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EXPOSITION INTEROCEPTIVE – Craske& Barlow

Cette forme d’exposition s’applique à certains sujets ayant peur de leurs sensations internes et ne
pouvant réaliser les expositions classiques. Ils ont non seulement peur de certaines situations, mais
ils ont aussi peur de leur propre sensation. On va plutôt les exposer simplement à leurs
sensations intéroceptives.

C’est une variante de l’exposition, au lieu d’exposer à des situations externes, on va l’exposer à des
sensations internes si celles-ci sont très gênantes afin d’établir ou d’éteindre la réponse de peur
conditionnée à des sensations somatiques importantes.

●Le rationnel

C’est de revoir le jugement par rapport aux sensations corporelles (AP), constater qu’aucune des
conséquences redoutées ne se produit. Autrement dit, c’est dissocier les sensations internes qu’il
redoute d’avec les évènements catastrophiques qu’il redoute.

- 1 ère phase : déclenchement des sensations physiques dans le bureau du thérapeute. Pour
cela, on va identifier des exercices qui vont permettre d’identifier les symptômes pour
pouvoir classer les exercices par ordre hiérarchique. On va pratiquer une série d’exercice qui
provoquent des sensations physiques ayant une ressemblance avec les attaques de panique.
Ensuite, on expose le sujet aux sensations qu’il redoute et évite, mais dans une
situation sécurisante. On lui demande les sensations éprouvées, l’intensité des sensations, le
niveau d’angoisse et la similarité avec la panique. On répète l’exposition pour chaque exercice
jusqu’à ce que l’on obtienne une réduction de la peur des sensations intéroceptives en présence du
thérapeute.

- 2 ème phase : les exercices ne sont plus pratiqués dans le bureau de thérapeute mais dans le
milieu du sujet. Il faut qu’il répète la procédure dans l’environnement naturel (utiliser alors la 2ème
liste d’exercice).

L’exposition intéroceptive c’est de toute manière provoquer une sensation interne soit par un moyen
physique ou un moyen psychologique(voir un film par exemple). Les sensations physiques ressenties
ne doivent plus être évitées et redoutées.

Le but ultime est que le patient accepte les différentes sensations physiques sans les
attribuer à une maladie grave et qu’il puisse supporter une montée émotionnelle et attendre que
cela passe.

On la pratique dans certains trouble panique, certains sujets agoraphobes et pour l’anxiété sociale
(pour l’anxiété sociale, on peut le faire en imaginaire, c’est une variante).

TROUBLE PANIQUE ET AGORAPHOBIE – MODELE DE


CLARK

C’est un modèle mis au point par Clark.


DESCRIPTION CLINIQUE – DSM

●Une attaque de panique

Est une période de bien délimitée de criant ou de malaise intense dans laquelle au moins 4des
symptômes suivants sont survenus de manière brutale et ont atteint leur degré cumul minant en
moins de 10 minutes :

●Palpitations

●Transpirations

●Tremblements

●sensation de soufflé coupé/impression d’étouffement

●sensation d’étranglement, douleur ou gêne thoracique

●nausée ou gêne abdominale

●sensation de vertige

●frissons ou bouffée de chaleur

●déréalisation ou dépersonnalisation

● peur de perdre le contrôle de soi ou de devenir fou

●Peur de mourir

●paresthésie.

L’attaque de panique peut être vue comme un état normal de peur mais qui survient au mauvais
moment, cad lorsqu’il n’y a pas de danger. Les attaque de panique sont un phénomène
fréquent en population générale (30%), en revanche le trouble panique est moins fréquent
(3,5%).

●Le trouble panique

Présence d’attaque de paniques inattendues et récurrentes. La crainte persistante (un mois au


moins) d’avoir des attaques de panique ou des préoccupations à propos des
conséquences d’une attaque de panique. Seul le trouble panique est pathologique

●L’agoraphobie

Est une peur ou anxiété marquée pour des situations tels quel utiliser les transports en
communs, être dans des endroits ouverts, être dans des endroits clos ou être seul à
l’extérieur du domicile, être dans une file d’attente ou dans une foule.

⇨Une des manifestations de ces deux troubles est l’hyperventilation.

L’hyperventilation chronique et aiguë est une respiration telle que l’on va se provoquer des
symptômes (central des AP). Il faut savoir que des agents externes peuvent provoquer des
hyperventilations.

Les symptômes centraux sont :


●les vertiges

●des étourdissements

●des sensations de tête vide

●des sensations de souffle coupé.

Les symptômes périphériques sont :

●les tachycardies

●les sensations d’engourdissement et les picotements des extrémités

●les mains moites

● les contractures musculaires.

EVOLUTION DU CONCEPT DE PANIQUE – MODELE


COGNITIFCLARK ET SALKOVSKIS (1988)

« C’est l’interprétation catastrophique des sensations corporelles qui est la condition


nécessaire pour produire un trouble panique ». Autrement dit, les sensations corporelles de
l’hyperventilation sont interprétées de manière catastrophique pour le sujet et dans ce cas-là, on
obtient un trouble panique.

Le sujet se plein de respiration courte, superficielle, sensation d’oppression thoracique et


suffocation.

TEST DE L’HYPERVENTILATION : Respirer pendant 2 minutes rapidement et profondément par la


bouche, « Halètement du petit chien ». Avec le patient, on lui demande d’hyper ventiler et on vérifie
ce qu’il éprouve suite à cette hyperventilation. En général, c’est très désagréable.

La technique fait référence au contrôle respiratoire : on va donner des informations sur les attaques
de panique en interprétant les sensations physique comme des symptômes anxieux
(apprentissage de cette interprétation au patient), et on va apprendre le contrôle respiratoire qui va
stopper ces symptômes.

On associe une information sur ce qu’est une attaque de panique, le TP, les symptômes que la
personne éprouve, et ensuite on lui apprend le contrôle respiratoire pour qu’il puisse interpréter les
symptômes comme des symptômes anxieux.

La panique résulterait d’une interprétation catastrophique de certaines situations. Alors


l’hyperventilation est une source supplémentaire de symptômes potentiellement effrayants.

Le facteur clé c’est vraiment de montrer à la personne qu’elle interprète des sensations corporelles
comme plus dangereuses qu’elles ne le sont en réalité. Elle en déduit un dangerphysique et mental
immédiat et sérieux c’est ceci qui maintient le trouble.

Pour le traitement, il doit être possible de soigner la panique en incitant le patient à


dissocier les sensations liées à la panique des évènements catastrophiques qu’il
redoute(crise cardiaque, folie) et les lier à des explications moins effrayantes(ces
symptômes ne sont que le résultat du stress provoqué par l’hyperventilation).

L’hypothèse cognitive

Est de démontrer au patient que les symptômes qu’ils ressentent ne sont pas dus aux
évènements catastrophiques redoutés mais le résultat de l’anxiété ou de l’hyperventilation.

La technique à deux objectifs :

●Réattribuer l’origine des AP à l’hyperventilation induite par des stresseurs internesou externes

●Contrôler les AP (éviter l’hyperventilation par un contrôle respiratoire ou une respiration


lente)

Il y a 4 étapes dans la technique :

1- Sélectionner avec le sujet une AP récente et lui demander de décrire ce qu’il a ressenti
(sensations, pensées et émotions)

2- On va lui demander d’hyper ventiler sur deux minutes pour montrer la similitude avec les AP.
Après l’exercice on demande au patient de verbaliser ce qu’il ressent (ou de remplir la fiche des
AP de Salkoxskis) et on lui montre le parallèle avec les AP. Comparer les symptômes
semblables et les symptômes différents.

NB : l’hyperventilation est plus liée à la profondeur de la respiration qu’à l’accélération de sa


fréquence

3- Explication de l’induction des AP par l’hyperventilation en état de stress, puisque nous oublions de
respirer correctement.

4- On apprend la technique du contrôle respiratoire avec la respiration par le nez :compter


1,2,3 pendant l’inspiration (4 secondes), Pause de 4 secondes en retenant sa respiration, compter 3,
2, 1 pour l’expiration (4 secondes), Pause (4 secondes). Il faut réaliser un entraînement de 5 fois par
jour durant 3 minutes.

On fait avec la personne une épreuve d’hyperventilation volontaire suivie d’un contrôle rapide par la
mise en place du ralentissement respiratoire. La personne doit s’entraîner jusqu’à la maitrise.
Ensuite on demande au sujet d’appliquer le contrôle respiratoire durant les AP dans la vie
quotidienne (2 à 10 séances).

CONCLUSION

Des études ont montré l’efficacité du contrôle respiratoire après une information et une
restructuration cognitive(réattribuez les symptômes physiques de l’AP à l’anxiété au lieu de
l’interpréter comme l’indice d’une maladie physique par exemple).

La phobie du sang
C’est utile d’apprendre au sujet à contracter ses muscles lorsqu’il est confronté à une situation qu’il
redoute. Cette tension musculaire entraine une augmentation de la tension artérielle et donc
prévenir la syncopevago-vagale .Dans cette phobie il y a une tension musculaire et peu de
relâchement. Ce sont des patients qui peuvent avoir un malaise et s’évanouir

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