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INTRODUCTION

Ce texte est écrit par jacques Schlanger et porte sur les préjugés négatifs sur la philosophie.
Le problème ici soulevé est de savoir pourquol les gens considèrent la philosophie comme
étant une activité oisive? En vue de répondre à cette question, l'auteur défend l'idée d'après
laquelle les gens critiquent la philosophie car ils la prennent comme une activité de
divagation de l'esprit se livrant à des délires inopportuns, et pourtan, la philosophie est une
activité d'atelier où ses artisans se livrent à des productions d'oeuvres philosophiques. Ainsi,
philosopher, c'est en même temps vivre. Afin d'étayer sa pensée, l'auteur structure son texte
en deux arguments majeurs: d'abord, il met l'accent sur la critique des détracteurs de la
philosophie comme une activité de spéculations inutiles et ensuite, il montre que la
philosophie, à l'instar des autres matières telles la physique, la peinture et les
mathématiques, est une activité intellectuelle de production d'idées. Au cours de notre
étude, nous expliquerons le texte dans son intégralité pour ensuite aborder sa dimension
critique oú nous montrerons que même si la philosophie est une activité de production
d'idées, elle n'en est pas pour autant nutile.
DÉVELOPPEMENT
A Explication
Dès le début de son texte, l'auteur met l'accent sur la conception du sens commun sur la
philosophie. En effet, pour l'homme de la rue la philosophie est un exercice intellectuel de
spéculations et de ratiocinations inutiles où ses différents protagonistes rivalisent de
verbiage improductif. Calliclès avait dit antérieurement dit qu'elle était un jeu d'enfants et
que par ricochet, elle ne devrait servir qu'à l'éducation de ceux-ci. Il ajoute que s'il voyait un
adulte qui se consacrait à cette activité, il suggérait qu'il soit fouetté. Cette opinion négative
sur la philosophie est illustrée par l'auteur lorsqu'il écrit que la philosophie est "le théâtre
des délires de l'esprit humain". L'activité philosophique est considérée comme un havre de
divagation de la raison où on spécule sur des phénomènes éthérés, sur des notions purement
abstraites n'ayant aucun rapport avec la réalité sensible, avec l'existence. "Primum vivere
deinde philosophari", " vivre d'abord, philosopher après". C'est donc l'avis selon lequel la
philosophie est un farniente, une oisiveté. Pour ces mêmes critiques, les philosophes sont
dans les nuées, pour reprendre le propos d'Aristophane, c'est-à-dire, ils sont dans leurs
rêves et illusions totalement
"détachés de la réalité", des penseurs qui se terrent dans "leur tour d'ivoire". En somme, la
philosophie est selon ses détracteurs, une activité inutile dans laquelle on perd son temps
pour rien, car elle nous détourne de l'essentiel: la vie, le monde. Mais la philosophie mérite-t-
elle toutes ces critiques formulées en son encontre? Se consacrer a elle ne signifie-til pas
vivre?
La philosophie est en réalité une activité discursive dont l'objectif principal est de donner du
sens à ce qui est. A quoi sert la vie si on ne peut saisir sa signification? C'est d'ailleurs dans
sa volonté de donner du sens et de vouloir connaître son existence que thomme a
primitivement initié des formes de pensées moins élaborées telles que le mythe, la magie et
la religion. Les Grecs, reconnus comme les précurseurs de cette opinion négative sur la
philosophie est illustrée par l'auteur lorsqu'il écrit que la philosophie est "le théâtre des
délires de l'esprit humain". L'activité philosophique est considérée comme un havre de
divagation de la raison où on spécule sur des phénomènes éthérés, sur des notions purement
abstraites n'ayant aucun rapport avec la réalité sensible, avec l'existence. "Primum vivere
deinde philosophari"," vivre d'abord, philosopher après". C'est donc l'avis selon lequel la
philosophie est un farniente, une oisiveté. Pour ces mêmes critiques, les philosophes sont
dans les nuées, pour reprendre le propos d'Aristophane, c'est-à-dire, ils sont dans leurs
rêves et illusions totalement
"détachés de la réalité", des penseurs qui se terrent dans "leur tour d'ivoire". En somme, la
philosophie est selon ses détracteurs, une activité inutile dans laquelle on perd son temps
pour rien, car elle nous détourne de l'essentiel: la vie, le monde. Mais la philosophie mérite-t-
elle toutes ces critiques formulées en son encontre? Se consacrer à elle ne signifie-t-il pas
vivre?
La philosophie est en réalité une activité discursive dont l'objectif principal est de donner du
sens à ce qui est. A quoi sert la vie si on ne peut saisir sa signification? C'est d'ailleurs dans
sa volonté de donner du sens et de vouloir connaitre son existence que l'homme a
primitivement initié des formes de pensées moins élaborées telles que le mythe, la magie et
la religion. Les Grecs, reconnus comme les précurseurs de cette forme de rationalité, seront
considérés comme ayant inauguré l'ère du discours rationnel qu'on appelle le MIRACLE
GREC. La philosophie est donc comme l'a dit l'auteur une activité d'atelier" oú ces acteurs se
livrent à des productions intellectuelles visant à

•permettre à l'homme d'atteindre le bonheur. Plutôt qu'un "lieu des outrances d'idées, le
théâtre des délires de l'esprit humain", la philosophie est une réflexion grâce à laquelle
l'homme s'oriente et s'éclaire par un usage réfléchi de la raison pour atteindre l'ataraxie.
André Comte Sponville affirme dans ce sens que "La philosophie est une activité discursive
qui a la vie pour objet, le bonheur pour but et la raison pour moyen".
Autrement dit, quiconque pense sa vie vit sa pensée. Les idées obtenues par une reflexion
critique diffèrent des opinions glanées par-ci par-là sans réflexion préalable car elles nous
permettent de distinguer le bien du mal le vrai du faux, le juste de l'injuste. De la sorte, la
philosophie qui, par ce moyen, nous distingue des "bêtes brutes", est incomparablement
nécessaire. Mettant en avant la pensée et la réflexion dans toutes les actions de l'homme,
l'activité philosophique offre à ce dernier l'occasion de vivre raisonnablement et d'éviter
ainsi la tromperie, l'erreur et l'égarement. Aucune action de l'homme ne saurait donc avoir de
sens si elle n'est préalablement précédée d'une pensée rationnelle, d'où l'importance de la
philosophie qui, comme le dit Descartes, guide nos pas et nous permet de bien nous
conduire en cette vie. Il serait donc un non sens que de là reléguer au second plan en faveur
des mathématiques, de la physique et de la peintur.
On peut donc retenir que la philosophie est d'une importance capitale dans la vie de l'homme
dans la mesure où son usage lui permet de se distinguer des autres, d'éviter les erreurs de
jugement et d'avoir le bonheur qui est le seul but de la vie. On pourrait Loutefois se
demander si ce jeu d'éternel recommencement auquel se livre la philosophie par la remise en
question permanente ne peut-il pas amener à penser qu est une spéculation inutile? B.
DISCUSSION
La peinture, la physique ou comme l'astronomie et la biologie sont autant qu'elles sont des
sciences à la fois théorique et pratique et permettent de gagner sa vie. La philosophie, elle, s
emmurant dans la ratiocination vaine, semble entrainer dans l'oisiveté. En effet, sa
promptitude aux questionnements abstraits et récurrents fait qu'elle n'incite pas à une
activité pratique. C'est dans cet ordre d'idées que d'aucuns la considèrent comme un "lieu à
outrance d'idées", un farniente. Paul Valery renchérit en ces termes: "La philosophie est un
simple jeu de mots, un vain bavardage", ou Kant d'ajouter que la philosophie est un champ de
gladiateurs ou il n'y a ni vainqueur ni vaincu. Les philosophes, véritables comédiens de
l'esprit, rivalisent de verbiage et de joutes intellectuelles ne produisant pas d'effets
pratiques sur le quotien des hommes.
Se calfeutrant dans leur tour d'ivoire, ils se détachent totalement de la réalité sensible.
Elle n'a donc aucune utilité pratique car elle ne nous permet nullement pas de gagner sa vie.
Et pourtant le but ultime de celle-ci est d'accéder au bonheur, autrement appelé le souverain
bien par le Stagérite, Aristote. La vie réelle appelle à se consacrer à des pratiques qui, par
leurs effets, garantissent le bonheur par la mise à disposition de conditions matérielles
d'existence telles que l'argent, les infrastructures, la science eta technique et autres moyens
logistiques. La philosophie, elle, gagnerait à être plus efficace et plus efficiente dans
l'amélioration du niveau de vie de l'homme.
C. CONCLUSION
Nous voilà au terme de notre étude portant sur les critiques négatives des hommes du sens
commun sur la philosophie. Il a été question de savoir si le caractère spéculatif de l'activité
philosophique amène-t-il à penser que la philosophie est inutile. A ce problème, l'auteur
répond en montrant que la philosophie, comme toutes les autres disciplines, est une activité
qui permet de vivre. Nous pouvons en réalité affirmer que la philosophie permet à l'homme
de bien vivre surtout lorsqu'elle promeut l'application raisonnée et méthodique du bon sens.
Ainsi, obtient-on le bonheu qui est la finalité de l'existence.
Mamadou Ciré Sy professeur de philosophie au lycée Demba Diop de Mbour.

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