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République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique
Université A. Mira de Bejaia
Faculté de Technologie
Département de Génie Civil

Polycopie de cours

Plasticité et Endommagement

Préparé et présenté par:

M. Sadaoui Omar, Docteur en Sciences Génie Civil
de l'Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou (UMMTO)

I
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II
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Chapitre2 Calcul élastoplastique des structures Dr. Sadaoui

1. Chapitre 2

Calcul élastoplastique des structures

Corrigé exercices série 2

1.1 Exercice 2
Un tirant d'ancrage est soumis à une évolution élastoplastique parfaite en traction puis déchargé
progressivement (Figure ‎1.1). La résistance à la traction du coulis de ciment est négligeable (ζt =0)

1. Calculer les charges élastique (N el ) et plastique (N pl ) que pourra supporter le tirant, déduire
le ratio de contribution de la plasticité dans la sécurité du tirant lorsque (S2 =2S1 ).

2. Calculer les allongements élastique uel et plastique upl (en déchargement).

3. Que se passera-t-il pour le coulis de ciment pendant la phase de l'écoulement plastique?

Figure ‎1.1- Câble en traction élastoplastique parfaite.

1. Calcul de N el et N pl et ratio de sécurité

N  N1 (acier)  N 2 (Al ) et compatibilité des déformations: ε1 (acier)  ε2 (Al )

3
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Chapitre2 Calcul élastoplastique des structures Dr. Sadaoui

 N  ζ1S1  ζ2 S2 , le premier matériau qui rentrera en plasticité est le câble (acier)

 N  ζe S1  ζ y S2  N el  (voir Figure ‎1.2)

ζe ζy ζe ζe ζe
D'après figure-1.2: ζ e =E1 e1   e1  , tanβ =E2 =  ζ y  E2 e1  E2  
E1  e1 E1 E1 n
E2
ζe ζe  S   S 
ζy  , N el =S1ζ e  S2  ζ e  S1  2   ζ e  S1  2 
n n  n  3
 S 
N el =ζ e  S1  2 
 3

Figure ‎1.2- Distribution des contraintes et des déplacements dans les matériaux.

En augmentant la charge  N  , les deux matériaux rentrent en plasticité, ils travaillent donc à la
même limite d'élasticité (ζ e ) avec l'acier se trouvant au palier, par voie de conséquence, on obtient
un effort total dans le tirant égale à:

N  N pl  ζe S1  ζe S2  ζe  S1  S2  N pl =ζ e  S1  S2 

i. Ratio de résistance procuré par la plasticité quand :  S2  2S1  .

N pl ζ e  S1  S2  ζ e  S1  2 S1   S  2 S1   3S1  9  1.8
ρ    1
N el  S2   2S   2 S   5S  5
 S1   ζ e  S1  1   S1  1   1 
 3  3   3   3 
ρ =1.8  80% de sécurité
2. Calcul de uel et upl en déchargement

A chaque palier de chargement les déformations du câble en acier et de l'aluminium sont

identiques.

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u1 ζ e ζL
Quand le câble atteint la limite d'écoulement (ζ e ) :  ζ e  E1 e1   e1    u1  e
L E1 E1
ζe L
u1 
E1
u2 ζ e ζL ζL
Quand l'aluminium atteint (ζ e ) :  N 2  S2ζ e  S2 E2 e 2   e 2    u2  e  3 e
L E2 E2 E1
ζe L
u2  3  3u1
E1

N el N pl N u  upl N
Tan( )  =  pl  2  upl  u2  pl u1  u  ue
u1 u2  upl N el u1 N el

ue 
N pl
u1 
 S1  S2  ζ e L 3( S1  S2 ) ζ e L
 ;
N el  S1  S2 /3 E1 3S1  S2 E1
N pl N pl  N   N  ζe L
upl  u2  u1  3u1  u1   3  p l  u1   3  p l 
N el N el  N el   N el  E1

ζe L ζL
Pour (S2  2S1 ) : ue  1.8 ; upl  1.2 e
E1 E1

3. Tenant compte de la très faible résistance du coulis de ciment (ζ t  0) , il subira une

fissuration totale (ruine) pendant l'écoulement plastique, par conséquent pendant le
déchargement, il ne y'aurait pas de contraintes résiduelles dans l'acier et l'aluminium du fait
que l'adhérence entre les deux matériaux se trouve entièrement endommagée.

1.2 Exercice 3
Soit de treillis hyperstatique soumis à un chargement élastoplastique évolutif (Figure ‎1.3), calculer
les efforts internes, charges élastique et plastique ainsi que les déplacements élastique et plastique
du point B. (AN: ζe =235 MPa ; E=200 GPa, S= 2cm2 ; L=3m).

1) Calcul des efforts internes N i dans le treillis

Degrés d'hyperstaticité de la structure:

Nombre d'équation: N eq =8

Nombre d'inconnues: internes: (ni  5) ; externes: (n e  4)  N  ni + ne =9

Nombre d'inconnues surabondants (degrés d'hyperstaticité): H  N - N eq  1

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Le calcul des efforts internes nécessite l'application de la méthode énergétique ou celle de
Castiglino:

a) Méthode énergétique (Théorème de Ménabréa)

Figure ‎1.3 -Evolution élatoplastique d'un treillis hyperstatique.

On supprime et on remplace la barre surabondante (BD) par l'inconnue hyperstatique N

(figure1.4), on obtient deux systèmes réel (a) et virtuel (b).

Figure ‎1.4- Système équivalent.

Equilibre du système (a)

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Noeud (B):  Fx =0  N1  0 ; F y  0  N 2 -F=0  N 2  F (eq.1)

Noeud (C):  F =0   N -N 2 /2=0  N

x 3 5 3   N 5 2 /2 ; (eq.2)

 F  0   N 2 /2 - F=0  N
y 5 5   2F (eq.3)

L'étude de l'équilibre du système virtuel (b) aboutit aux efforts internes (figure1.4-b)

L'énergie de déformation interne est donnée par:

1 N2 1 n 2
Ed 
2 (  ) ES
dx   Ni Li
2ES i 1
(eq.4)

1   
2 2
2  2
 
2
 2  F - N  L 2F - N 2L+  -N  L  N 2
2L  (eq.5)
2ES   2   2  


La minimisation de cette énergie (théorème de Ménabréa) permet le calcul de l'inconnue (N):

Ed 1   N2  1  n 2 
N
0   dx    Ni Li   0
2 N  (  ) ES  2ES N  i 1
(eq.6)

L   2  2  2  2 
 4  F - N
2ES  
 
2  2 
2  
2F - N (  2)  2  -N
2
 
2
  2N 2 0

  

2 2F  2N  4F  2 2N  N  2 2N  (3  4 2)N - 2(2+ 2)F  0

2(2+ 2)
N F  0.789F (eq.7)
(3  4 2)

La superposition des effets entre les systèmes (a) et (b) aboutit aux efforts internes N i dans
l'ensemble des barres (figure1.4), il en résulte:

 2(2+ 2)
 N1   N 2 /2   F  0.557F (comp)
 3  4 2
 (1+ 2)
 N 2  N 3  F  N 2 /2  F  0.442F (traction)
 3 4 2
 (eq.8)
 N  N  0  N  2(2+ 2) F  0.789F (traction)
 4 3 4 2

 (4+ 2)
 N  N  2F   F  0.625F (comp)
3 4 2
5


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b) Méthode Castigliano (travaux virtuels)

ip 
δ 
NN
ES
dx 
1 n
 i i
ES i 1
N N i L  0  δ ij N j   ip  0  N j   
δij 
(eq.9)
()  

1p
Il  une seule inconnue  δ11N  1p  0  N    N4
δ11

 2  2 (3  4 2) L
δ11  3      L  2(1) 2L 
2

 2  2  2

 2   2 
1p  2    F L     0  L  (  2F  1) 2 L  (0  1) 2 L  (2  2)F
 2   2 

1p (2  2)F 42 2 42 2

N   F  0.789F  N 4  F  0.789F
δ11 (3  4 2) / 2 3  4 2) 3 4 2
On retrouve les mêmes efforts internes que ceux de l'équation (eq.8)

Figure ‎1.5- Calcul du déplacement élastique (Méthode Castigliano)

2. Charge élastique et plastique de la structure

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L'effort maximal, correspond au premier élément qui rentre en plasticité qui est la barre 4 d'ou l'en
déduit la charge élastique (Fel ) . A ce niveau de sollicitation, le déchargement sera élastique sans
déformations plastiques (ε p =0) .

N max  Max Ni ; i =1à 5   N 4 =0.788F  N 4 =0.789Fel  ζeS  Fel  1.26ζeS

3 4 2
Fel  ζ eS  1.26ζ eS
42 2
Le déplacement du point B (v1 ) sous l'effet de la charge élastique (Fel ) est donné par méthode
de Castigliano (figure1.5):

NN 1 5
vB  () ES dx   Ni Ni Li
ES i 1

ζ eS
vB  (0.557  0.702)L  2(0.442  0.557)L  (0.625  0.787) 2L  (0.789  1) 2L 
ES  
ζe L
v B  v1  2.7 =9.48mm
E

Le treillis perd le degré d'hyperstaticité, la redistribution des efforts internes entre les barres ayant
un comportement élastique (adaptation plastique) permet la détermination de la charge plastique
(Fpl ) juste au début de plastification de l'élément suivant. La figure1.6 montre le nouveau 'état
d'équilibre.

Equilibre élastoplastique du treillis (figure 1.6-a):

F  Fel  1.26ζeS

Noeud (B):  Fx =0   N1 - ζ eS 2 /2=0  N1   2 /2ζ eS ;

F y  0  N 2  ζ eS 2 /2 - F=0  N 2  F  2 /2ζ eS

Noeud (C):  F =0   N 2 /2  N  0  N   2N  - 2F+ζ S ;

y 5 2 5 2 e

 F  0   N  N 2 /2  0  N   N 2 /2  N
x 3 5 3 5 2

N2  N3

On remarque que pour : F  Fel =1.26ζeS ; N5 est maximum c.à.d: N5  N 2 et N5  N1

Il en résulte donc que la barre 5 atteint la plasticité avant les autres (figure1.6), ce qui correspond à la
charge plastique Fpl (limite) du treillis.

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N5  - 2Fpl  ζeS  ζeS  Fpl  2ζeS  1.41ζeS  Fpl  2ζe S  1.41ζe S

Fpl
Ecart entre le calcul élastique et plastique : ρ   1.12  (soit  12%)
Fel

On constate que les barres qui se plastifient sont les deux diagonales (N° 4 et 5).

Figure ‎1.6- Redistribution des efforts (adaptation plastique)

Déplacement vertical final du point B (figure1.7)

NN 1 5 ζL ζe L
vB  v  
ES
dx  
ES i 1
N i N i Li  3.02 e
E
 v  3.02
E
=10.64mm
()

Le déplacement plastique du point B est donné par l'expression:

Fel F F v - vp
 pl  pl   ρ  v p  v  ρv1  v  v e v p  v  ρv1 =0.02mm
v1 v - v p Fel v1

D'après la figure 1.7, la déformation plastique ε p est donné par:

v p4 -v p 2 /2 vp ζ cr4 v E
4 
ε(p)     ζ cr4   p
2L 2L 2L E 2L

vpE
 ζ cr4   =-0,67MPa  670kPa
2L
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Après déchargement total (F=0), chaque‎ nœud‎ est‎ en‎ équilibre‎ sous‎ l'effet‎ des‎ contraintes‎
résiduelles engendrées par la déformation plastique.

Figure ‎1.7- Déplacement plastique du treillis.

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