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Éditeurs scientifiques
Darío Bernal-Casasola, José Ramos-Muñoz,
P.V.P. 32€
Mohamed Kbiri Alaoui, Núria Tarradell-Font, Mehdi Zouak
Rabat
MINISTERIO MINISTERIO
2021
DE CIENCIA DE EDUCACIÓN, CULTURA
E INNOVACIÓN Y DEPORTE
Volume 14
Rabat - 2021
Ministère de la Culture et de la Jeunesse et des Sports
Institut National des Sciences de l’Archéologie et du Patrimoine
Ce travail est le résultat et a été cofinancé par les projets de recherche suivants : Análisis de sociedades
prehistóricas (del Paleolítico Medio al Neolítico Final) en las dos orillas del Estrecho de Gibraltar. Relaciones
y contactos, financé par FEDER / Ministère de la Science, de l’Innovation et des Universités - Agence
Nationale de Recherche (code HAR2017-87324 - P), du plan national de I+D+i du Ministère de la Science,
de l’Innovation et des Universités ; Programme d’aide aux projets archéologiques à l’étranger du Ministère
de la Culture (appels 2014‑2019) ; Missions archéologiques à l'étranger de la Fondation Palarq ‑ 2019 ;
Projet GARVM III (PID2019-108948RB-I00/AEI/10.13039/501100011033) du gouvernement
espagnol / FEDER; Projet ARQUEOSTRA, du programme opérationnel FEDER 2014-2020 et de la
Consejería de l’Économie, de la Connaissance, des Affaires et des Universités de la Junta de Andalucía
(FEDER-UCA18-104415) ; Projet ARQUEOFISH (P18-FR-1483) du Programme d’Aide à la I+D+i
du Plan Andalou de Recherche, Développement et Innovation (PAIDI 2020). Accord de collaboration
Universidad de Cádiz ‑ Direction du Patrimoine du Ministère de la Culture du Royaume du Maroc.
Ce travail a passé un processus d’évaluation aveugle et par paires
Images de couverture : Détail de l’accès à la grotte Gar Cahal (à gauche) et vue aérienne
du quartier Est de Tamuda (à droite). Archive Tarradell [XV] et [DCXXII].
Première édition : 2021
Éditeurs :
INSAP
Angle rues 5 et 7
Avenue Allal El Fassi, Hay Riad – BP 6828, Rabat (Maroc)
Editorial UCA
Servicio de Publicaciones de la Universidad de Cádiz
C/ Doctor Marañón, 3 - 11002 Cádiz (Espagne)
publicaciones.uca.es
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Editorial UCA es miembro de la UNE, lo que garantiza la difusión y
comercialización de sus publicaciones a nivel nacional.
© Les auteurs
© Servicio de Publicaciones de la Universidad de Cádiz, 2021
© INSAP, 2021
Mise en page : Trébede Ediciones, S.L.
Préface ........................................................................................................................................... 13
Abdelouahed Ben-Ncer
Presentación .................................................................................................................................. 15
Francisco Piniella Corbacho
Introducción .................................................................................................................................. 17
José Ramos‑Muñoz, Darío Bernal-Casasola, Mohamed Kbiri Alaoui, Núria Tarradell‑Font y Mehdi Zouak
Les héritages documentaires en archéologie. Bien plus que des photos et des papiers .................. 31
Juan Blánquez Pérez y Lourdes Roldán Gómez
La incidencia de las excavaciones de Gar Cahal en la aldea de El Biutz en 1954 ........................... 125
Mehdi Zouak, Baraka Raissouni, Ali Maâté y José Ramos‑Muñoz
Cadre géographique de la grotte de Gar Cahal (sud‑est du détroit de Gibraltar) ......................... 131
Loïc Ménanteau
10
La malacofauna marina de las excavaciones de Miquel Tarradell en Gar Cahal ............................ 171
Juan Jesús Cantillo Duarte
Industrias líticas talladas: de la Edad del Bronce, neolíticas y paleolíticas‑Modos 4 y 3 ................. 223
José Ramos‑Muñoz, Eduardo Vijande‑Vila, Antonio Barrena-Tocino,
Diego Fernández‑Sánchez y Mehdi Zouak
Materias primas minerales en las industrias líticas de Gar Cahal .................................................. 247
Salvador Domínguez‑Bella y José Luis Ramírez‑Amador
L’industrie osseuse du site de Gar Cahal (Fouilles de Miquel Tarradell) ...................................... 255
Choumicha Kaouane
anexo I
anexo ii
Listado de autores
Dr. Antonio Barrena Tocino
Investigador Contratado posdoctoral. Programa Juan de la Cierva Formación. Consejo Superior de
Investigaciones Científicas. Institució Milá i Fontanals. Calle Egipcíaques 15, 08001 Barcelona (España)
abarrena@imf.csic.es, https://orcid.org/0000-0003-3260-7328
D. Diego Fernández-Sánchez
Investigador contratado predoctoral. Facultad de Filosofía y Letras. Universidad de Cádiz.
Avenida Doctor Gómez Ulla s/n, 11003 Cádiz (España)
diego.fernandez@uca.es, https://orcid.org/0000-0002-7324-049X
R ÉSUMÉ
I N T RO D U C T IO N
EN TR E L I X US E T TA M U DA : NA ISSA NCE E T
É VO L U T IO N DE S V I L L E S
celle romaine, vient du fait que les africanistes de l’époque étaient plu‑
tôt spécialisés dans les domaines de l’Archéologie Classique. D’autres
raisons incitaient ces derniers à se pencher sur l’étude de l’héritage
romain en Maurétanie Tingitane : les villes et centres romains dont
la localisation est facilitée par les textes sont aussi facilement repé‑
rables en raison de leur extension, leurs vestiges sont beaucoup moins
couverts par les terres alors que les vestiges des périodes antérieures
sont dissimulés par ceux du Haut‑Empire. Par ailleurs, le mobilier
archéologique issu des strates d’époque maurétanienne, comme celui
provenant des sites préromains des autres parties de la Méditerranée
occidentale reste, à cette époque, très mal connu aussi bien du point
de vue du faciès que celui de la chronologie. Aussi, lors des prospec‑
tions menées pour identifier les centres romains signalés dans les
textes, on ne prêtait pas forcément attention à ceux disparus avant la
conquête romaine.
Ainsi, très tôt, Tarradell s’est intéressé aux origines historiques
de l’occupation humaine du nord du Maroc5. Les concepts méthodo‑
logiques qu’il avait mis au point à ce sujet sont encore d’actualité6. En
effet, on ne peut pas aborder l’histoire du Maroc pour l’époque phéni
cienne et celle maurétanienne, qu’il a désignée « d’époque pun i
co‑maurétanienne », sans l’insérer dans l’histoire de l’Occident mé‑
diterranéen en général et dans celle du « cercle du détroit de Gibraltar »
en particulier7. Un concept baptisé par Tarradell lui‑même, largement
adopté par de nombreux chercheurs par la suite et faisant encore l’ob‑
jet de débats et de discussions dans lesquels on rend bien entendu
hommage au concepteur et au théoricien.
A Lixus, par rapport à ses prédécesseurs, ses recherches menées
de façon systématique depuis 1948 à 1958, ont été d’une grande cohé‑
5. Tarradell, 1960a : 139 : « No es de
rence et ont touché différentes problématiques comme les origines extrañar […] dedicáramos una parte
phéniciennes de la ville, l’évolution de la ville à « l’époque puni‑ primordial de las posibilidades de tra‑
co‑maurétanienne », l’extension urbaine à l’époque romaine, etc.8. bajo a la ciudad fenicia y cartaginesa ».
Après avoir effectué les relevés topographiques de l’ensemble des ves‑ 6. Coltelloni‑Trannoy, Bridoux et
Brouquier Reddé, 2016.
tiges alors visibles sous la supervision de topographes militaires,
7. Les contacts des phéniciens et pu‑
Tarradell avait entrepris ses travaux de fouilles avec une approche in‑ niques des côtes marocaines est à
novatrice. Il avait en tout cas été le premier à introduire la méthode mettre en rapport avec les navigations
stratigraphique dans les excavations de Lixus9. en Occident méditerranéen en général
et notamment l’Algérie, la Tunisie et
Ces excavations lui ont permis petit à petit d’apprécier l’emprise
le sud de la péninsule Ibérique.
de la cité sous ses différentes phases d’occupation, de révéler diffé‑
8. Pour une bibliographie sur ses
rents quartiers de la ville en plus des vestiges de l’occupation phé‑ fouilles de Lixus, voir : Tarradell, 1959c ;
nicienne tant recherchée, mises en évidence dans les secteurs de la Idem, 1960a : 140, n. 4.
basilique et le caroubier. 9. Pour Gozalbes Cravioto, 2003 : 148
Ce sondage du caroubier portant le numéro 8 est l’un des 30 son‑ il s’agit d’un apport scientifique de
premier ordre sur le développement
dages pratiqués à la recherche des traces de la première occupation scientifique que connaitra l’archéolo‑
historique du site. Ouvert en 1951 pour être agrandi en 1957, il lui a gie espagnole à partir des années 1980.
permis de mettre en évidence cinq niveaux établis sur une coupe stra‑
tigraphique10. Le niveau le plus ancien est attribué à l’époque phéni‑
cienne et comporte comme mobilier des céramiques peintes et
communes, des modelées qualifiées de céramiques « néolithiques » et
une céramique caractéristique de cette époque phénicienne à laquelle
il va consacrer une étude approfondie : la céramique à engobe rouge11.
Il conclut prudemment qu’il s’agit d’un niveau phénicien établi direc‑
tement sur le sol vierge, qui peut être daté d’une époque antérieure
au Ve‑IVe siècle avant J.‑C. sans plus de précision faute d’éléments de
datation concluants12.
La reprise des fouilles à Lixus depuis 1995 n’a pas trouvé un meil‑
leur endroit que ce sondage du caroubier et les résultats étaient plus
que probants puisque les données permettent de remonter les origines
de l’occupation phéniciennes au VIIIe siècle avant J.‑C. sur la base du
matériel archéologique et des analyses au C1413.
évidence de la chrono‑stratigraphie de cet établissement, et des pré‑ Figure 2 : Emsa 1952. Vue d’ensemble sur
le secteur de fouille extensive. 30‑VII‑1952
cisions chronologiques sur les dates de fondation et de destruction de
la ville16. Il a ainsi relevé l’existence d’une phase d’abandon à placer
entre la destruction de la ville vers 40 ap. J.‑C. et le moment de la
construction du camp romain17.
Si Tamuda a connu une très longue occupation, seules les struc‑
tures de deux composantes importantes correspondant à deux pé‑
riodes clés de l’histoire du site nous sont bien connues : l’une est la
ville maurétanienne fondée vraisemblablement autour de 200 av., et 16. Tarradell, 1953d : 5‑7 ;
Idem, 1966a : 425‑443.
ayant subi par la suite plusieurs destructions. Pour toute la péninsule
17. Idem, 1960a : 98.
tingitane, les vestiges de cette agglomération maurétanienne pré‑
18. Deux des quatre quartiers re‑
sentent un état exceptionnel de conservation et restent, sur le plan ar‑ connus à Tamuda sont mieux explo‑
chitectural et urbanistique, ce qui caractérise le mieux ce site. On y rés : le quartier est ayant fait l’objet
identifie une place publique, et plusieurs insulae avec des édifices pu‑ des fouilles de Tarradell comportant
des blocs d’habitat bordés par des rues
blics et privés dans les quartiers est, sud et ouest18. et le quartier méridional fouillé par
La seconde composante du site de Tamuda est un camp mili‑ Quintero autour d’une grande place
taire, l’un des mieux conservés de la Tingitane, élevé sous l’empereur rectangulaire sans présence d’édifices
Claude et occupé jusqu’au Ve siècle (425‑450). Il conserve son rempart civils ou religieux pouvant renvoyer à
un forum, place qui peut‑être occul‑
doté de portes, des tours et plusieurs annexes comme les principia, les tée d’après lui sous le camp, et celui
thermes, la citerne, etc. oriental.
G A RU M E T I N D U S T R I E S DE S S A L A I S O N S
C O N T R I B U T IO N À L A C A R T E
A RC H É O L O G I Q U E D U M A RO C
comme Tamuda et Lixus, sortir de l’oubli des sites explorés sur la base
de sondages d’emprise limitée comme Emsa (figures 1, 2 et 3) et Sidi
Abdeslam del Behar (figure 4)22, Alcasar Seghir23, Sahara24, etc. 22. Pour une brève présenta‑
tion sur ces deux sites voir :
Tarradell, 1955d : 78‑79.
23. Idem, 1966a : 431‑435.
L E R I F : U N E R É G IO N O B S C U R E ? 24. Ponsich et Tarradell, 1965 : 68.
25. L’expression de « régions obs‑
La partie du littoral située à l’ouest d’oued Laou en direction du dé‑ cures » en lien avec celle des
troit ne constituait en réalité que la première zone des prospections « siècles obscures » est due à
Rebuffat, 2001 : 34.
projetées par Miquel Tarradell alors que la côte rifaine, qui devait en‑
26. Tarradell, 1960a :
trer dans une seconde phase du projet, n’a pas été systématiquement 75‑77 ; 1955d : 78. ; voir aussi
explorée. Il lui a néanmoins consacré quelques notes dans son Rebuffat, 1971 : 40. Les recherches de
« Marruecos púnico » en considérant que pour cette « région obs‑ la mission maroco‑italienne ont en ef‑
fet pu apporter des résultats dans ce
cure »25 pour reprendre l’expression de R. Rebuffat, le vide corres‑
sens : Akerraz, Siraj et Vismara, 2019.
pond en fait à un vide de la documentation archéologique que des
27. Cette carte dressée en 1933 fut pu‑
recherches poussées permettront de combler26. C’est César Luis de bliée en 1954 comme annexe au vo‑
Montalbán qui a parcouru la zone entre oued Laou et Nekkor et qui lume de Pierre Cintas Contribution
a effectué des explorations rapides en laissant une description som‑ à l’étude de l’expansion cartaginoise
au Maroc. Miquel Tarradell pré‑
maire. Il a également dressé un plan où il a mis les sites identifiés cise que Montalbán n’avait pas effec‑
comme présentant des vestiges antiques27. Pour Tarradell, le vide ob‑ tué des ramassages de surface ou du
servé sur la partie orientale est simplement dû au manque des re‑ moins le matériel retrouvé n’avait pas
été conservé au musée de Tétouan.
cherches et la zone nécessite une prospection systématique. Il énumère Les vérifications ne peuvent donc pas
ainsi certains points susceptibles d’avoir été occupés dans l’Antiquité être faites. La zone a fait l’objet de
à savoir la baie d’Al Hoceima, Ad Sex Insulas, qui était, pour lui, sû‑ prospections dans le cadre d’un pro‑
gramme mené par l’INSAP, l’Univer‑
rement occupée depuis les débuts des navigations phéniciennes.
sité Mohammedia et l’Université de
Peut‑être que, dit‑il, les ruines de Mezemma, situées à l’ouest de la Cassino et a révélé en effet l’existence
baie, couvrent des ruines plus anciennes ?28; le Peñón de Vélez de d’occupation antique dans le Rif, voir :
Gomera, dressé face à l’embouchure de l’oued Nekkor, sous forme Akerraz, Siraj et Vismara, 2019 eds.
Les prospections de la mission ma‑
d’une île côtière dont les traces sont impossibles à voir sous l’occupa‑ roco‑italienne n’ont pas néanmoins
tion moderne espagnole ; les ruines de Bades, situées sur la rive droite confirmé l‘existence des sites signalés,
de l’oued où un sondage fut ouvert en 1952 pour vérifier s’il y avait Vismara, 2019 : 53.
trace d’occupation antique mais il s’est révélé négatif29. Rien en sur‑ 28. Des amphores de type Haltern 70
ont été recueillies dans les eaux de la
face n’a été recueilli lors des prospections à Torres de Alcala ni à Cala baie d’Al Hoceima par des pêcheurs.
Iris30 ni à Tiguisas ni non plus à Ras Targa. 29. Ces fouilles ont été menées en
juin 1952 par Antonio Fornés Andrés
sous la direction de Miquel Tarradell,
voir Vismara, 2019 : 58, n. 286. Les
L E M A RO C « P U N I Q U E » DE TA R R A DE L L
prospections de l’équipe maroco‑ita‑
lienne sur ce site n’ont rien apporté
Publié dans la série de l’Histoire du Maroc, ce travail monumental mais des études géo‑archéologiques
est marqué par son esprit de synthèse sur la période à laquelle il avait sont nécessaires.
consacré beaucoup de temps et d’énergie, s’étalant depuis les origines 30. Montalbán signale avoir retrouvé
des céramiques sigillées, matériel in‑
de l’histoire du Maroc jusqu’à sa soumission au pouvoir de Rome31. trouvable dans les réserves du musée
Comme il l’a conçue, l’œuvre accomplie est à la portée du large pu‑ de Tétouan.
blic comme des spécialistes. L’ouvrage est divisé en deux parties : 31. Tarradell, 1960a : 7
l’une porte sur une présentation des vestiges archéologiques basée sur
les résultats des recherches qu’ils avaient lui‑même conduites, l’autre
sur l’évolution historique. Entre les vestiges, de l’époque punique et
celle de l’époque des rois maures, il n’y a pas eu de distinction parce
que la division entre les deux phases restait insaisissable et que l’in‑
fluence punique est restée, d’après Tarradell, vive et continue jusqu’à
la romanisation du pays32.
Ces réflexions qui reposent sur des connaissances solides en ma‑
tière de recherches de terrain et au laboratoire basées sur l’analyse
32. Tarradell, 1960a : 8‑9 ; 1953d du matériel archéologique, trouvent toute leur justification encore
et 1953c. aujourd’hui. Le nouvel élan que Miquel Tarradell avait donné aux
recherches l’avait conduit à un « renouveau sur des études sur le Figure 4 : Sidi Abdeslam del Behar 1952.
Vue sur la tranchée B
Maroc antique »33. Précurseur dans plusieurs champs de la recherche,
il nous a légué des apports de fond et a enrichi remarquablement
l’archéologie marocaine qu’il a indéniablement marquée de son
empreinte. 33. Vismara, 2019 : 58.
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Éditeurs scientifiques
Darío Bernal-Casasola, José Ramos-Muñoz,
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2021
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Volume 14
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