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Une lunette astronomique est utilisée pour observer les étoiles. On l’assimile à un système de deux lentilles minces
convergentes ℒ1 et ℒ2 de centres respectifs 𝑂1 et 𝑂2 , de même axe optique, et de distances focales images respectives 𝑓1′ > 0
et 𝑓2′ > 0. L’œil, supposé emmétrope (c’est-à-dire sans défaut), est placé juste derrière l’oculaire (Fig. ci-après) :
+
𝑥
𝛼 Œil
𝐴 𝑂1 𝑂2
ℒ1 ℒ2
On note 𝑑𝑚 = 25 cm la distance entre l’œil et son punctum proximum, c’est-à-dire la distance minimale de vision nette. Les
foyers principaux objets et images de ℒ1 et ℒ2 sont notés respectivement 𝐹𝑜,1 , 𝐹𝑖,1 et 𝐹𝑜,2 , 𝐹𝑖,2 . Dans tout l’exercice, on admet
que les conditions de Gauss sont satisfaites.
On donne la relation de conjugaison de Descartes, celle de Newton et deux expressions du grandissement transversal 𝐺𝑡
pour une lentille mince de distance focale image 𝑓𝑖 :
1 1 1 𝑝𝑖 𝜎𝑖
− + = ; 𝜎𝑜 𝜎𝑖 = −𝑓𝑖2 ; 𝐺𝑡 = =−
𝑝𝑜 𝑝𝑖 𝑓𝑖 𝑝𝑜 𝑓𝑖
où 𝑝𝑜 et 𝑝𝑖 sont respectivement les distances algébriques de l’objet et de son image au centre de la lentille. En outre, 𝜎𝑜 et 𝜎𝑖
sont les distances algébriques respectives de l’objet au foyer principal objet et de l’image au foyer principal image.
26. On observe une étoile située à l’infini en dehors de l’axe optique, sous un angle d’incidence 𝛼 > 0. La lunette est réglée
de telle sorte que l’œil voit nettement l’étoile sans accommoder. Les rayons lumineux émergent de la lunette sous un
𝛽
angle 𝛽 < 0. Exprimer 𝐺𝑎 = :
𝛼
𝑓2′ 𝑓1′ 𝑓1′ 𝑑𝑚
A) 𝐺𝑎 = − B) 𝐺𝑎 = − C) 𝐺𝑎 = − D) 𝐺𝑎 = −
𝑓1′ 𝑓2′ 𝑑𝑚 𝑓2′
27. On note 𝐷𝑜 le diamètre de l’objectif ℒ1 , ce dernier constituant un objet pour l’oculaire ℒ2 . Quel est alors le diamètre 𝑑𝑖
du disque image de l’objectif par l’oculaire, et à quelle distance 𝑝𝑖 de 𝑂2 cette image se forme-t-elle ?
𝑓2′ 𝑓1′ 𝑓1′(𝑓1′ +𝑓2′) 𝑓′
A) 𝑑𝑖 = 𝐷𝑜 B) 𝑑𝑖 = 𝐷𝑜 C) 𝑝𝑖 = D) 𝑝𝑖 = (1 + 2′) 𝑓2′
𝑓1′ 𝑓2′ 𝑓1′ +2𝑓2′ 𝑓1
28. De quelle distance maximale 𝑥 > 0 peut-on rapprocher l’oculaire de l’objectif, l’œil étant toujours situé juste derrière
l’oculaire, pour pouvoir encore observer l’étoile ?
2
𝑓2′ 𝑓1′2 𝑓1′𝑓2′ 𝑓2′
A) 𝑥 = B) 𝑥 = C) 𝑥 = D) 𝑥 =
𝑑𝑚 +𝑓2′ 𝑑𝑚 +𝑓2′ 𝑑𝑚 +𝑓2′ 𝑑𝑚 +𝑓1′
29. La lunette est à nouveau réglée dans une configuration d’instrument afocal (l’œil étant toujours situé juste derrière
l’oculaire). On observe alors un objet ponctuel 𝐴 à distance finie de l’objectif de la lunette sur l’axe optique. On note 𝐵
l’image de 𝐴 par ℒ1 et 𝐶 celle de 𝐵 par ℒ2 . Que peut-on affirmer ?
̅̅̅̅̅̅̅ ′2 2
A) 𝐹 𝑜,1 𝐴 × 𝐹𝑖,1 𝐵 = −𝑓1 C) ̅̅̅̅̅̅
𝐹𝑖,1 𝐶 × 𝐹𝑖,2 𝐵 = −𝑓2′
2 2
B) ̅̅̅̅̅̅̅
𝐹𝑜,1 𝐵 × 𝐹𝑖,1 𝐴 = −𝑓1′ D) ̅̅̅̅̅̅
𝐹𝑖,1 𝐵 × 𝐹𝑖,2 𝐶 = −𝑓2′
30. En déduire la distance minimale 𝐷𝑚𝑖𝑛 = 𝐴𝐹𝑜,1 à laquelle on peut placer 𝐴 pour que l’œil puisse observer nettement
l’image de 𝐴 à travers la lunette ?
2 2
𝑓′ 𝑓′
A) 𝐷𝑚𝑖𝑛 = ( 1′) (𝑑𝑚 + 𝑓1′ ) C) 𝐷𝑚𝑖𝑛 = ( 1′) (𝑑𝑚 + 𝑓2′ )
𝑓2 𝑓2
2 2
𝑓′ 𝑓′
B) 𝐷𝑚𝑖𝑛 = ( 2′) (𝑑𝑚 + 𝑓2′ ) D) 𝐷𝑚𝑖𝑛 = ( 1′) 𝑑𝑚
𝑓1 𝑓2
Correction ENAC-PHY 2022 Questions 25 à 30 : Lunette astronomique
25. Dans la majorité des ouvrages de MPSI-PCSI-PTSI, il est indiqué de retenir que le pouvoir de résolution de l’œil est
d’environ 1′ (une minute d’arc), mais certains sites internet proposent jusqu’à 1,6′ : faut-il cocher la réponse A ? Libre
à vous de choisir, pour ma part j’aurais passé cette question. Terminons tout de même : pour un œil emmétrope
(normal), observer sans accommoder nécessite de rendre la lunette afocale, donc d’avoir 𝐹𝑖,1 = 𝐹𝑜,2 , ce qui ne correspond
ni à la réponse B, ni à la réponse C ; enfin, si la lunette n’est pas afocale, il est tout de même possible que l’œil puisse
observer l’image finale, mais en accommodant : réponse D.
𝛽 tan 𝛽
26. Voir figure ci-dessous où l’on note 𝐴1 𝐵1 l’image intermédiaire, on a 𝐺𝑎 = ≈ car 𝛼 et 𝛽 ≪ 1 ; en se servant des
𝛼 tan 𝛼
𝐴1 𝐵1
𝐴1 𝑂2 𝑓1′
triangles rectangles 𝐴1 𝑂1 𝐵1 et 𝐴1 𝑂2 𝐵1 on trouve 𝐺𝑎 ≈ =− : réponse B.
𝐴1 𝐵1 𝑓2′
𝐴1 𝑂1
𝛼 𝑂1 𝐹𝑖,1 = 𝐴1 = 𝐹𝑜,2 𝛽
𝛼 𝛽 𝑂2
𝐵1
ℒ1 ℒ2
1 1 1 1 1 1 1 −1 𝑓2′(𝑓1′ +𝑓2′) 𝑓′
27. D’une part, la relation de Descartes donne = − = + d’où 𝑝𝑖 = ( ′ − ) = = 𝑓2′ (1 + 2′ ) ;
𝑓2′ 𝑝𝑖 𝑂2 𝑂1 𝑝𝑖 𝑓1′+𝑓2′ 𝑓2 𝑓1′+𝑓2′ 𝑓1′ 𝑓1
𝑑𝑖 𝑝𝑖 𝑓2′
d’autre part (voir schéma suivant) le théorème de Thalès donne = d’où 𝑑𝑖 = 𝐷𝑜 ′ : réponses A et D.
𝐷𝑜 𝑓1′+𝑓2′ 𝑓 1
𝐷𝑜 𝐹𝑖,1 = 𝐴1 = 𝐹𝑜,2
𝑑𝑖
ℒ1 ℒ2
28. En rapprochant l’objectif, l’image finale ne sera plus à l’infini ; il faut qu’elle soit au plus proche à la distance minimale
de vision distincte 𝑑𝑚 : on a donc toujours l’image intermédiaire en 𝐹𝑖,1 mais elle se trouve désormais à 𝑓2′ − 𝑥 de 𝑂2 . La
1 1 1 1 1 1 𝑑𝑚 +𝑓2′
relation de conjugaison de Descartes pour ℒ2 donne alors − = d’où = + = et finalement
−𝑑𝑚 −(𝑓2′−𝑥) 𝑓2′ 𝑓2′ −𝑥 𝑓2′ 𝑑𝑚 𝑓2′𝑑𝑚
2 2
𝑓2′𝑑𝑚 𝑓2′ 𝑑𝑚 +𝑓2′ −𝑓2′𝑑𝑚 𝑓2′
𝑥 = 𝑓2′ − = = : réponse A.
𝑑𝑚 +𝑓2′ 𝑑𝑚 +𝑓2′ 𝑑𝑚 +𝑓2′
2 2
29. La relation de Newton nous donne pour l’objectif 𝐹𝑜,1 𝐴 × 𝐹𝑖,1 𝐵 = −𝑓1′ et pour l’oculaire 𝐹𝑜,2 𝐵 × 𝐹𝑖,2 𝐶 = −𝑓2′ ; de plus,
2
puisque la lunette est afocale, on a 𝐹𝑖,1 = 𝐵 = 𝐹𝑜,2 , la deuxième relation peut donc aussi s’écrire 𝐹𝑖,1 𝐵 × 𝐹𝑖,2 𝐶 = −𝑓2′ :
réponses A et D.
2
−𝐷𝑚𝑖𝑛 × 𝐹𝑖,1 𝐵 = −𝑓1′
30. Puisque 𝐷𝑚𝑖𝑛 = −𝐹𝑜,1 𝐴 et 𝐹𝑖,2 𝐶 = −(𝑓2′ + 𝑑𝑚 ) les deux relations de Newton s’écrivent { : en
−𝐹𝑖,1 𝐵 × (𝑓2′ + 𝑑𝑚 ) = −𝑓2′2
2
𝐷𝑚𝑖𝑛 𝑓 ′2
divisant l’une par l’autre on obtient alors = ( 1′2) : réponse C.
𝑓2′+𝑑𝑚 𝑓2