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Journées Européenne

L’égreneuse à maïs du Patrimoine


17-18/09 2022

Cette machine agricole s’implante dans les campagnes françaises au


début du XXe siècle. Le principe est de mécaniser l’égrenage : le fait
de séparer les grains comestibles de l’épi qui les porte. Cette action
est aussi appelée « dépiquage ».

Cette tâche s’est longtemps faite manuellement en frottant deux


maïs secs l’un contre l’autre ou plus fastidieusement en retirant les
grains à la main, un par un.

Cette égreneuse permet donc de séparer le maïs que l’on mange


de son épi, la partie dure qui le porte, appelé « rafle ». Après avoir
été récolté à la fin de l’été, le maïs est laissé à sécher pendant
presque un mois (à l’automne) avant d’être égrené.

Comment elle marche ?

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On introduit l’épi de maïs
par le trou supérieur 3
1
L’engrenage
piqué frotte l’épi
On lance la et le dégarnit de
rotation de ses grains
l’engrenage avec
la roue et la
manivelle 4
Les grains roulent
dans la goulotte et
sont recueillis dans
un récipient

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vidéo du fonctionnement simplifié
d’une égreneuse

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La « rafle » ressort
par le trou médian
dénudée de grains
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Le tarare à blé du Patrimoine
17-18/09 2022

Comme pour l’égreneuse à maïs, le


tarare est une machine qui mécanise
un travail pénible jusqu’alors réalisé à
la main : le vannage.
Vanner c’est débarrasser le grain comestible des
impuretés qui l’accompagnent. Ces impuretés
sont appelées les criblures : la poussière, la paille,
les pellicules qui enveloppent les graines (appelées
« balles »). Pour ce faire, les grains sont secoués et
jetés en l’air dans un « van » : un panier servant de
tamis. Les petites saletés s’échappent au travers
des mailles du panier, la paille s’envole au vent
pendant que les grains comestibles, plus gros et Gustave Courbet, Les cribleuses de blé, 1854.
lourd, y restent. Le grain est passé au crible : tamisé.

Pour remplacer ces étapes fastidieuses, le tarare fonctionne comme un


« ventilateur-batteur » : la machine crée artificiellement le vent faisant s’envoler la
paille tout en battant les grains mécaniquement :

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On met le blé battu et Les grains à vanner
On lance la
concassé dans la trémie, tombent sur une
rotation du
le récipient supérieur première grille qui
ventilateur avec
retient la paille et
la manivelle
la fait s’envoler du
fait du souffle

Scannez le QR code
pour voir une vidéo
du tarare en action

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Les petites
criblures
passent au
travers d’un
tamis appelé
« crible »

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On séparait aussi le bon Le « bon grain » plus gros Le tarare sépare donc le
grain des criblures en le continue son chemin jusqu’à « bon grain de l’ivraie »,
« triant sur le volet », le un récipient où il pourra être l’ivraie étant une graine
volet étant un vêtement toxique poussant dans
utilisée comme tamis
retrié ou directement stocké les champs avec le blé
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L’évolution d’une 17-18/09 2022

commune rurale

Passage de la Monographie de la commune de Castanet écrite par Léon Lassere, instituteur Photo aérienne de Castanet-Tolosan prise entre 1950 et 1962.
de l’école des garçons, faisant état du village de Castanet en 1885.

Tous ces objets, conservés depuis plus de 100 ans


dans les réserves du Musée de Castanet, ont servi
aux agriculteurs castanéens d’antan. Ils ont
ensuite été remplacé : les machines à dépiquer
par des moissonneuses-batteuses, les charrettes
par des tracteurs… puis ce furent les habitations
qui remplacèrent progressivement les champs :

Photo satellite de Castanet-Tolosan prise entre 2006 et 2010.

« Castanet n’était pas comme maintenant […] Vous sortiez de l’église en descendant et après, tout, des champs. », Augustin Bonifassy, agriculteur castanéen, en 1999, parlant de 1914.

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