Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Recherche ...
Magazine
> Le magazine Tribaliste > culture > Culture berbère et langue berbère, histoire d’un peuple libre
15 MARS 2019
Le nom de “Berbère”, vient du mot grec “Barbaros” qui désignait une personne étrangère dans le sens où, celle-ci ne parlait pas la langue Grecque… Ce sont les
romains qui ont donné le nom de berbère à ce peuple à part : le peuple berbère. Le peuple berbère préfère toutefois l’appellation de “Amazigh” qui signi e “Homme
Libre”.
Les premiers ancêtres des berbères seraient venus de l’est de l’Egypte, mais comme stipulé plus haut, la véritable origine du peuple berbère n’a jamais été démontrée
par les historiens…En réalité, le terme “Berbère” ferait référence à di érents groupes ethniques hétérogènes qui ont de nombreuses pratiques similaires, en termes de
culture, de politique et d’économie. Une chose est certaine, de nombreux textes anciens de l’antiquité, des textes grecs, des textes phéniciens et des textes romains
attestent bien de l’existence du peuple berbère.
Avec l’arrivée des phéniciens sur le site de Carthage, passant par le royaume de Numidie qui deviendra ensuite une province de Rome, le peuple berbère décrit, bien
plus tard, par les Arabes, démontre un peuple à part, très er et ayant résisté très longtemps aux di érents pouvoirs Romains et Arabes.
C’est entre 740 et 1050 que les arabes furent repoussés des territoires marocains et algériens et ce, après l’époque dite de la grande révolte des berbères contre les
arabes.
Chat
Au XIIe siècle, ce sont les dynasties marocaines qui vont contribuer à l’arabisation du Maghreb et pour preuve, des capitales de langues arabe verront le jour à
Marrakech, Fès et Tlemcen.
En n, entre le XVe et le XVIIe siècle avec, depuis l’andalousie, l’arrivée des réfugiés…
Les grandes dynasties berbères marocaines qui débutent au XIe siècle sont :
Pour la religion, soit, avant l’Islam, on sait que les tribus du peuple berbère, les di érentes ethnies et les di érentes régions avaient des croyances païennes dotées de
mysticisme et étaient polythéistes.
Depuis les années 700 après -J.C, les berbères et, pour échapper aux invasions arabes essentiellement, se sont réfugiés en hauteur, dans les villages ou les montagnes
du Rif ou de l’Atlas. Pour de nombreux historiens qu’ils soient berbères ou arabes, et bien que cette version soit encore incertaine comme nous l’avons signalé en
introduction, pour eux, les berbères auraient une ascendance cananéenne. Le peuple berbère serait bien venu depuis l’Afrique du nord après la victoire de David sur
Goliath. Si on se e à l’hypothèse avancée par Moïse de Corène et Procope, les habitants du Canaan seraient arrivés en Afrique du nord après la conquête du Canaan
par Josué, cette version est con rmée par l’hypothèse talmudique et plus ancienne qui stipule que le peuple cananéen aurait émigré en Berbérie après la conquête du
Canaan par les Hébreux… Pour les berbères des branches Ketamas et Sanhadjas, des historiens du IXe siècle prétendaient que ces peuples avaient une origine
yéménite, mais là encore, il ne s’agit que d’hypothèses.
Au Maroc, les berbères représentent environ 65 % de la population et pourtant la reconnaissance de la langue berbère comme langue o cielle de la constitution date
de 2011. C’est ainsi que toute la culture berbère est gagne en reconnaissance au Maroc, et le drapeau berbère, composé de trois bandes horizontales qui représentent
la mer avec le bleu, le vert pour la montagne et le jaune pour le désert, avec le rouge du sang Amazigh, un homme libre circule sur les trois bandes colorées, est donc
désormais visible dans le royaume, tout comme la langue dénommée le Ti nagh fait aussi et de nouveau son apparition sur les panneaux d’indications notamment.
Drapeau Amazigh
Cet homme libre est omniprésent dans la culture berbère. Sur le drapeau, et pour le signe berbère en général, il se schématise ainsi de trois branches pour symboliser
la terre, la langue et l’homme. A l’origine ce symbole est la lettre Z qui se prononce Yaz. C’est lors du premier congrès Amazigh à Paris qui s’est déroulé en 1998 que ce
drapeau berbère a été adopté.
L’alphabet berbère est le Ti nagh, c’est un alphabet universel qui date du VIe siècle avant J.-C. Grâce au roi du Maroc, sa majesté le roi Mohammed VI, depuis 2011, la
langue amazigh est de nouveau enseignée dans les écoles.
Par ailleurs, la nouvelle constitution du Maroc de cette même année 2011, reconnaît ainsi le berbère comme la deuxième langue du Royaume.
le Tari te qui est surtout utilisé au Nord, de Tanger à Nador en escaladant la chaîne du Rif.
le Tachilhite qui est parlé dans le Sud-Ouest d’Essaouira à Sidi Ifni, dans l’Atlas Occidental, par le col de n’Tichka, c’est la langue des berbères chleuhs
le Tamazight est le dialecte le plus répandu, on le connaît dans tout le maroc et jusqu’au désert.
Le tachelhit, par le nombre est la langue berbère la plus importante au Maroc, ensuite et au-delà, c’est surtout l’ère du tamazight du Maroc central qui reste le dialecte
le plus courant. Ces dialectes bien que di érents comportent quand même des similitudes. Au Maroc, il n’est pas rare que les personnes connaissent le berbère, la
La langue Berbère « Tamazight » est intégrée dans une trentaine de langues et à une centaine de dialectes. Les berbères possèdent depuis au moins 2500 ans leur
propre système d’écriture que l’on appelle libyque-berbère, soit Ti nagh. Bien sûr, il s’agit de dire aussi que de nombreuses femmes amazighes ne savent, ni lire, ni
écrire l’arabe marocain et elle ne maîtrisent pas plus l’alphabet amazigh. Cependant, depuis toujours, elles ont développé di érents moyens de communications dont
les fameux signes très symboliques berbères que l’on retrouve sur de nombreux ouvrages issus de l’artisanat ; c’est le cas pour le tissage, pour la poterie, pour les
décorations murales intérieures ou extérieures, sur les tatouages, sur les bijoux, sur leurs vêtements traditionnels et aussi à travers les chants et la musique berbère…
A l‘époque, elles avaient donc cette sorte de langage codé, des signes qui racontaient principalement leur intimité et c’était notamment le cas pour les jeunes lles qui
quittaient leur village d’origine après leur mariage et s’exprimaient ensuite à travers les tissages qu’elles envoyaient à leur mère qui pouvait ainsi déchi rer le message.
Concernant les di érentes tribus, la région de la vallée du Drâa compte les Drawa berbères, le rif marocain nord-oriental compte les Dadès, au Maroc, ceux qu’on appelle
les kabyles, un terme qui autrefois désignait tous les berbères, situe aujourd’hui au Maroc, les habitants des montagnes Al – Quabail. Dans le Haut-Atlas occidental on
compte les Sousis. On les dénomme donc, les rifains, les Chleuhs, les kabyles ou encore les touaregs.
Pour les tribus marocaines, en général, on distingue deux catégories qui se divisent de la manière suivante :
Les tribus d’origine berbère sont les tribus Batre à savoir les Drissas, les Adrassas, les Louatas, les Nfzaouas et les Nfousas ; puis les tribus Branes avec les Azdajas, les
Aourabas, les Ourdughas, les ketamas, les Masmoudas, les Sanhajas et les Aguissas. Les tribus d’origine arabe comptent les Athbedjs, les Jashames, les Riyahs et les
Zughbas. Les tribus bédouines comme les bani Hilal au Xe siècle sont passées d’Arabie en Egypte.
Dans le sud-est marocain on trouve les tribus des Aït Hadiddou, des Aït Morghad, des Aït Izdeg, des Aït Atta, des Aït Khabache, dans le Moyen-Atlas, on situe les tribus Aït
Seghrouchen, Aït Waraïn, Marmoucha, Aït Alaham, Aït Youb et Aït Morghi, mais aussi les Zaïanes ou Zayanes, en berbère “Aẓayyi” au singulier et “Iẓayyan” au pluriel, ils sont
les Aït Oumalou du Maroc (il convient de précisier car il y a aussi une tribu du même nom en Algérie). Les Chleuhs “Ichelḥiyen” en berbère, sont situés dans les régions
du Haut Atlas, Anti-Atlas et la vallée du Souss, jusqu’à Guelmim aux portes du Sahara. Installée dans la région de Sidi Kacem il y a la tribu berbère Banu Hilal, dans le
Gharb et au sud-est de Fès. Les Chérarda quant à eux, descendent de sous-clans arabes du Sahara, du Ta lalet ou du Drâa.
Les tribus berbères au Maroc sont si nombreuses qu’il est di cile de pouvoir toutes les citer…
Les chants traditionnels et tout l’artisanat marocain nous montre la diversité qui existe pour cette culture berbère et ses traditions. L’artisanat Berbère tient une place
importante dans la vie courante des berbères, ainsi la poterie, le tissage de la laine, le travail du métal et de l’argent o re de magni ques bijoux berbères, de sublimes
tapis de laine comme les Beni Ouarain entre autres, et encore bien d’autres objets qui font valoir des savoirs-faire ancestraux et qui permettent aussi de faire vivre de
nombreuses familles. Le commerce équitable nous tient particulièrement à coeur dans un pays où la richesse du coeur dépasse largement la richesse des portes-
monnaies, mais là-bas, au Maroc, on le sait, c’est toujours : “Inch’Allah” !
La culture berbère mérite beaucoup d’intérêt, même si des mystères persistent, c’est une culture qui fait valoir des savoirs-faire ancestraux, et, au Maroc, la simplicité la
chaleur humaine, la convivialité, sont autant de qualités qui démarquent énormément cette population que vous aurez grand plaisir à rencontrer… Avec des berbères,
c’est toujours un échange réciproque, cela reste des moments qui sont remplis d’émotions, des instants qui restent à jamais gravés !
Bienvenue en terre berbère au Maroc, au pays des hommes et des femmes libres dont vous apprendrez beaucoup !
à propos
Conditions Générales de Vente
Mentions légales
À VOTRE SERVICE
Livraison et retours
Mes commandes
Mon compte
Tapis naturels et faits main
CONTACTEZ-NOUS
Contactez-nous
hello@tribaliste.com
PAIEMENT SÉCURISÉ
9.9/10
Note globale sur 19 avis
Marchand approuvé par la Société des Avis Garantis, cliquez ici pour véri er l'attestation.