Vous êtes sur la page 1sur 42

COLLECTION LE CHERCHEUR

PREMIERE PARTIE : RESUME DES COURS


ET EXERCICES CORRIGES

Partie 1.1 : L’ELECTROMAGNETISME


CHAPITRE 1 : LE MAGNETISME

CHAPITRE 2 : L’ELECTROMAGNETISME ET
L’INDUCTION ELECTROMAGNETIQUE

CHAPITRE 3 : LES MILIEUX


FERROMAGNETIQUE ET L’AUTO-INDUCTION

Partie 1.2 : MACHINE STATIQUE

CHAPITRE 4 : LES TRANSFORMATEURS


MONOPHASES

CHAPITRE 5 : LES TRANSFORMATEURS


TRIPHASES

Partie 1.2 : MACHINE TOURNANTE A COURANT


CONTINU
CHAPITRE 6 : ORGANISATION TECHNIQUE DES
MACHINES A COURANT CONTINUS

CHAPITRE 7 : LES MACHINES A COURANT


CONTINUS

Partie 1.2 : MACHINE STATIQUE

CHAPITRE 8 : LES MOTEURS ASYNCHRONES


TRIPHASES

CHAPITRE 9 : LES ALTERNATEURS


MONOPHASES

DEUXIEME PARTIE : ANCIENS SUJETS


CORRIGE 2009-2018

TROISIEME PARTIES : DIX PROBLEMES


CORRIGES
PREFACE
Ce document « collection le chercheur » est un manuel conçu en vue de
renforcer les capacités des élèves de première F3 en vue de les aidés à mieux
assimiler le cour de machine électrique. Il est élaboré en trois partie à savoir
dans la première partie un résumé des six chapitre de machine électrique
suivie des exercices corrigés en vue de permettre aux élèves de s’évaluer,
ensuite dans la deuxième partie nous proposons les dix anciens sujets
d’examens corrigés et enfin une troisième partie spéciale qui propose dix
problèmes corrigé. Ce cour de machine électrique traite les machine de deux
types avec : en début les machines statiques (transformateurs) qui s’introduit
d’abord par un chapitre sur l’électromagnétisme ; en deuxième partie les
machines dynamiques avec l’étude des machines a courant continus et des
machine à courants alternatif.

Ce document est un moyen pour l’élève de se mettre à niveau et il est à cet


effet conseillé à l’élève dans le cadre de la résolution des exercices de
d’abord traiter les exercices et d’apporter d’abord leur propre solution avant
de consulter celle proposée par le bord.

Nous restons soumis à vos remarques et suggestion dans le but


d’améliorer notre document dans les éditions à venir
CHAPITRE 5 : MACHINE A COURANT CONTINU

4.1.1 Principe et constitution de la machine à courant continu


Le principe de la machine à courant continu repose sur l’application de forces
de Laplace sur des conducteurs solidaires du rotor et baignées dans une
induction magnétique. La particularité de la machine à courant continu est
qu’elle est pourvue d’un système appelé « association balais/collecteur » qui
permet de répartir les courants dans les conducteurs du rotor suivant une
disposition fixe qui ne dépend pas de la rotation du rotor. En conséquence,
cette machine peut produire un couple sur son rotor indépendant de la vitesse
de rotation de ce dernier (théoriquement du moins). Cette particularité lui
vaut, si elle est la machine posant le plus de problèmes technologiques de
complexité et d’usure, d’être celle qui propose le fonctionnement le plus
simple et le plus linéaire.

➤ Allure du circuit magnétique et différents bobinages

L’allure en coupe d’une machine à courant continu est décrite sur la figure
4.1. On recense sur cette représentation schématique la présence de deux
bobinages qu’il est important de bien dissocier :

Le bobinage inducteur. C’est celui qui, alimenté en courant continu, permet


la création du flux dans la machine. On appelle « courant inducteur » le
courant Ie qui le traverse. Toutes les grandeurs mécaniques et électriques dans
la machine seront liées au flux inducteur, et donc au courant Ie. L’aimantation
du circuit magnétique peut également être réalisée à base d’aimants
permanents.
Il n’y a dans ce cas-là pas de bobinage inducteur et il faut considérer le flux
dans la machine constant.

Le bobinage induit. C’est lui qui permet la circulation, grâce au système «


balais/ collecteur » (non représenté) d’un courant continu fixe et
perpendiculaire au flux d’induction. Ce courant peut être imposé par une
alimentation, auquel cas la machine fonctionnera en moteur en produisant un
couple mécanique qui fera tourner le rotor, soit être induit par la rotation
forcée du rotor, auquel cas la machine se comportera en génératrice.

Figure 4.1 : Constitution d’une machine à courant continu.

4.1.2 Schémas équivalents de la machine,


fonctionnements en moteur et en génératrice
La machine est composée, vue de l’induit d’un bobinage comportant sa résistance
propre et son inductance propre. Par ailleurs, lors de la rotation du rotor, l’inducteur
étant parcouru par un courant donné, il se produit aux bornes de la machine une
force électromotrice dite « interne ». Cette force électromotrice ne dépend que de la
vitesse de rotation et de la valeur du flux inducteur. Ces caractéristiques sont
communes aux fonctionnements moteur et générateur. En définitive, le schéma
équivalent de la machine à courant continu est commun à tous les régimes de
fonctionnement, à la convention de représentation du courant près. On représente ce
schéma, les diverses conventions et les équations caractéristiques de la machine sur
la figure 4.2. On retiendra tout particulièrement sur cette figure les relations reliant
les grandeurs

Électriques et mécaniques.

C = KΦ · I et E = KΦ · Ω ou en fonction du courant inducteur


C = K ′ · Ie · I et E = K ′ · Ie · Ω

Figure 4.2 :Schémas équivalents et relations importantes de la machine à courant


continu
COLLECTION LE CHERCHEUR
Remarques importantes :

➤ Le bobinage inducteur, traversé par un courant continu, représente une résistance Re


non représentée sur les schémas. Il se produit ainsi les pertes Joules Re · Ie2 dans ce
bobinage.

➤ L’inductance représentée sur les schémas équivalents est sans effet dès lors qu’on
s’intéresse à un régime permanent. En effet dans ce cas le courant qui la traverse est
constant et la tension à ses bornes nulle.

➤ Les deux formules apparaissant sur la figure 4.2 sont fondées sur l’identification de
la puissance électrique E · I avec la puissance mécanique CΩ. C’est le cas si on
considère le couple de pertes mécaniques comme faisant partie intégrante du couple
de charge de la machine.

➤ Bilans de puissance dans la machine à courant continu et rendement

Il est important d’identifier les divers éléments du schéma équivalent en terme de puissance. Il
est également important de porter une attention particulière à l’expression du rendement de la
machine en fonction de son régime de fonctionnement (moteur ou générateur). On représente
sur la figure 4.3 l’écoulement des puissances au sein de la machine dans les deux types de
fonctionnement, ainsi que l’expression des rendements correspondants.

Fonctionnement en moteur Fonctionnement en génératrice énergie


électrique énergie mécanique P énergie mécanique énergie électrique
Ptotale = U · I Putile = C · Ω totale = C · Ω Putile = U · I

Putile
Pertes Joules Pertes Pertes mécanique Pertes Joules
PJ = R · I mécaniques PJ = R · I 2

(+ Re · Ie2) (+ Re · Ie2)

Dans tous les cas, le rendement s'écrit : η = Putile/Ptotale avec Ptotale = Putile + PJ + Pm

Figure 4.3 : Écoulement des puissances et rendement.

REDIGE PAR : GANMO FONGANG RONALD INGENIEUR DES TRAVAUX DE


GENIE ELECTRIQUE
COLLECTION LE CHERCHEUR
4.1.3 Montages série et parallèle (shunt)

En mettant à part les machines à aimants permanents, on peut recenser deux types de
montages très répandus dans les utilisations classiques des machines à courant continu : le
montage « série » et le montage parallèle dit aussi « shunt ». Ces deux montages consistent à
se servir de la source de tension alimentant l’induit pour alimenter, en série ou parallèle avec
ce dernier, le bobinage inducteur. On représente dans la figure 4.4 les schémas électriques
correspondants ainsi que les considérations à retenir.

Moteur ou génératrice « série »

I = Ie
C (Nm),Ω (rad/s)
U

C = K ′ · Ie · I et E = K ′ · Ie · Ω
soit :
C=K′·I2 et E=K′·I·Ω

Figure 4.4 : Schémas équivalents et relations importantes de la machine à courant continu.


Remarques :

➤ En montage série, le bobinage inducteur doit pouvoir supporter le courant d’induit et


ne présenter donc qu’une faible résistance pour représenter une faible chute de
tension et ne pas nuire au rendement.

➤ En montage parallèle, le bobinage inducteur doit pouvoir supporter la pleine tension


d’induit, et donc présenter une résistance assez grande.

➤ Les formules mises en évidence sur la figure 4.4 montrent que le moteur série a
tendance à s’emballer s’il n’est pas chargé, c’est-à-dire si le moteur consomme peu
de courant. En réalité lors d’une absence de charge il accélère fortement ce qui
diminue considérablement le courant mais aussi le couple, l’emballement est ainsi
finalement assez rare. Par contre, il développe un couple proportionnel au carré du
courant I, c’est en conséquence un montage très utilisé en traction électrique.

➤ Les formules mises en évidence sur la figure 4.4 montrent que le moteur shunt a
tendance à consommer un courant très fort sous faible tension.
REDIGE PAR : GANMO FONGANG RONALD INGENIEUR DES TRAVAUX DE
GENIE ELECTRIQUE
COLLECTION LE CHERCHEUR

➤ La génératrice série est très peu utilisée étant donné que la tension produite est très
faible à vide, le moteur étant alors très peu excité (uniquement par le champ rémanent en
réalité).

➤ Le générateur shunt s’auto-amorçe à partir du champ rémanent dans le matériau du


circuit magnétique. Pour favoriser ce phénomène, on démarre la machine à vide
avant de connecter les charges lorsque la tension s’est stabilisée.

EXERCICE

Exercice MCC01 : machine à courant continu

Un moteur de puissance utile 3 kW tourne à 1500 tr/min.


Calculer le couple utile en Nm.

Exercice MCC02 : machine à courant continu à excitation indépendante

La force électromotrice d’une machine à excitation indépendante est de 210 V à 1500 tr/min.
Calculer la fem pour une fréquence de rotation de 1000 tr/min, le flux étant constant.

Exercice MCC03 : machine à courant continu à excitation indépendante

1- Un moteur à excitation indépendante alimenté sous 220 V possède une résistance d’induit
de 0,8 Ω.
A la charge nominale, l’induit consomme un courant de 15 A. Calculer
la f.e.m. E du moteur.

2- La machine est maintenant utilisée en génératrice (dynamo).


Elle débite un courant de 10 A sous 220 V.
En déduire la f.e.m.

Exercice MCC04 : génératrice à courant continu à excitation indépendante

Une génératrice à excitation indépendante fournit une fem de 220 V pour un courant
d’excitation de 3,5 A. La résistance de l’induit est de 90 mΩ.
Calculer la tension d’induit U lorsqu’elle débite 56 A dans le circuit de charge.

REDIGE PAR : GANMO FONGANG RONALD INGENIEUR DES TRAVAUX DE


GENIE ELECTRIQUE
COLLECTION LE CHERCHEUR

Exercice MCC05 : moteur à courant continu à excitation indépendante

La plaque signalétique d’un moteur à courant continu à excitation indépendante indique :

1,12 kW 1200 tr/min


induit 220 V 5,7 A
excitation 220 V 0,30 A
57 kg

1- Calculer le couple utile nominal (en Nm).


2- Calculer le rendement nominal.

Exercice MCC06 : génératrice à courant continu à excitation indépendante

La plaque signalétique d’une génératrice à courant continu à excitation indépendante indique :

11,2 Nm 1500 tr/min


induit 220 V 6,8 A
excitation 220 V 0,26 A
masse 38 kg

1- Calculer la puissance mécanique consommée au fonctionnement nominal.


2- Calculer la puissance consommée par l’excitation.
3- Calculer la puissance utile.
4- En déduire le rendement nominal.

Exercice MCC07 : expérience avec un moteur à courant continu à aimants permanents

Un moteur à courant continu à aimants permanents est couplé à un volant d’inertie (disque
massif) :

1- On place le commutateur en position 1 : le moteur démarre et atteint sa vitesse nominale.


On place ensuite le commutateur en position 2 :

REDIGE PAR : GANMO FONGANG RONALD INGENIEUR DES TRAVAUX DE


GENIE ELECTRIQUE
COLLECTION LE CHERCHEUR
Le moteur s’emballe
Le moteur change de sens de rotation
Le moteur s’arrête lentement
Le moteur s’arrête rapidement

(Cocher la ou les bonnes réponses)

2- On place à nouveau le commutateur en position 1.


Puis on commute en position 3.

2-1- Que se passe-t-il ?


2-2- Que se passe-t-il si on diminue la valeur de la résistance R ?
2-3- Donner une application pratique.

Exercice MCC08 : moteur à courant continu à excitation indépendante

Un moteur à courant continu à excitation indépendante et constante est alimenté sous 240 V.
La résistance d’induit est égale à 0,5 Ω, le circuit inducteur absorbe 250 W et les pertes
collectives s’élèvent à 625 W.

Au fonctionnement nominal, le moteur consomme 42 A et la vitesse de rotation est de 1200


tr/min.

1- Calculer :

- la f.e.m.
- la puissance absorbée, la puissance électromagnétique et la puissance utile
- le couple utile et le rendement

2- Quelle est la vitesse de rotation du moteur quand le courant d’induit est de 30 A ? Que
devient le couple utile à cette nouvelle vitesse (on suppose que les pertes collectives sont
toujours égales à 625 W) ?
Calculer le rendement.

Exercice MCC09 : moteur à courant continu à excitation indépendante

La plaque signalétique d’un moteur à excitation indépendante porte les indications suivantes :

U = 240 V I = 35 A
P = 7 kW n = 800 tr/min

Calculer (à la charge nominale):

REDIGE PAR : GANMO FONGANG RONALD INGENIEUR DES TRAVAUX DE


GENIE ELECTRIQUE
COLLECTION LE CHERCHEUR

1- Le rendement du moteur sachant que les pertes Joule inducteur sont de 150 watts.
2- Les pertes Joule induit sachant que l’induit a une résistance de 0,5 Ω.
3- La puissance électromagnétique et les pertes « constantes ».
4- Le couple électromagnétique, le couple utile et le couple des pertes « constantes ».

Exercice MCC10 : moteur à courant continu à excitation indépendante (d’après bac


STI)

Une machine d'extraction est entraînée par un moteur à courant continu à excitation
indépendante.
L'inducteur est alimenté par une tension u = 600 V et parcouru par un courant d'excitation
d'intensité constante : i = 30 A.
L'induit de résistance R = 12 mΩ est alimenté par une source fournissant une tension U
réglable de 0 V à sa valeur nominale : UN = 600 V.
L'intensité I du courant dans l'induit a une valeur nominale : IN = 1,50 kA. La
fréquence de rotation nominale est nN = 30 tr/min.

N.B. Les parties 1, 2, 3 sont indépendantes.

1– Démarrage

1-1- En notant Ω la vitesse angulaire du rotor, la fem du moteur a pour expression : E = KΩ


avec Ω en rad/s.
Quelle est la valeur de E à l'arrêt (n = 0) ?
1-2- Dessiner le modèle équivalent de l'induit de ce moteur en indiquant sur le schéma les
flèches associées à U et I.
1-3- Ecrire la relation entre U, E et I aux bornes de l'induit, en déduire la tension Ud à
appliquer au démarrage pour que Id = 1,2 IN.
1-4- Citer un système de commande de la vitesse de ce moteur.

2- Fonctionnement nominal au cours d'une remontée en charge

2-1- Exprimer la puissance absorbée par l'induit du moteur et calculer sa valeur numérique.
2-2- Exprimer la puissance totale absorbée par le moteur et calculer sa valeur numérique.
2-3- Exprimer la puissance totale perdue par effet Joule et calculer sa valeur numérique. 2-4-
Sachant que les autres pertes valent 27 kW, exprimer et calculer la puissance utile et le
rendement du moteur.
2-5- Exprimer et calculer le moment du couple utile Tu et le moment du couple
électromagnétique Tem.

3- Fonctionnement au cours d'une remontée à vide

REDIGE PAR : GANMO FONGANG RONALD INGENIEUR DES TRAVAUX DE


GENIE ELECTRIQUE
COLLECTION LE CHERCHEUR
3-1- Montrer que le moment du couple électromagnétique Tem de ce moteur est proportionnel
à l'intensité I du courant dans l'induit : Tem = KI.

On admet que dans le fonctionnement au cours d'une remontée à vide, le moment du couple
électromagnétique a une valeur Tem' égale à 10 % de sa valeur nominale et garde cette valeur
pendant toute la remontée.
3-2- Calculer l'intensité I' du courant dans l'induit pendant la remontée.
3-3- La tension U restant égale à UN, exprimer puis calculer la fem E' du moteur.
3-4- Exprimer, en fonction de E', I' et Tem', la nouvelle fréquence de rotation n'. Calculer sa
valeur numérique.
Exercice MCC11 : moteur à courant continu à aimants permanents (moteur de
rétroviseur électrique)

Un moteur de rétroviseur électrique d’automobile a les caractéristiques suivantes :

Moteur à courant continu à aimants permanents


62 grammes ∅ 28 mm longueur 38 mm
tension nominale UN=12 V
fem (E en V) = 10-3× vitesse de rotation (n en tr/min)
Résistance de l’induit R=3,5 Ω
pertes collectives 1,6 W

Le moteur est alimenté par une batterie de fem 12 V, de résistance I


interne négligeable (voir figure).
U M
1- A vide, le moteur consomme 0,20 A. =12 V
Calculer sa fem et en déduire sa vitesse de rotation.

2- Que se passe-t-il si on inverse le branchement du moteur ?

3- En charge, au rendement maximal, le moteur consomme 0,83 A.

Calculer :

- la puissance absorbée
- les pertes Joule
- la puissance utile
- le rendement maximal
- la vitesse de rotation
- la puissance électromagnétique
- le couple électromagnétique
- le couple utile
- le couple des pertes collectives

REDIGE PAR : GANMO FONGANG RONALD INGENIEUR DES TRAVAUX DE


GENIE ELECTRIQUE
COLLECTION LE CHERCHEUR
4- Justifier que le couple électromagnétique est proportionnel au courant d’induit. Vérifier
que : Tem(en Nm) = 9,55⋅10-3⋅I (en A)

5- Calculer le courant au démarrage.


En déduire le couple électromagnétique de démarrage.

6- Le moteur tourne sous tension nominale.


Que se passe-t-il si un problème mécanique provoque le blocage du rotor ?

Exercice MCC12 : moteur à courant continu à excitation indépendante

Un moteur à courant continu à excitation indépendante et constante a les caractéristiques


suivantes :

- tension d’alimentation de l’induit : U = 160 V


- résistance de l’induit : R = 0,2 Ω

1- La fem E du moteur vaut 150 V quand sa vitesse de rotation est n = 1500 tr/min. En
déduire la relation entre E et n.

2- Déterminer l’expression de I (courant d’induit en A) en fonction de E.

3- Déterminer l’expression de Tem (couple électromagnétique en Nm) en fonction de I.

4- En déduire que : Tem = 764 – 0,477⋅n

5- On néglige les pertes collectives du moteur. Justifier qu’alors : Tu (couple utile) =


Tem

6- Calculer la vitesse de rotation du moteur à vide.

7- Le moteur entraîne maintenant une charge dont le couple résistant varie


proportionnellement avec la vitesse de rotation (20 Nm à 1000 tr/min). Calculer la vitesse
de rotation du moteur en charge :

- par une méthode graphique


- par un calcul algébrique

En déduire le courant d’induit et la puissance utile du moteur.

Exercice MCC13 : moteur à courant continu à excitation série

REDIGE PAR : GANMO FONGANG RONALD INGENIEUR DES TRAVAUX DE


GENIE ELECTRIQUE
COLLECTION LE CHERCHEUR
1- Donner le schéma électrique équivalent d’un moteur à courant continu à excitation série.

2- On donne :

Tension d’alimentation du moteur : U = 200 V


Résistance de l’inducteur : r = 0,5 Ω
résistance de l’induit : R = 0,2 Ω
courant consommé : I = 20 A vitesse
de rotation : n = 1500 tr⋅min-1

Calculer :

2-1- La f.e.m. du moteur.

2-2- La puissance absorbée, la puissance dissipée par effet Joule et la puissance utile si les
pertes collectives sont de 100 W.
En déduire le moment du couple utile et le rendement.

2-3- Au démarrage, le courant doit être limité à Id = 40 A.


Calculer la valeur de la résistance du rhéostat à placer en série avec le moteur.

REDIGE PAR : GANMO FONGANG RONALD INGENIEUR DES TRAVAUX DE


GENIE ELECTRIQUE
COLLECTION LE CHERCHEUR
Exercice MCC14 : moteur à courant continu à excitation série

Un moteur à courant continu à excitation série est alimenté par une source de tension continue
et constante U = 220 V.

Pour simplifier l’étude, nous négligerons les résistances de l’inducteur et de l’induit, ainsi que
les pertes collectives.

1-1- Montrer que le couple du moteur est proportionnel au carré du courant qu’il consomme.
1-2- Montrer que le couple est inversement proportionnel au carré de la vitesse de rotation.
1-3- En déduire que le moteur s’emballe à vide.
1-4- D’après la question 1-2, on peut écrire que :

a
Tu =

Tu : couple utile du moteur (en Nm)


n : vitesse de rotation (en tr/min) a :
constante

La plaque signalétique d’un moteur indique :


220 V 1200 tr/min 6,8 A

En déduire la valeur numérique de la constante a.

2- Par la suite, on prendra : a = 20⋅106 Nm (tr/min) ²

2-1- Tracer l’allure de la caractéristique mécanique Tu(n).

2-2- Le moteur entraîne un compresseur de couple résistant constant 10 Nm. En déduire la


vitesse de rotation de l’ensemble.

2-3- Le moteur entraîne un ventilateur dont le couple résistant est proportionnel au carré de la
vitesse de rotation (15 Nm à 1000 tr/min).
En déduire la vitesse de rotation de l’ensemble.

Exercice MCC15 : génératrice à courant continu à excitation indépendante

Une génératrice à excitation indépendante délivre une fem constante de 210 V pour un
courant inducteur de 2 A.

REDIGE PAR : GANMO FONGANG RONALD INGENIEUR DES TRAVAUX DE


GENIE ELECTRIQUE
COLLECTION LE CHERCHEUR

Les résistances des enroulements induit et inducteur sont respectivement 0,6 Ω et 40 Ω. Les
pertes « constantes » sont de 400 W.

Pour un débit de 45 A, calculer :


• La tension d’induit U
• La puissance utile Pu
• Les pertes Joule induit et inducteur
• La puissance absorbée Pa
• Le rendement η

REDIGE PAR : GANMO FONGANG RONALD INGENIEUR DES TRAVAUX DE


GENIE ELECTRIQUE
COLLECTION LE CHERCHEUR

Corrigés

Exercice MCC01 : machine à courant continu


Un moteur de puissance utile 3 kW tourne à 1500 tr/min.
Calculer le couple utile en Nm.

Attention : il faut exprimer la vitesse de rotation en radians par seconde.


3000/(1500×2π/60) = 19,1 Nm

Exercice MCC02 : machine à courant continu à excitation


indépendante
La force électromotrice d’une machine à excitation indépendante est de 210 V à 1500 tr/min.
Calculer la fem pour une fréquence de rotation de 1000 tr/min, le flux étant constant.

E = kΦΩ : à flux constant, la fem est proportionnelle à la vitesse de rotation.


210×1000/1500 = 140 V

Exercice MCC03 : machine à courant continu à excitation


indépendante

1- Un moteur à excitation indépendante alimenté sous 220 V possède une résistance d’induit
de 0,8 Ω.
A la charge nominale, l’induit consomme un courant de 15 A. Calculer
la f.e.m. E du moteur.

E = U – RI = 220 – 0,8×15 = 208 V


(U > E en fonctionnement moteur)

2- La machine est maintenant utilisée en génératrice (dynamo).


Elle débite un courant de 10 A sous 220 V.
En déduire la f.e.m.

REDIGE PAR : GANMO FONGANG RONALD INGENIEUR DES TRAVAUX DE


GENIE ELECTRIQUE
COLLECTION LE CHERCHEUR

E = U + RI = 220 + 0,8×10 = 228 V


(E > U en fonctionnement génératrice)

Exercice MCC04 : génératrice à courant continu à excitation


indépendante

Une génératrice à excitation indépendante fournit une fem de 220 V pour un courant
d’excitation de 3,5 A. La résistance de l’induit est de 90 mΩ.
Calculer la tension d’induit U lorsqu’elle débite 56 A dans le circuit de charge.

U = E - RI = 220 - 0,090×56 = 215 V


(U < E en fonctionnement génératrice)

Exercice MCC05 : moteur à courant continu à excitation


indépendante
1- Calculer le couple utile nominal (en Nm).

1,12⋅103/(1200⋅2π/60) = 1120 W/(125,7 rad/s) = 8,9 Nm

2- Calculer le rendement nominal.

1120/(220⋅5,7+220⋅0,3) = 1120/1320 = 84,8 %

Exercice MCC06 : génératrice à courant continu à excitation


indépendante

1- Calculer la puissance mécanique consommée au fonctionnement nominal.

11,2×(1500×2π/60) = (11,2 Nm)×(157,1 rad/s) = 1,76 kW

2- Calculer la puissance consommée par l’excitation.

220×0,26 = 57 W

3- Calculer la puissance utile.

REDIGE PAR : GANMO FONGANG RONALD INGENIEUR DES TRAVAUX DE


GENIE ELECTRIQUE
COLLECTION LE CHERCHEUR

220×6,8 = 1,50 kW

4- En déduire le rendement nominal.

1500/(1760+57) = 82,4 %
Exercice MCC07 : expérience avec un moteur à courant continu à aimants permanents

Un moteur à courant continu à aimants permanents est couplé à un volant d’inertie (disque
massif) :

1- On place le commutateur en position 1 : le moteur démarre et atteint sa vitesse nominale.


On place ensuite le commutateur en position 2 :

Le moteur s’emballe
Le moteur change de sens de rotation
Le moteur s’arrête lentement
Le moteur s’arrête rapidement

2- On place à nouveau le commutateur en position 1.


Puis on commute en position 3.

2-1- Que se passe-t-il ?

Le volant s’arrête rapidement (la machine fonctionne en dynamo, l’énergie cinétique du volant
est convertie en chaleur dans la résistance).

2-2- Que se passe-t-il si on diminue la valeur de la résistance R ?

Le volant s’arrête plus rapidement.

2-3- Donner une application pratique.

Système de freinage de train.

REDIGE PAR : GANMO FONGANG RONALD INGENIEUR DES TRAVAUX DE


GENIE ELECTRIQUE
COLLECTION LE CHERCHEUR

Exercice MCC08 : moteur à courant continu à excitation


indépendante

1- Calculer :

- la f.e.m.

E = U –RI = 240 – 0,5×42 = 219 V

- la puissance absorbée, la puissance électromagnétique et la puissance utile

Pa = UI + 250 = 240×42 + 250 = 10 080 + 250 = 10,33 kW


Pem = EI = 219×42 = 9,198 kW
Pu = Pem – 625 = 8,573 kW

- le couple utile et le rendement

Tu = Pu / Ω = 8573 / (1200×2π/60) = 8573 / 125,7 = 68,2 Nm


η = Pu / Pa = 8573 / 10 330 = 83,0 %

2- Quelle est la vitesse de rotation du moteur quand le courant d’induit est de 30 A ?

E = U –RI = 240 – 0,5×30 = 225 V


L’excitation est constante donc la fem est proportionnelle à la vitesse de rotation :
n = (225/219) ×1200 = 1233 tr/min

Que devient le couple utile à cette nouvelle vitesse (on suppose que les pertes collectives sont
toujours égales à 625 W) ?
Calculer le rendement.

Pu = 225×30 – 625 = 6750 – 625 = 6,125 kW


Tu = Pu / Ω = 6125 / (1233×2π/60) = 6125 / 129,1 = 47,4 Nm
Pa = 240×30 + 250 = 7200 + 250 = 7,45 kW
η = 6125 / 7450 = 82,2 %

Exercice MCC09 : moteur à courant continu à excitation


indépendante

La plaque signalétique d’un moteur à excitation indépendante porte les indications suivantes :

REDIGE PAR : GANMO FONGANG RONALD INGENIEUR DES TRAVAUX DE


GENIE ELECTRIQUE
COLLECTION LE CHERCHEUR

U = 240 V I = 35 A
P = 7 kW n = 800 tr/min

Calculer (à la charge nominale):


1- Le rendement du moteur sachant que les pertes Joule inducteur sont de 150 watts.

Puissance utile : 7 kW
Puissance absorbée par l’induit = UI = 240×35 = 8,4 kW
Puissance absorbée par l’inducteur = pertes Joule à l’inducteur = 150 W
Puissance absorbée = puissance absorbée par l’induit + puissance absorbée par l’inducteur
= 8400 + 150 = 8,55 kW
Rendement = 7000/8550 = 81,9 %

2- Les pertes Joule induit sachant que l’induit a une résistance de 0,5 Ω.

RI² = 0,5×35² = 0,61 kW

3- La puissance électromagnétique et les pertes « constantes ».

Puissance électromagnétique = fem induite × courant d’induit


Fem induite : E = U – RI = 240 – 0,5×35 = 222,5 V
EI= 222,5×35 = 7,79 kW

Autre méthode : bilan de puissance


Puissance électromagnétique = puissance absorbée – pertes Joule totales
= 8,55 – (0,15 + 0,61) = 7,79 kW

Bilan de puissance :
Pertes « constantes » (ou plutôt pertes collectives pour parler rigoureusement)
= puissance électromagnétique – puissance utile
= 7,79 – 7 = 0,79 kW

4- Le couple électromagnétique, le couple utile et le couple des pertes « constantes ».

Couple électromagnétique = 7790/(800×2π/60) = 93 Nm


Couple utile = 7000/(800×2π/60) = 83,6 Nm
Couple des pertes constantes = 790/(800×2π/60) = 93 – 83,6 = 9,4 Nm

REDIGE PAR : GANMO FONGANG RONALD INGENIEUR DES TRAVAUX DE


GENIE ELECTRIQUE
COLLECTION LE CHERCHEUR

Exercice MCC10 : moteur à courant continu à excitation indépendante (d’après bac STI)

1– Démarrage

1-1- En notant Ω la vitesse angulaire du rotor, la fem du moteur a pour expression : E = KΩ


avec Ω en rad/s.
Quelle est la valeur de E à l'arrêt (n = 0) ?

E=0V

1-2- Dessiner le modèle équivalent de l'induit de ce moteur en indiquant sur le schéma les
flèches associées à U et I.

R I

E U

1-3- Ecrire la relation entre U, E et I aux bornes de l'induit, en déduire la tension Ud à


appliquer au démarrage pour que Id = 1,2 IN.

U = E + RI
Ud = RId = 1,2 RIN = 1,2×0,012×1500 = 21,6 V

1-4- Citer un système de commande de la vitesse de ce moteur.

Montage hacheur, montage redresseur.

2- Fonctionnement nominal au cours d'une remontée en charge

2-1- Exprimer la puissance absorbée par l'induit du moteur et calculer sa valeur


numérique.

REDIGE PAR : GANMO FONGANG RONALD INGENIEUR DES TRAVAUX DE


GENIE ELECTRIQUE
COLLECTION LE CHERCHEUR

UI = UNIN = 600×1500 = 900 kW

2-2- Exprimer la puissance totale absorbée par le moteur et calculer sa valeur


numérique.

UI + ui = 900 kW + 600×30 = 900 kW + 18 kW = 918 kW

2-3- Exprimer la puissance totale perdue par effet Joule et calculer sa valeur
numérique.

RI² + ui = 0,012×1500² + 18 kW = 27 kW + 18 kW = 45 kW

2-4- Sachant que les autres pertes valent 27 kW, exprimer et calculer la puissance utile
et le rendement du moteur.

Pertes collectives = 27 kW
Puissance utile = 918 – (45 + 27) = 846 kW
Rendement = 846 kW / 918 kW = 92,2 %

2-5- Exprimer et calculer le moment du couple utile Tu et le moment du couple


électromagnétique Tem.

Pu = 846 kW = 846 kW = 269 kNm


Tu =

Ω 30 × 3,14 rad/s

Puissance électromagnétique = Puissance utile + Pertes collectives = 846 + 27 = 873 kW

P em = 873 kW = 873 kW = 278 kNm

Tem = pem/ Ω

Ω ×3,14 rad/s 30

REDIGE PAR : GANMO FONGANG RONALD INGENIEUR DES TRAVAUX DE


GENIE ELECTRIQUE
COLLECTION LE CHERCHEUR

3- Fonctionnement au cours d'une remontée à vide

3-1- Montrer que le moment du couple électromagnétique Tem de ce moteur est


proportionnel à l'intensité I du courant dans l'induit : Tem = KI.

Formule générale : Tem = kΦI


Ici, le courant d’excitation est constant donc le flux magnétique est constant, donc le moment
du couple électromagnétique est proportionnel au courant d’induit :

Tem = KI

On admet que dans le fonctionnement au cours d'une remontée à vide, le moment du couple
électromagnétique a une valeur Tem' égale à 10 % de sa valeur nominale et garde cette valeur
pendant toute la remontée.
3-2- Calculer l'intensité I' du courant dans l'induit pendant la remontée.

Tem = KI
Tem’ = KI’

Tem' I
⇒ I'= I = =150 A

Tem 10

3-3- La tension U restant égale à UN, exprimer puis calculer la fem E' du moteur.

E’ = U – RI’ = 600 – 0,012×150 = 598,2 V

3-4- Exprimer, en fonction de E', I' et Tem', la nouvelle fréquence de rotation n'.
Calculer sa valeur numérique.

E’ = KΩ’

⇒ E'= Tem ' Ω'


I'

⇒ Ω'= E'I'

Tem '

⇒ n'= 60 E'I' = 60 E'I' = 60 598,2×150 = 30,84 tr/min

REDIGE PAR : GANMO FONGANG RONALD INGENIEUR DES TRAVAUX DE


GENIE ELECTRIQUE
COLLECTION LE CHERCHEUR

π Tem ' 2π Tem 2π 27 800


10

Exercice MCC11 : moteur à courant continu à aimants permanents


(moteur de rétroviseur électrique)
1- A vide, le moteur consomme 0,20 A.
Calculer sa fem et en déduire sa vitesse de rotation.

E = U - RI = 12 - 3,5×0,2 = 11,3 V
n = 11,3 × 1000 = 11 300 tr/min

2- Que se passe-t-il si on inverse le branchement du moteur ?

Le sens de rotation est inversé.

3- En charge, au rendement maximal, le moteur consomme 0,83 A.


Calculer :
- la puissance absorbée UI = 12×0,83 = 9,96 W
- les pertes Joule RI² = 3,5×0,83² = 2,41 W
- la puissance utile 9,96 – 2,41 – 1,6 = 5,95 W
- le rendement maximal 5,95/9,96 = 59,7 %

- la vitesse de rotation E = U - RI = 12 - 3,5×0,83 = 9,10 V


n = 9,10 × 1000 = 9 100 tr/min
- la puissance électromagnétique EI = 9,10×0,83 = 7,55 W
- le couple électromagnétique 7,55/ (9100⋅2π/60) = 7,55 W/ (952
rad/s)
= 7,93 mNm
- le couple utile 5,95/ (9100⋅2π/60) = 6,25 mNm
- le couple des pertes collectives 7,93 – 6,25 = 1,68 mNm

4- Justifier que le couple électromagnétique est proportionnel au courant d’induit.

On sait que : Tem = kΦI


Le flux est constant car il s’agit d’un moteur à aimants permanents : Tem α I

Vérifier que : Tem(en Nm) = 9,55⋅10-3⋅I (en A)

D’après 3- : kΦ = Tem/I = 7,93⋅10-3/0,83 = 9,55⋅10-3


REDIGE PAR : GANMO FONGANG RONALD INGENIEUR DES TRAVAUX DE
GENIE ELECTRIQUE
COLLECTION LE CHERCHEUR

Autre méthode : kΦ = E/Ω = (60/ (2π))⋅E/n = (60/(2π))⋅10-3 = 9,55⋅10-3

5- Calculer le courant au démarrage.


n = 0 E = 0 d’où I = U/R = 12/3,5 = 3,43 A
En déduire le couple électromagnétique de démarrage.
9,55⋅10-3⋅3,43 = 32,7 mNm

6- Le moteur tourne sous tension nominale.


Que se passe-t-il si un problème mécanique provoque le blocage du rotor ?

n = 0 et I = 3,43 A en permanence : le moteur « grille ».

Exercice MCC12 : moteur à courant continu à excitation


indépendante
1- La fem E du moteur vaut 150 V quand sa vitesse de rotation est n = 1500 tr/min. En
déduire la relation entre E et n.

L’excitation étant constante, E est proportionnel à n :


E (en V) = 0,1⋅n (tr/min)

2- Déterminer l’expression de I (courant d’induit en A) en fonction de E.

I = (U - E)/R

3- Déterminer l’expression de Tem (couple électromagnétique en Nm) en fonction de I.

Tem = kΦI
E = kΦ Ω avec Ω en rad/s

E 60 60
⇒ kΦ = = 0,1 = 0,955 V⋅rad-1
⋅s n 2π 2π

Tem (en Nm) = 0,955⋅I (en A)

4- En déduire que : Tem = 764 – 0,477⋅n

Tem = kΦI = kΦ(U - E)/R = kΦ(U - 0,1n)/R

REDIGE PAR : GANMO FONGANG RONALD INGENIEUR DES TRAVAUX DE


GENIE ELECTRIQUE
COLLECTION LE CHERCHEUR

Tem = 764 – 0,477⋅n

5- On néglige les pertes collectives du moteur. Justifier qu’alors : Tu


(couple utile) = Tem

Le couple des pertes collectives est négligeable :


Tu = Tem – Tpertes collectives = Tem

6- Calculer la vitesse de rotation du moteur à vide.

Tu = 0
Tem = 0 n = 764/0,477 =
1600 tr/min

Autre méthode : E = U (à vide, I = 0 si on néglige les pertes collectives). n


= 160/0,1 = 1600 tr/min

7- Le moteur entraîne maintenant une charge dont le couple résistant varie


proportionnellement avec la vitesse de rotation (20 Nm à 1000 tr/min).
Calculer la vitesse de rotation du moteur en charge :

- par une méthode graphique

Tr (en Nm) = 0,02⋅n (en tr/min)


On trace les droites Tr(n) et Tu(n).
L’intersection donne le point de fonctionnement.

- par un calcul algébrique

Au point de fonctionnement : Tu = Tr
764 – 0,477⋅n = 0,02⋅n
n = 1536 tr/min

En déduire le courant d’induit et la puissance utile du moteur.

I = (U - E)/R = (U - 0,1n)/R = 32,2 A


Autre méthode : I = Tem/0,955 = 0,02⋅n/0,955 = 32,2 A

Pu = Tu Ω = (30,7 Nm)×(160,8 rad/s) = 4,94 kW


Autre méthode : Pu = Pem (pas de pertes collectives) = EI = (153,6 V)×(32,2 A) = 4,94 kW

REDIGE PAR : GANMO FONGANG RONALD INGENIEUR DES TRAVAUX DE


GENIE ELECTRIQUE
COLLECTION LE CHERCHEUR

Exercice MCC13 : moteur à courant continu à excitation série

1- Donner le schéma électrique équivalent d’un moteur à courant continu à excitation série.

R r I

E U

2- On donne :

tension d’alimentation du moteur : U = 200 V


résistance de l’inducteur : r = 0,5 Ω
résistance de l’induit : R = 0,2 Ω
courant consommé : I = 20 A vitesse
de rotation : n = 1500 tr⋅min-1

Calculer :

2-1- La f.e.m. du moteur.

E = U – (R + r)I = 200 – (0,2 + 0,5)×20 = 186 V

2-2- La puissance absorbée, la puissance dissipée par effet Joule et la puissance utile si les
pertes collectives sont de 100 W.
En déduire le moment du couple utile et le rendement.

Puissance absorbée = UI = 200×20 = 4000 W


Pertes Joules totales = (R + r)I² = (0,2 + 0,5)×20² = 280 W
Puissance utile = 4000 – (280 + 100) = 3620 W

Pu 3620 W 3620 W
Tu = == = 23,0 Nm

Ω 1500 × 157 rad/s

REDIGE PAR : GANMO FONGANG RONALD INGENIEUR DES TRAVAUX DE


GENIE ELECTRIQUE
COLLECTION LE CHERCHEUR

Lien utile :
http://pagesperso-orange.fr/fabrice.sincere/application_builder5/education.htm#torque

Rendement = 3620 W / 4000 W = 90,5 %

2-3- Au démarrage, le courant doit être limité à Id = 40 A.


Calculer la valeur de la résistance du rhéostat à placer en série avec le moteur.

Id r rhéostat

R
U
E
=0V

Au démarrage, la fem est nulle (vitesse de rotation nulle).


U = (R + r + Rh)Id

U 200
⇒ Rh = −(R + r) = −0,7 = 4,3 Ω

Id 40

REDIGE PAR : GANMO FONGANG RONALD INGENIEUR DES TRAVAUX DE


GENIE ELECTRIQUE
COLLECTION LE CHERCHEUR

Exercice MCC14 : moteur à courant continu à excitation série


1-1- Montrer que le couple du moteur est proportionnel au carré du courant qu’il consomme.

Tem = kΦI
Φ est proportionnel au courant d’excitation, c’est-à-dire au courant d’induit car il s’agit d’une
machine à excitation série.
Le couple est donc proportionnel au carré du courant qu’il consomme.

1-2- Montrer que le couple est inversement proportionnel au carré de la vitesse de rotation.

E = kΦ Ω
E = U – (r + R)I ≈ U en négligeant les résistances de l’inducteur et de l’induit U
≈ kΦΩ
Le courant est donc proportionnel à U/Ω Le
couple est donc proportionnel à (U/Ω)²
Avec U = constante :
Le couple est inversement proportionnel au carré de la vitesse de rotation.

1-3- En déduire que le moteur s’emballe à vide.

A vide, le couple du moteur est faible.


La vitesse de rotation est donc grande (d’après la question précédente). Le
moteur s’emballe donc à vide.

1-4- La plaque signalétique d’un moteur indique :


220 V 1200 tr/min 6,8 A

En déduire la valeur numérique de la constante a.

220×6,8 = 1496 W
1496 / (1200×2π/60) = 11,90 Nm
a = 11,90×1200² = 17,14⋅106 Nm(tr/min)²

2- Par la suite, on prendra : a = 20⋅106 Nm(tr/min)²

2-1- Tracer l’allure de la caractéristique mécanique Tu(n).

REDIGE PAR : GANMO FONGANG RONALD INGENIEUR DES TRAVAUX DE


GENIE ELECTRIQUE
COLLECTION LE CHERCHEUR
Caractéristique mécanique
50

45

40

couple
35 (Nm)
ventilateur
30
moteur série
25

20

15
compresseur
10

5
800 1000 1200 1400 1600 1800

vitesse de rotation (tr/min)

2-2- Le moteur entraîne un compresseur de couple résistant constant 10 Nm. En


déduire la vitesse de rotation de l’ensemble.

20⋅106
Tu ==10

20 ⋅10
6

10

n = =1414 tr /min

2-3- Le moteur entraîne un ventilateur dont le couple résistant est proportionnel au


carré de la vitesse de rotation (15 Nm à 1000 tr/min).
En déduire la vitesse de rotation de l’ensemble.

Tr =15⋅10−6n²
−6
20⋅106
Tu = = Tr =15⋅10 n²

1

REDIGE PAR : GANMO FONGANG RONALD INGENIEUR DES TRAVAUX DE


GENIE ELECTRIQUE
COLLECTION LE CHERCHEUR
20 10
n =   15 ⋅⋅10 6
− 6  4 =1075 tr /min

Exercice MCC15 : génératrice à courant continu à excitation


indépendante
Une génératrice à excitation indépendante délivre une fem constante de 210 V pour un courant
inducteur de 2 A.
Les résistances des enroulements induit et inducteur sont respectivement 0,6 Ω et 40 Ω. Les
pertes « constantes » sont de 400 W.

Pour un débit de 45 A, calculer :


La tension d’induit U
La puissance utile Pu
Les pertes Joule induit et inducteur
La puissance absorbée Pa
Le rendement η

La tension d’induit U 210 – 0,6×45 = 183 V


La puissance utile Pu 183×45 = 8,23 kW
Les pertes Joule induit RI² = 0,6×45² = 1,21 kW
Les pertes Joule inducteur r i² = 40×2² = 0,16 kW
La puissance absorbée Pa 8,23 + (1,21 + 0,16 + 0,4) = 10,01 kW
Le rendement η 8,23/10,01 = 82,3 %

REDIGE PAR : GANMO FONGANG RONALD INGENIEUR DES TRAVAUX DE


GENIE ELECTRIQUE
COLLECTION LE CHERCHEUR

II.3- ETUDE DU MOTEUR ASYNCHRONE TRIPHASE


II.3.1/ GENERALITES

La machine asynchrone, connue également sous le terme anglo-saxon de machine à


induction, est une machine électrique à courant alternatif sans connexion entre le stator et le
rotor. Les machines possédant un rotor « en cage d'écureuil » sont aussi connues sous le nom
de machines à cage ou machines à cage d'écureuil. Le terme asynchrone provient du fait que
la vitesse de rotation du rotor de ces machines n'est pas exactement déterminée par la
fréquence des courants qui traversent leur stator (voir : « Principes généraux – Glissement
d'une machine asynchrone »).

La machine asynchrone a longtemps été fortement concurrencée par la machine


synchrone dans les domaines de forte puissance, jusqu'à l'avènement de l'électronique de
puissance. Elle est utilisée dans de nombreuses applications, notamment dans le transport
(métro, trains, propulsion des navires, automobiles électriques), dans l'industrie (machines-
outils), dans l'électroménager. Elle était à l'origine uniquement utilisée en moteur mais,
toujours grâce à l'électronique de puissance, elle est de plus en plus souvent utilisée en
génératrice, par exemple dans les éoliennes. Pour fonctionner en courant monophasé, les
machines asynchrones nécessitent un système de démarrage. Pour les applications de
puissance, au-delà de quelques kilowatts, les moteurs asynchrones sont uniquement alimentés
par des systèmes de courants triphasés.

II.3.2- PRESENTATION

REDIGE PAR : GANMO FONGANG RONALD INGENIEUR DES TRAVAUX DE


GENIE ELECTRIQUE
COLLECTION LE CHERCHEUR

Figure 1: Rotor (à gauche) et stator (à droite) d'une machine asynchrone.

La machine se compose de deux pièces principales :


- Le Stator Comporte une carcasse en acier renfermant un empilage de tôles
identiques qui constituent un cylindre vide. Ces tôles sont percées de trous à leur
périphérie intérieure. L’alignement de ces trous forme des encoches dans lesquelles
on loge un bobinage triphasé.

Figure 4 stator

 Le rotor est un cylindre en matériau ferromagnétique relié au stator par des paliers. Il
comporte un enroulement constitué de conducteurs en court-circuit parcourus par des
courants induits par le champ magnétique créé par les courants statoriques. C'est la
principale différence avec une machine synchrone, laquelle a un rotor avec un champ
magnétique provenant d'aimants permanents ou de bobines alimentées en courant
continu.

Figure 2: vue schématique en perspective du rotor

REDIGE PAR : GANMO FONGANG RONALD INGENIEUR DES TRAVAUX DE


GENIE ELECTRIQUE
COLLECTION LE CHERCHEUR
Cette machine peut, selon sa construction, être alimentée par un réseau monophasé ou
polyphasé (généralement triphasé car c'est celui de la distribution).
II.3.3 : PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT
Le stator supporte trois enroulements, décalés de 120°, alimenté par une tension alternative
triphasée. Ces trois bobines produisent un champ magnétique qui a la particularité de
tourner autour de l’axe du stator suivant la fréquence de la tension d’alimentation, ce
champ magnétique est appeler champ tournant. Le champ tournant (statorique) vient
induire les courants dans le rotor. Leur interaction entraine la rotation du rotor dans leur
sensà une fréquence légèrement inférieur à celle du champ tournant

Figure 6 : Schéma et principe de fonctionnement

Energie
Energie Electrique Energie Mécanique
Magnétique
Figure 7: schéma de la transformation d’énergie.
II.3.4/ Glissement d'une machine asynchrone

Le couple moteur ne peut exister que si un courant induit circule dans la spire. Ce couple est
déterminé par le courant qui circule dans la spire et qui ne peut exister que s'il existe une
variation de flux dans cette spire. Il faut donc qu'il y ait une différence de vitesse entre la spire
et le champ tournant. C'est la raison pour laquelle un moteur électrique fonctionnant suivant le
principe que nous venons de décrire est appelé « moteur asynchrone ». La différence entre la

REDIGE PAR : GANMO FONGANG RONALD INGENIEUR DES TRAVAUX DE


GENIE ELECTRIQUE
COLLECTION LE CHERCHEUR
vitesse de synchronisme (Ns) et celle de la spire (N) est appelée « glissement » (g) et
s’exprime en % de la vitesse de synchronisme.

g = [(Ns - N) / Ns] x .
En fonctionnement, la fréquence du courantrotorique s’obtient en multipliant la fréquence
d’alimentation par le glissement. Au démarrage la fréquence du courant rotorique est
doncmaximale. Le glissement en régime établi est variable suivant la charge du moteur et
selon le niveau de la tension d’alimentation qui lui est appliqué : il est d'autant plus faible que
le moteur est peu chargé, et il augmente si le moteur est sous tension.
II. 3.5/ Plaque signalétique d'un moteur asynchrone

Elle represente la carte d’identité du moteur regroupant toutes les informations sur le moteur.

Figure : Plaque signalétique du moteur asynchrone triphasé

II.3.6/BILANS DE PUISSANCE

On utilise les notations suivantes

 Pjs : pertes par effet Joule dans le bobinage du stator


 Pfs : pertes dans le fer du stator
 Pjr : pertes par effet Joule dans le cuivre (barres + anneaux) du rotor
 Pfr : pertes dans le fer du rotor.
 Pm : pertes mécaniques
 En triphasé

REDIGE PAR : GANMO FONGANG RONALD INGENIEUR DES TRAVAUX DE


GENIE ELECTRIQUE
COLLECTION LE CHERCHEUR

 Pa=UI √ 3.cos φ

Le rendement :

 η=Pu /P

 Le schéma ci-dessous représente la transmission de la puissance à travers la machine :

Figure: Bilan de puissance schématisé


Ptr=Pa-Pjs–Pfs est la puissance transmise au rotor

On peut vérifier que Pjr=g.Ptr ou Pu= (1-g)Ptr-Pm, si l'on néglige Pfr.

Bilan de puissance de la machine fonctionnant en génératrice

Par rapport au cas précédent, la puissance utile devient la puissance électrique fournie au
réseau et la puissance mécanique est la puissance absorbée.
 Pa : puissance absorbée = puissance mécanique fournie à la machine (en général,

absorbée au niveau du rotor)


 Pu : puissance utile = puissance électrique transmise au réseau (transmise par le

stator).

Les pertes sont les mêmes que pour le fonctionnement en moteur.


II.3.7/Raccordement ou couplage

Le couplage des enroulements statorique permet de faire fonctionner les moteurs


asynchrones sous deux tensions. Il est fonction de la tension du réseau et de la tension que les
enroulements peuvent supporter. Le couplage est réalisé par une connexion, à l’aide des
barrettes, sur la plaque à borne.

REDIGE PAR : GANMO FONGANG RONALD INGENIEUR DES TRAVAUX DE


GENIE ELECTRIQUE
COLLECTION LE CHERCHEUR
Méthode :

Repérer la plaque signalétique sur laquelle le constructeur a indiqué les caractéristiques du


moteur. Extraire les indications se reportant aux tensions admissibles par le moteur
asynchrone ainsi que au couplage possible.

Pour déterminer le couplage des trois enroulements d’un moteur asynchrone il faut :

- Connaitre la tension sous laquelle il sera alimenté ;

- Retrouvé cette tension sur la plaque signalétique ;

- Lire le couplage qui lui est associé.


Tableau 1: Exemple de plaque signalétique d’un moteur

Réseau d'alimentation Plaque signalétique Couplage adéquat


220v 380 v 380 v 660 v TRIANGLE
380 v 660 v 380 v 660 v ETOILE
Tension Tension Tension d'un Tension de deux
simple composée enroulement enroulements

Figure 3: Couplage [1]


Les moteurs triphasés sont susceptibles de tourner dans les deux sens de rotation. Qu'ils soient
connectés en étoile ou en triangle, l'inversion de leur sens de marche s'effectue simplement en
permutant deux des conducteurs d'alimentation, par exemple U1 et V1 sur les schémas ci-
dessus. Une permutation circulaire des trois conducteurs n'inverse pas le sens de rotation.

II.3.8/ Constitution :

REDIGE PAR : GANMO FONGANG RONALD INGENIEUR DES TRAVAUX DE


GENIE ELECTRIQUE
COLLECTION LE CHERCHEUR

Figure 11: Structure d`un moteur asynchrone triphasé

Les principales parties d'un moteur asynchrone triphasé sont :


• Le stator qui produit un champ magnétique tournant ;
• Le rotor qui, entraîné par ce champ tournant, produit de l'énergie mécanique.
• Les flasques : ils ferment le carter moteur aux deux extrémités et sont réalisés en
fonte grise ou en aluminium injecté. Les flasques sont centrés sur le carter et réunis
entre eux par des tirants ou tiges d'assemblage.
• L'arbre du rotor : le rotor est monté sur un arbre en acier. A une de ses
extrémité est monté le ventilateur et éventuellement le frein, à l'autre on trouve
l'arbre de sortie avec une rainure de clavetage pour le montage du pignon
d'entraînement.
• Le carter : généralement réalisé en aluminium injecté pour les petits moteurs et en
font grise pour les gros moteurs.
• La boîte à bornes dans laquelle s'effectuent les branchements est fixée sur le dessus
ou sur le côté.
• Le ventilateur : placé à l'arrière du moteur, il permet le refroidissement du moteur. Le
capot oriente le flux d'air vers les ailettes du carter.
• Les roulements : sur le moteur proposé, le guidage en rotation de l'arbre se fait par
deux roulements à billes montés dans les flasques (d'autres combinaisons sont
possibles).

REDIGE PAR : GANMO FONGANG RONALD INGENIEUR DES TRAVAUX DE


GENIE ELECTRIQUE
COLLECTION LE CHERCHEUR
• La carcasse : elle sert de support, elle joue le rôle d’enveloppe et assure la protection
contre l’environnement extérieur..

EXERCICES

REDIGE PAR : GANMO FONGANG RONALD INGENIEUR DES TRAVAUX DE


GENIE ELECTRIQUE

Vous aimerez peut-être aussi