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74 Chapitre 2 : Modélisation de l’architecture de pilotage des chaînes logistiques

couple horizon/période de plus grande valeur au niveau supérieur (pilotage de la chaîne)


qu’au niveau local (pilotage d’une entreprise), au risque d’ailleurs d’augmenter les délais de
prise en compte de l’information… et ainsi réduire les performances de la chaîne.
Pour ce qui est de la diffusion des ordres de planification, si un système
d’agrégation/désagrégation des informations est mis en place, la planification globale de la
chaîne doit être affinée par une planification locale. Cette dernière permet, entre autres, de
répartir la charge de manière à optimiser les objectifs propres à chaque entreprise et de réagir
à de petits aléas de production.
Si aucun système d’agrégation n’est mis en place, c’est-à-dire si les planifications locales et
globales sont au même niveau de granularité, alors la planification locale n’apporte rien si ce
n’est la confirmation des ordres de production. Dans ce cas, l’entreprise locale n’a quasiment
aucun degré d’autonomie.

En définitive, dans le pilotage centralisé, il n’y a pas de principe de propagation de la


demande de proche en proche et le délai d’information n’apparaît qu’une seule fois : lorsque
le client passe commande au centre de décision global. Ceci confère au pilotage centralisé une
bonne réactivité aux variations de la demande. Par contre, la réactivité face à des aléas sur le
flux physique n’est pas toujours très bonne, car l’information de l’aléa passe d’abord par les
tel-00267825, version 2 - 17 Sep 2008

centres locaux avant d’être transmise au niveau supérieur, et, en retour, les décisions
correctives subissent elles aussi les délais de traitement et de transmission propres à une
architecture multi-niveaux …

2.4.3 Le pilotage mixte : une approche consensuelle


L’architecture distribuée et l’architecture centralisée constituent des organisations
‘canoniques’ de pilotage, à partir desquelles toute combinaison peut être envisagée, à la
recherche d’un réglage satisfaisant du dilemme optimisation globale / autonomie locale. Il
s’agit alors d’architectures ‘mixtes’ où les unités constituant le réseau peuvent se rassembler
en petits groupes pour mettre en commun informations et processus décisionnels dans le but
de mieux coordonner leurs actions.
Contrairement au pilotage centralisé, qui, par définition, concentre toutes les informations
dans un même centre de décision, un pilotage mixte s’appuie sur plusieurs centres de décision
au niveau supérieur, dont chacun ne regroupe qu’une partie des informations de la chaîne
logistique.

Nous présentons ici deux exemples d’architecture de pilotage mixte (figures 2.15 et 2.16).

• Exemple 1 : architecture à plusieurs superviseurs

Dans ce premier exemple, les échanges d’information sont à peu près les mêmes que dans le
cas du pilotage centralisé. Ici toutefois, les centres de décision du niveau 2 (par exemple
CD2,3) doivent passer des commandes aux groupes de fournisseurs (CD2,1 et CD2,2).

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