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INTRODUCTION

L'inflammabilité des poussières charbonneuses dépend à la fois de leurs caractères physiques et


de leur composition chimique : ce dernier élément, ainsi que les dernières expériences de M. Hall
l'ont prouvé, a une influence prépondérante.
Malgré cela, peu de recherches ont été faites pour établir nettement le rapport qui existe entre la
nature des gaz que les poussières de charbon renferment et le danger qu'elles présentent au point
de vue des explosions.
I. DEFINITION DES CONCEPTS

 Poussière
On désigne également comme ‘’poussières’’ les petites particules solides qui se déposent sous
l’effet de leurs poids mais qui peuvent rester en suspension dans l’air pendant un certain temps.
 Explosion de poussière
Une explosion de poussières est une combustion très rapide de fines particules oxydables en
suspension dans un mélange comburant (l'oxygène de l’air en général).
II. ORIGINE ET RISQUES DES POUSSIERES DE CHARBON (4)

 Origine

La poussière de charbon est créée lors du concassage, du broyage ou de la pulvérisation du


charbon. Si elle se retrouve en suspension dans l’air à l’extérieur de l’environnement contrôlé
dans lequel le charbon est broyé (environnement où les équipements sont adaptés aux matériaux
combustibles), cette poussière peut être dangereuse.

 Risques

 Il y a à la fois un risque de sécurité dû à la présence d’un mélange explosif dans l’air et,
 Un risque de maladie chronique si la poussière est inhalée en quantités excessives.

Une petite partie de la matière particulaire est libérée et entre en suspension dans l’air. Elle peut
ensuite se déposer sur des surfaces diverses et éventuellement créer une couche épaisse par effet
d’accumulation.

Il arrive fréquemment que ces particules s’accumulent dans des endroits difficilement
accessibles. Il suffit d’une seule étincelle pour provoquer un « coup de poussière » (explosion)
qui peut potentiellement paralyser l’activité d’une centrale thermique.

III. COMPOSITION DES POUSSIERES ET CONSEQUENCES DE LA


COMPOSITION (1)

 Origine des gaz


Les gaz contenus dans le charbon, ont leur origine dans les changements d'états
successifs, subis par les matières végétales se transformant en houille, ils existent dans les
couches sous des pressions considérables (expériences de Lindsay Wood).

IV. MOYENS DE PREVENTION

 Dispositions générales

 Dans toute la mesure du possible, on devrait empêcher la formation de poussières


de charbon,

 Dans les voies souterraines, y compris dans les voies d’aérage, on devrait prévenir
l’accumulation des poussières et évacuer ou rendre inoffensives celles qui sont
déposées,

 Pour prévenir l’explosion ou en délimiter la propagation, on devrait à des


intervalles rapprochés, appliquer au toit, au mur et aux parements des voies des
poussières stériles agréées et on devrait prélever périodiquement des échantillons
du mélange ainsi formé pour en déterminer la teneur en éléments incombustibles,

 On devrait faire usage judicieux d’arrêts- barrages appropriés, qui devraient être
convenablement installés et bien entretenus.

 Application d’eau

 L’application d’eau à l’aide d’atomiseurs, de rideaux d’eau etc. devrait être


recommandée pour lutter contre les poussières au point de formation et empêcher
leur mise en suspension dans l’atmosphère.

 L’eau devrait être employé également pour assurer la propreté des chantiers grâce
à des arrosages réguliers au jet et à des badigeonnages à chaux,

 L’application d’eau devrait être prévue aux points de transbordement du produit et


aux autres endroits où se dégagent des poussières. Lorsque cela est possible laver
régulièrement les convoyeurs et les alentours à grande eau.

 L’inertage : l’un des moyens simples de prévenir une explosion est de retirer l’oxygène ou
du moins d’en faire baisser le taux ; cette solution, l’inertage est pratiquée par de
nombreuses industries, en général avec de l’azote.

Très fiable, la technique est cependant assez couteuse.et elle pose des problèmes de
sécurité : il faut en effet empêcher que le gaz d’inertage ne puisse envahir des zones où
séjournent des personnes.
V. PREVENTION HUMAINE

Pour la prévention humaine nous avons :

 Les mesures d’information pour tous les ouvriers, surveillants et les cadres de direction
des différents aspects des risques d’explosion et de leur prévention pour susciter entre eux
la collaboration la plus large en vue d’assurer l’application efficace des méthodes de
prévention et la sécurité de la mine,

 Chacun devrait veiller à sa propre sécurité et de son poste de travail,

 La valeur de la collaboration de la direction et des travailleurs en matière de sécurité


devrait être constamment mise en relief,

 Utiliser du matériel adapté au risque d'explosion,

 Ne pas pénétrer en zone ATEX sans y avoir été autorisé par permis de travail et en
possession d’une balise respectant scrupuleusement les prescriptions réglementaires ou
s’abstenir,

 Formation du personnel au risque.

VI. IMPACT ENVIRONEMENTAL

En plus de tuer les mineurs, chaque tragédie frappait aussi leurs familles, qui se trouvaient
privées de leur unique source de revenus dans une société sans indemnisation ni programmes de
sécurité du revenu financés par l’Etat.

De plus, de nombreux survivants avec des séquelles graves étaient rendus incapables de
travailler, et la destruction d’une mine privait les mineurs de leur gagne-pain.

Poussières
10mars 1906-Mines de courrières Explosion de poussières de charbon

VII. CAS D’EXPLOSION VECU

 Burkina Faso : une explosion sur un site minier artisanal de Gombombiro, survenue lundi
dans la localité de Gbomblora, dans la province du poni, au sud-ouest du Burkina Faso, a
fait une soixantaine de morts,

 Le 12 décembre 1867, l’explosion du puits cinq-sous, à Blanzy(Saône-et-Loire) avait fait


136victimes, dont 89morts,

CONCLUSION

Le risque d’explosion dans les mines tient à des causes très diverses et se laisse difficilement
circonscrire.

Les problèmes de l’environnement minier et la prévention des explosions ont fait l’objet de
recherches grâce auxquelles il a été possible d’accumuler une somme de connaissances fort
précieuses pour réduire la fréquence des accidents.

Parallèlement il faut tenir compte de l’élément humain et anticiper les conséquences des
nouvelles méthodes de production et de la mécanisation pour prévoir, dès le stade des études
d’exploitation, une ample marge de sécurité comme il est indispensable d’exercer une vigilance
de tous les instants dans toutes les opérations minières.

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