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454077
PLATON
LA RÉPUBLIQUE
(LIVRE VI)
NOUVELLE ÉDITION
AVEC UNE ETUDE SUR LA POLITIQUE PLATONICIENNE
UNE ANALYSE SOMMAIRE DU DIALOGUE la République
DES NOTES HISTORIQUES ET PHILOSOPHIQUES
ET UN EXTRAIT DU LIVRE VII
PAR
ALFRED ESPINAS
Professeur de philosophie à la Faculté des lettres de Bordeaux
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2 A ) ચા
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CA
PARIS
1886
£54077
PLATON
LA RÉPUBLIQUE
(LIVRE VI )
ANCIENNE LIBRAIRIE GERMER BAILLIÈRE ET Cie
FÉLIX ALCAN , ÉDITEUR
m
AUTRES OUVRAGES DE M. ALFRED ESPINAS
Des 'Sociétés animales. 1 vol. in-8, 2e édition , précédée d'une introduc-
tion sur l'Histoire de la Sociologie. 1 vol. in-8 . 7 fr. 50
La Philosophie expérimentale en Italie. - 1 vol. in-18 . 2 fr. 50
Principes de psychologie de HERBERT SPENCER, traduits de l'anglais, en
collaboration avec M. Th. RIBOT, 2 vol. in-8 . 20 fr.
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BIBLIOTHÈQUE CLASSIQUE D'OUVRAGES PHILOSOPHIQUES
AUTEURS
Devant être expliqués dans les classes de philosophie, conformément aux pro-
grammes de l'enseignement secondaire classique prescrits par arrêté du
22 janvier 1885.
AUTEURS FRANÇAIS
Descartes. Discours sur la méthode; première méditation, avec notes. instruction et
commentaires, par M. V. BROCHARD, professeur de philosophie au lycée Fontanes.
1 vol. in-12, 2e édition . 2 fr.
Descartes. Les Principes de la philosophie, livre I, avec notes, par M. V. BROCHARD,
professeur au lycée Fontanes. 1 vol . in-12, broché. 1 fr. 25
Leibniz. - Monadologie, avec notes, instruction et commentaires, par M. D. NOLEN,
recteur de l'Académie de Douai. 1 vol. in-12. . . 2 fr .
Leibniz. Nouveaux essais sur l'entendement humain, avant-propos et livre I, avec notes
par M. PAUL JANET, professeur à la Faculté des lettres de París. 1 vol. in-12. 1 fr.
Malebranche, De la recherche de la véritée, livre II (de Imagination); avec notes,
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Rennes. 1 vol. in-12 . 1 fr.
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fesseur au lycée Henri IV. 1 vol. in-12. . 1 fr. 40
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M. GEORGES LYON, professeur an lycée Henri IV. — 1 vol. in-12 . 1 fr. 50
Cicéron. - De natura deorum, livre II, avec notes, introduction et commentaires, par
M. PICAVET, agrégé de l'Université. — 1 vol. in-12. . . . . . 2 fr.
livre I, avec notes, introduction et commentaires, par M. BOIRAC
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M. PENJON, professeur à la Faculté des lettres de Douai. — 1 vol. in-18. . . . 1 fr. 25
Platon.- La République, livre VI, avec notes, introduction et commentaires, par
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454077
BIBLIOTHÈQUE CLASSIQUE D'OUVRAGES PHILOSOPHIQUES
PLATON
LA RÉPUBLIQUE
( LIVRE VI )
NOUVELLE ÉDITION
AVEC UNE ÉTUDE SUR LA POLITIQUE PLATONICIENNE
UNE ANALYSE SOMMAIRE DU DIALOGUE la République
DES NOTES HISTORIQUES ET PHILOSOPHIQUES
ET UN EXTRAIT DU LIVRE VII
May
X
..FAR
ALFRED ESPINAS
Professeur de philosophie à la Faculté des lettres de Bordeaux
PARIS
mais tel qu'il a été. Les jeunes gens pour qui cette
édition est faite ne voudront pas démentir la bonne
opinion qu'on a d'eux .
Les candidats à la licence et à l'agrégation trou-
veront peut-être quelque chose à prendre dans ce
travail ; les sources y sont indiquées .
Pour l'orientation générale , M. Denis et surtout
M. Havet ont été nos guides . Nous n'avons pas cité
les beaux ouvrages de Henri Martin et de M. Fouil-
lée sur la philosophie platonicienne , mais nous nous
en sommes constamment servi . Nous devons enfin
des remerciements à M. Tannery, pour ses ingé-
nieuses études sur la partie scientifique du système de
Platon et pour la notoriété qu'il a donnée en France
aux importantes recherches de Teichmüller sur la
Chronologie des Dialogues .
ORIGINES ET PRINCIPES
DE LA
POLITIQUE PLATONICIENNE
ORIGINES
pas par nature, mais par convention (oỷ qúceɩ åhλà vóµw) .
Cette formule décisive résume toute une morale et toute
une politique empiriques que , suivant le témoignage de
Diogène Laërte , Archélaüs avait jointes à la physique de
ses maîtres , mais qui ne nous sont point parvenues .
Les principaux traits en étaient la parenté de l'homme
avec les animaux, et la communauté d'intelligence et
de mobiles entre notre race et les espèces inférieures ,
ce qui ne l'empêchait pas d'aboutir à un tableau des
progrès de la civilisation , et à un exposé des devoirs
digne des sympathies de Socrate .
On voit tout de suite cependant que la formule
d'Archélaüs pouvait être entendue comme une négation
de l'existence réelle de la justice et de l'injustice , du
bien et du mal . Si c'est la loi , c'est-à -dire la volonté du
législateur qui fixe ce qui est noble et honteux , on
pourra soutenir, comme Calliclès dans le Gorgias et
Thrasymaque dans la République, que cela est déclaré
bon en chaque pays qui est avantageux au parti le plus
fort, c'est-à-dire d'ordinaire à l'immense majorité des
faibles , ligués contre les esprits supérieurs ; mais que
ceux-ci sont toujours en droit de rompre la trêve im-
posée et de rentrer dans l'ordre de la nature où la justice
et le succès coïncident exactement . Le suprême mérite
selon la nature sera même de paraître d'accord avec
la morale tout en la violant , soit qu'on persuade au
peuple qu'on ne s'est vraiment pas écarté de la loi , soit
qu'on se mette par la grandeur de ses succès au-dessus
des lois mêmes et que, d'accord avec les représentants
des dieux, on fasse passer pour sacré un pouvoir issu
de la violence . Car la religion est encore une conven-
tion sociale, une invention des politiques destinée à
soutenir la morale qui en est une autre . Ce qui revient
à dire que la distinction entre le bien et le mal est
1.
10. INTRODUCTION .
II
III
IV
disse , se trouve lié par des rapports réciproques . » (Flor. , LXXXV , 15. )
Théopompe , d'après Athénée, reproche à Platon d'avoir tiré un
grand nombre de ses dialogues des travaux de Bryson d'Héraclée
(Athénée, x1 , 508. ) Rapprochez en effet de ce passage la naissance
de la cité par la connexion des arts , née des besoins premiers .
(Rép. , livre II , 349 , c . ) Du reste le lecteur remarquera que presque
toutes ces doctrines figurent plus ou moins modifiées dans la poli-
tique de Platon. Voir encore dans Stobée une application moins
précise de la même comparaison . (Flor. , c . ) — Le pythagoricien
Euryphame examine les éléments de la moralité au triple point de
vue de la structure (¿žáptvoiz) , de l'arrangement des parties ( σuvap-
μoyά) et du maniement ou du jeu ( èñдçά) . Ces paroles d'Euryphame
méritent d'être citées dans l'original : Οὐθὲν γὰρ οὕτω κοσμοπρεπές
καὶ θεῶν ἄξιον ἔργον ἀνθρώποις πέπρακται , ὡς πόλιος εὐνομουμένας συν-
ναρμογὰ καὶ νόμων , καὶ πολιτείας διακόσμασις, εἷς γὰρ ἕκαστος ἄνθρω-
πος αὐτὸς καθ᾽ αὑτὸν οὐδεὶς ἐών ... κ . τ . λ.
1. Nous dirions l'anatomie et la physiologie du corps social ; ces
trois divisions , en fait , se réduisent à deux , car le groupement ré-
sulte du fonctionnement ; c'est le rapport des parties au tout.
42 INTRODUCTION .
3
II
POLITIQUE DE PLATON
Notions préliminaires .
vant les yeux ces figures peintes ou gravées depuis dix mille ans :
« Et quand je dis dix mille ans , ce n'est pas par manière de parler,
mais tout de bon . » Il se souvient d'avoir entendu « ces chants sa-
crés , si vieux qu'on les attribuait à Isis elle-même et qui n'ont
jamais changé... » Voir sur les progrès de la foi monarchique , Xéno-
phon , soit qu'il anathématise le tyran (Dial. Hier., chap. vii) , soit .
qu'il exalte le monarque parfait (même dialogue, chap . viii , et
Cyropédie) . M. Croiset montre , dans sa thèse sur Xénophon (où
tous ces textes sont cités) , les complaisances de l'aristocratie pour
Philippe et son admiration pour le grand roi . Le chef des dix mille
est le type de ces dévots laconisants dont les passions inspirèrent
le puissant théoricien de la République.
1. V. VAN DEN BERG , Petite Hist. des Grecs (Hachette , 1880 ) , p.247 .
50 INTRODUCTION .
nées devra mûrir encore , elle n'en reste pas moins l'ex-
pression de l'état social contemporain .
Platon croit sincèrement trouver un milieu entre les
tendances extrêmes qui divisaient les esprits des philo-
sophes et des hommes d'État ses contemporains , la foi
religieuse traditionnelle et le naturalisme , la politique
mystique, autoritaire , et la politique libérale , les aspira-
tions vers la cité céleste et le souci des besoins positifs
de la cité d'ici -bas . Tel est dans sa pensée le caractère
de sa doctrine politique . Telles seront aussi les inten-
tions évidentes d'Aristote . Telle était d'ailleurs la tradi-
tion socratique . Mais on va voir que si Platon fait une
part assez grande à l'observation et tient assez de
compte des lois biologiques , psychologiques et socio-
logiques pressenties de son temps pour que sa doctrine
soutienne encore l'intérêt après tant de siècles , somme
toute , c'est la crainte de la démocratie et de la liberté ,
la défiance envers la nature humaine , la haine des
beaux-arts , le dégoût de la vie réelle , le mépris des
conditions économiques et proprement politiques de
la vie sociale , ce sont enfin les préjugés mystiques et
théocratiques ouvertement rétrogrades qui dominent
dans son œuvre .
Idée générale de sa philosophie. - Comme son maître
Socrate, c'est par la philosophie que Platon veut res-
taurer la foi . On se rappelle que pour Socrate la
science est toute en définitions de concepts . Ces Idées
générales dans lesquelles Socrate voyait la vérité, Pla-
ton en fait la réalité même ; il extériorise les notions ,
et , les trouvant bien plus simples et stables que les
objets d'où notre esprit les tire , il les élève au rang
de choses les objets ne sont, par rapport à elles , que
des imitations lointaines, de pâles copies . Les idées
forment donc un monde , monde d'essences éternelles
54 INTRODUCTION .
II
III
/ νομοθετική
δικαστική
στρατηγία
νηα
δ, ημιουργί
ναυπηγία πρωτογενές
τεχνικώτεραι οἰκοδομία κτῆμα
ζηλουργική ὄργανα
β) κατὰ τὴν μουσική ξυναίτιοι ἀγγεῖον
ὀρθὴν δό- γυμναστική ὄχημα
ξαν . Ιατρική πρόβλημα
στοχαστικοι παίγνιον
|γεωργία
κυβερνητική θρέμμα
στρατηγική
αὐλητική , κιθαριστική σοφιστική
μιμητι τῶν χόρων
κή
κὴ , κατὰ κομμωτι διδασκαλία
τὴν εἶκα- ὀψοποιική
σίαν . ανδριαντοποιική ῥητορεία τῶν διθυράμ
ζωγραφία 6ων ποίησις
τραγώδια
en onze sections ; car Vesta reste seule dans le palais céleste . Les
douze grands Dieux qui commandent aux autres divinités condui-
sent chacun leur section dans l'ordre prescrit. Que de spectacles
ravissants se montrent dans le ciel ! Que de révolutions accomplis-
sent les bienheureux ! Chacun remplit ses fonctions , et dans ceux
qui les suivent, le pouvoir et la volonté se trouvent toujours réunis ,
car l'envie est bannie du chœur céleste . » Phèdre, 247 , a . Sur le
sectionnement géométrique des cités à l'imitation de la division du
ciel , voir Critias, 119 , a, et Lois, livre V. Rapprocher Xénophon,
Cyropédie, livres I et VIII .
1. Ἡλίου πᾶς ἄνθρωπος σῶμα μὲν ὁρᾶ , ψυχὴν δὲ οὐδεὶς. Lois, 898 , d.
Θεοὺς αὐτὰς (ψυχὰς) εἶναι φήσομεν. 899 , 6 .
DE LA POLITIQUE COMME ART OU SCIENCE . 77
y a dans les Lois, livre IV, un passage non moins formel. Il est cité
plus loin .
1. Cf. République, livre IV , 782 , c. « En d'autres pays, on n'osait
même pas toucher à la chair de bœuf; on n'immolait pas d'ani-
maux sur les autels des dieux, on se contentait de leur offrir des
gâteaux, des fruits enduits de miel et d'autres dons purs de sang;
on s'abstenait de l'usage de la chair, ne croyant pas qu'il fût per-
mis d'en manger ni de souiller de sang les autels des dieux ; en un
mot, la vie de ces temps-là ressemblait à celle qui nous est recom-
mandée dans les Mystères d'Orphée, laquelle consiste à se nourrir
de ce qui est inanimé et à s'interdire absolument tout ce qui a vie. »
Lois, livres III et VI . Rapprocher le fragment d'Empedocle sur la
vie des hommes primitifs. « Ils avaient pour dieu non Arès, ni le
80 INTRODUCTION .
IV
1. Endroit cité . Voir cet autre passage du même livre des Lois,
livre X, 893 , d, et le Politique, 269 , d. Rapprocher ces idées sur
la vie bienheureuse et parfaite du passage d'Alcméon cité plus
haut, p . 22.
CONSTITUTION DE LA CITÉ ; PHASES DE SA VIE . 101
1. Θεὸς μὲν πάντα καὶ μετὰ θεοῦ τύχη καὶ καιρὸς τἀνθρώπινα δια-
жνберνшσι úμлаντа. De Legibus, 709, b.
DOUBLE MOYEN DE RÉALISER CES CONDITIONS . 113
DU
DIALOGUE DE L'ÉTAT
OU LA RÉPUBLIQUE
(Πολιτεία) .
LA RÉPUBLIQUE
LIVRE VI
Objection d'Adimante.
Les philosophes sont inutiles aux cités .
chez ceux qui possèdent une opinion vraie, une inspiration que
leur envoient les Dieux sans connaissance de leur part. Or, on lit
dans le passage actuel que les passagers déraisonnables pensent
follement que l'art de la navigation (lisons la politique) n'est pas
une science qui puisse s'apprendre. Au premier abord , la contra-
diction est flagrante entre ces divers documents . Mais un peu de
réflexion permet de les ramener à une doctrine cohérente . Dans
la pensée dernière de Platon , la politique est une science ; les
vrais chefs d'État sont ceux qui connaissent l'Idée du Bien ou du
Juste ; il n'y a pas de doute là-dessus , et si le Protagoras ne conclut
pas, c'est que ce dialogue , qui appartient vraisemblablement à la
période de transition où l'auteur se prépare à affirmer ses théories
politiques personnelles , est destiné à exposer la question et ne
contient que des άñopía , c'est- à-dire un examen préalable des dif-
ficultés du sujet . Dans le Ménon, la doctrine de la supériorité de
la science n'est pas abandonnée ; seulement, désireux d'expliquer
comment il se fait que des politiques habiles , utiles à leur pays ,
aient mérité la reconnaissance de leurs concitoyens sans avoir ja-
mais appris par principes l'art de gouverner, Platon suggère l'idée
que ces hommes ont été guidés par une inspiration divine et que
leur foie, selon la thèse du Timée, leur a présenté les reflets de la
vérité que leur tête était inhabile à concevoir dans sa pure essence .
Ils ont pu saisir ainsi , par l'effet de la grâce divine, quelque image
du bien , comme il arrive aux poètes , quand l'enthousiasme les
échauffe, de rencontrer des vérités profondes ; mais ces politiques
n'ont pas été plus que les poètes préservés de fâcheuses erreurs ,
dont la dialectique préserve seule l'esprit humain . Par exemple,
Périclès, Cimon , Miltiade et Thémistocle ont, il est vrai , donné à
l'État la prospérité matérielle , mais ils n'ont pas rendu les citoyens
meilleurs et plus vertueux (Gorgias) ; en fin de compte, ils ont nui
à leur cité en croyant la servir. De même les poètes, bien qu'ins-
pirés par les Dieux çà et là, se trompent cependant grossièrement
sur leur essence . (Voyez Ménon , 97 d. ) ― Toute cette doctrine
est conforme à l'enseignement socratique dont elle reproduit par-
fois les termes mêmes. Dans les Mémorables de Xénophon , au
livre IV, 11, Thémistocle est le point de départ de la discussion .
Est-ce grâce aux leçons d'un maître ou par ses dons naturels qu'il
150 PLATON .
nous persuade pas ; nous voyons que les philosophes sont consi-
dérés comme inutiles par leurs concitoyens . » Socrate répond qu'ils
sont inutiles , en effet, mais que c'est la faute de leurs concitoyens,
comme c'est celle des matelots qui laissent de côté le vrai pilote .
Il ajoute «< Mais ceux qui font le plus de tort à la philosophie, ce
sont ceux qui se disent philosophes sans l'être ; ceux-là sont des
pervers, et cependant ce n'est pas la faute de la philosophie qu'ils
déshonorent. » C'est en développant cette idée que Socrate revient
à l'exposé des qualités natives du philosophe ; les sophistes, les faux
sages , dit-il, ne sont pas tels par la faute de la philosophie, car le vrai
philosophe recherche l'Essence... Il s'aperçoit alors qu'il prend un
chemin déjà parcouru , et écrit : « Qu'est-il besoin de faire une seconde
fois l'énumération des qualités inséparables du vrai naturel philo-
sophique ? » Le mouvement en avant de l'exposition recommence
ici : « Il faut examiner comment un si beau naturel se pervertit. >>
1. Ολιγάκις. C'est un point essentiel de la politique de Platon
que les vrais chefs , les âmes dirigeantes ou royales sont en petit
nombre dans toute population ; la nature elle-même est aristocra-
LA RÉPUBLIQUE , LIVRE VI . 157
-
Ἔτι τοίνυν σοι , ἦν δ᾽ ἐγώ , πρὸς τούτοις καὶ τόδε
δοξάτω . Τὸ ποῖον ; Ἕκαστος τῶν μισθαρνούντων
1
ἰδιωτῶν , ' οὓς δὴ οὗτοι σοφιστὰς καλοῦσι καὶ ἀντιτέχνους
ἡγοῦνται , μὴ ἄλλα παιδεύειν ἢ ταῦτα τὰ τῶν πολλῶν
δόγματα , * ἃ δοξάζουσιν ὅταν ἀθροισθῶσι , καὶ σοφίαν
ταύτην καλεῖν , οἷόνπερ ἂν εἰ θρέμματος μεγάλου 3 καὶ
-
Ὁρᾷς οὖν, ἦν δ᾽ ἐγώ , ὅτι οὐ κακῶς ἐλέγομεν , ὡς
ἄρα καὶ αὐτὰ τὰ τῆς φιλοσόφου φύσεως μέρη , ὅταν ἐν
κακῇ τροφῇ γένηται , αἴτια τρόπον τινὰ τοῦ ἐκπεσεῖν ἐκ
τοῦ ἐπιτηδεύματος , καὶ τὰ λεγόμενα ἀγαθά 1 , πλοῦτοί τε
καὶ πᾶσα ἡ τοιαύτη παρασκευή ; - Οὐ γὰρ , ἀλλ᾽ ὀρθῶς ,
ἔφη , ἐλέχθη . Οὗτος δὴ , εἶπον, ὦ θαυμάσιε , ὄλεθρός
τε καὶ διαφθορὰ τοσαύτη τε καὶ τοιαύτη τῆς βελτίστης
Isocrate, la suite des idées exige que ce soit Alcibiade qui soit
mentionné antérieurement. En effet on a les propositions suivantes :
Alcibiade n'a pas profité de l'enseignement de Socrate. D'autres
disciples de Socrate ont pris la place vide , et ce sont des disciples
indignes , (comme Isocrate l'était aux yeux de Platon) qui épousent
la philosophie.
1. Γεννᾶν διανοήματα. Le mariage d'esprits manquant des dons
natifs qui font le philosophe, avec la philosophie, donne naissance
à des opinions bâtardes , à de fausses doctrines. Platon développe
les métaphores socratiques empruntées à la génération et à l'enfan-
tement. Le corps imite l'âme, le sensible, l'intelligible ; par consé-
quent, ce qui est vrai des corps, qui deviennent féconds par le rap
prochement, peut se dire des esprits et de leur commerce avec la
vérité. Dans tout le platonisme , comparaison est raison, et l'image
prend la valeur d'un symbole.
LA RÉPUBLIQUE , LIVRE VI . 171
1. Ανάγκη τις. Sans doute une révolution comme celle des Quatre
cents ou un désastre comme la chute d'Athènes entre les mains de
Lysandre, car dans la vie normale de la démocratie athénienne,
les politiciens philosophes et la politique de la vertu n'avaient au-
cune chance de triompher. Nous ne faisons pas injure à Platon
en lui prêtant cette espérance d'un retour violent au pouvoir du
parti oligarchique , puisque l'un des plus sanguinaires des Trente,
son oncle Critias , figure très honorablement dans le Charmide et
Timée, écrits après les événements qui ont si tristement illustré
ce nom. Notre philosophe ne croyait donc rien avoir à regretter
dans le rôle joué par son oncle après la prise d'Athènes . — Υἱέσιν ἢ
αὐτοῖς. A défaut d'une révolution oligarchique, Platon compte sur
le fils de quelque tyran ou sur le souverain lui-mème. Expulsé par
Denys l'Ancien, il avait laissé à sa cour des amis parmi lesquels
Dion, tout à fait dévoué à la philosophie des Idées et très influent
par la parenté qui l'unissait au Tyran. Par lui Platon espère en-
core gagner à la métaphysique le jeune Denys qui grandissait alors.
On sait qu'il le tenta dans la suite, et n'eut pas plus de succès
avec le fils qu'avec le père . Des lettres attribuées à Platon , non
sans vraisemblance , racontent le détail de ces événements et nous
montrent les philosophes investis du rôle de conseillers des
LA RÉPUBLIQUE , LIVRE VI . 179
divin modèle , est-il vrai qu'il sera doux envers les hommes et plein
de compassion tendre pour leurs faiblesses ? C'est à l'histoire du
moyen âge qu'il faut le demander. Les fondations de la Cité de Dieu
ont été largement abreuvées de sang humain . Du reste, on va voir
quelles épurations préalables Platon prescrit au législateur phi-
losophe, c'est-à-dire théocratique.
184 PLATON.
1
ἀνθρώπων , πρῶτον μὲν καθαρὰν ποιήσειαν ' ἄν · ö
ὃ οὐ
πάνυ ῥᾴδιον · ἀλλ᾽ οὖν οἶσθ᾽ ὅτι τούτῳ ἂν εὐθὺς τῶν ἄλλων
γὰρ , ἔφη .
2
Βασανιστέον δὴ ἔν τε οἷς τότε ἐλέγομεν πόνοις τε
καὶ φόβοις καὶ ἡδοναῖς , καὶ ἔτι δὴ ὁ τότε παρεῖμεν νῦν
λέγομεν , ὅτι καὶ ἐν μαθήμασι πολλοῖς γυμνάζειν δεῖ
σκοποῦντας , εἰ καὶ τὰ μέγιστα μαθήματα δυνατὴ ἔσται
ἐνεγκεῖν , εἴτε καὶ ἀποδειλιάσει , ὥσπερ οἱ ἐν τοῖς ἄλλοις
· ἀποδειλιῶντες . Πρέπει γέ τοι δὴ , ἔφη , οὕτω σκοπεῖν ·
ἀλλὰ ποῖα δὴ λέγεις μαθήματα μέγιστα ;
-
• Μνημονεύεις μέν που , ἦν δ᾽ ἐγώ , ὅτι τριττα εἴδη ψυ
3
χῆς διαστησάμενοι ξυνεβιβάζομεν δικαιοσύνης * τε πέρι καὶ
relative ; la voie la plus longue et la seule sûre est celle qui conduit
à la connaissance de la Justice par l'intuition de son idée , de son
essence éternelle , en cherchant à découvrir ce qu'elle est en soi ,
sans conditions . La Justice relative est le rapport des classes dans
l'État, des facultés dans l'individu . La définition ainsi obtenue ( la
Justice consiste en ce que chaque citoyen dans l'État , et chaque
faculté dans l'individu fassent ce qu'ils ont à faire , demeurent dans
leur fonction propre) , cette définition est vraie , mais d'une vérité dé-
rivée, conditionnelle ; elle n'est pas , selon Platon , démontrée parce
qu'elle ne rattache pas le fait de la Justice à son principe l'Idée du
Bien ; c'est encore une vérité d'opinion . On n'aura une définition
démontrée, rationnelle que quand on comprendra que la Justice est
ce par quoi chaque cité et chaque individu participent à l'Idée du
Bien , c'est-à-dire sont bons et par suite sains et heureux. Voilà
comment la connaissance du Bien , qui implique la Justice , est dite
aux lignes suivantes supérieure à la Justice même , où yàp taŭta
μέγιστα , ἀλλ' ἔτι τι μεῖζον δικαιοσύνης... ; Καὶ μεῖζον , ἦν δ᾽ ἐγώ.
Il nous semble au contraire que l'on nous apprend beaucoup
moins sur la Justice en nous rappelant qu'elle compte parmi les
choses bonnes , qu'en nous montrant à quelles conditions on est
juste. Mais l'enthousiasme de Platon pour cette modeste générali-
sation s'explique quand on se souvient que l'Idée du Bien est pour
lui une chose réelle extérieure aux choses bonnes, bien plus, un être
divin et que selon sa pensée , comme on va le voir, c'est par l'action
de l'Idée du Bien que toutes choses reçoivent la bonté , c'est- à -dire
la perfection, en d'autres termes l'être et la vie . Rattacher la cité
et l'homme à cette essence divine , c'est donc pour lui montrer leur
raison d'être, c'est révéler la cause qui les fait naître, croître et
subsister. Avec ses allures majestueuses, toute cette métaphysique
est très naïve. Faire de la blancheur une entité qui rend les objets
blancs, de l'égalité une entité qui rend les objets égaux et du Bien
une entité qui rend les êtres bons , c'est transformer nos idées gé.
nérales en autant de fétiches .
196 PLATON .
ἦν δ᾽ ἐγώ , οἶσθ ' ὅτι , ὅταν μηκέτι ἐπ᾿ ἐκεῖνά τις αὐτοὺς
τρέπῃ , ὧν ἂν τὰς χρόας τὸ ἡμερινὸν φῶς ἐπέχῃ , ἀλλὰ
ὧν νυκτερινὰ φέγγη , ἀμβλυώττουσί τε καὶ ἐγγὺς φαίνον
ται τυφλῶν , ὥσπερ οὐκ ἐνούσης καθαρᾶς ὄψεως ; Καὶ
μάλα , ἔφη . Ὅταν δὲ γ' , οἶμαι , ὧν ὁ ἥλιος κατα-
λάμπῃ , σαφῶς ὁρῶσι , καὶ τοῖς αὐτοῖς τούτοις ὄμμασιν
ἐνοῦσα φαίνεται . — Τί
Τί μήν
μήν ; —
— Οὕτω τοίνυν καὶ τὸ τῆς
ψυχῆς ὧδε νόει · ὅταν μὲν , οὗ καταλάμπει ἀλήθειά τε
ναι , οὐκ οὐσίας ὄντος τοῦ ἀγαθοῦ , ἀλλ ' ἔτι ἐπέκεινα τῆς
οὐσίας πρεσβείᾳ καὶ δυνάμει ὑπερέχοντος .
construit sur le même plan et ce qui est vrai du rapport d'un être
avec un autre doit être vrai de tous les autres rapports. Le soleil
est vraiment dans le firmament le substitut de l'idée du bien dans
le ciel en même temps que son image.
1. Kai Tò εivat. On voit comment l'auteur passe ici du point de
vue logique au point de vue du réel ; ce qui explique les êtres (le
bien) est cause de leur essence , mais l'essence , c'est-à -dire l'ensem-
ble des attributs qui constituent l'idée d'une chose équivaut à l'exis-
tence puisque la réalité des choses est dans leur idée. C'est ainsi
que le principe explicatif devient la cause créatrice . Nous pouvons
difficilement résister au penchant qui nous pousse à personnifier
les objets non animés ; quand Platon eut fait des idées des choses
en soi, il fut amené inévitablement à leur prêter la pensée , l'âme et
la vie. La qualité des choses bonnes , une fois extériorisée , devint
ainsi par une association très naturelle , mieux qu'une intelligence, un
être supérieur à l'intelligence, un être pensant, puis un bienheureux,
puis un être bon , exempt d'envie, puis enfin un bienfaiteur, celui qui
rend le monde heureux à son image . Rien de plus facile à conce-
voir que cette animation de l'idée une fois objectivée, quand on
songe que tout objet est conçu d'après le modèle du moi et que le
centre commun de tous les attributs de chaque être, la substance ,
a pour type notre conscience même, dépouillée seulement, dans la
représentation des objets inanimés et des choses abstraites , des
attributs de la personne humaine . La poésie et la métaphysique
n'ont qu'à laisser l'imagination refaire l'image vivante du moi dont
l'analyse avait à grand'peine effacé les couleurs pour ne conserver
que le cadre et la toile.
2. Oux oùσía; övtos . Chacun de ces mots demande une explication .
Le Bien n'est pas l'essence, il est au-dessus de l'essence , comme il
est au-dessus de l'intelligence. Chaque essence ou chaque idée est
en effet un bien, réalise une perfection déterminée ; elle n'est pas le
bien, la perfection en soi . Chaque essence est multiple au moins
virtuellement, puisqu'elle contient en soi les diverses espèces du
genre, et la multitude des essences est contenue elle - même dans
l'unité qui les résume toutes. Multiplicité et perfection s'excluent.
LA RÉPUBLIQUE , LIVRE VI . 209
2º Objet de la dialectique .
Opérations correspondantes .
τὰ μεταξύ οι con-
τόπος νοητός 3 cepts mathémati- διανοία. νόησις.
ques (expression
d'Aristote ).
, εσις
et instruments
τόπος ὁρατός δόξα .
leurs images, εἰκασία .
εἰκόνες .
ALLÉGORIE DE LA CAVERNE
II .
III
IV
Pages.
AVERTISSEMENT .
INTRODUCTION
I.
GO 20
ORIGINES DE LA POLITIQUE PLATONICIENNE .
I. Politique naturaliste . Les Ioniens et les Sophistes .
882920
II. - Politique mystique . Les Pythagoriciens et les Orphi-
ques ..
III. - Premier essai de synthèse Politique de Socrate . 26
IV. Autres essais de synthèse : Hippodamus et Archytas . 38
II
POLITIQUE DE PLATON 46
I. — Notions préliminaires : Sa vie et son milieu . Idée
générale de sa philosophie. Ses ouvrages sur la poli-
tique .. Id.
II. - De l'art et de la science en général : Identité de l'art et
de la science. - Identité de la nature et de l'art. - Mé-
thode générale qui convient à tout art et à toute
science . - Degrès symétriques de l'Etre et de la
69
connaissance . 59
III. De la politique comme art ou science : Sa place dans
l'ensemble des sciences et des arts. Classification
des unes et des autres. • 67
§ 1. Sciences ou arts de jugement, ou critiques
(spéculatifs). 70
228 TABLE DES MATIÈRES .
Pages.
A. Science spéculative en Dieu . · 70
B. Arts ou sciences de spéculation dans
l'homme . Id.
a) Sciences théoriques • Id.
b) Sciences pratiques ou arts propre-
ment dits 71
C. Arts d'imitation . .
§ 2. Science ou art du commandement ou politi-
que (gouvernement et éducation) .
A. Science divine du gouvernement ou art
royal Id.
B. Art politique humain : 1º Ses carac-
tères essentiels ; 2° Ses parties .
⌘༦
a) Arts politiques subordonnés .
༅
༄
b) Arts auxiliaires
C. Arts d'imitation .
Conclusion .
IV. Constitution de la cité : phases de sa vie .
Assimilation de la cité à l'individu et de l'individu
à la cité . Id.
Conditions essentielles de la vie politique ; unité ,
fixité , supériorité et distinction du principe diri-
66
geant . 99
Premier moyen de réaliser ces conditions ; le lien
divin ou la Justice : La division du travail. - Le
gouvernement des sages. - Les lois. - Les
mœurs et l'éducation . • • · 103
Second moyen ; le lien humain Influence des cli-
mats et du régime. ―― La communauté des biens
et des femmes . 111
Comment la constitution de la cité idéale s'altère.
Le gouvernement mixte ou tempéré. Succes-
sion des gouvernements inférieurs . 114
Conclusion . · 123
ANALYSE SOMMAIRE DU DIALOGUE l'ÉTAT OU LA RÉPUBLIQUE. 127
LIVRE VI , TEXTE ET COMMENTAIRE . • 135
APPENDICE Traduction d'un fragment du livre VII . · 218