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erreur ou faute?

TABLE DE
MATIÈRE
Introduction
1. Définitions d'erreur et de faute

1.1 Distinction Entre « Erreur » Et « Faute »

2. Différents Classements Des Fautes Ou Des Erreurs

2.1 Fautes systématiques et fautes contextuelles

3. Objectif De L'analyse Des Fautes Ou Des Erreurs

Conclusion

Bibliographie
Introduction
De nos jours, surtout avec l’apparition de l’approche communicative, la
didactique des langues a revalorisé la capacité d’écriture. Elle reconnaît non
seulement son importance, mais aussi la valeur formative de l’écrit. Selon l’idée
répandue dans la didactique des langues étrangère, ce qui est important c’est la
transmission du message. C’est pourquoi, contrairement à l’oral où le message
peut être transmis par un seul mot, les gestes ou les mimiques, à l’écrit, il est
essentiel de construire des phrases logiques et grammaticalement correctes
pour que le message puisse être transmis. Cette situation nécessite l’analyse des
erreurs commises dans les productions écrites d’étudiants afin d’y remédier.
C’est parce qu’elles constituent un grand obstacle non seulement pour la
transmission mais aussi pour la compréhension du message à l’écrit. Même si
dans le langage courant la faute et l’erreur sont à peu près considérées comme
synonymes, dans le domaine de la didactique des langues, il existe une
distinction de nature entre l’erreur et la faute.
Erreur

Au sens étymologique, le terme « erreur » qui vient du verbe latin


error, de errare est considéré comme « un acte de l’esprit qui tient
pour vrai ce qui est faux et inversement ; jugement, faits psychiques
qui en résultent. »

En didactique des langues étrangères, les erreurs «relèvent d’une


méconnaissance de la règle de fonctionnement (par exemple,
accorder le pluriel de “cheval” en chevals lorsqu’on ignore qu’il s’agit
d’un pluriel irrégulier)

Il est donc évident qu’elles sont bien différentes des fautes.


Faute

Étymologiquement issu du mot latin fallita, de « fallere=tromper », la


faute est considérée comme « le fait de manquer, d’être en moins.»

En didactique des langues étrangères, les fautes correspondent à « des


erreurs de type (lapsus) inattention/fatigue que l’apprenant peut corriger
(oubli des marques de pluriel, alors que le mécanisme est maîtrisé) »

Il est donc possible de dire que, dans notre quotidien, les concepts
d’erreur et de faute ne sont pas suffisamment distincts l’un de l’autre, et
les enseignants ont souvent tendance à les confondre.
Distinction Entre « Erreur » Et « Faute »

Une distinction répandue entre « erreur » et « faute » renvoie


approximativement à celle établie par la théorie chomskyenne entre
compétence et performance. Une erreur relèverait de la compétence, la
faute de la performance. Un apprenant ne peut donc corriger ses
erreurs, représentatives de la grammaire intériorisée, mais peut en
principe corriger ses fautes, imputables à des lapsus, à la fatigue ou à
diverses causes psychologiques. On en trouve des traces dans les
autocorrections spontanées (le…la voiture…).
Différents Classements Des Fautes Ou Des Erreurs

On peut distinguer entre les « bonnes fautes » et les « mauvaises


fautes » comme F. François le propose (François 1976).
Cette terminologie permet de rendre compte des mécanismes
fondamentaux d’apprentissage du jeune enfant et de l’apprenant
étranger.
Elles dénotent l’absence de réelle activité linguistique de la part
de l’apprenant. En bref, ce sont celles qui n’attestent d’aucune
combinatoire.
Les « bonnes fautes », révèlent de l’activité du sujet parlant (l’enfant et
l’apprenant). Cette notion doit être mise en relation avec les stades
d’acquisition, l’âge de l’enfant ou de l’apprenant. Les bonnes fautes sont
celles qui manifestent l’application d’un mécanisme structural ; elles
manifestent directement l’activité créative linguistique de l’apprenant. On
peut dire qu’elles dénotent l’antériorité de l’acquisition de la syntaxe sur la
morphologie, ou bien manifestent l’antériorité de la productivité
structurale sur la restriction apportée par la norme.
Ce type de fautes en général ne doit pas gêner la compréhension,
la communication du contenu de l’expression en cause; et
n’affectent pas la signification. On peut relever quelques cas:

- antériorité d’une combinatoire générale sur les restrictions particulières de cette


combinatoire. Par exemple ; *C’est le pantalon de moi ;

- antériorité de la syntaxe sur l’utilisation des classes définies par les modalités. Par
exemple ; *Elle a chanté belle chanson ;

- antériorité, de procédés productifs par rapport aux restrictions effectives imposées


par l’usage.
Fautes systématiques et fautes contextuelles

Nous pouvons compléter ce classement en opposant « fautes systématiques » et «


fautes contextuelles ». Corder classe les erreurs en deux groupes, à savoir les « erreurs
systématiques » et les « erreurs non systématiques »
Pour lui, les « erreurs systématiques » sont des manifestations de la « compétence
transitoire » d’un apprenant.
Les erreurs sont elles-mêmes systématiques. L’emploi du terme « systématique » dans
ce contexte implique qu’il puisse exister des erreurs qui ne le sont pas. Il existe aussi
des « erreurs non systématiques », dues au hasard des circonstances : le contexte
linguistique, la situation de communication, voire des défaillances de mémoire, des
états physiologiques (par exemple, la fatigue) qui entraînent des « lapsus ». Ce sont là
des aléas accidentels de la performance linguistique qui ne reflètent pas les lacunes de
la connaissance de langagière.
Objectif De L'analyse Des Fautes Ou Des Erreurs

L’analyse des erreurs a un double objectif, l’un théorique : mieux comprendre les
progrès d’apprentissage d’une langue étrangère; l’autre pratique : améliorer
l’enseignement.
Ils s’articulent l’un sur l’autre : et permettent une meilleure conception des
principes et des pratiques d’enseignement mieux appropriées. L’étude des
apprentissages dans un contexte d’enseignement, construit un terrain de
recherche utile pour une théorie de l’apprentissage des langues.
Conclusion

L’étude de l’acquisition de la langue « orale » ou « écrite » par les apprenants


est toujours une tâche difficile, car elle suscite souvent des polémiques,
compte tenu des sensibilités qu’elle met en jeu. Il n’est pas question ici
d’évaluer des performances, mais de mettre en évidence les difficultés que
rencontrent les apprenants, lorsqu’ils se trouvent confrontés à un système
avec lequel ils ne sont pas directement en relation.
BIBLIOGRAPHIE

https://gerflint.fr/Base/Turquie2/lokman.pdf

https://dergipark.org.tr/tr/download/article-file/50261#

Prof. Dr. Zeynel Kıran, Dr. Emel Ergün (1993) Grammaire et didactique des
langues, p. 67

https://lea.fr/devenir-enseignant/prendre-sa-premiere-classe-main/faute-
l-erreur-l-etymologie-pedagogie

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