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SYNTHÈSE : ÉTUDE OEUVRE INTÉGRALE RECUEILS DE NOUVELLES

Comment on meurt d’Émile Zola (1876)

Nouvelle I (9 pages)

Étude des personnages (nom, Déroulement de la mort Thèmes Style de Zola (DD/DI/DIL,
âge, statut social…) (étapes et perceptions) types de phrases, figures de
style, registres…)

-Incipit : présentation de -«Ménage du comte et de la -Phrases courtes ou


l’homme comtesse est un de ceux dont énumérations.
on ne dit rien», «Ils se sont
Aristocratie Présent indicatif (présent
épousés comme on s’épouse le
d’actualité mais aussi présent
Comte de Verteuil : 56 ans, plus souvent dans leur monde».
de vérité générale)
«une des plus illustres familles
Résumé du passé : 6 ans, vie
de France», grande fortune, -Vision documentaire :
commune, 2 enfants (Roger :
«s’est occupé comme il a pu» archétype d’une famille de la
lieutenant, Blanche : mariée -Sauver apparences, vie
(dilettante) : articles dans haute noblesse
l’année précédente). Ont rompu commune de convenance
revues sérieuses, Académie des
depuis des années, restent bons DI «on assure qu’ils ont vécu 6
sciences morales et politiques, Satire sociale
amis. années très bien ensemble»
affaires ; passions pour
l’agriculture, l’élevage, les -«Cependant, une nuit», comte Absence de liens affectifs, Étapes du récit clairement
Beaux-Arts, fut député indisposé. mariage de reproduction pour délimitées (indications de
avoir descendance, enfants
Motivation principale : Indifférence de la comtesse,

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recherche forme de prestige, interjection «Ah !» Ordre suivent tradition familiale, fils temps)
évocation de nombreux titres et prouve le manque d’intérêt à officier, fille mariée
Analepse (retour en arrière
actes. Mépris de Zola, stérilité cette maladie
narratif)
du personnage qui s’éparpille, ne
produit rien Focalisation zéro (narrateur
omniscient)
Paris, second Empire (1852-
1870) ou IIIe République (dès -Euphémisme (figure de style
1870) d’atténuation) pour maladie du
comte
-Comtesse de Verteuil : 46 ans,
«la blonde la plus adorable de -DD de la comtesse
Paris», épaules «rondeur d’un Verteuil/vertu (anaphore,
fruit soyeux»,«jamais elle n’a allitération et assonance)
été plus belle», «un astre à son
lever», «les femmes de 20 ans «C’est la maladie propre et
la jalousent» : insistance digne, la maladie qui attend des
beauté, cherche à briller et à visites»
-Description réaliste de la
séduire
Question négligente de la haute noblesse.
Ont un «grand fond d’égoïsme» comtesse «Vous souffrez donc,
mon ami ?» Évocation de la chambre du
-Hyperboles, métaphores
-Femme de chambre de la comte, objets et personnel,
mélioratives (femme est un
comtesse «2 jours passent» : dignité, traités de la même manière.
fruit, on la mange, on la
règne de l’apparence, image de
soi que l’on donne aux autres est Zola insiste sur la possession et

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-3 médecins le plus important, la vie est un la fortune du couple. consomme)
exercice de devoirs
-2 domestiques du comte -Politesse de convenances,
«graves et muets» Dignité face au monde : hypocrisie des sentiments,
préserver image du couple uni théâtralité.
face au regard extérieur, -Indications de temps suivent
-Corps : manifestations limitées
«noblesse oblige». rythme du déroulement de la
à l’essentiel avec la maladie, «un
maladie.
Dignité face à la maladie et à la peu indisposé», «un peu
mort», sourire, minimisation de fatigué» ; par rapport au corps -Euphémismes
son état, pas de plainte. sain et sensuel de la comtesse
au début et à la fin. -DD
«Si vous le désiriez, je
resterais près de vous» :
proposition dans laquelle
l’hypothèse au conditionnel
introduit déjà une distance
(égoïsme).

Comtesse remplit son devoir


d’épouse, seule chose qui -Satire sociale de la noblesse,

compte, mais c’est une dénonciation de l’égoïsme des

contrainte. Elle ne change rien à personnages et du culte des

son mode de vie, demande des apparences.

nouvelles car c’est ce qui est

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attendu d’elle. Lucidité cynique :
chacun sait très bien les
sentiments de l’autre. Pas de
comédie de la douleur pour le
comte, cela serait aussi pénible
pour la comtesse que pour lui. La
comtesse n’insiste pas pour
rester auprès de lui, ni l’un ni
l’autre n’y tient. Paroles
échangées sont phrases
convenues, uniquement
destinées à sauver les
apparences devant témoins.

-«Pourtant, un soir» : agonie

«La nuit se passe»

«Au matin» : derniers


sacrements, communion devant
tous, «Le cérémonial est rempli,
il peut mourir»

Mort digne, sans bruit ni


convulsions, «C’est un homme

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bien élevé qui s’en va», soupirs,
larmes

«la pompe de ses obsèques»


-DD
-Veillée du corps par le prêtre
-médecins présents, comtesse,
de la paroisse et les
domestiques, Roger et Blanche,
domestiques, chapelle ardente
autres parents
dans le grand salon
-prêtre de la paroisse
-«Le lendemain» : descente du
corps dans le salon, exposition

«Dès 9h, le matin des


obsèques»

-Satire des convenances

«À 10h», convoi pour l’église

Corbillard : voiture de première


classe, empanachée de plumes,

-Tapissiers, embaumeurs et drapée de tentures à franges

aides d’argent

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-Hôtel s’emplit de voix : fils et
gendre reçoivent la «cohue»

Tous sont là : noblesse, armée,


magistrature, sénateurs,
membres de l’institut, un
maréchal de France, un duc vieil
ami, un ancien ministre, un -«soulagée et rêveuse»

académicien -église : cérémonie de 2h

Cortège : «flot de monde ganté Nef tendue de noir, catafalque


et cravaté de noir, tous des flamboie, orgues, chantres,
personnages importants», enfants de chœur
quartier aux fenêtres, gens
font la haie sur les trottoirs, On parle d’opéra, Jean-Baptiste
circulation interrompue par les Faure (chanteur baryton
voitures de deuil (presque célèbre) chantera
toutes vides)

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Comtesse restée chez elle Cérémonial compliqué

-tout le clergé, 20 prêtres -Par opposition :

- un ancien préfet «plein jour», «belle journée de -Métaphore animalière «un


juin», «air chaud» troupeau débandé» : ironie
-un député
-Désordre, temps pour se
réorganiser

-Convoi vers cimetière, certains


sont partis

«Paris printanier», presque une


promenade, conversations du
quotidien, désacralisation

-Entrée dans cimetière


Montparnasse, silence sacré,
sépulture des Verteuil au fond à
gauche : «un grand tombeau de
marbre blanc, une sorte de
chapelle très ornée de
sculptures»

-4 discours -Satire et hypocrisie (on est au


spectacle)

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-Irrévérence de certains qui -DD
observent autres tombes.

Éloge du comte dans discours,


mais en privé «c’était un chien
fini»

«M. le comte est chez lui»

-ancien ministre (vie politique), -DD


ami (vertus privées), inconnu
délégué d’une société
industrielle et petit homme à
mine grise (vie sociale)

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-fossoyeurs (ont le dernier mot)

-Sentiments absents, aucune


compassion pour le défunt parmi
-Ironie
les présents ou chez le lecteur

-Comtesse, chez elle, est


«rêveuse» et a une «rougeur
aux joues»

-Mort : fin et poursuite de la


vie

Coquetterie de la comtesse
révélatrice des préoccupations

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des vivants

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