats-Unis, Brésil, Pays-
Bas, Suisse et Chine.
34
N, « Rapport Annuel : juillet 2004-Juin 2005 », Version : AnnualReport 2004-2005 v7-2-
version françaisevl.doc, 2005, p.5.
familiariser avec cette technologie révolutionnaire. Elle a gagné Aussi EnterPrize
Award 200335.
2) Stratégie de l’entreprise
a) Vision & mission
La vision stratégique de Voice-Insight est de devenir le leader mondial dans
le domaine de l’activation vocale des applications 36, en excellant dans la qualité des
solutions développées, en s’appuyant sur un personnel compétent et en rendant les
clients très satisfaits.
Pour y arriver, sa mission est de renforcer les entreprises à développer et
commercialiser des produits à haute performance, à coût bas et time to market
réduit, et ce grâce à ses solutions logicielles qui remplacent la nécessité de
développements longs et coûteux. Voice-Insight s'est positionnée pour répondre à
la demande extraordinairement croissante d'applications vocales. Et dispose du
personnel, des compétences, de la technologie et de l'expérience pour contribuer
efficacement à l'émergence de ces nouvelles technologies. De plus, l'équipe dispose
d'une longue expérience dans les applications industrielles (GIS, DM, PDM…) et
peut offrir un support efficace à l'installation de nouvelles applications.
«Our mission is to empower organizations to develop and market voice
activated -high performance products at lower cost base and reduced time to market.
Because our software solutions replace the need for costly and lengthy development
(…) Voice-Insight has positioned itself to participate in the phenomenal growth in the
demand for voice enabled application. We have the people, the technology and the
experience to contribute to and benefit from these upcoming developments… »37.
35
Voice-Insight SA, « News », www.voice-insight.com, 6 mai 06.
36
N, «Voice-Insight », dans PME KMO business magazine, Leuven, nº241, mai 2005, p. 35.
37
Voice-Insight SA, « Company Background », www.voice-insight.com, 6 mai 06.
38
GPS : Global Positioning System (Système de positionnement par satellite).
concurrence. Par conséquent depuis son implantation et jusqu’à maintenant
l’entreprise monopole toute l’activité.
o Logistique et Supply Chain Management (SCM) : C’est la deuxième activité
de la compagnie, elle aide les entreprises dans leurs tâches de gestion et de
contrôle des entrepôts (warehouses Management).
o Asset Inspection & Maintenance (réseaux de distribution d’eau et
d’égouttage).
o e-Government supporté par la Commission Européenne (Projet SAFIR).
o Data Mining & extraction des Meta Données : pour permettre la recherche
d’éléments individuels à partir de la piste audio d’un document multimédia
(projet AIDAR supporté par la région bruxelloise).
39
ERP: Enterprise Resource Planning.
40
DM : Document Management.
41
PDM : Product Data Management.
42
STT: Voice Recognition or Speech To Text.
43
TTS: Voice Synthesis or Text To Speech.
44
VAVRS : Voice Authentication Voice recognition software.
45
CEO: Chief Executive Officer (administrateur délégué).
46
Voice-Insight SA, «VQL Universe», http://www.voice-insight.com/, 6 mai 06.
Une des premières versions de VQL est essentiellement destinée à interroger
à la voix des bases de données à caractère géographique existant (consultation de
cartes, calcul d'itinéraires, recherche d'adresses, etc.…), car en voiture, il vaut mieux
regarder la route et garder les mains sur le volant.
Caractéristiques du VQL ™ 47 :
«Les solutions logicielles de Voice-Insight (…) peuvent offrir aux entreprises
de toutes tailles un puissant moyen de satisfaire leurs besoins en matière de facilité
d'accès aux applications de bases de données par la voix et par là même leurs
besoins de mobilité.
Les produits Voice-Insight sont indépendants des fournisseurs de données, ils
offrent une intégration facile et interfacent toute technologie vocale (Respect de SAPI
et de VoiceXML48) et toute application de base de données ». Il donne la possibilité
de consulter des applications existantes à distance par téléphone, GPRS 49, PDA50 ou
autres.
«VQL est compatible avec tous les moteurs de reconnaissance vocale
existants (Philips, L&H, IBM, Dragon,…) , avec la plupart des bases de données
connues y compris les bases multimédias (sons, images et vidéos), avec toute
bonne carte son compatible SB et avec tout générateur de synthèse vocale
existante». Voice-Insight propose également ses suites de produits pour les
systèmes portables sans fil, Internet et la télévision interactive. Par ailleurs, Voice-
Insight a traduit l’interface utilisateur mobile dans presque toutes les langues
européennes et japonaises, et l’a vendu dans plusieurs pays (Europe, Etats-Unis,
Japon...).
60
Voice-Insight SA, «CompanyOverview- octobre 2004», http://www.voice-insight.com/, 10
mai 06.
Menaces Forces
Dans le core business, Un seul fournisseur Barrière à l’entrée : VQL breveté par la
en GIS (Pouvoir de négociation du procédure PCT (Patent Cooperation Treaty).
Fournisseur ESRI le n°1 au niveau Des partenariats avec des grandes structures
mondial). (IBM, Commission Européenne Projet
Risque de nouveaux entrants dans le SAFIR…).
domaine géographique par faiblesse de Équipe soudée compétente et dynamique.
l’entreprise d’industrialiser son avantage Mobilisation des subsides européens et régionaux.
concurrentiel. Qualité des produits développés, rapidité (time
VI est un challenger sur le domaine to market) et prise de risque.
logistique, le marché est dominé par deux VI est un pionnier sur le marché géographique :
multinationales, le leader Vocollect et le l’absence des concurrents.
n°2 Voxware: risque de rachat par un Un prix compétitif du VQL 3.500 € avec une
concurrent. marge entre 50 % et 70% de ce prix (celui du
T principal concurrent en logistique est entre 7.500
€ et 9.000 €).
S
Situation financière déséquilibrée.
O Faibles capacités d’action à
Sur les 3 niches principales, un potentiel de
déploiement important : un seul client W en l’international.
USA pourra rapporter à VI « 15 M € », en La technologie VQL est connue par les clients
plus des centaines de petits clients. intermédiaires, et elle n’est pas connue par le
En Europe: chaque déploiement en client final : « Le canal indirect fonctionne
logistique permettra de dégager entre 500 lorsque le marché demande et la technologie
milles et 3 M € de CA. n’est pas encore connue par tout le
En USA: une grande opportunité d’attirer monde ».
le capital avec des perspectives de Être positionné en Belgique rend difficile la
croissance rapide de l’activité. De plus, une possibilité d’attirer le capital pour financer
vraie opportunité en Bulgarie en e- le déploiement.
government avec un CA entre 5 et 12 M €
dans les prochaines années.
Opportunités Faiblesses
b) The BlueVQL-SmartTalk ™
Avec le développement de BlueVQL-SmartTalk wearable computer, Voice-
Insight a démontré son indépendance en hardware, le matériel se caractérise par :
Un poids léger de 500 gr : dans certaines circonstances il est encore
commode de porter sur la ceinture un léger PC, particulièrement pour des
applications où les graphiques ne sont pas nécessaires ;
Le dispositif supporte BlueVQL- Headset, Windows XP, et tous types de
connexions WiFi avec le serveur d'entrepôt ;
Les batteries du dispositif sont rechargeables avec plus de 8 heures
d'autonomie ;
Résistance au choc, à l’eau, à l’explosion, à la poussière…
b) L’axe processus
The BlueVQL Ecosystem offre des prestations aux utilisateurs de grande
qualité (meilleur ROI dans les applications industrielles), avec un prix compétitif et un
délai de livraison qui se diffère selon la nature de la commande :
S’il s’agit d’un software qui existe déjà, la livraison sera spontanée ;
S’il s’agit d’un software qui n’existe pas, le délai de livraison dépend de la
possibilité à le réaliser ;
S’il s’agit d’un hardware inclus, le délai de livraison dépend de fournisseur du
matériel.
c) L’axe apprentissage
61
KEMPER Charles, «The BlueVQL Ecosystem for a better ROI! », in Voice Insight News
Magazine, Brussels, n° 7, January 2006, p. 7-9.
62
N, « Rapport Annuel : juillet 2004-Juin 2005 », Version : AnnualReport 2004-2005 v7-2-
version françaisevl.doc, 2005, p.12.
Les individus de Voice-Insight disposent de la compétence, de l’expérience et
de la capacité à innover, en s’appuyant sur une culture d’entreprise qui favorise la
prise de risque, la rapidité avec qualité des produits créés, et le travail d’équipe «un
individu peut faire quelque chose, mais deux peut faire meilleure » d’après Charles
Kemper, CEO de Voice Insight.
d) L’axe financier
Les performances actuelles de cet axe ne sont pas encore bien déterminées,
car la commercialisation de BlueVQL n’a été réalisée qu’en septembre 2005.
Cependant, «dans les 15 mois à venir, des prévisions assurent la réalisation d’une
augmentation du volume des ventes et donc atteindre un chiffre d’affaires entre 8 et
15 M € par comparaison à 2,5 M € l’année dernière (en 2005), ainsi qu’une
augmentation de la marge bénéficiaire entre 6 et 13 M € par rapport à 2 M € en
2005» explique Charles Kemper, directeur général de Voice Insight.
3) L’avenir
La différence qu’offre la compagnie, en combinant :
■ Un puissant unique VQL™ software ;
■ Un BlueVQL-Headset™ sans fil;
■ Un BlueVQL-SmartTalk™ PC portable;
■ Un prix compétitif pour une solution industrielle complète, et
■ un partenariat avec des professionnels de service, est la clef à un meilleur ROI
dans les applications industrielles par voix.
Voice-Insight a réussi de dessiner le chemin de ses performances à long
terme, avec des perspectives de succès de son avantage concurrentiel grâce aux
opportunités attractives qui seront offertes à l’international:
Aux USA : le marché logistique est énorme ; au minimum 250
000 utilisateurs dans le domaine de la distribution avec une
prévision de 875 M € de CA pour les acteurs de ce marché ;
En Europe : la pénétration de Voice-Insight chez Carrefour
permettra de dégager 15 M € de déploiement.
Mais reste une partie de l’incertain, que l’entreprise ne pourra pas approprier
sans innovation durable.
64
Vereecke Ann, «Délocalisation des PME : Source d’opportunités, mais aussi de risques»,
dans PME KMO business magazine, Leuven, nº249, mars 2006, p. 46.
65
Vereecke Ann, mars 2006, p. 46.
66
VAN OS Gerard, « Le just in time n’est pas un mythe », dans PME KMO business magazine,
Leuven, nº248, février 2006, p. 54.
actuellement, Voice-Insight est la seule à posséder cette technologie, en plus
elle protège son savoir-faire en interdisant l’utilisation aux concurrents (brevet
VQL).
Ce qui pose problème c’est le second segment du marché, l’industrialisation
de BlueVQL est essentielle, car l’entreprise se situe au stade de
développement alors que ses meilleurs concurrents Vocollect et Voxware se
situent respectivement au stade expert (80 M $ de CA en 2005) et au stade
industriel (40 M $ de CA en 2005).
Conclusions
Dans ce projet de recherche, nous avons démontré que les PME qui
réussissent le mieux leur stratégie d’innovation, sont ceux qui repèrent le plus
rapidement des projets innovants et qui y réagissent de manière adéquate. Sur le
long terme, ces innovateurs développent leur technologie de base et leurs savoir-
faire et jettent ainsi les bases d’une croissance durable.
L’étude de la PME Voice-Insight, nous a permis de montrer qu’en pratique, le
succès d’une stratégie d’innovation nécessite le management durable de l’innovation
technologique et ses risques. Cette compagnie qui appartient au secteur de la haute
technologie, a compris que la seule voie pour survivre dans une industrie
technologiquement complexe, évoluant très rapidement, et dont le cycle de vie d’un
produit est très court, c’est d’innover sa technologie de base afin d’éviter son
obsolescence.
Voice-Insight a dégagé durant les années de son existence, des déficits
menaçant sa santé financière. Le choix d’innover son portefeuille d’activités était une
étape indispensable pour surmonter le déséquilibre et pour améliorer les
performances de l’entreprise. En 2005, la compagnie a essayé de développer un
produit performant « BlueVQL Ecosystem » qui s’adapte aux besoins potentiels du
marché. À court terme cette nouvelle version de VQL Software a réussi à satisfaire
les clients actuels de l’entreprise. Toutefois, le vrai défi de cette innovation c’est sa
capacité à réaliser les performances durables.
Tout au long de ce projet de recherche, nous avons compris que l’innovation
est un enjeu stratégique majeur qui devrait être s’inscrit dans le cadre de la mission
et de la stratégie de toute entreprise innovante. Une PME qui n’investit pas dans
l’innovation, la recherche et développement, verra sa valeur ajoutée diminuer
systématiquement et ne jouera plus, après un certain temps, qu’un rôle marginal sur
le marché ou disparaîtra. Quel que soit sa taille ou son domaine d’activité, une PME
ne peut réussir, dans un environnement incertain et par un niveau de connaissances
toujours plus élevé, que si elle intègre à son « Business Model » une véritable
stratégie d’innovation, réellement adaptée aux capacités technologiques,
commerciales, et managériales de ses dirigeants.
Parallèlement, le développement des produits et services de grandes
performances est le résultat d’un processus bien géré. Ce n’est pas le hasard de la
création mais la vision, la planification, et le choix des techniques modernes de
gestion qui forment les ingrédients d’un processus d’innovation réussi, lequel
encourage les idées créatives et les transforme en projets réalisables. Les
anticipateurs sont ceux qui respectent dans l’élaboration de ces projets, les
contraintes calendaires et budgétaires, essentielles au développement –plus rapide
et de manière moins coûteuse– des nouveaux produits, qui répondent au mieux aux
attentes du marché et qui créent plus de valeur pour le client et l’entreprise.
Par ailleurs, pour maintenir l’avantage concurrentiel et les performances d’un
nouveau développement, le management durable devrait être au service de
l’innovation et ses risques avec une veille en permanence des PME à assurer :
L’orientation-marché et au bon rythme, ce qui influence favorablement le time
to market et donc la rentabilité des produits innovés ;
L’exploitation de l’innovation par le lancement sur de nouveaux segments de
marché ;
l’apprentissage à fonctionner à l’international pour le développement de
produits de marques, des partenariats commerciaux transfrontaliers et des
réseaux de distribution mondiaux. Dans la mesure où ceux-ci conduisent
souvent à une croissance de la productivité des PME et contribuent à une
amélioration de leur position concurrentielle.
Cependant, il faut reconnaître qu’il n’est pas toujours aisé à une PME
d’élaborer des stratégies d’innovation pertinentes, celles qui répondront le mieux aux
besoins de l’entreprise. La tentation d’innover peut parfois conduire à suivre ce que
les autres font – ce qu’on appelle en marketing une stratégie me-too –, sans
rapporter quelque chose de nouveau par rapport aux concurrents. Il est encore plus
facile de se tromper en posant des choix de développement qui se révèleront
inadaptés, ingérables, difficiles à rentabiliser, et qui menaceront surtout la survie des
petites structures qui ne possèdent pas forcément une grande marge de manœuvre
financière.
Bibliographie
1. Les ouvrages
2. Les périodiques
4. Syllabus
5. Divers
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2005.
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www.strategie-management.com , 6 déc. 2005.
E. De Preter & D. De Moor, « Innover dans les PME » Guide de l’innovation pour le
manager, 2005, pp 29.
Innovatech, « Innovation Technologique », http://www.innovatech.be/, 28 avril 2006.
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http://management.journaldunet.com/, 23/03/2005, consulté le 19/04/2006.
NEAU Erwan, Innovation Information «Gestion de projet »,
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Voice-Insight SA,« News/ Company Background/ VQL Universe », www.voice-
insight.com, 6 mai 06.
Voice-Insight SA, «CompanyOverview- octobre 2004»,http://www.voice-
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Annexes
The Voice-Insight
BlueVQL Ecosystem
for a better ROI