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linéaire n°5
Acte V scène 3 de « Non, monsieur le Comte » à « me fussè-je mis une pierre au cou ! »
Lecture de l’extrait
Annonce de la démarche
Les mouvements :
« Non, Monsieur le Comte, ! Adresse directe au - Se place comme un adversaire
vous ne l’aurez pas… Vous Comte (absent). d’égal à égal en interpellant le Comte.
ne l’aurez pas. » ! Emploi du titre. Marque son désir de limiter le
! Répétition et négation. pouvoir du Comte (négation).
CONCLUSION : Cet extrait du monologue de Figaro est donc une satire du fonctionnement de la
société française où il faut être bien né pour réussir : démonstration par l’exemple que le mérite
ne suffit pas pour faire carrière. Un homme du peuple très méritant échoue ; un noble médiocre
et très ordinaire a tout et réussit. Figaro montre à la fois dans cet extrait sa lucidité et son art de
la formule. Le valet montre ici une capacité de réflexion et d’analyse qui en fait le porte-parole
de Beaumarchais et des philosophes des Lumières, son intelligence dépasse le bon sens des
valets de Molière (qui s’appliquent à donner de bons conseils à leurs maîtres) et la finesse des
valets de Marivaux, qui sont lucides sur une situation précise, mais pas sur un système politique.
Parallèlement le personnage laisse transparaître de la souffrance dans ses allusions à Suzanne :
le valet souffre pour des raisons nobles (l’amour) comme les maîtres, ce qui est une évolution
majeure de son rôle traditionnel et annonce qu’il est vraiment un homme comme les autres.