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2ème Partie:

Biodiversité, résultat et étape de


l’évolution
Chapitre 1:
Les échelles de la biodiversité
Biodiversité: Origine d’un terme

Des disciplines scientifiques Une préoccupation: le


monde vivant est en crise
Écologie Génétique Sciences de
l’évolution

Une
discipline scientifique
engagée:
Biologie de la conservation

Walter Rosen/ E. O. Wilson


« Biodiversity » 1986-88

Sommet de la Terre CDB:


(Rio, 1992) Convention sur la diversité biologique:
Succès du terme : Objectif: développer des stratégies
Biodiversité devient un nationales pour la conservation et
nouveau concept écologique l'utilisation durable de la diversité biologique
Étudier la biodiversité

Santo 2006: Inventaire le plus complet possible réalisés par des Science participative : le faible nombre de
scientifiques sur l’île de Santo ( Vanuatu , Pacifique Sud) biologiste ne permet pas d’alimenter en
données les observatoires ; les réseaux
d’amateurs ont donc un rôle à jouer

Observation / Détermination

Récolte

Allogalathea elegans http://vigienature.mnhn.fr/


Un exemple de sciences participative avec « INPN espèces »
L’arbre phylogénétique de la vie
Biodiversité spécifique connue et probable (Mora 2011)

Espèces connues Espèces probables Pourcentage


connues/probables
1 438 769 3 085 000 46%
Des variants de couleur chez le poisson zèbre

Poissons zèbres de phénotype sauvage et de


phénotype golden.
- A, B : Poissons en vue latérale et
mélanophores observés en microscopie
optique.
Échelles : barre : 5 mm et barre : 0,5 mm
- C,E mélanophores* de poisson zèbre de
phénotype sauvage et D, F : mélanophores de
poisson zèbre de phénotype golden, observés
en microscopie électronique à deux
grossissements.
Échelle : barre : 1000 nm (nanomètre) en C, D
et barre : 200 nm en E, F.

*mélanophore: organite qui stocke la mélanine


Le gène « pannier » est responsable de la La localisation de l’expression du gène
coloration noire des élytres « pannier » est responsable du motif des
élytres. Les différences proviennent donc de
différences d’expression d’un même gène
Répartition des allèles du gène SLC24A5 responsables de la couleur de la peau

La fréquence des
allèles A et G
varie selon les
populations

Carte de la fréquence des allèles G et A dans 53 populations de divers continents, d’après le


centre d’étude du polymorphisme humain. Chaque nombre correspond à une population.
La fréquence de l’allèle G est en noir et celle de l’allèle A en grisé.
Comparaison des protéines codées par le gène SLC24A5 dans différentes espèces

Alignement des séquences de la protéine SLC24A5 de divers vertébrés autour de


la position 111 de la protéine humaine. Les deux variants protéiques trouvés
dans l’espèce humaine sont indiqués et la différence est repérée en rouge et *.
Même espèce ou espèces différentes ?
Même espèce ou espèces différentes?

Les individus d’une même espèce peuvent varier comme dans ce cas de dimorphisme
sexuel; le critère de ressemblance est utile mais pas suffisant!
Même espèce ou espèces différentes?

Le critère de ressemblance n’est pas suffisant: ces 2 populations de kiwis


se ressemblent mais n’échangent plus de gènes par reproduction sexuée;
le critère d’interfécondité peut servir pour définir une espèce
Les hybrides : une limite au critère d’interfécondité
Des espèces apparaissent

Épinoche marine

Épinoche lacustre

en 1964

Séparées il y a une cinquantaine


d’année, ces épinoches ne se
reproduisent plus; une nouvelle espèce
est apparue
Définition typologique et biologique de l’espèce
➢ Exercice 9 p.60
➢ Exercice 11 p.61
Chapitre 2 :
La biodiversité change au cours du temps
Les fossiles traces de de la biodiversité du passé

Williamsonia du groupe des Cône fossiles de Williamsonia


Benettitales ( groupe de plantes
à graines disparus il y a 66 Ma)
Les fossiles traces de de la biodiversité du passé

Crioceratites emerici –
Barrémien ( 129 à 125 Ma)
Muséum de Toulouse
Zarafasaura oceanis: ( environ 7 mètres) Groupe des Ammonites disparu
un Plésiosaure (groupe disparu il y a 65Ma) il y a 65Ma

Voir activité « Les modification de la


biodiversité au cours du temps » dans l’ENT et
vos productions groupe 1 et groupe 2
Chapitre 3 :
Les mécanismes de l’évolution
Diversification des espèces Apparition rapide de nouvelles
à partir des lignées restantes suite à espèces
des crises biologiques
Épinoche marine

Épinoche lacustre

Quels mécanismes permettent la modification de la biodiversité?


Les Notothénioïdes:
Un groupe de poissons qui vit dans les mers australes.
Ils représentent 90% de la masse des poissons de l’antarctique.
C’est pratiquement le seul groupe de poisson de cette région
Comment expliquer qu’ils soient pratiquement le seul groupe de
poisson à vivre dans ces eaux?
Caractéristique des eaux Adaptation des Notothénioïdes
antarctiques
Froides : Toutes les espèces de Notothénioïdes du Haut
températures inférieures à Antarctique possèdent dissoutes dans leur sang des
O°C en toutes saisons y protéines antigel. Jusqu’à -2°C, ces poissons ne gèlent
compris l’été (décembre) pas.
en surface C’est une adaptation à la vie dans des eaux à
température négative

Riches en oxygène dissous Parmi les Notothénioïdes, les poissons des glaces ont
(car froides) - un sang clair (absence d’hémoglobine)
et
- un cœur volumineux
- un volume sanguin 4 à 5 fois
- des capillaires sanguins volumineux
Ces 3 dernières caractéristiques compensent
l’absence d’hémoglobine et sont une adaptation aux
eaux riche en O2*
* L’hémoglobine permet le transport d’O2 dans l’organisme. En son absence l’O2
est transporté uniquement sous forme dissoute dans le sang. Les particularités
des poissons des glaces leur permettent de transporter suffisamment d’O2 sous
cette forme pour répondre à leurs besoins qui sont faibles.
Arbre de parenté des poissons de l’Antarctique

Absence
d’hémoglobine
Protéine antigel
Absence de
vessie natatoire

Innovations
évolutives
Comparaison des gènes α de l’hémoglobine des poissons des glaces
Notothénia cooriceps pris pour référence ( il possède de l’hémoglobine; les autres pas)

Chez les poissons des glaces n’ayant pas d’hémoglobine, il manque les nucléotides 1 à 303
dans le gène alpha par rapport à Notothénia cooriceps

Du nucléotide 303 à 433, il y a en revanche une très forte similitude entre les gènes
On en déduit que chez les poissons des glaces sans hémoglobine proviennent d’un
ancêtre commun qui en avait comme en atteste la présence du reste de gène alpha; une
« mutation » leur a fait perdre l’essentiel du gène alpha. Il n’ y a pas de gène beta chez les
poissons des glaces
Origine du gène de la protéine antigel

Hypothèse des scientifiques : le gène de la protéine antigel provient du gène du


trypsinogène qui ce serait dupliqué.
Conséquence vérifiable: si cette hypothèse est valable alors on devrait retrouver des
similitudes entre les deux gènes:

La fin de la séquence est presque identique pour les deux gènes mais pas le début

Les séquences d’ADN avant et après les 2 gènes se ressemblent

La séquence « ACAGCGGCA » se retrouve un grand nombre de fois dans le gène de la


protéine antigel : on dit qu’elle a été amplifiée par rapport au gène ancêtre du trypsinogène.

L’hypothèse est validée; l’évolution innove à partir de l’existant


Évolution des conditions du milieu en antarctique et sélection naurelle

- Au cours de l’ère tertiaire, la Terre a tendance


à se refroidir
- Une calotte de glace se met en place dans
la région antarctique

L’éloignement de l’Australie
et de l’Amérique du Sud du
continent Antarctique
contribue à la mise en
place d’une circulation
circumpolaire qui isole les
eaux de l’Antarctique des
autres océans.

Ceci explique qu’il existait une diversité de poissons dans


des conditions tempérées mais que seul les
Notothiénoïdes ont pu survivre aux nouvelles conditions
constamment froide grâce à leur protéine antigel: il y a
eu sélection naturelle
Alors… peut on dire que les poissons des glaces ont des
caractéristiques particulières parce qu’ils se sont habitués
aux eaux froides?

Si non , que faudrait-il dire?


Résistance aux insecticides des moustiques de la région de Montpellier
Évolution de la fréquence de l’allèle AceR dans deux milieux différents

Milieu traité aux insecticides Milieu non traité


Variation Sélection possible Aptitude à pulluler Diversité
Les lions du Ngorongoro

Les lions du Ngorongoro présente une diversité génétique (allèles) différente des lions du
Serengeti dont ils sont issus.

Pb : Comment expliquer les différences génétiques entre les deux populations de lions?
Les lions du cratère Ngorongoro: un exemple de dérive génétique

Les lions occupent le cratère


Ngorongoro depuis la fin du 19ème
siècle. Au cours de la période de
1957 à 1961, leur population a été
estimée entre 60 et 75 individus
En avril 1962, une épidémie a décimé
la population de telle sorte qu'il n'est
plus resté que 10 à 15 individus
vivants dans le cratère en juin 1962.

En 1987, O'Brien et al. ont comparé le polymorphisme* de 7 gènes ( ADA, IDH1, GOT, GPT
etc.) d'un échantillon de lions de la plaine du Serengeti et d'un échantillon de lion du cratère
Ngorongoro.
Le tableau ci-dessus indique la fréquence des allèles (désignés par a, b, c) de ces 7gènes dans les
deux populations.
*Polymorphisme génétique: coexistence de plusieurs allèles pour un gène donné.
Modélisation de la dérive génétique
Allèle Allèle Un
R B individu

Couple 1 Couple 2 Couple 3 Couple 4 Couple 5


G0

FR= 0.5
G1 FB= 0.5

FR=
G2 FB=

FR=
G3 FB=

FR=
G4 FB=

FR=
G5 FB=

FR=
G6 FB=
Modifications aléatoires de la fréquence d’un allèle au cours des générations ( dérive
génétique)
<<<
<<< Formation de deux espèces
<<<
Reproduction impossible
<<<
Espèce A (isolement reproducteur) Espèce B
<<<
<<<
<
Sélection
naturelle/
Population Population Dérive
A B génétique

et/ou habitat hétérogène


Isolement géogarphique
temps

Sélection
Population Population naturelle/
A B Dérive
génétique

Espèce
ancestrale

Distance génétique
Voir aussi
manuel p.77
Chapitre 4 :
Communication intra-spécifique
et sélection sexuelle
Parade nuptiale chez le Paon
La communication animale intra-spécifique

Espèce Émetteur Récepteur Nature du Comporte- Fonction


message ment induit biologique

Suricate

Fourmis

Goéland
La communication animale intra-spécifique

Émetteur

Signal (visuel,
sonore, olfactif …)

Récepteur
(de la même espèce)
Le récepteur peut
être à son tour
émetteur

Comportement induit
Spéciation chez le pouillot verdâtre
Doc.2: Motifs du plumage

Les Pouillots verdâtres de Sibérie occidentale (P. t. viridanus) et ceux de l'Est de


la Sibérie (P. t.plumbeitarsus) diffèrent subtilement dans leurs motifs de
plumage, notamment dans leurs ailes, qui sont utilisées pour la communication.
Tandis que viridanus a une barre d'aile simple, plumbeitarsus en a deux.
Du côté sud de l'anneau, les patrons de plumage changent graduellement.

P. t. viridanus: P. t. plumbeitarsus
Sibérie Ouest Sibérie Est
Une barre simple Deux barres
Chant de P. t. viridanus: Sibérie Ouest

Chant de P. t. plumbeitarsus Sibérie Est

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