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Introduction
a. Origine historique
b- Origine causale
La philosophie doit être comprise comme une manière de vivre, non pas
seulement comme une réflexion théorique. Autrement dit, être philosophe
c’est vivre et agir d’une certaine façon. L’idée que la philosophie est un art
de vivre a ainsi amené certains philosophes à imaginer qu’ils devaient
guider les hommes et les aider à vivre correctement. Ceci explique la
naissance, dans l’antiquité, d’écoles philosophiques comme le stoïcisme,
l’épicurisme et le scepticisme. - L’épicurisme fondé par Epicure soutient
que le but de la vie est d'atteindre le maximum de plaisirs et d’éviter le
maximum de douleur, c'est-à-dire chercher le plaisir et fuir la douleur.
Pour Epicure, le plaisir résulte de la satisfaction des besoins qui sont de
trois types : les besoins naturels et nécessaires (manger, boire et dormir), les
plaisirs naturels et non nécessaires (les plaisirs sexuels par exemple) et les
besoins ni naturels ni nécessaires (fumer, se droguer etc.). Les épicuriens
disent que l’homme doit chercher la satisfaction des besoins naturels et
nécessaires et éviter les excès. Ils estiment que « vivre heureux, c’est vivre
caché », c'est-à-dire fuir la gloire, la richesse, le pouvoir etc. qui peuvent
être source de souffrance.
1-Philosophie et mythe
2-Philosophie et religion
Philosophie et science
Philosophie et science sont nées au 6ème siècle avant Jésus Christ à partir
d’une rupture avec les premières approches du réel. Insatisfaits des
explications données par le mythe, la magie et la religion, les premiers
penseurs vont expliquer le cosmos en faisant appel à la raison. On assiste,
dès lors, à la naissance de la pensée rationnelle. Ces premiers penseurs
étaient en même temps des philosophes et des savants à l’instar de Thalès,
de Pythagore, d’Euclide, d’Archimède etc. Philosophie et science ont donc
cheminé ensemble pendant longtemps. Mais petit à petit, les sciences se
détachèrent de la philosophie et constituèrent, chacune, un objet et une
méthode spécifiques. C’est à ce titre qu’on a pu dire que « la philosophie est
comme une femme en ménopause qui a cessé de procréer et dont les enfants
devenus adultes n’ont cessé de se démarquer d’elle pour se constituer en
disciplines autonomes ». A l’origine, la philosophie était présentée comme la
mère de toutes les sciences. Elle était une discipline encyclopédique,
répondant au vœu d’Aristote qui la définissait comme le « savoir de la
totalité ou la totalité du savoir ». Au fil des siècles, les progrès des sciences
finissent par prendre le dessus en rendant impossible la maîtrise du savoir
total par un seul homme. La philosophie comme savoir encyclopédique
devient ainsi chimérique. La science prit alors son autonomie avec Francis
Bacon qui, au début du 17ème siècle, inaugure la rupture en introduisant la
méthode expérimentale. Dans le même siècle, suivirent la physique avec
Newton et Galilée, l’astronomie de Kepler. Au 18ème siècle, la biologie fera
de même et les sciences sociales au 20ème siècle conclurent définitivement la
séparation entre la philosophie et la science. Il ne sera désormais laissé à la
philosophie que la logique et la métaphysique. Ainsi, de la pensée
encyclopédique du philosophe comprenant tous les domaines du savoir,
émerge la pensée du scientifique qui porte sur un objet particulier avec une
méthode d’étude particulière. - Différence de méthodes, d’orientations et de
préoccupations: La science est caractérisée par son objectivité alors que la
philosophie est marquée par la subjectivité. Lorsque les philosophes posent
la même question, ils y apportent des réponses différentes, subjectives.
C’est parce que chaque philosophie exprime les sentiments de son auteur,
ses convictions personnelles, ses croyances. Il y a une pluralité en
philosophie alors que dans les sciences il y a une unité. La science est
caractérisée par son exactitude parce qu’elle produit les instruments de
vérification de ses théories. La procédure de la science est particulière : elle
passe par l’observation, l’hypothèse, l’expérimentation, la vérification et
l’élaboration d’une loi universelle. La science dit ce qui est en se posant le «
comment », mais la philosophie s’intéresse à ce qui devrait être et se pose le
« pourquoi ». Quand le savant se demande comment les choses se
produisent, le philosophe, par la spéculation, se demande le pourquoi des
choses. La science va du sujet vers l’objet : elle est cosmocentrique alors
que la philosophie va du sujet vers le sujet : elle est humaniste. Par exemple
Pourquoi y a -t-il quelque chose plutôt que rien ? Pourquoi l’homme existe-
t-il pour mourir ? Philosopher revient à se placer du point de vue
axiologique, c'est -à dire s’interroger sur la valeur de la connaissance, de
l’intérêt de l’existence etc. Où va l’homme ? D’où vient-il ? Que lui est-il
permis d’espérer ? Quelle est sa destinée ? Ce sont là sont des questions
intrinsèques à la philosophie. La philosophie et la science ne s’opposent pas
radicalement. Elles sont, à bien des égards, complémentaires. Car la
philosophie réfléchit sur la science et c’est ce qui fonde l’épistémologie. La
philosophie redevient une conscience de la science et non une concurrence
pour celle-ci. Elle s’érige en gardienne face aux dangers multiples que
l’usage des découvertes scientifiques fait courir à l’humanité. Pierre
Fougeyrollas écartait toute compétition entre la science et la philosophie en
affirmant : « Toute compétition entre la science et la philosophie serait
ruineuse pour celle-ci ».
Différences de préoccupation :