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Grand Guide des Gongs


MANUEL ÉLÉMENTAIRE À L’USAGE DES COMPOSITEURS ET
INTERPRÈTES

“GONGS”, LE LIVRE D’ALEXIS SAVELIEF


“Gongs : théorie, pratique, modes de jeu, entretien”, pour tout
savoir sur les Gongs
DÉCOUVRIR !

GRAND GUIDE DES GONGS


Manuel élémentaire à l’usage des compositeurs et interprètes
Je me suis efforcé d’offrir un rapide panorama des
différents types de gongs dans la page “Présentation des
Gongs”, ainsi qu’une mise au point quant aux termes « tam-tam »
et « gong ». Comme un seul instrument permet de produire une
multitude de sons différents, je m’intéresse dans ce guide à
détailler, de façon non-exhaustive, quelques-uns des modes de
jeu possibles. Ici, « gong » désignera la famille d’instruments
dans son sens le plus large (indifféremment gong ou tam-tam),
bien que je parle plus spécifiquement des gongs en feuilles
martelées, puisque mon expérience se limite à eux ; cependant,
une large portion de ces modes de jeu se transpose sans
problème aux autres types de gongs, à quelques variantes près.

Alexis Savelief
I. CONSIDÉRATIONS PRÉLIMINAIRES
1) Hauteur du son
La hauteur de son que produit un gong est fonction de sa
taille, mais surtout de la tension de sa surface : toute particularité
de conception qui a pour effet d’ajouter de la tension (bord plié,
aire rehaussée, bosse) a tendance à fixer la hauteur du son. Un
gong plat sans rebord produit généralement un son indéterminé.
Ajouter de la tension à sa surface va tendre à préciser la hauteur
du son, c’est pourquoi les gongs accordés sont souvent pourvus
d’un bord plié, d’une aire rehaussée et d’une bosse. La tension
est aussi la raison pour laquelle un grand gong, même accordé,
produit un son moins précis qu’un petit gong, car la tension de sa
surface est forcément moindre.
Un gong de grand diamètre est généralement plus grave
qu’un gong de petit diamètre. De plus, l’ambitus d’un grand gong
est plus étendu, aussi bien dans les aigus que dans les graves.
Un petit gong peut tout de même faire entendre des graves, mais
assez flous et avec peu de projection de son, qui peuvent même
ne pas dépasser l’oreille de l’instrumentiste dans les fréquences
graves. Toutefois, un gong petit ou moyen peut avoir un son plus
grave qu’un grand gong (mais avec moins de projection), si
l’épaisseur du gong petit ou moyen (donc la tension de sa
surface) est moins importante que celle du grand gong.
Dans le cas d’un gong accordé disposant d’une bosse,
l’aspect le plus important est la largeur de la bosse et la zone
entourante : une petite bosse entourée d’une large zone produit
un son plus grave, tandis qu’une large bosse encerclée d’une
zone restreinte produit un son plus aigu. La profondeur de la
bosse a quant à elle moins d’importance.
Dans tous les cas, un gong — qui n’est autre qu’une variété
de cloches —, même accordé, produit toujours plusieurs
fréquences plus ou moins fixées, avec des partiels
inharmoniques, qu’il est possible de faire sonner isolément ou en
mixture, selon les particularités du gong en question, et en
fonction de la mailloche, du point de frappe et de la force de
percussion, ainsi que du savoir-faire du percussionniste.
Gardez toujours à l’esprit que les gongs en feuilles
martelées (type Paiste, Sona, Tone of Life, Meinl, Broder Oetken,
Gongland, Siri Datta), même dans les séries Gongs
Symphoniques, Gongs Accent, Gongs Sound Creation et les
autres lignes non-accordées, produisent tout de même un son
semi-défini. N’espérez pas produire un son totalement indéfini !
Certes, avec le diamètre le son devient plus grave et plus indéfini
— les gongs Chao de Chine et les gongs Terre des différents
fabricants d’Allemagne sont sans doute les plus proches d’une
tâche sonore —, mais les autres gongs en feuilles martelées
produisent une note fondamentale relativement précise, en
particulier dans les diamètres les plus petits (de 22” à 28”, voire
30-32” / de 51 cm à 71 cm, voire 76-81 cm). Ils ne sont donc PAS
indéfinis — seulement non-accordés.
Je me suis toujours demandé si la fréquence de base d’un
gong en feuille martelée est bien sa fondamentale. J’avoue avoir
des doutes à ce sujet, puisqu’il est possible de tirer des sons plus
graves sous certaines conditions, et que les premiers partiels
sont souvent rapprochés de la fondamentale d’une quarte/quarte
augmentée/quinte (à mon oreille).
Selon mes expériences empiriques par points de frappe,
corrélées avec la perception des partiels selon l’emplacement
d’écoute (oreilles au niveau du profil du gong, vers le bord, vers
la zone médiane, ou face au cœur du gong), il me semble que sur
un gong en feuille martelée type Gong Symphonique de chez
Paiste, Meinl ou Sona/Tone of Life (sous le nom « Kosmos » ou
« Cosmo » chez ce dernier fabricant), la fondamentale vient
surtout du centre de la zone rehaussée ; le premier partiel
proéminent vient plutôt du milieu de la zone médiane ; dans la
zone brûlée du bord, très martelée et concave, la tension est plus
forte et il me semble que c’est la source principale de la plupart
des partiels aigus ; enfin, la courbure du rebord, qui donne de la
tension à la surface, est également très tendue, mais étant donné
qu’il est possible d’obtenir des sons parfois plus graves que la
fondamentale en jouant dessus, je suppose qu’ils sont source à la
fois de graves et de suraigus. Les modes de vibration d’un gong
peuvent être visualisés avec le procédé d’interférométrie
holographique.
Quoi qu’il en soit, plus un gong est harmonique, plus sa
résonance est longue, les sympathies de fréquences
s’entretenant les unes les autres, alors qu’à l’inverse, un gong
dont seule la fondamentale est accordée a tendance à résonner
moins longtemps, les conflits de fréquences amortissant et
freinant la résonance du gong.
Il faut également tenir compte de l’effet doppler, produit par
le balancement du gong sur le portique, très prononcé en
particulier pour les petits diamètres, qui offrent peu de résistance
à la frappe.
Par ailleurs, un peu comme un instrumentiste à cordes
frottées a besoin de « faire » ses cordes neuves pendant
quelques jours, le toucher et le son d’un gong évoluent au fil du
temps, avec une tendance à s’épanouir. Dans le pire des cas, si le
gong est joué trop souvent avec trop de force, le métal fatigue
voire se déforme, et le son perd de sa profondeur ; s’il était
accordé sur une fréquence précise, il peut tendre à devenir plus
approximatif, voire à changer de note.
Sur ce sujet, je vous recommande la lecture de l’article du
blog de Tone of Life, Frequency, Tones and Overtones of Tone of
Life Gongs.
2) Projection du son et réactivité du gong
a) Projection du son
Il y a un compromis à trouver et une fourchette optimale
entre l’épaisseur d’un gong et son diamètre, pour assurer une
projection de son suffisante et un son suffisamment incarné. Un
grand gong a plus de projection qu’un petit gong ; un gong épais
a également plus de projection qu’un gong fin.
Par ailleurs, les gongs projettent le son de façon
directionnelle : cylindrique ou conique selon le gong. Vers le bord
ou en profil du gong, on entend davantage les partiels aigus ; vers
le cœur du gong, on entend surtout la fondamentale. De ce fait, le
son complet du gong ne s’entend qu’à une certaine distance du
gong ; le musicien, selon sa position, n’entend qu’une partie de la
fondamentale et des partiels, et doit se fier à sa sensibilité et son
expérience pour imaginer le son perçu par l’auditoire.
LES DIFFÉRENTES ZONES D’UN GONG
mettant en évidence les aires de jeu

b) Réactivité du gong
La réactivité d’un gong est surtout due à son épaisseur. Un
gong très mince sonne beaucoup plus facilement qu’un gong
épais ; il faut donc veiller à adapter la mailloche et la force de
frappe afin de ne pas l’endommager. Quant au son, attention à la
saturation sur les gongs fins !
De façon subjective, je trouve que les gongs entre 30” et
32” (76 cm à 81 cm) sont les mieux équilibrés : bonne réactivité,
bonne projection du son, ainsi qu’un poids et une taille encore
transportables ; par ailleurs, entre 28” et 32” (71 cm à 81 cm), le
son des gongs accordés est particulièrement sombre et timbré,
concentré sur la fondamentale. En dessous de cette tranche de
diamètres optimale, les gongs sont plus réactifs et requièrent un
meilleur dosage de la part de l’interprète ; la fondamentale est
nette, mais son timbre est plus léger. Au-delà, il est plus difficile
de faire sonner l’instrument. Pour ma part, entre un gong de
36” (91 cm) et un gong de 38” (96 cm), je trouve qu’il est
nettement plus difficile de bien faire sonner le gong de 38” que
celui de 36”, car il me faut plus de force pour mettre en vibration
toute sa surface. Sans avoir joué sur un gong de 40” (102 cm),
d’après mes informations, il y a un fossé de jeu et de son entre un
gong de 38”, et de 40” et au-delà. Dans tous les cas, à partir de
36”, et de façon plus marquée au-delà, le son est plus flou, et la
fondamentale est presque systématiquement assortie d’au moins
un partiel proéminent, plus ou moins une quinte au dessus.
3) Résonances
Les résonances sont plus longues sur un grand gong que
sur un petit gong ; un gong épais a aussi une résonance plus
longue qu’un gong fin.
Sur un petit gong à son relativement accordé ou à tout le
moins semi-indéfini, comme les gongs des séries Gongs Accent,
Gongs Planétaires et Gongs Symphoniques de Paiste, les
résonances ont souvent plus de pénétration dans un effectif
instrumental, étant plus centrées, alors qu’elles sont plus floues
sur un gros gong.
Les longues résonances constituent sans doute l’attrait
principal des gongs en écriture orchestrale, qui permettent
d’ajouter une touche de couleur. Mais le compositeur (et
l’interprète) doi(ven)t rester prudent(s) : écrire pour gong
implique de bien gérer les résonances, sans quoi la musique peut
devenir confuse si trop de résonances résiduelles persistent et se
superposent. De plus, si l’on souhaite conserver les résonances
naturelles des gongs, écrire pour plusieurs gongs dans un
contexte orchestral suggère de les disposer suffisamment
éloignés les uns des autres pour rester clairs en dépit de ces
résonances.
Voir aussi « I. 5. Écriture mélodique »
Il est bien entendu possible d’étouffer un gong : En serrant le
bord recourbé du gong avec une main, le son se dissipe de façon
dramatique. Pour encore plus d’efficacité, la mailloche (ou un
genou) peut étouffer la zone médiane et le centre. Lorsque les
deux mains sont munies d’une mailloche, on peut réaliser un
étouffé plus doux, en faisant décrire des cercles et des zigzags
sur la surface du gong avec les mailloches, pour « effacer » sa
résonance : les zones critiques sont l’aire médiane et le centre.
Cette méthode est plus musicale, dans la mesure où elle n’arrête
pas complètement la vibration du gong, mais se contente d’en
assourdir largement le son ; des résonances amoindries
continuent donc de sonner (surtout au niveau du bord recourbé,
inaccessible avec cette méthode d’étouffement), sans prendre la
place démesurée habituelle des résonances du gong, ce qui
permet de ménager de l’espace pour d’autres éléments
musicaux.
Toutefois, pour assurer un entretien facile des gongs, leur
surface ne devrait jamais être touchée directement avec les
mains, même pour les étouffer. À cet usage, il est possible
d’utiliser soit des gants de coton (type gants de chocolatier), soit
une peau de chamois.
Pour clore cette section consacrée à l’étouffement des
vibrations d’un gong, sachez que Meinl propose un système
d’étouffoir, à monter sur ses portiques de gongs. Le système
semble efficace, bien que les portiques Meinl, de forme
« potence », ne permettent pas de jouer avec autant
d’enthousiasme que sur les portiques plus traditionnels, sous
risque que le gong ne se balance trop et que le bord vienne
toucher à l’arrière la partie verticale du portique, ce qui ne
manquerait pas de faire entendre un « bzing » métallique assez
perturbant pour le public qui n’y serait pas préparé…
Voir aussi « III. 10. Résonateur par sympathie » et
« III. 11. Étouffoir artificiel »
4) Choisir le gong adapté à l’atmosphère
recherchée
Un bon gong, de par l’ampleur de sa vibration, de par la
richesse de ses timbres, offre des harmonies subtiles, dans les
méandres desquelles il fait bon se perdre.
Vu la pléthore de gongs disponibles, voici quelques
suggestions selon l’ambiance que vous souhaitez créer. Je
n’aborde pas ici les gongs chinois de type chau, qui sont trop
différents et de qualités trop disparates les uns des autres, les
rendant appropriés pour une seule sélection au cas par cas, ni les
gongs fabriqués en exemplaires uniques, tels ceux de Matt Nolan,
Ryan Shelledy, Michael Paiste, Steve Hubback, Siri Datta,
Gongland (entre autres). J’ai maintenant inclus quelques modèles
de Shawn Aceto, que je mentionne ci-dessous. Les descriptions
sont subjectives, et n’impliquent que mon ressenti — vous
pouvez tout à fait percevoir les sensations autrement.
Pour qui chercherait des gongs à l’aspect visuel très
travaillé, je suggère d’orienter vos recherches vers les gongs de
Sona/Tone of Life, Gongland et Grotta Sonora pour les fabricants
qui ont standardisé plusieurs séries et/ou modèles de gongs, ainsi
que vers les fabricants artisanaux de gongs qui produisent
essentiellement des gongs en exemplaires uniques (mais pas
que), comme Matt Nolan, Ryan Shelledy, Michael Paiste, Steve
Hubback et Siri Datta.
Pour un usage orchestral habituel, si l’œuvre ne requiert
qu’un seul gong grave, seuls un gong de 38” (96 cm) ou de
40” (102 cm) sont appropriés. En dessous de ces diamètres, la
fondamentale n’est pas assez profonde et le son ne perce pas
assez l’orchestre dans les nuances p. Par contre, un 32” (81 cm)
peut tout à fait servir de gong de hauteur médium, alors qu’un
gong de 24” (61 cm) peut servir de gong de hauteur aiguë, pour
former un ensemble de trois gongs équilibré et harmonieux.
Cependant, si une œuvre fait appel à un seul gong mais nécessite
une certaine maniabilité, on pourra avantageusement prendre un
gong de 36”, 34” ou 32” (91 cm, 86 cm ou 81 cm), qui non
seulement seront plus faciles à faire sonner, mais aussi à faire
« parler » rapidement.
D’autres considérations sont à prendre en compte selon
l’usage envisagé. Un gong de grand diamètre est plus polyvalent,
car il offre accès à une fondamentale grave et puissante, un
nuage de partiels et de grandes possibilités avec les baguettes
superball : ils sont donc parfaits pour un usage de coloration, et
ce sont des gongs polyvalents. Les gongs de petit diamètre en
revanche sont plus limités : généralement une fondamentale
assez claire et concentrée, qui passe bien en orchestre mais ne
permet pas d’apporter un halo coloré à la trame musicale ; leur
intérêt provient plutôt d’un usage mélodique avec tout un jeu de
gongs plus ou moins accordés.
Voici maintenant quelques indications plus précises, vous
renvoyant vers des modèles de gongs spécifiques et pas toujours
bien connus des musiciens de formation classique.
Je ne mentionnerai que par quelques mots les gongs
Gongland, fabriqués en Allemagne (décidément LE centre de
création de gongs occidentaux en feuilles martelées), qui me
semblent assez proches dans leur esprit des gongs de Sona/Tone
of Life. Rolph Nitsch, leur créateur, a travaillé pendant des années
chez Paiste, contribuant non seulement au développement de
nouveaux gongs, mais se formant également à la construction de
portiques et à l’emballage et l’expédition de gongs. Ses maîtres
furent Toomas Paiste, Rudi Bonness (comme Broder Oetken) et
Siegfried Jusseit (qui fabriquait des gongs depuis 1947), auprès
desquels il a réalisé son apprentissage dès 1977, à l’âge de 21
ans. Il a par ailleurs travaillé avec Johannes Heimrath et Sona en
2013 avant de créer sa propre entreprise, Gongland. A priori, de
solides références, donc ! Je connais moins sa ligne de gongs que
ceux présentés ci-dessous, mais le musicien soucieux d’élargir
ses horizons fera bien de considérer également les gongs
Gongland dans sa quête.
Vous pouvez enrichir la lecture de cette section par le
visionnage du making of de Tone of Life, The World of Gongs,
entretien documentaire entre Johannes Heimrath et Tom Soltron
Czartoryski, qui permet à Johannes Heimrath de développer sa
vision et son parcours.
Pour un son de gong indéfini standard :
• un Gong Symphonique de Paiste, Meinl ou Broder Oetken :
le grand classique, efficace donc sans surprise.
Pour un son de gong plus mélodieux avec de superbes
partiels (et à son presque défini) :
• un gong Air/Cosmo 41” (105 cm) de Sona/Tone of Life, qui
est non seulement très beau dans son harmonie, mais aussi
le moins coûteux dans cette taille comparé aux autres
fabricants. Ce gong est réalisé dans un métal légèrement
plus épais que les gongs symphoniques de Paiste/Meinl,
avec une surface un peu moins tendue ; le son reste donc
davantage concentré sur les fréquences basses, avec moins
d’éclaboussures aigues. Ce gong existe aussi en diamètres
30”, 35”, 49” et 61” (75 cm, 90 cm, 125 cm et 155 cm).
• un gong Wu Xing (Cinq Éléments) 40” (102 cm) de la ligne
Sonic Energy (Énergie Sonique) de Meinl : un gong très
centré et large en partiels, fantastiquement créé de façon à
maximiser l’affinité entre les partiels. Comparativement à un
gong symphonique de même taille, les partiels sont
beaucoup plus alignés, le son beaucoup plus harmonieux et
chantant, capable de basses profondes et d’aigus
réconfortants.
• un gong Flower of Life (Fleur de Vie) 36” (91 cm) de la ligne
Sonic Energy de Meinl : un gong accordé sur le do grave C2,
à mon oreille un soupçon moins chaleureux que le gong
Sedna de la série Planet (Planètes) de Paiste ; à mon oreille,
le gong Flower of Life laisse plutôt entendre un accord de fa
Majeur en position 6/4.
• un gong Water (Eau) 40” (102 cm) de Broder Oetken
(maintenant aussi disponible en 16”, 20”, 24”, 28”, 32” et
36” soit 41 cm, 51 cm, 61 cm, 71 cm, 81 cm et 91 cm)
• un gong Water-Mondin/She-Moon/Full Moon (Eau/Lune/
Pleine Lune) 30” (75 cm) de la série Therapeutic Elements
(Éléments Thérapeutiques) de Sona/Tone of Life : très
mélodieux et chantant, mais un peu petit pour une texture
orchestrale dense. Épais, donc plus dur à faire sonner qu’un
gong ordinaire de ce diamètre. Une nouvelle version de ce
gong existe en diamètre 35” (90 cm). Ce diamètre permet-il
une meilleure pénétration du son au-dessus de l’orchestre ?
Quoi qu’il en soit, ce grand diamètre produit un son
magnifique, très poétique, ressemblant de loin à une cloche.
En tout cas attention, il existe deux versions de ce gong :
une version Nouvelle Lune (fondamentale un peu plus aiguë)
et une version Pleine Lune (fondamentale un peu plus
grave).
• un gong Sun (Soleil) 30” (75 cm) de Sona/Tone of Life : ce
gong « Soleil » est assez semblable au gong Water-Mondin/
She-Moon, dont il partage quasiment la même apparence
(sans les petites étoiles parmi les rayons solaires en
écorchures radiales), simplement un peu plus aigu.
• un gong Dream (Rêve) 24” (61 cm) de Sona/Tone of Life :
une fondamentale très sombre, mais des partiels très
mélodieux et chantants.
• un gong #4. Water/Energy (Eau/Énergie) 24” (61 cm) de la
série Sound Creation (Création Sonore) de Paiste : même
remarque que pour la version de Sona. Production
malheureusement arrêtée.
Pour un son de gong accordé (p-mf), mais avec de
nombreux partiels (f), à mi-chemin entre un gong symphonique et
un gong accordé traditionnel :
• un gong Planétaire de Paiste, Meinl ou Broder Oetken :
assez polyvalents si l’on prend la peine de les explorer, avec
plus de caractère et d’harmonies propres que des gongs
accordés à bosse, mais à mon sens plus intéressants que
les gongs symphoniques. Chez Meinl, Sedna et Chiron sont
accordés sur une autre fréquence que chez Paiste, et
certains gongs sont absents (Nibiru et Pluto [Pluton]). Chez
Oetken Gongs, Sedna et Chiron sont accordés comme chez
Meinl, mais Broder Oetken propose également Sedna
(36” [91 cm]) avec la même fréquence que Paiste, ainsi que
des gongs Nibiru (orthographié Niburu) (32” [81 cm]) et
Pluto (36” [91 cm]). Broder Oetken propose aussi des
versions grand format des gongs Venus, Uranus, Neptune,
Synodic Moon (Lune Synodique) et Sidereal Moon (Lune
Sidérale), en diamètre 40” (102 cm) et qui sonnent dans la
première octave. Ainsi, chez Paiste cette collection
comporte 17 gongs (répartis en six diamètres : 5 gongs de
24”, 2 de 28”, 1 de 30”, 5 de 32”, 1 de 36” et 3 de
38” [61 cm, 71 cm, 76 cm, 81 cm, 91 cm et 96 cm]), chez
Meinl seulement 15 gongs (répartis en quatre diamètres : 5
gongs de 24”, 5 de 28”, 3 de 32” et 2 de 36” [61 cm, 71 cm,
81 cm et 91 cm]), chez Oetken Gongs 18+5 gongs (répartis
en quatre diamètres + un : 5 gongs de 24”, 5 de 28”, 4 de
32” et 4 de 36” + 5 de 40” [61 cm, 71 cm, 81 cm, 91 cm et
102 cm]).
• Gongland propose également des gongs Planétaires, avec
pas moins de deux collections de gongs Planétaires de 14
gongs chacunes (manquent Sidereal Moon [Lune Sidérale],
Pluto et Earth [Terre].), répartis en trois tailles standardisées
(4 de 24”, 8 de 30” et 2 de 35” [62 cm, 75 cm et 90 ]).
Chiron est accordé sur la même fréquence que chez Meinl
et Oetken Gongs, alors que curieusement, Sedna est
accordé sur une troisième fréquence, correspondant à un
G#2 un peu haut ! Outre la collection classique et
relativement standard, plus récemment, Gongland a
introduit sa nouvelle collection de gongs Planétaires, de 14
gongs également, les mêmes planètes accordées sur les
mêmes fréquences que sa première collection Planétaire. La
différence réside dans la présence d’une bosse rehaussée
au centre, qui a probablement pour effet de stabiliser
l’accord dans le temps comparativement à la série
“classique”.
• Oetken Gongs propose un gong de 40” (102 cm) accordé
sur A1 un peu bas.
Pour des gongs accordés :
• des gongs thaïlandais : très doux lorsqu’ils sont joués avec
la mailloche appropriée, le problème des gongs thaïlandais
réside dans leur poids important et leur résonance qui, à
cause des partiels non-accordés, en pâtit (seule la
fondamentale est accordée). Un son assez creux, donc, et
avec une résonance courte comparée aux gongs accordés
de Paiste. Par contre, pour l’exotisme, il remportent tous les
points !
• éventuellement des gongs Bao accordés, par exemple les
gongs MBao de chez Dream (C2 à C6), incluant une garantie
d’accord à vie.
• des gongs de la série Tuned Gongs (Gongs Accordés) de
Paiste (C2 à F6) : comme ils ne sont plus fabriqués, il faut
espérer trouver un service de location qui les propose, et
qu’ils soient toujours en bon état ! Très beaux, eux-mêmes à
mi-chemin entre les gongs planétaires et les gongs
symphoniques.
Pour un son à la fois sombre mais très clair dans la
fondamentale (peuvent être utilisés comme gongs accordés si
sélectionnés individuellement), d’assez à très aiguë pour un
gong :
• les gongs de la série Accent de Paiste dans leurs diamètres
standards de 7”, 10”, 13” et 22” (18 cm, 25 cm, 33 cm et
56 cm) : le son est particulièrement concentré autour de la
fondamentale. Les diamètres plus rares de 26”, 28” et
32” (66 cm, 71 cm et 81 cm) restent légèrement plus
centrés sur la fondamentale que les équivalents en gongs
symphoniques, mais les partiels sont tout de même
davantage présents que sur les diamètres plus petits.
• les gongs de la série Accent de Broder Oetken dans leurs
diamètres de 20” et 24” (51 cm et 61 cm) : le son est
particulièrement concentré autour de la fondamentale. Mais
par rapport à Paiste, Oetken Gongs propose surtout des
moyens à grands diamètres de 28”, 32”, 36” et 40” (71 cm,
81 cm, 91 cm et 102 cm), qui restent légèrement plus
centrés sur la fondamentale que les équivalents en gongs
symphoniques, bien que les partiels soient tout de même
davantage présents que sur les diamètres plus petits.
• un gong de petit diamètre de la série Gongs Symphoniques
de Paiste, Meinl ou Broder Oetken. Les diamètres de
16” (41 cm ; ne semble plus faire partie du catalogue chez
Paiste), 20”, 22” et 24” (51 cm, 56 cm et 61 cm) sont assez
centrés.
• le nouveau gong Water (Eau) de la série Therapeutic
Elements de Sona/Tone of Life, dans sa plus petite
incarnation, avec un diamètre de 24” (61 cm). Il semble que
ce gong produise une sorte de quinte assez proéminente.
Le son semble légèrement instable et susceptible de monter
légèrement selon le point et la force de frappe. Ce gong
existe aussi en diamètres 30”, 35”, 41”, 49” et 61” (75 cm,
90 cm, 105 cm, 125 cm et 155 cm).
Pour un son sombre et un visuel kitch ou plaisant, selon vos
dispositions :
• le gong Heart (Cœur) 32” (81 cm) de Broder Oetken : le son
est plus sombre, plus grave et s’épanouit plus rapidement
qu’un gong symphonique de même diamètre. Il me semble
que les partiels sont assez dissonants.
• Shawn Aceto fabrique également des gongs Sacred/Grateful
Heart (Cœur Sacré/de Gratitude), mois nets dans la finition
que ceux de Broder Oetken. Le son produit semble moins
homogène d’un gong à l’autre, avec des caractéristiques
sonores parfois assez différentes d’un gong particulier à
l’autre.
• le gong Saturn (Saturne) de Shawn Aceto, avec une aire
rehaussée en hexagone : le son est sombre et profond.
Pour un son cuivré, crachant mais assez centré autour d’une
fondamentale (surtout destinés à des usages de coloration) :
• le gong #2. Fire/Rest-Aggression (Feu/Repos-Agression)
20” (51 cm) de la série Sound Creation de Paiste :
malheureusement, la production de ce gong est
abandonnée depuis plusieurs années, pourtant ses qualités
en faisaient un gong remarquable pour ajouter une note de
couleur. Son design, avec trois zones séparées par des
lignes enfoncées, est assez curieux.
• le gong Fire (Feu) 30” ou 35” (75 cm ou 90 cm) de la série
Therapeutic Elements de Sona/Tone of Life : d’esprit
comparable à la version de Paiste, mais de plus grand
diamètre, de richesse sonore accrue et de conception
affinée, ce gong est un monument de la création de gongs
moderne. Un sommet à mon sens incontournable, pour une
fondamentale cuivrée dans les p, surmontée de quelques
partiels crachants dans les nuances plus élevées, avec la
possibilité de moduler le son selon l’emplacement de jeu sur
les six lignes, l’anneau central et toutes les zones de
« flamme ». Un gong très réactif.
• le gong #7. Fight/Confrontation (Combat/Affrontement)
22” (56 cm) de la série Sound Creation de Paiste : de qualité
sonore à mi-chemin entre les gongs Fire et les gongs Earth,
malheureusement abandonné, sa petite taille et la finesse du
métal en font un gong un peu trop réactif mais superbe dans
des nuances p.
• le gong Peace Drop Gong (Goutte de Paix) 32” (81 cm) de
Shawn Aceto : une fondamentale très rauque et rugissante,
qui présente une certaine parenté sonore avec le gong Fire
de Sona/Tone of Life.
Pour une large bande de son blanc :
• un grand wind-gong
Pour une tâche sombre très grave (en jouant p), avec de
l’écume sonore confinant au bruit blanc dans les nuances plus
élevées :
• un gong #3A-B. Earth/Continuity (Terre/Continuité)
(32”-38” soit 81-96 cm) de la série Sound Creation de
Paiste : curieusement moins sombres que la version #3
simple de 26” (66 cm).
• un gong Sona Erde/Tone of Life Earth (Terre) 41” (105 cm)
de la série Therapeutic Elements : une variante du gong
Terre de Paiste. La version de 35” (90 cm) est sans doute
également appropriée, mais la version de 30” (75 cm) est
sans doute un peu légère. Ce gong existe en diamètres 30”,
35”, 41”, 49” et 61” (75 cm, 90 cm, 105 cm, 125 cm et
155 cm).
• un gong Erde (Terre) 40” (102 cm) de la série Sound
Creation de Broder Oetken : encore une variante du gong
Terre de Paiste. Ce gong existe en diamètres 16”, 20”, 24”,
28”, 32”, 36” et 40” (41 cm, 51 cm, 61 cm, 71 cm, 81 cm,
91 cm et 102 cm).
• un gong Sadja (???, peut-être le nom d’une divinité)
40” (102 cm) de Ollihess : encore une variante, fabriquée
par Broder Oetken, et à mon sens la plus agréable à
l’écoute, qui semble donner une vague impression de do#
grave, de ce que j’ai pu en entendre sur des vidéos.
• un gong Gaia de 32” ou 36” (81 cm ou 91 cm) de Shawn
Aceto, autre variante des gongs Terre.
• plusieurs gongs proposés par Shawn Aceto entrent
également dans cette catégorie : en vrac, le gong Sirius
40” (102 cm), le gong Jupiter (rien à voir avec les gongs
Planétaires) 40” (102 cm), le gong Papillon 36” (91 cm), etc.
Pour des gongs inclassables, pareils à nul autres, voici
quelques instruments hybrides et expérimentaux :
• un Tongue Gong (Gong à Languettes) de 36” (96 cm),
partenariat entre le fabricant italien Grotta Sonora et
Tamburi Armonici Latum : un gong qui combine des
éléments de handpan et de gong, permettant une utilisation
mélodique sur une basse profonde et persistante, sorte de
gong ageng intégré. Un gong qui se présente sous la forme
d’un large gong pourvu d’une grosse bosse au centre, sur
laquelle sont découpées de petites languettes métalliques
(au nombre de neuf sur le prototype de démonstration).
Étonnant et magnifique !
• un Harp Gong (Gong Harpe) de 34” ou 36” (86 cm ou
96 cm) du fabricant italien Grotta Sonora : le gong
comprend des sortes de mini chevalets sur sa moitié
supérieure, sur lesquels sont tendues des cordes (au
nombre de six sur le premier prototype) que l’on peut jouer
mélodiquement par percussion. Un mélange de gong, de
harpe et de cymbalum/psaltérion. Même si la vidéo de
démonstration ne montrait les cordes jouées que par frappe
d’une baguette, il est probable que le jeu puisse se faire
également en pinçant les cordes (avec un impact peut-être
moins intéressant sur les résonances du gong). Autrement
dit, cet instrument expérimental utilise le large gong comme
résonateur pour les cordes. Surprenant…
Pour les plus grands gongs, de 50”, 60” et 80” (127 cm,
152 cm et 203 cm), outre les problèmes de transport, de
suspension sur un portique assez grand et assez solide, d’une
puissance de son cataclysmique et d’un coût à la hauteur, le son
met du temps à se mettre en route et il est pourvu d’une
résonance pratiquement inétouffable ! En-dehors d’une œuvre
écrite avec ces gongs en tête, il vaut donc mieux ne même pas
les considérer ! Ils permettent de donner corps à eux tout seuls à
une atmosphère hors du commun, mais sont parfois utilisés de
façon curieuse, comme la pièce “Mikrophonie I” de Karlheinz
Stockhausen, qui fait appel à un gong spécialement développé
pour l’occasion, le Gong Symphonique 60” “Mikrophonie” de
Paiste, plus fin qu’un gong symphonique de cette taille
habituellement, donc encore réactif malgré sa taille
phénoménale.
5) Écriture mélodique
Le compositeur ou le musicien qui souhaite s’affranchir du
rôle de coloration généralement dévolu aux gongs doit garder à
l’esprit la résonance souvent excessive de ces instruments dans
le cas d’une utilisation mélodique des gongs. Sans clarté, pas de
mélodie !
Les gongs accordés ont une couleur différente selon la
tessiture, déterminée en grande partie par leur diamètre. Ces
caractéristiques rendent certaines octaves plus ou moins
adaptées au jeu mélodique.
Pour les gongs en feuilles martelées, les octaves 1 et 2 sont
très résonnantes, et la multitude de partiels qu’ils comportent
sont propices à la confusion ! Les vibrations des gongs,
combinées à l’effet Doppler (balancement des gongs sur le
portique) et à l’effet de phase (chaque gong produit de
nombreuses fréquences, dont certaines sont communes, ce qui,
lors de l’écoute, « annule » certaines fréquences lorsque
l’auditeur est placé à certains endroits), ainsi qu’à la
directionnalité particulière de chaque gong, absorbent et rendent
imprécis les attaques et les résonances des gongs les uns des
autres.
Le flou artistique n’étant probablement pas l’effet désiré,
pour un passage mélodique avec des gongs accordés, je
recommande plutôt un ambitus compris entre A2 et A3, voire A4
pour un son encore plus clair. Attention cependant, le son devient
plus fixé en montant dans l’aigu, mais aussi potentiellement plus
agressif ! La frappe demande à la fois une mailloche adaptée et
une force de frappe mesurée, pour ne pas mettre trop en valeur
l’impact au détriment de la note. Par ailleurs, un gong petit et fin a
tendance à sonner un peu plus haut initialement si la force de
frappe n’est pas dosée convenablement. Attention, donc :
l’instrumentiste a tout intérêt à pratiquer et à s’entraîner pour
apprendre à sentir, en fonction des gongs et de la tessiture, la
force de frappe à ne pas excéder (pour les petits gongs, le défaut
inverse — sous-jouer — est rarement à craindre).
Voir aussi « I. 3. Résonances »
II. BAGUETTES ET MAILLOCHES
1) Mailloches rembourrées et poids des
mailloches
Sans entrer dans les détails des innombrables mailloches
disponibles, contentons-nous de dire que les mailloches de base
à avoir dans son attirail de percussionniste sont un ensemble de
mailloches rembourrées, de différentes tailles et de différents
poids, afin de pouvoir jouer sur un large éventail de gongs
différents. La forme de la tête peut varier, de la large tête
rembourrée classique jusqu’à la tête en « T » (tête en plateau), et
certains préfèrent les mailloches à manche en bois. Le but du
rembourrage est d’amortir la percussion et de minimiser le bruit
de l’impact, pour ne garder, dans un cas idéal, que le son de
l’instrument.
Pour obtenir le son optimal d’un gong, c’est-à-dire le son
composé de la fondamentale et des partiels prédominants et
secondaires, il faut adapter la taille de la tête et son poids à la
taille du gong : un grand gong requiert une mailloche à tête plus
large et plus lourde qu’un petit gong ; de même, un gong épais
nécessite une mailloche plus lourde qu’un gong de même
diamètre mais plus fin.
Généralement, les fabricants de gongs proposent une ou
plusieurs lignes de mailloches, assorties de suggestions d’emploi
optimal pour les faire correspondre aux différents gongs de leurs
collections. C’est par exemple le cas de Paiste, Sona/Tone of Life
(Sona qui fabrique aussi les mailloches de Paiste) et Meinl.
Après avoir essayé les mailloches de base, il est utile de
chercher les différences de sons obtenues en changeant de
mailloche. Une mailloche lourde avec un tête plus large et
rembourrée fait davantage sortir les graves et produit un son plus
amorti, alors qu’une mailloche avec une tête plus compacte et
plus légère produit un son plus précis, avec plus d’aigus.
Toutefois, en donnant plus de force au mouvement, on peut aussi
faire sortir la fondamentale, même avec une mailloche
relativement petite.
L’intérêt de choisir la mailloche adaptée est donc tout autant
d’améliorer le confort de l’instrumentiste que sa certitude de
sortir le son voulu le moment venu, avec le minimum d’effort.
Pour le compositeur, à part recherche d’un effet particulier,
point n’est besoin de se préoccuper du choix de la mailloche, une
absence de mention particulière de mailloche, ou à la rigueur, une
indication « mailloche lourde » ou « mailloche légère » étant
amplement suffisante, laissant le percussionniste en charge de
sélectionner la mailloche la plus appropriée au gong et au
passage.
2) Mailloches dures
Les mailloches dures — qui existent aussi en différents
poids, avec différentes tailles et formes de têtes —,
contrairement aux mailloches rembourrées, produisent un impact
de percussion audible, alors expressément recherché. On peut
donc obtenir divers effets de résonance métallique.
Une autre différence importante se situe quant à la hauteur
du son produit : le son est généralement plus aigu avec une
mailloche dure, même si elle est assez lourde. Les mailloches
dures sont donc moins aptes à faire sortir la fondamentale des
gros gongs ; leur intérêt réside surtout dans les effets, les
couleurs et les timbres qu’elles permettent.
III. MODES DE JEU
1) Considérations préliminaires
a) Température ambiante
La température affecte le temps de réponse d’un gong.
Lorsqu’il fait froid, les gongs sont plus rigides, ce qui a entre
autres pour effet de les rendre plus difficiles à mettre en
vibration. Si possible, après un transport dans le froid, il vaut
mieux laisser pendant un moment les gongs se réchauffer à
température ambiante avant de commencer à jouer.
b) « Amorcer » le gong
Une pratique généralement recommandée, mais que
personnellement j’utilise rarement, est d’amorcer le gong avant
de jouer. Il suffit pour cela de donner de très légers coups de
mailloche sur la surface du gong, de façon à le mettre en
vibration de façon inaudible, avant de donner le coup de gong
audible. Cela permet, par cette amorce de vibration, de faire
« parler » le gong plus rapidement lors du coup à proprement
parler : un plus large éventail de partiels se développe dès la
première frappe audible, alors qu’il aurait autrement fallu un ou
plusieurs coups de gong supplémentaires avant d’y parvenir.
Cette technique est utile notamment en orchestre, lorsque le
gong doit répondre immédiatement avec plénitude, bien qu’il n’ait
pas été joué dans les minutes précédentes. Mais il faut bien
comprendre que, contrairement à ce que certaines personnes
affirment, ne pas amorcer le gong avant de jouer ne présente
aucun risque de l’abîmer ni de le fendre, sauf à le frapper
exagérément fort !
Par contre, il est vrai que jouer un gong exagérément fort de
façon répétée ou prolongée peut l’endommager : un gong en
feuille martelée en particulier est susceptible de se désaccorder,
voire de se « vider ». En effet, tout comme les cordes des
instruments à cordes se « vident » au bout d’un certain temps, à
cause de l’oxydation et du jeu, le son des gongs peut se départir
de ses graves au profit des aigus, signalant un gong fatigué.
c) Mouvement de frappe
La surface du gong peut être frappée de différentes
manières. Le mouvement a une incidence sur le son produit.
Selon que la frappe soit directe, oblique en arc-de-cercle
caressant ou bien en simple rebond, le son n’est pas le même ;
même la direction du mouvement — de haut en bas, de bas en
haut, de gauche à droite ou de droite à gauche —; a son
importance !
Dans tous les cas, il faut veiller à la souplesse du poignet qui
tient la mailloche, afin de limiter la durée du contact entre la tête
de la baguette et le gong et ne pas étouffer le son.
La frappe directe (à 90° de la surface du gong) produit un
son dur, plutôt médium-aigu, alors qu’une frappe oblique permet
davantage de faire sortir les graves. Selon le même principe, un
coup souple fait sortir plus de graves qu’un coup dur. Une frappe
souple sur le profil du bord recourbé de certains gongs en feuille
(type Paiste, Sona, Tone of Life, Meinl, Broder Oetken) permet
même de faire sortir des sons plus graves que la fondamentale !
Ces sons ne portent toutefois guère au-delà des oreilles du
percussionniste, qui parfois ne ressent lui-même que l’amplitude
de cette vibration, sans que son oreille ne lui permette d’en
discerner la fréquence.
2) Point de frappe optimal pour le son du gong
dans sa plénitude
Le point de frappe optimal, appelé parfois « sweet spot » ou
« point sensible », dépend du gong et des baguettes employées ;
un gong peut d’ailleurs avoir plusieurs « points sensibles ». On
peut toutefois dégager la généralité suivante : Sur les gongs qui
comportent un mamelon au centre, le point de frappe optimal est
sur ce dôme. Sur les gongs plats, comme les Gongs
Symphoniques et Gongs Planétaires de Paiste, de Meinl et Broder
Oetken, ou certains gongs de Sona et Tone of Life, le point de
frappe optimal se situe généralement dans la zone médiane,
légèrement excentré, en position d’horloge 5 h-7 h, alors que la
frappe au centre produit un son creux, pauvre en partiels et
parfois même en fondamentale !
La raison en est probablement simple : je présume que sur
un gong plat, bien que le centre soit un antinode, celui-ci se
trouve aussi à l’intersection des lignes nodales, c’est donc un
endroit où la vibration est un peu plus faible. À ce sujet, il est
important de noter également que les trous destinés à accueillir la
cordelette de suspension du gong sont de préférence percés sur
un anneau nodal, afin de minimiser l’amortissement de la
vibration.
3) Points de frappe secondaires
Il y a une multitude de points de frappe possibles sur un seul
gong : au centre (le « cœur » du gong), dans la zone médiane,
sur la jonction entre l’aire rehaussée et l’aire du bord, dans la
zone brûlée du bord, sur la pliure du rebord, en profil du bord
recourbé, etc. Et dans chacune de ces zones, le son peut varier
selon le point de frappe sur le « cadran », que l’on désigne par
« position d’horloge » assortie d’une heure. En changeant de
point de frappe, il est donc possible de faire vibrer un gong
donné selon différents modes de vibration.
Généralement, sur un gong plat, frapper au centre fait sortir
la fondamentale, avec peu de partiels secondaires. Ce point de
frappe est utile pour obtenir un son concentré, avec peu de
dispersion vers des partiels aigus. Certaines personnes affirment
qu’il ne faut jamais frapper un gong plat en son centre, car le
cœur du gong serait sacré ou que cela risquerait de désaccorder
le gong. Avec une force de frappe mesurée, cette affirmation est
abusive.
Chaque gong mérite une exploration poussée des sons et
mixtures sonores qu’il renferme, avec recherche des points de
frappe correspondant à chacun d’eux, avec différentes
mailloches et baguettes, différentes forces de frappes et
différents mouvements, etc.
Sur un gong de la série de Gongs Planétaires de Paiste ou
équivalent, voici quelques points de frappe :
• au centre, fondamentale assez pure
• à peine excentré, généralement en position d’horloge 5 h,
son du gong riche, dans la plénitude de ses partiels
• au milieu de la zone médiane, avec une frappe assez ferme
et directe, avec étouffé préalable de la mailloche de frappe,
premier partiel proéminent
• sur ou vers l’anneau d’accord (surface surélevée), dans la
zone médiane, le son comprend un nuage de partiels
supérieurs et fait souvent ressortir un partiel prédominant
• dans la zone brûlée du bord, le son est moins défini et
d’autres partiels s’expriment, notamment des partiels
supérieurs
• toujours dans la zone du bord, avec des baguettes dures et/
ou légères, les partiels qui sortent sont plus aigus (ce qui
s’applique aussi pour les autres zones du gong)
• on peut obtenir certains partiels prédominants secondaires
en frappant au centre mais sans laisser la fondamentale
s’exprimer (pas assez de souplesse du poignet par exemple,
temps de contact de la mailloche avec la surface du gong à
peine prolongé), ou bien à cheval sur la courbure du bord
• en frappant sur le bord replié, on obtient un halo sonore
assez flou. Attention, la partie libre (partie extérieure) du
bord est une zone plus fragile du gong ; il convient de
frapper avec une force mesurée afin de ne pas endommager
l’instrument.
Même sur un gong accordé Paiste, de leur ancienne
collection de Gongs Accordés avec la bosse au centre, il est
possible de faire sortir d’autres partiels en jouant sur l’aire
médiane, le son se rapprochant alors du croisement d’un gong
symphonique avec un gong accordé. En revanche, les gongs
accordés coulés, type gong thaïlandais, gong bao, la collection
proposée par Dreams et peut-être aussi la ligne Genovese d’UFIP
produisent un son beaucoup plus pur, plus creux, avec moins de
mixtures de partiels et une résonance moins longue (sans doute
car seule la fondamentale est accordée), très beaux mais à mon
sens moins polyvalents. Cependant, même sur ces gongs, en
jouant avec des baguettes dures et/ou plus légères, les partiels
aigus sortent davantage, au détriment de la fondamentale.
Certains gongs un peu curieux sont particulièrement
intéressants (mais parfois difficiles) à explorer. Je pense ici à la
collection de gongs Création Sonore de Paiste, les gongs de la
série Éléments Thérapeutiques de Tone of Life et Sona, ou
certaines créations de Broder Oetken pour les collections de sa
société Oetken Gongs et pour ses partenariats avec Oliver Hess
(Ollihess) et Meinl. Entre autres — car nous n’avons évoqué ici
que les lignes « classiques ».
Vous trouverez les cartes sonores de mes gongs « Création
Sonore #3. Terre » de Paiste et « Éléments Thérapeutiques —
Feu » de Tone of Life/Sona dans la page “Détail des gongs de ma
collection”.
4) Sélection de partiels par étouffé d’une
mailloche secondaire
Les instrumentistes à cordes connaissent bien le principe
d’émission d’un harmonique particulier en effleurant une corde à
un point nodal ; les pianistes aussi. Au gong, bien qu’il soit difficile
de déterminer précisément l’emplacement des lignes et anneaux
nodaux de par la multiplicité des modes de vibration simultanés,
nous disposons d’une technique apparentée.
Pour faciliter l’émission de certains partiels principaux sur un
gong en feuille martelée, il suffit de bloquer la mise en vibration
d’une partie de la surface du gong en l’étouffant avec une
mailloche secondaire dans une main, avant de frapper à un autre
endroit — de préférence dans une zone différente — avec la
mailloche principale. Ce mode de jeu spécial, qui inhibe une partie
des partiels, permet de mieux sélectionner le mode de vibration
du gong, donc de reproduire aisément certains sons. Sur un gong
planétaire Paiste, en bloquant le cœur du gong et en frappant
vers le bord extérieur de la zone médiane, on fait sortir le premier
partiel, alors qu’en bloquant la partie extérieure de la zone
médiane et en frappant à peine excentré, la fondamentale sort
plus clairement. Enfin, en étouffant le cœur du gong et en
frappant avec l’autre mailloche sur la partie libre du rebord
extérieur, le gong produit un halo sonore, privé de la
fondamentale et parfois assez différent du son plein. Attention, la
partie libre (partie extérieure) du bord est une zone plus fragile
du gong ; il convient de frapper avec une force mesurée afin de
ne pas endommager l’instrument.
Naturellement, sur les petits diamètres, l’étouffé amortit trop
la résonance du gong, produisant un son plus sourd — cette
technique fonctionne donc surtout sur les gongs de moyen et
grand diamètre (de 28” à 40” / de 71 cm à 102 cm). J’ignore dans
quelle mesure ce mode de jeu fonctionne sur un gong épais type
gong coulé — moins bien je suppose.
Pour ce type de jeu, le compositeur doit connaître le gong
précis qu’il souhaite utiliser, afin que le partiel soit de la
fréquence exacte qu’il espérait. C’est possible d’être confiant
pour une même référence de gong des lignes de Gongs
Planétaires Paiste ou Meinl, qui sont extrêmement réguliers de
l’un à l’autre, mais sans doute moins sur les gongs de Sona/Tone
of Life, qui peuvent laisser entendre de petites différences pour
une même référence. Même les gongs de la collection de Gongs
Symphoniques de Paiste et Meinl, ou des collections Wu Xing et
Flower of Life de la gamme Sonic Energy de Meinl (fabriqués par
Broder Oetken), ainsi que les gongs Freya, Wega et Sadja
fabriqués par Broder Oetken pour Ollihess, peuvent
potentiellement être subtilement différents du fait qu’ils ne sont
pas accordés à proprement parler, même si au moins chez Paiste,
les gongs sont testés face à un gong Maître (Est-ce le cas chez
Sona ? Je l’ignore.). Sans parler des gongs Terre proposés par
ces trois fabricants de gongs, dont le son global doit être
semblable de l’un à l’autre, mais dont les coups de marteaux et
mélanges de partiels doivent varier d’un gong à l’autre…
Quoi qu’il en soit, si le compositeur connaît le partiel qu’il
souhaite faire sortir sur un gong précis, je recommande la
notation suivante : D’abord, indiquer le fabricant, la collection et
le modèle exact du gong souhaité. Ensuite, noter la fondamentale
avec une tête de note en croix pour indiquer l’étouffé, surmontée
d’une tête de note losangée à la hauteur du partiel à faire sortir.
Enfin, indiquer à quelles positions doivent étouffer la mailloche
bloquante et frapper la mailloche frappante.

Il y a une autre façon de faire sortir le premier partiel


proéminent d’un gong, particulièrement sur les diamètres moyens
et grands : il faut pousser le gong en arrière avec la mailloche,
placée vers le bord extérieur de la zone médiane à 8 h environ,
puis l’éloigner brusquement, libérant le balancement du gong, et
venir alors frapper la surface perpendiculairement, d’un coup
direct, toujours à 8 h vers le bord extérieur. Cette façon de
procéder a l’avantage d’éviter de sur-étouffer le gong, mais
requiert un petit entraînement — il ne faudrait pas endommager le
gong par une frappe trop ambitieuse.
5) Roulements
Pour réaliser un roulement sur un gong, une seule mailloche
suffit, puisqu’il n’est pas nécessaire de frapper aussi souvent que
pour un roulement de timbale ou de cymbale, la résonance du
gong emplissant l’espace entre deux coups de mailloche.
Toutefois, un roulement à deux mailloches peut s’avérer plus
confortable.
Pour réaliser un crescendo, on peut resserrer l’intervalle
entre deux frappes et augmenter la force de frappe. Pour un
diminuendo, à l’inverse, on peut ralentir le rythme de frappe et
diminuer la force de frappe. Il faut bien tenir compte du fait que le
gong a une très longue résonance, c’est pourquoi il peut être
souhaitable, dans un passage diminuendo, d’arrêter de jouer un
roulement plus tôt qu’écrit, la résonance se chargeant de
diminuer d’elle-même.
Dans tous les cas, il convient de tenir compte de la réactivité
du gong, un petit gong très réactif pouvant répondre un peu trop
vite et demander un certain soin pour le contenir, alors qu’un gros
gong avec plus d’inertie peut au contraire requérir de commencer
à jouer un peu plus tôt un passage en roulement crescendo.
6) Baguettes superball
Le sujet des baguettes superball étant particulièrement riche
et méritant un traitement en profondeur, j’ai décidé de le séparer
de ce guide principal pour en faire un guide à part entière : le
“Guide de Jeu avec la Superball”.
Broder Oetken propose deux gongs de 32” conçus avec à
l’esprit le jeu par superball en particulier : les gongs Sirène ;
Himeropa (doux), et Himeropa Ligeia (plus léger dans le son).
« Himeropa » veut dire « chimère » (créature mythologique).
Leur zone médiane étant exempte de toute éraflure, celle-ci se
prête particulièrement bien au jeu par superball sur la face du
gong, et rappelle un peu en apparence les gongs Paiste de la
série Accent. Par ailleurs, Oetken Gongs propose maintenant
toute une collection de gongs Accent (rien moins que 6
diamètres !) : 20”, 24”, 28”, 32”, 36” et 40” (51 cm, 61 cm, 71 cm,
81 cm, 91 cm et 102 cm)
7) Archet
Les archets de contrebasse ou de violoncelle permettent, en
jouant sur la tranche du bord replié (ou simplement sur la tranche
pour un gong plat type wind gong), de tirer une multitude de
partiels, imprévisibles, qui dépendent de la « prise de corde »
(l’amorce), de la pression, de la vitesse, de l’angle, du point de
friction sur le cadran du gong, etc. Comme j’aborde déjà ces
problématiques dans le “Guide de Notation du Waterphone”, et
de façon apparentée dans le “Guide de Jeu avec la Superball”, je
ne m’étends pas ici dessus. En bref, retenons ici que les partiels
obtenus avec archet sont imprévisibles, et peu ou prou
reproductibles, sauf par chance.
8) Balais métalliques et tige métallique
Outre le jeu frappé, frottés à plat le long du bord replié du
gong, les balais produisent un « woosh » métallique sonore,
particulièrement résonnant sur les grands gongs.
Quant à la tige métallique, il est préférable de racler le bord
replié du gong et non sa surface, en passant la tige métallique à
plat contre l’extrême bord de la pliure du gong, afin de ne pas le
rayer. Le son produit est le même, et l’instrument n’a aucun
risque d’en souffrir.
9) Diapason
Il est possible de plaquer la bille métallique d’un diapason en
vibration contre la surface d’un gong, pour lui communiquer sa
vibration. Il faut toutefois prévoir un tissu fin entre le gong et le
diapason (type peau de chamois), qui amortit certes légèrement
le son, mais permet surtout de ne pas faire entendre l’impact
lorsque le diapason entre en contact avec le gong. Cette
technique, anecdotique, fonctionne plus ou moins bien selon les
gongs et la sympathie de leurs fréquences avec celle du
diapason.
Il faut toutefois noter qu’il existe maintenant des séries
complètes de diapasons accordés sur de nombreuses
fréquences et notes de la gamme, ce qui pourrait ouvrir des
horizons à cette technique.
10) Résonateur par sympathie
Enfin, nous terminons ce rapide tour d’horizon de quelques-
unes des techniques de jeu au gong par l’utilisation du gong en
tant que résonateur par sympathie.
Il suffit pour cela de se placer relativement près d’un gong
(entre 50 cm et 1 m), puis de chanter ou jouer d’un autre
instrument devant, produisant un effet de réverb naturel.
Certaines fréquences résonnent davantage, selon le gong et
selon l’instrument joué. Un instrument avec des vibrations fortes
et un large ambitus fonctionne bien, comme le violoncelle. Pour
tester les fréquences sympathiques d’un gong, il suffit d’exécuter
une glissade très lente sur toute l’étendue de l’instrument (dans
mon cas le violoncelle), et de noter les endroits qui sonnent très
bien, et ceux où la résonance semble plus assourdie.
Cette technique peut servir pour l’enregistrement, pour
simuler une réverb naturelle mais un peu étrange, en disposant
plusieurs gros gongs en face et sur les côtés d’un instrumentiste
ou groupe d’instruments.
Cette propriété de mise en résonance s’avère parfois
problématique ; je pense ici aux orchestres, dans lesquels les
vibrations sonores sont si intenses qu’elles font entrer le gong en
résonance. Si l’on prend un passage avec une modulation, la
résonance résiduelle de la première tonalité peut ainsi passer
pour une dissonance à l’avènement de la nouvelle tonalité ! Que
faire dans ce cas ? À part venir étouffer le gong, pas grand-chose
malheureusement.
Voir aussi « I. 3. Résonances »
11) Étouffoir artificiel
Il est possible d’amortir la sonorité d’un gong, réduisant
largement ses résonances et assourdissant le son, en disposant
des pinces à linge en un ou plusieurs points de son rebord.
L’idéal est de mettre un petit morceau de chiffon doux entre la
pince à linge et le métal, afin que le gong ne zingue pas lors de la
vibration. Cette technique peut servir dans des œuvres ou des
passages dans lesquels le gong risquerait de prendre trop
d’espace sonore, noyant le reste de l’effectif instrumental sous
des partiels importuns ou des résonances trop généreuses. Il
convient de tester le résultat au cas par cas, et de trouver les
meilleurs endroits du rebord pour disposer les pinces à linge.
Voir aussi « I. 3. Résonances »
(Remerciements à Damien Deshayes pour sa relecture attentive et ses
remarques pertinentes, sans qui ce guide serait beaucoup moins clair !)
Pour ceux qui souhaiteraient avoir un tour d’horizon du répertoire pour les
gongs en orchestre, je vous renvoie à l’ouvrage de Philip McNamara :
“Gongs and Tam-Tams: A guide for percussionists, drummers and sound
healers”.
VOUS IGNORIEZ QUE LES BALLES
« SUPERBALL » NE SONT PAS QUE DES JOUETS
D’ENFANT ?
Découvrez comment on les utilise en percussion, grâce au
“Guide de Jeu avec les Baguettes Superball” !
DÉCOUVRIR !
Concerts passés

SESSION DE FORMATION “CRÉER DES PARTITIONS


PROFESSIONNELLES AVEC DORICO”
5-9 juin 2023 (apaxxdesigns — formateur : Alexis Savelief)
SESSION DE FORMATION “CRÉER DES PARTITIONS
PROFESSIONNELLES AVEC DORICO”
13-17 février 2023 (apaxxdesigns — formateur : Alexis Savelief)

SESSION DE FORMATION “CRÉER DES PARTITIONS


PROFESSIONNELLES AVEC DORICO”
24-28 octobre 2022 (apaxxdesigns — formateur : Alexis Savelief)
SESSION DE FORMATION “CRÉER DES PARTITIONS
PROFESSIONNELLES AVEC DORICO”
13-17 juin 2022 (apaxxdesigns — formateur : Alexis Savelief)

“LES PLUMES DE L’OCÉAN”


dimanche 15 mai 2022 à 15h (Orchestre National de Bretagne (ONB), Pôle
Culturel, Ploërmel)

“LES PLUMES DE L’OCÉAN”


vendredi 13 mai 2022 à 20h30 (Orchestre National de Bretagne (ONB),
SolenVal, Plancoët)

CRÉATION DES “PLUMES DE L’OCÉAN”


jeudi 12 mai 2022 à 20h30 (Orchestre National de Bretagne (ONB), Le Sabot
d’Or, Saint-Gilles)
CINÉ-CONCERT “NOSFERATU, UNE SYMPHONIE DE L’HORREUR”
samedi 30 octobre 2021 à 19h30 (Orchestre Symphonique National de
Colombie, Théâtre Colón, Bogotá)

CINÉ-CONCERT “NOSFERATU, UNE SYMPHONIE DE L’HORREUR”


vendredi 29 octobre 2021 à 19h30 (Orchestre Symphonique National de
Colombie, Théâtre Colón, Bogotá)

“LES PLUMES DE L’OCÉAN”


vendredi 26 février 2021 à 20h (Orchestre National de Bretagne (ONB), Opéra,
Rennes)

CRÉATION DES “PLUMES DE L’OCÉAN”


jeudi 25 février 2021 à 20h (Orchestre National de Bretagne (ONB), Opéra,
Rennes)

“LES PLUMES DE L’OCÉAN”


mardi 19 mai 2020 à 20h30 (Orchestre Symphonique de Bretagne (OSB), Le
Quartz, Brest)

“LES PLUMES DE L’OCÉAN”


vendredi 15 mai 2020 à 20h (Orchestre Symphonique de Bretagne (OSB),
Opéra, Rennes)

CRÉATION DES “PLUMES DE L’OCÉAN”


jeudi 14 mai 2020 à 20h (Orchestre Symphonique de Bretagne (OSB), Opéra,
Rennes)

“LES PLUMES DE L’OCÉAN” — GÉNÉRALE PUBLIQUE


jeudi 14 mai 2020 à 10h (Orchestre Symphonique de Bretagne (OSB), Opéra,
Rennes)

“LES PLUMES DE L’OCÉAN”


mardi 1er octobre 2019 à 20h (Orchestre Symphonique de Bretagne (OSB),
Théâtre, Lorient)

“LES PLUMES DE L’OCÉAN”


lundi 30 septembre 2019 à 20h (Orchestre Symphonique de Bretagne (OSB),
Théâtre de Cornouaille, Quimper)

“LES PLUMES DE L’OCÉAN”


samedi 28 septembre 2019 à 20h (Orchestre Symphonique de Bretagne (OSB),
La Passerelle, Saint-Brieuc)
“LES PLUMES DE L’OCÉAN”
vendredi 27 septembre 2019 à 20h (Orchestre Symphonique de Bretagne
(OSB), Couvent des Jacobins, Rennes)

CRÉATION DES “PLUMES DE L’OCÉAN”


jeudi 26 septembre 2019 à 20h (Orchestre Symphonique de Bretagne (OSB),
Couvent des Jacobins, Rennes)

“HAUBANAGES”
jeudi 6 juin 2019 à 20h (Orchestre Symphonique de Bretagne (OSB), Opéra,
Rennes)

CRÉATION DE “HAUBANAGES” (SEXTUOR POUR FLÛTE,


WATERPHONE, HARPE, VIOLON, ALTO, VIOLONCELLE)
dimanche 12 mai 2019 à 17h (Orchestre Symphonique de Bretagne (OSB), Cap
Caval, Penmarc’h)
CINÉ-CONCERT “NOSFERATU, UNE SYMPHONIE DE L’HORREUR”
mercredi 6 décembre 2017 à 20h30 (Ensemble 2e2m, La Boîte à Musiques,
Metz)

CINÉ-CONCERT “NOSFERATU, UNE SYMPHONIE DE L’HORREUR”


samedi 3 décembre 2016 à 17h (Ensemble 2e2m & Orchestre Symphonique de
Bretagne (OSB), Auditorium du CRD, Gennevilliers)

CINÉ-CONCERT “NOSFERATU, UNE SYMPHONIE DE L’HORREUR”


samedi 24 septembre 2016 à 14h30 (Ensemble 2e2m, Studio 66, Champigny-
sur-Marne)

CONCERTO POUR CRISTAL BASCHET & ORCHESTRE


samedi 16 avril 2016 à 20h (Orchestre Symphonique du Conservatoire Edgar
Varèse, Salle des Fêtes, Gennevilliers)

CINÉ-CONCERT “NOSFERATU, UNE SYMPHONIE DE L’HORREUR”


samedi 13 février 2016 à 18h (Orchestre Symphonique de Bretagne (OSB) &
Ensemble 2e2m, Opéra, Rennes)
Prochains concerts

“HOMMAGE À LA 3È SUITE DE BACH”


jeudi 6 juillet 2023 à 19h (Classe de Violoncelle du CRR de Poitiers, Église
Saint-Cyprien, Poitiers)

CRÉATION À 19H15, PRÉCÉDÉE D’UNE RENCONTRE AVEC LE


COMPOSITEUR…
jeudi 25 avril 2024 à 18h (Orchestre National de Cannes (ONC), Auditorium des
Arlucs, Cannes La Bocca)

Alexis Savelief
Compositeur de musique, Alexis Savelief a composé en particulier une
partition pour le film muet de 1921 “Nosferatu, Une Symphonie de
l’Horreur” de Friedrich Wilhelm Murnau, présenté en ciné-concert à de
nombreuses reprises, notamment à l’Opéra de Rennes par l’ONB, placé
sous la direction de Pierre Roullier et, plus récemment, au Théâtre Colón
de Bogotá par l’Orchestre Symphonique National de Colombie, dirigé par
Andrés Felipe Jaime.

D’autre part, Alexis s’intéresse aux instruments rares, notamment au


Waterphone Megabass, inventé par Richard Waters, ainsi qu’aux gongs.
Alexis a d’ailleurs composé “Leading Astray”, Concerto pour Cristal
Baschet & Orchestre, écrit pour le cristaliste Michel Deneuve.

De 2016 à 2021, il a été professeur d’orchestration et de Notation


Assistée par Ordinateur sous Finale au CRD de Gennevilliers. Il continue
aujourd’hui à donner des cours privés d’orchestration, ainsi que de
notation musicale, sous Dorico et sous Finale. Alexis est aussi désormais
formateur Dorico chez apaxxdesigns.

Alexis Savelief est compositeur en résidence à l’Orchestre National de


Bretagne (ONB), avec lequel il a plusieurs créations en cours, la plupart
pour orchestre symphonique, dont la pièce orchestrale “Les Plumes de
l’Océan”, extraite des “5 Æncres Marines”, a été créée en mai 2022.

Pour la Saison 2023-2024, Alexis Savelief est compositeur en résidence à


l’Orchestre National de Cannes (ONC)…

Enfin, Alexis est l’auteur d’un ouvrage sur les gongs, paru aux Éditions
Musicales Lugdivine…
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© 2016-2024 BY ALEXIS SAVELIEF | MENTIONS LÉGALES

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