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Bulletin critique des Annales islamologiques

35 | 2021
Varia

Guillaume Dye, Mohammad Ali Amir-Moezzi (dir.),


Le Coran des historiens
C.B.

Édition électronique
URL : https://journals.openedition.org/bcai/320
DOI : 10.4000/bcai.320
ISSN : 2731-2046

Éditeur
IFAO - Institut français d’archéologie orientale

Référence électronique
C.B., « Guillaume Dye, Mohammad Ali Amir-Moezzi (dir.), Le Coran des historiens », Bulletin critique des
Annales islamologiques [En ligne], 35 | 2021, mis en ligne le 01 mai 2021, consulté le 22 mars 2022.
URL : http://journals.openedition.org/bcai/320 ; DOI : https://doi.org/10.4000/bcai.320

Bulletin critique des Annales islamologiques


II. ISLAMOLOGIE, DROIT, PHILOSOPHIE, SCIENCES

DyeGuillaume, 2.des études sur les religions de l’époque et leurs
Amir-MoezziMohammadAli(dir.) textes,notammentapocalyptiquesetlégaux,3.des
Le Coran des historiens synthèsessurlaquestiondesmanuscritscoraniques,
des inscriptions lapidaires contenant des versets
Paris,LeCerf coraniquesetlaquestiondelacompositionetdela
2019,3408p. canonisationduCoran.
ISBN:9782204135511 LesCommentaires et analysesdechaquesourate,
aux tomes2 et 3, sont rédigés par des spécialistes
Voilà un livre enthousiasmant. Comme son qui analysent en général chacun un groupe de
noml’indique,l’ouvragen’estpasdestinéàlapiété sourates,parexempleMehdiAzaiezcommenteles
musulmane mais à une réflexion historique sur le sourates21-26,78et90etJanM.-F.VanReeth,les
textecoraniquecommeproduitduviiesiècle,hors sourates27-35 et 37. Chaque sourate est d’abord
de toute perspective théologique. Il constitue un analyséedanssastructuregénérale,unplanenest
véritable travail philologique offert au public fran- donné, puis une analyse par groupe de versets, et
cophone: il donne aussi à sentir qu’une science unebibliographie.
nouvelle,lacoranologie,atteintenfinsamaturitéet Après cette analyse des trois tomes du Coran
produitcedocumentfondamentalpourlesdévelop- des historiens,ilconvientdesituerl’entreprisemenée
pementsultérieursdeladitescience,uncommentaire parGuillaumeDyeetMohammed-AliAmir-Moezzi,
continuduCoran.Parcebiais,leCoranreçoitenfin telle qu’ils qu’ils l’expliquent à la fin du premier
l’éclairage savant qu’il méritait et qui permet une volume. C’est la rencontre du doute introduit par
lecturesuiviequiessaiedecomprendrelalettredu l’ancienne tradition chiite et du questionnement
texteetsoncontexte.Parailleurs,uneproposition scientifiquemodernesurleCoran.Jusqu’auxesiècle,
d’interprétationglobalequel’onpourraitqualifierde comme l’explique M.-A.Amir-Moezzi (t.1, p.933),
«prolégomènesàlacoranologieentantquescience» un courant du chiisme a défendu l’idée de taḥrīf
estavancée.Onadoncunearmatureconceptuelle ou«falsification» du Coran. Le pouvoir sunnite
et un travail philologique appelés à se compléter auraitdélibérémentcensurélesnomsdesmembres
l’unl’autre. delafamilleduprophète,notammentAliouFatima,
Le Coran des historiens se compose de deux oubienlesdénonciationsdespuissantsdelatribu
(outrois)parties.Lapremièreestunesériedevingt deQurayshetleur«traîtrise»àl’égardduProphète.
Études sur le contexte et la genèse du Coran,en1014p., CedernierauraitannoncéAlientantquenouveau
la deuxième (en deux tomes de 2386p. en tout) messie (p.952). Par exemple en Coran13,7: «Tu
présenteCommentaire et analyse du texte coranique n’esqu’unAvertisseuralorsquechaquepeupleaun
(Sourates1-26 et 27-114). Une troisième partie de Guide»renverraitpourleschiitesrespectivementà
330p.intituléeBibliographie des études sur le Coran Muhammadentantqu’avertisseuretàAlientant
existesousformeinformatique. queguide.Seulslesdouzeimamsauraientconservé
Contrairementàcequeletitrepourraitlaisser leCoranintégral.PourGuillaumeDye,ladifficultéest
entendre,leCoran des historiensnecontientpas,hélas, ailleurs:latraditionsunnitesurleCorann’estd’aucun
detraductionfrançaiseduCoranetsupposequele secourspourcomprendreleCoran.Troptardifs,les
lecteurfrancophoneaitàsadispositionlatraduction récits témoignent plus de l’exégèse abbasside que
deR.Blachère,deD.MassonoudeJ.Berque,pourne delagenèseduCoran.Larechercheorientalistes’est
citerquelespluscourantes.Leséditeursécrivent(t.2, fourvoyéeet,àlasuitedeTheodorNöldekeaudébut
p.11):«Nousn’avonspasinclusdanslecorpsdel’ous- duxxesiècle,elleafaitconfianceàcestraditionspour
vrage,letextearabeduCoran,niunetraduction:cela avoiruncadreconceptueldanslequelcomprendre
auraitconsidérablementalourdil’ouvrage».Nousle leCoran.Cen’estquedepuis1977-1978,avecJohn
regrettonsetnouslesencourageonsfortementàle E.Wansbrough, qu’on a commencé à comprendre
fairedansunprochainouvrage,caruncommentaire, qu’ilfallaitinterpréterleCoranparleCoran,sil’on
sansunetraduction(àdéfautdutextearabe),est nous permet d’exprimer les choses ainsi. Dès lors
étrange, au moins au niveau scientifique. Chaque Guillaume Dye exprime un paradoxe redoutable
traductionestunpartipris.Lirececommentaireavec (t.1,p.771)quenousappelleronsleparadoxeDye:
uneautretraductionquecelledescommentateurs «1.des strates substantielles du Coran supposent
obligelelecteuràuneformedeschizophrénie(voir un arrière-plan chrétien.» Or si l’on suppose que
ci-dessouslasourate30,2-4). «2.leCorann’estquelerefletdelaprédicationde
Les vingt Études du premier tome se divisent Muhammad»,etque«3.lacarrièredeMuhammad
entroisparties:1.unesériederécapitulationssurle s’est déroulée en Arabie occidentale», où «4.la
contextehistoriquedanslequelestélaboréleCoran, présence chrétienne était marginale», la première

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proposition qu’attesterait pourtant le Coran est Les exploits d’Alexandre: «Dhūl-Qarnayn va aux
impossible.«Sil’onveutuneapprochecohérente», confinsdumonde,vialessentiersduciel,comme
écrit-il alors, «il faut donc introduire du christia- Alexandre dans les sentiers nocturnes du soleil,
nismeàlaMecqueouàMédine»(cequin’estpas jusqu’aumurfétideetconstruitunmurcontreGog
attestéhistoriquement)«oumettreleCoranouune etMagog»(p.571).DavidS.Power(p.639-647)fait
partieduCoranhorsd’Arabieoccidentale»(ceque l’hypothèsequ’ilfaudrait,àlalumièredudroitbyzan-
Dyepropose).Reprenantlesétudesplusanciennes tin,lireenCoran4,12b:*kalla«bellefille?»plutôt
d’Alfred-Louis dePrémare et de François Déroche que kalālat «dépourvu de parent ou d’enfant?».
(ainsiquelatrèsclaireprésentation,danscevolume, Cederniermot,quin’avaitpasdesensclairdansla
desmanuscritscoraniquesparÉléonoreCellard),Dye traditionjuridiquemusulmane,auraitremplacé*kalla
montrequelacanonisationduCoran,entantque dans le codex Parisino-petropolitanus (3equart du
texte,estétablieàlafinduviiesiècle,souslecalifatde viiesiècle).Cesélémentsetd’autres,quiétaientdéjà
ʿAbdal-Malikb.Marwān(685-705)parl’existencedes connusdesspécialistes,sontdésormaisaccessibles
premiersmanuscritscoraniquesetl’analysecritique au lecteur francophone, c’est là un grand progrès.
delatraditionmusulmane.Ilfautdoncabandonner LeparadoxedeDyedoitêtremisencontexteavec
les divisions de la tradition musulmane entre sou- cequemontrentlesÉtudesdeChristianRobin(sur
ratesmecquoisesetmédinoisesetessayer,plutôt,de l’Arabiepréislamiqueetladominationduroyaumejuif
releverdifférentesstratesdecompositiondutexte puischrétiendeḤimyarsurl’Arabiejusquevers550)
coranique:l’uned’elle,lapremière,estliéeàlaprér- etdeMeirM.Bar-Asher(surlaprésencejuivedans
dicationdeMuhammadenArabieoccidentale,mais l’ArabieoccidentaleouḤijāzenrelationaveclesjuifs
onpeutreleverd’autresstrates,ladernièredatant,au dePalestine).CelaexpliqueraitlesliensduCoranavec
plustard,dutempsdeʿAbdal-Malik.Parexemple leTalmud,commeparexempleCoran12,24:«Elle[la
pourleversetdelasourate55,7«Etleciel,Ill’aélevé, femmedePutiphar]etlui[Joseph]eussentcédéàleur
etIlaétablilabalance»sembledevoirsecomprendre penséesi[Joseph]n’avaitpointvulamanifestation
grâce à l’arrière-fond syriaque des Homélies sur la desonSeigneur»quirenvoieàl’imagedesonpère
Création deNarsaïdeNisibeoudel’Hexahémèron queJosephentrevoitparlafenêtredansleTalmud
de Jacques de Sarough où il est question d’une deBabylone (Soṭa36b).LeCoransembledoncs’être
balance cosmologique qui permet de répartir les constitué dans un environnement religieux pluriel
eauxentreeauxducieleteauxdelaterre.Onaurait dontletexteprésentedesélémentsépars.
doncunauteur1, «brillantetsavant,avecunvrai SilaforcedecettelongueintroductionauCoran
talentpoétiqueetunetrèsbonneconnaissancedes qu’estlepremiertomeestdedonneraulecteurfran-
récitsbibliquesetdeshoméliessyriaques»(p.821). cophoneunpanoramapresquecompletducontexte
Maislesdeuxversetssuivants(sourate55,8-9),:«Ne historiqueetlittérairedanslequelsedéveloppece
fraudezpaslabalance!Établissezlapeséeavecéquité texte, ainsi qu’une réflexion de haute tenue sur la
etnefaussezpaslabalance!»semblentreleverd’un façon dont il faut tenter de penser le Coran pour
auteur2, qui «ne comprenant plus la signification unhistorienaujourd’hui,onpeutreleverquelques
cosmologique du terme mīzān («balance»), s’est faiblesses. Comme dans tout travail collectif, les
efforcéd’expliquerceterme»ens’inspirantd’autres auteursn’ontpastouslesmêmesprésupposés,cequi
passagescoraniques.TelestleparadoxedeDye,qui rendparfoisdifficilelalecture.Leséditeurstrouvent,
ouvre la voie à une analyse du Coran inspirée des eux,que«c’estsansdouteheureux»(t.2,p.13)en
méthodesdelarecherchesurleNouveauTestament. ces temps d’intolérance. Par exemple, le chapitre
Onretiredelalectured’ensembledecesÉtudes deFrédéricImbert«LeCorandespierres»s’inscrit
laconfirmationdesintuitionsdéveloppéesparDye. dansladivisionentresouratesmecquoisesetmédi-
David Hamidović reconnaît en Coran31,19: «Sois noises(p.723),jugéecaduqueparDye.Onregrette
modesteentadémarche!Baisseunpeutavoix:en l’absence d’un panorama des débuts de l’exégèse
vérité,laplusdésagréabledesvoixest,certes,lavoix coranique,mêmesionencomprendlesraisonsdans
del’âne»,présentécommesagessedeLuqmān,un laperspectivedesdeuxéditeurs,mentionnéeplus
parallèlesaisissantaveclaSagesse d’Aḥiqar,écritjuif haut.Celaobligelelecteuràsereporteràl’articlede
delaDiasporaégyptienne,connuenarabesousle ClaudeGilliot«Lesdébutsdel’exégèsecoranique»,
nomdesMots d’Aḥiqar:«Baisselatête!Parleàvoix Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée,
basseetregardeàtespieds!Cars’ilsuffisaitdeparler 58(1990),p.82-100.Ilmanqueaussil’équivalentde
hautpourconstruireunemaison,l’âneconstruirait l’articledeClaudeGilliotetPierreLarcher,«Language
deuxmaisons.»(p.532-533).MurielDebiémontre and Style of the Qur’ân», J.D.Mc Auliffe (éd.),
lesliensentreCoran18,60-64et83-99àproposde Encyclopaedia of the Qur’ân,Leyde-Boston,2003,t.3,
Dhūl-Qarnaynetuneapocalypsesyriaqueappelée p.109-135.CelaauraitpuremplacercertainesÉtudes

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comme celle de Frantz Grenet sur l’apocalyptique minimumuneréflexionsurlanaturedecespoètes,


iranienne,chapitred’unehautevaleurscientifique surcesvalléesoùilsbrament,etsurlesfourvoyésqui
maisquiconclutàl’absenced’influencesurleCoran lessuivent,surtoutquecelaintéresselaréflexionsur
ou encore celle de David Hamidović sur les écrits lanatureduCoranenproserimée.
apocryphesjuifsqui«jouentunrôlemarginaldans QuelrapportlesCommentaires et analysesentre-
lesous-textecoranique»(p.535). tiennent-ilsavecleprogrammeouvertparDyedans
Venons-enàladeuxièmepartie,lesCommentaires sesdeuxÉtudesdupremiervolume?PourlaFātiḥa,
et analyses du texte coranique.Làaussi,onconstatera PaulNeuenkirchensignalequelabasmala(traduite
la grande différence de style entre les auteurs. Par souvent ainsi: «Au nom du Dieu clément miséri-
exempleJanM.F.VanReethconvielelecteuràun cordieux»)s’estdiffuséesouslecalife‘Abdal-Malik,
festin de références, même si quelques-unes sont qu’elle«remplitunefonctionquel’onpourraitqua-
déroutantes.IlcontesteenCoran31,12-19lerapport lifierde‘politico-religieuse’»(p.33)etqu’elleserait
deLuqmānaveclaSagesse d’Aḥiqarautitrequ’ils’agit absentedanslesversionscoraniquesd’IbnMas‘ūdou
«probablementd’élémentsintroduitsdanslatradi- d’Ubayyb.Ka‘b(t.2,p.22).Faut-ilenconclure,ceque
tion musulmane après la constitution du Coran» segardedefairel’auteur,quecettesourateseraitune
(p.1101)etpropose,àlasuitedel’articledeDaniel introductionajoutéeàl’époqueducalifeomeyyade
DeSmet,«Luqmân»dansM.A.Amir-Moezzi(éd.) mentionné ci-dessus? Bien que le commentateur
Dictionnaire du Coran,p.501-503,uneidentification cite plusieurs fois Michel Cuypers (dans Azaiez et
deLuqmānaveclepoètegrecAlcméon.Celui-ciserait, alii(dir.),Qur‘an Seminar,p.48),celui-cisembleavoir
selonunauteurarabeduxesiècle,Abūl-Ḥasanal- unpropospluscohérentquivoit«unencadrement
ʿĀmirī,connucommel’inventeurdelaphilosophie. liturgiquepourletexteduCoran»danslapremière
Pour le verset19 de la même sourate: «la voix la sourateetlesdeuxdernières;ilqualifielapremière
plus désagréable est celle de l’âne», Van Reeth sourated’«introductionrelativementtardivedans
préfèrerenvoyeràlafabled’Ésopedel’ânedéguisé leLivre»etrapprochelafindelasourate(verset6-7)
avecunepeaudelionplutôtqu’auxMots d’Aḥiqar. aveclafindupremierpsaumedelaBiblequijouele
LelecteurestunpeuperdusurceLuqmān:s’agit-il mêmerôled’ouverturedupsautier.Celavoudraitdire,
d’Ésope,d’Alcméonoud’Aḥiqar?Lerapprochement danscecas,queleCoran,danssarédactionfinale,a
avec la fable d’Ésope est, littéralement, beaucoup étéconçuparlesautoritésomeyyadesdelafindu
moins convaincant que celui qui est fait avec les viiesiècle sur le modèle d’un psautier à surpasser.
Mots d’Aḥiqar dans le premier volume par David Celaseraitàmettreenrapportaveclaseuleoul’une
Hamidović.Quantàlaphonétique,elleinviteeffec- desseulescitationscoraniquesexplicitesd’unlivre
tivementàaccepterlelienformelentreLuqmānet biblique(enl’occurrencelepsaume36(37),9.11)en
Alcméon.Ilfaudraitsansdoutesupposerunefusion Coran21,105.LapositiondeCuypersnousparaîtplus
dupersonnaged’Alcméonoud’Aḥiqar, cequiestsug- fortequecelledePaulNeuenkirchen,fortdocumen-
gérédanslalittératuresyriaque,lieudeconfluence téemaisquidissoutlaprésentationdelasourateen
delasagessegrecqueetdelasagesseorientale,mais unelistedesourcespossibles.Dernierpoint,pour
lemystèredemeure.ÀladifférencedeVanReeth,un le début de la sourate30, 2-4, Van Reeth propose
auteurcommeMehdiAzaiezesttroplaconique.Par delalireainsi(cequenefontpastoujourslestrois
exempleenCoran26,224-226(traductionBerque): traductionsfrançaisesmentionnéesplushaut):«Les
«Quantauxpoètes,nelessuiventquelesfourvoyés, Romainsontvaincudanslepaysvoisinetaprèsleur
ne vois-tu pas qu’ils brament dans toute vallée et victoire seront défaits dans quelques années», en
qu’ils disent ce qu’ils ne font pas», le lecteur lit référenceàlavictoiredesByzantinssurlesArabesà
commeseulcommentaire(p.936):«Lesversets224- Mu’ta(enJordanieactuelle)en629/630etàladéfaite
226,quantàeux,sontuneaffirmationquelapoésie byzantineauYarmouk(ausuddelaSyrieactuelle)
n’estpasunlangageappropriépourlatransmission en636,cequiauraitlemérited’expliquerl’expression
du message de Dieu, comme le confirme Q36: «danslepaysvoisin».Etilajoute(t.2,p.1077):«Si
69-70.Touscesversetssontunerépliqueauxaccu- l’onsuitunetelleproposition,laprophétie,soussa
sationsfaitesauxprophètes(l’allocutairecoranique formeprésenteentoutcas,nepourraitplusdaterdu
compris)d’êtredespoètes(Q21:5;37:36;52:30) tempsduProphètelui-même,maisseraitleproduit
inspiréspardesdjinns.»C’estunpeucourt,surtout d’une addition ultérieure.» Voilà qui confirmerait
que les références données désignent l’allocutaire le paradoxe de Dye et la datation plus tardive de
coraniquecommepoètealorsqu’ils’agiticiaupluriel certainescouchesduCoran.
de«poètes»,etquecenomadonnésontitreàla
sourate(al-Shu‘arā’),cequiprouvesonimportance C.B.
aumoinsdanslatraditionislamique.Onaimeraitau

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