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IO N D E L A LOI “IMMI
ABROGAT ET D’HOSPITA
LI TÉ !
T R E P O L I T IQUE D’ASILE
OUI À UNE AU

Face à la victoire idéologique de la droite extrême au Parlement et à l’idée raciste de la

préférence nationale infusée dans la loi immigration votée par la majorité présidentielle et
répandue largement dans le débat public, nous réaffirmons le principe de solidarité ; nous
défendons la dignité humaine, la libre circulation des personnes et le droit de décider de son
lieu de vie ; nous nous opposons à l’enfermement des personnes migrantes.

Nous, les étudiant.es et travailleur.euses de l’Université Paris Cité réuni.es en Assemblée


Générale, refusons l’esprit et la lettre de cette loi qui repose sur une logique de suspicion
généralisée (menaçant entre autres l’aide médicale), qui exploite le fantasme de la menace
contre l’ordre public, renforce le pouvoir discrétionnaire des préfets et renverse la logique de
l’accueil en conditionnant l’obtention d’une carte de séjour à des preuves d’intégration.

Après la censure sur la forme de 35 articles par le Conseil Constitutionnel, nous déplorons que
des pratiques répressives et discriminatoires déjà en place soient aggravées dans les 51
articles promulgués le 27 janvier (dont 41 non examinés) :

• Que la régularisation des personnes sans papiers travaillant dans les métiers en tension ne
soit pas un droit mais qu’elle reste dans la logique de la circulaire Valls, révocable chaque
année et soumise à l’arbitraire des décisions préfectorales, selon une vision utilitariste de
la migration ;
• Qu'un nombre croissant de personnes soient exposées au risque d'une Obligation de
quitter le territoire français (OQTF) ou d'une mesure d’éloignement, y compris celles
arrivées en France avant leurs 13 ans ou y résidant depuis plus de 20 ans ou les
conjoint.es de Français.es, à cause de la restriction des moyens de recours et de la
suppression de motifs de protection ;
• Que les conditions d'obtention de titres de séjour soient davantage durcies et exigent
maintenant le respect d'un contrat d'engagement républicain reposant sur l'idée que les
non-Européen.nes manqueraient aux principes d'égalité ou de liberté d’expression ;
• Que soit généralisée la présence d'un juge unique (au lieu de 3) pour statuer sur les
demandes d'asile devant la CNDA (Cour nationale du droit d’asile), aboutissant à une
procédure expéditive et inégalitaire ;
• Que le renouvellement de la carte pluriannuelle des étudiant.es dépende de l’évaluation
toujours plus tatillonne et arbitraire de leur parcours, mesure compromettant la diversité
des étudiant.es accueilli.es ;
• Que les mineurs non-accompagnés puissent être fichés sur simple suspicion d'avoir
commis ou participé à un crime, avant même qu'un juge ait eu à le prouver.

Face à une loi qui touche à la dignité et à la liberté des personnes, face à une politique

xénophobe, nous, les étudiant.es et les membres du personnel de l'Université de Paris Cité,
nous demandons l’abrogation de la loi immigration et la régularisation de
toutes les personnes sans papiers.

Nous appelons à rejoindre la manifestation nationale du samedi 3 février (à Paris,


départ place de la République à 14h) appelée par les collectifs de sans-papiers et des dizaines
d’associations défendant les droits des personnes d’origine étrangère.

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