Vous êtes sur la page 1sur 11

GUIDE

POUR L’APPLICATION DU CPC


DES ETUDES ROUTIERES
CHAPITRE I – DISPOSITIONS GENERALES
1 – CHAMP D’APPLICATION :
Le présent guide s’applique à toutes les études routières auxquelles le cahier des Prescriptions Communes des
Etudes Routières (CPC) est lui-même applicable, c’est -à -dire pratiquement toutes les études concernant des
routes de rase campagne ; rien n’empêche d’ailleurs de s’en inspirer dans d’autres cas, études urbaines
notamment.
2 – PRINCIPES GENERAUX :
Les idées maîtresses qui ont servi de base à la rédaction du applicables aux études routières sont les suivantes :
2,1- Spécificité des phases d’études :
Une étude comporte normalement 3 phases : une étude de définition, une étude d’avant projet et une étude de
projet d’exécution.
L’étude de définition a pour objet de définir les grandes lignes de la ou des variantes de l’ouvrage à étudier et
les méthodes d’étude à appliquer.
L’avant projet a pour objet de définir avec précision les caractéristiques principales de l’ouvrage, d’évaluer son
coût avec un degré de précision qui être jugé acceptable pour cette phase d’étude. En général cette précision est
de + ou –20%.
Le projet d’exécution a pour objet de définir l’ouvrage dans tous ses détails en vue de l’appel à la concurrence
et de l’exécution des travaux de la variante retenue.
Le changement intervenu dans la terminologie des niveaux d’étude traduit la volonté de rompre avec les
habitudes passées qui ne sont pas adaptées aux nouvelles structures de la DRCR. A chaque phase sont affectés
des moyens topographique et géotechnique propres pour atteindre le niveau de précision requis.
En particulier, l’avant-projet ne doit pas être un projet d’exécution incomplet mais un document apportant à la
DRCR dans la forme et notamment les échelles appropriées, tous les éléments de décision utiles et ceux-ci
seulement.
Ces deux niveaux d’étude ne pourront donc être confondus qu’exceptionnellement, dans le cas de projets très
peu importants ou très simple, sur proposition, acceptée par la DRCR, au niveau de l’étude de définition, tels
qu’élargissement de plate-forme, tracé en zone désertique.
On notera d’autre part que l’étude de définition comportant celle des méthodes d’étude, il n’y aura, en général,
lieu de procéder à la dévolution des études des niveaux ultérieurs qu’après approbation de ses conclusions par la
DRCR.
Il serait d’ailleurs souhaitable que l’étude de définition qui ne nécessite pas la mise en œuvre de moyens
logistiques importants, soit dans la majorité des cas, réalisée par les ingénieurs des services régionaux ou
provinciaux de la DRCR.
2,2- Uniformisation des méthodologies d’études routières :
Le CPC des études routières définit les opérations élémentaires à réaliser au niveau de chaque phase de l’étude.
Il indique les procédures à respecter et la précision à atteindre. Il précise les modalités de règlement de chacune
d’elles.
Cette unification des procédures à l’ensemble du territoire permettra aux Bureaux d’Etudes d’avoir une claire
appréciation des tâches à réaliser et améliorera la qualité de leurs prestations.
2,3- Intégration des volets géotechniques et économiques :
l était de pratique courante de faire exécuter les études géotechnique et économique, soit après, soit au mieux en
parallèle à l’étude de tracé, par un autre intervenant que celui chargé de l’élaboration de projet.
Le CPC des études routières incorpore dorénavant ces deux volets au projet. L’auteur de l’étude est responsable
de l’interprétation et de l’application au projet des avis donnés par les spécialistes. Il intègre leurs
recommandations parmi les éléments fondamentaux de la conception du projet. Cette responsabilité du

1
consultant implique qu’il élabore et soumette à l’administration le programme des reconnaissances
géotechniques et des essais de laboratoire qu’il estime nécessaire de faire exécuter par le Laboratoire désigné
par l’administration.
Afin de faciliter la tâche des projeteurs un « guide pour les études géotechniques routières » est mis à leur
disposition.
Il présente le contenu des études géologiques et géotechniques à faire exécuter pour satisfaire aux objectifs
assignés à chaque phase de l’étude en regard des principaux problèmes susceptibles d’être rencontrés.
2,4- Amélioration de la qualité des études :
L’élaboration d’un projet routier nécessite la participation de spécialistes intervenant en permanence ou
ponctuellement. Les spécialistes, les plus fréquemment sollicitées sont : la topographie, l’hydrologie,
l’hydraulique, la géologie, la géotechnique, le génie-civil, l’économie des transports, ect…
Une seule et même personne ne saurait maîtriser toutes ces spécialités, comme la pratique actuelle le laisserait
supposer. Au contraire, un projet routier doit être le résultat du travail d’une équipe pluridisciplinaire placée
sous l’autorité d’un chef de projet.
Le CPS titre II fait obligation aux soumissionnaires de constituer de telles équipes. On tiendra compte du niveau
de leurs qualifications lors de l’évaluation des offres.
3- CONSISTANCE DU CPC POUR LES ETUDES ROUTIERES :
Le CPC pour les études routières est subdivisé en fascicules traitant respectivement de :
* fascicule 1- clauses techniques communes aux diverses natures d’études.
* fascicule 2 – clauses financières communes aux diverses natures d’études.
* fascicule 3 – prescriptions communes aux études de tracé.
* fascicule 4 – prescriptions communes aux études d’ouvrages d’art.
* fascicule 5 – prescriptions communes aux études de structures de chaussées.
* fascicule 6 – prescriptions communes aux études d’aménagements ponctuels.
Le fascicule 1, outre les dispositions générales applicables aux études routières, traite des travaux
topographiques. Il explicite leur mode d’exécution en distinguant d’une part les plans topographiques,
ordinaires et réguliers, d’ensemble ou de détail, d’autre part les levés linéaires (profils en long et en travers). Il
définit les différents types d’implantation et les modalités de leur matérialisation sur le sol. Il stipule le niveau
de précision requis et les modalités de vérification des travaux exécutés.
Le fascicule 2 précise les modalités de règlement des études. Il renferme en annexe les listes des libellés des
prix applicables aux prestations relevant des fascicules 1, 3 à 6.
Les fascicules 3 à 6 traitent respectivement des études de tracé, d’ouvrages d’art, de la chaussée et
d’aménagements ponctuels.
Les études de tracé distinguent le cas des autoroutes de celui des routes de rase campagne.
Les études d’ouvrages d’art distinguent les ponts et ouvrages spéciaux, les ouvrages à aménager, les mus de
soutènement et les ouvrages d’assainissement.
Les études de chaussées distinguent les chaussées neuves et les renforcements.
Les études d’aménagements ponctuels distinguent les carrefours, les aires de repos et les postes de péage.
Ces fascicules décrivent les prestations à réaliser pour atteindre les objectifs assignés à réaliser des 3 phases de
l’étude d’un projet et ceci pour chacun des cas énumérés ci-dessus. Ils précisent les modalités de rémunération
des prestations propres à chaque phase de l’étude.
4 – MODALITES D’USAGE :
Le présent guide est conçu en vue de l’utilisation judicieuse des documents, qui régiront désormais les marchés
d’études : le CPC, le CPS- type et l’Instruction sur la Composition des Dossiers de Projet, tous documents
visant à alléger la tâche des maîtres d’ouvrage, tant once qui concerne la conception des études que la rédaction
des documents contractuels.
Dans les études routières complètes, l’élément essentiel est l’étude du tracé. Il convient de la mener de la
manière la mieux adaptée à chaque cas.
A cet effet, on trouvera ci-dessous la description de « chaînes d’études » auxquelles il est recommandé de se
tenir sauf cas exceptionnel.

2
Ensuite en abordera les autres parties d’étude.
Une chaîne ayant été choisie, les opérations qui la composent font l’objet des prescriptions du CPC ; il suffit
donc que le contrat y fasse référence et apporte, le cas échéant, les précisions que le CPC laisse au CPS Titre II
le soin d’ajouter comme par exemple les échelles des documents topographiques.
Le but du CPS- type est d’y aider les rédacteurs, en limitant autant que possible les risque d’omissions, une
rédaction étant fournie ou suggérée pour toutes les clauses où le CPS doit ou peut intervenir.
Sans doute une étude est dans une certaine mesure toujours un cas particulier ; on s’est efforcé de trouver un
juste compromis entre des spécifications trop rigides qui auraient rendu difficile de s’y adapter et un manque de
précision qui aurait privé les divers documents de l’essentiel de leur intérêt. Il est conseillé aux responsables
d’études d’utiliser le cadre qui leur est offert, même s’il ne leur semble pas satisfaire pleinement leurs
exigences, plutôt que de tirer argument de la diversité des études pour innover, au risque d’omissions ou
contradictions de nature à compliquer l’application des contrats.
Enfin, une précaution essentielle est de respecter strictement, dans la rédaction du CPS
Titre II, la terminologie des autres documents, le CPC en particulier. A cet effet, un glossaire des termes utilisés
est joint en annexe.
5 –CAS PARTICULIER DES ETUDES REALISEES APRES CONCOURS :
Les études menées par l’adjudicataire d’un concours en vue de la réalisation d’un ouvrage sont soumises aux
prescriptions du CPC pour les études routières. Elles doivent aboutir à la production d’un projet d’exécution
conforme à ce document.
Dans ce cas, il pourra s’avère utile de mettre à la charge de l’adjudicataire les frais des reconnaissances
géotechniques et des essais de laboratoire nécessaires à l’élaboration du projet d’exécution.
CHAPITRE II – TRACES
6 – NOTION DE CHAINE D’ETUDE :
Une étude routière complète comporte, selon le CPC, une étude de définition, une étude d’avant - projet et une
étude de projet d’exécution. Chacune de ces phases d’étude comprend des tâches élémentaires qui, selon la
nature de projet, peuvent être menées de diverses manières. Une chine d’étude est constituée de la suite des
tâches à accomplir, qui sont définies ci-dessous aussi précisément que possible (voir schéma).
Une phase d’étude ne peut être traitée indépendamment de la phase précédente. Dans le cas ou l’on
s’abstiendrait de passer par la voie normale de la réalisation de l’étude en 3 phases, en sautant la 1 ère ou la 2ème
phase, il conviendrait d’inclure dans la phase projetée, les prestations de phases antérieures indispensables à la
conduite de l’étude (ex : étude hydrologique à inclure dans la phase projet d’exécution, si l’AP n’a pas été
réalisé).
A l’exception des travaux topographiques, de la méthodologie d’étude du tracé, et de la consistance des études
économiques, les taches élémentaires sont identiques quelque soient la catégorie de la route et le relief du
terrain dans lequel elle se développe. La simple référence au CPC est suffisante pour définir la consistance de
ces tache. Pour les autres taches précitées l’on appliquera les dispositions ci-après.
7 – METHODOLOGIES D’ETUDE :
L’étude d’un tracé routier, tant à la phase d’avant projet qu’à la phase projet d’exécution, peut s’effectuer :
- soit, à partir d’un plan topographique d’ensemble dressé à une échelle adaptée à la précision requise par la
phase d’étude ;
- soit, à partir d’une implantation effectuée à vue sur le terrain avec ou sans l’aide d’une couverture
photographique aérienne. Si l’implantation n’est pas susceptible d’une modification ultérieure elle est appelée
implantation directe, si, par contre, elle peut être modifiée après optimisation du tracé au bureau, elle est
appelée implantation semi directe.
L’implantation directe doit être exceptionnelle. Elle sera réservé aux études du niveau d’avant projet ou bien
aux projets d’exécution en terrain plat ne comportant pas de contraintes hydrographiques. (zone désertique,
périmètre remembré).
La méthode de l’implantation semi directe est à retenir pour les projets d’exécution lorsque la mise en place du
tracé ne présente pas de difficultés particulières.

3
Cette procédure consiste à implanté sur le terrain une polygonale qui ébauche le tracé choisi à l’issue de la
phase d’avant projet. La polygonale est affinée au bureau notamment lors du calage de la ligne rouge. Une fois
l’étude terminée, le topographe finalise l’implantation en procédant aux corrections qui s’avèrent nécessaire.
La méthode de la bande cotée est adopter pour les autoroutes et les routes neuves en terrain difficile
(montagneux, écoulements superficiels ramifiés, versants instables, ect…) pour toutes les phases de l’étude.
8 – TRAVAUX TOPOGRAPHIQUES :
Pour mener à bien une étude routière, il est nécessaire de disposer d’une reproduction, aussi fidèle que possible,
du terrain sur lequel doit se développer le projet. L’étendue de cette reproduction doit correspondre à celle de la
zone susceptible d’être balayée par les couloirs et variantes de tracé. Son échelle doit être adaptée à la précision
de la phase d’étude à laquelle elle est destinée. Une fois le tracé choisi, il convient de l’implanter sur le terrain
et de déterminer les parcelles de terrain, dans son emprise, qu’il faudra acquérir.
Le CPC des étude routières distingue 4 catégories de travaux topographiques :
- les plans topographiques, ordinaires ou réguliers, d’ensemble ou de détails. Ces plans recouvrent une bande de
terrain dont la largeur et l’échelle sont à fixer, au cas par le CPS titre II.
- les levés linéaires représentant les points d’une ligne est en général l’axe d’un tracé ou son ébauche. Des
profils en travers régulièrement espacés complètent la représentation du terrain avoisinant.
- les balisages (simple ou durable) et les implantations destinés à situer, approximativement ou précisément, sur
le terrain tous les éléments, (alignements, courbes, sommets, ect…) d’un tracé préalablement étudié sur plan
topographique.
L’implantation peut aussi être réalisée sans études préalable, elle est alors appelée implantation directe ou semi
directe.
- les plans parcellaires destinés à déterminer l’emprise des parcelles à acquérir pour la réalisation d’un projet. Ils
sont accompagnés d’états parcellaires indiquant la superficie de la parcelle, le nom du propriétaire, le numéro
du titre foncier, la superficie bâtie, la nature des cultures, ect…
Il appartient au responsable de l’étude de choisir parmi ces catégories de travaux topographiques celles qui sont
les mieux adaptées à chaque du projet à étudier et de les spécifier dans le CPS titre II.
Pour effectuer ce choix, l’on pourra se baser sur les indications du tableau, ci-contre, qui sont considérer comme
des niveaux inférieurs en dessous desquels il n’est pas recommandé de descendre.
9 – ETUDES HYDROLOGIQUES :
L’étude hydrologique détaillée est menée au niveau de la phase avant projet de manière à pouvoir procéder à la
localisation et au dimensionnement des ouvrage d’assainissement autres que les buses, des radiers et des ponts
lors du calage de la ligne rouge.
Le CPC n’a donc pas prévu d’inclure de nouvelles investigations hydrologiques lors de la phase projet
d’exécution, sauf dans le cas ou la phase avant projet aurait été supprimée.
10 – EVALUATION DE LA RENTABILITE ECONOMIQUE :
L’évaluation de la rentabilité économique n’est effectuée que si elle est expressément stipulée au CPS titre II.
Elles s’effectue, en général, au niveau de l’avant projet. Elle peut porter :
- soit sur la comparaison de variantes exclusives l’une de l’autre ;
- soit sur l’évaluation de la rentabilité d’un projet pris isolément (variante unique)
Les variantes d’un projet autoroutier, d’une route neuve ou d’aménagement d’une route existante à fort trafic
devront obligatoirement être soumises à une étude technico économique comparative.
L’évaluation de la rentabilité d’un projet routier doit être effectuée globalement pour l’ensemble des éléments
qui le constitue (plate-forme, ouvrages d’art, chaussée, aménagements ponctuels). En particulier, l’on évitera de
discuter de la rentabilité d’un ouvrage d’art pris isolément, la décision de son aménagement dépendant
essentiellement du souci d’assurer l’homogénéité de l’itinéraire auquel il d’intègre.

4
CHAINE D’ETUDE TYPE TRACE ROUTIER

PHASE I – ETUDE DE DEFINITION

5
CHOIX DU TYPE DES TRAVAUX TOPOGRAPHIQUES EN FONCTION DE LA NATURE DU
PROJET

P= terrain plat
V = terrain vallonné
M = terrain montagneux
SD = semi directe
D = directe

CHAPITRE III – OUVRAGES D’ART


Le CPC des études routières distingue :
Les ponts et ouvrages spéciaux ;
Les ouvrages à aménager ;
Les murs de soutènement ;
Les ouvrages d’assainissement
Pour l’étude d’un projet routier complet, les études de tracé et ouvrages d’art doivent être menées,
simultanément, phase par phase.

6
11 – CONSISTANCE DES ETUDES /
L’on remarquera que dés la phase de définition il est prévu de collecter et d’exploiter l’ensemble des données
géologiques, géotechniques, hydrologiques et hydrauliques existantes en les complétant pour les 2 premières
par des données visuelles recueillies au cours d’une reconnaissance effectuée par un spécialiste.
Au niveau de la phase avant projet, des investigations complémentaires sont menées sur le terrain au moyen de
reconnaissances mécaniques et d’essais de laboratoire pour recueillie toutes les données nécessaires à l’études
des fondations de chacun des appuis de l’ouvrage. A l’issue de cette phase, les dimensions principales de
l’ouvrage et sa stabilité doivent avoir été déterminées et vérifiées par une note de calculs.
La phase projet d’exécution est essentiellement une étape de calculs permettant de dimensionner toutes les
parties de l’ouvrage et d’en déterminer les quantités élémentaires.
Toutefois, il est procédé, si nécessaire, aux reconnaissances géotechniques complémentaires pour lever les
imprécisions apparues au niveau de la phase avant projet.
12- RECOURS AU OUVRAGES TYPES :
Le CPC fait obligation au Bureau d’Etude de recourir aux ouvrages des catalogues d’ouvrages types de la
DRCR disque l’un d’eux est susceptible de satisfaire aux objectifs fixés par le CPS.
Le Bureau d’Etudes est tenu de produire pour ces ouvrages des documents exactement semblables à ceux du
catalogue dimensions qui ont rendu l’adaptation nécessaire.
Il n’a pas été prévu de prix spécifiques pour les études d’ouvrages adaptés du catalogue.
Les études d’ouvrage étant individualisées au niveau de leur rémunération, les soumissionnaires ont la
possibilité de tenir compte, dans leurs prix, des avantages procurés par l’utilisation du catalogue, notamment de
la dispense faite de justifier, par une note de calculs, les dispositions figurant dans dossier d’ouvrage type.
13 – ETUDE DES FONDATIONS :
L’étude des fondations doit être conduite par un « ingénieur parfaitement averti des problèmes rencontrés dans
le cas spécifique de l’étude en cause ».
L’étude d’avant projet de fondations profondes fait l’objet d’une rémunération spéciale s’ajoutant au forfait
général. Elle s’applique automatiquement aux fondations sur pieux, barrettes, caisson, etc… Par contre, le CPS
doit préciser la côte en dessous de laquelle cette rémunération est applicable au cas de semelles fondées sur
massifs.
14 – ETUDE D’ESTHETIQUE :
L’étude d’esthétique d’un ouvrage d’art ne fait pas partie des prestations permanentes mises à la charge du
Bureau d’Etudes par la CPC.
Elle peut toutefois être imposée au Bureau d’Etudes moyennant une rémunération spéciale.
15 – AMENAGEMENTS D’OUVRAGES :
L’aménagement d’ouvrage en service peut porter, sans exclure la reconstruction, sur les interventions suivantes :
- remise en état : opération tendant à restituer l’aptitude initiale à supporter la trafic ;
- renforcement : opération tendant à faire supporter des charges plus lourdes que celles prises en compte lors de
la conception ;
- adaptation : opération tendant à améliorer les conditions de circulation en agissant sur le gabarit et la
géométrie.
L’étude de définition peut reporter le choix entre aménagement et reconstruction à l’issue de la phase avant-
projet. Dans ce cas, il conviendra de faire établir 2 avant-projets distincts, l’un pour l’aménagement, l’autre pour
la reconstruction.
L’on remarque que le libellé du prix d’avant projet n° C3-1 rémunère toutes les études menées en vue de choisir
entre aménagement et reconstruction en amont de l’étude d’avant projet proprement dite. Il n’est donc pas
nécessaire de prévoir un prix spécifique pour l’étude de définition d’un aménagement.

16- OUVRAGES D’ASSAINISSEMENT :


Les ouvrages d’assainissement regroupent :
- les ouvrages transversaux à la plate-forme, tels que les dalots et buses, destinés à assurer le franchissement de
petites cours d’eau et ravines ;

7
- les ouvrages longitudinaux à la plate-forme, tels que les fossés et canalisations, tranchées drainantes, destinés
à collecter les eaux provenant de la plate-forme ;
- les ouvrages extérieurs à la plate-forme, tels que descente d’eau, épis, etc…, destinés à assurer la protection de
la plate-forme.
Sont aussi assimilés à des ouvrages d’assainissement, les ouvrages destinés au franchissement en passage
inférieur,
Rentrent dans la catégorie des ouvrages d’assainissement, tous les ouvrages dont la portée des travées est
inférieure ou égale à 5 m, ainsi que les radiers submersibles simples ou évidés que le CPS titre II n’assimile pas
à des ouvrages spéciaux.
Il n’est pas effectué d’étude de définition des ouvrages d’assainissement.
Pour les autres phases (AP et PE), l’étude des ouvrages d’assainissement est
rémunérée par un forfait, à moins que le CPS titre II spécifie qu’elle fait partie de l’étude de tracé et ne donne
lieu à aucune rémunération spéciale.
17- RADIERS SUBMERSIBLES :
les radiers submersibles ou évidés sont considérés comme des ouvrages d’assainissement, à moins que le CPS
titre II ne les assimile à des ouvrages spéciaux relevant des dispositions applicables aux ponts.
18- MURS DE SOUTENEMENT :
les murs de soutènement, notamment pour les routes en terrain montagneux, peuvent représenter une part
importante du coût du projet, qui n’apparaît que lors de l’établissement des profils en travers à la phase projet
d’exécution. Pour pallier cet inconvénient, le CPC des études routières a prévu de traiter des murs de
soutènement à chacune des phases de l’étude. Il distingue les murs de soutènement :
intégrés à une étude de tracé routier ;
traités isolément.
Dans le premier cas, le CPS titre II peut préciser que l’étude d’ensemble des murs de soutènement est incluse
dans l’étude de tracé et ne donne lieu à aucune rémunération spéciale.
Dans le second cas l’étude est rémunérée :
- forfaitement, par type ou cas par cas pour phases de définition et d’avant projet ;
- cas par cas, pour la phase projet d’exécution.
CHAPITRE IV – CHAUSSEES
Le CPC des études routières distingue :
- les chaussées de routes neuves ;
- les aménagements spécifiques tels qu’élargissement, reprofilage, etc… ;
- les renforcements de routes existantes ;
Les structures de chaussée sont définies dès la phase avant projet ; le calage du profil en long dépend en effet de
l’épaisseur de la chaussée.
L’étude doit porter aussi bien sur la structure des accotements que sur celle de la chaussée . On se référera pour
les accotements aux directives en vigueur.
La difficulté majeure de l’étude n’est pas de définir la structure pour un sol porteur donné ; le catalogue des
structures de chaussée y suffit ; elle est de déterminer exactement les limites des sections auxquelles chaque
structure s’applique. Le degré de difficulté dépend de la plus ou moins grande hétérogénéité des terrains
rencontrés.
L’interprétation des sondages et essais de laboratoire est délicate, surtout s’ils sont peu nombreux , comme il est
raisonnable pour des routes peu importantes ; les différences trouvées d’un point à l’autre peuvent aussi bien
traduire l’hétérogénéité du sol porteur que des variations significatives de leur nature et de leur qualité. La
reconnaissance géotechnique du site géologique peut seule apporter une réponse et les sondages et essais n’ont
d’intérêt que s’ils sont pratiqués pour caractériser des sols identifiés au moment de la reconnaissance
comme dominants sur les sections bien déterminées. Cette reconnaissance est celle effectuée pour les besoins de
l’étude de tracé, lorsqu’il s’agit d’un projet complet, ou bien une reconnaissance spécifique effectuée au début
de la phase avant-projet s’il s’agit d’une étude limitée à la chaussée. Cette reconnaissance à la charge du Bureau
d’Etude fait l’objet d’une rémunération spéciale.

8
Sur le plan contractuel :
- L’étude de définition ne fait pas l’objet d’une rémunération spéciale si elle a lieu dans le cadre d’une étude de
tracé.
- Les études d’avant projet sont payées au forfait ou au kilomètre suivant la complexité introduite par
l’hétérogénéité précitée.
CHAPITRE V – AMENAGEMENTS PONCTUELS
Le CPC des études routières a cherché à couvrir le plus de cas possibles. Il s’agit :
- des carrefours à niveau et dénivelés ;
- des aires de repos et service ;
- des postes de péage ;
Mais des cas particuliers pourront se rencontrer. Les responsables d’études auront à y adapter les dispositions
du CPC.
Pour les carrefours à niveau et dénivelés, la phase de définition doit apporter tous les éléments nécessaires à la
détermination du type de carrefour. Il conviendra à cet effet de faire procéder par le Bureau d’Etude aux
comptages des trafics d’échange entre les voies affluentes.
Le point le plus délicat est, au niveau de l’étude de définition des aires de repos et service, l’étude de la
demande qui relève davantage de l’étude de marketing que des techniques de l’Ingénieur routier. Il y aura, en
général, avantage à imposer la présence dans l’équipe d’étude d’un économiste ayant l’expérience d’études
analogues.
Les autoroutes étant soumises à péage , l’étude des systèmes d’échanges devra tenir compte des principes ci-
après :
- le nombre des échangeurs doit être limité pour éviter que les frais de perception du péage absorbent une part
excessive de son produit ;
- les échangeurs doivent être conçus de telle sorte que le même poste de péage couvre le plus possible de
mouvements.
On se souviendra enfin que l’environnement sera un sujet de préoccupation de plus en plus fréquent dans le
domaine routier. Les plantations d’alignement étant de plus en plus abandonnées pour des raisons de sécurité
notamment, les aménagements ponctuels sont souvent l’une des rares occasions d’agrémenter l’aspect des
ouvrages et leur intégration dans l’environnement.
Sur le plan contractuel, il y a , lieu de signaler que si l’étude d’aménagement ponctuel est l’accessoire d’une
étude complète, le CPS peut confondre les études de définition du tracé et des aménagements ponctuels et ne
pas prévoir de rémunération pour cette dernière.
CHAPITRE VI – CONSISTANCE DES DOSSIERS
Le CPC des études routières stipule que chaque phase de l’étude fait l’objet d’un dossier conforme aux
dispositions de l’Instruction sur la Composition des Dossiers de Projet en vigueur. Le nombre de dossier à
produire doit être précisé par le CPS titre II.
En sus de ce document le Bureau d’Etudes peut être amené à produire, si le CPS titre II le stipule, les
documents ci-après :
à l’issue de la phase d’étude de définition :
- un dossier d’appel à la concurrence pour la poursuite des études au niveau de l’avant projet et/ou du projet
d’exécution ;
- un dossier de concours établi sur la base de l’étude de définition.
à l’issue de la phase avant projet (principalement pour les ouvrages d’art) :
- un dossier de concours établi sur la base de l’avant projet.
à l’issue de la phase projet d’exécution :
- un dossier d’appel à la concurrence pour l’exécution des travaux, suivant la procédure prescrite par
l’administration
- un dossier de concours établi sur la base du projet d’exécution.
Lorsque l’établissement de tels dossiers est prescrit par le CPS titre II, une rémunération spéciale doit être
prévue au bordereau des prix.

9
ANNEXE
DEFINITION DES PRINCIPAUX TERMES UTILISES PAR LE CPC ETUDES
ROUTIERS
TRAVAUX TOPOGRAPHIQUES
BANDE COTEE : plan topographique représentant le terrain où se développe un partit, l’échelle étant fonction
de la phase d’étude (Fasc 3, art 22,3).
LEVE LINEAIRE : ensemble des opérations topographiques ayant pour objet de déterminer sur le terrain les
caractéristiques planimétriques et altimétriques des éléments d’un tracé routier (fasc 1, art 18).
BALISAGE : désigne une opération topographique ayant pour objet de situer approximativement sur le terrain
les éléments essentielles d’un projet ( fas 1, art 20) L’on distingue le balisage simple et le balisage durable.
IMPLANTATION : désigne une opération topographique ayant pour objet de situer précisément sur le terrain
tous les points définissant un projet ( fasc 1-art 21).
Elle s’applique à un tracé, à un ouvrage d’art, à un aménagement ponctuel.
L’implantation peut-être de l’un des types ci-après :
implantation de rattachement : les points implantés sont des repères situés en dehors de l’emprise des travaux, à
partir desquels tous les éléments du projet peuvent être situés par simple rayonnement .
implantation complète : tous les points définissant le projet sont implantés sur le terrain à l’emplacement exact
du projet.
implantation décalée : tous les points définissant le projet sont implantés sur le terrain avec un décalage
parfaitement définit de manière à assurer leur conservation pendant l’exécution des travaux.
MATERIALISATION : désigne une opération topographique ayant pour objet d’ancrer au terrain par des
repères durables et identifiés (borne, galette de béton, etc…) les points définissant un projet.
ETUDE ROUTIERE
COULOIR : bande de terrain où le projet est susceptible de se développer (Fasc 3, art 11).
PARTI : couloir retenu après une étude de définition. Il est défini par : une bande de terrain, des normes ou une
catégorie et une esquisse de tracé (Fasc. 3, art 7 et 20).
VARIANTE : parti retenu pour l’étude d’avant projet du tracé (Fasc 3 – art 21 et 29)
NORMES : documents fixant les caractéristiques techniques à respecter pour la conception d’un ouvrage.
CATEGORIE : classe dans laquelle on range un ensemble de routes ayant des caractéristiques géométriques
communes. Ces classes sont définies par l’instruction sur les caractéristiques géométriques des routes de rase
campagne.
ETUDE GEOTECHNIQUE : Elle consiste en la détermination des caractéristiques géotechniques des sols sur
les quels le projet se développe. Elle comporte :
- le recueil des données géotechniques :
. documentation existante ) à la charge du BE
. reconnaissance visuelle ) à la charge du BE
. reconnaissance mécanique (sondage, forage) à la charge de l’administration
. essais de laboratoire à la charge de l’administration
- l’interprétation et l’intégration dans le projet des données collectées. Elles sont effectuées par le BE
IMPLANTATION DIRECTE : désigne une méthode d’étude ayant pour objet de définir et implanter à vue
sur le terrain, en sa position définitive, le tracé d’un axe routier.
(fasc 3-art 22,1) Elle comporte les opérations suivantes :
. le balisage à vue d’un tracé reconnu sur le terrain
. la définition, l’implantation et la matérialisation par des repères durables de l’axe (alignement et courbe)
. le nivellement du profil en long
. le levé de profils en travers
. le report du tracé en plan, du profil en long et des profils en travers.
IMPLANTATION SEMI DIRECTE : désigne une méthode d’étude ayant pour objet de définir et implanter à
vue sur le terrain une ébauche de tracé routier, qui est par la suite affinée au bureau. (fasc 3, article 22, 2)
Elle comporte les mêmes opérations que l’implantation directe.

10
OUVRAGES D’ASSAINISSEMENT : ensemble des ouvrages destinés à assure le rétablissement des
écoulements transversaux et à recueillir les écoulements transversaux et à recueillir les écoulements
longitudinaux. Ils comportent les fossés, ouvrages buses et dalots.

11

Vous aimerez peut-être aussi