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Formation de compromis
= D. : Kompromissbildung. – En. : compromise-formation. – Es. : transac-ción ou formación
transaccional. – I. : formazione di compromesso. – P. : transaçào ou formação de compromisso.

● Forme qu’emprunte le refoulé pour être admis dans le conscient en faisant retour dans le symptôme, le
rêve, plus généralement toute production de l’inconscient : les représentations refoulées y sont déformées
par la défense jusqu’à en être méconnaissables. Dans la même formation peuvent ainsi se satisfaire – en
un même compromis – à la fois le désir inconscient et les exigences défensives.

◼ C’est à partir de l’étude du mécanisme de la névrose obsessionnelle que Freud dégage l’idée que les
symptômes portent en eux-mêmes la trace du conflit défensif* dont ils résultent. Dans les Nouvelles
remarques sur les psychonévroses de défense (Weilere Bemerkungen über die Abwehr-Neuropsychosen,
1896), il indique que le retour du souvenir refoulé se fait de façon déformée dans les représentations
obsédantes ; elles constituent des « … formations de compromis entre les représentations refoulées et
refoulantes » (1).

Cette idée de compromis est rapidement étendue à tout symptôme, au rêve, à l’ensemble des productions
de l’inconscient. On la trouvera développée dans le chapitre XXIII des Leçons d’introduction à la
psychanalyse (Vorlesungen zur Einführung in die Psychoanalyse, 1916-17). Freud souligne que les
symptômes névrotiques « sont le résultat d’un conflit […]. Les deux forces qui se sont séparées se
rencontrent à nouveau dans le symptôme et se réconcilient, pour ainsi dire, par le compromis que
représente la formation de symptômes. C’est ce qui explique la capacité de résistance du symptôme : il est
maintenu de deux côtés » (2 a).

Toute manifestation symptomatique est-elle un compromis ? La valeur d’une telle idée n’est pas
contestable. Mais on rencontre cliniquement des cas où, soit la défense, soit le désir se manifestent de
façon prévalente au point qu’au moins en première analyse, il paraît s’agir là de défenses qui ne sont en
aucune façon contaminées par ce contre quoi elles opèrent et, à l’inverse, d’un retour du refoulé où le
désir s’exprimerait sans compromis. De tels cas constitueraient les extrêmes d’une gradation dans le
compromis qu’il faut comprendre comme une série complémentaire* : « … les symptômes ont pour but
soit une satisfaction sexuelle, soit une défense contre celle-ci et dans l’ensemble le caractère positif
d’accomplissement de désir prédomine dans l’hystérie, le caractère négatif, ascétique, dans la névrose
obsessionnelle » (2 b).

(1) Freud (S.). G.W., I, 387 ; S.E., III, 170.

(2) Freud (S.), a) G.W., XI, 373 ; S.E., XV-XVI, 358-9 ; Fr., 386. – b) G.W., XI, 311 ; S.E., XV-XVI, 301 ;
Fr., 324-5.

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